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11 septembre 2025
DES MILLIERS D'ETHIOPIENS FUIENT LES COMBATS
Des milliers d'Éthiopiens, dont des soldats, fuient vers le Soudan pour échapper aux combats menés par Addis Abeba qui font rage dans la région dissidente du Tigré
Des milliers d'Éthiopiens, dont des soldats, fuient vers le Soudan pour échapper aux combats menés par Addis Abeba qui font rage dans la région dissidente du Tigré depuis le début du mois et qui ont fait plusieurs centaines de morts.
Des milliers d'Éthiopiens, dont des soldats fuyant les combats dans la région dissidente du Tigré, dans le nord du pays, ont traversé la frontière occidentale avec le Soudan, a annoncé mardi 10 novembre un responsable soudanais. "Les réfugiés continuent d'affluer, la situation change d'heure en heure", a indiqué à l'AFP Alsir Khaled, directeur de l'agence soudanaise pour les réfugiés dans la ville frontalière de Kassala.
Un témoin a également rapporté sous le couvert de l'anonymat que "des femmes et des enfants en bas âge tentaient la traversée" du Tekeze, l'un des affluents du Nil qui longe la frontière.
Depuis lundi, "mille Éthiopiens ont traversé la frontière et rejoint la région soudanaise de Hamdait, dans l'État de Kassala. Nous procédons actuellement à leur enregistrement", a précisé Alsir
"L'impact du conflit"
Dans "l'État de Gedaref, 500 personnes sont arrivées hier (lundi) parmi lesquelles des soldats", a indiqué ce responsable, sans préciser s'ils appartenaient à l'armée d'Addis Abeba ou s'ils étaient tigréens.
Le Tigré est une région dissidente du nord de l'Éthiopie où Addis Abeba mène depuis le 4 novembre une opération militaire d'envergure. Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019, a lancé cette opération contre les autorités du Tigré, qu'il avait accusées préalablement d'avoir attaqué deux bases de l'armée fédérale sur leur territoire, ce qu'elles démentent.
Se disant "inquiet de l'impact du conflit en cours", le porte-parole du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Babar Baloch, a également fait état mardi de la présence de "plusieurs centaines de demandeurs d'asile" à deux postes-frontières de la zone.
Par ailleurs, le HCR est "en train de mobiliser des ressources" pour leur apporter une "aide d'urgence".
Camps de réfugiés
Outre l'aide apportée collectivement par la population et les autorités locales, ces dernières ont également ouvert un centre près de la frontière pour accueillir les demandeurs d'asile, avant de "les envoyer dans le camp de réfugiés de Chajrab, dans la région de Kassala", a ajouté Alsir Khaled.
Mais "cela dépasse la capacité des autorités (...) et jusqu'à présent, les organisations internationales n'ont pas encore apporté leur soutien" aux efforts soudanais, a-t-il déclaré.
L'aviation éthiopienne a lancé plusieurs séries de raids sur des positions tigréennes tandis qu'au sol, des combats impliquant de l'artillerie lourde ont été rapportés entre les troupes fédérales et les forces de sécurité tigréennes, notamment à l'ouest.
LA CAF DIT NON A LA FSF
La Confédération africaine de football a refusé le huis clos partiel demandé par la Fédération sénégalaise de football (FSF) pour le match Sénégal-Guinée Bissau, prévu, ce mercredi, à Thiès.
La Confédération africaine de football a refusé le huis clos partiel demandé par la Fédération sénégalaise de football (FSF) pour le match Sénégal-Guinée Bissau, prévu, ce mercredi, à Thiès, dans le cadre de la 3e journée des éliminatoires de la CAN 2022.
Lions du Sénégal et Djurtus vont devoir s'affronter dans un stade sans spectateurs. En effet, la Confédération Africaine de football (FSF) n'a pas donné une suite favorable à la demande de la Fédération séngalaise de football (FSF) de tenir la rencontre en présence du public plus précisément quelques spectateurs. Une information confirmée par Samsidine Diatta, membre de la FSF. Selon lui, c'est une décision difficile mais la Fédération a fait ce qu'elle avait à faire. Maintenant, la CAF a pris sa décision et que le Sénégal doit la respecter. C'est pour le bien de tout le monde car le coronavirus est toujours présent, a-t-il expliqué au micro de IGFM, ce mardi, à Thies.
Seuls 200 invités vont assister à la rencontre
En revanche, seuls les invitations VIP (200 personnes) et les journalistes pourront avoir accès au stade.
Il a par ailleurs ajouté que des billets avaient déjà été vendus pour le huis clos partiel, mais l'instance va les rembourser.
Pour rappel, le Sénégal défie la Guinée Bissau, ce mercredi (16h00) au stade Lat Dior de Thies, pour le compte de la 3e journée des éliminatoires de la CAN 2022. Dimanche, les Lions iront à Bissau pour la manche retour. Deux victoires lors de cette double confrontation pourraient ouvrir aux Lions les portes de la qualification pour Cameroun 2022.
DEUX ENFANTS MEURENT ÉLECTROCUTÉS
C’est la tristesse et la consternation à Khar Yalla. Un poteau électrique a causé un drame dans ce quartier populaire de Dakar.
C’est la tristesse et la consternation à Khar Yalla. Un poteau électrique a causé un drame dans ce quartier populaire de Dakar. Un poteau électrique est tombé sur trois enfants. Le bilan est lourd d’autant que les deux enfants sont décédés sur le champ tandis que le troisième enfant est grièvement blessé. Il est, selon des sources, dans un état critique. Les victimes, informe-t-on, seraient âgées entre 5 et 6 ans. Un fait qui a provoqué la colère des populations dudit quartier qui ont barré la route. Lesquelles renseignent que ce sont trois camions qui ont déchargé ces poteaux nuitamment dans le quartier. Et ces poteaux étaient mal superposés. Alertés, les éléments des sapeurs-pompiers ont rappliqué dare-dare sur les lieux. Ils ont fait les constats d’usage avant d’acheminer les victimes.
La Senelec exprime ses regrets et diligente une enquête
Conseiller spécial du directeur général de la Senelec, Aziz Fall a regretté cet accident malheureux qui a coûté la vie à deux enfants. Revenant sur les circonstances, il rappelle que Senelec, depuis un moment, est entrée dans une phase qu’on appelle l’amélioration de la qualité de service. Laquelle consiste à travailler à mieux sécuriser les réseaux de distribution et de faire en sorte que tous les problèmes liés au ravitaillement électrique, notamment dans la région de Dakar, soient complètement réglés. « Et pour faire cela, Senelec est amenée à collaborer avec des prestataires. C’est justement un de ces prestataires qui était directement dans cet incident », a fait savoir Aziz Fall qui exprime sa sympathie et son assistance aux victimes.
A l’en croire, la Senelec va diligenter une enquête pour que cette affaire soit tirée au clair. Mais, renseigne-t-il, des mesures ad hoc ont été prises afin d’éviter de tels accidents dans le futur. « C’est la première fois que nous enregistrions ce genre d’accidents dans toutes nos opérations. Nous en sommes très désolés. Des mesures de conservation ont été prises. Nous avons décidé de suspendre toute activité de cette nature pour l’instant. En sus, des mesures préventives sont prises pour renforcer toutes les opérations qui seraient similaires à celles-ci », rassure-t-il en réitérant ses regrets.
LE PDS GOÛTE PEU LA COMPOSITION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT
Le parti relève la nomination au ministère de l’Intérieur d’un magistrat aux ordres qui a abandonné tout sens du devoir d’impartialité. Cette équipe de circonstance se résume en réalité à des marchandages politiciens
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration du PDS, datée du 10 novembre 2020, à propos du nouveau gouvernement formé par le président Macky Sall.
« Après plus de cinq jours sans gouvernement alors que le Sénégal traverse une crise sanitaire, économique et sociale sans précédent, le président Macky Sall a finalement procédé à la formation d’un gouvernement. Le Parti Démocratique Sénégalais, sans surprise, en prend acte.
Cette coalition politicienne, fruit de négociations secrètes, guidées par des intérêts personnels est aux antipodes des préoccupations de nos compatriotes qui aspirent à des améliorations notables notamment en matière de sécurité alimentaire, d’accès à l’école, à l’eau et aux soins en ces temps de pandémie du coronavirus.
Au demeurant, en avouant publiquement, qu’il discutait depuis plusieurs mois, dans l’opacité la plus totale, avec Macky Sall, un membre de la nouvelle alliance présidentielle a fait la preuve que le dialogue politique national était une vaste tromperie destinée à détourner l’attention des Sénégalais.
Constituée spécialement en vue d’imposer aux sénégalais un éventuel troisième mandat, cette équipe de circonstance se résume en réalité à des marchandages politiciens et n’est assurément pas à la hauteur des immenses défis auxquels notre pays est confronté.
En effet, ce nouveau gouvernement n’est porteur d’aucune rupture avec la pratique du pouvoir du président Macky Sall depuis 2012 qui n’est qu’une succession de scandales économiques et financiers, de reniements, de mensonges, de calculs politiques, de cynisme et de manipulation de l’opinion publique.
Cette gouvernance clanique et sans éthique ne fait que renforcer le sentiment de rejet de la classe politique comme en atteste la forte déception manifestée par des millions de Sénégalais après l'annonce de la composition du nouvel attelage gouvernemental.
A cet égard, le PDS tient à rappeler au chef de l’Etat et à sa coalition que les priorités pour les Sénégalaises et les Sénégalais sont, notamment :
le respect des engagements du président vis-à-vis du peuple sénégalais quant à une justice indépendante et équitable pour tous, le respect des droits et libertés de tous les Sénégalais sans exception ;
une lutte sérieuse contre la mauvaise gouvernance que le Sénégal connaît depuis le début de la deuxième alternance et qui se manifeste à travers une déperdition budgétaire sans précédent, des détournements de deniers publics à une échelle industrielle, des marchés fictifs, des surfacturations et surtout un affaiblissement dangereux et inacceptable des corps de contrôle de l’Etat ;
une transparence dans la gestion du processus électoral et un respect des droits de l’ensemble des acteurs politiques ;
une bonne prise en charge des préoccupations sociales et économiques des sénégalais ;
un arrêt immédiat de la violation des lois du pays, du népotisme et du partage indécent du patrimoine foncier, immobilier et matériel et des deniers publics de notre pays au profit de quelques privilégiés du régime BBY ;
l’accès aux soins de santé, au logement, à l’emploi décent et une réduction importante de la cherté de la vie ;
une prise en charge réelle et efficace de la question de l’émigration clandestine qui décime dangeureusement notre valeureuse jeunesse.
Pour une prise en charge efficace de ces aspirations légitimes, le Parti Démocratique Sénégalais, fidèle à sa vocation de rassembleur, tend la main à tous nos compatriotes préoccupés par la situation désastreuse de notre pays et ayant pour seule ambition de se mettre au service du Sénégal pour rendre la fierté et l’espoir à la jeunesse en général, et plus spécifiquement, à nos jeunes compatriotes, qui, en cherchant à échapper à la misère, sous le regard coupable et indifférent des autorités actuelles du pays, courent le risque de finir au fond de l’océan ou dans l’esclavage.
Cet appel s’adresse également à tous les patriotes soucieux de la restauration de notre démocratie, du respect, de la défense et de la promotion des libertés. Le PDS les invite à le rejoindre dans un large front commun pour faire face aux dérives incessantes et intolérables du régime et pour que le fichier électoral, le code électoral et ses textes subséquents garantissent le plein exercice de la démocratie.
Par ailleurs, le PDS relève la nomination au ministère de l’Intérieur d’un magistrat aux ordres qui a abandonné depuis longtemps tout sens du devoir d’impartialité.
En tout état de cause, le PDS continuera de mener le combat pour une structure neutre et indépendante chargée d’organiser les élections.
Enfin, dans la perspective des prochaines échéances électorales, le Parti exhorte tous les militants et sympathisants à s’impliquer activement dans les opérations de placement des cartes, afin de renforcer l’assise de notre formation sur l’ensemble du territoire et dans la diaspora.
Vive le Sénégal ! »
DAKAR, TERRE DE REFUGE DE PRÉSIDENTS DÉCHUS
L’ancien résident malien, Amidou Toumani Touré, décédé ce mardi, avait trouvé refuge au Sénégal suite au coup d’Etat qui l’avait renversé en 2012. Revenir sur l’histoire des chefs d’Etat africains qui ont eu à s’exiler dans la capitale sénégalaise
Il n’est pas le seul dans le lot des présidents africains qui ont choisi Dakar comme terre de refuge, mais certainement parmi les plus célèbres. Général à la retraite élu président en 2002, réélu en 2007, «ATT» avait été renversé le 22 mars 2012 par des militaires qui l’accusaient d’incurie face à la rébellion dans le nord du pays. Ce, après sa fuite précipitée du palais de Koulouba.
En avril 2012, il avait ensuite formellement démissionné, puis quitté le Mali pour Dakar avec sa famille. Ce départ a été rendu possible suite à un accord entre le chef de l’ex-junte, le capitaine Sanogo, et la médiation ouest-africaine. Exilé en terre sénégalaise, ATT a été menacé d’un procès pour « haute trahison » au Mali, à la suite notamment d’accusations du pouvoir en place en décembre 2013. Mais en décembre 2016, l’Assemblée nationale avait rejeté à une écrasante majorité, l’ouverture de poursuites contre lui.
Le 25 décembre 2017, soit 5 années plus tard, Amadou Toumani Touré retourne à Bamako, où il est accueilli par le gouvernement d’Ibrahima Boubacar Keita. Quelques mois plus tard, il reprendra le chemin de l’exil vers Dakar, avant un retour définitif au Mali en décembre 2019. Il a rendu l’âme, ce 10 novembre 2020, en Turquie.
Habré et le camp pénal de Dakar
Mais, avant ATT, l’ancien président tchadien, Hissène Habré (1982-1990) déposait ses valises dans la capitale sénégalaise. C’était fin 1990. Ce, après avoir été renversé le 1er décembre de la même année, par le général Idriss Déby Itno.
Mais contrairement à ATT, son exil ne sera pas de tout repos. Car, près de 15 années, plus tard, l’ancien homme fort de Ndjamena est placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête sur les crimes contre l’humanité durant son magistère. Son procès s’est ouvert à Dakar conformément à un accord signé, le 19 décembre 2012, entre les autorités sénégalaises et l’Union Africaine (UA) permettant au Sénégal de prendre les mesures juridiques et judiciaires nécessaires pour cette procédure judiciaire. Les autorités sénégalaises avaient également signé un accord de coopération judiciaire avec le Tchad en vue de faciliter la circulation des magistrats et leur permettre de communiquer avec les parties concernées par le dossier.
En mai 2016, il est condamné à perpétuité par les Chambres africaines extraordinaires (CAE). Ce jugement sera finalement confirmé, en avril 2017, par la Chambre d’appel du Tribunal spécial africain siégeant à Dakar.
Amadou Ahidjo, de Yaoundé au cimetière de Yoff
Parmi les chefs d’Etat africains qui se sont réfugiés à Dakar, il y a également Amadou Ahidjo du Cameroun. Premier président de ce pays dès l’indépendance, en 1960, il annonça, le 4 novembre 1982, contre toute attente, sa démission pour raison de santé. Suivant les dispositions constitutionnelles, le Premier ministre Paul Biya, âgé alors de 49 ans, lui succéda.
Mais, suite à deux condamnations à mort par contumace pour atteinte à la sûreté de l’État, alors qu’il séjournait entre la France, l’Espagne et le Sénégal pendant ces événements, il ne rentra jamais au Cameroun et s’installa définitivement au Sénégal où il est décédé d’une crise cardiaque, le 30 novembre 1989. Il repose, depuis lors, au cimetière musulman de Yoff. Si un retour sur ses terres de Garoua avait été évoqué en 2010, une telle éventualité ne semble plus d’actualité. En cause, la demande de sa veuve, Germaine : souhaitant des funérailles officielles, elle s’est heurtée à une fin de non-recevoir de la part de l’actuel président camerounais.
D’autres ont profité de la Téranga
A signaler que hormis les chefs d’Etat déchus, d’autres personnalités politiques africaines ont, durant une partie de leur vie, séjourné au Sénégal. Il s’agit notamment de Ibrahima Ly, opposant politique malien au pouvoir militaire du Général Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré, ancien Président malien, Alpha Condé, opposant, il avait élu domicile au Sénégal. Il en est de même que son principal challenger depuis 10 ans: Cellou Dalein Diallo.
D’autres, par contre, y sont venus pour poursuivre leurs études. C’est le cas de Roch Marc Christian Kaboré, Simone Gbagbo, Yayi Boni, Patrice Talon, Abdel Aziz de la Mauritanie, entre autres.
Sénégal, «terre d’accueil et de respect des droits de l’homme»
Selon le professeur Ibou Sané, si beaucoup de chefs d’Etat déchus choisissent le Sénégal, c’est parce qu’il est une terre d’accueil et d’ouverture qui respecte les droits de l’Homme. «Au Sénégal, les étrangers sont bien intégrés, ils sont bien traités sauf pour ceux-là qui s’activent dans des pratiques illicites» dit-il estimant que notre pays est l’Union Africaine, l’Uemo et la Cedeao en miniature. «Le Sénégal accepte l’intégration», ajoute le spécialiste de la sociologie politique. A en croire le Pr. Ibou Sané, ce «rayonnement sur le plan international» est réussi grâce à la politique du premier président Leopold Sédar Senghor qui prônait « enracinement et ouverture».
Toutefois, le revers de la médaille est que cette décision «audacieuse» d’accueillir des présidents déchus peut susciter des heurts du point de vue diplomatique, selon toujours notre interlocuteur. «C’est le cas avec la Gambie ou la Mauritanie mais après tout, les gens ont compris que nous ne sommes pas une Nation où l’on doit systématiquement expulser les autres», souligne-t-il. L’essentiel, selon l’universitaire, «c’est de montrer notre souveraineté internationale, notre position en matière de droits de l’homme et notre position en tant qu’Africain qui ne décline jamais les sollicitations».
MACKY LACHE L'ARMEE CONTRE LES DELINQUANTS
Selon lui, le trafic illicite du bois est en train de décimer les populations du sud. « Je vous y engage. Nous ne pouvons rien céder dans la lutte contre ce fléau qui détruit notre biodiversité et appauvrit nos populations », a-t-il déclaré.
Le trafic illicite du bois intrigue le chef de l’Etat. Macky Sall compte y mettre un terme. Chef Suprême des Armées, le président de la République, venu présider la journée des Forces armées, ce mardi, lâche ses troupes contre les artisans de ce fléau.
Selon lui, le trafic illicite du bois est en train de décimer les populations du sud. « Je vous y engage. Nous ne pouvons rien céder dans la lutte contre ce fléau qui détruit notre biodiversité et appauvrit nos populations », a-t-il déclaré.
L’ARMÉE ET LA COVID-19
Sur la même lancée, Macky Sall salue le rôle de l’armée dans la lutte contre la pandémie. Pour le chef de l’Etat, n’eut été l’engagement des forces de défense et sécurité, le Sénégal n’aurait pas dû avoir ses résultats satisfaisants dans la lutte contre la Covid-19. « Il ne s’agit pas simplement de faire face à un ennemi physique, une tâche déjà difficile, mais également de protéger la nation contre des menaces plus vicieuses et aux impacts multiples. La pandémie Covid 19 en est un exemple », a-t-il constaté.
Macky Sall de poursuivre : « Si à ce jour, notre pays a réussi à gérer, au mieux, cette grave pandémie, au point d’être cité en exemple par des sources indépendantes, nous le devons en partie à l’engagement sans faille de nos forces de défense et de sécurité. Elles ont contribué à la mise en œuvre de l’Etat d’urgence, à la surveillance des frontières, à la prise en charge de nos malades, et ont apporté leur concours lors de la distribution des aides d’urgences à nos populations ».
NEUF CAS DE CORONAVIRUS DÉCLARÉS CE MARDI
Ces cas de contamination de source inconnue ont été localisés dans des quartiers de Dakar (3), à Thiès (3) et à Kaolack (1), a précisé le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye.
Dakar, 10 nov (APS) – Neuf cas de coronavirus ont été comptabilisés au cours des dernières 24 heures au Sénégal parmi des tests virologiques réalisés sur 597 individus, a-t-on appris, mardi, du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Faisant le point quotidien de la situation de l’épidémie, le directeur de la Prévention a souligné que 2 parmi les nouvelles infections étaient des cas importés à partir de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), les 7 étant issus de la transmission communautaire.
Ces cas de contamination de source inconnue ont été localisés dans des quartiers de Dakar (3), à Thiès (3) et à Kaolack (1), a précisé le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye.
Il a fait état de la guérison supplémentaire de 17 patients alors qu’aucun décès n’a été enregistré lundi.
Il est à signaler qu’aucun cas contact ne figure parmi les contaminations déclarées ce mardi.
A ce jour, 15.720 personnes ont contracté le virus depuis son apparition dans le pays, le 2 mars. La maladie a provoqué le décès de 326 patients, tandis que 15.366 autres ont recouvré la santé.
En tout, 27 patients dont un dans état grave sont encore sous traitement dans le pays, selon le docteur Ndiaye.
L’ENGAGEMENT DES FDS DÉTERMINANT DANS LA RIPOSTE
L’engagement ‘’sans faille’’ des forces de défense et de sécurité (FDS) a été déterminant dans la gestion de l’épidémie de Covid-19 au Sénégal, a souligné mardi à Dakar, le chef de l’Etat.
Dakar, 10 nov (APS) – L’engagement ‘’sans faille’’ des forces de défense et de sécurité (FDS) a été déterminant dans la gestion de l’épidémie de Covid-19 au Sénégal, a souligné mardi à Dakar, le chef de l’Etat.
’’Si, à ce jour, notre pays a réussi à gérer au mieux cette grave pandémie, au point d’être cité en exemple par des sources indépendantes, nous le devons en partie à l’engagement sans faille de nos forces de défense et de sécurité’’, a-t-il déclaré à la célébration de la Journée des forces armées organisée au camp Dial Diop de Dakar.
Macky Sall a notamment insisté sur le fait que les FDS avaient contribué à la mise en œuvre de l’état d’urgence, la surveillance des frontières sans oublier la prise en charge des malades et la participation à la distribution de l’aide alimentaire d’urgence.
’’C’est l’occasion pour moi de vous renouveler mes remerciements et la gratitude de la nation’’, a-t-il ajouté.
La courbe de contamination du nouveau coronavirus a continué depuis plusieurs jours à se tasser.
Mardi, neuf cas seulement de coronavirus ont été comptabilisés par le ministère de la Santé et de l’Action alors que le nombre de patients encore sous traitement est de 27.
Au total, 15.720 personnes ont contracté le virus depuis son apparition dans le pays, le 2 mars. La maladie a provoqué le décès de 326 patients, tandis que 15.366 autres ont recouvré la santé.
DEUIL SANS FIN À MBOUR ET JOAL
Au niveau de la Petite Côte, plus d’une centaine de jeunes sont morts engloutis par l’Atlantique. Mbour et Joal, peuplées par une forte communauté de pêcheurs, sont devenues depuis quelques semaines les points de départ de ce périlleux voyage
Ils sont nombreux à tenter l’aventure en direction de l’Europe, à bord des pirogues, en dépit des dangers, des patrouilles et mesures dissuasives prises par les marines européennes. Depuis un certain temps, ce voyage a pris une autre tournure : Si les années précédentes on avait constaté une accalmie dans ces suicidaires tentatives d’émigration, la question se pose encore aujourd’hui avec acuité et le gouvernement devrait vite mettre en place des mesures préventives avant qu’on en arrive à la situation des années 2005. Au niveau de la Petite Côte, plus d’une centaine de jeunes sont morts engloutis par l’Atlantique. Mbour et Joal, peuplées par une forte communauté de pêcheurs, sont devenues depuis quelques semaines les points de départ pour ce périlleux voyage.
Le grand bleu est l’illusion de leur rêve d’Eldorado. Depuis quelques semaines, les populations de la Petite Côte sont figées dans la détresse, les tentes sont dressées pour faire le deuil de ces enfants perdus sur leur chemin sans doute trop chimérique et risqué d’un meilleur être. Voulant provoquer leurs chances au péril de leur vie, la plupart des jeunes migrants finissent dans les profondeurs océaniques.
Sur la baie du quartier Téfess, située à 500 m du quai de pêche de Mbour, l’horloge affiche 15h. Les mouvements sont intenses, les pirogues débarquent une à une, les vagues lèchent le sable de la plage. Aucun dispositif sécuritaire n’est visible sur la plage. Agés entre 34 et 35 ans, assis à côté d’une pirogue, trois pêcheurs, concentrés sur leur partie de jeu de dames, se considèrent comme «des rescapés» de l’émigration clandestine. Assez moqueur, Ousseynou Fall balance : «Grand frère, nous avons ici trois Espagnols. L’un d’eux caressait le rêve de devenir actionnaire au Fc Barcelone, mais son rêve s’est arrêté aux portes du Maroc.» Ici, la plupart ont tenté l’aventure ou entretiennent le rêve de rejoindre les rives européennes. Abdoulaye Seck, rescapé de la pirogue qui avait pris feu en mer il y a quelques semaines, ne renonce pas à son projet d’émigration. Il dit : «Effectivement, mon aventure remonte d’il y a plus de deux semaines. Pour embarquer, j’avais thésaurisé et réussi à avoir 300 mille francs que j’ai payés à mon passeur. Nous avons embarqué à Mbour vers 3h. C‘est par le biais d’un ami qui m’avait recommandé à un passeur qui, m’avait-il indiqué, l’avait aidé à rejoindre l’Europe un an plus tôt. Notre pirogue contenait plus de deux cent passagers et Dieu sait qu’elle devait juste prendre la moitié, d’âges divers, mais jeunes principalement. Je préfère ne même pas revenir sur les conditions du voyage, pénibles et risquées. C’est lorsque nous avons vu la marine qu’on n’a voulu se sauver. Le capitaine de la pirogue a essayé de faire démarrer le moteur qui a pris feu.» Le rêve s’est envolé en même temps que la pirogue prenait feu. Lui porte toujours les traces de ce voyage inoubliable. «Cet accident survenu en haute mer a tué plus que le coronavirus au Sénégal (sic)», dit-il.
Aujourd’hui, il est très difficile de pénétrer le milieu des passeurs. Ils recrutent des intermédiaires qui attirent les clients au voyage. «En ce qui concerne notre voyage, le convoyeur avait encaissé notre argent trois semaines à l’avance. La veille de notre départ, nous avons passé toute la journée dans une maison à Saly. C‘est dans la nuit que nous sommes venus à la plage vers 2h. Ensuite, c’est une petite pirogue qui a organisé le trajet pour convoyer les candidats vers la grosse pirogue traditionnelle qui mesure entre 15 à 23 mètres. Et c’est dans des conditions inhumaines et très difficiles que nous avons voyagé», raconte M. Seck.
Des rêves tombés à l’eau
Sur la plage, les rescapés ont décidé de vider durant cet après-midi ensoleillé leurs sacs, de conter leur mésaventure. Bakary Ndoye, 34 ans au compteur, est allé jusqu’aux Iles Canaries. Mais, il n’a pas eu la chance d’accoster, car à quelques kilomètres de l’archipel espagnol, leur pirogue a connu une panne de moteur. Tout ça finalement pour ça. Il est toujours traumatisé par ce voyage. «Ces passeurs sont des animaux. Ils crient sur les gens, les volent et les frappent quand ils embarquent. C’était une sorte de torture psychologique qui a commencé avant même de monter dans la pirogue. Une grosse pression que les candidats vivent. Après le versement de l’argent, on te demande de ne piper mot sur l’heure du départ à personne. Nous n’avons aucune information sur comment va se dérouler le voyage.» Il ajoute : «C’est un business très rentable. C‘est pourquoi ils augmentent le prix : moi j’ai dégainé 400 mille F Cfa pour ce voyage qui est tombé à l’eau. C’est à travers un ami qui m’a présenté le capitaine de la pirogue. Je lui ai fait part de mon intention de voyager à bord de leur pirogue. Il a d’abord refusé, prétextant qu’elle était déjà remplie. Finalement, après une discussion avec mon ami, il a accepté. Certes ce n’est pas lui le propriétaire de la pirogue, mais il était chargé aussi de trouver des candidats à l’émigration clandestine.»
Très critique à l’endroit des passeurs, Bakary Ndoye invite les jeunes à être prudents : «Notre passeur nous avait dit que la pirogue allait contenir juste 60 personnes, mais une fois dans la pirogue, nous avons constaté qu’il y avait un monde fou. Nous n’avions plus la possibilité de descendre parce que nous ne savions pas nager et c’était déjà profond. Dans notre pirogue, il y a avait même des pêcheurs qui avaient forcé pour embarquer. C’est un voyage mal organisé et il y a beaucoup de risques», fustige ce jeune.
180 candidats à l’émigration arrêtés
Agé de 40 ans, Djiby Diagne, originaire de Mbodiène, ne regrette pas sa tentative d’être allé chercher une «vie meilleure» en Europe. Même si cela s’est soldé par un échec. «Moi, j’ai été secouru en haute mer par la Marine espagnole après que notre pirogue a erré deux jours et fini par chavirer. J’ai vu des morts entassés, j’ai cru que j’allais mourir, gagné par le froid, la faim. J’étais malade durant vingt jours parce que j’étais traumatisé. Pourtant, j’ai dû m‘adapter après avoir repris mes forces. Je suis encore très tenté par l’aventure. J’ai un cousin parti il y a cinq ans et qui est parvenu à s’installer et gagner sa vie en travaillant comme ouvrier agricole. Il a réussi à construire pour sa famille une belle villa et envoie régulièrement de l’argent à sa mère. Je pense que ma première tentative ne sera pas la dernière. Je vais repartir.» Pourquoi prendre autant de risques ? «C‘est plus facile d’embarquer à Mbour ou Joal parce que dans la mer il n’y a pas d’obstacles, contrairement à Saint-Louis où les convoyeurs ne vont pas prendre le risque de passer par l’embouchure qui est à l’origine de plusieurs accidents. Ensuite, s’y ajoute qu’à Mbour ou Joal, c’est plus facile de trouver des résidences ou maisons pour accueillir ce beau monde. Compte tenu de tous ces paramètres, les jeunes préfèrent venir à Mbour ou Joal pour embarquer», essaie d’expliquer Abdou Boye qui a vieilli en mer.
Démotivés, fatigués par le chômage, les difficultés de la vie et sans aucun espoir, les jeunes ont repris le chemin des pirogues. Mbour est devenue le point de départ des pirogues, le rêve d’un eldorado qui les gonfle d’énergie au prix de leur vie. Ces derniers jours, le phénomène a repris de l’intensité sur la Petite Côte en dépit de quelques tentatives avortées. Au total, près de 180 candidats à l’émigration ont été interpellés ces quinze derniers jours par les forces de défense et de sécurité. Selon une source policière, la traque continue pour démanteler les réseaux des passeurs.
LES INTERNAUTES DEMANDENT UNE JOURNÉE DE DEUIL NATIONAL POUR LES MIGRANTS
Sur Twitter les hashtags #WhatshappeninginSenegal et #DeuilNationalSN sont utilisés par une partie de la diaspora et des internautes sénégalais. Les twittos appellent à une journée de recueillement “sur les réseaux sociaux en hommage aux victimes
“Que ce passe-t-il au Sénégal ?” sur les réseaux sociaux les internautes s’interrogent après de nouveaux drames liés à des tentatives de migration. Fin octobre 2020, le moteur d’une pirogue explose et entraîne la mort “d’au moins 140 personnes”. Le plus lourd bilan de l’année pour le pays.
M’bour, ville côtière à 80km au sud-est de Dakar, a perdu une partie de ses enfants. Le 24 octobre 2020, une pirogue avec à son bord près de 200 personnes a pris la mer. Les passagers devaient se rendre clandestinement en territoire espagnol, sur les îles Canaries. Pour eux, il s’agissait d’une porte d’entrée vers l’Europe mais leur rêve s’est échoué au large de Saint-Louis. “Au moins 140 personnes” ne reviendront pas de ce périple, d’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Polémique sur le nombre de victimes
Toutes les dépouilles n’ont pas été rejetées par l’océan, mais pour l’OIM, les deux tiers des passagers de la pirogue ont péri dans les eaux, noyés. "Il s'agit du naufrage le plus meurtrier en 2020" au Sénégal, affirme l’OIM. Dans la population, ces disparitions suscitent un vif émoi.
Les autorités évoquent un bilan d’une “dizaine de jeunes” morts. Dans le même temps, des témoignages, indiquant que la pirogue était pleine, viennent remettre en doute le chiffre communiqué par l'exécutif. Seules une soixantaine de personnes ont pu être secourues d’après l’OIM.
Dakar conteste le bilan communiqué par l’Organisation internationale pour les migrations. Six corps ont été repêchés d’après la Gendarmerie sénégalaise et pour le reste il s’agit d’informations “infondées” selon le pouvoir.
Macky Sall a lancé "un appel aux populations à plus de vigilance et à la collaboration avec les forces de Défense et de Sécurité pour préserver la vie des jeunes tentés par l'émigration".
Sur Twitter, le Président a présenté ses condoléances aux familles des victimes mais la polémique ne cesse d’enfler.
Scolarisation, emploi des plus jeunes, lutte contre l'émigration clandestine… les internautes apostrophent le chef de l’Etat.
Plus de 400 morts
Ces dernières semaines, le nombre de départs depuis les côtes ouest-africaines a sensiblement augmenté d’après l’OIM. Pour le seul mois de septembre 2020, “14 bateaux transportant 663 personnes" ont quitté le Sénégal pour rejoindre les Canaries. Près d’un quart de ces embarcations ont connu des avaries ou des naufrages selon l’Organisation internationale pour les migrations. Au 24 octobre 2020, 414 sénégalais sont morts en mer d’après les relevés de l'OIM, contre 210 sur l'ensemble de l'année 2019.
Et six jours après le drame de M’bour, le 29 octobre 2020, une pirogue en provenance du Sénégal a fait naufrage dans les eaux mauritaniennes. 36 personnes ont perdu la vie et 24 candidats à l’immigration ont été secourus d’après des sources hospitalières.
Sur Twitter les hashtags #WhatshappeninginSenegal et #DeuilNationalSN sont utilisés par une partie de la diaspora et des internautes sénégalais. Les twittos appellent à une journée de recueillement “sur les réseaux sociaux en hommage aux victimes de l'émigration clandestine”.