LES MALADES A DOMICILE DEPASSENT CEUX DANS LES CTE
Effectuant le point mensuel samedi dernier, les autorités sanitaires ont révélé qu’Actuellement les malades suivis à domicile dépassent ceux qui sont dans les Centres de Traitement Epidémiologique (Cte).

L’épidémie de covid-19 sévit depuis six mois dans le pays. Effectuant le point mensuel samedi dernier, les autorités sanitaires ont révélé qu’Actuellement les malades suivis à domicile dépassent ceux qui sont dans les Centres de Traitement Epidémiologique (Cte). Et les résultats sont probants, à en croire les services du ministère de la Santé qui se réjouissent de la stratégie de la prise en charge extrahospitalière qu’ils estiment positive.
Le Sénégal est passé d’un centre de référence, l’hôpital de Fann, à aujourd’hui plus de 35 sites de prise en charge répartis pratiquement dans toutes les régions. Mais face à la flambée des cas de Covid-19, les autorités sanitaires étaient obligées de procéder à une prise en charge extrahospitalière pour les cas asymptomatiques afin d’alléger la pression hospitalière et désengorger les services sanitaires. Cette option a été adossée à une stratégie de suivi à domicile pour les cas simples.
Conséquence : actuellement il y a plus de patients à domicile que dans les centres de traitement. Ces patients sont suivis par les équipes des districts et des régions médicales, rassure le Directeur du Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS), Dr Abdoulaye Bousso. Et selon le Directeur du Samu national, Pr Mamadou Diarra Bèye, cette prise en charge à domicile a beaucoup impacté sur les résultats, en ce sens qu’elle a réduit la charge de travail dans les centres de traitement et les hôpitaux. «Mais ce travail doit être renforcé dans les districts sanitaires. Et juste une recommandation, il faut une prudence absolue par rapport à ceux qui sont choisis pour suivre ce traitement à domicile», at-il alerté.
Dans son intervention, la Directrice générale de la Santé, Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye a soutenu que l’évolution de toutes ces lignes conductrices a été faite en fonction de la gravité de la maladie qui se comporte en dents de scie, même si par endroit il y a des tendances relativement à la baisse. «Le grand défi reste aujourd’hui la détection rapide et le suivi des cas graves», a-t-elle expliqué. Elle ajoute que la prise en charge de la Covid-19 s’accompagne toujours d’un approvisionnement en médicaments avec la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (Pna), mais aussi avec un contrôle régulier de service d’inspection et de régulation.
Par ailleurs, elle informe que dans les semaines à venir, il y aura l’enquête de séroprévalence qui donnera le niveau d’atteinte net de la maladie dans la population mais aussi la revue intra-actionnariat pour évaluer les différentes stratégies. Auparavant, le ministre de la Santé et de l’Action sociale avait attiré l’attention sur le fait que personne ne sait quand la maladie prendra fin, ni quand un remède efficace pourra permettre au monde d’en sortir.
Dès lors, soutient Abdoulaye Diouf Sarr, la lutte contre l’épidémie se poursuit et doit être intensifiée. «A ce jour, l’application des mesures barrières est la meilleure arme dont nous disposons pour freiner le virus. J’en appelle donc à la vigilance de tous, aux niveaux individuel et collectif, surtout pour protéger les personnes vulnérables», a conclu le ministre Abdoulaye Diouf Sarr au cours de son intervention.