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7 juillet 2025
Texte Collectif
LA RÉPONSE DE L'AFRIQUE À LA PANDÉMIE APPELLE LA RECONQUÊTE DE SA SOUVERAINETÉ ÉCONOMIQUE ET MONÉTAIRE
Lettre ouverte signée par 500 personnalités de par le monde et disponible en 47 langues, africaines y compris, appelant à une rupture structurelle dans les stratégies de développement économique en Afrique
Si l’Afrique a été épargnée, sur le volet sanitaire, des pires effets de la pandémie Covid-19, l’arrêt économique qui s’en est suivi a mis en évidence ses carences économiques et ses vulnérabilités structurelles. Etant un continent riche en ressources, l’Afrique a la capacité d’offrir une qualité de vie décente à tous ses habitants. L’Afrique est capable d’offrir des services publics universels tels que les soins de santé et l’éducation, de garantir un emploi aux personnes qui veulent travailler et de mettre en place des filets sociaux assurant des revenus décents aux personnes qui ne peuvent pas travailler. Toutefois, des décennies de dislocation socio-économique coloniale et postcoloniale, exacerbées par des politiques de libéralisation économique, ont plongé les pays africains dans un cercle vicieux entretenu par plusieurs problèmes structurels, parmi lesquels :
– l‘absence de souveraineté alimentaire
– l’absence de souveraineté énergétique
– des industries manufacturières et extractives à faible valeur ajoutée.
Cette «trinité impie» produit une pression à la baisse très pénible sur les taux de change des pays africains, ce qui augmente la facture des importations de produits de première nécessité tels que les aliments, les produits énergétiques et les produits médicaux vitaux. Afin de protéger les populations de ce type d’inflation importée, les gouvernements africains contractent des emprunts en devises étrangères afin de maintenir leurs monnaies artificiellement «fortes» par rapport au dollar américain et à l’euro. Cette solution de fortune artificielle les contraint à un pilotage à sens unique de l‘activité économique, exclusivement axée sur l’obtention de recettes en dollar/euro pour assurer le service de la dette extérieure. Au bout du compte, les économies africaines se retrouvent piégées dans un modèle d’austérité qu’imposent souvent la mise en œuvre des conditionnalités du Fonds monétaire international (FMI) et la pression constante d’autres créanciers tout aussi soucieux de protéger leurs intérêts politiques et économiques ; ce qui empiète encore plus sur la souveraineté économique, monétaire et politique des pays africains.
Les conditionnalités du FMI et des créanciers internationaux se concentrent généralement sur cinq stratégies économiques problématiques et infructueuses :
– une croissance tirée par les exportations
– la libéralisation des investissements directs étrangers (Ide)
– une promotion excessive du tourisme
– la privatisation des entreprises publiques
– la libéralisation des marchés financiers
Chacune de ces stratégies est un piège déguisé en solution économique. La stratégie de croissance tirée par les exportations augmente les importations d’énergie, de biens d’équipement et de composants industriels à forte valeur ajoutée, ainsi que l’accaparement de terres et de ressources, mais elle ne génère tout au mieux que des exportations de produits à faible valeur ajoutée. Et, bien sûr, tous les pays en développement ne peuvent suivre simultanément un tel modèle. Si certains pays souhaitent obtenir des excédents commerciaux, il doit y en avoir d’autres prêts à enregistrer des déficits commerciaux.
La stratégie de croissance tirée par les Ide augmente les importations d’énergie et contraint les pays africains à une compétition destructrice afin d’attirer les investisseurs par le biais d’allégements fiscaux, de subventions et d’un affaiblissement des réglementations en matière de travail et d’environnement. Elle entraîne également une volatilité financière et d’importants transferts nets de ressources vers les pays riches, certains prenant la forme de flux financiers illicites. Le tourisme augmente les importations d’énergie et de denrées alimentaires, en plus du coût environnemental considérable de cette industrie en termes d’empreinte carbone et d’utilisation de l’eau.
Les entreprises publiques, pour la plupart, ont déjà été privatisées depuis les années 1990 (par exemple, les télécommunications, les compagnies électriques, les compagnies aériennes, les aéroports, etc.). Toute nouvelle privatisation rétrécira comme peau de chagrin les filets de sécurité sociale résiduels sous contrôle public.
La libéralisation des marchés financiers nécessite généralement la déréglementation de la finance, la réduction des impôts sur les plus-values, l’élimination des contrôles de capitaux, l’augmentation artificielle des taux d‘intérêt et la surévaluation des taux de change ; tout cela garantit un environnement attractif pour les plus grands spéculateurs financiers du monde. Ces derniers se bousculent avec leurs capitaux spéculatifs pour «acheter à bas prix et vendre à prix fort», puis les retirent en laissant derrière eux une économie déprimée.
Enfin, tous les accords de libre-échange et d’investissement visent à accélérer et à approfondir ces cinq stratégies ; ce qui enfonce les économies africaines davantage dans l’impasse.
Ce type de développement économique défectueux exacerbe, qui plus est, la fuite des cerveaux africains qui, dans certains cas, prend tragiquement la forme de bateaux de la mort et de routes de la mort pour les migrants économiques, sanitaires et climatiques.
Ces cinq pseudo-solutions économiques paraissent souvent attrayantes car elles apportent des gains de court terme sous la forme de création d’emplois et donnent l’illusion de concourir à la modernisation et à l’industrialisation. En réalité, ces emplois sont de plus en plus précaires et sont à chaque instant à la merci des chocs externes sur la chaîne d’approvisionnement mondiale, la demande mondiale et les prix mondiaux des matières premières. En d’autres termes, le destin économique de l’Afrique continue d’être piloté de l’extérieur.
La pandémie Covid-19 a mis en relief les problèmes économiques fondamentaux de l’Afrique. C’est pourquoi la reprise post-pandémique ne peut être durable que si elle s’attaque aux carences structurelles préexistantes. A cette fin, compte tenu de la crise climatique imminente et de la nécessité d’une adaptation socio-écologique, la politique économique doit être fondée sur des principes et des propositions alternatifs.
Nous appelons les Etats africains à élaborer un plan stratégique axé sur la reconquête de leur souveraineté économique et monétaire, qui doit inclure la souveraineté alimentaire, la souveraineté dans le domaine des énergies (renouvelables) et une politique industrielle centrée sur un contenu manufacturier à plus forte valeur ajoutée.
L’Afrique doit mettre un terme au type de développement économique fondé sur le principe de la course vers le bas au nom de la concurrence et de l’efficacité. Les partenariats commerciaux régionaux au sein du continent doivent être basés sur des investissements coordonnés visant à former des liens industriels horizontaux dans des domaines stratégiques tels que la santé publique, les transports, les télécommunications, la recherche et le développement, et l’éducation.
Nous appelons également les partenaires commerciaux de l’Afrique à se rendre compte de l’échec du modèle économique extractif et à adopter un nouveau modèle de coopération incluant des transferts de technologies, un véritable partenariat en matière de recherche et de développement, et des structures d’insolvabilité souveraine -y compris l’annulation de la dette souveraine- qui préservent la production et l’emploi.
Les Etats africains doivent élaborer une vision à long terme claire et indépendante pour renforcer leur résistance aux chocs extérieurs. La souveraineté économique et monétaire n’exige pas l’isolement, elle suppose plutôt un choix résolu en faveur des priorités économiques, sociales et écologiques ; car elle nécessite la mobilisation des ressources nationales et régionales pour améliorer la qualité de vie sur le continent. En d’autres termes, il faut être plus sélectif en ce qui concerne les Ide, les exportations et les industries extractives. Il faut également donner la priorité à l’écotourisme, au patrimoine culturel et aux industries locales.
La mobilisation des ressources de l’Afrique commence par un parti-pris en faveur de politiques de plein emploi (un programme de garantie d’emploi), d’infrastructures de santé publique, d’éducation publique, d’agriculture durable, d’énergies renouvelables, de gestion durable des ressources naturelles et un dévouement inconditionnel pour l’autonomisation des jeunes et des femmes par le biais de la démocratie participative, de la transparence et de la responsabilité.
Il est temps que l’Afrique aille de l’avant et aspire à un avenir meilleur dans lequel tous ses habitants pourront s’épanouir et réaliser leur plein potentiel. Cet avenir est à portée de main, et il commence par la reconquête par l’Afrique de sa souveraineté économique et monétaire.
Signataires : Fadhel Kaboub, Denison University, Ohio, USA Ndongo Samba Sylla, Dakar, Sénégal Kai Koddenbrock, Université Goethe, Francfort, Allemagne Ines Mahmoud, Tunis, Tunisie Maha Ben Gadha, Tunis, Tunisie
La signature de cette lettre engage seulement les signataires en leur qualité personnelle et non leur employeur ou les institutions dont ils sont membres.
Dakar, 5 sept (APS) – Divers sujets font, ce samedi, la Une des journaux parvenus à l’APS, qui accordent cependant une large fenêtre aux questions politiques liées notamment au statut du chef de l’opposition et au débat sur le troisième mandat.
‘’Le désaccord de la classe politique sur le statut de l’opposition : la question confiée à des experts’’, titre l’AS. Selon le journal ‘’le débat sur la désignation du chef de l’opposition a fini de polluer le climat au sein du Front de résistance nationale (FRN) et de déteindre sur leur position au niveau de la commission politique du dialogue national’’.
Hier encore, explique l’AS, les membres de cette coalition présents à la table du dialogue ont refusé, faute d’accord interne, de proposer un contenu concernant le statut de l’opposition. Finalement, rapporte le journal, la plénière a recommandé à ce que l’autorité crée un groupe d’experts pour se charger de cette question.
En 2016, selon le Quotidien, Macky Sall avait préférait le candidat arrivé 2ème à la présidentiel. Ainsi, le journal écrit en manchette ‘’Passé-Présent, Statut du chef de l’opposition : la position de Macky’’.
‘’Si Macky Sall a toujours son point de vue de 2016, la +logique+ voudrait que le candidat arrivé second à l’issue d’une élection présidentielle soit le chef de l’opposition’’, relève le journal, qui souligne qu’en cas de rétroactivité, ce serait Idrissa Seck. Mais, signale le Quotidien, le chef de l’Etat avait bien rappelé aussi qu’une ‘’loi est votée pour l’avenir’’.
Sud quotidien rapporte que la commission cellulaire du dialogue politique a clôturé sa rencontre d’hier, vendredi 4 septembre, sur un nouveau désaccord sur le statut de l’opposition. D’où le titre du journal : ‘’Macky Sall, désormais libre arbitre du dialogue politique : Aveu d’échec !’’.
Par ailleurs, commente WalfQuotien, ‘’le mois d’octobre risque d’être bouillonnant dans la sous-région, avec la présidentielle guinéenne et ivoirienne. La guerre autour du troisième mandat ne fait que commencer’’. Ainsi, titre le journal ‘’Guerre autour du 3eme mandat : Le Sénégal dans le cercle de feu’’.
Le soleil qui aborde la question du renouveau des chemins de fer explique ‘’Comment l’Etat compte relancer le rail’’. Selon le journal, ajourd’hui l’Etat semble avoir trouvé le bon schéma institutionnel avec la création de deux entités : l’une chargée de la gestion du patrimoine et l’autre de l’exploitation. ‘’Reste maintenant à convaincre les bailleurs pour la mobilisation du financement’’, estime le Soleil.
Le journal Enquête évoque pour sa part le crash de Senegalair sous le titre ‘’Un drame sans coupable’’. ‘’Un crash. Sept morts. Une enquête. Des inculpations. Un rapport. Zéro coupable’’, commente le journal, qui note que ‘’cinq ans après le crash de l’aéronef de Sénégalair qui avait coûté à sept personnes dont trois sénégalais, une française, des algériens et un congalais, l’enquête est au point mort’’.
L’Observateur aborde l’univers social des célébrités sur Instagram et fait le point sur les ‘’gains et profits d’un jeu de séduction virtuelle sur leurs vies professionnelle et privée’’.
«IL AURAIT ETE PLUS LOGIQUE QUE LE CANDIDAT ARRIVE SECOND INCARNE L’OPPOSITION»
Si Macky Sall a toujours son point de vue de 2016, la «logique» voudrait que le candidat arrivé second à l’issue d’une élection présidentielle soit le chef de l’opposition
Si Macky Sall a toujours son point de vue de 2016, la «logique» voudrait que le candidat arrivé second à l’issue d’une élection présidentielle soit le chef de l’opposition. Et, en cas de rétroactivité, ce serait Idrissa Seck. Mais le chef de l’Etat avait bien rappelé aussi qu’«une loi est votée pour l’avenir». Mais ça c’était avant la présidentielle de 2019.
Les acteurs du dialogue politique peinent à s’accorder sur les modalités de désignation du chef de l’opposition. Mais c’est connu que la majorité présidentielle voudrait que ce soit le candidat arrivé deuxième à l’issue de l’élection présidentielle.
Dans l’opposition, certains ont le même point de vue, mais d’autres préfèrent aussi la tête de liste arrivée deuxième à l’issue des élections législatives. La bataille se joue donc entre Abdoulaye Wade et Idrissa Seck.
Et, vraisemblablement, il a été retenu lors de la séance d’hier de «renvoyer la question à l’autorité qui pourrait éventuellement mettre en place un comité d’experts pour sa réalisation sachant que le Front de l’opposition a retenu de ne pas envoyer de représentant». Si cela ne dépendait que de Macky Sall, la question devrait être tranchée puisqu’il avait donné sa position sur le sujet.
Dans un entretien avec le site AZactu.net en octobre 2016, Maïmouna Ndour Faye lui avait posé la question sur la matérialisation du statut chef de l’opposition. «Il y a un débat qu’il faut vider : est-ce que le leader de l’opposition, c’est celui qui vient en deuxième position après l’élection présidentielle ou c’est celui qui dirige le parti, la liste ou la coalition arrivé deuxième aux législatives ? Voilà des questions que la classe politique doit régler. Moi je n’ai pas de préférence particulière. Mais il me semble qu’il aurait été plus logique que le candidat arrivé second, qui a rassemblé le plus grand nombre de voix par rapport aux autres, puisse incarner l’opposition», avait pourtant… préféré Macky Sall. «Ce serait Abdoulaye Wade ?», relance la journaliste.
Le président Sall de répondre : «Si nous voulons appliquer, ce serait une rétroactivité. Une loi est votée pour l’avenir. Mais s’il y a un consensus, on peut bien le retenir. Encore une fois, je ne fais pas de fixation sur la personne qui pourrait incarner ce rôle, maintenant ou dans l’avenir. Il n’y a pas d’enjeu pour moi.»
Tout l’enjeu est dans la rétroactivité ou non de ce statut.
«UN PIETRE DEBAT POUR DETOURNER L’OPINION DES VRAIES REFORMES INSTITUTIONNELLES»
Birahim Seck critique le débat sur le Statut de l’opposition et de son chef.
Birahim Seck critique le débat sur le Statut de l’opposition et de son chef. Dans un communiqué, le coordonnateur du Forum civil a dénoncé hier «un piètre débat focalisé sur le chef de l’opposition savamment orchestré par la commission politique pour divertir et détourner l’opinion des vraies réformes institutionnelles dont le pays a réellement besoin».
M. Seck, également membre des acteurs au Dialogue national, constate que «la démocratie et la stabilité du pays sont menacées par un mandat équivoque, une magistrature vacillante, une corruption étouffante, un Parlement aphone, des institutions qui tanguent et une Administration inadaptée aux ambitions d’émergence du pays».
C’est en ce moment, déplore-t-il, que «des groupes jouent avec le devenir du pays». Et il se demande si ce n’est pas là «une entente politicienne sur le dos du Peuple». Si ce débat est posé, considère M. Seck, c’est que Famara Ibrahima Sagna et son équipe n’ont pas joué leur rôle. «L’inaction du bureau du Comité de pilotage du Dialogue national aussi joue un rôle déterminant dans cet exercice d’endormissement des autres commissions dont le travail est important pour l’amélioration substantielle de la gouvernance du pays», conclut-il.
LA STATION BALNEAIRE DE SALY ETOUFFE
Les acteurs du tourisme s’offusquent de certaines mesures prises par les autorités administratives pour éviter la propagation du coronavirus, à savoir la fermeture des restaurants à 00h et l’interdiction d’accéder à la plage
Un mois après la réouverture en grande pompe des hôtels de la station balnéaire par Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des transports aériens, les acteurs du tourisme s’offusquent de certaines mesures prises par les autorités administratives pour éviter la propagation du coronavirus, à savoir la fermeture des restaurants à 00h et l’interdiction d’accéder à la plage. Les acteurs du tourisme ont fait état de leur courroux lors d’une rencontre tenue lundi à Saly.
Les effets escomptés lors la reprise des activités touristiques avec la réouverture des hôtels le 13 août dernier, risquent de produire des résultats décevants. Mieux, certains employés pourraient perdre leur emploi à cause des restrictions imposées par les autorités administratives sur la station balnéaire de Saly. Lors d’une rencontre tenue à Saly lundi, ces acteurs n’ont pas manqué de clamer leurs inquiétudes.
Selon Olivier Morin, directeur d’un hôtel à Saly, les acteurs sont confrontés aux contrôles draconiens et souvent inappropriés dans des établissements au milieu de la nuit. «Nous sommes inquiets, car au niveau de la station balnéaire, nos clients ne peuvent pas accéder à la plage, puisqu’elle est interdite. Nous avons aussi des problèmes liés aux horaires d’ouverture et de fermeture des restaurants. On nous impose des fermetures d’établissements à 00h, ce qui n’augure pas de bons résultats, surtout que le lancement de la campagne par le ministre du Tourisme est une idée de développer le tourisme patriotique. Aujourd’hui, nos clients dans les hôtels souffrent de ce problème et ne peuvent pas consommer dans les restaurants le soir, puisqu’après minuit c’est fermé», renseigne M. Morin.
La fermeture des restaurants et l’interdiction de l’accès à la plage n’est pas sans conséquence sur le chiffre d’affaires de ces établissements, car ils ne peuvent pas accueillir les clients si des restrictions sont imposées aux restaurants et hôtels. «Depuis le mois de mars, nous n’avons pas travaillé, on espérait avoir au moins des clients avec la réouverture des hôtels en août, mais avec ces mesures prises par les autorités administratives, on risque d’envoyer pas de mal d’employés en chômage», craint Paul Diaité, gérant de restaurant à Saly. C’est pourquoi à un mois de l’ouverture de la saison touristique, ces acteurs du tourisme invitent leur ministre de tutelle à un allègement de ces mesures qui, si on n’y prend garde, risquent de les étouffer.
Au terme de cette rencontre, les acteurs ont promis de centraliser toutes les demandes et de discuter en toute responsabilité avec les autorités administratives pour trouver des dérogations à ces dispositions légales et réglementaires pour empêcher la propagation du virus. Mieux, pour anticiper sur ces mesures, une délégation a rencontré le gouverneur de la région de Thiès qui leur a demandé de recenser l’ensemble de leurs préoccupations. Une rencontre qui sonne déjà comme une lueur d’espoir, car ils espèrent que d’ici l’ouverture de la saison touristique une solution sera trouvée.
LA JUNTE LANCE LE PROCESSUS DE CONCERTATION NATIONALE
La junte au pouvoir au Mali depuis trois semaines lance samedi et dimanche, sous le regard attentif de la communauté internationale, une vaste consultation avec les partis et la société civile
La junte militaire au pouvoir au Mali entame, samedi 5 septembre, une large consultation avec les partis politiques, les organisations de la société civile, d'anciens groupes rebelles, les syndicats et la presse sur la transition censée rendre aux civils les commandes du pays.
La junte au pouvoir au Mali depuis trois semaines lance samedi et dimanche, sous le regard attentif de la communauté internationale, une vaste consultation avec les partis et la société civile, sur la transition censée ramener les civils à la tête du pays.
Mais la forme et la durée de cette transition, deux sujets de frictions avec la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) qui a imposé des sanctions aux nouveaux dirigeants militaires, ne sont pas encore fixées.
Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, et son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou, seront à l’honneur le 22 septembre, à l’occasion du 36e gala annuel des prix de l’Africa-America Institute (AAI’S 36th Annual Awards Gala) prévu à New York
Dakar, 4 sept (APS) - Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, et son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou, seront à l’honneur le 22 septembre, à l’occasion du 36e gala annuel des prix de l’Africa-America Institute (AAI’S 36th Annual Awards Gala) prévu à New York, a appris l’APS des organisateurs de cette rencontre.
Les deux chefs d’Etat seront distingués en même temps que 4 autres personnalités, à l’occasion de cette cérémonie qui met en exergue depuis 1984 ’’les succès’’ de l’Afrique et des Afro-descendants à travers le monde, explique AAI sur son site.
En raison de la pandémie du nouveau coronavirus, l’évènement dont les thème est "Les voix du futur", se déroulera en visio-conférence et sera diffusé sur les supports digitaux, selon les organisateurs.
Macky Sall recevra "le Prix de l’excellence" tandis que Mahamadou Issoufou se verra remettre "le Prix du leadership présidentiel".
L’Africa-America Institute (AAI) présente ce gala annuel comme sa "plus importante collecte de fonds" lui permettant de ’’poursuivre (sa) mission de promotion d’un engagement éclairé entre l’Afrique et l’Amérique par l’éducation, la formation et le dialogue (...)’’.
L’AAI est une organisation internationale de l’éducation fondée en 1953 et dont le but est faire progresser le développement du continent à travers l’enseignement supérieur et la formation professionnelle, l’organisation d’activités et la promotion d’un plus grand engagement entre l’Afrique et les Etats-Unis.
L’AAI lève des fonds pour offrir des bourses d’études.
Cet homme qui disait, en plaisantant, qu’il était plus vieux que son âge, manifestait une extrême courtoisie, et quelquefois une émouvante déférence, à l’endroit de ses aînés
«Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire ! » Cette citation, que l’on prête faussement à Voltaire, pourrait être la devise professionnelle de Babacar Touré et c’est sous ce signe que s’est effectuée notre première rencontre.
C’est peut-être même tout simplement la devise de sa vie, celle d’un homme qui avait choisi de faire confiance à ses semblables et qui avait une haute idée de l’Homme. Je laisserai à d’autres, à ceux qui ont été, des décennies durant pour certains, ses compagnons ou ses complices, le soin de parler de l’étudiant rebelle, du journaliste engagé, de l’entrepreneur novateur qui a inventé la start-up avant les autres Sénégalais, du communicateur subtil ou du médiateur universel. Je n’ai pour ma part, connu et pratiqué Babacar Touré que dans l’écume de sa vie, lorsqu’il s’est déchargé provisoirement de son métier d’homme de presse, a mis en veilleuse ses activités professionnelles, pour exercer, sinon bénévolement, du moins avec un grand désintéressement, des responsabilités qu’il n’avait acceptées que parce que celui qui les lui avait proposées l’avait assuré qu’à ce poste, il pouvait servir utilement son pays.
Ce visiteur du soir qui fréquentait les hommes de pouvoir, pouvait être impertinent, sans jamais être agressif ou insolent, et c’est sans doute parce qu’ils le savaient sincère que ceux d’entre eux qu’il a quelquefois tancés lui ont gardé leur amitié. Cet homme qui disait, en plaisantant, qu’il était plus vieux que son âge, manifestait une extrême courtoisie, et quelquefois une émouvante déférence, à l’endroit de ses aînés. De la plupart d’entre eux tout au moins, car tous les vieillards qui meurent ne laissent pas des bibliothèques…
Ce grand corps, et c’est peut-être ce qui était le plus surprenant chez lui, était en réalité un grand tendre qui faisait preuve d’une indulgente affabilité à l’endroit des humbles et de tous ceux qui étaient victimes d’une injustice. Cet homme, qui était sans doute l’un des mieux resautés de notre pays, ne ménageait pas sa peine pour rendre visite à cet éclectique aréopage , ou à défaut, à user du téléphone et de ses artifices, en prenant son temps, ou celui qu’on voulait bien lui consacrer, quoique cela lui coûte car il n’était pas un adepte des applications mobiles gratuites…
Peu d’hommes, à ma connaissance, se sont ,aussi souvent que lui, donné la peine d’appeler des hommes et des femmes, y compris des inconnus, juste pour porter une appréciation sur un article paru dans la presse, ou sur un discours tenu en public, ou encore pour apporter un soutien ou un réconfort après une sanction qu’il jugeait arbitraire.
J’en parle encore en connaissance de cause, puisque c’est dans une telle occasion que j’ai fait la connaissance de Babacar Touré… Mais que ce soit en entretien distanciel ou en entretien présentiel, comme on le dit désormais en ces temps de confinement, son langage n’était jamais équivoque car il n’est pas de ceux qui empruntent des chemins de traverse. Peut-être que le temps lui a fait la faveur de se faire élastique à son seul usage, car, par déformation professionnelle ou par curiosité intellectuelle, ce grand bavard trouvait aussi le temps de ne rater aucune bonne émission ,à la radio ou à la télévision, aucune publication, livres ou journaux, qui méritait qu’on lui prête attention .
Les éloges, les coups d’encensoir, n’étaient sans doute pas ce qu’il attendait le plus de ses amis et de ses collaborateurs. J’ai encore en mémoire cette cérémonie publique, la dernière qu’il présidait au nom du CNRA, au cours de laquelle il dut batailler ferme pour éviter qu’elle ne soit transformée en sacre. Si pourtant, comme d’autres avant moi, j’ai cédé à cette tentation, c’est pour la raison que voici : qu’on soit dans le réduit clos d’une voiture, dans l’enceinte d’une concession familiale, voire dans un cercle plus large, à la dimension d’une association ou d’une nation, il y a toujours du bonheur à savoir que celui qui tient les rênes ne déroge pas aux principes et ne se défaussera pas sur vous pour justifier une fausse manœuvre. Ce bonheur-là, je crois pouvoir le dire à leur nom, nous avons été huit femmes et hommes à le vivre pendant les six ans du mandat de Babacar Touré à la tête du CNRA.
AVEU D'ÉCHEC DU DIALOGUE POLITIQUE
Au finish, l’équipe du général Mamadou Niang a décidé de faire du président de la République l'arbitre du dialogue qu’il a initié, faute de consensus
La Commission cellulaire du dialogue politique a clôturé sa rencontre d’hier, vendredi 4 septembre sur un nouveau désaccord sur le statut de l’opposition. Après plusieurs heures d’échanges, les acteurs ont encore décidé de retourner cette question au président de la République comme ils l’avaient fait la veille avec le point relatif au statut du chef de l’opposition. Ce qui constitue un véritable camouflet. Un aveu d’échec de la classe politique sénégalaise.
Faut-il arrêter le dialogue national et renvoyer les plénipotentiaires ? La question mérite d’être posée. Et pour cause, les acteurs qui n’arrivent plus à s’entendre, ont décidé de tout refiler au chef de l’Etat, Macky Sall. Après l’achoppement sur les critères du chef de l’opposition, la commission cellulaire du dialogue politique n’a pas encore pu trouver un accord sur le statut de l’opposition.
Au finish, l’équipe du général Mamadou Niang a décidé de faire du président de la République l'arbitre du dialogue qu’il a initié, faute de consensus. Jeudi dernier déjà, à l’unanimité, la commission cellulaire avait retourné la question du statut du chef de l’opposition au président en dépit de la proposition de la majorité qui a jeté son dévolu sur le candidat sorti deuxième à l’élection présidentielle (Idrissa Seck) pour incarner ce rôle, ils ont tout simplement réitéré le même coup. Réunis hier, vendredi 4 septembre pour débattre sur la question du statut de l’opposition, ils ont finalement décidé, faute de consensus, de retourner, encore une fois, cette question au président de la République.
Désormais, il incombe au chef de l’Etat, Macky Sall de donner suite à ces deux points, inscrits dans la Constitution depuis… 2001. Pour se faire, plusieurs possibilités s’offre à lui. D’abord pour ce qui concerne le statut du chef de l’opposition, le Président Sall pourrait entériner la proposition des plénipotentiaires de la majorité en désignant, le candidat classé deuxième lors de la dernière élection présidentielle. Le cas échéant, ce sera le candidat de la coalition Idy2019 et président du parti Rewmi, Idrissa Seck.
L’intérêt de cette option pour le chef de l’Etat est qu’elle s’inscrit en droite ligne du contexte actuel de la gouvernance du pays marqué par la suppression du poste de Premier ministre. Toujours, concernant cette question, le Président Sall pourrait également décider de laisser cette question au cabinet d’experts qui se chargera d’auditer le processus électoral, conformément au consensus obtenu par les acteurs dans le cadre de ces concertations politiques.
L’autre possibilité qui s’offre au chef de l’Etat, en ce qui concerne cette fois-ci, le point relatif au statut de l’opposition, est la mise sur pied d’un comité technique regroupant des spécialistes en matière électorale indépendants, chargés de mener la réflexion sur cette question.