KEEMTAAN GI - LES DEALERS
Tant pis s’ils meurent ! Parmi eux, on ne compte pas de fils ou neveu de ministre. N’est-ce pas Me Sidiki Kaba ? Leur suicide collectif ne semble préoccuper personne. On leur promettait des emplois. Et las d’attendre, ils ont pris le large pour gagner l’Espagne. On nous apprend ainsi que près de 2000 personnes— pour être plus précis 1765 personnes — sont arrivées ces dernières semaines aux iles Canaries en provenance de ce charmant pays où les politiciens sont dans des «deals ». Les opposants ont l’intention de bosser avec le Chef, mais ce n’est pas pour faire du bénévolat. Ils veulent le fromage avec des postes pour se refaire une bonne santé financière, surtout en ces temps de disette. Le Chef est ainsi dans son rôle de réduire l’opposition, ou ce qu’il en reste, à sa plus simple expression. Tant pis pour la démocratie ! Pour le moment, c’est Sonko qui semble être dans ce rôle d’opposant en attendant que les déçus du « Macky » se retrouvent. On agite par exemple des retrouvailles entre Mimi, ABC, Makhtar Cissé et Amadou Ba. Sans compter Moussa Diop de « DDD » qui roule à tombeau ouvert avec ses bus sur le « Macky » ! L’idée est charmante mais sa concrétisation pourrait être difficile face à de fortes têtes. Le Pds ? Il faut se résoudre à admettre la mort de ce parti. Son patron, grabataire, semble avoir d’autres chats à fouetter — comme se faire masser les pieds— que de se préoccuper de garnements qui se chamaillent pour des postes qui n’existent presque plus. Le gros de la troupe et les forts en gueule ayant déserté la maison. Et ce sont deux pelés et trois tondus qui se disputent le leadership du parti, s’accusant de rage pour tuer celui qui gêne. Pendant qu’ils sont à leur guéguerre, celui qui aspire à les diriger se prélasse au Qatar. Même pas une vidéoconférence pour discuter avec ses frères de parti. Pour qui il se prend ? En attendant, nos jeunes peuvent mourir, le temps que le Chef s’occupe de son « opposition ». Kaccoor Bi
REPONSE DE AMINATA MBENGUE NDIAYE A SERIGNE MBAYE THIAM
Hier, lors de la rencontre entre la secrétaire générale du Parti socialiste, Aminata Mbengue Ndiaye, et « Vision socialiste », le coordonnateur du mouvement, Alpha Bayla Guèye, a informé qu’il n’y a aucune zone d’ombre dans le retard du renouvellement des instances du Ps. Selon lui, Aminata Mbengue Ndiaye a apporté une réponse claire à son camarade, le ministre Serigne Mbaye Ndiaye, pressé pour le renouvellement, en disant qu’elle suit la procédure. « Le secrétaire général du Parti socialiste, Aminata Mbengue Ndiaye, avait déjà répondu à la question du camarade Serigne Mbaye Thiam sur le renouvellement des instances. Elle a été claire en disant qu’elle n’a aucun problème pour organiser ces renouvellements. Mais, elle a simplement souligné également à ce dernier qu’il y a une procédure à respecter qu’on a engagée. Parce que le Parti socialiste est régi par des textes et c’est ce qui fait qu’on ne peut pas sauter la procédure qui ira jusqu’au bout », a expliqué le coordonnateur de Vision socialiste. Prenant la défense de la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales, M. Guèye souligne que cette dernière n’est mue que de la bonne marche du Parti. « Je pense qu’il n’y a aucun clivage entre les deux, car notre parti dépasse les problèmes d’égo. Je peux témoigner que la présidente Aminata Mbengue Ndiaye s’est exprimée sur cette affaire en rassembleur, pour l’unité du Parti. Sous peu cette question sera derrière nous », a-t-il dit.
SONKO QUITTE LA COALITION JOTNA
C’est dans un communiqué que l’administrateur général des « Patriotes» a annoncé le départ de son parti de la coalition Jotna qui avait porté Ousmane Sonko, candidat malheureux, à la dernière présidentielle. « Une profonde réflexion et un processus de concertation interne nous ont conduit aux constats ci-après : Un bout de chemin a été parcouru avec la coalition JOTNA et des liens noués avec les parties prenantes. Nous les en remercions. Les coalitions ont une vocation électoraliste et, par conséquent, doivent se nouer en perspective et à la veille d’élections, sur la base de convergences programmatiques solides et d’apport militant mutuel. En dehors de ces périodes, les formations politiques doivent normalement reprendre leur liberté d’action et de ton et se consacrer à la consolidation de leur base militante par un travail de terrain, une communication et un échafaudage programmatique propres à chacune d’elles », lit-on dans le communiqué de l’administrateur général de Pastef.
SONKO QUITTE LA COALITION JOTNA (BIS)
Restons avec Ousmane Sonko. Vu les cascades de démission et les manigances de Macky afin de « réduire l’opposition à sa plus simple expression », les « Patriotes » indiquent préférer faire leur chemin. « Entre les échéances électorales, et dans un contexte de manœuvres politiciennes tous azimuts, le maintien d’une coalition (surtout d’opposition) peut constituer une lourdeur et un danger permanent pour toutes les parties prenantes, contrairement à un compagnonnage préélectoral qui se poursuivrait en cas de victoire. La constitution de coalitions électorales n’a donc de pertinence et d’impact significatif que lorsque les parties prenantes ont satisfait au travail de massification et d’implantation et renforcé leur positionnement politique en échappant aux manœuvres évoquées cidessus, Pastef – Les Patriotes a pris la décision de se retirer de la coalition Jotna », annonce en conclusion Ousmane Sonko.
TRAFIC DE DROGUE UN GRAND TRANSITAIRE TOMBE DANS LES FILETS DE LA GENDARMERIE
Dans la lutte contre le trafic et l’usage de drogue, la gendarmerie nationale multiplie les opérations sans répit. En effet, la Brigade de recherches de l’avenue Faidherbe à Dakar vient de se distinguer durant le week-end en procédant à l’arrestation d’un grand transitaire épinglé avec une importante quantité de yamba. Trafic ou usage personnel ? Les enquêteurs de la gendarmerie répondront à cette question dans le but de qualifier ces faits graves. Le transitaire dont « Le Témoin » préfère taire le nom pour les besoins de l’enquête, n’est pas le seul dans ce pétrin. Car, un ressortissant nigérian est également tombé dans les filets de la gendarmerie. Au moment où nous bouclions cette édition, on nous souffle que les deux seront tous déférés ce mardi devant le parquet.
ARNAQUE PANDEMIQUE A L’AIBD IRESSEF EXIGE DES TESTS AUX…ENFANTS
Au Sénégal, le coronavirus nourrit plus qu’il tue ! Pour preuve, depuis l’apparition de cette malade pandémique, plusieurs laboratoires d’analyses se sont enrichis au point de souhaiter l’apparition d’une deuxième voire troisième vague plus ravageuse. Tenez ! Si vous appelez à l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologie et de formation (Iressef) situé à Diamniadio pour des renseignements tests-covid19, on vous effraye en ces termes : « Monsieur, vos enfants âgés de deux (02) ans et plus doivent obligatoirement subir les tests, sinon ils risquent d’être refoulés à l’aéroport » a fait savoir un opérateur de l’Iressef à un citoyen pour l’effrayer. Hélas, compte tenu de cette stratégie d’apeurement, certains pères de famille sont tombés dans le panneau et ont fait subir des tests covid 19 à leurs enfants contre paiement du montant de 40.000 CFA. Arrivés à l’aéroport, ils ont eu la surprise de s’entendre dire par les médecins de l’antenne médicale de l’Aibd ce qui suit : « Les enfants de moins de 12 ans sont exemptés de tout test-covid19 ! » disent-ils à titre d’informations. Qui croire entre l’Iressef et ces médecins de l’antenne médicale de l’AIBD ? En tout cas, à l’aéroport de Diass, presque tous les enfants passagers voyagent tranquillement sans le moindre certificat covid19 là où l’Iressef l’exige. Et si les services d’Abdoulaye Diouf Sarr éclairaient notre lanterne !
EMIGRATION CLANDESTINE 414 DISPARITIONS ENTRE LE 1ER ET LE 12 OCTOBRE
La jeunesse sénégalaise a fini de payer un lourd tribut sur sa quête d’émigration clandestine vers les pays européens. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a recensé 414 disparitions de migrants le long de l’itinéraire reliant l’Afrique de l’Ouest aux îles Canaries entre le 1er et 12 octobre dernier. A travers son site, l’organisation écrit qu’ ‘’entre le 1er et le 12 octobre dernier, son projet sur les migrants disparus, a enregistré plus de 414 disparus le long de l’itinéraire reliant l’Afrique de l’Ouest aux îles Canaries’’. L’OIM souligne dans le même temps que 400 migrants avaient été interceptés au large des côtes mauritaniennes depuis la mi-octobre, confirmant ainsi une ‘’augmentation des tentatives de traversée le long de l’itinéraire de l’Afrique de l’Ouest. Dans son communiqué, l’OIM révèle qu’environ 200 bateaux sont arrivés aux Canaries depuis fin septembre, transportant au moins 5000 migrants, soit 10 fois plus qu’à la même période, l’an dernier. Malgré cette augmentation par rapport à l’année dernière, les arrivées restent bien inférieures à celles enregistrées en 2006 et 2007, soit 32 000 migrants arrivés aux Canaries », indique la même source.
RENTREE SCOLAIRE 2019/2020 LE LYCEE DEMBA DIOP VEUT GARDER LE CAP DE L’EXCELLENCE.
Après trente-six ans d’existence, le lycée Demba Diop veut réussir le pari de la relance post Covid - 19 en se fixant pour objectif de maintenir le culte de l’excellence qui l’a toujours guidé. En dépit de résultats probants au baccalauréat et d’autres challenges (Génies en Herbes au temps, Concours Général etc…), l’établissement, qui va recevoir cette année au moins 4000 élèves, veut avoir le soutien de l’Etat pour la réalisation de cette ambition. C’est pourquoi, à quelques jours du démarrage des enseignements, après la rentrée du personnel enseignant hier, le proviseur Yancouba Niassy, rappelant les difficultés de plusieurs ordres qui assaillent son établissement, a jugé utile de lancer un appel à l’Etat. Anciennement Ecole Normale Régionale, premier établissement d’enseignement secondaire du département de Mbour, le lycée Demba Diop a ouvert ses portes à la rentrée scolaire 1984/1985 avec des classes de seconde. A ce moment-là, l’objectif était de désengorger le lycée El Hadj Malick Sy, le seul dans la région de Thiès. Pour la population scolaire du département de Mbour, c’était une belle opportunité pour permettre à des centaines d’élèves de poursuivre leurs études dans un environnement plus rapproché. Depuis lors, l’établissement, qui a vu défiler des milliers d’élèves, a su garder une réputation de lycée d’excellence où la rigueur est bien ancrée dans les habitudes. La preuve, le lycée a vu passer plusieurs générations de cadres servant dans divers domaines de la vie du pays ou de la diaspora. Depuis plusieurs années, continuellement, l’établissement qui comptait lors de l’année scolaire 2019/2020, plus de 3300 élèves, enregistre les meilleurs résultats au baccalauréat dans l’Académie de Thiès. L’année dernière, le plus grand lycée de la Petite côte affichait un taux d’admission de 65,07% au baccalauréat avec 94 mentions sur un total de 1150 candidats.
Sonko, Dethié Fall, Woré Sarr bonjours absents
Les ministre défilent quotidiennement devant les commissions techniques de l’Assemblée nationale. Mais ce qui intrigue «L’As» est l’absence des députés Ousmane Sonko, Dethié Fall et Woré Sarr. D’après nos sources, ces trois n’ont été aperçus pas même une seule fois depuis le début de l’ouverture du marathon budgétaire. Même Pape Diop, dont on disait que lui et Farba Ngom devait être virés pour absentéisme, a été aperçu samedi matin à l’Assemblée lors de l’examen du budget des Collectivités territoriales. beaucoup attendent simplement le plénières pour faire leur show. On verra bien comme Déthé Fall va se comporter, lui qui jadis était le plus virulent contre le régime Sall. Il devait être dans ses petits souliers avec la volte-face spectaculaire de son mentor .
Idy sera doté d’un budget de 7,584 milliards F Cfa
A l’instar de plusieurs institutions et départements ministériels, le Conseil Economique Social et environnemental a vu son budget revu à la hausse pour l’année 2021. Le président de Rewmi, Idrissa Seck qui a hérité de l’institution, est plus chanceux que son prédécesseur AminataTouré. Cette dernière gérait un budget de 6,603 milliards pour l’exercice en cours. Mais son successeur, lui, va bénéficier d’une rallonge de 981 146 284 F Cfa. Ce qui porte le budget du Conseil, Economique, Social et environnemental(CESE) pour l’année 2021 à 7,584 milliards F Cfa. Ce budget est réparti entre les dépenses de personnel 43 206 000 F Cfa, les transferts courants 7,211 milliards et les transferts en capital 330 millions. Baisse du budget de la Présidence de la République Restons sur les projets de budget des institutions de la République pour dire que toutes n’ont pas bénéficié d’une hausse. La Présidence où sont centralisés plusieurs agences et programmes est quand même délestée de 10,336 milliards Cfa. Le projet de budget pour l’année 2021 est estimé à 68,662 milliards contre 78,999 milliards pour l’exercice en cours. Cette baisse est ressentie au niveau des transferts courants. Ils passent de 39, 456 milliards à 36,119 milliards. Hausse de 1,640 milliard du budget de l’Assemblée Toujours sur les projets de budget pour l’année 2021, l’Assemblée nationale n’a pas connu le même sort que la Présidence de la République.
Moustapha Niasse s’est enrichi de plus d’un milliard et demi.
Le budget du Parlement qui est de 17, 801 milliards pour l’exercice en cours, passe à 19, 441 milliards, soit une augmentation de 1, 640 milliard.
Hausse de 13,358 milliards du budget du Ministère du Tourisme
Le budget du ministre du Tourisme et des Transports aériens va connaître une hausse conséquente en 2021 par rapport à l’exercice en cours. Le ministre Alioune Sarr a défendu le projet de budget de son département qui est estimé à 35,070 milliards FCFA devant la Commission des finances et du contrôle budgétaire de l’Assemblée Nationale. Soit une hausse de 13,358 milliards en valeur absolue et 61,5% en valeur relative par rapport à l’année encours qui est de 21,712 milliards. L’augmentation du budget du dit ministère s’explique en partie par la mise en œuvre du plan d’action stratégique 2020- 2023, marqué par la relancepostCovid-19. Selon Alioune Sarr, le projet de budget présenté par le ministère du Tourisme et des Transports aériens est structuré autour de quatre programmes stratégiques. Il s’agit du pilotage, de la coordination et de la gestion administrative, du développement de l’offre touristique, du développement de la sécurité et de la sûreté des transports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires.
Rapport sur les inondations
« L’As » l’a révélé en exclusivité, le rapport de la mission d’information sur les inondations a déposé son rapport hier sur la table de Moustapha Niass. Ce dernier va le présenter aux députés jeudi avant de faire face à la presse. C’est après cela seulement qu’il va l’envoyer au chef de l’Etat qui se fera une religion sur la gestion des milliards injectés dans les inondations.
Aminata Mbengue rencontre les différentes structures du PS
La secrétaire générale du Parti socialiste veut mettre fin à la léthargie du parti. Aminata Mbengue Ndiaye a entamé une série de rencontres avec les différentes structures du parti. Après sa rencontre avec le conseil national des sages et la vision socialiste, la secrétaire générale des Verts de Colobane va échanger mercredi avec le mouvement national des femmes socialistes ainsi que les unions départementales sociales de Dakar et de Guédiawaye. Ce sera au tour de l’organisation des travailleurs socialistes le jeudi. La boucle sera bouclée samedi prochain avec l’union des enseignants socialistes.
Dr Cheikh Kanté passe le témoin à Abdou Karim Fofana
Les cérémonies de passation de service occasionnées par le dernier remaniement ministériel se poursuivent. Hier, le ministre en charge du Suivi du Plan Sénégal Émergent (PSE), Dr Cheikh Kanté, a passé le témoin a son successeur Abdou Karim Fofana ex-ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l'Hygiène Publique. Quant à l’ex-ministre en charge du Suivi du Plan Sénégal Émergent (PSE), Dr Kanté, il est promu Envoyé spécial du président de la République Macky Sall. La cérémonie a été empreinte d'émotion, de solennité mais aussi d'échange de civilités entre les deux personnalités. Pour rappel, Abdou Karim Fofana est remplacé au ministère de l'Urbanisme du Logement et de l'Hygiène Publique par Abdoulaye Saydou Sow, désormais ex Directeur Général du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD).
23 Sénégalais aux Îles Canaries risquent d’être rapatriés
Les arrivées de migrants aux Îles Canaries se sont décuplées. L’archipel espagnol reçoit depuis quelques jours près de 1 000 migrants par jour, selon nos confrères de Dakaractu. Ces migrants sont pour la plupart originaires d’Afrique au sud du Sahara. Pour certains, c’est la guerre qui est à l’origine de leur départ pour l’Espagne, pour d’autres ce sont des raisons économiques qui motivent leur folle aventure qui peut se terminer au fond de l’océan. Mais ce drame est aussi celui du pays d’accueil qui ne semble plus être en mesure de contenir ces arrivées massives. Certains migrants, à leur arrivée, sont laissés à même le sol alors que d’autres peuvent avoir la chance d’être logés dans des hôtels pendant leur quarantaine, en raison du coronavirus. Les «malchanceux» seront retournés tout simplement dans leurs pays d’origine. Une solution à laquelle s’est résolue l’Espagne pour contenir ce flot de migrants. Des sources établies aux Îles Canaries signalent qu’un vol affrété par le ministère espagnol de l’Intérieur partira de Madrid ce mardi et fera une escale à Las Palmas et à Gran Canaria pour ramener des migrants à Nouadhibou. Mais, selon nos informations, des Sénégalais pourraient bien être embarqués de force au passage de l’avion à Las Palmas où au moins 23 de nos compatriotes sont encore dans des centres de détention pour migrants.
Saturés, l’Espagne barricade les camps d’accueil des migrants
Voilà une nouvelle qui pourrait décourager les candidats à l’émigration clandestine. Face à la résurgence de la migration irrégulière, les camps de migrants en Espagne sont finalement saturés. C’est pourquoi, selon la Rfm qui donne l’information, le ministère espagnol de l’Intérieur a finalement décidé, lundi dernier, de fermer dès la semaine prochaine les camps d’accueil de migrants installés sur les îles Canaries où, d’ailleurs, d’importantes arrivées ont été notées ces derniers jours. Selon le député de la diaspora, Mor Kane, de janvier 2020 jusqu’à présent, 20 000 migrants sont arrivés en Espagne à bord de 400 embarcations. Il a, en outre, indiqué qu’une dernière embarcation arrivée samedi sur les îles Canaries avait à son bord 105 migrants dont deux porteurs du Coronavirus. Le représentant des sénégalais de l’extérieur à l’hémicycle n’a pas manqué de demander au gouvernement d’accélérer la mise en œuvre rigoureuse des programmes consacrés à la création d’emplois pour les jeunes.
Mohamed Vall risque 2 ans ferme pour insulte à l’Islam
De nationalité mauritanien, Mohamed Vall Makhfoud avait fait une vidéo qu’il a diffusée sur la toile et dans laquelle il disait que «l’islam n’est pas une religion, parce qu’étant à l’origine du terrorisme et de la haine dans le monde». Il est allé même jusqu’à dire que lorsqu’il verra le Saint Coran, il le brûlera. Pour ces propos, il a été arrêté et déféré au parquet pour « insulte par le biais d’un système informatique d’un groupe qui se distingue par la religion, et séjour irrégulier». Traîné devant la barre du tribunal de Grande Instance de Dakar hier, Mohamed Vall Makhfoud révèle que la vidéo date de longtemps et qu’elle a été faite en Tunisie sous la contrainte de ses amis. «Ce sont deux de mes amis qui m’avaient obligé à faire la vidéo», s’est-il défendu. Aussi l’exploitation de son téléphone portable a permis de découvrir des images de la caricature du prophète Mohamed (PSL) par Charlie Hebdo ainsi que des échanges dénigrants de l’Islam. Le mis en cause qui était musulman a apostasié. Il est maintenant chrétien. Le parquet a requis 2 ans de prison ferme contre lui. L’avocat de la défense, Me Noumbé Wane, a plaidé la relaxe. Selon lui, son client pourrait avoir des problèmes psychiques. Le prévenu sera fixé sur son sort dans huit jours.
Bibi Baldé inaugure le nouveau bureau de Poste de Sadel
Le Groupe La Poste étale ses tentacules. Son Directeur général, Abdoulaye Bibi Baldé, a inauguré hier, en présence des autorités administratives et locales, les locaux du nouveau bureau de Poste de Sadel dans le département de Matam. L’objectif d’Abdoulaye Bibi Baldé est de faire le maillage du territoire national et d’œuvrer pour une Poste moderne et performante qui pourra répondre aux attentes des populations.
L’hôpital régional de Sédhiou sera livré en décembre
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale est l’hôte de la capitale du Pakao et Balantacounda. Abdoulaye Diouf Sarr a présidé hier, à Sédhiou, une réunion du comité régional de développement consacrée à l’ouverture prochaine du centre hospitalier régional de Sédhiou de niveau 2. Le ministre a engagé ses services dans la définition des modalités d’ouverture de l’hôpital. Devant les autorités locales, le ministre de la Santé a relevé que s’ils n’anticipent pas sur les conditions techniques, humaines et financières de cette ouverture, ils risquent d’attendre longtemps avant que les malades ne soient pris en charge dans cet établissement. Or, dit-il, les populations ainsi que le gouvernement ne souhaitent plus que des structures de santé restent fermées plusieurs mois voire des années après leur construction. L’hôpital qui est bâti sur une superficie de 12 000 m2 sera livré à la fin du mois de décembre 2020. Le bâtiment est composé des services médicaux, chirurgicaux et des services d’aide au diagnostic.
Awa Ndiaye mobilise les populations contre l’émigration
La présidente du Comité de protection des données (CDP) et membre de l’Alliance pour la République, (APR) Awa Ndiaye, a initié une journée de réflexion sur la question de l’émigration irrégulière qui est en train de décimer la jeunesse de Saint-Louis. Certains de ses partisans ont perdu d’ailleurs leurs enfants qui avaient tenté l’aventure en bravant la mer pour rallier l’Europe. La cérémonie tenue au Foyer Mgr Dodds à Saint-Louis a vu la participation massive des populations des quartiers les plus touchés par le phénomène. Le panel organisé par Awa Ndiaye et ses partisans a été rehaussé par la présence de responsables de la Direction des Sénégalais de l’Extérieur. Des plaidoyers forts ont été faits à l’endroit des familles surtout qui mettent une pression insoutenable sur les jeunes. Les problèmes d’employabilité et les programmes du gouvernement en matière d’emploi des jeunes ont été aussi abordés par les participants. Il faut souligner, par ailleurs, que cette manifestation entre dans le cadre de la célébration de l’anniversaire du mouvement des jeunes militants d’Awa Ndiaye.
LE BYE-BYE DES "SHITHOLE COUNTRIES" À DONALD TRUMP
L’issue de l’élection américaine ne changera pas la face du continent mais pour autant, l’Afrique ne se désintéresse pas du sort du fantasque Donald Trump. Avec, toutefois, une certaine ambivalence
En meeting électoral le 16 octobre dernier, Donald Trump indiquait que perdre contre le « pire candidat de tous les temps » l’humilierait au point qu’il devrait peut-être quitter les États-Unis. Des pays africains seraient-il tentés d’accueillir le président déchu ? Censément pas les « pays de merde » (shithole countries) que le chef de l’État sortant montrait d’un doigt dédaigneux en janvier 2018. Quoique…
Les Africains ne condamnaient pas les sorties « trumpiennes » de manière systématique ou unanime. Pas plus que son ton franc et viriliste, que ne réprouvent pas nombre de citoyens africains chez leurs propres dirigeants, ni même le fond de la pensée trumpienne qui, dans le cas de la saillie contre les shithole countries, avait réjoui les plus martyrisés des opposants aux régimes du continent souffrant de mauvaise gouvernance.
Saluts protocolaires
Comme de bien entendu, les chefs d’État africains saluent protocolairement l’arrivée de Joe Biden, évoquant « sa vaste expérience » (Muhammadu Buhari), la promesse « d’unité, de sécurité et de prospérité » (Nana Akufo-Addo) ou encore la perspective d’un « accord commercial donnant aux nations africaines un accès en franchise de droits aux marchés américains » (Yoweri Museveni).
Les internautes les plus satiristes évoquent, eux, le grognon « Omar Trump Bongo, qui s’accroche au pouvoir comme un authentique dictateur africain » et dont l’obstination pourrait justifier « une force d’interposition menée par l’armée de mer du Tchad, pays enclavé ».
De Marième Sall à Dominique Ouattara en passant par Chantal Biya, Antoinette Sassou Nguesso, Denise Tshisekedi ou Jeannette Kagame, les épouses des présidents ne veulent désormais plus se cantonner au rôle de dames patronnesses
Jeune Afrique |
François Soudan |
Publication 09/11/2020
Plus que jamais, en ces temps de pandémie, elles sont – en tout cas, se veulent – la face « humaine », bienfaitrice et compassionnelle de leur président de mari. Officiellement apolitiques, volontiers conciliatrices, les premières dames pallient comme elles le peuvent en multipliant les dons de masques chirurgicaux, de gel hydroalcoolique, mais aussi de vivres et de vêtements, les carences sociales et sanitaires de l’État.
Publiée il y a quelques mois par le New York Times, une enquête a analysé les performances de quatre femmes de pouvoir dans la lutte contre le coronavirus. Verdict : l’Allemande Angela Merkel, ainsi que ses consœurs de Taïwan, de Nouvelle-Zélande et de Finlande obtiennent en la matière de meilleurs résultats que leurs homologues masculins. Elles sont plus inclusives, plus humbles, plus ouvertes.
Impossible hélas d’établir pareille comparaison en Afrique pour une raison simple : il n’y a plus, sur le continent, de femme chef d’État à l’exception de l’Éthiopienne Sahle-Work Zewde, dont la fonction purement symbolique se résume à recevoir les lettres de créance et à décerner les médailles. Si Ellen Johnson Sirleaf, Joyce Banda et Catherine Samba-Panza n’ont pas particulièrement brillé par la qualité de leur gouvernance, à tout le moins n’ont-elles pas fait pire – et plutôt mieux – que les hommes qui les ont précédées et leur ont succédé.
Mais quid des premières dames ? Ont-elles changé ? Leur rôle a-t-il évolué au rythme des alternances au sommet de l’État ?
Génération éduquée et diplômée
Premier constat : le temps des épouses fortes, intransigeantes, battantes et clivantes du type Simone Gbagbo, Rosine Soglo ou Grace Mugabe, capables d’encaisser et de rendre coup pour coup, arc-boutées sur la défense radicale du pouvoir de leur mari et volontiers dominatrices, semble révolu. Celui des militantes aussi, comme Winnie Mandela, Graça Machel ou Janet Museveni.
Le Conseil constitutionnel a validé lundi la réélection du président ivoirien sortant, Alassane Ouattara, pour un troisième mandat controversé, selon une déclaration de son président, Mamadou Koné, au siège de l'institution à Abidjan. Alors que l’opposition avait appelé au boycott du scrutin, 53,90 % des électeurs se sont rendus aux urnes.
"Aucune irrégularité grave", a annoncé Mamadou Koné. Le président du Conseil constitutionnel de la Côte d'Ivoire a confirmé lundi 9 novembre la réélection du président sortant Alassane Ouattara à un troisième mandat controversé, lors d'une déclaration au siège de l'institution à Abidjan. Quelque 53,90 % des électeurs se sont rendus aux urnes, après l'appel au boycott de l'opposition.
"M. Alassane Ouattara est proclamé élu au 1er tour" avec 94,27 % des voix, a déclaré le président du Conseil constitutionnel, qui a indiqué n'avoir relevé "aucune irrégularité grave" sur les bureaux qui ont été pris en compte. L'opposition avait boycotté le scrutin du 31 octobre et empêché la tenue du vote dans près de 5 000 bureaux. Ceux-ci n'ont pas été inclus dans le corps électoral.
Mamadou Koné a également souligné qu'"aucune réclamation" n'avait été déposée. Sans surprise, le Conseil constitutionnel n'a changé aucun des résultats annoncés le 3 novembre par la Commission électorale.
Un scrutin marqué par des violences et saccages de bureaux
Le taux de participation a été de 53,90 %.
Le président sortant Alassane Ouattara a recueilli 3 031 483 voix sur un total de 3 215 909 suffrages exprimés lors de ce scrutin marqué par des violences.
Le Conseil constitutionnel a ajouté que 17 601 bureaux sur les quelque 22 381 bureaux ont pu ouvrir ; le nombre d'inscrits pouvant voter est donc passé de 7 495 082 à 6 066 441 inscrits. Des militants de l'opposition avaient saccagé ou empêché l'ouverture de bureaux.
Selon les scores validés par le Conseil constitutionnel, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin arrive en deuxième position, avec 1,99 % des voix (64 011 votes). Les deux autres candidats avaient appelé au boycott mais ont tout de même reçu des suffrages. L'ancien président Henri Konan Bédié termine troisième avec 1,66 % (53 330 voix) et l'ex-Premier ministre Pascal Affi N'Guessan, quatrième avec 0,99 % (31 986 voix).
Trois morts et 41 blessés dans de nouveaux affrontements
Les affrontements intercommunautaires autour du scrutin continuent toutefois. Lundi 9 novembre, ces derniers ont fait au moins "trois morts et 41 blessés" à Daoukro, dans le centre-est du pays, a déclaré à l'AFP la préfète de la région, Solange Aka. Il s'agit du fief de l'ancien président et principal opposant Henri Konan Bédié.
Ces affrontements, dont le bilan a été confirmé par le président du conseil régional Adam Kolia Traoré, intervient alors que l'opposition avait appelé à une journée de mobilisation, émaillée d'incidents dans plusieurs villes du sud du pays.
Élu en 2010, réélu en 2015, Alassane Ouattara avait annoncé en mars qu'il renonçait à une nouvelle candidature, avant de changer d'avis en août, à la suite du décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
La loi fondamentale ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats, mais le Conseil constitutionnel a estimé qu'avec la nouvelle Constitution adoptée en 2016, le compteur des mandats présidentiels a été remis à zéro – ce que l'opposition conteste.
Au mois 14 personnes sont mortes au cours de violences lors du scrutin ou dans son sillage. Avant l'élection, une trentaine de personnes étaient mortes dans des troubles et des violences intercommunautaires depuis le mois d'août et l'annonce de la candidature d'Alassane Ouattara.
La crainte d'une escalade des violences est forte dans ce pays d'Afrique de l'ouest, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3 000 morts.
CONDITIONS MINIMALES POUR UNE BONNE RENTRÉE DES CLASSES
Près de 95.000 élèves, tous niveaux confondus, et 3.500 enseignants reprennent cette semaine le chemin de l’école à Kaffrine
Kaffrine 9 nov (APS – La région de Kaffrine a rempli les ‘’conditions minimales’’ pour une bonne rentrée des classes, a rassuré, lundi, son inspecteur d’académie (IA), Aboubacry Sadikh Niang.
Près de 95.000 élèves, tous niveaux confondus, et 3.500 enseignants reprennent cette semaine le chemin de l’école dans toute l’étendue de cette région située au centre du pays, a-t-il précisé, au terme d’un comité régional de développement (CRD) axé sur la préparation de la rentrée des classes, prévue le 12 novembre.
‘’Partout à travers la région de Kaffrine, des engagements fermes suivis d’effet sont en train d’être mis en œuvre sur le terrain. Au moment où nous parlons, les conditions minimales pour une bonne rentrée des classes sont réunies. Et ceci, en parfaite compréhension avec les exigences du protocole sanitaire’’, a rassuré l’IA de Kaffrine.
Le CRD, présidé par le gouverneur de Kaffrine, William Manel, a enregistré la présence des chefs d’établissement, des parents d’élèves, des autorités administratives, des syndicalistes, des chefs de service, des élus locaux.
La coordonnatrice régionale de la Coalisation des organisations en synergie pour la défense de l’’éducation publique (COSYDEP), Aïssatou Sanou Gaye Mbodj, a également assisté à la rencontre.
‘’La désinfection des établissements, la mise à disposition des intrants pédagogiques et la mise à disposition du matériel de lutte contre la COVID 19 sont déjà pris en compte. Pour une bonne rentrée des classes, nous avons prévu de mettre en place tous les dispositifs nécessaires’’, a ajouté Aboubacry Sadikh Niang.
Selon lui, ‘’par rapport à la longue pause des élèves due à la maladie à coronavirus, l’académie de Kaffrine mettra cette année en place un dispositif qui puisse permettre de consacrer les premières semaines de cette rentrée à un dispositif de renforcement et de remédiation pour pouvoir mettre les élèves dans le bain et aborder sereinement les nouvelles acquisitions’’.
‘’En attendant d’avoir la situation de la phase 2 du recrutement au CI [Cours d’initiation], nous sommes en mesure de dire à titre indicatif que la région de Kaffrine attend près de 95.000 élèves tous niveaux confondus’’, a-t-il informé. Un peu moins de 3.500 enseignants sont concernés par la rentrée des classes.
‘’Cette année, en termes d’enseignants, la région de Kaffrine a enregistré 169 départs, 84 arrivés. Donc, nous avons besoin de 85 enseignants’’, a relevé Aboubacry Sadikh Niang. Il a plaidé pour une dotation en personnels enseignants pour la région de Kaffrine aussi bien pour l’élémentaire que pour le moyen secondaire.
Lors du CRD, la COSYDEP a offert des kits d’hygiène à l’IA de Kaffrine, un geste selon sa coordonnatrice, Aïssatou Sanou Gaye Mbodj, destiné à mettre les élèves et les enseignants dans de bonnes conditions et éviter les risques de contamination à la COVID 19.
‘’La COSYDEP a fait un noble geste. Elle est une importante organisation qui nous accompagne à rendre possible le démarrage des cours dès les premiers jours de la rentrée. Nous nous félicitons de cette initiative de la COSYDEP’’, a magnifié l’IA de Kaffrine.
LES AGROPOLES VONT CRÉER 14.000 EMPLOIS DIRECTS
‘’Les agropoles sont des projets révolutionnaires du chef de l’Etat qui vont transformer l’économie de la Casamance’’ a souligné Moustapha Diop.
Kolda, 9 nov (APS) – Les agropoles que prévoit de mettre en place le gouvernement sénégalais vont permettre la création de 14.000 emplois directs et plus 35.000 emplois indirects, a affirmé, lundi à Kolda, le ministre des Industries, des Petites et Moyennes entreprises, Moustapha Diop.
‘’(…) avec les agropoles industriels, c’est 14.000 emplois directs, plus de 35.000 emplois indirects et qui vont impacter 365.000 ménages’’, a souligné le ministre, lors d’une visite de l’Agropole Sud.
Le ministre a entamé sa visite par la région de Ziguinchor, avant de se rendre dans celle de Kolda.
‘’Les agropoles sont des projets révolutionnaires du chef de l’Etat qui vont transformer l’économie de la Casamance’’, a-t-il souligné après une visite à l’unité de transformation des produits locaux de Sanankoro.
Le projet phare « Création de trois agropoles intégrées » vise à renforcer la valeur ajoutée des produits agricoles et à réduire la dépendance aux importations de produits agroalimentaires.
D’un point de vue opérationnel, il vise la création de 3 pôles de transformation agroalimentaire avec des vocations définies autour des filières de l’agriculture et de l’élevage, combinant des infrastructures et des services partagés et un cadre incitatif attractif et simplifié.
Les agropoles constitueront des pôles de développement agro-industriel facilitant la mise en réseau de tous les acteurs des chaînes de valeurs avec des capacités et des compétences accrues.
Elles servent de plateforme multi-filières d’incubation et d’intégration de technologies, d’équipements et de services en faveur des PME.
J’ASSUME TOUT LE MAL QUE J’AI PU DIRE DE MACKY SALL
La crise au PDS, ses relations heurtées avec le président de la République - Me El Hadji Amadou Sall dit tout
Invité de la matinale d’ITV, Me El Hadji Amadou Sall s’est prononcé sur l’actualité nationale marquée par le Gouvernement dit d’ouverture. Il est revenu de ses relations heurtées dans le passé avec le président de la République dont il est devenu allié via sa nouvelle formation politique, la crise qui prévaut au Parti démocratique sénégalais non sans oublier la recrudescence du phénomène de l’émigration clandestine.
Quelles sont les raisons qui ont poussé votre parti à intégrer le Gouvernement ?
La première raison, c’est notre liberté d’appréciation qui a guidé notre choix. La deuxième raison, c’est le contexte politique. Nous avons participé au dialogue politique et au dialogue national. Ils ont donné des résultats qui donnent satisfaction. C’est sur cette base que le président de la république Macky Sall nous a proposé un compagnonnage. En plus nous sommes dans un pays qui traverse des difficultés liées à l’émigration clandestine, à la situation économique qui est difficile, au Covid-19. Donc, nous avons besoin de stabiliser le pays, de stabiliser la vie politique et sociale, de faire en sorte qu’on se mette au travail pour le seul bien des sénégalais.
Vous n’avez pas été tendre avec Macky Sall. Vous l’avez traité d’incompétent et d’impuissant. Qu’est ce qui a changé entre temps.
A-t-il été tendre avec moi ? N’a-t-il pas dit que nous avions de la haine contre lui ? C’est le jeu politique. La vie politique est faite de joutes, de combat de corps à corps où beaucoup de coups sont permis. Oui, j’ai dit beaucoup de mal de Macky Sall. Ces partisans ont également dit beaucoup de mal de moi. Et, il y a le temps du combat, il y a aussi le temps de la discussion constructive. Nous sommes à la discussion constructive. Je ne dis pas que le passé est le passé mais nous étions dans un combat politique, il n’y avait aucun aspect personnel. Donc j’assume tout le mal que j’ai pu dire de Macky Sall comme, j’imagine, qu’ils assument tout le mal qu’ils ont pu dire de moi. Aujourd’hui, on rabat les textes, on se revoit et on parle. Je ne regarde pas dans le rétroviseur. Je regarde devant.
Le Pds traverse aujourd’hui des difficultés. Et ce que l’histoire ne vous donne pas raison ?
Ça doit être pénible d’avoir raison. C’est triste d’avoir raison pour des questions aussi essentielles. J’ai fait une partie de mes armes dans le Pds. J’ai fait une partie de ma classe politique dans le Pds. J’y ai noué des relations exceptionnelles. Abdoulaye Wade, je le considère à la fois comme un mentor, comme un guide et un père. Et le Pds fait partie de moi. Donc, il est naturel qu’on puisse avoir le cœur serré quand on parle d’un parti qui vous a tant donné. Mais c’est la vie. Les choses naissent, développent, s’étiolent ou meurent en fonction des évènements et des circonstances. Nous y avons été nous n’y sommes plus, permettez-moi de ne pas trop en dire. Ça me fait quand même un peu mal au cœur.
Quelle explication donnez-vous au phénomène de l’émigration clandestine ?
Au-delà de l’explication à donner, il faut d’abord dire à quel point c’est désastreux de voir nos enfants aller se battre en pleine mer pour leur propre survie. C’est l’expression ou la manifestation d’une grosse insuffisance dans la définition de nos politiques. Si les résultats étaient suffisants, si les résultats étaient satisfaisants nos enfants ne quitteraient pas, par vagues entières, pour aller dans des endroits où ils ne sont mêmes pas sûrs, d’ailleurs, de trouver leur bonheur. C’est l’échec de nos différentes politiques depuis l’indépendance et, il est temps qu’on s’arrête un instant et qu’on réfléchisse à ça, pour apporter des solutions. Il n’y a qu’une seule solution, c’est la création d’emploi qui résulte d’investissement.