« Un homme politique de dimension exceptionnelle »
« La patience est la première vertu qu’apprend le berger… » Paolo Coelho-Le Guerrier de la Lumière
Djibo Leïty Ka est né en 1948 à Thiargny, notre village familial dans le département de Linguère. Il fait ses études supérieures au Lycée Van Vollenhoven (actuel Lamine Gueye) et obtient une Licence en Sciences Economiques à l’Université de Dakar (UCAD) pour finir à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA). Très ambitieux, il attaque assez tôt le champs politique du Sénégal. En effet, sa carrière tant sur le plan des responsabilités gouvernementales et politiques, a fait de lui un homme « unique » par la force de sa foi et bien sûr de son engagement envers son pays et de ses capacités indiscutables.
Djibo Leïty Kâ a réellement débuté la pratique de la politique à une période où un parti hégémonique, le Parti Socialiste (PS), à défaut d’être unique, régnait sans partage sur la vie politique sénégalaise. Dernier directeur de cabinet du président Léopold Sédar Senghor, il fut ensuite l’un des dauphins de son successeur, Abdou Diouf. Il a été plusieurs fois ministre à des postes clés : Information, Communication (Création de la SONATEL), Plan & Coopération, Education Nationale, Intérieur, Affaires Etrangères, Economie Maritime, Environnement (Création de la muraille verte). Administrateur Civil de métier et économiste de formation, il a par ailleurs fondé son propre parti, porteur d’idées et d’ambition pour son peuple, Union pour le Renouveau Démocratique (URD).
En 1991, lorsqu’il est nommé à la tête du ministère des Affaires Etrangères, la diplomatie sénégalaise suscite respect et admiration malgré ses relations difficiles avec la Mauritanie et la Guinée Conacry. Il devient ainsi, un des maîtres d’œuvre du rétablissement des relations diplomatiques entre le Sénégal et la Mauritanie à la suite des événements de 1989.
Un grand serviteur de l’État s’en est allé en emportant autant de secrets sur les évènements auxquels il a été impliqué directement ou indirectement. Ce culte du secret qui constitue même le socle de la République. C’était un Jeudi 14 Septembre, en pleine session d'ouverture de la 13e législature, que les députés ont appris le décès de notre défunt père. Un homme politique autant respecté que craint, le « socialiste » qui a marqué l'histoire politique en travaillant avec tous les chefs d'Etat de Senghor à Macky Sall.
3 ans déjà, je ne cesserai de le répéter : « un grand vide est depuis ressenti parmi sa famille, mais aussi au sein de la République, car certes un véritable Homme d’Etat s’en est allé… ». C’est à ce moment que nous avons compris que les choses de la vie peuvent basculer en une fraction de seconde et que les deux mondes sont simplement séparés par une faible lueur d’espoir. Nous avons ce jour-là fait face au destin cruel de la vie, nous avions perdu un père, un ami, un confident, un modèle, un leader et maître à penser et surtout un Héro.
Toujours accueillant, avec une phrase au bout des lèvres pour détendre l’atmosphère, il avait le sens de l’écoute, car selon lui l’épanouissement de son prochain était plus qu’une responsabilité, une qualité donc que seul un véritable Homme d’Etat peut avoir. « Le petit berger peulh » était un homme déterminé, qui a très vite appris depuis l’université, à se mettre au service de la communauté en restant attaché à sa cohésion et à l’équité au sein de ses membres, à croire que c’était inné dans son cas. Tout cela constituait le fondement de sa vision, de la mission de l’homme politique, il souhaitait être compris comme le Guerrier de la Lumière de Paolo Coelho qui « parce qu’il est passé par toutes les expériences n’a pas perdu l’espoir de devenir meilleur ». Un de ses écrivains préférés.
Djibo Leïty Ka, un nom qui doit figurer dans l’histoire du Sénégal et être encré dans les livres pour informer les futures générations sur tout ce qu’il a eu à accomplir envers sa patrie. En outre, un véritable Homme d’Etat par ses qualités, un personnage historique que toutes les sénégalaises et tous les sénégalais, je dirai même les africains en général doivent connaître.
Nous sommes fiers aujourd’hui que son nom soit intimement lié à l’histoire politique du Sénégal de ces 50 dernières années. Un Grand Homme ayant assumé, avec constance et passion positive, parmi les plus hautes charges de l’État.
Cet honorable Homme Politique, ne l’oublions pas était aussi un père extraordinaire, très proche de sa famille et prêt à tout ne serait-ce que pour les rendre heureux et de voir apparaître un sourire sur leur visage. Ses « trésors », comme ils les appelaient, son épouse, ses enfants, ses petits-enfants…Il a été un véritable pilier dans notre vie, toujours l’homme de la situation : sensible, aimant, tendre, généreux et fort à la fois.
Nous n’étions pas préparés à son départ mais comme dirait l’adage « la mort est le seul événement biologique auquel le vivant ne s'adapte jamais ». Il laisse certes un immense vide dans nos cœurs. Les mots qu’il nous répétait sans cesse : Discipline, Foi, Intégrité, Intelligence, qui sont désormais notre devise et leitmotiv.
Djibo Leïty Ka était sans aucun doute un Grand Homme et au nom de toute la famille Ka nous lui réitérons notre reconnaissance et rendons grâce à Dieu de l’avoir eu à nos côtés durant toute ces années et d’avoir été témoins tout ce qu’il a pu réaliser.
Nul ne peut échapper au destin cruel de la vie, nous avons perdu un père, un guide, un leader, un poète à l’esprit ouvert, un maître à penser d’une générosité immesurable et par-dessus tout un homme de conviction. Tu étais un grand homme Papa Kâ, comme tu étais surnommé, ta grande ouverture d’esprit et ton humour manquerons à tout ton entourage.
A notre tour désormais de te rendre fier et d’honorer ta mémoire et tes combats pour ce pays…
« Qu'il est grand, plus grand encore mort que vivant ! » Henry II
EVITER LE FAUX PAS
Sollicité par l’opposition ivoirienne pour faire barrage à la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat, Emmanuel Macron a jusqu’à présent louvoyé
Sollicité par l’opposition ivoirienne pour faire barrage à la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat, Emmanuel Macron a jusqu’à présent louvoyé. En recevant vendredi 4 septembre son homologue ivoirien à l’Élysée, le chef de l’État devra tout faire pour «éviter le faux pas», a confié un ancien diplomate au micro de Sputnik. Analyse.
«Je vois mal comment en Côte d’Ivoire, la France pourrait se poser en arbitre comme au Liban. La Côte d’Ivoire est un pays souverain, qui n’a rien à voir avec la situation qui prévaut aujourd’hui au Liban, où l’État est en décomposition», a commenté au micro de Sputnik France l’ancien ambassadeur Stéphane Gompertz, qui a dirigé la direction Afrique du Quai d’Orsay de 2010 à 2012.
Initialement prévu le jeudi 3 septembre, le déjeuner à l’Élysée au cours duquel Emmanuel Macron devait s’entretenir avec son homologue ivoirien a été décalé «en raison d’un agenda présidentiel français bousculé par le Liban et l’Irak», selon une source de l’équipe présidentielle citée par le média ivoirien Koaci. Au menu de ce tête-à-tête entre les deux chefs d’État, s’est finalement tenu ce 4 septembre, la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre et la crise qui ébranle le Mali depuis le coup d’État du 18 août qui a renversé Ibrahim Boubacar Keita.
Emmanuel Macron avait officiellement salué, le 5 mars dernier, l’annonce du Président ivoirien de ne pas briguer de nouveau mandat, saluant l’«homme de parole» et l’«homme d’État».
Candidature d’Ouattara, le silence assourdissant de Macron
Or, depuis le revirement de ce dernier, le 6 août dernier, à la suite du décès du Premier ministre –qui était le candidat officiel du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir)–, son silence est devenu de plus en plus assourdissant.
«Emmanuel Macron peut écouter et conseiller d’éviter tout ce qui serait susceptible d’accroître les tensions [préélectorales, ndlr]. Sans cela, ce serait un faux pas que l’on ne pardonnerait pas à la France, qui s’emploie à avoir de bonnes relations avec l’ensemble de la classe politique ivoirienne», a ajouté Stéphane Gompertz
Interrogé par des journalistes accrédités à l’Élysée lors de la conférence de presse qu’il a convoquée vendredi 28 août, Emmanuel Macron s’est «catégoriquement refusé» à tout commentaire sur la présidentielle ivoirienne comme sur les autres dossiers africains en cours, selon les confidences de l’un d’entre eux à Sputnik, sous couvert d’anonymat. Toutefois, selon des médias africains citant une lettre de Brice Blondel, chef de cabinet du Président de la République française, le message de l’opposition ivoirienne aurait «bel et bien été reçu et compris par Paris». Pour autant, la France affirme pour l’heure refuser toute ingérence dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire. Les demandes de l’opposition risquent donc de rester lettre morte.
Exclu de la liste pour le scrutin présidentiel du 31 octobre en Côte d’Ivoire, Guillaume Soro en a appelé à Emmanuel Macron, le 26 août dernier, dans le JDD, afin qu’il prenne position contre un troisième mandat d’Alassane Ouattara. Dans sa lettre ouverte au «représentant de la patrie des droits de l’homme et des citoyens», l’ancien Premier ministre ivoirien avait précisé que la France ne pouvait «pas aller dans le sens de ceux qui piétinent les libertés fondamentales d’un pays».
Revenant à la charge sur son compte Twitter pour dénoncer l’arrestation de femmes militantes de son mouvement politique, Générations et peuples solidaires (GPS), il a exhorté son ancien mentor à renoncer à briguer un nouveau mandat, l’avertissant: «il y a des combats qu’on ne mène pas à 78 ans!» Mieux vaudrait se retirer «quand on a atteint l’apogée de sa gloire», a-t-il encore précisé.
Pour l’opposition, le silence de l’Élysée «autorise toutes les supputations»
Dans une interview au Monde, le candidat du PDCI, l’ancien Président Henri Konan Bédié indique avoir, lui aussi, écrit à Emmanuel Macron pour lui décrire «un état des lieux des plus inquiétants» en Côte d’Ivoire. Un message largement relayé par l’ensemble des opposants à un troisième mandat d’Alassane Ouattara, mais contesté par ses partisans. Ce qui fait craindre une nouvelle montée des tensions politiques et ethniques en Côte d’Ivoire, lesquelles ont déjà fait plusieurs morts dans différentes localités à la mi-août.
De son côté, Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre et candidat du Front populaire ivoirien (FPI), a exhorté le locataire de l’Élysée à se prononcer. Dans une lettre ouverte en date du 2 septembre, il a précisé que le silence de la France «autorise toutes les supputations» en Côte d’Ivoire et qu’une prise de position claire de Paris sur cette candidature «est, a contrario, très attendue», a-t-il affirmé.
Le parti au pouvoir veut «préparer la relève»
Réunis dans un grand café parisien mardi 1er septembre avec un petit groupe de journalistes spécialistes de l’Afrique, dont Sputnik France, pas moins de cinq ministres ivoiriens appartenant à la mouvance présidentielle se sont prêtés au jeu des questions-réponses sur la situation qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire.
D’emblée, le porte-parole du gouvernement Mamadou Touré a affirmé que «le soutien à la candidature du Président Alassane Ouattara a rencontré un large soutien dans le pays», contrairement aux informations que l’opposition fait circuler en France.
Pour le directeur exécutif du RHDP, Adama Bictogo, ce soutien à la candidature du Président sortant peut non seulement se mesurer «par le nombre de partisans mobilisés au grand stade d’Abidjan le 6 août dernier, qui a atteint les 200.000», mais également par «le parrainage et le ralliement de personnalités dans les autres partis».
Quant à savoir pourquoi le RHDP n’a pas été en mesure de trouver un candidat «plus jeune» après le décès de son prétendant désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le 8 juillet dernier, le haut cadre du RHDP a été catégorique: «Une candidature présidentielle, ça ne s’improvise pas. On doit se coucher le soir en pensant que l’on va être Président et on doit se lever le matin en pensant que l’on va être Président. L’ensemble des cadres du RHDP ont estimé qu’il n’y avait personne dans ses rangs avec une stature suffisante pour endosser ce costume. Notre Président a accepté de rempiler avec, justement, l’idée de préparer la relève», a expliqué Adama Bictogo.
DANS LE LABYRINTHE DES TOMBES DE YOFF
Entre des tombes que l’on peine à retrouver et l’enchevêtrement des sépultures, il faut être d’une grande agilité et spécialiste des fouilles archéologiques pour pouvoir retrouver les dernières demeures de parents disparus
Se recueillir sur la tombe d’un proche au cimetière musulman de Yoff relève d’un véritable parcours du combattant. Entre des tombes que l’on peine à retrouver et l’enchevêtrement des sépultures, il faut être d’une grande agilité et spécialiste des fouilles archéologiques — on exagère à peine ! — pour pouvoir retrouver les dernières demeures de parents disparus. Naturellement, face à cette situation, les personnes âgées ou handicapées sont exclues.
L’alerte
Huit années sont passées depuis que la cote d’alerte a été atteinte au niveau du cimetière musulman de Yoff. En effet, c’est en 2012 que le gestionnaire avait indiqué que le seul cimetière musulman de la capitale avait atteint presque les 4/5 de sa capacité. Il prévenait qu’ « au rythme où vont les choses, dans dix ans, il ne sera plus possible d’enterrer des morts dans ce cimetière. Il ne reste que les dernières sections à exploiter » prévenait-il, alarmiste. Huit ans après, ce terrible scénario ne semble plus d’actualité dans ce lieu ouvert en 1974 pour prendre le relais du cimetière de soumbédioune ou « Abattoirs », définitivement fermé. d’espaces, le cimetière de Yoff en dispose encore contrairement à beaucoup d’autres de la capitale qui ont atteint leur seuil critique.
Parcours du combattant
Il est 10 heures. de nombreuses voitures sont stationnées sur le grand parking. Au niveau de la mosquée de ce cimetière, des personnes attendent l’arrivée de la dépouille d’un parent. Un matériel de lavage des mains, covid-19 oblige, est disponible à l’entrée. La grande porte franchie, nous sommes dans la dernière demeure des hommes après une vie sur terre qui a pu être longue ou courte, bien remplie ou inutile. dans ce cimetière, on peut discuter du sens selon lequel tous les hommes sont égaux face à la mort. En tout cas, certaines personnes reposent dans des mausolées sur lesquels de sans-abris ne cracheraient pas, tellement ils sont luxueux car bâtis avec du marbre de qualité.
Une foule immense nous rejoint dans une des allées du cimetière. Vieux, adultes et jeunes essaient de rejoindre le trou où doit reposer leur mort. de loin, on aperçoit des gens s’exercer à de véritables acrobaties en sautant d’une tombe à une autre. Certains, sans s’en rendre compte, marchent même sur des sépultures. Il faut faire attention pour ne pas se blesser avec les nombreuses tombes surmontées de tableaux en fer pour identifier les défunts qui y reposent. des tableaux la plupart du temps rouillés et qui occasionnent souvent des blessures aux visiteurs, s’ils ne déchirent pas leurs habits. se mouvoir dans ce cimetière est un véritable parcours du combattant. difficile d’accéder à certaines tombes car la plupart sont enchevêtrées de manière inextricable, si elles ne sont pas superposées.
Pour circuler dans ce capharnaüm, il faut souvent faire des acrobaties dignes d’un athlète. Avec les nombreuses constructions irrégulières, les mausolées dignes de palais, c’est tout naturellement que l’espace encore disponible dans ce cimetière se rétrécit comme peau de chagrin. L’anarchie fait que certaines personnes peinent à retrouver les tombes de leurs défunts. C’est le cas de ce jeune homme du nom de Malick ba rencontré sur les lieux. Tout essoufflé, transpirant énormément à cause de la forte chaleur, il est obligé de se mettre à l’ombre d’un arbre sur le muret d’une tombe. « Cela fait un moment que je suis à la recherche de la tombe de ma tante. Non seulement, il y a beaucoup d’herbe, mais également il y a beaucoup de constructions. Et évidemment, cela prend de l’espace et il devient difficile d’accéder aux tombes qui sont au fond » se plaint ce jeune homme, qui était venu pour se recueillir sur la tombe de sa défunte tante qu’il a enterrée il y a juste quelques mois et qu’il peine pourtant à retrouver. Il suggère une bonne organisation des lieux afin que les parents puissent retrouver facilement les tombes de leurs proches disparus.
Quelques mètres plus loin, une dame, la soixantaine, vêtue d’un long boubou blanc, un col de la même couleur sur la tête, confie sa peine. « Mon défunt époux repose à quelques mètres, j’ai vraiment eu du mal à venir jusqu’ici. Le chemin qui mène à la tombe est trop étroit et il faut escalader certaines tombes pour y accéder. Mais je rends grâce à Dieu d’être devant la tombe. Je ne pense pas que des personnes plus âgées que moi auraient pu accéder à cette partie du cimetière », confie notre interlocutrice, soulagée. Lors de l’enterrement auquel votre serviteur était venu prendre part, beaucoup de personnes du troisième âge ont peiné à accéder au lieu de la mise sous terre. « C’est vraiment éprouvant. Déjà, le parcours depuis le grand portail est long. Après cela, devoir escalader des tombes pour assister à la mise à terre, je n’ai vraiment pas cette force », confie un vieil homme tout essoufflé s’appuyant sur sa canne en égrenant les perles de son chapelet. Outre les vieilles personnes, les handicapés subissent eux aussi les mêmes désagréments.
« Le cimetière ne manque pas d’espaces »
seulement voilà, si certains disent avoir des peines à retrouver les tombes des leurs disparus, gestionnaire du cimetière de Yoff, Ibrahim diassy, botte en touche. Il soutient que le cimetière est accessible et qu’il n’y a pas de problème pour retrouver une tombe. sur les constructions de mausolées dignes des palais, il répond que ceux qui ont construit ces tombes luxueuses sont dans leur droit le plus absolu. « Chaque personne a le droit d’acheter sa parcelle de terre. Si elle veut construire, c’est son droit. C’est pareil partout, même chez les chrétiens » nous confie M. diassy. sur le problème d’accessibilité, il renseigne que le cimetière de Yoff a une bonne organisation. Car, assure-t-il, tout a été fait selon les règles. « Il y a d’abord des sections, des séries et pour finir des numéros. Le tout est enregistré dans un registre.
Depuis l’ouverture de ce cimetière, en 1974, il y a eu un aménagement qui a été bien fait pour qu’il n’y ait aucun problème d’orientation ou de recherche des sépultures » lance le gestionnaire qui affirme qu’il faut simplement venir demander et donner la date de décès du parent pour qu’on puisse indiquer le lieu exact où il repose. En ce sens, il affirme que le cimetière ne souffre d’aucun encombrement. En effet, le gestionnaire nous fait savoir qu’il y a des espaces qui se trouvent à l’extérieur et qui appartiennent au cimetière. seulement, fait-il savoir, ce n’est pas encore le moment de les exploiter. seulement voilà, si le gestionnaire soutient qu’il n’est pas difficile d’accéder aux tombes, beaucoup de citoyens ne sont pas de cet avis. Ils pensent qu’avec les constructions qui ont poussé comme des champignons après la pluie, il leur est difficile de se recueillir sur la tombe de leurs défunts. Un fait que nous avons pu constater. En tout cas, il faut être agile pour pouvoir se recueillir sur certaines tombes. Une qualité que tout le monde n’a pas. surtout les personnes âgées et handicapées.
Par Fadel Lo
MAIMOUNA DOUCOURE, DE LA BIOLOGIE AU CINEMA
Réalisatrice du très controversé film, « Mignonnes » Maimouna Doucouré était loin de s’imaginer à ses débuts, qu’elle allait connaitre aussi rapidement une telle consécration.
Réalisatrice du très controversé film, « Mignonnes » Maimouna Doucouré était loin de s’imaginer à ses débuts, qu’elle allait connaitre aussi rapidement une telle consécration. En effet, à l’occasion de la sortie de son film Mignonnes, le 19 aout dernier, elle a été pratiquement à la Une de tous les grands journaux français. Du « Monde » au « Figaro » en passant par « Paris Match », « Jeune Afrique » ou « La Croix », il y en avait que pour Maimouna Doucouré et son film. Cette consécration aussi rapide qu’inattendue constitue une belle revanche pour la jeune femme de trente-cinq ans. Ce premier long métrage sensible et engagé lui a valu déjà de nombreux prix. Parcours atypique de l’ancienne étudiante en biologie qui a finalement trouvé sa voie dans le cinéma.
Un amour précoce pour le cinéma
Maïmouna Doucouré a rencontré fortuitement le cinéma et le théâtre durant son parcours scolaire. Née en 1985, elle grandit devant une télévision et un cinéma où peu de personnes lui ressemblent. Parallèlement à ses études de biologie, elle suivait des cours de théâtre et s’essaye à l’écriture de scénarii. Dans le cadre d’un concours de scénario initié par l’Union sociale pour l’habitat, elle réalise en 2013 son premier court-métrage « Cache-cache ».
Coup de cœur du jury du festival « Génération Court ». Elle reçoit en 2017 le César du meilleur court-métrage pour « Maman(s) » (également prix du Meilleur Court métrage au Festival de Toronto et prix du meilleur court-métrage international au Festival de sundance). Le film raconte l’histoire d’Aïda, 8 ans, qui voit son père revenir dans l’appartement familial en banlieue parisienne accompagné d’une seconde épouse et décide, face au désarroi de sa mère, de se débarrasser de cette nouvelle venue. de festivals en projections, elle finit par rencontrer le producteur Zangro qui la motive à s’accrocher.
Maïmouna passe le cap et continue d’explorer cette voie. Avec lui, elle écrit puis monte le dossier de financement pour tourner Maman(s) son second court métrage. Maman(s), ou une histoire de polygamie racontée à travers les yeux d’une petite fille. Un scénario pas très éloigné de l’expérience personnelle de la réalisatrice qui a elle-même grandi dans une famille polygame. Produit par bien ou bien Productions, le film est sélectionné dans plus de 150 festivals à travers le monde et a remporté près de 50 prix, dont le prix international au festival de sundance, le célèbre festival hollywoodien créé par l’acteur Robert Redford, où elle fait une entrée remarquée par les professionnels américains.
Et pour clôturer cette folle tournée, c’est chez elle, en France, qu’elle remporte, son premier César depuis toute jeune, Maïmouna noircit des tas de cahiers avec ses contes et autres saynètes. Les histoires, elle sait les raconter mais réaliser un film, elle n’y avait pas pensé. Elle relève le défi alors qu’elle n’a pas reçu de formation spécifique et n’a aucun lien avec la grande famille du cinéma. ses parents, éboueur et commerçante, n’ont pas du tout prévu cette carrière pour leur fille. « Je me suis moi-même beaucoup interrogée sur cette question quand j’étais enfant. à l’âge d’Amy, je voulais être un garçon, ça me paraissait plus juste », confie-t-elle à nos confrères du Figaro. Élevée avec neuf frères et sœurs dans une famille modeste d’origine sénégalaise, elle remarque très vite les injustices infligées aux femmes de son entourage. « Mes cousines, mes voisines étaient opprimées mais résignées. à l’époque, ça me révoltait car j’étais impuissante », raconte t-elle. « C’est ça qui est formidable dans le cinéma. Avec Mignonnes, j’ai l’impression de donner un énorme coup de pied dans la fourmilière et de parler de sujets pas souvent abordés et qui sont d’une violence inouïe. » explique-t-elle aux cours d’un entretien avec le journal, « La Croix ». La réalisatrice est d’autant plus sensible à ces sujets qu’elle s’est longtemps interdit de rêver au cinéma dans lequel elle ne se reconnaît pas. C’est avec son bébé dans un bras et une caméra dans l’autre, que Maïmouna doucouré a commencé le tournage de son premier long-métrage, « Mignonnes », en janvier 2018. Une façon d’affirmer que « c’est possible », rapporte la jeune femme.
Inspirée par son propre vécu
si elle réussit rapidement à monter son premier long-métrage, notamment grâce au producteur Zangro et sa société bien ou bien productions, elle reconnaît avoir travaillé dur au scénario : un an et demi d’enquête sur le sujet pour coller au plus près de la réalité et la collaboration précieuse d’une autre réalisatrice plus expérimentée, Alice Winocour (Proxima). « Ma première inspiration, c’est ma propre vie. Je suis née et j’ai grandi en France, avec une double culture. Mes parents sont d’origine sénégalaise. Nous étions dix frères et sœurs dans une famille polygame. Mais je n’ai pas vécu l’histoire telle que je la raconte dans mon film. Moi, quand je suis née, j’avais déjà deux mamans.
Pour tout te dire, au départ, en écrivant mon court métrage Maman(s), je me suis demandé si faire un film sur la polygamie avec seulement des noirs en France, ça intéresserait quelqu’un. J’avais cette peur-là, je ne savais pas si mon histoire était légitime à être racontée. J’ai été agréablement surprise en voyant la carrière de Maman(s) – deux cents festivals à travers le monde, dont sundance et Toronto, une soixantaine de prix, dont le César. J’ai compris que le plus important quand on raconte une histoire, c’est la sincérité, l’émotion qui s’en dégage pour que le propos devienne universel. C’est aussi ça que je trouve magique avec le cinéma : on ouvre une porte sur une famille ou un monde qu’on ne connait pas mais auquel on peut totalement adhérer et s’identifier grâce à l’universalité du propos. », explique-t-elle longuement dans une interview accordée à trois couleurs.fr. Il faut reconnaitre que la sortie de ce premier long métrage était très attendu.
La réalisatrice a dû faire preuve de beaucoup de courage pour surmonter tous les écueils placés sur son chemin. Il y a eu d’abord la polémique relative à l’affiche de Netflix. Alors que l’affiche française du film Mignonnes présente simplement les éclats de rire de quatre collégiennes qui s’avancent dans une rue de la capitale, Netflix avait publié une image de la bande de copines en sous-vêtements, sous les feux de projecteurs, dans une mise en scène hyper sexualisée. La réalisatrice subit les conséquences des agissements du géant du streaming. Une partie des tweets qui ont porté la polémique s’est directement dirigée vers elle, en l’accusant de véhiculer des images pédopornographiques. La vague de harcèlement conduite à son égard a poussé Maïmouna doucouré à supprimer son compte twitter. En outre, deux pétitions ont été lancées pour demander le retrait du film de la plateforme.
Une quête permanente de reconnaissance
Pourtant à la, sortie du film, elle a pu s’expliquer et donner les raisons qui l’ont poussées à réaliser ce film qui a vite fait de susciter de nombreuses réactions. « Le jour où j’ai vu dans une fête de quartier un groupe de jeunes filles de 11 ans monter sur scène et danser d’une façon très sensuelle, avec des vêtements très courts. J’étais assez choquée et je me suis demandée si elles avaient conscience de l‘état de disponibilité sexuelle qu’elles renvoyaient. Il y avait aussi dans le public des mamans plus traditionnelles, dont certaines femmes voilées : c’était un vrai choc des cultures ! J’étais sidérée et j’ai pensé à ma propre enfance car je m’étais longtemps posée des questions sur ma féminité, évoluant entre deux cultures : ma culture sénégalaise qui me vient de mes parents et ma culture occidentale. Mais j’avais besoin d’avoir la version 2020 de cette jeunesse, donc pendant un an et demi, j’ai arrêté des groupes de jeunes filles dans la rue, parfois dans des écoles ou quand des associations m’ont ouvert leurs portes. Je les ai enregistrées ou filmées quand j’avais l’autorisation des parents, et j’ai recueilli leurs histoires, leurs récits, pour savoir où elles se situaient en tant qu’enfants, que filles, que futures femmes, comment elles se plaçaient dans la société avec leurs copines, leurs familles, à l’école, avec les réseaux sociaux. Ce sont toutes ces histoires qui ont nourri l’écriture de Mignonnes. » révèle-t-elle à nos confrères de Cineurope. Même si elle se considère comme une cinéaste française, elle est aussi consciente qu’il reste encore du chemin à parcourir pour s’imposer vraiment en France. « Je ne me suis jamais sentie autant française qu’aux Etats-Unis. Là-bas, je suis une réalisatrice française. Évidemment, la question de la place des femmes est abordée, mais la notion de diversité, on ne m’en parle pas particulièrement.
En France, j’ai cette sensation qu’il y a les films de science-fiction, les drames, les comédies, etc., et un autre genre : le genre diversité. On est obligé d’en parler aujourd’hui pour que les choses changent, mais on ne sera vraiment content et on ne lâchera le combat que quand ce genre diversité disparaîtra. Car personne n’a envie par exemple d’être sélectionné dans un festival pour des raisons de discrimination positive. Qu’on soit une femme, qu’on soit issu de la diversité, ce qui compte c’est que nos œuvres soient pleinement reconnues artistiquement, pour ce qu’elles sont et non pour ce que nous représentons. », analyse-t-elle avec lucidité face à nos confrères du « Point ». La cinéaste travaille déjà sur deux autres scénarii, mais va faire « un peu grandir ses personnages ». des films engagés, parce que les inégalités ont la peau dure, et féministes, parce que c’est tellement ancré en elle, que c’est un combat qu’elle compte mener toute sa vie. Pour l’heure, elle est en train de savourer avec un réel plaisir le succès de ce film qui n’a pas encore fini de faire parler de lui.
Fadel Lo avec Internet
Par Véronique Tadjo
CÔTE D'IVOIRE, D'UNE MAUVAISE CONSTITUTION A L'AUTRE
C’est le moment de s’interroger sur les changements de Constitutions dans la région ouest-africaine d’une manière générale. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, le pays est tombé de Charybde en scylla
Voilà, c’est fait, Alassane Ouattara a été investi le 22 août 2020 en tant que candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHdP). à moins d’un revirement de situation, il se présentera à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, briguant ainsi un troisième mandat très controversé. Pourtant, tout avait relativement bien commencé. Alassane Ouattara avait annoncé à ses compatriotes et au monde entier qu’il partirait à la fin de ses dix années à la tête de l’état, comme le veut la Constitution.
Pour preuve, Amadou Gon Coulibaly, son collaborateur le plus fidèle, avait été désigné comme dauphin. Mais le décès subit de celui-ci, le 8 juillet dernier a rebattu les cartes. Le président est revenu sur sa décision dans son adresse à la nation, le 6 août, lors des fêtes de l’indépendance, pour des raisons de force majeure et afin de préserver les acquis de sa gouvernance. L’annonce a provoqué un tollé général dans l’opposition et a entraîné plusieurs manifestations à travers le pays. On compte déjà entre six à huit morts, de nombreux blessés et près d’une centaine d’arrestations.
En réaction à ces mouvements de protestations, le gouvernement a interdit les manifestations publiques et mis en garde la population contre toute atteinte à l’ordre. La question est de savoir si Alassane Ouattara est dans son droit. selon le RHdP, tout cela est légal, conformément à la nouvelle Constitution de 2016 qui remet les compteurs à zéro puisqu’elle annule la précédente datant de 2000 et institue l’avènement de la Troisième République. Légitimité donc, selon le principe de la non-rétroactivité des lois. Ces détracteurs assurent qu’il n’en est rien. La nouvelle Constitution ayant reconduit les termes de l’ancienne Constitution qui consacre le principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels. L’article 55 est clair à ce sujet : « Le président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il n’est rééligible qu’une fois. » Et cela n’a pas changé dans la nouvelle Constitution.
Le président a-t-il le droit d’en briguer un troisième ?
Il est du ressort du Conseil constitutionnel de trancher définitivement sur la question du troisième mandat, en même temps qu’il se penchera sur la recevabilité des autres candidatures en lice. Le problème est que peu de personnes croient encore en l’impartialité de cette institution de la République. Le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, a été nommé le 12 mars 2015 par Alassane Ouattara lui-même. Il en va de même pour les six autres conseillers actifs qui y siègent. Leur impartialité est sérieusement en doute. Dans de telles conditions, beaucoup d’observateurs estiment que les jeux sont faits. Or, par une cruelle ironie du sort, pendant la crise postélectorale de 2010- 2011, les deux candidats, Laurent Gbagbo, président sortant et reconnu par le Conseil constitutionnel, et Alassane Ouattara, reconnu par la Commission électorale indépendante et la communauté internationale, revendiquèrent chacun la victoire. Le bras de fer entraîna une guerre civile qui a coûté la vie à 3 000 personnes. Ce fut le début de la présidence d’Alassane Ouattara. Aujourd’hui, le Conseil constitutionnel est de nouveau sous le feu des projecteurs. sauf que l’histoire s’est inversée.
La Constitution comme garantie juridique
C’est le moment de s’interroger sur les changements de Constitutions dans la région ouest-africaine d’une manière générale. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, le pays est tombé de Charybde en scylla. Certes, la Constitution de 2000 a donné lieu à des modifications importantes. Là où l’ancien texte imposait qu’un candidat soit « exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d’origine », la nouvelle Constitution remplace cette condition par « nés de père ou de mère ». Un seul des parents d’un candidat présidentiel a maintenant besoin de posséder la nationalité ivoirienne de naissance. Par ailleurs, le fait d’avoir détenu une autre nationalité ne l’empêche plus d’être candidat. Il doit cependant y renoncer avant de soumettre son nom. Autres changements de taille, un poste de vice-président a été créé, ainsi qu’un sénat. Cependant, le fait que la limite d’âge pour se présenter, auparavant fixée à 75 ans, ait été supprimée – et que l’âge minimal ait été abaissé à 35 ans – représente un recul indéniable.
En effet, cette modification permet aujourd’hui à Henri Konan Bédié, le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PdCI), âgé de 86 ans, de se présenter à la magistrature suprême ! Dans un pays, dont près de la moitié de la population est analphabète et où une infime minorité se donne la peine de lire les textes de loi pour en comprendre les enjeux, la responsabilité de la société civile est grande. Malheureusement, ce qui manque cruellement à la Côte d’Ivoire, c’est une société civile neutre. Celle-ci n’existe pratiquement pas, car trop souvent, elle est infiltrée par des partis liés aux mouvements de l’opposition du moment. Pour cette raison, beaucoup de personnes hésitent à répondre à ses mots d’ordre de crainte d’être prises en otage par un camp. Pendant ce temps-là, la bourgeoisie ivoirienne est paralysée par son désir de préserver la stabilité à tout prix. Pourtant, elle est bien placée pour faire pression sur l’élite politique avec laquelle elle entretient des liens de parenté et d’alliance. Mais elle n’a pas encore compris que son inaction ne peut que réactiver le terrible cycle de l’instabilité, justement.
Ne pas se tromper de combat
Ne nous y trompons pas, la jeunesse va encore une fois faire les frais d’une rivalité entre hommes politiques qui ressemble plus à une vendetta qu’autre chose. Une jeunesse qui monte au créneau pendant que ses dirigeants tirent les ficelles en lui faisant miroiter des promesses qu’ils ne tiendront pas. Une jeunesse à laquelle on a coupé les ailes et qui ne sait pas dire « Non aux anciens ! ». Le silence de l’Union africaine (UA), de la Communauté des états de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), de l’Organisation des Nations unies (ONU), de l’Union européenne (UE) et de la France, est assourdissant sur la question du troisième mandat d’Alassane Ouattara. Mais fermer les yeux sur cette dérive politique, c’est être complice. C’est tuer la démocratie. Non seulement en Côte d’Ivoire, mais dans le reste de l’Afrique également. Envers et contre tout, la Cour constitutionnelle doit trouver le courage d’assumer l’énorme responsabilité historique qui est la sienne.
Il n’est pas trop tard
Il existe des Ivoiriens compétents, engagés et prêts à construire la nation. Il faut leur donner la possibilité d’utiliser leur expertise. L’ancienne génération, celle qui est au pouvoir d’une manière ou d’une autre depuis le décès de Félix Houphouët-Boigny en 1993, est arrivée à son terme. Les Ivoiriens sont fatigués d’attendre des lendemains plus heureux et de vivre la peur au ventre à chaque nouvelle élection. Face à la crise sanitaire qui pèse lourdement sur l’avenir et devant la menace djihadiste qui ronge la région ouest-africaine, toutes les énergies positives sont nécessaires pour traverser la tempête.
Pour y parvenir, et pour l’exemple, il faut obtenir le retrait de la candidature d’Alassane Ouattara et, dans le même temps, trouver le moyen d’empêcher Henri Konan bédié de se présenter du fait de son très grand âge. En bref, renouveler une classe politique autodestructive. * Véronique Tadjo est écrivaine, universitaire et peintre. Professeure à l’université du Witwatersrand, à Johannesburg, en Afrique du Sud, jusqu’en 2015, elle partage maintenant son temps entre Londres et Abidjan. En 2017, elle publie « En compagnie des hommes » (Don Quichotte), fable des temps modernes sur l’épidémie d’Ebola.
Par Pape Ndiaye
DERNIERES MANŒUVRES POUR LE CONTRÔLE DE L'ASECNA
Le directeur général sortant, le Nigérien Mohamed Moussa, est candidat à sa propre succession. Il va affronter trois autres candidats à savoir le Centrafricain Théodore Jousso, le Mauritanien Hassen Ould Ely et le Camerounais Zoa Etoundi
Le très influent président Denis Sassou Nguessou parraine le candidat centrafricain
Comme l’avait révélé « Le Témoin » quotidien, l’élection du directeur général de l’Asecna n’aura pas lieu à Niamey (Niger) pour des raisons de sécurité et d’éthique. Elle a été finalement rapatriée dans notre pays. Elle se tiendra donc le lundi 14 septembre prochain à Dakar. Le directeur général sortant, le Nigérien Mohamed Moussa, est candidat à sa propre succession. Il va affronter trois autres candidats à savoir le Centrafricain Théodore Jousso, le Mauritanien Hassen Ould Ely et le Camerounais Zoa Etoundi. Dans ce ballet aérien, les pilotes-postulants entament les dernières acrobaties diplomatiques pour le contrôle d’un cockpit à 400 milliards CFA d’enjeux. La bataille de la tour de contrôle continentale est lancée !
L’élection du directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) se tiendra le 14 septembre prochain à Dakar. Le Nigérien Mohamed Moussa, actuel DG et candidat à sa succession, fera face à trois challengers de poids. Il s’agit du Mauritanien Hassen Ould Ely, du Centrafricain Théodore Jousso et du Camerounais Zoa Etoundi.
Le quatrième prétendant, le Tchadien Mahamat Awaré Neissa, a finalement jeté l’éponge. Il n’aurait pas pu bénéficier du soutien du toutpuissant maréchal (défense de rire !) Idriss Déby, président du Tchad. Quant au candidat Mauritanien Hassen Ould Ely, il s’active pour recrédibiliser sa candidature quelque peu chahutée par ses propres compatriotes qui l’accusent de « crimes économiques » commis alors qu’il était directeur général de la toute-puissante société nationale industrielle et Minière de Mauritanie (SNIM), véritable Etat dans l’Etat au niveau de ce pays voisin.
Toujours est-il qu’ils seront quatre mousquetaires à croiser le fer le 14 septembre prochain pour l’élection du directeur général de l’Asecna. A un peu plus d’une semaine du scrutin, c’est donc le branle-bas de combat politique et diplomatique dans les différents états-majors. Autant dire que les aéronefs des différents candidats ont entamé leur descente vers le siège de l’Asecna. Surtout, le manche à balai est manié à fond pour obtenir le parrainage des chefs d’Etat membres de l’Agence.
Le DG sortant, le Nigérien Mohamed Moussa, part avec la faveur des pronostics et ne manque de sponsors au sein de la sous-région. Et pas les moindres puisque les présidents Macky sall du Sénégal, Umaro Sissoco Embaló de la Guinée Bissau et, naturellement, Issoufou Mahamadou du Niger ont décidé de parrainer officiellement sa candidature. Macky Sall n’est pas rancunier assurément quand on sait qu’Issoufou lui en avait fait voir de toutes les couleurs pour que le Sénégal dégage du fauteuil de président de la Commission de l’UEMOA afin qu’il puisse placer son propre protégé ! Mais la raison d’Etat étant ce qu’elle est, Macky sall est cette fois-ci l’un des plus déterminés soutiens de Mohamed Moussa qui n’a évidemment pas manqué de s’en glorifier. Il fait dire que Mohamed Moussa détient les clés de l’immense patrimoine financier et foncier de l’Asecna qui aiguise l’appétit des parrains et souteneurs.
Alerte de «moralité» à bord !
Malgré la campagne de déstabilisation sur fond de « mensonges » orchestrée par ses adversaires, le candidat mauritanien Hassen Ould Ely reste un très sérieux candidat soutenu par son gouvernement. Ancien directeur général de Mauritanie Airlines, Hassen Ould Ely a eu à diriger également plusieurs sociétés publiques avant d’être ministre dans différents gouvernements. Reconnu pour ses qualités techniques et ses compétences en matière de management, ce candidat de la Mauritanie espère pouvoir compter sur le soutien du Mali — qui a d’autres chats à fouetter en ce moment — et de la Côte d’Ivoire pour éjecter le Nigérien Mohamed Moussa du cockpit. Malheureusement, le manque de fairplay et les alertes de corruption sont en train de « fausser » le jeu pour le contrôle des commandes de l’Asecna. Car depuis deux semaines, la campagne électorale est minée par des campagnes de dénigrement et d’intoxication par presse interposée. dans les journaux de chaque pays ayant un candidat comme dans les sites d’informations, les accusations de corruption, de mauvaise gestion, de détournements de deniers publics, bref les procès en sorcellerie font rage. Comme le Mauritanien Hassen Ould Ely, le Camerounais Engelbert Zoa Etoundi est lui aussi l’objet d’accusations plus ou moins fondées. Rien de nature à ébranler sa détermination, toutefois, nous assure-t-on.
Le Centrafricain Théodore Jousso sur orbite
La sortie de piste du Tchadien Mahamat Aware Neissa suite au retrait de sa candidature a remis sur orbite le Centrafricain Théodore Jousso. beaucoup de pays d’Afrique centrale comptent sur lui pour mettre fin au règne du Nigérien Mohamed Moussa qui aura fait quatorze (14) longues années à la tête de l’Asecna au terme de son second mandat s’il est réélu. Or, après le Malien Guittèye et maintenant Mohamed Moussa, tous deux de l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale estime qu’il est temps qu’elle prenne les commandes de l’agence. Ce qui ne serait que justice. Après le retrait de la candidature de son ressortissant, le Tchad du Maréchal Idriss déby aurait manifesté son désir de soutenir le Camerounais Engelbert Zoa Etoundi.
Seulement voilà, « Le Témoin » quotidien a appris que le très influent président congolais denis sassou Nguesso compte prendre en main la candidature du Centrafricain Théodore Jousso. Non seulement pour parrainer ce dernier mais aussi pour le soutenir diplomatiquement, la Centrafrique étant un nain dans ce domaine en Afrique. On nous souffle même que le président Nguessou pourrait tenter de rallier des pays comme le Bénin et le Togo autour de la candidature du Centrafricain. Une chose est sûre : en décrochant le précieux parrainage du président sassou Nguesso, Jousso rebat spectaculairement les cartes en sa faveur. Car il est secret de polichinelle que ces dernières années, le président Sassou Nguessou est devenu le médiateur le plus écouté et le plus influent d’Afrique. du moins dans sa partie centrale.
Dans tous les conflits qui agitent le continent, le nom du président congolais revient toujours comme un sceau voire un cachet homologuant une solution de sortie de crise. Mais quoi qu’il en soit, le Centrafricain Théodore Jousso entend mettre tous les atouts de son côté pour prendre les rênes de l’Asecna. Il en a toutes les qualités techniques et les capacités professionnelles et bénéficie, en plus, du soutien d’un redoutable manœuvrier comme le président Sassou Nguesso. Entre ce dernier et Macky sall, à travers leurs candidats interposés, faites vos jeux car rien ne va plus !
COMPTES ET MECOMPTES DU PLAN DE LUTTE CONTRE LES INONDATIONS
Les investissements « massifs » annoncés depuis 2012 n’arrivent pas à venir à bout des inondations. Avec les dernières précipitations, la ville de dakar et d’autres capitales régionales du pays se sont retrouvées complètement sous les eaux
Dès son accession au pouvoir en 2012, le président Macky Sall avait initié la mise en œuvre d’une politique de gestion des risques d’inondation visant à préserver les vies humaines, à réduire les incidences négatives aux plans économique et environnemental. Les options stratégiques retenues furent réaffirmées dans le Plan Sénégal Emergent (PSE).
Dans le cadre de leur mise en œuvre, un Programme Décennal de Gestion des Inondations (PDGI) fut mis sur pied pour la période 2012- 2022. D’un montant de plus de 750 milliards de FCFA, le PDGI est articulé autour de quatre volets essentiels : l’amélioration de la connaissance des zones d’inondation, le relogement des populations sinistrées, la planification, l’aménagement des villes et un important aspect relatif au renforcement de la résilience des villes consistant, entre autres, à réaliser des ouvrages de drainage d’eaux pluviales.
Hélas, cette somme colossale censée éradiquer les inondations afin d’alléger les souffrances des Sénégalais, ne semble pas encore avoir produit les effets escomptés, huit ans après…Encore qu’il faille se demander si la somme de 750 milliards a été effectivement débloquée. Elle devait l’être en tranches annuelles de 75 milliards de francs.
Huit ans après le lancement de ce plan ambitieux, des quartiers, voire des villes entières, sont sous les eaux. Il suffit de quelques gouttes de pluie pour que le calvaire des populations recommence. L’hivernage de cette année n’a pas échappé à cette règle. de partout montent les récriminations et les manifestations de protestations se multiplient à travers le territoire national.
Conscient du fait que son fameux plan décennal n’a pas produit les résultats escomptés, le président de la République a, mercredi dernier en Conseil des ministres, demandé au ministre de l’Eau et de l’Assainissement de lui soumettre un rapport détaillé sur l’état de mise en œuvre du Programme décennal de lutte contre les inondations sur la période 2012-2022. Il a aussi enjoint serigne Mbaye Thiam d’intensifier, à l’échelle du territoire national, l’exécution de la matrice d’actions prioritaires adoptées pour faire face aux inondations au titre de l’année 2020. De même, il avait recommandé aux ministres concernés par les inondations « d’accorder une priorité spéciale à la restructuration et à la rénovation des quartiers inondables, notamment ceux de Kaolack, Saint-Louis, Kaffrine, Ziguinchor, Guédiawaye et Pikine ». Ce, en « en relation avec les maires des communes concernées. ».
21 255 349 897 F CFA pour la gestion des eaux pluviales en 2019…
Pour la mobilisation du financement de la phase d’urgence du Programme décennal de Gestion des Inondations (PdGI) ainsi que d’autres programmes prioritaires du gouvernement tels que les Programmes de gestion intégrée des ressources en eau et d’accès à l’eau potable et l’assainissement (PAGIRE, PEPAM et Plan directeur d’Assainissement de Ziguinchor), une table ronde des bailleurs de fonds s’est tenue le 12 décembre 2012 avec le soutien financier de la Facilité Africaine de l’Eau (FAE).
Cette réunion a rassemblé des membres du Gouvernement avec les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) suivants : l’Agence française de développement (AFd), la banque africaine de développement (bAd), la banque islamique de développement (bId), l’Union européenne (UE), la banque mondiale, la banque ouest africaine de développement, la JICA et l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ainsi que diverses représentations diplomatiques. Elle avait permis de confirmer le financement par la BID de 17 milliards de FCFA (34 millions Usd) pour principalement la construction de logements sociaux et par la banque mondiale pour la réalisation de travaux de drainage prévus dans le cadre de la phase d’urgence du PROGEP.
D’ailleurs, dans un message adressé au gouvernement au cours de cette réunion, les bailleurs avaient tenu à insister sur la nécessité de mettre en place un cadre institutionnel et de viabilité financière pour la prise en charge de l’exploitation et de la maintenance des ouvrages de drainage à financer. La raison en est simple : un tel mécanisme n’était pas opérationnel dans le pays ; or, les ouvrages à financer devaient être régulièrement entretenus pour continuer à jouer efficacement leur fonction d’évacuation des eaux vers la mer.
Ces conditions fixées par les bailleurs pour l’allocation de fonds supplémentaires au profit du programme ont été intégrées par le Gouvernement qui s’évertue depuis 2012 avec l’accompagnement du PROGEP à mettre en place le cadre institutionnel ainsi que des fonds dédiés à l’exploitation et la maintenance des ouvrages de drainage.
Le Projet de Gestion des Eaux pluviales et d’Adaptation au Changement climatique (PROGEP), piloté par l’Agence de développement municipal (Adm), le PROGEP, qui est l’une des composantes du Plan décennal de Lutte contre les Inondations (PdLI), est lancé en 2012 pour une durée de cinq ans (2012- 219). Son coût global de 121,3 Millions de dollars Us (60,65 Milliards de FCFA) a été mobilisé par l’Etat, avec le concours de la banque Mondiale, du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et du Fonds nordique de développement (FEM).
La zone d’intervention couvre les Villes de Pikine et de Guédiawaye, l’agglomération de Saint-Louis et le Pôle urbain de Diamniadio. Conçu comme un programme intégré de développement urbain, le PROGEP est structuré en 4 composantes notamment l’Intégration des risques climatiques dans l’aménagement et la gestion urbaine (SIG, Pdd, PUD, Normes, Etudes diverses ….) ; la Construction et gestion des ouvrages primaires de drainage ; l’Engagement communautaire dans la réduction des risques d’inondations et l’adaptation au changement climatique et la Coordination, gestion et suivi-évaluation du Projet.
Son objectif de développement (OdP) est de réduire les risques d’inondation dans la zone périurbaine de dakar et de promouvoir les pratiques de gestion durable des villes dans les zones urbaines sélectionnées. En 2019, le budget du Projet de Gestion des Eaux pluviales et d’Adaptation au Changement climatique est estimé à la somme de 21 255 349 897 F CFA. Comparé au budget de 2018 qui se chiffrait à 12 201 444 385 F CFA, celui de 2019 connaissait une hausse relative de 74 %, soit 9 053 905 514 F CFA en valeur absolue.
D’ailleurs, c’est le Comité technique du Projet de Gestion des Eaux pluviales et d’Adaptation au Changement climatique (PROGEP) qui avait validé, lors de sa session du lundi 17 décembre 2018, le Plan de travail et budget (PTbA) du PROGEP. Cette rencontre s’était déroulée sous la présidence de M. Cheikh diop (conseiller spécial du Premier ministre), de M. Cheikh Issa sall (directeur général de l’AdM) et des représentants des différents ministres et collectivités territoriales concernées par ledit projet.
Près de 113 milliards pour la période 2014-2016
A l’issue de la réunion, le ministre de l’Economie et des Finances d’alors, Amadou ba, avait annoncé l’acquisition d’un financement d’un montant de 66,375 milliards FCFA pour la phase d’urgence du Programme décennal de gestion des inondations (PdGI 2012-2013), sur lequel l’Etat du sénégal a pu contribuer à hauteur de 17 milliards FCFA. Pour la période triennale 2014 2016, le sénégal avait prévu des investissements d’un montant de 112,736 milliards FCFA dont 85,703 milliards FCFA (76 %) étaient annoncés acquis tandis que le « restant (24 %) était en négociation avec la banque Africaine de développement (bAd) pour la mise en œuvre du Projet sectoriel Eau Assainissement. »
L’État patauge dans les eaux de milliards...
Hélas, huit ans après le lancement de ce plan Marshall, le 19 septembre 2012, pour venir à bout inondations, beaucoup de localités du pays pataugent encore dans les eaux à chaque hivernage. Autrement dit, ces investissements « massifs » annoncés à cors et à cris depuis 2012 n’arrivent pas à venir à bout des inondations. Avec les dernières précipitations, la ville de dakar et d’autres capitales régionales du pays se sont retrouvées complètement sous les eaux. Il n’y a donc pas meilleure preuve de l’échec de ce plan qui se voulait si ambitieux : éradiquer les inondations en dix ans !
Par Moussa KAMARA
CHARLIE
Il y a cinq ans, certains de nos présidents ont cru bon de s’afficher à la manifestation de soutien à l’hebdo iconoclaste de Paris.
Il y a cinq ans, certains de nos présidents ont cru bon de s’afficher à la manifestation de soutien à l’hebdo iconoclaste de Paris.
Par devoir et par nécessité, ils sont partis réaffirmer tout leur soutien à la France dont la présence en Afrique n’est jalonnée que de souffrances. dans ces cohortes de manifestants blancs, ils étaient des taches noires dont la présence n’était, officiellement, justifiée que par le soutien à la liberté de presse. Une liberté qui prévaut sur celle de milliards de fidèles musulmans, qui agresse leur foi et qui caricature leur Prophète.
Une liberté de la presse que peu d’entre eux respectent dans leur propre pays. Un païen ou un libre penseur ne pourra jamais apprécier la dimension de notre cher Prophète dans notre corps, notre cœur et nos âmes. Ces Occidentaux ne se posent guère les questions essentielles et existentielles de notre attachement à l’Islam.
Tous les matins, l’Islam progresse partout dans ce monde. Et chez eux, les paroisses se dépeuplent, leurs prêtres, ces ministres du culte et du c… parce que pédophiles invétérés sont démasqués régulièrement. déjà en suède, les femmes tiennent bien les choses en main. Une improbabilité en Islam où la Charia a dorénavant tout réglementé ! Et c’est vrai que de temps en temps, on peut lire que des femmes dans tel ou tel pays dirigent la prière ou célèbrent des mariages. de simples brebis égarées !!! Elles n’œuvrent qu’au bénéfice de satan.
Tous ceux qui combattent l’Islam depuis la nuit des temps ne sont pas prêts à déposer les armes. En cinq ans beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Où sont ces dignitaires aux pouvoirs exorbitants qui clamaient être des Charlie ? Sous terre et sur terre et en passe de tout perdre ! Ils sont si cupides qu’ils ne sont guère prêts à lâcher le pouvoir.
A 80 ans passés, ils manœuvrent pour mourir au pouvoir. Pour deux pays africains, c’est déjà acté. Pour notre pays, les politiciens de tous bords sont convaincus que le président franchira le Rubicon. Et tout le monde sait que les politiciens peuvent se dépêtrer de toutes les situations possibles. Nous attendons impatiemment la décision de l’actuel locataire du Palais qui ne peut que respecter la Constitution. Hélas, mauvais présage, tous ceux qui abordent le sujet dans le mauvais sens sont illico presto limogés.
Mais le dernier mot reviendra à ce peuple qui a longtemps frayé avec les politiciens de tout acabit pour se laisser berner. Il est encore heureux que l’hebdo parisien ait perdu la plupart de ses soutiens africains après avoir reproduit ce qui a causé les attentats ayant décimé sa rédaction. Nous, on s’en fout de Charlie !
«J’AI ETE INJUSTE DE NE PAS VENDRE KALIDOU KOULIBALY»
Annoncé ces derniers jours du côté de Manchester City, le dossier de Kalidou Koulibaly prend une autre tournure.
Annoncé ces derniers jours du côté de Manchester City, le dossier de Kalidou Koulibaly prend une autre tournure. En effet, le défenseur sénégalais aurait des envies de rejoindre le club de la capitale française. Toutefois, le président de Naples regrette de ne pas vendre son solide défenseur quand l'occasion s’est présentée avec le paris Saint-Germain. Alors que du côté deReims, Boulaye Dia ne devrait pas changer de tunique cette année, malgré les approches de Marseille et de porto.
Le dossier de Kalidou Koulibaly devrait connaître un nouveau rebondissement. Annoncé très proche de Manchester City ces dernières semaines (un accord aurait même déjà été trouvé entre le joueur et l’équipe de Guardiola).
L'international sénégalais aurait finalement fait savoir à ses représentants qu’il souhaitait rejoindre le PSG. Une bonne nouvelle pour le club de la capitale française qui cherche un successeur à son ancien capitaine Thiago Silva qui a récemment rejoint Chelsea.
Toutefois, les Parisiens ne se feront pas de cadeau, malgré les regrets du président de Naples de ne pas avoir vendu l'international sénégalais quand l'occasion s’était présentée pour la première fois. Ainsi, les dirigeants du Parc des Princes avaient fait une offre de 110 millions d'euros à Naples. «J’ai été injuste de ne pas vendre Kalidou Koulibaly quand ils m'ont proposé 110 millions d’euros, tout comme Allan. Je ne l'ai pas vendu au PSG car il y avait un deuxième tour à jouer. Son agent m'a appelé mais je lui ai dit que j'attendais la proposition du club», a avoué Aurelio De Laurentiis sur radio «Kiss Kiss».
Le président napolitain se montre gourmand dans le dossier de l’ancien joueur de Metz, considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs à son poste. D’autant que l'offre transmise par les dirigeants de City à Naples n'aurait pas été jugée satisfaisante par le président napolitain. Donc le directeur sportif des Parisiens, Leonardo, a une ouverture dans ce dossier alors que, d'après les dernières nouvelles de la presse italienne, le N°26 des Napolitains est toujours sur le départ. «Nous travaillons pour avoir Sokratis Papastathopoulos en provenance d’Arsenal, et nous le considérons comme une option en cas de départ de Koulibaly. Je suis prêt à le vendre si un club me propose le bon prix», affirme le président de Naples.
BOULAYE DIA RESTE A REIMS
Annoncé sur le départ ces dernières semaines, Boulaye Dia pourrait finalement rester au Stade de Reims. Bien qu’il soit courtisé sur le marché, l’attaquant ne devrait pas changer de tunique. Auteur d’une belle saison avec son équipe, le joueur de 23 ans a tapé dans l’œil de plusieurs formations en Europe. Même s'il dispose d'un bon de sortie, il est toujours un joueur de l'effectif du club français. Le président Jean-Pierre Caillot envisage de conserver à nouveau l'un de ses meilleurs joueurs. «Pour le moment, il n'y a absolument aucune raison qu’il ne soit pas dans l'effectif, si ce n’est qu’il ne l'était pas le week-end dernier parce qu’il était blessé. Il a un bon de sortie. Nous, au Stade de Reims, ce qu’on dit, on le fait. Ceux qui n'ont pas de bon de sortie ne sortiront pas. Lui en a un, mais pour le moment, il est joueur du Stade de Reims et j'espère qu’il va le rester d’ailleurs», a déclaré Jean-Pierre Caillot à la chaîne Téléfoot. A noter que Boulaye Dia est suivi par l'Olympique de Marseille, Brighton et récemment le FC Porto.
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DANS LA TÊTE DE MACKY, LE TROISIÈME MANDAT
EXCLUSIF SENEPLUS - Le limogeage de Moussa Diop de Dakar Dem Dikk remet au goût du jour l'éventualité de voir le chef de l'Etat briguer à nouveau la magistrature suprême en 2024. Analyse avec notre éditorialiste, Serigne Saliou Guèye (wolof)
Le limogeage de Moussa Diop de la direction générale de Dakar Dem Dikk suscite beaucoup de débats. D'aucuns estimant que le désormais ancien patron de la compagnie de transport public paie les frais de ses sorties médiatiques contre l'éventualité pour Macky Sall, de briguer un troisième mandat.
Pour le journaliste et éditorialiste Serigne Saliou Gueye, il ne fait aucun doute que le chef de l'Etat cogite sur un scénario pouvant lui permettre de rempiler en 2024.