SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
7 juillet 2025
AU ROYAUME DE L’ARNAQUE
La ruée des Sénégalais vers le foncier a créé une multitude d’acteurs immobiliers. Si certains s’efforcent de rester propres, les cas d’arnaque sont légion dans le secteur
La ruée des Sénégalais vers le foncier a créé une multitude d’acteurs immobiliers. Cependant, tout ce qui brille n’est pas forcément de l’or. Si certains s’efforcent de rester propres, les cas d’arnaque sont légion dans le secteur.
Des hommes d’affaires aux religieux, des chefs d’entreprise aux hommes politiques, on en voit de toutes les couleurs dans le milieu du foncier. Il est devenu l’objet de toutes les convoitises. Lors du 31e Congrès des Notaires d’Afrique, le président de la République, Macky Sall, faisait une révélation qui en disait long sur le sujet. « Plus de 90% des alertes que je reçois au quotidien sur les risques de conflit viennent du foncier. Le tout dans un environnement national, continental, voire mondial de plus en plus numérisé », avait-il déclaré. Malgré cette alerte, les arnaques et autres alertes, le secteur reste très touché par les arnaques.
Pour Malick Fall, promoteur immobilier, cette situation s’explique en grande partie par la libéralisation du secteur qui n’a pas été encadrée. En effet, analyse-t-il, au début, il n’y avait que la Sicap etla Sn Hlm qui géraient tout ce qui était relatif au foncier, mais depuis que les promoteurs privés ont commencé à investir dans le secteur, ça va dans tous les sens. «Même si au début des années 2000, il y a eu des promoteurs privés très formels, l’Etat du Sénégal n’a pas bien encadré le secteur. Aujourd’hui, chacun peut se considérer comme promoteur immobilier. Il suffit d’avoir son lopin de terrain, le lotir et le mettre en vente. Même les autorisations de lotir sont désormais faciles à obtenir», diagnostique-t-il.
TITRE FONCIER, ESPECE RARE
Selon Ahmed Fall, promoteur privé, aujourd’hui dans les nouvelles zones comme Keur Ndiaye Lô, Ndiakhirate ou Lac Rose, la plupart des terrains qui sont vendus ne sont pas en titre foncier. Selon lui, cela s’explique par l’anarchie qui règne dans le secteur. « Certains ont acheté des champs. Par divers canaux, ils se sont arrangés pour décrocher une délibération de leur municipalité. Souvent, ce n’est même pas approuvé par le Préfet. A part les entreprises privées, presque tous ceux qui vendent des terrains vendent des papiers de délibérations. Rares sont ceux qui ont même un bail. Si vous allez au tribunal, la plupart des cas ont un lien avec le foncier. Les arnaques sont monnaie courante », révèlet-il. Aujourd’hui, souligne-t-il, la plupart des transactions se font même dans les mairies.
Selon ce notaire qui a requis l’anonymat, aussi incroyable que cela puisse paraître, malgré le boom du foncier, les notaires ne reçoivent plus suffisamment de dossiers à traiter. Mais selon lui, s’il y a autant d’arnaques, c’est parce que les gens ne disposent pas de suffisamment d’informations sur les transactions foncières. « Chaque Sénégalais rêve d’un toit. Mais la vie étant chère, les gens n’hésitent pas à sauter sur les occasions qui se présentent dès que c’est accessible. Dès lors, on ne s’adresse plus au notaire mais à l’huissier de justice. Or, quand il s’agit de foncier, c’est le notaire qui est habilité en premier. C’est lui qui sécurise l’opération, qui fait les vérifications d’usage, le contrôle auprès de la conservation foncière. Il est celui qui doit lever un état de droit réel, dire sitel lot appartient à telle personne, si le bien n’est pas grevé de charges d’hypothèque conventionnelle ou forcée, ce qui est une cause d’indisponibilité du bien. Il doit pousser la vérification, voir s’il n’y a pas d’arriérés d’impôts s’il s’agit d’un terrain bâti », explique-t-il.
LA FNVPI, LE MUR DES LAMENTATIONS
Le fait est assez cocasse, mais il en dit long sur le même niveau d’arnaque qui sévit dans le secteur de l’immobilier. En effet, près de 7 000 personnes flouées dans des transactions foncières ont décidé de se regrouper au sein de la Fédération nationale des victimes de promoteurs immobiliers du Sénégal (Fnvpi). Cette organisation créée en 2015 regroupe des victimes de plusieurs sociétés immobilières. Selon leur responsable, Abdou Guèye, le préjudice est estimé aujourd’hui à 2,5 milliards de F Cfa.
DES VICTIMES RACONTENT LEUR DESARROI
Entre arnaque, vente de terrain sous hypothèque ou appartenant à plusieurs personnes, faits de détournement, les faits sont nombreux. Le plus sûr, c’est qu’ils arrivent à des personnes qui ont, tout au long de leur carrière professionnelle, fait d’importantes économies. Immigrée en Italie depuis le début des années 2000, Ndiathé Ndiaye résidente à la zone de captage a consacré l’essentiel de ses économies au foncier. Entre tontines, économies mensuelles, elle a pu réunir une somme consistante. C’est depuis l’Italie qu’elle fait la connaissance d’un promoteur immobilier. Il lui propose des terrains à Tivaouane Peul. «Pour être sure de mon investissement, je lui ai proposé d’attendre que je vienne au Sénégal pour finaliser. C’est ainsi je suis arrivé au mois de décembre 2015 pour finaliser », se souvient-elle. A raison de 3 millions de francs cfa le terrain, elle en achète 5. « Il était convenu que je lui donne les dix millions, les cinq restants, je devais les étaler sur plusieurs mois. Mais quand j’ai voulu clôturer les terrains, on m’a demandé de me rapprocher de la mairie pour les autorisations. A ma grande surprise, on me dit que les mêmes terrains avaient récemment bénéficié d’une autorisation de construire », explique t-il. C’est alors que démarre une affaire qui dure jusqu’à présent. « Quand j’ai appelé le gars, il a commencé à tergiverser. Je suis allée le trouver chez lui. Il me racontait des incohérences. J’ai déposé une plainte à la Police », se souvient elle. C’est là-bas qu’elle perdra espoir.
A la Police, dès qu’elle a prononcé le nom de son promoteur, le commissaire lui sort une pile de documents, toutes des plaintes contre la même personne pour les mêmes faits. Depuis près de dix ans, la pauvre dame court toujours derrière cette affaire. «Il a été arrêté depuis plus de trois ans, mais ça ne m’intéresse pas. Ce qui est important pour moi, c’est que je retrouve mes fonds. C’est le sacrifice de toute une vie. Je ne peux pas me permettre de laisser passer cela », dit-elle avec amertume. Entre allers et retours au tribunal, elle ne peut plus se concentrer sur son travail. Elle a donc été obligée de prendre un avocat. « J’ai payé beaucoup d’argent, mais c’est comme si la justice ne voulait pas tirer cette affaire au clair », regrette-t-elle. Ass Diagne lui, a vécu à peu près le même scénario. Mais si Ndiathé a pu porter plainte, Ass lui a été contraint de négocier sous la pression familiale. « C’est un cousin avec qui j’ai grandi qui m’a roulé dans la farine. J’avoue que j’étais très prudent sur mes affaires, mais comme c’était un proche, je n’avais pas de doute », dit-il.
Dans le détail, dit-il, le terrain en question est à Keur Massar, d’après la victime. « Il m’a dit qu’il était possible de donner les 50%, le reste par tranches. C’est ce qui me convenait. J’ai versé plus de 60%. Mais quand je suis rentré juste avant le début de la Covid, j’ai voulu commencer une partie des travaux. Hélas ! Le terrain n’avait jamais existé. J’ai voulu porter plainte, mais sous la pression des parents, j’ai finalement décidé de laisser tomber », dit-il. En échange, révèle-t-il, son cousin devait le rembourser petit à petit, selon un montant à définir. Mais depuis lors, aucun centime ne lui est encore parvenu.
Y EN A MARRE ANNONCE UNE PLAINTE CONTRE LA POLICE NATIONALE
Après l’arrestation de certains de ses membres par la police le mercredi dernier, le mouvement y’en a marre a tenu hier un point de presse sur la bavure policière dont ils disent avoir été victimes.
Après l’arrestation de certains de ses membres par la police le mercredi dernier, le mouvement y’en a marre a tenu hier un point de presse sur la bavure policière dont ils disent avoir été victimes. Aliou Sané et ses camarades annoncent à l’occasion qu’ils vont porter l’affaire devant la justice.
Les membres du mouvement Y en a marre n’ont pas du tout apprécié la conduite de la police nationale le mercredi dernier pendant que certains d’entre eux étaient venus déposer juste une lettre de protestation, suite à l'augmentation des tarifs de l’opérateur téléphonique Orange.
En effet, les camarades Aliou Sané, coordonnateur dudit mouvement, accusent la police d’avoir procédé à des arrestations arbitraires. Raison pour laquelle ils comptent porter l’affaire devant le tribunal. « Il doit y avoir une suite judiciaire. On est en train de discuter avec nos avocats. Dès demain, ils seront à pied d'œuvre pour faire le travail qu'il faut parce que c'est un précédent dangereux qu'il ne faut pas laisser passer et la justice doit prendre toutes ses responsabilités », a demandé Alioune Sané, lors d'un point de presse qui entre dans le cadre de la lutte qu’ils comptent mener contre les nouveaux tarifs de l’opérateur de téléphonie Orange. D’autant plus que ce jour, rappelle-t-il, on était venu juste déposer une lettre. «Il n’y avait pas de manifestation, ni de regroupement, on a été arrêté sans aucune charge», soutient M. Sané. De plus, déplore le coordonnateur de Y’en a marre, On nous a fait dormir au Commissariat jusqu’au petit matin pour nous dire : vous êtes libres. Ce qui l’amène à s’interroger ainsi : «Qui est à l’abri de ces actes ?» Et à l’en croire, cela veut dire que la police peut arrêter n’importe qui d’entre nous et nous libérer quand elle veut.
Le coordonnateur du mouvement dénonce par ailleurs les conditions de détention dans le Commissariat. «Les conditions de détention de nos frères et sœurs dans les commissariats sont ahurissantes, elles sont inhumaines dégradantes et elles foulent aux pieds les règles des droits humains», fulmine t-il.
DES TRAVAILLEURS DE LA CHAMBRE DE COMMERCE DE DAKAR CRIENT A L’INJUSTICE
Se disant victimes de rupture de contrat sans fondement, quatre stagiaires ont tenu hier une conférence de presse
La colère gronde à la Chambre de Commerce de Dakar. Se disant victimes de rupture de contrat sans fondement, quatre stagiaires ont tenu hier une conférence de presse pour dénoncer l’injustice dont ils font l’objet et pointer un doigt accusateur sur le Secrétaire général de l’institution.
Délégué à la Chambre de Commerce de Dakar, El Hadj Habib Diawara est très remonté contre les responsables de l’institution. A l’origine de son courroux : la mise en fin du contrat de stage de 4 agents. Ces derniers ont été stagiaires pendant plus de deux ans dans la structure. Ce qui constitue, aux yeux de Habib Diawara, une injustice sans précédent. Il a saisi toutes les autorités compétentes pour que les 4 éléments reprennent service. Très furieux, il accuse le secrétaire général de la Chambre de Commerce, Mbaye Chimère Ndiaye, d’être derrière toute cette mesure.
Soutenant qu’il s’est entretenu avec le sieur Ndiaye, il relève toutefois que ses arguments sont tombés dans l’oreille d’un sourd. «Il lui a notifié que ces gens ne peuvent plus être considérés comme des stagiaires mais comme des permanents puisqu’ils ont fait plus deux ans», indique Habib Diawara qui s’en est ouvert à ses camarades syndicalistes pour y voir clair. «J’ai appelé Bamba Fall de la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (Cnts) qui m’a confirmé qu’après deux ans de stage, le travailleur devient permanent. Il a été mis fin à leur stage à deux jours du mois, et sans préavis. Il s’agit là d’une injustice», clame-t-il.
Dans le même registre, Moctar Ndiaye, représentant le groupe des stagiaires, affirme : «Ce qui ce passe au sein de la Chambre de Commerce est une injustice.» Avec ses camarades, il compte porter ce combat au plus haut niveau. Ils invitent «les autorités à réagir pour qu’ils soient rétablis dans leurs droits.» Et Habib d’ajouter : «J’exhorte le Président Abdoulaye Sow pour qu’il revoie sa copie».
Dans le viseur des jeunes stagiaires figure le secrétaire général de la Chambre de commerce Mbaye Chimère Ndiaye qui fait dans le népotisme.
A en croire MoctarNdiaye, les jeunes remerciés ont été remplacés par des proches du secrétaire général. «Le seul tort de ces jeunes, c’est qu’ils ne font pas partie de la famille du sieur. Nous étions là-bas et faisions des heures supplémentaires sans être payés. Depuis que l’actuel président est venu. Il a mis fin à notre contrat un beau jour. Si le motif était en rapport avec un déficit financier, on aurait compris. Mais il n’a rien trouvé de mieux que d’amener ses parents. Nous ne faisons pas partie de sa famille, raison pour laquelle on a mis fin à nos contrats», indique-t-il.
LE SAEMSS MET EN GARDE LE GOUVERNEMENT
Après quatre mois d’accalmie à cause de la crise sanitaire, le Syndicat Autonome des Enseignants du Moyen et Secondaire du Sénégal a tenu une conférence de presse hier pour rappeler au gouvernement ses engagements
Mamadou Mbakhé NDIAYE et Awa AMANI |
Publication 04/09/2020
Après quatre mois d’accalmie à cause de la crise sanitaire, le Syndicat Autonome des Enseignants du Moyen et Secondaire du Sénégal (Saemss) a tenu une conférence de presse hier pour rappeler au gouvernement ses engagements. Pour le secrétaire général Saourou Sène, il y a de réels risques de perturbations dès la rentrée, si le gouvernement ne règle pas le passif social.
Une enveloppe de 18 millions Fcfa. C’est la contribution des enseignants à l’effort de guerre contre la pandémie de la Covid19, selon le Saemss. A cela s’ajoute, d’après le syndicat, l’acceptation par les enseignants, au risque de leur vie, de reprendre les enseignements pour sauver l’année scolaire. Toutefois, devant la presse hier, le secrétaire général du Saemss Saourou Sène a averti l’Etat : «Le gouvernement doit profiter des vacances pour rencontrer les organisations syndicales et régler le passif social. S’il continue de faire dans le dilatoire, le gouvernement s’exposera à des perturbations dès la reprise des enseignements.»
Pour ne pas arriver à cette situation, Saourou Sène et ses camarades exigent du gouvernement la mise en place d’un plan spécial destiné à l’apurement du passif social de tous les accords signés avec les syndicats le 30 avril 2018. «L’avenir de notre école et la carrière des enseignants ne sauraient être laissés en proie à deux maux majeurs qui constituent les principales sources de perturbations cycliques qui secouent notre système éducation : la persistance des lenteurs administratives et un système de rémunération des agents de la fonction publique frappé du sceau de l’injustice et de l’iniquité», assène le syndicaliste.
A l’en croire, la capacité du gouvernement à éradiquer ces deux fléaux sera un baromètre déterminant dans l’évaluation de la force de résilience du pays. Insistant en outre sur la question des surimpositions des rappels payés aux enseignants, le secrétaire général du Saemss estime que c’est l’un des principaux facteurs de déséquilibre du système de rémunération. De ce fait et suite aux nombreuses accusations portées par les enseignants sur le ministre des Finances et relatives aux montants excessifs indûment prélevés à titre d’impôts sur les rappels, le Saemss exige l’audit du logiciel de paie de la solde par un cabinet indépendant. «Cette démarche demeure la seule voie salutaire et crédible qui permettra de déceler toutes les anomalies liées au non-respect des dispositions légales inscrites dans le code des impôts», souligne M. Sène qui demande dans la foulée le remboursement à tous les enseignants victimes de surimpositions ainsi que le re-paramétrage du logiciel de la direction de la solde. Il est également revenu sur la reprise des cours qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive. «Des gens qui avaient pensé qu’il ne fallait pas reprendre et qu’on devait aller vers une année blanche », dit-il tout en se demandant comment font ces enseignants aujourd’hui pour regarder les Sénégalais. «Comme dans tous les secteurs, il y a eu des enseignants infectés, mais le Sénégal mérite le sacrifice», indique Saourou Sène.
LES GARANTIES DU RECTORAT ET LE SOUTIEN DU COUD
Suite à pause née de la pandémie du coronavirus, les cours vont reprendre lundi 7 Septembre prochain, à l’université Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse (Ussein) de Kaolack.
Suite à pause née de la pandémie du coronavirus, les cours vont reprendre lundi 7 Septembre prochain, à l’université Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse (Ussein) de Kaolack. Une rentrée pour laquelle, le recteur de l’université, Mme Ndèye Coumba Touré et le directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar, Abdoulaye Seydi Sow, ont procédé mercredi dernier, à une visite des infrastructures universitaires de Kaffrine avant d’entamer au cours de la soirée une rencontre avec la presse des régions de Kaffrine et Kaolack. C’était surtout pour fixer les modalités de reprise des cours. Mieux énumérer l’ensemble des dispositions prises en collaboration avec le Coud, pour assurer une bonne reprise des cours dans les amphithéâtres.
En respect des principes et dispositions édictées par les organisations nationales et internationales de la santé, cette rencontre était ainsi une occasion de discuter et présenter le document renfermant le protocole sanitaire élaboré en rapport avec les activités de l’Université et qui doit par la suite être soumis au ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Déjà au niveau pédagogique, un comité dit « santé Covid » est mis sur pied pour veiller et vérifier les missions de pilotage du dispositif sanitaire mis en place afin d’assurer une reprise sécurisée. Divisé en trois (3) sous commissions, ce comité a ainsi été éclaté pour répondre présent à tous les espaces universitaires des régions de Fatick, Kaolack, et Kaffrine. Il faut le préciser, ce protocole sanitaire est élaboré en conformité avec les normes standards nationaux et régionaux.
Ainsi, suite à un certain nombre d’opérations de désherbage et désinfection de l’ensemble des périmètres universitaires pour accueillir, les étudiants dans des conditions optimales, des exercices de renforcement en matériel, ont été littéralement menés en rapport avec le programme inclusif de lutte contre la Covid19 dans ces espaces universitaires. Au-delà de ces aspects spécifiques, les autorités universitaires ont également observé un renforcement en ressources humaines dans le but de mieux sécuriser la rentrée (agents de croix rouge, agents de sécurité, techniciens de surface etc.…).
En direction des étudiants, des kits dits barrières composés de trois (3) masques et d’un flacon de gel alcoolisé seront remis à chacun d’entre eux, non seulement pour les équiper tout simplement, mais surtout pour leur rappeler les principes auxquels ils doivent s’astreindre durant tout leur séjour aux campus.
Selon le recteur de l’Ussein, Mme Ndèye Coumba Touré, « les ressources pédagogiques n’ont jamais été arrêtés depuis l’arrêt des cours en Mars dernier. Ces ressources ont toujours été envoyées aux étudiants via la plateforme qui a été relativement mise en place et gérée par la direction de l’information de l’Université. Grâce aux salles multimédias, les campus de Kaolack, Fatick et Kaffrine sont parvenus à garantir une connexion continue pendant toute la durée de l’arrêt des cours », a-t-elle précisé. Et à la reprise, lundi 7 août prochain, confirme Mme le recteur de l’Ussein, « les étudiants pourront continuer à utiliser l’internet grâce à la fibre optique trouvée dans l’ensemble des campus. Ou bénéficier des cours en vidéo conférence et même d’autres formes de travaux pratiques du genre adapté ».
Ainsi pour éviter toute polémique en termes de modalité de reprise, les unités de formation et recherche (Ufr), visiblement autonomes sont toutes soumises à des rencontres ou réunions inclusives pour offrir elles-mêmes leurs propositions. C’est dire si elles sont favorables pour une reprise générale ou graduelle ». Mais quoi qu’il puisse arriver ultérieurement, les salles des cours sont présentement bien aménagées pour accueillir des étudiants et un plan de communication est déjà élaboré dans le but de rassurer les étudiants et leurs parents par rapport aux conditions d’accueil de leurs enfants dans un contexte de lutte contre la Covid 19.
Ainsi outre l’appel à la sensibilisation lancé par le recteur de l’Ussein et les autres mesures pour le respect des principes de prévention, les autorités de l’Ussein ont saisi l’opportunité de présenter la situation des campus sociaux en prélude à la reprise des cours en présentiel. Et par rapport au plan d’aménagement initialement constitué, un effectif de 16 résidences ont été aménagées pour les trois (3) régions (4 pour Kaolack, 8 pour Kaffrine et 4 pour Fatick).
Dans ces résidences on peut compter 159 chambres divisées comme suit : 66 chambres pour le campus de Kaolack, 41 pour celui de Kaffrine et 52 pour Fatick. Ces chambres couvrent un total de1012 lits (428 lits attribués au campus de Kaolack, 282 lits pour Kaffrine et 302 lits pour Fatick). Ces lits vont ainsi profiter aux 1255 étudiants inscrits au campus de Kaolack, aux 794 étudiants de Kaffrine et aux 945 autres pensionnaires de Fatick. Il faut cependant ajouter que contrairement aux dispositifs pris en amont soit 8 personnes par chambre, les étudiants seront désormais logés à raison de 4 à 6 personnes par chambre et suivant la distanciation sociale.
ABDOULAYE SEYDOU SOW : «Conjuguer nos efforts pour relever les défis»
Pour le directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar(Coud), cet exercice que nous allons dérouler ensemble avec le recteur de l’Ussein est une initiative donnée parle ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation, Cheikhou Omar Hann, pour ensemble relever les défis de la réussite universitaire dans les régions de Kaolack, Kaffrine et Fatick. Un travail qui, au-delà de l’Administration territoriale, sera effectué avec le concours des institutions locales (Mairies et conseils départementaux) et l’ensemble des partenaires nationaux et internationaux. D’ailleurs, c’est pour cette raison majeure qu’Abdoulaye Seydou Sow a tenu à préciser « qu’on doit avoir une bonne lecture de cette rencontre avec la presse. Elle est en effet « l’expression d’un engagement à servir ensemble l’Université. L’Université est éligible si nous conjuguons nos efforts avec l’ensemble des acteurs que sont les enseignants, les étudiants, et l’ensemble de nos partenaires. Les choses seraient beaucoup plus faciles si c’était à Dakar. Mais ici les choses sont plus compliquées dans cette université qui a la particularité d’être implantée dans trois (3)régions. Des efforts sont déjà consentis par l’Etat du Sénégal. D’autres, dans sa composante pédagogique comme dans sa composante sociale, mais nous sommes aussi convaincus que nous ne pouvons pas remplir toutes les conditions. Si chacun s’approprie des mesures. Les étudiants, principaux bénéficiaires d’abord, doivent savoir que tout ce qui se fera va dans le sens de leur offrir de meilleures conditions de vie, beaucoup d’améliorations pourraient surgir à l’horizon. Ces conditions de vie, nous savons tous qu’il y aura des insuffisances, mais qui ne pourront être réglées que dans la conjugaison des efforts, des forces, dans le cadre d’une concertation et d’un dialogue permanents », s’est persuadé le directeur du Coud. « Aujourd’hui au nom du recteur comme à mon nom propre, nous exprimons notre disponibilité et notre volonté à dialoguer pour que des solutions soient trouvées à tous les problèmes qui se poseraient », a confié Abdoulaye Seydou Sow.
CHAQUE FACULTE DOIT DONNER SA DATE
Pour le directeur du centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), il n’y a aucune décision unilatérale qui a été prise concernant le retour des étudiants dans les amphithéâtres. Aucun étudiant ne s’est présenté devant la direction du Coud pour réclamer quoi que ce soit. Les modalités de reprise des cours au sein des amphithéâtres ont été fixées avec les étudiants et l’ensemble des parties intéressées. Mais jamais une reprise graduelle au niveau des campus n’a été prononcée. Pour le directeur du centre des œuvres universitaires de Dakar, il est quasi impossible de faire passer ce genre de décision. Et ce, compte tenu du nombre exorbitant d’étudiants. 78.000 au total et une capacité de 9500 lits, c’est impossible. « Le recteur comme moi, avons discuté avec les étudiants. Le recteur a ainsi obtenu un accord signé par les étudiants eux-mêmes et les parties ayant pris part à ce dialogue. La copie de cet accord est disponible. Ce qui a été dit c’était de reprendre à partir du 1er Septembre. Mais chaque faculté doit donner sa date. J’ai vu dans un site quelqu’un titrer: les étudiants devant la direction du coud réclamant… C’est archi faux ! », souligne Abdoulaye Seydou Sow. « Ces personnes ont repris les images du départ des étudiants, le 14 Mars dernier du campus dans le but de nuire ». Il en déduira que la première rentrée devait se tenir en principe le 3 Septembre dernier et devait être poursuivie par les autres facultés jusqu’au 7 septembre dernier. A ce niveau là, il n’y a pas eu de problème, les étudiants ont signé les protocoles. D’ailleurs au campus social, nous avons signé un protocole de fonctionnement qui a été conçu et élaboré. Ceux qui s’aventurent à ce genre de besogne ne connaissent guère le fonctionnement dans nos universités. L’Etat ne fait que tracer le cadrage. Et après les assemblées des universités qui sont souveraines fixent les dates, mais aussi les repères. D’ailleurs pour s’en convaincre c’est à l’Université Cheikh Anta Diop où l’on a réussi la meilleure rentrée cette année à part Kaolack », a tenu à préciser le directeur du Coud.
2 DÉCÈS ET 55 NOUVEAUX CAS DÉCLARÉS
Faisant le bilan quotidien de l’épidémie, le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye a fait état de deux nouveaux décès. Ce qui porte à 289 les patients ayant succombé à la maladie du nouveau coronavirus apparu il y a six mois dans le pays.
Dakar, 4 sept (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a dénombré vendredi 55 cas supplémentaires de Covid-19 au cours des dernières 24 heures, portant à 13.881 le nombre de personnes à avoir contracté le virus depuis son apparition dans le pays, le 2 mars.
Ces nouvelles contaminations proviennent de tests réalisés sur 1.346 individus. Elles sont réparties entre 31 cas contacts suivis par les services sanitaires et 24 autres issus de la transmission communautaire, localisés à Dakar et à différents endroits du pays, selon le directeur de la Prévention.
Faisant le bilan quotidien de l’épidémie, le docteur El Hadji Mamadou Ndiaye a fait état de deux nouveaux décès. Ce qui porte à 289 les patients ayant succombé à la maladie du nouveau coronavirus apparu il y a six mois dans le pays.
Il a également annoncé la guérison de 170 patients, portant à 9721 les malades ayant recouvré la santé depuis le début de l’épidémie.
A la date d’aujourd’hui, 3868 patients dont 31 dans un état grave sont suivis dans les différents centres de prise en charge de la maladie à travers le pays, selon le directeur de la Prévention.
PAR ADAMA NDIAYE
HOMMAGE A MAGUETTE GUISSE
Il faut aller au service le matin pour la voir aux côtés de ses collaborateurs dans une posture debout, avec une rare élégance, se confondant dans la masse, accomplir un travail avec dignité et célérité
Sans vous consulter, encore moins vous demander votre avis, j’ai pris sur moi la responsabilité de vous rendre un hommage déférent, à la mesure de votre dévouement et de votre constance dans l’exécution de la difficile et noble mission, mais combien ingrate que les Autorités de votre Département ont bien voulu vous confier.
Vous accomplissez avec panache et dextérité votre travail, avec un sens élevé de patriotisme et d’abnégation.
Au delà de votre modeste personne, c’est la Femme Sénégalaise qui se trouve honorée, prouvant à souhait que la Femme a bel et bien sa place au même titre que l’Homme dans l’édification et la consolidation d’un Etat qui, fort opportunément, a adopté le principe de la parité.
Monsieur Adama NDIAYE
Conseiller Juridique
Professeur de Droit Bancaire
Spécialiste en contentieux et Recouvrement de Créances
Dans des conditions particulièrement difficiles, avec souvent les moyens du bord, vous arrivez admirablement à prouver au quotidien que le culte de l’excellence et du travail bien fait nous donnent quelques fois des plaisirs incommensurables que rien ne peut remplacer.
Il faut aller au service le matin pour la voir aux côtés de ses collaborateurs dans une posture debout, avec une rare élégance, se confondant dans la masse, accomplir un travail avec dignité et célérité. Avec un trait de caractère alliant à la fois la rigueur et l’esprit d’ouverture, elle me renvoie l’image de la Grande Royale de Cheikh Hamidou KANE dans « L’aventure ambiguë », de cette icône « avec des mains de fer enveloppées dans des gants de velours ». C’est fort justement de ces compétences et de ces plus-values positives dont notre pays a besoin.
A ces femmes et Hommes compétents, dévoués à l’exécution de la mission de service public avec ses pesanteurs et ses contraintes, mais aussi et surtout eu égard aux difficiles conditions de travail de tous les agents et cadres au service des mines, je rends un hommage particulier et solennel.
Vous méritez les hommages de la Nation et que vivement les autorités etatiques vous portent au pinacle du processus décisionnel.
A monsieur le ministre de tutelle, Me Oumar Youm, je réitère mes félicitations pour le travail remarquable qu’il est en train de faire depuis son arrivée à la tête de ce « Département de feu ».
Que Dieu guide vos pas dans la réussite de la mission qui vous est confié.
LE BEN DU SYNPICS ''EXIGE LA MISE A L’ARRET DE LA MACHINE DE L’INTIMIDATION...''
Après le cas de la Dame Fatou Ly épouse Croquette, «brutalement et abusivement licenciée pour avoir éternué au bureau en plein période de Covid», c’est au tour de Dié Maty Fall d’être victime d’«intimidation» de la part de Yakham Mbaye
Après le cas de la Dame Fatou Ly épouse Croquette, «brutalement et abusivement licenciée pour avoir éternué au bureau en plein période de Covid», c’est au tour de Dié Maty Fall, journaliste au quotidien national «Le Soleil», d’être victime d’«intimidation» de la part du directeur général de l’astre de Hann, Yakham Mbaye. Le Bureau exécutif national (Ben) du Synpics «exige la mise à l’arrêt» de cette «machine de l’intimidation mise en branle avec une demande d’explication aux motifs honteux…»
Les abus sur des femmes dans les médias inquiètent le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics). Dans une déclaration publique, le Bureau exécutif national (Ben) du Synpics «exige la mise à l’arrêt de la machine de l’intimidation mise en branle avec une demande d’explication aux motifs honteux, puis une mise au placard consistant à traiter des communiqués».
Cela fait suite à une «intimidation» surla journaliste Dié Maty Fall au quotidien national «Le Soleil». «Après l’épisode de la Dame Fatou Ly épouse Croquette, brutalement et abusivement licenciée pour avoir éternué au bureau en plein période de Covid et refusé d’être ostracisée, nous apprenons que la journaliste, doyenne dans la profession, Dié Maty Fall est dans le collimateur du directeur général du Soleil qui lui en fait voir de toutes les couleurs. Dié Maty Fall, journaliste sénior avec près de trente ans de service, est depuis quelques jours la cible privilégiée du ‘’commandement’’ du Soleil qui lui refuse même d’invoquer sa clause de conscience et veut l’obliger à traiter de sujets politiques, alors qu’il est de notoriété publique qu’elle est membre du Bureau Politique du Parti Socialiste Sénégalais», a fait savoir le Synpics dans sont document daté d’- hier, jeudi 3 septembre.
Le comble, relève le syndicat, c’est que «malgré ses protestations d’ordre éthique, la dame est aujourd’hui victime d’un harcèlement qui répond simplement à la technique du management par la terreur. Son seul tort, ne pas avoir sa langue dans sa poche et surtout refusant systématiquement d’être piétinée par un autoritarisme croissant au Soleil où le Directeur Général se mêle ostensiblement de questions relevant du Rédactionnel alors qu’il n’est pas plus journaliste que le dernier sortant du CESTI (Centre d’études des sciences et techniques de l’information)». Ce qui laisse dire au Synpics : «pour une journaliste de sa trempe, s’obliger à traiter des communiqués de presse, qui plus est, obsolètes et dépassés, c’est le comble de l’humiliation».
Le Ben du Synpics dit prendre à témoin «l’opinion qu’au delà des questions de droits du travail, il est inacceptable de laisser des pratiques dictatoriales avoir cours et pour victime des femmes dont le professionnalisme et l’honnêteté intellectuelle n’est plus à démontrer». Pour rappel, avant le cas de Dié Mati Fall, Mesdames Yaye Fatou Ndiaye et Fatou Diop, ont été «illégalement licenciées pour avoir osé porter plainte contre le directeur de l’APS (Agence de presse sénégalaise) pour violence et voies de faits». Le Bureau exécutif national du Synpics note avec «effroi une vendetta en cours dans deux des médias publics sénégalais, le Soleil et l’APS, ciblant exclusivement des femmes, victimes faciles de prédation et d’abus de pouvoir sur fond de sexisme mal placé».
LA COMMISSION CELLULAIRE DU DIALOGUE REFILE LA «PATATE CHAUDE» AU PRESIDENT SALL
La Commission cellulaire du dialogue politique a décidé de laisser au législateur le soin de définir les critères de désignation du chef de l’opposition.
Aissatou Nancy Gueye et NCG |
Publication 04/09/2020
La Commission cellulaire du dialogue politique a décidé de mettre le président de la République devant ses responsabilités au sujet de la question concernant le statut du chef de l’opposition. Réunie hier, jeudi 3 septembre pour aborder les points relatifs au statut de l’Opposition et de son Chef ; la rationalisation du calendrier républicain ; et la dénomination de l’organisme devant pérenniser le dialogue politique, la Commission cellulaire du dialogue politique a décidé de laisser au législateur le soin de définir les critères de désignation du chef de l’opposition.
Très attendue sur la question concernant le statut du chef de l’opposition qui fait partie des principaux points inscrits à l’ordre du jour de sa rencontre d’hier, jeudi 3 Septembre, la Commission cellulaire du dialogue politique a finalement opté pour une démarche plus que surprenante. Et pour cause, pour une première fois depuis le début de leurs travaux, les membres de la commission cellulaire n’ont pas jugé nécessaire de donner un avis sur ce point aussi important que le statut de l’Opposition et de son Chef qui pourtant cristallise l’espace public depuis quelques semaines.
En effet, abordant ce point dont l’inscription dans le menu de ces concertations politiques était perçue par certains observateurs comme un piège de la majorité dans le but de diviser l’opposition, les représentants de cette dernière et ceux de Non alignés se sont tout simplement refusés à tout commentaire tout en laissant le soin à leurs collègues de la majorité d’en définir les critères du choix sur la personnalité qui va incarner la posture de chef de l’opposition. «Il faut reconnaitre que c’est une question très sensible, très complexe. On préfère laisser cela au législateur», confie Déthie Faye du pôle des Non-alignés en précisant que la journée d’aujourd’hui (vendredi) sera consacrée aux débats sur le statut de l’opposition et la rationalisation du calendrier républicain.
En réagissant de la sorte, opposition et Non alignés mettent le président de la République, qui avait fait réinscrire ce point dans la révision constitutionnelle qu’il a fait adopté le 20 mars 2016, devant ses responsabilités. Puisque face à cette situation qui a visiblement surpris plus d’un, du coté des représentants de la majorité, il a été finalement décidé de renvoyer ce point au président de la République et à sa majorité parlementaire.
Par ailleurs, poursuivant son propos, la tête de file du pôle de Non alignés dans ces concertations politiques au sein de la Commission cellulaire a révélé qu’un consensus a été finalement trouvé sur le point relatif à la dénomination de l’organisme chargé de la pérennisation du dialogue politique au Sénégal.
Selon Dethié Faye, après plusieurs heures d’échanges, les acteurs se sont finalement accordés sur l’appellation de «Cadre permanent de constatation politique».