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7 juillet 2025
par Siré Sy
LE PEUPLE CHINOIS, ENTRE MEMOIRE LITTERALE ET MEMOIRE EXEMPLAIRE
La raison pour laquelle la Chine célèbre chaque 3 Septembre, c'est pour ne pas oublier l'importance de la paix et la stabilité dans le monde, à travers un ‘’devoir de mémoire’’
La seconde guerre mondiale qui était une guerre contre le fascisme, aura duré plus longtemps qu'en Asie (1937-1945) qu’en Occident et partout ailleurs. Et c'est de la Chine, avec l'invasion du Japon impérial, que va débuter la seconde guerre mondiale, à la suite de l'invasion de la partie orientale de la Chine par l'amée impériale japonaise. C'est aussi de l'Asie, que se terminera la seconde guerre mondiale, avec la capitulation du Japon.
Ce qui va rendre possible la prise de la ville de Nankin par le Japon, sera le fait qu'au moment des attaques et de l'invasion japonaise, la Chine était déjà pleinement au cœur d'une guerre civile meurtrière et déstabilisante, qui opposait depuis dix années, le Kuomintang (le parti au pouvoir, les Nationalistes) et les Communistes (le parti de l'opposition, les Révolutionnaires) pour le contrôle du pouvoir d'Etat. Face à l'extrême urgence de la présence de l'envahisseur, le Kuomintang et le Parti communiste chinois, vont signer une trêve et réaliser une alliance contre l’occupant. À partir de 1941, la République de Chine s'aligne aux côtés des Alliés et la guerre sino-japonaise s'intégrera officiellement au théâtre extrême-oriental de la Seconde Guerre mondiale. La victoire en Asie contre les fascistes, constitue une importante partie de la victoire mondiale contre les fascistes. En effet, la première guerre sino-japonaise ou sino-nippone (1er août 1894 – 17 avril 1895) oppose la Chine à l'Empire du Japon, à l'origine pour le contrôle de la Corée qui devient les deux Corées (Sud et Nord). La seconde guerre sino-japonaise est un conflit militaire qui dura de 1937 à 1945, et débuta à la suite de l'attaque japonaise.
A la fin de la guerre mondiale, les hostilités reprennent entre le Kuomintang et les Communistes. Une confrontation qui verra la victoire des Communistes sur les Nationalistes, avec la création-fondation de la République populaire de Chine en 1949.
La République Populaire de Chine, puissance économique et superpuissance militaire
La raison pour laquelle la Chine célèbre chaque 3 Septembre, c'est pour ne pas oublier l'importance de la paix et la stabilité dans le monde, à travers un ‘’devoir de mémoire’’. Les autorités chinoises, à commencer par le président Xi Jinping, jouent sur deux registres à travers leur ‘’devoir de mémoire’’ : la mémoire littérale et la mémoire exemplaire.
La mémoire littérale, qui s’en tient à l’événement considéré comme indépassable, soumet en effet, le présent au passé. La mémoire exemplaire, qui replace l’événement particulier dans une catégorie générale, permet de se servir du passé dans le présent, à titre de comparaison et d’illustration. Chaque 3 Septembre, est donc un devoir de mémoire du peuple chinois qui, à l’instar des peuples africains qui ont connu l’esclavage et la colonisation ; du peuple Juif qui a connu l’extermination ou de la nation rwandaise qui a connu le génocide, la République populaire de Chine a connu, elle aussi, une domination et une longue et douloureuse Guerre de résistance contre l'agression japonaise (1937-1945).
Le modèle de développement à la chinoise : le modèle du ‘’développement pacifique’’
La RPC a très tôt compris que dans le contexte de l'économie-monde, de la globalisation qui est à la fois totalité et morcellement, la puissance économique va de pair avec la superpuissance militaire. L'arme économique et l'arsenal militaire, vont de pair et sont intimement liés. Parce que les deux sont à la fois, dissuasifs et persuasifs. En même temps et sous le même rapport. Depuis, la République populaire de Chine se modernise et développe son armée pour atteindre certains objectifs. Le premier but consiste à dissuader des superpuissances de s'attaquer militairement à elle. Le second est de former une armée suffisamment forte pour pouvoir intervenir dans les Etats frontaliers en cas de besoin. Enfin, le troisième est de pouvoir lutter contre le séparatisme. La Chine souhaite également avoir un arsenal plus puissant que les Etats-Unis. C'est un important moyen de pression sur l'Amérique, particulièrement dans le cadre de la question de Taïwan qui demeure une source de tensions. Parce que soixante-quinze ans après la victoire de la guerre contre le Japon, la République populaire de Chine connaît un développement pacifique à la différence de l’Occident qui est dans le développement hégémonique. La République populaire de Chine va continuer à se développer d'une façon pacifique et ne tolérera pas tout ceux qui sabotent la volonté des Chinois de maintenir la paix et la stabilité. Surtout dans cette partie d'Asie.
EXCLUSIF SENEPLUS - L’Afrique a tout de même réalisé le miracle d’avoir atteint la soixantaine sans aucune ride. Coûteuse coquetterie. Toujours dans l’innocence immaculée en train de regarder passer l’histoire
Hamadoun Touré de SenePlus |
Publication 03/09/2020
« Développe en toi l’indépendance à tout moment avec bienveillance, simplicité et modestie ». Marc Aurèle, Empereur romain
Un extraterrestre qui débarquerait aujourd’hui sur le continent africain serait surpris d’apprendre que la plupart de ses pays sont indépendants depuis soixante ans. S’il a le sens de l’humour et du goût pour le théâtre, il penserait à une mauvaise comédie jouée par des amateurs.
Soixante ans presque sans ride, tel lui apparaitra le continent. L’Afrique mène sa vie au jour le jour, se nourrit d’expédients à la place de prévisions, la sébile tendue, attendant l’obole. Inerte face à des puissances qui lui imposent leurs conditions, leur volonté, leur moment, leur bon plaisir en affichant parfois leur mépris.
L’Afrique vit-elle en 2020 ou en 1960, l’année mythique des indépendances avec la fin du travail forcé, de la chicotte, de la suprématie du chef blanc, avec ses images d’Epinal de chachacha dans les rues. Les Africains ont traduit la liberté nouvelle en fainéantise, licence et indiscipline. Conséquences : reproduction des défauts du colonisateur : favoritisme, divisions, brimades.
Les nouveaux dirigeants, sous le prétexte de la construction nationale, ont étouffé toute voix dissonante. L’opposition avait le choix sinistre entre les geôles ou le tombeau. La seule parole tolérée est celle du Grand Timonier, du père fondateur, du guide suprême, aimé, adulé et chanté par des populations soumises par des dirigeants auxquels elles doivent leur affranchissement de la tutelle coloniale, selon l’idéologie officielle. Elles sont donc taillables et corvéables à merci. Elles ont ignoré ce beau mot de l’Empereur et philosophe romain Marc Aurèle : « Développe en toi l’indépendance à tout moment avec bienveillance, simplicité et modestie ».
Culte de la personnalité
L’indépendance nouvellement acquise impose que tout le monde pense et dise la même chose au même moment. Elle est caractérisée par le culte de la personnalité. Son chef est l’homme fort à la tête d’un Etat hyper centralisé tenu par la terreur physique et psychologique.
Le chef est connu pour être susceptible, irascible et vindicatif lorsque son pouvoir est en cause. Il fait croire qu’il est invincible, invulnérable et installé au pouvoir par un décret divin. Jusqu’à ce qu’il soit dégagé de son palais manu militari par un militaire de rang subalterne.
La moitié des soixante ans d’indépendance n’a connu que des alternances violentes entre les pères de la nation autoproclamés tels et leur propre garde prétorienne.
Et vint, à la fin de la décennie 80, l’ère de la démocratisation en Afrique, fermement « conseillée » par l’ancien président français François Mitterrand dans un discours mémorable tenu à la Baule en juin 1990 à l’occasion du 16è sommet France-Afrique. Une longue période s’en suivra alignant son cortège de démagogues patentés, d’opportunistes mangeant à tous les râteliers politiques, de militants sans conviction, une race d’affairistes puisant allègrement dans les caisses de l’Etat confondues avec leurs poches personnelles. Toute une faune interlope a fait son apparition pour se servir sur la bête.
La démocratisation, telle que pratiquée, a pris l’allure d’un tremplin pour toutes sortes d’individus. Leurs méthodes sont connues : élections truquées, achats des votes, tripatouillages des constitutions et refus de tout regard extérieur au nom de la souveraineté dont on jure qu’elle a été chèrement acquise.
Dans les premières années de l’indépendance tout comme avec l’instauration ou le retour au multipartisme, il n’y avait aucun garde-fou contre la mauvaise gouvernance.
L’oppression du peuple du temps du parti unique a été prolongée par le régime démocratique qui a abondamment utilisé l’argent pour combler une absence de vision et de leadership.
Les populations africaines retiennent de soixante ans d’indépendance les manques et insuffisances d’infrastructures, d’énergie, poumon du développement, d’eau, source de vie et enjeu des années à venir. L’éducation et la santé, ainsi que la sécurité attendent toujours d’être au cœur des investissements prioritaires.
Dans les pays du Sahel, la sécurité était naguère considérée comme assurée grâce à la présence des forces de défense et de sécurité. Aujourd’hui, elle est fortement compromise et aléatoire à cause de l’action de groupuscules surarmés, mus par des idéologies obscurantistes portées par des individus sans foi ni loi.
Soixante ans après les indépendances, incontestablement, le niveau de dénuement dans la plupart de nos pays est tel que le slogan du combat pour le développement est devenu, sans transition, lutte contre la pauvreté. Nos dirigeants n’ont peut-être pas le courage politique de nous dire, comme le président haïtien Jean-Bertrand Aristide, qui avait comme ambition de faire passer son pays de « la misère à la pauvreté ». Dieu, où est donc passée la lutte pour la richesse ? Cette seule question est l’aveu d’un recul par rapport à la gestion antérieure, celle d’avant « démocratisation » au point que l’on se surprend à regretter les dictatures qui ont caractérisé parfois les premiers moments de la souveraineté nationale.
De nombreux acquis socio-économiques ont été bradés avec des conséquences multiformes comme la déscolarisation, le chômage, la « débrouillardise » comme mode de vie, la corruption et la concussion érigées en système. Il serait abusif d’attribuer ces dérives à l’avènement de la pratique démocratique. Mais on peut les lier à la carence de vrais démocrates pour piloter la démocratie dans nos jeunes nations. La preuve, à chaque moment de crise, les arbitres sont restés les mêmes, les porteurs d’uniformes.
De fait, le ratage peut être attribué à un mauvais décollage au moment de l’accession à l’indépendance. Des ensembles unis ont été morcelés. Rien qu’en Afrique coloniale française, deux entités uniformisées (de l’Ouest et du Centre), ont été divisées en 14 nouveaux États souverains après le retentissant NON de la Guinée au référendum de 1958.
Les rares pays qui ont essayé de se retrouver sous forme de fédération (Mali-Sénégal) ou d’union (Ghana-Guinée-Mali) n’ont pas résisté aux pièges des égos et à l’attrait de l’hymne, du timbre, de la devise et du drapeau, symboles de l’indépendance dans des frontières héritées de la colonisation rendues intangibles par la Charte de l’Organisation de l’Unité Africaine en 1963.
Serait-il un crime de lèse-souveraineté que de proposer le retour aux grands ensembles ? Individuellement, nous sommes faibles face au reste du monde, ensemble nous pouvons espérer être forts.
Commerce intra-africain
Notre extraterrestre débarquant encore sur le continent apprendrait, à travers les réseaux sociaux, que l’Africain au quotidien consomme ce qu’il ne produit pas et produit ce qu’il ne consomme pas. On force à peine le trait.
Sait-on suffisamment que le commerce intra-africain pèse très peu avec seulement 15,4 % contre 61,7% et 40,3% respectivement pour l’Union Européenne et l’Accord de Libre Échange Nord-Américain (ALENA). Avec l’avènement de la Zone de Libre Échange du Continent Africain (ZLECA), initialement prévu en juillet dernier et renvoyé au mois de janvier prochain, le taux africain devrait être de 21% en …2035, dans 15 ans exactement, soit le tiers de ce qu’il est actuellement en Europe.
La question féroce de l’extraterrestre serait : où l’Afrique a—t-elle englouti sa dette de 365 milliards de dollars, dette qui était de 16,3 milliards de dollars à la fin des années 1960 ? Quels équipements acquis ? Quels projets financés ? Combien d’hôpitaux et d’écoles construits ? Cette énorme dette sera pourtant à rembourser par les générations futures malgré le généreux moratoire de douze mois accordé jusqu’à décembre pour cause de Covid-19.
L’Afrique a tout de même réalisé le miracle d’avoir atteint 60 ans sans aucune ride. Coûteuse coquetterie. Toujours dans l’innocence immaculée en train de regarder passer l’histoire.
Depuis son accession à la magistrature suprême, en 2012, le président de la République est accusé d’être à la merci de la France et de ses chefs d’Etat, dont l’actuel locataire du Palais de l’Élysée. Décryptage
Depuis son accession à la magistrature suprême, en 2012, le Président Sall est accusé d’être à la merci de la France et de ses chefs d’Etat, dont l’actuel locataire du Palais de l’Élysée, Emmanuel Macron avec qui il a déjeuné, mercredi dernier, en France. L’Observateur a posé le débat entre géo-politologues et politologues pour percer les mystères de cette relation jugée déséquilibrée.
L’accusation ne date pas d’hier. Elle est dure au mal. A chaque déplacement du chef de l’Etat en France, la rengaine enflamme le débat politique. «Il est parti répondre à une convocation de son patron», accuse-t-on. A tort ou à raison. Le dernier voyage du chef de l’Etat en France, ces 26 et 27 août, sur invitation du Mouvement des entreprises de France (Medef), un syndicat patronal qui défend les intérêts des sociétés françaises et son déjeuner à l’Élysée avec Emmanuel Macron ne font pas exception. Ils sont venus attiser une accusation politique : Macky Sall serait un «préfet de la France» et est «sous influence du président de la République française». Une thèse soutenue, ou presque, dans le livre de Thierno Alassane Sall, «Protocole de l’Élysée. Confidences d’un ancien ministre du Pétrole.» Dans ce brûlot de presque 500 pages, l’ancien ministre de l’Énergie (2014-2017) détaille les sombres péripéties de la signature du permis d’exploration de l’entreprise française sur le bloc Rufisque Offshore profond. Une simple signature transformée en affaire d’Etat qui a mobilisé et le chef du gouvernement de l’époque, Mohammed Boun Abdallah Dionne et le chef de l’Etat, Macky Sall. Posées l’une après l’autre, ces accusations campent un Président qui est loin de négocier pied à pied avec les grands de ce monde, plus particulièrement la France. Macky Sall est ainsi présenter sous les traits d’un chef d’Etat assujetti à la volonté des grandes puissances occidentales, qui n’a jamais pu réaliser les attentes d’une partie du peuple qui, en l’élisant en 2012 comme le plus jeune président de l’histoire du pays, s’attendait à ce qu’il métamorphose le Sénégal, déjà modèle de stabilité et de démocratie, en un pays fort. Avec un chef d’Etat qui n’hésite à mettre fin à l’«impérialisme occidental», quitte à se mettre à dos la «mère patrie», la France. Mais, en 8 années de règne, le Président Sall, qui montre parfois des signes d’agacement face à certaines démarches cavalières d’entreprises françaises présentes au Sénégal, a toujours maintenu le lien ombilical avec l’Hexagone. Qu’est-ce qui explique cette position du chef de l’Etat face aux intérêts français ? Macky Sall ne s’inscrit-il pas dans une démarche de réalité d’Etat qui n’a pas trop le choix face aux puissances étrangères, particulièrement la France ?
«Il se sent redevable à l’ancienne puissance coloniale»
Pour le journaliste et analyste politique, Momar Diongue, il n'y a rien de surprenant au retour en premier plan de la France au Sénégal. De ses souvenirs, la France n'avait surtout pas apprécié la politique de Wade consistant à diversifier les partenaires du Sénégal. C'est ainsi que la Chine, l’Inde, la Turquie et surtout, les pays du Golfe avaient investi le marché sénégalais, menaçant les intérêts de la France. Mais, il y a eu surtout deux gestes de Wade que la France n'arrivait pas à digérer. A savoir, l'instauration d’une taxe sur les appels entrants, dont Orange était la grande perdante et la fermeture de la base de l'Armée française. Ces faits marquants, pour l’analyste politique, avaient amené la France à adouber et à crédibiliser la candidature de Macky Sall qui avait été d'ailleurs invité par le Sénat français à quelques encablures de la Présidentielle 2012. De l’analyse de Momar Diongue, il était clair que Macky était désormais, en quelque sorte, le candidat de la France. C'est pour cette raison qu'il a posé deux actes forts aussitôt après son élection. A savoir la suppression de la taxe sur les appels entrants au grand bonheur de Orange et le maintien d'une partie de l'Armée française au Sénégal. Momar Diongue : «Je ne dirai pas que Macky Sall est faible vis-à-vis de la France. Toutefois, je pense qu'il se sent redevable à l'ancienne puissance coloniale d'avoir contribué indirectement à son élection en 2012. Il avait été à l'époque, le grand gagnant de la détérioration des relations entre Wade et la France. On se souvient de la relation tendue entre Wade et l'ambassadeur de France, Jean Christophe Ruffin, ponctuée, par moments, par l'échange de propos aigres-doux.»
«C’est un Président assujetti à la France»
Selon l’enseignant-chercheur en Marketing politique, Momar Thiam, on ne peut pas parler de «président de la République faible» face aux desiderata de la France. Comme le soutiennent publiquement certains adversaires du chef de l’Etat. Mais plutôt de Président affaibli. D’après lui, Macky Sall est affaibli parce qu’il fait face aux attaques de ses principaux pourfendeurs qui viennent de son camp et les dernières en date sont celles de son ancien ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall. Mais également par le silence de ses collaborateurs. Momar Thiam : «Il est affaibli aussi par un certain mutisme complice d’une partie de son camp. Alors qu’au début de l’exercice de son pouvoir, il avait des mousquetaires pour ne pas dire des tirailleurs politiques en Abdou Latif Coulibaly, Souleymane Jules Diop, au mouvement des jeunes de son parti qui se targuaient de communiquer pour démentir des allégations à l’encontre du président de la République.» Accusé à tort ou à raison de privilégier les entreprises occidentales au détriment de la préférence nationale, Momar Thiam estime que Macky Sall est un président assujetti à la France. «Mais traditionnellement, précise-t-il, la France est le premier partenaire du Sénégal et économiquement parlant, par les échanges commerciaux. Wade avait d’ailleurs cassé ce paternalisme en disant que si la France ne peut pas travailler égal à égal avec le Sénégal, le pays est obligé d’aller chercher d’autres partenaires ailleurs. Vu de cette manière, le président Macky Sall est plus ou moins assujetti à la France», ajoute-t-il.
D’après le consultant en relations internationales, Aly Fari Ndiaye, le président de la République, Macky Sall est dans le réalisme d’Etat. «Il a une démarche réaliste et graduelle. C'est-à-dire la démarche la plus sûre, qui présente moins de risque et moins d’incertitudes», explique-t-il. Selon l’expert en géopolitique, dans la nature des relations entre la mère patrie et le Sénégal, Macky Sall n’a que deux options. «L’une qui consiste à vouloir remettre en cause un certain nombre de principes, au nom du populisme. Et l’autre approche qui consiste à être plus réaliste, amoindrir les risques et les coûts. Et, c’est cette dernière approche que le Président a choisie. Cette approche consiste à dire d’abord que la France a toujours été un partenaire stratégique du Sénégal. Et le Sénégal en a gagné en stabilité et crédibilité au niveau international. Maintenant, vouloir à tout prix et en un temps record, remettre en cause cela, au motif qu’il y a une société civile ou une opinion publique africaine de plus en plus antifrançaise, serait hasardeux. Cette option peut être populiste, mais aussi contreproductive. Parce que les ruptures en diplomatie comme en économie doivent être graduelles. Elles doivent être planifiée et il faut éviter que les Etats soient dans une situation d’incertitude», ajoute le consultant en relations internationales.
«Il est soumis à des pressions qu’il doit exercer»
Selon Aly Fari Ndiaye, même si le retour en grâce des entreprises françaises, depuis le départ de Wade, est décriée par une bonne partie de l’opposition et des activistes, cette option s’inscrit dans la logique. «C’est ce que le Président Abdou Diouf avait fait, Wade aussi l’avait fait jusque vers la fin de son dernier mandat, et c’est ce que Macky Sall est en train de faire. Cela permet au Sénégal de s’inscrire dans une logique qui lui permet de continuer à renforcer ses intérêts et sa position avec la France. Macky Sall gère les intérêts du Sénégal, en étant président de la République, il faut qu’il ait une démarche réaliste, pas idéologique ni aérienne.», soutient-il. Son collègue, Alpha Wally Diallo, en rajoute une couche. Consultant et chercheur en relations internationales spécialiste de l’Afrique, il serait trop dire de qualifier le chef de l’Etat, Macky Sall, de «Président faible», parce qu’il a choisi de maintenir les relations entre la France et le Sénégal. «C’est des opinions, mais un homme de Gauche ne peut être faible et le Président Macky Sall est un homme de Gauche», défend-il, d’emblée. «Dénoncer la démarche du Président Sall vis-à-vis de la France, pour Alpha Wally Diallo, c’est méconnaitre la nature profonde des relations entre le Sénégal et son ancien colonisateur.» D’après lui, même si la France est de plus en plus, en perte de notoriété en Afrique de l’ouest, il ne faut pas tomber dans les jugements superficiels. «Certains qui l’accusent ne seront peut-être jamais président de la République pour comprendre ce qui se passe réellement», argue-t-il. Les concernés apprécieront.
PAPE ET CHEIKH, L’AMITIE SUR SCENE
A travers le titre «Baxu maam», Pape et Cheikh s’interroge, pourquoi Grand père (Maam) n’est pas diabétique, ni cancéreux encore moins victime d’accident vasculaire cérébrale (avc).
A travers le titre «Baxu maam», Pape et Cheikh s’interroge, pourquoi Grand père (Maam) n’est pas diabétique, ni cancéreux encore moins victime d’accident vasculaire cérébrale (avc). La réponse est vite trouvée dans la chanson. Pape et Cheikh explique comment les recettes locales «mbaxalu salum, cere mbum, cere caxat, laxu bisap, laxu daxar, ceebu niebe, fonio,...» donnaient une santé de fer aux grands parents. Ainsi, dans ce contexte de reforestation, d’agro-écologie, les titres de Pape et Cheikh sont d’une pertinence actuelle.
La trajectoire des princes du folk, modèles d’amitié fidèle, loyale et durable. Pape Amadou Fall et Cheikhou Coulibaly se sont connus dès le bas âge. Ils ont grandi ensemble au quartier kasnack à Kaolack. Les regroupements de jeunes, ensuite les terrains de foot-ball, les séances culturelles les réunissaient dans leur Saloum natal.
Ensuite, les vicissitudes de la vie les séparent. Pape Fall apprend son métier de couturier et Cheikh prend le chemin de l’université de Dakar pour suivre des cours de droit. Mais, ces deux d’amis d’enfance, passionnés de musique, se retrouvent et prennent ensemble des cours de solfège au Conservatoire de musique de Dakar.
Après quelques années, nouvelles destinations différentes, Cheikh intègre des groupes musicaux dont celui de Ouza Diallo et Pape chante dans les hôtels avec d’autres musiciens. Grâce à Charles Caty, Pape et Cheikh se retrouvent dans le groupe «Santa Muna». Ils passent plusieurs années à Fimela dans la région de Fatick pour des recherches musicales et des prestations.
C’est en 1997, que les deux amis décident de mettre en place le groupe PAPE ET CHEIKH en intégrant d’autres musiciens. Avec des paroles riches, de belles compositions musicales, le groupe Pape et Cheikh multiplie des titres à succès. «Yaatal Geew», «Yërmende»,»Mariama», «Goorgui doli gnou», «Lonkotina» entre autres. En 2001, l’album “ Yaatal geew ” lance Pape et Cheikh sur la scène musicale sénégalaise. Des concerts en Europe, aux Etats-Unis d’Amérique en partageant la scène avec le groupe Baobab, Youssou Ndour, Tracy Chapman (cette dernière a chaleureusement félicité Pape et Cheikh), au Canada et en Asie notamment au Japon, etc.
En Angleterre, Pape et Cheikh enregistrent l’album international «Mariama» au studio de Peter Gabriel. Le succès de «Mariama» a occasionné des tournées européennes et particulièrement au Festival d’Allemagne où ils ont laissé une bonne impression.
Outre Pape Fall (guitare et chant), Cheikh Coulibaly (guitare solo); l’ossature du groupe est composée de talentueux musiciens, Dame Fall (guitare basse), Ismael Cissé (clavier), Boubacar Ba (batterie), Iba Ba (percussions), Adama Thiam (tama).
UN PLAN DE RÉSILIENCE DU SECTEUR DE LA PRESSE SOUMIS AUX AUTORITÉS
Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse (CDEPS) a annoncé le dépôt, ce jeudi, d’un plan d’urgence du secteur de la presse, auprès du ministre de la Culture et de la Communication.
Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse (CDEPS) a annoncé le dépôt, ce jeudi, d’un plan d’urgence du secteur de la presse, auprès du ministre de la Culture et de la Communication.
Dans un communiqué transmis à l’APS, l’organisation patronale souligne que la presse sénégalaise a subit ‘’de plein fouet’’ les effets de la pandémie de Covid-19 avec ‘’une perte de plus de 4 milliards FCFA, rien que pour le 2ème trimestre 2020, d’avril à juin’’.
Le CDEPS qui dit avoir ‘’’accueilli très favorablement’’ les décisions et déclarations du chef de l’État pour ‘’accompagner les entreprises impactées’’ par la pandémie a sollicité les services d’un expert-comptable indépendant, pour ‘’l’étude et l’élaboration d’un plan de riposte dénommé : Plan de résilience du secteur de la presse face à la crise Covid-19’’.
Dans son communiqué, l’organisation patronale indique ‘’le rapport final de l’expert assermenté, validé par les entreprises de presse, fait ressortir une baisse moyenne de 70% du chiffre d’affaires de la presse écrite depuis l’avènement de la pandémie au mois de mars’’.
Le document signale que ‘’les revenus des télévisions ont aussi chuté de 54% et autour de 45% pour les autres supports et activités (radios, presse en ligne, imprimeries de presse et distributeurs de journaux)’’.
Le CDEPS fait état d’un manque à gagner en chiffre d’affaires potentiel du secteur, estimé à 4 402 783 713 FCFA sur le deuxième trimestre 2020 (avril à juin).
Le plan de résilience du secteur de la presse portent ‘’sur des mesures, non financières et financières, nécessaires, à apporter urgemment’’.
Pour les mesures non financières, le plan préconise ‘’l’amélioration des dispositions fiscales soumises à la presse, accompagnée d’un arrêté spécifique au secteur et relatif aux conditions d’accès fiscal’’.
Il y a aussi l’établissement de conventions entre le CDEPS et les Institutions sociales (IPRES et CSS), l’apport de diligences d’accompagnement et de préparation à la recapitalisation des entreprises de presse.
S’agissant des mesures financières, il s’agit de la mise en place de quatre guichets de financement direct et indirect, à savoir une remise fiscale sectorielle, un fonds de compensation, une ligne de crédit revolving et une ligne de garantie, détaille le communiqué.
’’Tout le monde de la presse sénégalaise, selon le CDEPS, espère l’accompagnement du président de République pour la mise en œuvre de ces solutions économiques et sociales vitales au secteur et à ses rôles’’.
L’organisation rappelle que le chef de l’Etat ’’avait d’emblée inclus la presse dans les secteurs les plus impactés par la crise du coronavirus et de ce fait éligible au Fonds Force Covid-19’’.
Elle conclut que ‘’grâce à cet appui des autorités publiques, la presse sénégalaise pourra continuer de jouer son rôle dans la stabilité politique et sociale, le développement économique et culturel’’.
«INCITER LES JEUNES FILLES A ETRE PLUS CONSCIENTES»
«Expériences de vie: vers une aube nouvelle» de l’auteure Aïda Diop est un récit autobiographique de 209 pages, publié par les éditions Harmattan le 19 juin 2020 à Dakar.
Aïda Diop a vu le jour à Dakar en 1977. Licenciée en marketing et communication, elle a travaillé dans un cabinet d’avocat et s’est régulièrement livrée à sa passion d’écriture. «Expériences de vie: vers une aube nouvelle» de l’auteure Aïda Diop est un récit autobiographique de 209 pages, publié par les éditions Harmattan le 19 juin 2020 à Dakar. Le livre raconte le parcours de Dada, une femme introvertie qui observe son monde de son adolescence à l’âge adulte. Elle analyse dans l’oeuvre, sa vie de femme et de mère. Elle confie ainsi son vécu à un journal intime près de 22 ans, de 19 à 41 ans. Dans cet ouvrage, l’auteure y retrace ses expériences aussi belles, riches que douloureuses. Dans cet entretien, Aïda Diop répond aux questions du PATRIMOINE.
Si on vous demande de vous présenter à nos lecteurs que diriez-vous ?
Je m’appelle Aida Diop, épouse Ndiaye. Je suis née à Dakar où j’ai grandi. J’ai trois enfants et depuis quelques années, je suis femme au foyer. Il faut ajouter cependant que j’ai arrêté de travailler quand j’ai senti la nécessité de m’occuper davantage de l’éducation de mes enfants. J’ai accumulé une certaine expérience dans le monde du travail dans des secteurs très différents comme la recherche de petits boulots après mon baccalauréat, la mode (mannequinat), ou le monde judiciaire (cabinet d’avocats comme assistante de direction en quelque sorte) .
Et quelles sont les personnalités qui vous ont marquée ou influencée dans le secteur littéraire ?
Amadou Hampathé Ba que je considère comme le gardien de la Civilisation africaine m’a beaucoup marquée surtout son livre, Amkoullel l’Enfant Peul dans lequel il parle de la mère et de son importance dans la perception qu’on doit en avoir et le respect qu’on lui doit, il s’y ajoute le caractère autobiographique de son écriture. Je pourrais ajouter à cet intérêt celui que j’ai nourri pour Aspects de la Civilisation africaine. Ousmane Sembene. J’aime beaucoup le regard qu’il porte sur nos sociétés africaines, regard sans complaisance, mais chargé de beaucoup d’humanité. Martin Luther King. Le combat qu’il a mené durant toute sa vie pour la liberté des Africains Américains et qu’il livre avec beaucoup de vérités dans son autobiographie. Susan Cain la force des discrets : un livre qui m’a beaucoup parlée dans lequel elle décrit le comportement des personnes introverties dont je fais partie et c’est tout naturellement que je me suis retrouvée dans son écriture. La liste serait longue si je devais les énumérer tous et je ne peux pas passer sous silence l’étude de la vie de Fréderic Douglass esclave noir devenu personnage central dans la lutte des Africains Américains dans l’affirmation de leur liberté par l’étude, la connaissance et la lutte.
Nous sommes en pleine situation de pandémie liée au corona virus au Sénégal et dans le monde, est ce que ça vous confine à écrire ?
La covid 19 doit pousser tout le monde à réfléchir à toutes les conséquences qu’une telle catastrophe mondiale peut avoir sur l’humanité. Il m’arrive d’y réfléchir et de noter des idées qui pourraient un jour me servir dans l’écriture. Cela signifie que cette pandémie met au cœur de la réflexion le devenir de l’humain, or comme tout ce qu’on écrit ramène ou devrait ramener à notre humaine condition, je pense que si on était confiné cela permettrait de mettre à profit une nécessaire distance par rapport à la vie, à la considérer avec des yeux nouveaux et ça peut faire l’objet pourquoi pas d’un genre littéraire à définir. Ça me confine à écrire et me pousse à réfléchir davantage sur les effets d’après Covid.
Quelle appréciation globale faites-vous du contexte de la pandémie qui affecte la société, l’économie et les autres secteurs ?
C’est un phénomène mondial qu’on n’arrive pas encore à maitriser, une situation difficile qui touche tous les secteurs, y compris économique et au Sénégal, un pays sous développé, on le ressent davantage dans des mesures que le gouvernement ne peut pas prendre pour ne pas bouleverser des équilibres déjà fragiles. Il s’y ajoute que les Sénégalais ont du mal à accepter certaines mesures surtout celles qui ont trait à leur quotidien. Je pense par exemple à cette brave femme qui vend son couscous au coin de la rue pour assurer son quotidien, à cette brave femme qui se lève très tôt pour aller vendre son poisson et ramener de quoi nourrir sa famille. Tous les secteurs sont au ralenti et évidemment cela affecte tout un chacun et je prie pour toutes ces personnes qui en sont victimes et j’en appelle vraiment à la vigilance et à respecter les mesures recommandées. Je prie pour que bientôt tout ceci soit qu’un vieux souvenir.
Pourquoi écrivez-vous pour partager des expériences de vie ?
Pour que les lecteurs en tirent des leçons comme moi-même j’en ai tiré. Je veux également attirer l’attention et inciter les jeunes filles en âge de devenir à être plus conscientes et surtout leur ouvrir les yeux à ce stade de leur vie de passage d’un âge a un autre pour ne pas se laisser emporter par qui que ce soit ou quoi que ce soit. Ensuite, je veux faire comprendre à tout un chacun qu’il faut revoir les attitudes, les comportements, se parfaire et réfléchir sur les manières d’être en société et éviter de juger sans savoir et surtout de se garder de tout préjugé de quelque nature qu’il soit.
D’où viennent vos inspirations, ce sont les problématiques sociétales ?
J’observe beaucoup et je ne veux pas oublier tout ce que je peux engranger dans ma conscience immédiate des choses des situations et de ce que j’ai traversé. C’est ce qui fait que c’est un récit autobiographique soigneusement daté et je me suis rendue compte que tout ceci relevait de thématiques et de problématiques qui ont affecté plus ou moins mon vécu dans certains cas y ont laissé des traces. Le choix de publier ces réflexions muettes participe d’une volonté de partage et de sensibilisation pour que tout un chacun puisse en tirer le meilleur parti sans aucun jugement de valeur.
Avez-vous rencontré des obstacles pour publier « expériences de vie ?
Je remercie le ciel, je n’ai pas rencontré d’obstacles et j’ai bénéficié d’un concours de circonstances favorables. Chaque auteur aspire à être publié à être lu. Il faut ajouter que c’est un travail qui n’a pas été facile et qui s’est fait dans un laps de temps assez long (lecture, corrections, relecture, conseils etc…).
Quel est votre regard sur la situation littéraire et les contenus proposés ?
Je note avec intérêt qu’il y a beaucoup de productions littéraires et c’est tant mieux. J’en lis beaucoup et je suis frappée avec des traitements divers de la permanence de certains thèmes relatifs à la société et qui montrent qu’ils sont objet de préoccupations soutenues. Celles-ci peuvent être reprises ou tout au moins être prises en considération dans les politiques menées dans notre pays (éducative, économique et autres à caractère social. La récurrence des thèmes doit obéir à un traitement rigoureux qui, soit, ne lasse pas, soit, ne laisse pas le lecteur sur sa faim.
Comment appréciez-vous l’importance ou l’impact du livre et aussi de la lecture dans les sociétés comme la nôtre ?
Je trouve que le livre n’a pas encore trouvé sa véritable place dans notre société. Les gens ont perdu l’habitude d’aller acheter des livres.
Question de moyens, d’intérêt à susciter ou de priorité par rapport à d’autres urgences, voire même de culture ?
Il faut inciter les individus à lire en créant des bibliothèques un peu partout et faire des séances de lecture pour les jeunes ou même des concours afin de promouvoir la lecture dans notre société. Des structures comme la direction du livre et de la lecture participent de cela et il faut encourager cette politique. Vous avez assisté au vernissage de l’exposition de Ousmane Ndiaye Dago et de ses invités Kalidou Kassé, Kiné Aw, Daouda Ndiaye.
Comment appréciez-vous la vie culturelle à Dakar ?
Je voudrais saluer cette très belle initiative de l’artiste Ousmane Ndiaye Dago, qui a montré une autre manière de faire face à la pandémie en cultivant la vie et en respectant les mesures barrières. Cela donne du souffle et du courage dans ces moments de désarroi face à cette pandémie. Je salue le travail des artistes invités à cette exposition, qui ont du mérite en allant dans le même sens. La vie culturelle à Dakar n’offre pas beaucoup de choix, de manière générale en dehors de la covid 19. Il faudrait souhaiter que l’après covid soit des moments de relance de différentes activités culturelles enrichissantes pour tout le monde.
On dit que les jeunes lisent de moins en moins, que leur direz-vous ?
C’est vrai que les jeunes lisent de moins en moins à cause de l’internet et d’une absence d’éducation à la lecture en dehors d’œuvres qui sont au programme. L’internet agit de manière négative sur la maitrise de la langue ce que la lecture offre. Il faudrait éduquer ou rééduquer les jeunes et les plus âgés à la lecture, source d’enrichissement individuel et collectif et qui participe d’une socialisation progressive qui permet à l’homme de toujours être en situation de contexte par l’échange que cela suscite même si ce n’est pas partagé ou lors de séances de lecture/ discussion ou pendant des séances de cafés littéraires qui manquent cruellement dans notre pays. Je leur conseille de mettre un livre à leur chevet et se donner l’habitude de lire quelques pages avant de s’endormir, une très bonne habitude pour garder une mémoire fraiche. Un deuxième conseil, prendre l’habitude en lisant de noter au crayon et souligner des mots qu’on ne comprend pas, un conseil de ma mère. J’ai toujours procédé ainsi et l’habitude m’est restée.
BOND DE 8, 3 % DES EXPORTATIONS SÉNÉGALAISES EN JUILLET
L’ANSD explique ce relèvement par l’augmentation des expéditions de produits pétroliers, de titane, d’or non monétaire ,et de crustacés, mollusques et coquillages
Dakar, 3 sept (APS) – Les exportations sénégalaises ont atteint une valeur financière de 169, 4 milliards de francs Cfa après avoir été de l’ordre de 156, 4 milliards de de francs le mois précédent, soit un bond de 8, 3 %, a appris l’APS.
‘’En juillet 2020, les exportations du Sénégal sont évaluées à 169,4 milliards de FCFA contre 156,4 milliards de FCFA au mois précédent, soit une hausse de 8,3%’’, indique notamment l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.
Dans son bulletin mensuel du commerce extérieur rendu public jeudi, l’ANSD explique ce relèvement par l’augmentation des expéditions de produits pétroliers (10,0 milliards de FCFA en juillet contre 4,9 milliards de FCFA en juin), de titane (7,1 milliards de FCFA contre 0,4 milliard de FCFA au mois précédent), d’or non monétaire (+86,8%) et de crustacés, mollusques et coquillages (+42,5%).
Elle note toutefois que le repli des exportations d’acide phosphorique (-60,7%) et de poissons frais de mer (-21) avait amoindri cette progression.
Comparées au mois de juillet 2019, les expéditions se sont repliées de 8,0%. Leur cumul à fin juillet 2020 s’est établi à 1191,4 milliards de FCFA contre 1216,9 milliards de FCFA pour la période correspondante en 2019, soit une contraction de 2,1%, relève le document consulté à l’APS.
En juillet les principaux produits exportés ont été l’or non monétaire (53,2 milliards de FCFA), les poissons frais de mer (18,1 milliards de FCFA), les produits pétroliers (10,0 milliards de FCFA), le titane (7,1 milliards de FCFA) et le ciment hydraulique (6,4 milliards de FCFA).
Les principaux clients du Sénégal ont été la Suisse (15,1%), l’Australie (15,0%), le Mali (9,5%), l’Inde (7,0%) et la Côte d’Ivoire (5,0%), selon l’ANSD.
SANOFI ET GSK ANNONCENT LE LANCEMENT DE L’ESSAI CLINIQUE DE LEUR "CANDIDAT-VACCIN"
Au total, 440 adultes ’’en bonne santé seront inclus dans cet essai mené dans 11 sites d’étude aux États-Unis’’.
Dakar, 3 sept (APS) – Les laboratoires Sanofi et GSK ont annoncé, mercredi, le lancement de l’essai clinique des phases 1 et 2 de leur vaccin adjuvanté contre la Covid-19.
’’Le candidat-vaccin, développé par Sanofi en partenariat avec GSK, repose sur la technologie à base de protéine recombinante que Sanofi a employée pour produire un de ces vaccins contre la grippe saisonnière et sur l’adjuvant à usage pandémique développé par GSK’’, a indiqué un communiqué rendu public sur le site de Sanofi.
La même source souligne que l’essai clinique des phases 1 et 2 ‘’est un essai randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo, ayant pour but d’évaluer les profils de sécurité, de réactogénicité (tolérance) et d’immunogénicité (réponse immunitaire) du candidat-vaccin contre la Covid-19’’.
Elle ajoute qu’au total, 440 adultes ’’en bonne santé seront inclus dans cet essai mené dans 11 sites d’étude aux États-Unis’’.
Selon le communiqué, ’’les deux entreprises comptent obtenir de premiers résultats au début du mois de décembre 2020, en vue d’un passage en phase 3 en décembre de la même année’’.
Elles assurent que ’’si les données sont suffisantes pour une demande de licence, une demande d’homologation devrait être présentée dans le courant du premier semestre de 2021’’.
Les études précliniques ’’révèlent un profil de sécurité et d’immunogénicité prometteur’’, selon les deux laboratoires qui s’engagent aussi à ’’mettre ce vaccin à la disposition de tous’’.
L’ACTIVISTE ARDO GNINGUE DEPOSE 3 PLAINTES
Ardo Gningue est décidé à aller jusqu’au bout de sa lutte. L’activiste se dit être victime d’une torture par la gendarmerie qui aurait duré «15 minutes» lors des évènements de Tobène.
Ardo Gningue est décidé à aller jusqu’au bout de sa lutte. L’activiste se dit être victime d’une torture par la gendarmerie qui aurait duré «15 minutes» lors des évènements de Tobène.
Hier, invité de Rfm matin, il n’a pas «pu s’y rendre à cause de douleurs ressenties sur son corps», l’empêchant «de se déplacer», a-til expliqué dans une vidéo publiée sur Facebook. Néanmoins, l’activiste a informé que «3 plaintes ont été déposées à la Chambre d’accusation de la Cour d’appel, au Parquet général et au Haut commandement de la gendarmerie» dans le grand journal de midi d’hier.
Ardo Ngingue a été arrêté lors de la manifestation interdite des populations de Tobène. Invité à la chaîne de télé privée 7Tv, l’activiste a soutenu être victime d’une torture par les gendarmes qui ont, selon ses dires, injecté du chanvre indien pour l’enfoncer. Une accusation balayée par la division de la communication de la gendarmerie. Qui a «tenu à préciser que l’action de son personnel s’inscrit dans le cadre du concours aux administrations et de l’exécution des réquisitions délivrées par les autorités administratives compétentes pour le maintien de l’ordre. Au cours de ces opérations, aucun fait anormal n’a été rapporté», a-t- elle soutenu dans un communiqué.
Toutefois, une enquête administrative est ouverte pour tirer cette histoire au clair. En attendant les conclusions de l’enquête, Ardo Gningue a donné sa version. «Je ne peux me réjouir de l’ouverture d’une enquête après que la gendarmerie a réfuté mes propos. La torture a duré 15 minutes. C’était le 14 août. J’ai fait 3 jours de garde à vue et 5 jours à la Maison d’arrêt et de correction de Thiès.
A ma sortie, le médecin-chef de l’hôpital Abdou Aziz Dabakh m’a consulté. Il m’a délivré un certificat médical de 5 jours d’indisponibilité. Ils étaient au nombre de 13. Il y avait 8 gendarmes qui me frappaient aux fesses alors que les autres me tenaient par les membres», a-t-il dit à la Rfm.
Lors de son passage à la 7Tv, il avait accusé directement le colonel Cheikh Sarr, commandant de la Légion centre-ouest, d’avoir donné des instructions pour qu’il soit «maltraité».
L‘EPISODE DIA/SENGHOR N’EST JAMAIS RACONTÉ AVEC OBJECTIVITÉ AUX CITOYENS
Professeur de français et de technique d’expression, Abou Mbaye, est un homme politique qui vient de faire paraître un ouvrage. «Le long chemin d’un combattant» paru aux Editions Artige, est un message aux populations
Professeur de français et de technique d’expression, Abou Mbaye, est un homme politique qui vient de faire paraître un ouvrage. «Le long chemin d’un combattant» paru aux Editions Artige, est un message aux Sénégalais.
Vous venez de publier «Le long chemin d’un combattant». De quoi parlezvous dans cet ouvrage ?
«Le long chemin d’un combattant» retrace la vie d’un jeune de la banlieue qui, très tôt, a perdu son père et comprend que désormais, il doit se battre pour gagner sa vie. Diplômé sans emploi, ce jeune se bat quotidiennement, surmontant les obstacles pour atteindre ses objectifs. Son souhait le plus cher est de trouver un emploi. Ce qui m’a poussé à écrire ce roman, c’est parce que je voulais lancer un message à la jeunesse pour les encourager à aller jusqu’au bout de leurs objectifs en s’armant de détermination et d’un courage sans faille. Les thèmes que j’aborde dans cet ouvrage, ce sont les tares de la société sénégalaise mais surtout les défaillances de notre système éducatif et universitaire, la question de l’emploi qui est une problématique que malheureusement les régimes qui se sont succédé à la tête du pays n’ont pas pu résoudre et dont la conséquence est visible avec un chômage qui s’accroît d’une manière exceptionnelle. C’est un roman de 97 pages qui a été édité par une maison d’édition française du nom de Artige qui a une filiale ici à Dakar.
«Le Long chemin d’un combattant» est-il votre première production et combien de temps vous a suffi pour le boucler ?
Je compte dans mon répertoire trois ouvrages. «Le long chemin d’un combattant» est ma première production. J’ai écrit aussi un recueil de nouvelles qui est déjà en phase finale et un essai politique qui retrace les grands événements qui ont marqué l‘histoire politique du Sénégal. D‘habitude, l’écriture d’un roman peut prendre plusieurs années pour l’auteur mais cette première œuvre a été réalisée au bout seize mois, c’est à dire un an quatre mois. L‘essai politique qui est aussi prêt, a été écrit en un mois avec des recherches qui vont donner à l’ouvrage une valeur en termes d’investigation. J‘en ai profité pour plonger les Sénégalais dans l’histoire politique du pays en revenant sur l’épisode Dia et Senghor pour donner ainsi la vraie histoire dans cette affaire qui n’est jamais racontée avec objectivité aux citoyens sénégalais. C’est une manière aussi de rendre hommage à ce grand homme politique qui a abattu un grand travail pour la Nation sénégalaise par le biais de son fameux plan quinquennal méconnu du grand public. Mamadou Dia était un nationaliste et un patriote chevronné qui doit inspirer tous les jeunes sénégalais par ses valeurs, son éthique, sa vision et sa probité. J‘ai déjà vendu 465 exemplaires en trois semaines de parution et je suis sûr que je vais atteindre 1000 exemplaires.
Avez reçu l’appui des autorités dans le cadre de la production de votre nouvel ouvrage ?
C’est une occasion pour moi aussi de pointer du doigt nos autorités dans leur mauvais traitement des hommes de lettres. Dans notre pays, la littérature est reléguée au second plan par nos autorités voire même marginalisée. Le ministère de tutelle n’a même pas acheté un seul exemplaire ni apporté son appui de même que le maire de ma localité Guédiawaye. Aliou Sall n’a rien fait pour encourager les hommes de lettres et la culture d’une manière générale.
Vous êtes aussi le président du mouvement «Reccu Fal Macky». Ça ne dérange pas dans vos activités ?
Ils me refusent cette subvention à cause de mon statut d’opposant. Pourtant ils doivent faire la part des choses. Ces subventions, ce n’est pas leur argent mais celui du contribuable sénégalais donc ça ne doit pas être géré d’une manière partisane. Ça doit être à la portée de tous, sans discrimination, ni partialité. Il n’est pas facile d’avoir des idées et de les extérioriser par le biais de la plume. Donc ils doivent plutôt encourager l’écriture. Mais c’est le cadet de leurs soucis, tout ce qui les intéresse ce sont les activités folkloriques comme la lutte et la danse pour faire oublier aux Sénégalais leur mauvaise gestion du pays. Je suis par ailleurs président du mouvement Reccu Fal Macky. Le terme Reccu Fal Macky est le slogan le plus partagé par les Sénégalais vu les promesses non tenues, les nombreux scandales dont les Sénégalais sont témoins tous les jours, la mal gouvernance, les malversations financières tous azimuts, le bradage foncier jusqu’au vol de nos pauvres Oryx qui n’échappent pas au manque d’élégance de cet émirat Faye-Sall. La question de la crise malienne est une bonne alerte pour le Président Macky Sall, c’est pour lui montrer qu’on ne force jamais pour obtenir un pouvoir que le peuple refuse de nous donner. Sinon, attendons-nous à de sérieuses conséquences qui peuvent mettre en danger notre vie et celle de notre famille. Il faut se comporter comme un gentleman, sortir par la grande porte et éviter de sauter par la fenêtre pour sauvegarder l’image de notre pays qui est une référence en matière de démocratie.