Monsieur le Directeur Général, C’est avec une grande stupéfaction que nous avons constaté, à travers les réseaux sociaux mais également directement sur le terrain, le démantèlement par la SONATEL de l’Antenne principale de la station terrienne de GANDOUL (Sébikhotane).
Dans un souci de vérification, nous avons privilégié l’échange avec vos services qui nous ont confirmé l’effectivité du processus. Nous aurions souhaité vous rencontrer et en discuter directement, mais il est à craindre que les délais exigés par le protocole d’une demande d’audience ne nous en laissent pas le temps car à ce jour, jeudi 03 Septembre 2020, plus de la moitié de la parabole est déjà enlevée.
Monsieur le Directeur, vous le savez certes déjà, mais il est important de rappeler pour le public sénégalais, que cette antenne revêt un caractère historique qui devait, à tous les niveaux, la classer définitivement dans le patrimoine technologique du Sénégal ! En effet, avec son diamètre 30 mètres, c’est la toute première antenne de ce genre installée en Afrique.
Le chantier a démarré en 1970 par la construction des bâtiments, et s’est poursuivi par la mise en place des équipements techniques et radioélectriques en 1971. Elle fut inaugurée le 5 Avril 1972 par le Président Léopold Sédar Senghor témoignant de la vision manifeste de notre jeune nation à exceller dans le secteur stratégique des télécommunications en présence des membres du Gouvernement et de tous les députés de l’Assemblée Nationale, Elle fait partie, de ce fait, du patrimoine des télécommunications au Sénégal mais aussi en Afrique. Dans sa conception, cette antenne démontre la qualité exceptionnelle de nos ressources humaines avec le leadership assuré par M. Alassane Dialy Ndiaye, reconnu comme le premier africain spécialisé dans les télécommunications spatiales et qui dirigea TELESENEGAL.
En 1985 en intégrant les Télécommunications Intérieures TELESENEGAL deviendra la SONATEL. Gandoul a contribué à la formation des pionniers du secteur des télécommunications en Afrique : des dizaines de Techniciens et Ingénieurs du Sénégal, de Gambie, Sierra Leone, Liberia, Gabon, Togo, Congo y ont été initiés aux Télécommunications par Satellite. La station de Gandoul a ouvert l’ère des Télécommunications modernes à notre Pays et à l’Afrique. Elle a permis au Sénégal, en 1972 de démarrer la Télévision Publique.
C’est ainsi que nous avons pu assister en direct aux Jeux Olympiques de Munich, et par la suite aux grands évènements mondiaux. Grâce à l’antenne de Gandoul le Sénégal a participé au programme des USA mené dans les années 1970 pour la compréhension de l’origine et de l’évolution des ouragans dans l’Atlantique Nord. Cette antenne est aussi entrée dans l’histoire de l’exploration spatiale en jouant un rôle capital dans la réussite du programme de la Navette Spatiale Columbia de la NASA.
En effet, à partir de 1981, elle a servi de station de Tracking (suivi), de contrôle et de communications dès les premiers essais de la navette spatiale américaine. Une contribution décisive et reconnue par un diplôme de la NASA, et en 1992, la visite à Gandoul de l’astronaute Kenneth « KEN» BOWERSOX, Commandant de la mission STS 50.Il décerna aux techniciens BACHIR NASRE et PAUL CORREA le « Silver Snoopy Award », une distinction que les astronautes de la navette spatiale remettaient à certaines personnes en guise témoignage de leur importance dans la réussite de la mission. C’est une reconnaissance pour le Sénégal entier !
Cette antenne parabolique de Gandoul avait aussi pour rôle de connecter le Sénégal et l’Afrique au reste du monde de manière sécurisée et entièrement autonome. C’est une station terrienne qui a permis la communication satellite au Sénégal bien avant l’avènement des sociétés de téléphonie mobile et de communication.
A ce titre, une fois de plus, elle est à inscrire en lettres d’or dans le patrimoine du Sénégal et de l’Afrique entière. Monsieur le Directeur Général, après ce rappel qui ne montre qu’une portion infime de la valeur technologique et historique de cette infrastructure, nous tenons à mettre l’accent sur la réalité qui fait aujourd’hui, de la SONATEL, le fleuron des entreprises sénégalaises.
La SONATEL est une fierté pour le Sénégal, à la pointe de la technologie et qui s’active à développer le secteur de l’innovation. Et c’est bien pour cette raison qu’il devient extrêmement difficile de comprendre qu’elle en arrive à décider d’effacer une infrastructure aussi importante dans l’histoire de la marche scientifique de la Nation. Nous ne pourrons jamais construire un futur technologique si nous effaçons, dès aujourd’hui, les témoins de nos efforts et réussites du passé. Pendant que vous démontez l’antenne de Gandoul, les dispositifs similaires en Algérie et en France, par exemple, bénéficient d’une attention bien particulière : en Algérie, l’antenne est dans un musée et en France depuis 2004, elle bénéficie d’un classement aux monuments historiques du 20e siècle.
Au moment où le Sénégal investit massivement dans la réorientation des enseignements et formations vers les sciences, et cherche à intéresser les jeunes générations aux filières scientifiques, la destruction en catimini de cette antenne sonne non seulement comme une grave amputation de notre histoire mais surtout comme une élimination définitive d’un important vecteur de création de vocation. Monsieur le Directeur Général, le regretté Joseph NDIAYE, ancien Conservateur de la Maison des Esclaves de Gorée, avait l’habitude de dire que « l’Histoire ne ment pas ».
Et malheureusement, avec cet acte de démolition, l’histoire de cette antenne racontée aux générations futures ne bénéficiera, dans le meilleur des cas, que d’un banal « Ah bon ? ». Signe d’étonnement ? Signe d’incrédulité ? L’histoire nous le dira !
Mais imaginez, d’un autre côté, son apport si elle est conservée, trônant fièrement au milieu des baobabs à la sortie ou à l’entrée de la dynamique ville de Diamniadio, nouveau symbole du progrès technologique du Sénégal avec la construction de la Cité du Savoir ou du Parc de Technologies Numériques (PTN). Imaginez, Monsieur le Directeur Général, l’impact que peut avoir la visite de cette infrastructure dans la conscience des jeunes élèves, en quête de référence dans le domaine scientifique. Nous-nous attendons déjà à toutes les explications et justifications possibles comme la vétusté du matériel, le risque sécuritaire qui en découle, le coût de l’entretien d’un équipement hors d’usage, l’installation de nouveaux équipements sur le site ... mais c’est bien cela la valeur de l’histoire : elle s’entretient ! Il est possible de restaurer cette antenne, de la sécuriser et d’en faire un musée qui rentre dans le circuit touristique sénégalais.
Aujourd’hui les navettes spatiales ne sont plus en activité, la fusée SATURNE 5 qui a faitl e succès des missions Apollo n’est plus d’actualité et Spoutnik, le premier satellite artificiel de l’humanité date de 1954, mais tous ces équipements ou leurs copies, occupent une place privilégiée dans les plus grands musées du monde et sont au cœur d’une attention particulière de la part de leur nation. Monsieur le Directeur Général, la construction de nouvelles infrastructures ne sera pas non plus une raison suffisante. En guise d’exemple, sous prétexte de la construction d’un nouveau dispositif reliant l’ile de Saint-Louis à Sor, il reste impensable que le mythique et historique Pont Faidherbe soit démantelé ou détruit. Ce serait un sacrilège !
Tout comme il est impensable que la Tour Eiffel soit détruite sous prétexte de la construction d’un nouveau monument à Paris. Pour toutes ces raisons, nous vous appelons, Monsieur le Directeur Général de la SONATEL, à reconsidérer ce processus, hélas déjà avancé, de destruction d’une infrastructure historique, patrimoine national et africain, qui mérite toute l’attention du Sénégal. Dans le pire scénario, reconstituez et réinstallez-la au cœur de la Cité du Savoir ou du Parc de Technologies Numériques (PTN) de Diamniadio, ou bien trouvez-lui une place au milieu des baobabs et transformez le site en Musée des Télécommunications.
Mais de grâce, Monsieur le Directeur Général, n’effacez pas plus de 30 années de notre histoire et d’une difficile marche vers la maitrise technologique en mesure de soutenir notre ambition de développement durable ! Nous taire, devant une telle situation, serait une grave trahison de la cause des générations futures que nous appelons à porter le flambeau de la renaissance scientifique de l’Afrique !
Nous espérons vivement, une considération distinguée à cet appel, que nous adressons également à la plus Haute Autorité du pays, son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur Général, l’expression de nos sentiments distingués. M. Maram KAIRE Chevalier de l’Ordre National du Lion Ingénieur Systèmes & astronome Président de l’Association Sénégalaise d’Astronomie National Astronomy Education Coordinator
M. Alassane Dialy NDIAYE
Ingénieur Sup’Télécoms Paris
Directeur Général-Fondateur de la SONATEL
Membre de l’Académie Internationale d’Astronautique
Membre-Fondateur de l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal
Ancien Ministre d’Etat
LES PAYS AFRICAINS S’ENGAGENT DANS UNE INITIATIVE NOVATRICE
Au moment où la course à la découverte de vaccins sûrs et efficaces contre la COVID-19 se poursuit, l’Afrique se déclare non partante. Le continent va jouer encore les seconds rôles dans cette lutte contre la pandémie.
L’Afrique est non partante dans la course à la découverte de vaccins sûrs et efficaces contre la COVID-19. Cependant, 54 pays de l’Afrique s’engagent dans une initiative novatrice, qui vise à obtenir au moins 220 millions de doses de ce vaccin pour le continent, une fois qu’il aura été homologué et approuvé.
Au moment où la course à la découverte de vaccins sûrs et efficaces contre la COVID-19 se poursuit, l’Afrique se déclare non partante. Le continent va jouer encore les seconds rôles dans cette lutte contre la pandémie.
Le continent noir reste dans une posture attentiste alors que selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un total de 176 candidats vaccins sont en cours de développement dans le monde, dont 34 sont au stade des essais cliniques. Ce qui signifie qu’ils ont commencé à être testés sur des humains. Parmi ceux-ci, huit sont en phase 3, la plus avancée. Quid des pays africains ?
Le bureau régional de l’Afrique de l’OMS indique que les 54 pays de l’Afrique s’engagent dans une initiative novatrice, qui vise à obtenir au moins 220 millions de doses de ce vaccin pour le continent, une fois qu’il aura été homologué et approuvé. «Les 54 pays du continent ont tous exprimé leur intérêt pour la Covax, une initiative mondiale qui est codirigée par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), Gavi, l’Alliance pour les vaccins (Gavi) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les partenaires collaborent avec les gouvernements et les fabricants afin d’acheter suffisamment de doses de vaccins pour protéger les populations les plus vulnérables du continent», souligne-t-on dans un communiqué.
En effet, à travers la plateforme Covax coordonnée par Gavi, l’initiative vise à garantir l’accès à tous : les pays à revenu élevé et moyen qui autofinanceront leur propre participation, et les pays à revenu moyen inférieur etfaible qui verront leur participation soutenue par la garantie de marché de Covax.
Toutefois, huit pays d’Afrique ont accepté d’autofinancer leurs doses de vaccins par le biais de la plateforme Covax. Cette manifestation d’intérêt se traduira par des engagements contractuels à se joindre à l’initiative d’ici le 18 septembre, et les paiements initiaux devront être effectués au plus tard le 9 octobre 2020. «La Guinée équatoriale a adhéré à Covax, car c’est le moyen le plus efficace de garantir que notre population puisse avoir accès aux vaccins contre la Covid-19 », a déclaré l’honorable Mitoha Ondo’O Ayekaba, vice-ministre de la Santé et de la Protection sociale de la Guinée équatoriale. En outre, selon la même source, 46 pays d’Afrique sont éligibles à l’instrument de financement, le Covax Amc, qui a collecté environ 700 millions de dollars US sur un objectif initial de 2 milliards de dollars US de fonds de démarrage provenant de pays donateurs à revenu élevé, ainsi que du secteur privé et de philanthropes d’ici la fin de 2020. « La Covax est une initiative mondiale novatrice qui associera les pays africains et veillera à ce qu’ils ne soient pas laissés en fin de liste pour l’accès aux vaccins de la COVID-19 », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. «En allant au-delà du continent pour collaborer avec d’autres gouvernements et fabricants à l’échelle mondiale et en mettant en commun les pouvoirs d’achat, les pays peuvent protéger les personnes les plus vulnérables à la maladie en Afrique.» Pour le Directeur général de la CEPI, Dr Richard Hatchett, «il est essentiel que les pays africains participent aux essais de vaccins, en plus des essais cliniques qui se déroulent dans d’autres régions du monde.
Les essais de vaccins sur le continent garantissent que des données suffisantes sont générées sur la sécurité et l’efficacité des vaccins candidats les plus prometteurs pour la population africaine afin qu’ils puissent être déployés en toute confiance en Afrique une fois les vaccins approuvés». Pour sa part, le coordonnateur du programme de vaccination et de développement de vaccins au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Richard Mihigo pense que «pour déployer efficacement un vaccin dans les pays d’Afrique, il est essentiel que les communautés s’engagent et comprennent la nécessité de la vaccination. Il est important de commencer à travailler avec les communautés dès maintenant pour tracer la voie de l’une des plus grandes campagnes de vaccination que l’Afrique ait jamais connue».
IBK NE SE SAUVE PAS DU MALI
Les Etats ouest-africains se sont engagés à faire revenir au Mali son ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, parti samedi se soigner aux Emirats arabes unis, si la justice a besoin de lui
Les Etats ouest-africains se sont engagés à faire revenir au Mali son ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, parti samedi se soigner aux Emirats arabes unis, si la justice a besoin de lui, a-t-on appris dimanche auprès de la junte qui l'a renversé et de l'organisation régionale.
Les 15 Etats de la Cédéao ont "pris des engagements écrits pour que IBK (surnom de l'ex-président) se présente si la justice a besoin de lui", a affirmé dimanche à l'AFP une source proche de la junte qui l'a renversé le 18 août. "La Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a également participé aux négociations pour son départ", a ajouté cette source, au lendemain du départ pour les Emirats de M. Keïta, 75 ans, pour des soins médicaux. "Nous avons effectivement pris des engagements. Le président IBK ne se sauve pas du Mali. Il va se soigner. Il a dit lui-même qu'il sera à la disposition de son pays si nécessaire", a confirmé à l'AFP une source proche de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Son départ pour des soins à l'étranger avait été envisagé peu après sa chute le 18 août. Il s'est précisé en début de semaine à la suite, selon ses médecins, d'un court AVC pour lequel il a été hospitalisé mardi dans une clinique de Bamako qu'il a quittée jeudi. "Nous avons respecté nos engagements pour le départ de IBK. C'est dans un but humanitaire", a ajouté dimanche la source proche de la junte. "La junte a joué vraiment le jeu. Elle a facilité le départ de IBK tout en était ferme sur des principes", a indiqué à l'AFP un diplomate en poste à Bamako.
Par ailleurs, un des enfants d'IBK "n'a pas été autorisé à le suivre", a appris l'AFP auprès de sa famille. L'ex-président malien a quitté Bamako samedi soir à bord d'un vol spécial avec deux personnes dont les identités n'ont pas été précisées.
MBARASSANE, LES GRAINES DE L'ESPOIR
Le village situé au nord-ouest de Diourbel a changé de visage depuis quelques années, grâce à l’apport du marabout Cheikh Ahmadou Mbacké. Ce disciple de Serigne Saliou Mbacké a largement contribué à l’émergence de cette localité
Le village de Mbarassane (nord-ouest de la ville de Diourbel) a changé de visage, depuis quelques années, grâce à l’apport du marabout Cheikh Ahmadou Mbacké. Ce disciple de Serigne Saliou Mbacké (5e khalife général des mourides) a largement contribué à l’émergence de cette localité. Il n’empêche, des maux, il en existe encore, comme le manque d’eau, de bons services de soins de santé et d’éducation.
L’accès au village de Mbarassane (arrondissement de Ndindy, département de Diourbel) relève d’un parcours du combattant. Peu de gens s’y rendent. Ainsi, les voitures de transport en commun ne desservent pas cette localité le matin. Un flux vers ce patelin est noté vers 17 h. C’est l’heure à laquelle rentrent les villageois exerçant leur activité dans la capitale du Baol. Cette situation expose sans doute les citadins voulant s’y rendre pendant la journée et empruntant les transports en commun à des difficultés. Le voyageur pressé est donc contraint de louer un taxi ou une ‘’moto-Jakarta’’. La première option est beaucoup plus confortable. La seconde indispose le voyageur.
Ce dernier, qui quitte Diourbel, devra défier la poussière et les obstacles de la route latéritique inachevée de ‘’Touré Mbonde’’. Mais le conducteur habitué de la zone peut atténuer sa peine. Le ‘’Jakartaman’’ arpente d’abord les raccourcis des pistes sablonneuses, puis traverse les villages de Ndiodione, Yatène, Sarème, Dambane, Yemal, Ndiallap avant d’arriver enfin à Mbarassane, après 42 minutes de route.
A l’arrivée, une mosquée imposante de six minarets vous accueille. Cette infrastructure religieuse, peinte aux couleurs beige et vert, fait aujourd’hui ‘’la particularité’’ de ce village, souligne un jeune croisé devant cet édifice. La mosquée est construite à l’entrée du village par le marabout Cheikh Ahmadou Mbacké ‘’Mahoul Hayaat’’ (disciple de Serigne Touba). D’après lui, le guide religieux a procédé à son inauguration en 2016, après quatre ans de travaux. La maison de culte, bâtie sur une grande superficie, fait face au ‘’daara’’ moderne. C’est dans cette école coranique que sont assurés actuellement l’enseignement et l’éducation religieuse de plus de 200 enfants.
Le calme plat attire l’attention du visiteur, en cette matinée du 15 août 2020, dans ce vaste espace dénommé ‘’Manaroul Hudda’’ (Minaret de la droiture). La grande superficie abrite, en outre, la maison du guide religieux et quelques concessions de ses fidèles et proches. Seules les chansons des talibés de l’école coranique perturbent la tranquillité de cet espace public.
Insuffisance de l’eau, de services de santé et d’éducation
Mais ce calme n’est pas perceptible à l’intérieur du village. La contrée est très animée vers 13 h, coïncidant avec le retour des champs des vieux, jeunes et adultes. Le chef du village fait partie de ceux qui reviennent des travaux champêtres. L’ex-travailleur à la Sonacos s’active dans l’agriculture depuis sa retraite.
Selon lui, l’agriculture et l’élevage constituent d’ailleurs les principales activités de Mbarassane. Il précise qu’il n’y a pas assez de ressources et d’espaces permettant aux habitants de mener d’autres activités. ‘’Nous ne pouvons pas faire de commerce, en raison de l’absence de marché formalisé nous permettant d’écouler nos produits. C’est pourquoi nos fils sont obligés d’aller à Diourbel, Keur Ngalgou, Ndindy, Gawane, Bambey Sérère… pour s’en sortir’’, indique-t-il.
Outre la faiblesse des activités lucratives économiques, la bourgade de Mbarassane est confrontée à d’autres difficultés comme les problèmes d’accès aux soins de santé et à l’éducation. Le village dispose d’une case de santé avec des moyens limités. Les résidents sont condamnés à se rabattre sur le poste de santé de Keur Ngalgou, le centre de santé et l’hôpital Heinrich Lübke de Diourbel, en cas de complications. Il s’y ajoute que les évacuations se font dans des conditions difficiles causées par l’absence d’ambulance et l’impraticabilité des routes.
Mais les villageois espèrent des lendemains meilleurs. Ils peuvent compter sur le soutien du marabout Mahul Hayaat. Ce dernier a entrepris la construction d’un poste de santé. Il a, entretemps, mis à la disposition du village une infirmière. Celle-ci appuie l’agent affecté à la case de santé pour la prise en charge des pathologies simples de 10 000 habitants.
Concernant l’éducation, la contrée compte une école primaire, la seule depuis 1960. Elle a été érigée sous le magistère du chef de village Daouda Faye. L’école compte six classes et après le concours d’entrée en 6e, les élèves sont orientés ailleurs dans les collèges d’enseignement moyen de Diourbel ou de Taiba Moutouf. Ils poursuivent leurs études secondaires aux lycées de Diourbel.
L’autoroute Ila-Touba, un obstacle à la place d’un atout
Mbarassane fait partie des villages longeant l’autoroute Ila-Touba. Mais selon Madiagne Diagne, cette infrastructure, considérée au début comme un avantage, est devenu un obstacle. ‘’Le gouvernement n’a pas impliqué les villageois dans la mise en œuvre et la procédure d’indemnisation’’, regrette-t-il. Mbaye Diouf, électromécanicien, souligne que l’autoroute a séparé certains paysans de leurs champs et voisins de Keur Ngalgou. ‘’Ils sont confrontés à des problèmes de déplacement causés par l’insuffisance de passerelles pour les piétons et les charrettes. Les paysans dont leurs champs se trouvent de l’autre côté de l’autoroute, sont obligés de faire un tour de 3 km. Les élèves vivaient la même situation et ils ont dû s’employer et creuser de petits tunnels afin de pouvoir traverser’’, a-t-il témoigné.
Aujourd’hui, le visage de Mbarassane a changé, avec la construction d’une vingtaine de maisons modernes appartenant à des fils du territoire. Selon l’un d’entre eux, Oumar Diouf, ils sont inspirés par le marabout Mahoul Hayaat. ‘’Il a accepté de résider dans ce village en y construisant une maison de valeur. Il y mène également beaucoup d’activités agricoles. Cela nous a poussés à rester sur place, en faisant comme lui. Nous ne devons jamais oublier notre terre d’origine, quelle que soit notre richesse’’, lance Oumar Diouf.
Le directeur du Patrimoine bâti de l’université Alioune Diop de Bambey (UADB) renseigne, par ailleurs, que la terre de leur village a été désertée à cause de l’exode rurale. ‘’La première génération des fils de Mbarassane a toujours considéré que la réussite était de construire une belle maison à Dakar ou à Touba. C’est ce qui explique que le village était délaissé. L’ingénieur en Génie civil ne regrette pas son retour au bercail. Il a décidé de construire et d’investir dans la terre de ses ancêtres, malgré les opportunités qu’il a trouvées dans d’autres grandes villes.
Le village est aujourd’hui électrifié et l’eau coule grâce aux services hydrauliques fournis par l’Office des forages ruraux (Ofor). Mais les habitants de Mbarassane sont souvent confrontés à des problèmes liés au manque d’eau. Ils exigent l’érection de leur propre château d’eau, puisqu’ils sont alimentés par celui de Yamal dont la capacité ne peut pas assurer l’approvisionnement correct, à cause du boom démographique.
La révolution de Mbarassane a commencé en 2001, avec l’arrivée du marabout Cheikh Ahmadou Mbacké ‘’Mahoul Hayaat’’. ‘’Le guide religieux venait dans cette contrée pour présider un Magal annuel, le lendemain de la Tabaski. Il a ensuite décidé de résider sur place en construisant une mosquée, une maison et un ‘daara’ moderne’’, précise un habitant.
Madiagne Diagne rappelle que l’apport du marabout est très important pour le village. Pour lui, cette plu value est perceptible sur tous les plans social, économique, sanitaire. ‘’Les jeunes et le vieux profitent de ses bienfaits’’, se réjouit-il. La construction de la grande mosquée a soulagé les populations. Ces dernières se déplaçaient à Ndiallap pour les prières hebdomadaires du vendredi et celles des fêtes annuelles de la Korité et de la Tabaski, à cause de l’étroitesse de la première maison de culte. Madiagne Diagne, actuel chef de village de Mbarassane, conduit la destinée de ses compatriotes depuis 1995, suite au rappel à Dieu de son père. Mais avant l’avènement des Diagne, la fonction de chef de village a été assurée par les Ngom et les Faye.
Par ailleurs, même si des réalisations sont faites, les populations aspirent à plus. Ainsi, le chef du village fait de l’extension de son fief sa priorité. Et pour lui, cela ne pourra se réaliser qu’avec ‘’un bon lotissement et une attribution équitable des terres’’. Il invite le maire de Taiba Moutoufa (chef-lieu de commune) et le sous-préfet de Ndindy à établir un plan imminent de découpage des terres afin d’éviter des litiges fonciers. Les 300 demandes de terrains à usage d’habitation et 50 autres destinées aux activités commerciales témoignent de l’intérêt porté à cette agglomération. C’est pourquoi M. Diagne sollicite du gouvernement le goudronnage de la route Diourbel – Mbarassane. Cela facilitera les navettes et les évacuations des malades. L’érection d’un marché et d’un ‘’louma’’ (marche hebdomadaire) font également partie des projets de Madiagne Diagne.
Le village de Mbarassane, situé à 15 km de Diourbel, a été créé en 1770. Cette contrée de la commune de Taiba Moutoufa aspire au développement.
CRASH DE SENEGALAIR, UN DRAME SANS COUPABLE
Cinq ans après le crash de l’aéronef qui avait coûté la vie à sept personnes dont trois Sénégalais, une Française, deux Algériens et un Congolais, l’enquête est toujours au point mort. Pire, les mesures conservatoires escomptées n’ont pas été prises
Un crash. Sept morts. Une enquête. Un rapport. Zéro coupable. Et puis, silence… plus rien. Sinon des familles, dignes dans l’épreuve, mais qui ne verront ni épave, ni responsables, encore moins les corps de leurs proches engloutis au fond de l’océan, depuis ce soir du 5 septembre 2015.
Cinq ans plus tard, le dossier, sous le coude des autorités judiciaires et administratives, ne semble pas du tout avancer. Pire, les mesures conservatoires escomptées n’ont pas été prises. Même le directeur général de l’Anacim, accusé de graves légèretés, a pu conserver son poste.
Ancien chef de maintenance de la compagnie Senegalair, Al Hassane Hane s’étrangle de rage : ‘’C’est extraordinaire ! Vous ne pouvez pas être directeur général d’une structure, avoir été inculpé d’homicide et continuer d’exercer comme si de rien n’était. C’est très regrettable. Il faut savoir que tant que les causes profondes de cet accident perdureront, nous ne sommes pas à l’abri d’autres drames. C’est pourquoi j’interpelle d’abord l’Etat du Sénégal à rectifier le tir. J’interpelle aussi l’UEMOA, la CEDEAO et l’Asecna à prendre des mesures. Il y va de la sécurité des usagers de l’aéroport. Parce que les circonstances qui ont abouti à cet accident tragique sont toujours présentes.’’
En fait, en mars 2018, suite à une commission rogatoire dépêchée au Sénégal par la justice française, plusieurs personnalités de l’aviation civile nationale ont été inculpées par le doyen des juges d’instruction Samba Sall. Il en est ainsi du directeur général de l’Anacim, Maguèye Marame Ndao, du contrôleur Jacob Lèye, du directeur général de Senegalair Gérald Gabriel Diop, entre autres. Quelque temps après, le dossier a encore été rangé aux oubliettes. Pourtant, les conclusions de l’enquête semblaient accablantes pour certains de ces responsables. D’énormes légèretés ont été relevées, aussi bien du côté de l’Anacim que du côté de Senegalair, et auraient pu coûter très cher au Sénégal.
Retour sur les révélations de l’enquête
Dans son rapport, le Bureau d’enquête et d’analyse énumérait plusieurs manquements graves, dont le plus flagrant portait sur l’altimètre (appareil indiquant l’altitude où se positionne l’avion). ‘’L’avion de la compagnie Senegalair avait de sérieux problèmes altimétriques. L’altimètre de l’avion était défectueux, avec comme conséquence, de sortir l’avion de son niveau normal", a souligné le BEA. Une anomalie signalée par l’Asecna à l’Anacim, suite à un accident évité de justesse, moins de deux mois seulement avant le crash. ‘’L’Anacim a reçu le premier rapport (de l’Asecna) le 27/08/2015 ; soit neuf (9) jours avant l’accident. Dans ce rapport, l’Asecna recommandait à l’Anacim de faire une inspection technique du 6V-AIM. L’avion a continué à voler sans inspection technique, ni intervention sur ses systèmes altimétriques’’, lit-on dans le rapport du BEA, qui ajoute : ‘’Le BEA Sénégal n’a pas eu à sa disposition toutes les informations requises auprès de l’Anacim, de l’autorité de l’Aviation civile d’Algérie et de la compagnie Senegalair.’’
Ces remarques de l’Asecna faisaient suite à une série de violations notées suite à la reprise de la compagnie après un arrêt long de plusieurs mois. Le BEA de souligner un incident grave survenu dans la nuit du 22 au 23 juillet 2015. ‘’Cette nuit-là, il (l’aéronef) rentra en conflit avec le Boeing 737 de la compagnie Arik (vol Ara 387) qui était en sens opposé. L’équipage du 6V-AIM était persuadé d’être au niveau 320 (c’était ce qu’il lisait à l’altimètre) alors qu’Ara 387 le voyait au même niveau que lui (FL 310) sur son TCAS. Ara 387 demanda à changer de niveau de vol pour éviter un désastre (FL 290 accordé). Lorsque le 6V-AIM passa sous la couverture radar de Dakar, il était détecté au niveau 310, au lieu du 320 indiqué par l’altimètre’’, informent les enquêteurs.
Selon le BEA, cet incident significatif mit en lumière des différences entre les données d’altitude fournies par l’altimètre pilote et celles délivrées par le transpondeur. Aussi grave soit-il, cet incident n’a pas fait l’objet d’un rapport et n’a pas été non plus consigné dans le carnet de compte-rendu technique. ‘’En réalité, l'aéronef en question signalait aux contrôleurs et aux autres appareils une position où il n'était pas. En clair, il pouvait bien voler à une altitude qui n’est pas la même que celle indiquée par les appareils de mesure. Si bien que les erreurs de calcul inhérentes à cette défaillance de l'altimètre l'exposent à des risques plus qu'imminents de collision avec d'autres appareils, comme cela semble avoir été le cas le samedi 5 septembre dernier’’, relatent les experts.
La rançon d’un pilotage à vue
Dès lors, la question qui s’est posée, c’est comment un tel avion et une telle compagnie ont pu exercer au Sénégal ? Selon beaucoup de spécialistes, la responsabilité de l’Anacim et de son directeur général, en poste depuis avril 2013, ne saurait être éludée. Bien avant l’alerte de l’Asecna, l’ancien chef maintenance de Senegalair, M. Hane, avait déposé un rapport circonstancié à l’Anacim, pour dénoncer un certain nombre de manquements dans le fonctionnement de cette entreprise. Auparavant, il a eu à saisir ses supérieurs à maintes reprises. Au lieu d’apporter les correctifs nécessaires, ces derniers l’ont pris pour cible et ont fini par le mettre à l’écart.
Le 17 avril 2013, il écrit un rapport de 9 pages adressé au directeur général de l’Anacim, avec ampliation au président de la République, au Premier ministre, au ministre de la Justice, au ministre des Transports, au président du Conseil de surveillance de l’Anacim, au secrétaire général de la Haute autorité de l’aviation civile, entre autres, pour porter à leur connaissance les griefs notés dans sa propre compagnie.
Pourquoi un tel acte ? Le technicien assure avoir agi uniquement par devoir. ‘’J’avais vu que la vie des gens qui prenaient notre compagnie était menacée. Je n’avais pas le droit de me taire. J’ai fait ce que j’ai pu, d’abord à l’interne, pour prévenir le pire. Mais cela n’a abouti à rien du tout, sinon à un lever de boucliers contre un empêcheur de tourner en rond. J’ai donc avisé ceux qui ont en charge l’aviation à travers un rapport circonstancié que j’avais adressé au directeur général de l’Anacim, le 17 avril 2013’’.
Face à la réticence des autorités de l’aviation, il a insisté, a initié des démarches pour que toutes les autorités soient au courant de l’affaire (présidence, primature…). A force de plaidoiries et d’abnégation, il a finalement été convoqué et entendu par le Bureau d’enquête et d’analyse qui venait d’être réactualisé. Finalement, le fonctionnement de la compagnie a été suspendu pendant une bonne période.
Mais c’était juste quelques coups d’épée dans l’eau. Le monstre n’a pas été définitivement anéanti, mais juste endormi. Et le réveil a été dramatique. Deux ans plus tard, Senegalair reprend les vols et crée presque à chaque expédition des failles pouvant emporter des vies. Dès son premier vol, l’avion a failli percuter un autre, sauvé de justesse par son système d’alerte, comme rapporté par les enquêteurs du BEA. ‘’Selon toute vraisemblance, soutient Alhassane Hane (licencié tout de suite après le dépôt de son rapport à l’Anacim), les gens n’ont pas fait tout ce qu’ils devaient pour apporter des solutions pérennes aux maux dont souffrait la compagnie’’.
Le DG de l’Anacim inculpé et maintenu à son poste
Ces péripéties donnent d’ailleurs à ce crash un caractère on ne peut plus particulier. Voilà un accident dont certaines des causes ont été portées à la connaissance des autorités deux ans même avant son arrivée. Monsieur Hane regrette : ‘’L’aviation est une science exacte. Il y a des normes établies à ne bafouer sous aucun prétexte. Un système d’alerte de veille et de surveillance est mis en place et il doit être opérationnel 24 h/24. Tout ce qui se passe au niveau d’une compagnie doit être connu de la Direction générale de l’aviation civile, à travers ses différents organes. Les inspections programmées ou inopinées doivent se faire de manière rigoureuse. Malheureusement, le copinage aidant, cette compagnie, qui ne respectait aucune norme, a pu continuer de fonctionner.’’
Comme dans le cadre du naufrage du ‘’Joola’’, cinq après ce drame qui avait provoqué une onde de choc au Sénégal et dans le monde, l’enquête judiciaire semble toujours au point mort. Certains craignent déjà ‘’une nouvelle jurisprudence bateau ‘Le Joola’, à savoir ‘’qu’il n’y a aucun responsable et que seul l’équipage de Senegalair, au fond de l’océan, est coupable du crash’’.
Les zones d’ombre sur Ceiba
Dans cette affaire, l’avion de Senegalair est entré en collision avec un appareil de la compagnie Ceiba, qui fait partie de ‘’la liste noire actualisée 2017, des compagnies aériennes les plus dangereuses au monde’’. Ainsi que l’a révélé l’ancien responsable du contentieux à l’Asecna, Djibril Birasse Ba, dans une tribune publiée dans ‘’EnQuête’’ en 2018.
Il mettait à nu quelques failles notées dans l’enquête du BEA. ‘’Concernant la compagnie aérienne équato-guinéenne Ceiba Intercontinental, constatait-il pour le regretter, il n’y a rien à signaler. Tout est parfait. Le BEA Sénégal a certainement oublié de signaler que la compagnie aérienne Ceiba est interdite de vol dans toute l’Europe et aux Etats-Unis, depuis le 11 avril 2008’’.
Ce n’est pas tout. D’après le retraité de l’Asecna, le BEA Sénégal a surtout omis de signaler, dans son rapport final, tout ce que la compagnie aérienne Ceiba et ses pilotes ont fait et qu’ils ne devaient pas faire. ‘’Qu’il s’agisse du délit de fuite ou des manœuvres ayant abouti à l’effacement des enregistrements de bord… Tout semble avoir été fait pour empêcher la manifestation de la vérité’’.
Le jeudi 17 septembre 2015, soit une dizaine de jours après l’accident, rappelait-il, deux enquêteurs français, déployés par Paris, se sont rendus à Malabo pour inspecter le Boeing 737 de la Ceiba, avant d’entendre l’équipage de l’avion, notamment. La réaction des autorités équato-guinéennes n’avait pas tardé deux jours plus tard.
A la place de ‘’fuite’’, elles ont préféré parler d’un "sang-froid" du CDB, avant de préciser : "Le pilote n’a pas fui. Il a fait le meilleur choix en retournant à Malabo pour nous éviter des dépenses supplémentaires. S’il avait continué vers Cotonou, l’avion y serait immobilisé et nous serions obligés de payer des droits de stationnement. D’ailleurs, le pilote sera décoré prochainement par les autorités équato-guinéennes."
Ainsi, pour éviter de payer de l’argent, ce commandant n’a pas hésité à mettre en danger la vie de ses passagers, en se dirigeant vers Malabo et non vers l’aéroport le plus proche.
Un passager de Ceiba revient sur l’abordage
Passager du Boeing 737-800 de la compagnie équato-guinéenne Ceiba international, le journaliste-formateur au Cesti, Mamadou Koumé, revient sur un choc qui ne livrera peut-être jamais tous ses secrets.
Journaliste-formateur au Centre d’études des sciences et techniques de l’information, Mamadou Koumé faisait partie des passagers de la Compagnie équato-guinéenne Ceiba qui avait eu un abordage avec l’aéronef de Senegalair. Aujourd’hui encore, il se souvient très bien de cette journée fatidique. ‘’C’était une journée très triste. Ce jour-là, nous avions pris l’avion de la compagnie équato-guinéenne Ceiba International pour nous rendre à Cotonou, dans le cadre d’une mission de l’université.
Au bout d’une vingtaine de minutes, après le décollage vers les coups de 17H30 à Dakar, nous avons entendu un bruit. Nous nous sommes alors posés pas mal de questions sur l’origine de ce bruit, mais il n’y avait personne pour apporter des réponses. L’équipage n’a rien dit’’. Par la suite, rapporte Monsieur Koumé, un ami qui était en classe business est venu éclairer un peu sa lanterne. Il lui dit : ‘’Grand on l’a échappé belle. C’est lui qui m’a dit que l’avion a eu un contact avec un autre. Mais pas plus de détails’’.
Comme si de rien n’était, le Boeing continué son chemin. Mais au lieu de se diriger vers Cotonou qui était sa destination initiale, il fait cap sur sa base à Malabo. Jusque-là aucune information pour les plus de 150 passagers à bord. Plus de trois heures après, alors que ces derniers pensaient qu’ils étaient sur le point d’atterrir à Cotonou. Ils apprennent la grosse surprise. ‘’Le commandant de bord a dit que pour des raisons techniques et de sécurité, il a été obligé de faire cap sur Malabo. C’est là-bas que nous avons su avec certitude qu’il y avait un accident. Mais jusque-là, on ne savait pas qu’un autre avion est tombé des suites de ce choc. Par la suite, la compagnie a affrété un autre Boeing et nous avons embarqué pour Cotonou, en nous cachant toujours la vérité’’.
Pour Monsieur Koumé qui n’en était pas à son premier voyage à bord de cette compagnie, l’amateurisme est le maitre mot à Ceiba International. ‘’Ce n’était pas la première fois que je prends cette compagnie. J’avoue qu’il y a beaucoup d’amateurisme’’, témoigne l’ancien président de l’Association nationale de la presse sportive.
L’AMS TORPILLE AQUATECH ET SOLLICITE L’ARBITRAGE DU CHEF DE L’ETAT
Les difficultés notées récemment dans la gestion de l’eau, notamment au niveau des régions de Thiès et de Diourbel, ne sont pas du goût de l’Association des Maires du Sénégal (Ams).
Les difficultés notées récemment dans la gestion de l’eau, notamment au niveau des régions de Thiès et de Diourbel, ne sont pas du goût de l’Association des Maires du Sénégal (Ams). Dans un communiqué, Mbaye Dione et ses camarades condamnent l’attitude de Aquatech, tout en sollicitant l’intervention du chef de l’Etat.
L’approvisionnement correct en eau dans les régions de Thiès et de Diourbel demeure une grosse inquiétude pour les populations de ces localités. En charge de ce volet, le concessionnaire Aquatech est loin de répondre aux attentes des riverains. Irritée par une telle situation, l’Association des Maires du Sénégal (Ams) s’est emparé de la question.
Mbaye Dione et ses camarades dénoncent ces anomalies et marquent leur solidarité envers leurs collègues. «L’Association des Maires du Sénégal, dans le cadre de ses missions naturelles et citoyennes, exprime toute sa solidarité et son soutien aux collègues maires des régions de Diourbel et de Thiès suite aux nombreuses difficultés qu’ils rencontrent avec la gestion de l’eau dans leurs communes par les concessionnaires du service public en général et par Aquatech en particulier», peut-on lire dans un communiqué qui nous est parvenu.
A en croire l’Ams, seul un manque de considération pourrait expliquer une telle attitude. «L’Ams condamne fermement les tentatives de musèlement ainsi que le manque notoire de respect au statut et rang des exécutifs locaux, conformément au code des collectivités territoriales», détaille le texte.
Dans une posture de dénonciation, Aliou Sall et ses camarades déplorent un amateurisme, mais aussi une gestion hasardeuse et conflictuelle de certaines délégations de service public de l’hydraulique rurale. L’instance qui regroupe les maires du Sénégal invite ainsi le chef de l’Etat à mettre fin aux agissements de Aquatech.
«L’Ams sollicite l’arbitrage bienveillant du président de la République ainsi que la nécessité de procéder à une évaluation indépendante de la politique de délégation de service public de l’eau en milieu rural», peut-on lire. Autres griefs soulevés par les maires du Sénégal, l’augmentation du prix du mètre cube, sans une amélioration de la qualité et de la quantité de l’eau promise aux populations. Il en est de même pour les coupures d’électricité fréquentes ou la non-disponibilité du carburant, sources de nombreux dysfonctionnements de beaucoup de forages et souvent pendant plusieurs jours ou mois.
L’Ams déplore également les retards de salaire notés pour beaucoup de conducteurs de forage, mais aussi les arrêts fréquents des chantiers de l’Etat et des collectivités territoriales ou encore la disparition de plusieurs périmètres maraîchers faute d’eau.
«L’Ams, concomitamment à l’expression de sa solidarité agissante sans faille aux collègues maires ainsi qu’aux populations victimes de ces errements, suit avec vigilance, la tournure de ce dossier au plus haut niveau», ajoutent les membres de l’Association dans un communiqué.
LE VACCIN RUSSE SPOUTNIK V DECLENCHE BIEN UNE REPONSE IMMUNITAIRE
Et si la Russie avait trouvé le vaccin contre le Covid-19 ?
Suscitant jusqu’ici les doutes de la communauté internationale, le vaccin contre le coronavirus mis au point en Russie déclenche une réponse immunitaire, selon les résultats d’une étude préliminaire.
Et si la Russie avait trouvé LE vaccin contre le Covid-19 ? Une étude préliminaire publiée ce vendredi 4 septembre montre que le vaccin contre le coronavirus en cours de développement en Russie déclenche bien une réponse immunitaire et n’a pas entraîné d’effets indésirables graves, ce qu’avait affirmé le gouvernement russe, il y a un mois, mais sans publier ses données. Ces résultats ne prouvent pas encore que le vaccin Spoutnik V protège efficacement contre une infection par le Covid-19, ce que devront encore montrer des études de plus grande ampleur, soulignent toutefois des experts.
Le Spoutnik V se compose en fait de deux composants différents, administrés en deux injections successives, à trois semaines d’intervalle, détaille l’étude publiée vendredi dans la revue britannique The Lancet. Il s’agit de vaccins à vecteur viral : ils utilisent comme support deux adénovirus humains (famille de virus très courants) transformés et adaptés pour combattre le Covid-19.
Deux études de petite taille, réalisées avec deux formulations différentes du Spoutnik V, ont été menées au total sur 76 adultes volontaires en bonne santé. Elles concluent toutes les deux que chacun des deux composants du vaccin n’a pas entraîné d’effets indésirables graves et que l’administration successive des deux composants provoque la production d’anticorps. Les deux études ont été menées entre le 18 juin et le 3 août par des chercheurs des ministères russes de la Santé et de la Défense, et financées par le ministère russe de la Santé. L’OMS n’attend pas une vaccination généralisée avant le milieu de l’année 2021
Toutefois, l’Organisation mondiale de la santé ne cautionnera pas un vaccin contre le coronavirus s’il n’est pas sûr et efficace, a assuré vendredi son directeur général, interrogé sur les préoccupations soulevées par le mouvement anti-vaccin. «Nous avons un bon nombre d’entre eux qui sont prometteurs. Ils ne seront utilisés que lorsqu’il aura été établi qu’ils sont efficaces et sûrs, c’est ce que je voudrais assurer au monde», a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse. Ce matin, une porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclaré que les vaccinations à grande échelle contre le Covid)19 ne devraient pas commencer avant le milieu de l’an prochain, soulignant l’importance d’un contrôle rigoureux de l’efficacité et l’innocuité des nombreux vaccins actuellement en développement. «Nous ne nous attendons pas à une vaccination généralisée avant le milieu de l’année prochaine», a déclaré Margaret Harris aux journalistes au cours d’un point presse à Genève. «Cette phase 3 doit prendre plus de temps car nous devons voir dans quelle mesure le vaccin protège vraiment du coronavirus et nous devons également voir dans quelle mesure il est sans risque», a-t-elle ajouté à propos de la dernière phase des essais cliniques. «Mais la bonne nouvelle, c’est que les fabricants font déjà des paris sur celui qui sera probablement le vaccin et qu’ils réfléchissent déjà à la manière dont ils pourront augmenter la production de vaccins une fois que nous saurons lequel sera utilisé», a souligné Mme Harris. Les États-Unis entendent produire un vaccin dès cette année La concurrence fait rage pour mettre au point un vaccin contre le Covid-19.
Aux Etats-Unis, pays le plus endeuillé au monde, les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) ont demandé urgemment aux États de faire le nécessaire pour que les centres de distribution d’un futur vaccin puissent être complètement opérationnels d’ici le 1er novembre 2020, soit juste avant l’élection présidentielle. Fin août, le président américain avait promis que le vaccin contre la covid-19 sera disponible cette année.
(Ouest-france.fr)
«INITIATIVE PENSER AGIR» DONNE SA PERCEPTION
A en croire «Initiative Penser Agir», le président de la République attend du Comité de pilotage les résultats des travaux dans des délais précis afin qu’il puisse en tirer les conclusions pour le pays.
Le contexte de mondialisation a accentué les incertitudes et fait apparaître de nouvelles problématiques et vulnérabilités rendues plus complexes par la pandémie de Covid-19. C’est pourquoi, l’ «Initiative Penser Agir» estime que le Dialogue national actuel est important en ce sens qu’il permet d’avoir au moins des convergences minimales mais fortes et bénéfiques pour notre peuple.
«Avec la reprise du Dialogue national, nous nous acheminons vers une étape décisive dans cet exercice démocratique de très haute portée politique.» A en croire «Initiative Penser Agir», le président de la République attend du Comité de pilotage les résultats des travaux dans des délais précis afin qu’il puisse en tirer les conclusions pour le pays.
Dans un communiqué parvenu à «L’As», le coordonnateur El Hadj Hamidou Kassé et ses camarades estiment que dans un contexte mondial caractérisé par une crise manifeste de la démocratie représentative, les expériences sénégalaises de recours systématique aux moyens du dialogue, dans une quête permanente d’un consensus fédérateur, constituent une modalité novatrice d’exercice du pouvoir.
Ainsi, disent-ils, il convient d’en capitaliser les bénéfices pour la paix et la stabilité de notre nation. Le cadre de l’Initiative «Penser Agir», réunissant des intellectuels, leaders syndicaux, cadres, entrepreneurs, femmes et hommes de culture, militants politiques et de la société civile, dit être animé par la conviction que l’essentiel de la politique, ce sont les aspirations populaires à la justice, au bien-être, à l’emploi, à la santé, à la culture, à l’éducation et la formation, à la paix et à la sécurité. Ils considèrent que le Dialogue national, comme mécanisme interne à la démocratie, accroît également notre puissance politique d’intervention dans un contexte de mondialisation qui a accentué les incertitudes et fait apparaître de nouvelles problématiques et vulnérabilités. «L’on peut citer, entre autres, le terrorisme, la révolution de l’intelligence artificielle, les changements climatiques, l’exigence de plus d’égalité et de justice, la tension vers une démocratie adaptée, les rapports entre nations, la question de la pauvreté, les migrations, la renaissance de l’Afrique, le droit international, la valeur travail, la question des jeunes et femmes, les grands ensembles»
A tout cela, soutiennent-ils, est venue s’ajouter une crise sanitaire sans précédent dans l’histoire de l’humanité avec des impacts redoutables sur l’économie et la société. «La liste des défis est longue, spécialement dans un contexte sous régional marqué par des convulsions qui menacent de saper les fondements de certaines Nations. Tous ces défis nous dictent absolument la nécessité de convergences minimales mais fortes et bénéfiques pour notre peuple », lit-on en définitive dans la note parvenue à «L’As».
A préciser qu’en dehors d’El Hadj Hamidou Kasse, l’initiative regroupe des personnalités comme Abdou Fall, Cheikh Diop, El Cantara Sarr, Seynabou Pouye, Ibrahima Dia, Tidiane Kounta, Alassane Diallo, Pr Oumar Faye, et Abdourahmane Wade.
UN GROUPE D’EXPERTS POUR PLANCHER SUR LE STATUT DU CHEF DE L'OPPOSITION
Le débat sur la désignation du chef de l’opposition a fini de polluer le climat au sein du Front de résistance nationale (FRN) et de déteindre sur leur position au niveau de la commission politique du dialogue national
Le débat sur la désignation du chef de l’opposition a fini de polluer le climat au sein du Front de résistance nationale (FRN) et de déteindre sur leur position au niveau de la commission politique du dialogue national. Hier encore, les membres de cette coalition présents à la table du dialogue ont refusé, faute d’accord interne, de proposer un contenu concernant le statut de l’opposition. Finalement, la plénière a recommandé à ce que l’autorité crée un groupe d’experts pour se charger de cette question.
C’est en ordre dispersé que l’opposition se présente désormais à la commission politique du Dialogue National. Leurs plénipotentiaires ont encore refusé de donner une position commune, faute d’avoir, cette fois-ci, un accord à l’interne sur le statut de l’opposition.
Selon nos sources, le Frn n’a pas pu trouver un accord sur un contenu consensuel. Et ses représentants ont demandé à la plénière de faire des propositions auxquelles ils allaient adhérer sans problème. Mais la majorité, le pôle des non-alignés et la société civile ont finalement estimé qu’il était préférable de renvoyer cette question à l’autorité. Charge à elle de mettre en place un groupe d’experts qui va proposer un contenu et qui sera celui de la loi. Il s’agira d’une commission technique pluridisciplinaire qui va réfléchir sur le statut de l’opposition.
Et certainement, ils vont s’inspirer des lois sur le statut de l’opposition qui existe en Afrique comme c’est le cas au Béni, au Mali, à Madagascar, au Burkina Faso, etc. Par ailleurs, toujours dans les discussions hier, il a été question de la rationalisation du calendrier républicain. Le pôle de la majorité qui avait posé la question lors de la validation des termes de référence devrait ainsi présenter le contenu du projet.
Finalement avec le retard dans l’envoi du document à tous les plénipotentiaires, il a été décidé de reporter la question à mercredi pour permettre aux uns et aux autres d’étudier la proposition, de l’amender, de pouvoir faire des propositions et des contre-propositions. Mais avec ce projet, la majorité voudrait qu’on diminue le nombre d’élections durant le mandat de cinq ans. Il s’agit ainsi d’organiser les élections locales et celles du Haut conseil des collectivités territoriales la même année. De même, faire en sorte que les législatives et la présidentielle se tiennent aussi la même année.
Révolte des hôteliers
C’est un secret de polichinelle, la pression fiscale a atteint son point culminant. Sans doute, les services fiscaux veulent limiter les impacts de la covid19. D’après le site le citoyensn.com citant des sources dignes de foi, les hôteliers ont reçu des avis à tiers détenteurs pour s’acquitter des taxes dues et vont se réunir mardi prochain pour organiser la riposte face aux services des impôts. S’ils ne font pas reculer le fisc, beaucoup verront leurs comptes bloqués. Ils demandent le report des paiements de la taxe pour 2021 suite à l’impact de la pandémie de la covid19 sur les activités du tourisme, d’autant qu’ils n’ont pas reçu de touristes pour l’année 2020
Macky étale sa colère
Le chef de l’Etat a laissé éclater sa colère mercredi dernier en conseil des ministres compte tenu des images et vidéos virales sur les réseaux sociaux montrant des populations pataugeant dans des eaux glauques à cause des inondations intervenues ces derniers jours. Si Macky Sall est aussi fâché, d’après des sources de «L’As», c’est qu’il ne comprend pas que des milliards aient été injectés dans les inondations depuis son arrivée au pouvoir et que la situation perdure toujours. Même si dans le communiqué, il est dit que de manière laconique que le président de la République a demandé au ministre de l’Eau et de l’Assainissement de lui soumettre un rapport détaillé sur l’état de mise en œuvre du Programme décennal de lutte contre les inondations sur la période 2012-2022. Mais, il n’a pas mâché ses mots face aux autorités qui ont géré ces questions. Macky Sall a également demandé au même ministre «d’intensifier, à l’échelle du territoire national, l’exécution de la matrice d’actions prioritaires adoptées pour faire face aux inondations au titre de l’année 2020». De même, a-t-il recommandé aux ministres concernés par les inondations «d’accorder une priorité spéciale à la restructuration et à la rénovation des quartiers inondables, notamment ceux de Kaolack, SaintLouis, Kaffrine, Ziguinchor, Guédiawaye et Pikine». Il veut que cela soit fait «en relation avec les maires des communes» concernées.
Abdoul Mbaye et la lutte contre les inondations
Les vagues d’eaux qui ont déferlé sur Dakar ces derniers jours à cause de la pluie ont déterré une vieille polémique sur la lutte contre les inondations. D’après le leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (Act), les instructions données lors du dernier Conseil des ministres sont des répétitions de celles de 2012. Car, souligne Abdoul Mbaye, le plan de lutte contre les inondations a été intentionnellement abandonné. Pire, relève-t-il, même les 750 milliards Fcfa n’ont jamais été dépensés. En effet, rappelle l’ancien Premier ministre, depuis son départ du gouvernement, la souffrance des populations face aux inondations a cessé d’être une priorité pour le régime en place. Car, dit-il, en lieu et place de la lutte contre les inondations, le pouvoir a choisi de grandes dépenses vers de grands projets comme le TER ou ces nombreux avions inutiles d’Air Sénégal. Au peuple, demande-t-il, de juger à la fois la gouvernance du surplace et le gaspillage de l’argent du contribuable. Il ajoute que les gains illicites réalisés par Frank Timis et ses associés-acolytes auraient suffi à couvrir les dépenses essentielles du Plan Décennal de Lutte contre les Inondations.
Lancement du PLD/AS, Alinard Ndiaye se démarque
Ça sent la désolidarisation ! A peine lancée, la toute nouvelle formation politique portée sur les fonts baptismaux par Oumar Sarr et Cie connait déjà un désistement dans ses rangs. A en croire le président du Mouvement «Libérez Karim», Alinard Ndiaye par ailleurs membre fondateur du courant And Suqqali Soppi qui a généré ce nouveau parti, il n’a aucun lien avec le Parti des Libéraux et Démocrates/And Suqqali créé par les transfuges du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) dont Oumar Sarr, Me El Hadji Amadou Sall entre autres. En outre, Alinard Ndiaye soutient qu’il reste et demeure militant du PDS. Désormais, informe-t-il, toute son action politique va tourner autour du combat pour le retour de Karim Wade au Sénégal, son rétablissement dans ses droits civiques et la réalisation de l’alternance politique en 2024. A cet effet, Alinard Ndiaye annonce une conférence de presse dans les prochains jours pour décliner leur feuille de route, leur cadre et leurs stratégies politiques de mise en œuvre.
L’ONFP forme des lutteurs en technique de garde rapprochée
Plusieurs lutteurs ont été formés aux techniques en garde rapprochée par l’Onfp. Les bénéficiaires ont reçu hier leurs attestations de formation à la Mairie de Guédiawaye à l’occasion d’une cérémonie présidée par le Directeur général de l’ONFP, Dr Souleymane Soumaré. D’ailleurs, ce dernier a recruté séance tenante trois lutteurs en l’occurrence Tidiane Faye, alias «le Professeur de l’arène», Thiatou Yarakh et Ama Ndao. Les trois lutteurs recrutés ont obtenu les meilleures notes à l’issue de la formation. Et pourtant, le Dg de l’ONFP voulait recruter les deux premiers, mais le formateur lui a révélé que Thiatou Yarakh et Ama Ndao sont arrivés deuxième exaequo. Ainsi dès ce lundi ils vont s’acquitter des formalités administratives pour leurs contrats. Ces lutteurs font partie d’une cohorte de 20 lutteurs membres de l’association formation insertion des lutteurs au Sénégal (FILS) conformément à la convention signée avec l’ONFP.
Des milliers de paquets de cigarettes saisis à Rosso
Les douaniers sont devenus la terreur des fraudeurs et autres trafiquants de stupéfiants. Les gabelous continuent de démanteler des réseaux et couloirs de trafic international de drogue, de véhicules volés et de produits prohibés. Leur dernière prise date du 1er septembre. Ce jourlà, les éléments de la brigade mobile des Douanes de Rosso ont saisi plusieurs dizaines de cartons de cigarettes de marques rares à Rosso. Il s’agit de 19 000 paquets de cigarettes de marques Yallow Crane Tower, Yuxi, Oris, Nanjong, Fupongwang et Zhen Long conditionnés dans des cartons et de 1800 pots de 50 bâtons de la marque Double Happiness. La saisie a été faite à 10 heures sur un véhicule de type Renault Master. Selon les douaniers, la particularité de ces cigarettes est qu’elles sont inconnues du grand public. La valeur de la marchandise saisie et du véhicule est estimée à près de 21 millions Fcfa. Une enquête est ouverte.
Un trafiquant récidiviste de faux médicaments tombe à Kaffrine
Restons avec les douaniers pour dire qu’ils mènent toujours avec succès les opérations de lutte contre le trafic de faux médicaments. Un business lucratif au Sénégal. Cette fois, c’est un récidiviste qui est tombé avec 192 kg de médicaments contrefaisants composés essentiellement de Cotrim et de Dexamethasone. Selon la douane, le prévenu était activement recherché pour avoir organisé une importation en contrebande de faux médicaments d’une valeur de 37 millions Fcfa avant de prendre la fuite. Cette fois-ci, sa stratégie n’a pas prospéré. Pour tromper les agents des Douanes, il abandonne le trafic par véhicule particulier et emprunte les transports en commun. Mais il ignorait que les gabelous étaient à sa trousse pour le mettre hors d’état de nuire. Le mardi 1er septembre, au cours d’un service de barrage sur l’axe Kaffrine-Koungheul, la brigade mobile des Douanes de Kaffrine a intercepté un minicar de transport en commun à bord duquel il avait pris place. Les douaniers découvrent 192 kg de médicaments contrefaits, composés essentiellement de Cotrim et de Dexamethasone dans ses bagages. La valeur totale des médicaments est estimée à 13 millions Fcfa. Le prévenu qui faisait déjà l’objet d’une plainte pour la première affaire, est arrêté et mis à la disposition du parquet de Kaolack.
152kg de chanvre indien «green» interceptés à Nioro
Ne quittons pas la douane sans signaler que la brigade mobile des Douanes de Nioro a mis la main sur 05 colis de chanvre indien de type «green» d’un poids total de 152 kg. La valeur du chanvre indien est estimée à 12 millions de francs CFA. La saisie a eu lieu en début de semaine aux environs de Keur Ali Guèye, dans la sous-préfecture de Paoskoto sur des trafiquants communément appelés «porteurs». Cette saisie est le fruit des opérations de ratissage des éléments de Nioro sur la deuxième ligne, apportant ainsi leur soutien opérationnel aux unités frontalières de Keur Ayip, Keur Mousseu Poste et Saboya, entre autres. L’échange de renseignements et la coordination des actions entre Unités a permis aux agents de Nioro d’effectuer cette prise.
Explosion de bonbonnes de gaz dans un camion à Mbao
Le pire a été évité de justesse à Mbao. Un camion rempli de bonbonnes de gaz a pris feu hier à Mbao causant deux blessés dont un grièvement. Le chauffeur qui tentait de démarrer le véhicule avec une autre batterie a vu brusquement des étincelles. Elles ont touché une bonbonne de gaz. Et bonjour les dégâts. Le chauffeur s’est retrouvé avec des brulures. Nos sources renseignent que les deux blessés ont été acheminés dans une structure sanitaire de la place pour des soins intensifs. La brigade de Gendarmerie de Keur Mbaye Fall a ouvert une enquête.
Pikine-Est en colère contre maires Issakha Diop et Thimbo
Le projet Promoville sème la tension au quartier Nimzaat 02 de la Commune de Pikine-Est. Les populations exacerbées par les inondations sont montées au créneau pour charger leurs maires Issakha Diop et Abdoulaye Thimbo pour avoir zappé leur commune dans le projet. Leur porte-parole, Adama Ndiaye demandent aux autorités étatiques d’apporter des correctifs avant la fin du projet.
Bourde protocolaire
Guédiawaye a-t-il perdu le symbole du principe sacro-saint de l’administration ? C’est la question que se posent les administrés du maire Aliou Sall non moins frangin du chef de l’Etat à la suite de la bourde protocolaire. Ils reprochent à l’adjoint au sous-Préfet de Guédiawaye, Serigne Fall d’avoir failli lors de la cérémonie de lancement de la campagne de nébulisation à Golf Sud. Ce dernier s’est permis de se lever de son siège pour suivre le maire Aliou Sall dans son opération de charme des agents d’hygiène. Car l’adjoint au souspréfet de Guédiawaye arrivé sur les lieux un peu plutôt est accueilli par le maire de Golf Sud, Aida Sow Diawara. Au lieu de lancer l’opération, il a attendu pendant 45 minutes pour que Aliou Sall se pointe et que la cérémonie commence. Aussitôt le maire de Guédiawaye prononce son discours et prétextant une réunion de bureau municipal, il quitte les lieux. C’est dire que le frangin du président Macky Sall est puissant.