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7 juillet 2025
IDRISSA GANA GUEYE CHERCHE UN POINT DE CHUTE
Recruté durant le dernier mercato estival en provenance d’Everton contre 32 millions d’euros, Idrissa Gana Guèye n’a pas réussi à faire l’unanimité au sein de la formation parisienne.
Idrissa Gana Guèye devrait quitter le Paris-Saint Germain cet été. Le directeur sportif des Parisiens, Leonardo ne souhaiterait plus conserver l’international sénégalais. Alors qu’il le considérait comme son chouchou depuis son arrivée, le technicien allemand Thomas Tuchel serait prêt à accepter de se séparer du joueur de 30 ans pour recruter une autre sentinelle. Ainsi, l’ancien joueur d’Everton cherche une autre équipe.
Recruté durant le dernier mercato estival en provenance d’Everton contre 32 millions d’euros, Idrissa Gana Guèye n’a pas réussi à faire l’unanimité au sein de la formation parisienne. D’ailleurs, il figure sur la liste des joueurs du Psg qui sont sur le départ. Présenté, lors de son arrivée au Parc des Princes, comme le profil qui manquait au technicien allemand, Thomas Tuchel, l’international sénégalais sort d’une première saison compliquée.
Le joueur formé à l’Institut de Diambars n’a pas su convaincre les dirigeants parisiens. Décevant lors de la huitième de finale de la Ligue des Champions, Gana pourrait quitter la capitale cet été. D’après les informations du quotidien «L’Equipe», le club finaliste lors de la dernière coupe d’Europe envisage de céder le Sénégalais de 30 ans s’il reçoit une belle offre. En proie à de grosses difficultés depuis plusieurs mois, le PSG est obligé de trouver 60 millions d’euros afin de renflouer ses caisses. Les possibles départs de Julian Draxler et Idrissa Gana Guèye pourraient alléger les problèmes économiques du club. Le directeur sportif, le Brésilien Léonardo, voudrait régler ces dossiers avant de se concentrer sur le recrutement de nouveaux renforts.
GANA SE PLAIT EN PREMIER LEAGUE
Le milieu de terrain sénégalais a de la côte en Angleterre. Après son passage à Everton, il pourrait rebondir à nouveau en Premier League. En effet, les clubs comme Manchester United et Everton suivent de près la situation du vice-champion d’Afrique. Et ils seraient prêts à négocier avec les dirigeants parisiens pour le recruter. Dans ce dossier, Manchester United semble avoir de l’avance. Après une première offre de 25 millions d’euros, jugée peu par le club français, les Anglais vont devoir sortir le chéquier pour s’offrir le Sénégalais.
ALY NGOUILLE NDIAYE ET SERIGNE MBAYE THIAM ACCUEILLIS PAR DES BATEAUX REMPLIS DE SINISTRÉS
Un sexagénaire qui fond en larmes, une femme enceinte évacuée par les sapeurs-pompiers, des habitants fatigués transportés par des zodiacs
Après les fortes pluies qui se sont abattues sur l’ensemble du territoire, le ministre Aly Ngouille Ndiaye et son homologue Serigne Mbaye Thiam ont lancé le plan Orsec hier à Keur Massar où ils ont essuyé une bordée de huées devant des populations sinistrées.
Un sexagénaire qui fond en larmes, une femme enceinte évacuée par les sapeurs-pompiers, des habitants fatigués transportés par des zodiacs. Les scènes se passent de tout commentaire à l’unité 3 des Parcelles assainies de Keur Massar. En effet les fortes pluies qui se sont abattues dans l’ensemble du territoire ces derniers jours ont causé l’inondation de plusieurs quartiers de Keur Massar. Aladji Pâté, Cite Ainoumady, Alioune Ndiaye, Camille Basse, cité pénitence, les Parcelles assainies. Tous ont été ‘’engloutis ‘’ par la pluie. Ce sont les bateaux zodiacs des sapeurs-pompiers qui faisaient la rotation pour sortir les populations bloquées dans les eaux. Rien que dans la journée d’hier, d’après le colonel Ange Diatta,18 rotations ont été effectuées pour évacuer les habitants. Une situation manifestement difficile qui a provoqué l’ire des jeunes qui ont manifesté à hauteur du rond-point Gouygui causant plusieurs interpellations. «Nous avons atteint le seuil de l’inacceptable », fulmine Assane Diao, coordinateur du mouvement Zéro inondation. Visage renfrogné, M. Diao ajoute : «Nous sommes dans la nasse, dans la saleté et nous avons aucune solution. Nous sommes en 2020 et ces images sont franchement inacceptables».
LE MAIRE DE KEUR MASSAR ABSENT
A l’en croire en achetant leurs maisons, ils ont aussi payé pour l’assainissement. Malheureusement, s’insurge-t-il, elle n’a pas été faite. Selon lui, bien que l’assainissement ne soit pas une compétence transférée, les populations ne sentent pas le maire Moustapha Mbengue à leurs côtés. «Il n’a aucune empathie envers la population », se désole le coordonnateur du mouvement Keur Massar Zéro inondation. Abondant dans le même sens, Isamel Diémé, secrétaire général de Keur Massar Debout, a affirmé lui aussi que les populations ne voient pas les maires de Keur Massar et de Diakhaye. Selon l’activiste, les populations sont laissées en rade par le gouvernement du Sénégal. Le délégué de quartier de Mame Abdou Aziz El Hadji Sogui Ba, complètement résigné, pense quant à lui qu’il faudra attendre des mois voire des années pour que les populations de sa localité retrouvent leurs maisons. Trouvant insuffisant, les moyens déployés par le gouvernement pour faire face à l’inondations, le vieux Sogui Ba a estimé que les quelques machines utilisées ne suffiront pas pour évacuer l’eau. Pour sa part, son collègue de la localité de Camille Basse Mamadou Séne trouve qu’il y a deux solutions : «Une solution conjoncturelle qui est de voir comment évacuer l’eau qui stagne actuellement et une solution structurelle , définitive qui est d’avoir un grand canal »’ préconise l’un des premiers habitants de la cité Camille Basse
ALY NGOUILLE ET SERIGNE MBAYE ENCAISSENT LES HUEES ET S’EXPLIQUENT
Venus lancer le plan Orsec, les ministres de l’intérieur Aly Ngouille Ndiaye et de l’Eau Serigne Mbaye Thiam ont été accueillis par des habitants en colère. «Vous êtes venus ici l’année dernière pour lancer le plan Orsec, cette année aussi vous êtes là pour lancer un autre plan Orsec, l’année prochaines nous espérons que ces problèmes seront de vieux souvenir » soutient cet habitant de Keur Massar devant des représentants du gouvernement attentifs. Malgré ces huées, le ministre de l’Intérieur a pris la peine d’écouter des femmes et des jeunes des quartiers qui ont déversé toute leur bile. «Nous sommes en train de travailler sur ces problèmes structurels. Ils ont raison nous sommes venus ici l’année dernière. Mais faire de l’assainissement surtout dans des quartiers déjà habités ce n’est pas une mince affaire .Mais les services de l’ONAS sont en train de faire des estimations et très certainement, on les mettra dans les budgets à venir », indique le maire de Linguère devant une foule impatiente. «Présentement, compte tenu de la situation, nous sommes obligés de mettre cette solution qui est une solution provisoire qui consiste à pomper les eaux pour les sortir des maisons et pour que les populations puissent vaquer librement à leurs occupations », dit-il.
Prenant la parole, le ministre Serigne Mbaye Thiam a souligné que le dispositif qui est en train d’être mis en route et qui est un dispositif de doublement des capacités de pompage vers la forêt de Mbao résulte d’une réunion qui a été organisée par la Brigade nationale des sapeurs-pompiers et l’ONAS il y a 20 jours de cela. D’après lui, les autorités de l’Etat ont pensé depuis longtemps doublé les capacités de pompage .’’ Et l’entreprise s’était engagée pour faire les travaux en 20 jours .Ceci pour indiquer qu’on n’a pas attendu les pluies d’hier pour renforcer le dispositif », renchérit l’ancien ministre de l’Education nationale pour rassurer les populations de Camille Basse et des autres quartiers complètement submergés .
LE SENEGAL COMPTE PLUS DE 5 MILLIONS D’ANALPHABETES
D’après Cheikh Mbow, la Cosydep, Alphadev, CNEAP, CNDRAO, le pays n’affiche toujours pas la bonne position en matière de langue nationale et d’alphabétisation
D’après lui, la Cosydep, Alphadev, CNEAP, CNDRAO, le pays n’affiche toujours pas la bonne position en matière de langue nationale et d’alphabétisation. Ils informent en effet que malgré les campagnes de sensibilisations et la semaine nationale dédiée à d’alphabétisation, le Sénégal compte encore plus de 5 millions d’analphabètes. Ces acteurs s’exprimaient ainsi, en marge d’un point de presse de lancement de la 45éme édition de la semaine nationale de l’alphabétisation.
Le coordonnateur de Cosydep, Cheikh Mbow, par ailleurs porte -parole du jour de plusieurs ONG partenaires de l’Éducation, le taux d’analphabétisme au Sénégal est encore élevé. D’après lui, cette situation risque de compromettre les efforts des pouvoirs publics et les partenaires dans leur vision d’un pays émergent à l’horizon 2035.
D’autant plus, signale-t-il, le rapport 2019 du Pnud place notre pays 166éme rang sur 189 avec un IDH faible de 0 ,514. A cela s’y ajoute, selon le porte-parole du jour, la récente crise de la covid19 qui affecte la scolarisation. « Dans de nombreux pays ,l’alphabétisation et l’éducation des adultes étaient absentes des premiers plans d’intervention dans le domaine de l’Education et de nombreux programmes d’alphabétisation des adultes qui existaient avant la crise ont été suspendus», laisse entendre le coordonnateur de la Cosydep qui explique en effet que cela signifie que nombreux jeunes et des adultes pas ou peu alphabétisés ont eu un accès limité à des informations vitales et à des possibilités d’apprentissage à distance et risquent davantage de perdre leurs moyens de subsistance . Le directeur l’Alphadev, renseigne que la journée internationale de l’alphabétisation de cette année mettre particulièrement l’accent sur le rôle des éducateurs et l’évolution des pédagogies.
Et cela, souligne-t-il, justifie la pertinence du thème : « l’alphabétisation et son enseignement pendant et après la crise de la covid-19». Il invite dans le même sillage l’Etat à assurer le financement soutenu du programme d’accélération de l’alphabétisation au Sénégal (PAAS) par une allocation annuelle d’au moins de 3% du budget national, conformément, indique-t-il, aux recommandations de la conférence de l’Unesco.
Et, poursuit M. Diakhaté, de développer des initiatives intersectorielles à la fois porteuses et efficaces en alphabétisant chaque année plus de 500 000 citoyens dont 67,41% de femmes et de développer également une politique linguistique cohérente afin de parachever le processus d’intégration des langues nationales dans le système éducatif.
LES MALADES A DOMICILE DEPASSENT CEUX DANS LES CTE
Effectuant le point mensuel samedi dernier, les autorités sanitaires ont révélé qu’Actuellement les malades suivis à domicile dépassent ceux qui sont dans les Centres de Traitement Epidémiologique (Cte).
L’épidémie de covid-19 sévit depuis six mois dans le pays. Effectuant le point mensuel samedi dernier, les autorités sanitaires ont révélé qu’Actuellement les malades suivis à domicile dépassent ceux qui sont dans les Centres de Traitement Epidémiologique (Cte). Et les résultats sont probants, à en croire les services du ministère de la Santé qui se réjouissent de la stratégie de la prise en charge extrahospitalière qu’ils estiment positive.
Le Sénégal est passé d’un centre de référence, l’hôpital de Fann, à aujourd’hui plus de 35 sites de prise en charge répartis pratiquement dans toutes les régions. Mais face à la flambée des cas de Covid-19, les autorités sanitaires étaient obligées de procéder à une prise en charge extrahospitalière pour les cas asymptomatiques afin d’alléger la pression hospitalière et désengorger les services sanitaires. Cette option a été adossée à une stratégie de suivi à domicile pour les cas simples.
Conséquence : actuellement il y a plus de patients à domicile que dans les centres de traitement. Ces patients sont suivis par les équipes des districts et des régions médicales, rassure le Directeur du Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS), Dr Abdoulaye Bousso. Et selon le Directeur du Samu national, Pr Mamadou Diarra Bèye, cette prise en charge à domicile a beaucoup impacté sur les résultats, en ce sens qu’elle a réduit la charge de travail dans les centres de traitement et les hôpitaux. «Mais ce travail doit être renforcé dans les districts sanitaires. Et juste une recommandation, il faut une prudence absolue par rapport à ceux qui sont choisis pour suivre ce traitement à domicile», at-il alerté.
Dans son intervention, la Directrice générale de la Santé, Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye a soutenu que l’évolution de toutes ces lignes conductrices a été faite en fonction de la gravité de la maladie qui se comporte en dents de scie, même si par endroit il y a des tendances relativement à la baisse. «Le grand défi reste aujourd’hui la détection rapide et le suivi des cas graves», a-t-elle expliqué. Elle ajoute que la prise en charge de la Covid-19 s’accompagne toujours d’un approvisionnement en médicaments avec la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (Pna), mais aussi avec un contrôle régulier de service d’inspection et de régulation.
Par ailleurs, elle informe que dans les semaines à venir, il y aura l’enquête de séroprévalence qui donnera le niveau d’atteinte net de la maladie dans la population mais aussi la revue intra-actionnariat pour évaluer les différentes stratégies. Auparavant, le ministre de la Santé et de l’Action sociale avait attiré l’attention sur le fait que personne ne sait quand la maladie prendra fin, ni quand un remède efficace pourra permettre au monde d’en sortir.
Dès lors, soutient Abdoulaye Diouf Sarr, la lutte contre l’épidémie se poursuit et doit être intensifiée. «A ce jour, l’application des mesures barrières est la meilleure arme dont nous disposons pour freiner le virus. J’en appelle donc à la vigilance de tous, aux niveaux individuel et collectif, surtout pour protéger les personnes vulnérables», a conclu le ministre Abdoulaye Diouf Sarr au cours de son intervention.
AFRIKAJOM INVITE LA CEDEAO A «LIMITER» DES MANDATS PRESIDENTIELS A DEUX
Le Centre d’étude et de recherche, Afrikajom, rend public, en ce jour du lundi 7 septembre, son premier rapport public sur l’état de la gouvernance démocratique au niveau des seize Etats de la zone ouest africaine
Le Centre d’étude et de recherche, Afrikajom, rend public, en ce jour du lundi 7 septembre, son premier rapport public sur l’état de la gouvernance démocratique au niveau des seize Etats de la zone ouest africaine. Dans le document, Afrikajom dresse la liste des pathologies de la démocratie qui menacent la paix et la stabilité dans la plupart des dits Etats et recommande à la Cedeao entre autres d’organiser un sommet des chefs d’Etat réservé à la limitation des mandats présidentiels à deux pour tous les Etats membres.
Intitulé : «Les nouvelles pathologies de la démocratie en Afrique de l’ouest : Crise de l’Etat de droit, de la démocratie représentative et de la gouvernance», ce rapport rendu public en ce jour du lundi 7 septembre est le premier du genre du Centre d’étude et de recherche Afrikajom. Fort de 72 pages, le document dont la sortie initialement prévue en début de l’année 2020 a été retardée par la pandémie de la Covid-19, passe en revue les questions liées à la gouvernance de la démocratie, à l’Etat de droit, à la gestion des droits humains au niveau de tous les quinze Etats de la Cedeao et la Mauritanie. Ainsi, de ce diagnostic profond de l’état de la gouvernance démocratique au niveau de chaque pays mais aussi à l’échelle sous-régionale dressé par Afrikajom, il est ressorti un «grave processus d’inversion des mécanismes de fonctionnement de l’Etat de droit, des droits humains et des transitions démocratiques dans cette région depuis 2000», entrainant un «recul des droits humains au niveau de tous les Etats et sur tous les aspects : droit civils et politiques, droits économiques, sociaux et culturels».
Loin de s’en tenir là, cette étude d’Afrikajom, un Think tank créé en 2018 par Alioune Tine, toujours au sujet des défis qui menacent aujourd’hui la stabilité et la paix dans l’espace ouest africain, fait également état d’une faiblesse des institutions et mécanismes régionaux et internationaux de régulation, tout à fait inadaptés au contexte africain ainsi que l’apparition de nouvelles pathologies de la démocratie en Afrique de l’ouest entrainant de nouvelles formes de résistance et l’émergence de nouveaux acteurs : depuis le Printemps Arabe, M23 jusqu’au M5. «Après l’ère des coups d’Etat militaires, brutaux, sanglants archaïques avec parfois l’assassinat de chefs d’Etat au pouvoir, aujourd’hui, l’Afrique de l’ouest fait face à de nouvelles formes de coups d’Etat propres, cosmétiques entérinés et validés sans problème par la communauté internationale», a notamment déploré ce rapport d’Afrikajom qui cite entre autres les coups d’états électoraux «conçus par des fraudes avec très souvent la complicité d’organes de régulation ou d’arbitrage du contentieux électoral» et les coups d’Etat constitutionnels «conçus par des révisions constitutionnelles intervenant en cours de mandat et susceptibles d’interprétation permettant de contourner ou de déverrouiller les dispositions relatives à la limitation de mandats».
Ainsi, pour éradiquer la menace que font planer ces phénomènes sur le ciel bleu de la région ouest africaine déjà tourmentée par «trois crises étroitement interconnectées que sont entre autres, les crises sécuritaires au Nigéria (depuis 2009), au Mali (2012) et au Niger et Burkina Fasso (2014- 2015), la crise de l’Etat, de la démocratie, des droits de l’homme et de la gouvernance causée par le dysfonctionnent dans la mise en œuvre des outils juridiques et les mécanismes de gestion au niveau de la plupart des Etats, faute d’une volonté politique, ainsi que la pandémie de la Covid-19 qui risque de plonger les Etats de l’espace ouest africain dans une récession économique sans précédent, Afrikajom recommande à la Cedeao d’organiser un sommet des chefs d’Etat réservé à la limitation des mandats présidentiels à deux pour tous les Etats membres.
Dans la même perspective, Afrikajom prône de lutter contre l’impunité en renforçant les moyens et l’indépendance des juridictions régionales, sous-régionales et nationales, de faire l’état des lieux sur l’application par les Etats membres du protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance et le protocole relatif au mécanisme de prévention, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité. Il en est de même de la libération de tous les détenus et prisonniers d’opinion. Aux seize Etats, ce premier rapport d’Afrikajom recommande également de promouvoir et de renforcer au plan national les mécanismes judiciaires et les mécanismes de lutte contre la corruption, de renforcer le système judiciaire national.
A la Guinée, il a été demandé d’annuler le référendum constitutionnel et les élections législatives boycottées par l’opposition du 22 mars dernier afin d’ouvrir des concertations avec tous les acteurs pour parvenir à un consensus qui puisse garantir la paix et la sécurité. A l’Etat du Sénégal, il a été aussi recommandé de renforcer la stabilité et la sécurité constitutionnelle, surtout sur la question de la durée et du nombre de mandats présidentiels.
Pour rappel, Afrikajom est un Think tank créé en 2018 par Alioune Tine. Il se veut aussi cadre d’élaboration d’une stratégie prospective, pro active, novatrice, créative et interactive essentiellement centrée sur la promotion de la bonne gouvernance.
LE DIAGNOSTIC CRITIQUE D’ALIOUNE TINE
Fondateur du Centre d’étude et de recherche Afrikajom, un Think tank créé en 2018, Alioune Tine, ancien Secrétaire général de la Raddho, livre à travers cet entretien son diagnostic de la menace sécuritaire qui guette la plupart des états ouest africains
Fondateur du Centre d’étude et de recherche Afrikajom, un Think tank créé en 2018, Alioune Tine, ancien Secrétaire général de la Raddho, livre à travers cet entretien son diagnostic de la menace sécuritaire qui guette la plupart des états ouest africains. Dans cet entretien effectué par correspondance du fait du contexte actuel de la Covid-19 et réalisé en perspective de la sortie du rapport d’Afrikajom, l’ancien directeur Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty international revient sur les nouvelles pathologies qui gangrènent la gouvernance démocratique dans la sous-région ouest africaine. Mais aussi sur la Cedeao dont la crise Malienne a mis à nu la carence des mécanismes de régulation, lesquels ne sont pas adaptés, selon lui, à trouver les réponses adéquates à certaines crises du fait des conflits d’intérêts ou des positions partisanes de certains chefs d’Etat ou responsables de la Commission.
La situation au Mali est plus ou moins inédite avec ce coup d’état visiblement bien accueilli par les populations et contesté par la Cedeao. L’institution sous régionale a-t-elle failli et, le cas échéant, à quel niveau ?
La situation du Mali est inédite par la profondeur de la crise, par sa complexité et son caractère multidimensionnel. Crise du suffrage universel et des élections avec comme phénomène accélérateur et déclencheur du Mouvement du 5 juin, déliquescence des institutions de l’État mais aussi crise du leadership politique qui a fait émerger de nouvelles figures : la religion et l’armée. La durée du face-à-face IBK et M5/Rfp, et le caractère inflexible des positions ont amené l’armée à intervenir. C’était prévisible après 3 mois de confrontation dans un pays qui n’avait pratiquement plus d’institution. Maintenant, la Cedeao a fait des efforts inédits par la multiplicité des missions et la qualité des délégations dont deux interventions de très haut niveau. Le problème de la Cedeao aussi, c’est le caractère hétérogène des positions des États membres. Certains sont en crise et appellent à des sanctions soutenant sans réserve IBK. D’autres sont plus flexibles et certainement plus « démocrates ». Les mécanismes de régulation de la Cedeao ne sont pas adaptés pour trouver les réponses adéquates à certaines crises du fait des conflits d’intérêts, des situations de juge et parti de certains chefs d’état ou responsables de la Commission. Il faut faire une étude des mécanismes, identifier les faiblesses et engager des réformes de l’Institution sous-régionale.
Après Alassane Dramane Ouattara, Alpha Conde s’est déclaré candidat pour un 3ème mandat. Y a-t-il un risque d’embrasement en Afrique de l’Ouest francophone ?
Considérant la candidature du Président Ouattara et celle d’Alpha Condé pour un 3ème mandat, cela appelle quelques remarques importantes. Aujourd’hui, il y a de nouvelles formes de coups d’Etat, propres, cosmétiques et hygiéniques qui ont des conséquences plus graves que les coups d’État militaires. Depuis que la candidature du Président Alpha Condé a été préparée avec le référendum et les législatives, il y a eu des dizaines de morts, plus d’une cinquantaine, des dizaines de blessés et de personnes déplacées sans compter les personnes détenues. Nous avons une rupture du pacte républicain et du contrat social aujourd’hui béant devant l’impuissance de la communauté africaine et internationale. Les coups d’état militaires au Niger et au Mali ont fait moins de morts et de blessés. Quant à la Côte d’Ivoire avec le Président Ouattara, on est complètement abasourdi par la capacité de refoulement et d’amnésie pour quelqu’un qui a vécu les événements post-électoraux de 2010. Dès l’annonce de la candidature, les violences ont éclaté avec près de 15 morts. Deux pathologies gangrènent la démocratie en Afrique de l’Ouest : la démocratie constitutionnelle et l’hypertrophie des pouvoirs présidentiels et la démocratie électorale et la crise du suffrage universel. Nous vivons dans une espèce d’imposture démocratique avec l’instrumentalisation politique du droit et de la Constitution et la fraude électorale pour se maintenir au pouvoir à vie. Le 3ème mandat n’a aucune consistance juridique ou constitutionnelle. Il n’est explicitement marqué dans aucune Constitution. C’est une lecture qui découle d’un laborieux tour de passe-passe interprétatif. C’est un détournement de sens comme on parlerait de détournement d’avion. Pourquoi le 3ème mandat ne se pose que dans le constitutionnalisme africain? Parce qu’ailleurs, il existe un principe sacro-saint consistant à considérer le Président qui adopte la limitation de mandat comme n’étant pas impliqué et légiférant pour la postérité. La réforme sur la limitation de mandat est une mesure corrective des errements du passé. Tous les présidents qui l’ont fait ont dit : ça y’est, c’est verrouillé et je ne peux pas faire plus de deux mandats. Ensuite, ce sont les reniements, les mensonges qui coûtent très cher à la collectivité. Il faut reporter les élections en Guinée et en Côte d’Ivoire et organiser un dialogue national pour un consensus sur le processus électoral. La sous-région est dans une vulnérabilité caractérisée avec la dégradation constante de la sécurité et la décomposition des institutions dans plusieurs États. Il faut agir pour que des crises ne viennent pas s’ajouter à d’autres et créer une véritable déflagration.
Au Sénégal, le 3ème mandat est presque un tabou. Que pensez-vous du «ni oui ni non » du chef de l’Etat, Macky Sall ?
Le Président Macky Sall justifie le “ni … ni” par le fait de resserrer les rangs dans son gouvernement et d’éviter d’être diverti. «Il a une intelligence pratique et a vécu intensément les événements du 23 juin en première ligne. Il n’a pas droit à l’erreur.
Le dialogue politique semble grippé avec plusieurs points d’achoppement. Quelle analyse faites-vous des discussions ?
L’essentiel concernant le dialogue politique, c’est le consensus qui renforce l’État de droit, la démocratie et la gouvernance. Je suis les concertations avec intérêt. Je continue à soutenir qu’on aurait pu relire et réadapter les Assises nationales.
La question du statut du chef de l’opposition fait débat. Selon vous, quels doivent les critères de sa désignation ?
Je n’ai pas d’opinion sur le statut du chef de l’opposition
Vous êtes pour l’adoption d’un bulletin unique. En quoi, il peut constituer une avancée démocratique ?
Nous proposons le bulletin unique depuis 2000, c’est plus économique, plus pratique et garantit mieux la transparence. Tous ceux qui sont dans l’opposition sont pour, mais une fois au pouvoir, sont manipulés par une espèce de lobby du bulletin multiple dans l’administration et dans le privé qui y gagne certainement quelque chose. Tous les pays de la Cedeao utilisent, aujourd’hui, le bulletin unique sauf le Sénégal, il est temps qu’on s’aligne.
La pandémie de la Covid-19 a mis à nu la vulnérabilité du monde entier. Comment voyez-vous l’après Covid ?
La seule arme contre la Covid-19, c’est la solidarité internationale, africaine et nationale. Il faut changer les paradigmes du fonctionnement de la démocratie mondiale et régionale. Et considérer désormais la santé comme une ressource à comptabiliser dans les PIB, en tirer toutes les conséquences économiques et sociales et la placer comme priorité et droit fondamental de tous.
«1000 MILLIARDS EN FUMEE, ON NE GARDE PAS UN TOCARD PERDANT...»
Pour Moustapha Diakhaté, ancien député de la majorité, ces programmes de l’Etat permettent à des personnes «sans foi, ni loi de s’enrichir sur le dos du contribuable sénégalais».
Pour Moustapha Diakhaté, ancien député de la majorité, ces programmes de l’Etat permettent à des personnes «sans foi, ni loi de s’enrichir sur le dos du contribuable sénégalais». Dans une déclaration postée sur sa page Facebook, il déclare : «Les braconniers de la détresse des Sénégalais vont encore capturer les deniers publics pour rien comme d’habitude. Il urge de sortir de plusieurs décennies d’erreurs et des sentiers battus ! Les faramineuses dépenses de plus de 1 000 milliards de Francs Cfa pour des résultats aussi médiocres plaident en faveur d’un changement de structures, d’hommes, de politiques et de méthodes».
GESTION DES INONDATIONS
«Depuis le début du 21e siècle, le Sénégal a consenti d’énormes sacrifices budgétaires dans sa croisade contre les inondations. Malheureusement, force est de constater que les résultats sont en deçà des dépenses affectées à la recherche de solutions idoines. Ce paradoxe justifie la pertinence de l’audit des infrastructures d’assainissement. Il relève de l’évidence que c’est toute la politique de lutte contre les inondations entreprise par les gouvernements sénégalais depuis l’indépendance, qu’il faut diagnostiquer sans complaisance et réformer en profondeur. Les deniers publics consacrés à la lutte contre les inondations n’ont, manifestement, pas été judicieusement utilisés», a-t-il fait remarquer.
GENIE MILITAIRE
«C’est pourquoi, en attendant, l’audit et ses résultats, il urge désormais de confier les opérations de cette année au génie militaire et d’écarter tous ceux qui ont été associés, dans le passé, à la gestion des inondations : administration centrale, opérateurs économiques et tous les inondation phages pompeusement désignés sous le respectable vocable d’expert. La misère, la détresse des populations ne doivent être une aubaine, une occasion pour des personnes sans foi, ni loi, de s’enrichir sur le dos du contribuable sénégalais. Au Sénégal comme ailleurs, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. C’est un cheval qui gagne qu’on garde, mais pas un tocard perdant. Solidarité et compassion avec les victimes des inondations.»
LES MILLIARDS DE LA CONTROVERSE
Au début de l’année 2012, le président de la République Macky Sall, avait annoncé avoir déclenché en plan décennal de lutte contre les inondations qui devait nécessiter plus de 700 milliards.
Au début de l’année 2012, le président de la République Macky Sall, avait annoncé avoir déclenché en plan décennal de lutte contre les inondations qui devait nécessiter plus de 700 milliards. L’objectif étant de mettre sur pied des infrastructures capables de faire face aux inondations. Pendant que l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) exhibe ses réalisations, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye soutient que la somme n’a jamais été investie le secteur. Les populations elles, vivent dans le désarroi, les conséquences des pluies diluviennes en attendant peut-être la maternisation des projets.
La vidéo est devenue virale ! Le président de la République, Macky Sall qui y vante les mérites de son plan décennal de lutte contre les inondations, déclare «avoir réussi, en quatre années à faire oublier le spectre désolant des inondations ». Et pourtant, comme nous l’écrivions, il y’a de cela quelques semaines, plusieurs milliards ont été annoncés dans la lutte contre les inondations depuis 2012. L’Etat avait activé un plan décennal de lutte contre les inondations allant de la période 2012 à 2022 après les fortes pluies enregistrées. Le budget global de tout le programme estimé à plus de 700 milliards de FCFA. Le montant a-t-il été totalement investi ? Mystère et boule de gomme !
Dans une mise au point envoyée à la Rédaction de Sud Quotidien le 8 juillet dernier, suite à un dossier intitulé : «des milliards dans les égoûts», l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) rappelait que «l’argent investi par l’Etat a permis de réaliser plusieurs ouvrages aussi bien à Dakar que dans les villes secondaires. Ces ouvrages ont permis de réduire de façon considérable les impacts négatifs des inondations et de soulager beaucoup de quartiers jadis sous les eaux. Par conséquent, ces infrastructures d’assainissement qui ont coûté plusieurs milliards ont un impact positif certain sur le vécu des Sénégalais».
En guise d’explication, il soutenait que «la mise en œuvre de la phase d’urgence 2012-2013 qui a mobilisé plus de 30 milliards, a permis la réalisation des projets, ci après : drainage des eaux pluviales de la RN1, drainage des eaux pluviales de Cices, Ouest Foire et environs, réhabilitation et renforcement d’une vingtaine de stations de pompage d’eaux pluviales de Grand Yoff, Zone de captage et Bourguiba, réhabilitation et renforcement d’une vingtaine de stations de pompage à Dakar, drainage des eaux pluviales de Touba, de Bambey et la réhabilitation et renforcement de treize stations de pompage en région».
8 MILLIARDS POUR EXONDER DES ZONES
En ce qui concerne la phase «moyen et long terme» 2014-2016, l’Onas affirme qu’elle a coûté environ 8 milliards de F Cfa et «a permis d’exonder des zones inondées et de permettre à plusieurs personnes de retrouver les maisons qu’elles avaient quittées depuis 2003». Toujours sur cette phase, l’Office national de l’assainissement du Sénégal précise qu’elle a concerné le drainage des eaux pluviales à Pikine, Thiaroye, Guédiawaye, Parcelles assainies, Hann Maristes et environs en régions comme Diourbel, Saint-Louis etc. A propos du Programme décennal de lutte contre les inondations 2017-2022, l’Onas déclare que des «systèmes de drainage seront réalisés pour un coût global de plus de 7 milliards de F Cfa». Il s’agit du «drainage des eaux pluviales des communes de Sédhiou et de Kaffrine, de l’assainissement de Médina Baye à Kaolack, du doublement de la conduite de refoulement de la station de pompage de Keur Niang à Touba, de l’extension et densification des réseaux de drainage des eaux pluviales de Colobane, Rebeuss et Yoff, du drainage des eaux pluviales du cimetière de Thiaroye et environs, du quartier Gouye Mouride à Rufisque et du pompage des eaux pluviales du point bas de Khakhoun à Kaolack».
Dans le document, l’Onas ajoute que «l’année 2018 verra le démarrage en juin du projet de drainage des eaux pluviales de la commune de Kaolack financée avec le concours de la BOAD pour un montant de 15089250819 F Cfa». L’Onas de préciser que «toutes les différentes phases sont assorties d’opérations de maintenance préventive et curative pré-hivernage des ouvrages et infrastructures d’assainissement (...) pour assurer leur disponibilité pendant tout l’hivernage».
Et de souligner que «ces opérations annuelles nécessitent plus de 2 milliards». Pourtant, nonobstant toutes ces annonces de réalisations, le problème reste entier. Récemment, des vidéos prises à Guédiawaye, ont montré des élèves concourir au Cfee les pieds dans l’eau, dans des salles de classes inondées avant même les pluies de ce week-end. En effet, les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le pays dans la journée d’avant-hier, samedi 5 septembre, ont eu des impacts considérables dans le vécu des populations rappelant ainsi aux uns et aux autres que le problème des inondations est toujours d’actualité.
A Cambérene aux Parcelles Assainies, les populations sont sorties dans la rue pour exprimer leur mécontentement. Tivaouane, Thiès, Thiaroye, Joal sont entre autres villes submergées par les eaux. Une perte en vie humaine à Grand Yoff, une autre à Guinaw Rail dans les chantiers du Train express régional, la route nationale coupée et des quartiers complétement sous l’emprise des eaux, des populations impuissantes. Telle est la situation qui a sévi dans plusieurs zones du pays.
COVID-19 EN CHUTE
La courbe de l’épidémie de Covid-19 fléchit au Sénégal. C’est du moins le constat fait ce samedi 5 septembre, à l’occasion du point sur l’évolution de la maladie après six mois d’apparition dans notre pays où plus de 150 mille tests ont été réalisé
Baisse des contaminations par personne, baisse des cas graves et du nombre de décès, moins de 7% des chaines de transmission actives, plus de 150 mille tests réalisés. C’est ce qu’a révélé le point sur l’évolution de la Covid-19 après six mois d’apparition au Sénégal, effectué avant-hier, samedi 5 septembre, par les autorités du ministère de la Santé et de l’Action Sociale. Au cours du rendez-vous mensuel, il a été annoncé qu’une enquête de séroprévalence se profile. Mieux, pour la prise en charge des cas sévères de Covid-19, le Sénégal est en train d’évaluer un médicament. En effet, même si toutes les 14 régions du pays sont touchées par l’épidémie, 9 districts n’ont pas encore enregistré de cas positifs sans oublier d’autres qui sont devenus inactifs. Toutefois, les autorités ont fait savoir que la tendance baissière doit cependant être prise avec beaucoup de précaution, d’autant plus qu’un relâchement de l’observation des gestes barrières pourrait la faire repartir à la hausse surtout face à la rentrée scolaire et universitaire mais aussi aux évènements religieux qui se profilent à l’horizon.
La courbe de l’épidémie de Covid-19 fléchit au Sénégal. C’est du moins le constat fait avant-hier, samedi 5 septembre, à l’occasion du point sur l’évolution de la maladie après six mois d’apparition dans notre pays où plus de 150 mille tests ont été réalisés. « De la semaine de S 33 jusqu’à la semaine S 36, les cas diminuent. C’est quelque chose remarquable et nous avons évalué ces diminutions de cas à travers le taux de reproduction du virus, c’est-à-dire combien de personnes une personne infectée peut contaminer », a fait savoir le directeur du Centre des Opérations d’Urgences Sanitaires (Cous), Dr Abdoulaye Bousso. Dans son analyse de la situation épidémiologique, il a souligné que la diminution de la contamination par personne explique également la tendance baissière de la maladie. « Une personne était en mesure de contaminer quatre personnes entre le mois d’avril et celui de juin. Depuis le mois de juin, le taux de reproduction du virus commence à diminuer et nous sommes aujourd’hui à 1,7. En moyenne, une personne positive peut contaminer deux personnes. Depuis 3 à 4 semaines, les chiffres commencent à diminuer. On voit qu’il y a une dégression progressive des cas », a révélé Dr Abdoulaye Bousso. A cela, s’ajoute la diminution du nombre de personnes infectées sur 100 mille habitants. « Aujourd’hui, nous sommes à 20 personnes infectées pour 100 mille habitants comme moyenne nationale. Au courant du mois de mai et de juin, nous étions à 81 personnes infectées pour 100 mille habitants », a déclaré le directeur du Cous.
«MOINS DE 7% DE CHAINES DE TRANSMISSION SONT ACTIVES»
Par rapport à ces résultats qui montrent la baisse de la maladie, le directeur de l’Institut Pasteur de Dakar, Dr Alpha Amadou Sall, a précisé que « l’analyse des chaines de transmission indique qu’une majorité d’entre elles a pu être éteinte et qu’aujourd’hui, moins de 7% sont encore actives ». Toutefois, ajoutera-t-il, « tout le travail déjà effectué pour endiguer l’épidémie ne peut réussir que s’il continue de bénéficier de l’appropriation et de l’engagement de chacune et de chacun d’entre nous, notamment en respectant strictement les mesures barrières, les distanciations physiques et les mesures telles que le port de masque ».
UNE DIMINUTION DES DÉLAIS DE PRISE EN CHARGE NOTÉE
En outre, cette tendance baissière s’est également manifestée par la prise en charge des cas graves. « Après une nette augmentation lors de ces deux derniers mois notamment entre le troisième et le cinquième mois, nous avons noté que les cas sévères et les cas graves ont diminué et conséquemment également les décès ont diminué », a indiqué le directeur du Samu National, Pr Mamadou Diarra Bèye. Il a aussi évoqué la diminution des délais de prise en charge. « Nous le décrivions les mois derniers. Les patients arrivaient tardivement avec des complications, ce qui impactait forcément sur le taux de décès. Ces délais de prise en charge commencent assez tôt depuis les domiciles, ce qui permet d’évaluer et de débuter très rapidement parfois même dans les domiciles les traitements qui permettent d’avoir de bons résultats », a-t-il expliqué. Toutefois, Dr Bèye estime qu’il est nécessaire d’améliorer les conditions de prise en charge à Dakar et dans toutes les régions. « Le travail doit être renforcé au niveau des districts sanitaires mais également dans les hôpitaux », a lancé Pr Mamadou Diarra Bèye. Non sans se féliciter de la diminution des évacuations sanitaires vers Dakar grâce à la mise en place des centres de traitement dans les régions, des unités de réanimation et de soins intensifs.
«NOUS AVONS PLUS DE PATIENTS A DOMICILE QUE DANS LES CENTRES DE TRAITEMENT»
Six mois après l’apparition de la Covid-19 au Sénégal, le pays compte plus de patients suivis à domicile que de malades pris en charge dans les centres de traitement. Dans sa communication, Dr Abdoulaye Bousso a indiqué que la prise en charge à domicile a renversé la tendance. « Aujourd’hui, nous avons plus de patients à domicile que dans nos centres de traitement », a indiqué Dr Abdoulaye Bousso. Il a par ailleurs salué les efforts consentis tout en annonçant « qu’il reste encore quelques difficultés parce qu’il y a beaucoup de malades dans les domiciles mais qui sont suivis par des équipes des districts et des régions médicales ». Il faut dire que même si toutes les régions sont touchées par la Covid-19, il reste encore des districts indemnes au nombre de 9 et d’autres qui sont devenus inactifs après 28 jours sans avoir enregistré de nouveaux cas positifs. Au total, 70 sur 79 stricts sont touchés.
UNE ENQUETE DE SÉROPRÉVALENCE SE PROFILE
Pour une évaluation de la Covid-19, le Sénégal va faire une enquête de séroprévalence. C’est la directrice de la Santé, Dr Marie Khémesse Ngom, qui a annoncé la « perspective d’organisation dans les prochains jours de l’enquête de séroprévalence qui nous donnera un niveau d’atteinte net de la maladie dans la population mais la revue intra action (RIA) pour évaluer les différentes stratégies d’éventuelles réadaptations ». En effet, même si les cas de contamination de Covid-19 sont en baisse, les différentes autorités du ministère de la Santé et de l’Action sociale ont invité les populations à ne pas baisser les bras dans la lutte contre le coronavirus afin d’éviter un effet rebond surtout avec la rentrée scolaire et les prochains évènements religieux.
«LA GRIPPE EST PRÉSENTE MAIS BEAUCOUP MOINS IMPORTANTE...»
Dans sa communication, Dr Amadou Alpha Sall a annoncé que la grippe a baissé dans notre pays cette année. « Il a été noté cette année, sur la base des résultats préliminaires, que même si la Covid-19 est l’infection respiratoire dominante, la grippe est présente mais beaucoup moins importante par rapport à la place qu’elle occupait les années précédentes », a-t-il fait savoir.
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Héritages Sénégal |
Paap Seen |
Publication 07/09/2020
Pour son premier numéro, « Héritages » reçoit l’écrivain et militant des langues nationales Boubacar Boris Diop auteur de plus d’une dizaine de romans.
L’entretien, conduit par l’éditorialiste de SenePlus, Paap Seen, a porté entre autres sur le parcours de l’auteur, sa relation avec le Pr Cheikh Anta Diop, son passage fondateur dans le Rwanda post-génocide, ainsi que sur l’art de l’écriture de cet ancien lauréat du Grand Prix du Chef de l’Etat pour les lettres.