Comme ils le disent, admettons qu’il n’y a eu point d’inondations mais des eaux stagnantes ! Admettons que les inondations existent partout dans le monde. Admettons encore qu’il nous faut arrêter de faire des enfants comme le préconise le sieur Lansana Gagny Sakho qui était plus lucide quand il était hors du pouvoir et passait son temps sur Facebook à dénoncer les errements du chef. Ça, c’était avant qu’il ne soit nommé à un poste qui l’a complétement rendu idiot. Ok, on fera moins d’enfants, M. Sakho. en matière de lutte contre les inondations, pardon eaux stagnantes, le seul président dont les flagorneurs disent qu’il a fait plus que Senghor, Diouf et Wade réunis, avait donc dégagé une enveloppe de 750 milliards. Pourtant, après juste 88 mm de pluie, voilà que Dakar s’est retrouvée sous les eaux. et plutôt que de vivre la souffrance de son peuple, celui qui nous sert de président — selon l’heureuse formule des internautes — a pris tranquillement les airs pour se rendre à niamey assister à un sommet bidon de la cedeao. Oh, de compassion, il ne faut surtout pas attendre qu’il en fasse montre. Pendant que ses soldats de la santé sont au front, luttant nuit et jour contre un virus avec lequel il nous appelle à vivre, lui il n’a jamais daigné leur rendre visite. si loin du peuple qu’il dialogue avec lui à coups de twitters. Impuissants, face à la colère des gens, et plutôt que d’apporter des réponses concrètes, ces gens du pouvoir se sont tous mis à mentir depuis hier, niant l’évidence et invitant les gens à ne pas politiser les inondations. sauf qu’ils ont été les premiers à les politiser en déclarant devant des gens crédules lors d’une campagne électorale qu’ils ont mis fin au déluge, pardon aux eaux stagnantes. Que les eaux les emportent !
Kaccoor Bi
ARRIVEE D’UNE PORTEUSE DE VALISE A NOUAKCHOTT UN PARFUM DE CORRUPTION QUI RISQUE D’ECLABOUSSER L’ASECNA
« Le témoin » vous révèle cette information qui risque d’éclabousser l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna). Ce, à une semaine de l’élection du directeur général prévue le lundi 14 septembre prochain. Tenez ! Vendredi 04 septembre dernier, une employée de l’Asecna-siège a quitté Dakar pour Nouakchott, la capitale mauritanienne. But de la mission ? Rencontrer un ministre mauritanien pour lui glisser un « cadeau ». Le ministre en question devait être persuadée de tordre la main au candidat mauritanien Hassen Ould Ely afin qu’il jette l’éponge ! Ou alors à pousser la Mauritanie à soutenir le candidat du Niger si toutefois un second tour devait avoir lieu à Dakar. La porteuse de valise a-t-elle été reçue en audience par le ministre en question ? « Non ! » rétorque une source très bien informée dans la capitale mauritanienne. « Oui ! » jurent d’autres mauvaises langues. Toujours est-il que le voyage de la dame a été fuité au point de créer un profond malaise au niveau de toutes les représentations ou agences de l’Asecna en Afrique. Face à cette situation, un très haut cadre de l’Asecna-siège (Dakar) a été immédiatement dépêché hier, lundi, à Nouakchott pour jouer aux sapeurs-pompiers. Malheureusement, « Le témoin » quotidien a appris qu’aucune autorité mauritanienne ne voulait recevoir l’émissaire dakarois pour éviter d’être mêlée de loin ou de près à cette histoire qui pue la corruption à mille lieues. nous sommes convaincus que le président mauritanien, son excellence Mohamed Ould cheikh El Ghazouani, qui incarne une gouvernance de rupture saluée par tout son peuple, va faire ouvrir une enquête pour connaitre les véritables raisons de l’arrivée de cette Mata Hari de l’Asecna à Nouakchott à quelques jours du scrutin communautaire.
COMMUNE DE YOFF LES RIVERAINS EN COLERE CONTRE LES CAMIONS
A la commune de Yoff, la sécurité des populations ne semble pas être une préoccupation du maire Abdoulaye Diouf Sarr. en effet, constate-on sur place, la seule allée piétonnière partant du rond-point Philippe Senghor au croisement Cices-Foire est depuis longtemps privatisée par le maire qui l’a transformée en parking payant de gros porteurs et autres camions. Ce, rien que pour capter des recettes additionnelles. en tout cas, les résidents des différentes cités qui y effectuaient leur promenade ou jogging sont obligés de se rabattre sur la chaussée, mettant en danger leurs vies face aux véhicules roulant à tombeau ouvert dans les deux sens. L’accident de ce camion fou ayant ôté la vie récemment à deux enfants âgés de 3 et 8 ans ainsi qu’à un marchand ambulant suscite encore la psychose des riverains. Hélas ! Entre le « diouti » municipal et la sécurité des populations, le maire de yoff a choisi…
INFRASTRUCTURES LA BRETELLE ENTRANTE DE COLOBANE, UN VRAI CAUCHEMAR
Les automobilistes qui n’ont pas d’autre choix que de passer par la bretelle de Colobane souffrent. Les nids de poule sont devenus des fosses de poule. Les véhicules les plus téméraires comme les 4X4 sont complètement ballotés dans tous les sens pour traverser cette petite bretelle. Ne parlons pas des petits véhicules qui restent carrément coincés dans les fosses de poule. Quant aux malheureux conducteurs de ces petites voitures, certains perdent leurs véhicules, d’autres se dirigent directement chez le mécano du coin. et dire que si l’Ageroute ou la mairie de Colobane Fass faisait correctement son travail pré hivernal, l’on n’en serait pas à une telle situation catastrophique. Bon comme dans ce pays, on se fiche pas mal des préoccupations des populations, l’on comprend le laxisme érigé en gestion au niveau de l’Ageroute et surtout l’incompétence du maire de Colobane Ousmane ndoye, alors un duo dont on ne peut rien espérer de bon. en attendant, les automobilistes vont encore vivre le cauchemar que constitue la traversée de la bretelle de Colobane.
BAC 2020 DES RESULTATS «COVIDIQUES» AU LYCEE DE BARGNY
si les premières tendances annoncent des résultats considérés comme les meilleurs depuis près de 20 ans (voir notre article sur le bac), c’est à Bargny qu’on risque d’enregistrer l’exception qui confirme la règle. Dans cette ville Lébou du département de Rufisque, en effet, les résultats sont tout simplement « covidiques ». Exemple : le centre du lycée de Bargny polarisait deux jurys, notamment les 1128 et 1129. Le jury 1129 situé à l’école Seck Guèye a livré en premier ses résultats des séries L’1 et L2. Ainsi, sur 370 candidats, 21 candidats ont été déclaré admis d’office et 69 passibles du deuxième tour d’épreuves. Pour la L2, 23 admis d’office en série L2 pour69 admissibles. Au Jury 1128 les séries L’1, L2, s2 et s1 ont composé. sur un total de 350 candidats, 130 ont été déclarés admis d’office. C’est la série s1 qui s’est brillamment illustrée avec 100 % avec à la clé, une mention très bien pour le major de la promotion et deux assez bien pour les deux autres candidats de ce jury d’excellence, soit un taux de réussite de 31 % pour ce jury et 11,89% pour celui de 1129. Certainement qu’à Bargny, une zone qui connait des cas importants de covid19, la maladie a impacté sur les résultats des élèves.
INONDATIONS AU SENEGAL LES AMIS DE ALIOUNE BADARA CISSE SOUTIENNENT LES SINISTRES ET INTERPELLENT LE GOUVERNEMENT
hier, les amis du médiateur de la république, Alioune Badara Cissé alias « aBc », ont apporté leur soutien aux sinistrés des inondations. « L’hivernage en cette année 2020 enregistre une pluviométrie assez élevée dans plusieurs localités du Sénégal, des villes et de la campagne, occasionnant des inondations énormes avec leur lot de désagréments de toutes sortes. L’ampleur et la magnitude de ces précipitations, sans issue aucune que la stagnation longue période des eaux de ruissellement, ont mis le haro sur une bonne partie des fonctions vitales de notre pays en rajoutant à l’ambiance de détresse née du Coronavirus que nous subissons déjà, impuissants, depuis six mois », explique Momar Dieng diop de la coordination section Espagne des amis de ABC. il explique que dans ce contexte exceptionnel, et fidèle à ses principes, le collectif des mouvements de soutien réunis autour de Maitre Alioune Badara Cissé, à savoir LES ABCDAIRES, ABCJAIME, ABC YESSO ET ABC INTERNATIONAL, exprime sa vive solidarité et sa compassion aux familles et personnes affectées par cette calamité. Le collectif salue le déclenchement du Plan Orsec par le gouvernement, recommande à sa suite la désignation de certaines zones comme sinistrées. « Nous invitons le gouvernement à veiller au curage anticipé des caniveaux, à une sensibilisation des populations assortie de sanctions, au répertoire des zones réputées à risque et des sites et équipements d’hébergement, à déployer notre Armée notamment le Génie Militaire, mais aussi les Sapeurs et le Service d’Hygiène. Ne devraient être laissés en rade non plus les ASC, les SCOUTS et ÉCLAIREURS, les Mouvements civiques et citoyens, les Volontaires etc. Nous rappelons à nos compatriotes que la guerre contre le Coronavirus se poursuit dans les mêmes tranchées envahies par les Eaux. Nous demandons aux populations de ne point céder à la désastreuse facilité d’ouvrir les fosses septiques, soutenant ainsi un péril fécal, lit de beaucoup de maladies de la saison », indiquent les amis de ABC.
INDUSTRIE MINIERE GCO LICENCIE 22 TRAVAILLEURS A CAUSE DE … WHATSAPP
Ce qui s’est passé à Grande Côte Opérations (GCO) se passe de commentaires. 22 travailleurs ont été licenciés pour motif d’un rassemblement qui violerait le règlement intérieur de l’usine et d’échanges de nature séditieuse dans leur groupe whatsapp. et pire encore 44 autres travailleurs sont dans le collimateur de la direction. ils risquent tout bonnement un licenciement. Une telle situation a indigné le Forum civil section Thiès. « Au-delà du caractère peu convaincant des motifs évoqués, ces licenciements se déroulent dans un contexte de frustration et de mécontentement grandissants des populations qui cohabitent avec les industries extractives. En témoigne le dernier litige qui a opposé les habitants de Tobène aux ICS (industries chimiques du Sénégal) qui a abouti sur la table du juge et pour lequel plusieurs personnes ont été arrêtées et emprisonnées », explique le Forum civil dans son document. a cet effet, les représentants du Forum civil se désolent du non-respect du droit des employés par les employeurs. « Le Forum Civil, Sections de Thiès et de Darou Khoudoss, est d’autant plus préoccupé que ces industries ne respectent pas toujours les dispositions du Code minier quant au recrutement de la main d’œuvre locale, à la nécessaire préservation de l’environnement. Il s’y ajoute la paupérisation des populations due en partie au non versement des différents fonds prévus pour alimenter les budgets des Collectivités territoriales ; lesquels budgets doivent améliorer considérablement le vécu des communautés impactées par l’exploitation minière », lit-on dans le texte. Sur ce, le Forum civil national appelle à régler ce différend qui risque de causer beaucoup de mal. « Le Forum Civil reste convaincu que si rien n’est fait, cette atmosphère délétère pourrait déboucher sur des troubles graves qui pourraient compromettre la paix sociale et, par ricochet, hypothéquer la poursuite de l’activité minière ».
INDUSTRIE MINIERE GCO LICENCIE 22 TRAVAILLEURS A CAUSE DE… WHATSAPP (BIS)
Le Forum civil fait des propositions pour apaiser le conflit. « Pour ces différentes raisons, le Forum Civil, Sections de Thiès et de Darou Khoudoss invite ; d’une part, les autorités administratives, à travers l’Inspection du travail, à appliquer dans toute leur rigueur les dispositions prévues par le Code du travail pour rétablir les travailleurs dans leurs droits. Ensuite, la direction de l’usine à apaiser la situation sociale en procédant au retrait des actes de licenciement et, à l’avenir, cultiver de meilleurs rapports avec les travailleurs. D’autre part, le Forum Civil appelle les travailleurs à respecter le Règlement intérieur de l’usine tant qu’il est conforme avec les dispositions légales en vigueur et à s’interdire tout acte de nature à hypothéquer la survie de l’entreprise et à nuire à son image », conclut le Forum civil.
Par Amis d'Abc
INONDATIONS AU SENEGAL
Les Amis d’ABC interpellent le Gouvernement et expriment leur solidarité aux populations.
Les Amis d’ABC interpellent le Gouvernement et expriment leur solidarité aux populations.
L'hivernage en cette année 2020 enregistre une pluviométrie assez élevée dans plusieurs localités du Sénégal, des villes et de la campagne, occasionnant des inondations énormes avec leur lot de désagréments de toutes sortes.
L'ampleur et la magnitude de ces précipitations , sans issue aucune que la stagnation longue période des eaux de ruissellement , ont mis le haro sur une bonne partie des fonctions vitales de notre pays en en rajoutant à l’ambiance de détresse née du Coronavirus que nous subissons déjà , impuissants , depuis six mois .
Dans ce contexte exceptionnel, et fidèles à ses principes,
NOUS, Collectif des Mouvements de Soutien réunis autour de SE Maitre Alioune Badara CISSÉ, à savoir LES ABCDAIRES, ABCJAIME, ABC YESSO et ABC INTERNATIONAL,
- Exprimons notre vive solidarité et notre compassion aux familles et personnes affectées par cette calamité ;
- En appelons aux autorités à venir en aide urgemment et utilement et ce, dans la plus grande transparence, aux populations restées sous les eaux tant de leur personne que de leurs biens ;
- Rappelons au Gouvernement la nécessité de toujours tenir et à bonne date un Conseil Présidentiel ou Interministériel à tout le moins pour assurer une bonne préparation pré hivernale optimale et simuler divers scenarii relatifs à la mise en œuvre diligente de mesures à même de juguler les risques et de palier les conséquences nées de la survenance de désastres liés à l’hivernage ;
- Saluons le déclenchement du Plan Orsec par le Gouvernement ;
- Recommandons à sa suite la désignation de certaines zones comme sinistrées ;
- Invitons le Gouvernement à veiller au curage anticipé des caniveaux, à une sensibilisation des populations assortie de sanctions, au répertoire des zones réputées à risque et des sites et équipements d’hébergement, à déployer notre Armée notamment le Génie Militaire, mais aussi les Sapeurs et le Service d’Hygiène. Ne devraient être laissés en rade non plus les ASC, Les SCOUTS et ÉCLAIREURS, Les Mouvements civiques et citoyens, Les Volontaires etcetera ;
- Rappelons à nos compatriotes que la Guerre contre le Coronavirus se poursuit dans les mêmes tranchées même qu’envahies par les Eaux ;
- Demandons aux populations de ne point céder à la désastreuse facilité d’ouvrir les fosses sceptiques, soutenant ainsi un péril fécal, lit de beaucoup de maladies de la saison ;
- Encourageons le respect rigoureux des mesures et gestes barrières recommandés par les autorités sanitaires de notre pays ;
- Adressons à l’unanimité une motion de félicitations, d’encouragements et de gratitude au Personnel de Santé, tous corps confondus, qui a achevé de nous convaincre de leur dévouement à la tâche avec un esprit de sacrifice tout de patriotisme jamais égalé, dans le Travail, la Solidarité et la Dignité.
Dakar le 8 Septembre 2020
Pour la Coordination du Jour Momar Dieng Diop Section d’Espagne.
MACRON A DEMANDÉ À OUATTARA DE RENONCER AU TROISIÈME MANDAT
Jeune Afrique indique que le président français a suggéré en vain à son homologue lors de leur tête-à-tête du 4 septembre dernier, de « procéder à un report du scrutin afin de lui permettre, ainsi qu’à Gbagbo et Bédié de se retirer »
Emmanuel Macron et Alassane Ouattara ont eu un déjeuner de travail, le vendredi 4 septembre, au palais de l'Élysée à Paris. Jeune Afrique croit savoir que le président français a demandé à son homologue ivoirien de respecter son engagement de ne pas se porter candidat pour un 3e mandat.
À l’issue de la rencontre du vendredi 4 septembre à l'Élysée, Alassane Ouattara avait tweeté : « J’ai eu un excellent déjeuner de travail avec mon ami, le Président @EmmanuelMacron. Nous nous sommes réjouis de nos convergences de vues sur la situation économique et politique en Côte d'Ivoire, notamment l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dans un climat de paix. » Le magazine panafricain indique cependant qu'il y a bel et bien eu des divergences de points de vue entre le président français et son hôte ivoirien.
Inquiet du climat sociopolitique en Côte d'Ivoire après les récentes manifestations de l'opposition en protestation au 3e mandat d'Alassane Ouattara, qui ont été émaillées de violences, le président Macron a en effet suggéré à son homologue de « procéder à un report du scrutin afin de lui permettre, ainsi qu’à Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, de se retirer ». En outre, précise le confrère, le locataire de l'Élysée a appelé le président Ouattara à se donner la possibilité de «faciliter l’ouverture d’un dialogue avec ses deux principaux opposants et de trouver un successeur pour opérer le "changement générationnel" initialement promis ». Mais ces propositions ont cependant buté sur le refus du président ivoirien.
Notons qu'Emmanuel Macron avait qualifié d' « historique » la décision d'Alassane Ouattara de ne pas se porter candidat à la prochaine élection présidentielle, le qualifiant d' « homme de parole et homme d’État ». Mais, cet « exemple » que donnait la Côte d’Ivoire, dans une Afrique où la tentation du 3e mandat est devenue presque contagieuse, a volé en éclats depuis l'annonce de la candidature au scrutin du 31 octobre prochain du président sortant. Et depuis, le chef de l'État français s'est muré dans un silence jusqu'à ce qu'il reçoive, vendredi, ADO lors de ce déjeuner de travail qui ne cesse de susciter de nombreux commentaires.
par Mame Birame Wathie
LES PRIORITÉS PERDUES, LE PEUPLE PATAUGE
Alors que les plus de 8 000 milliards de F CFA que Macky Sall a empruntés pour l’émergence n’ont pu parer l’immersion, l’opposition, censée rappeler l’ordre des priorités, cherche son chef entre le vieux et le muet
Les Sénégalais n’ont guère besoin de la presse pour comprendre que le spectre des inondations est loin d’avoir disparu. Ce dimanche 6 septembre, dans de nombreuses villes du pays, la pirogue s’est montrée plus efficace que le véhicule pendant que la nage s’est avérée plus pratique que la marche. C’est le Sénégal immergent. Alors que les plus de 8 000 milliards de F CFA que Macky Sall a empruntés pour l’émergence n’ont pu parer l’immersion, l’opposition, censée rappeler l’ordre des priorités, cherche son chef entre le vieux et le muet.
Incapables ! Le mot parait faible pour décrire les tenants du pouvoir. En cette période de crise sanitaire où la propreté est fortement recommandée pour se prémunir du coronavirus, les Sénégalais font face à une nouvelle calamité : les inondations. Que vaut désormais le masque quand, pour faire les courses indispensables, ils sont obligés de tremper dans les eaux de pluies aussi envahissantes que nauséabondes ?
« J’exprime ma solidarité à tous ceux qui ont eu des sinistres durant ces abondantes pluies du week-end. J’ai demandé au ministre de l’Intérieur de déclencher le plan ORSEC ». C’est encore le leader de l’APR qui arrive avec son vaccin une semaine après l’enterrement du malade. Gouverner, c’est prévoir sous d’autres cieux. Au Sénégal, gouverner, c’est porter secours aux sinistrés. Seulement, dans le cas précis, Macky a prévu mais n’a pas pu.
En effet, quelques mois après son élection à la tête de l’Etat, en 2012, Macky Sall a fait face à son premier véritable problème. Après les fortes pluies enregistrées au mois d’août de cette année-là, les eaux de pluies avaient envahi la capitale et de nombreuses autres régions du pays. Le leader de l’APR n’avait pas repoussé des élections, comme l’avait fait son prédécesseur, mais avait assuré que les moyens nécessaires allaient être employés pour venir à bout de ce problème structurel. Ainsi, un ministère de la Restructuration et de l’Aménagement des zones d’inondations fut créé et le Programme décennal de lutte contre les inondations, de 2012 à 2022, mis en place et doté de plusieurs milliards. Entre conseils interministériels et réunion sectorielle, le Gouvernement, s’abritant derrière la faible pluviométrie, a continué à vendre des illusions aux Sénégalais. «L’ordre du jour de la réunion portera sur les mesures déjà engagées concernant les opérations pré-hivernales, l’état d’exécution des différents projets de lutte contre les inondations en cours et l’adoption de la matrice d’actions prioritaires », déclarait Mahammed Boun Abdallah Dionne alors Premier ministre au sortir d’un conseil interministériel sur la prévention et la gestion des inondations. C’était le 21 juin 2017, alors que les pluies n’avaient pas commencé. Le 30 août de la même année, après les quelques gouttes de pluie qui avaient inondé la capitale, Seydou Gueye, en véritable sophiste, philosophait : «Nous avons une situation de départ qui est difficile avec le caractère embryonnaire des réseaux de drainage des eaux de pluies dans certaines localités, l’obstruction et l’ensablement et une insuffisance ou l’absence de réseaux de drainage dans certaines régions». Le porte-parole du gouvernement ajoutait : « A Kaolack, le dispositif de pompage qui a été mis à Khakhoun est en train de fonctionner. Mais, il y a un problème structurel sur la mise en place d’un dispositif pour évacuer les eaux. Puisque si on les évacue à Khakhoun, ça peut retomber dans un quartier. Il y a donc, de son avis, un réseau à mettre en place ».
Des années plus tard, aucun réseau n’est mis en place. Des centaines milliards sont engloutis non pas pour apporter des solutions structurelles mais pour pomper l’eau et enrichir quelques individus. Le budget du Projet de Gestion des Eaux pluviales et d’Adaptation au Changement climatique piloté par l’Agence de Développement municipal (ADM) est estimé, en 2019, à la somme de 21 255 349 897 F CFA. En 2018, il se chiffrait à 12 201 444 385 F CFA, soit une hausse relative de 74 %. Et ce projet n’est qu’une des composantes du Programme décennal de lutte contre les inondations.
« La capitale sénégalaise est paralysée. De nombreux tronçons sont impraticables. Mais plus criant, l’échangeur censé faciliter la mobilité des véhicules, celui dit de l’émergence, a complètement immergé ». Ce paragraphe, c’est en 2018 que nous l’avions écrit décrivant Dakar totalement submergé. Ce dimanche 6 septembre 2020, il aurait pu être repris sans la moindre modification. Entre temps, rien n’a été fait, rien n’a changé. Et comme venu de Chine, Macky Sall demande ministre de l’Eau et de l’Assainissement « de lui soumettre un rapport détaillé sur l’état de mise en œuvre du Programme décennal de lutte contre les inondations sur la période 2012-2022 ».
Pour un programme lancé en 2012, ce n’est qu’en 2020 que le chef de l’Etat s’intéresse au rapport. «Mais de qui se moque-t-on ? Le plan de lutte contre les inondations a été intentionnellement abandonné. Les 750 milliards n’ont jamais été dépensés. Les inondations ont cessé d’être une priorité après mon départ du Gouvernement. Tels sont les faits. Les instructions données lors du dernier Conseil des ministres sont des répétitions de celles de 2012». Cette observation d’Abdoul Mbaye résume bien la situation. Quand il est question de faire face aux véritables problèmes des Sénégalais, le régime de Macky Sall est aux abonnés absents. Mais quand il s’agit du Train Express Régional (TER), le Sénégal n’hésite pas à accroitre sa dette auprès de la France plus encline à prêter ses sous pour financer des projets rentables pour ses entreprises.
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QU'EN EST-IL DE LA POLITIQUE NATIONALE DE MIGRATION ?
Dans ce contexte particulier de pandémie où les rapports inter-états font face à des restrictions de mobilité, des fermetures de frontières, la question de la dynamique des relations Nord-Sud se pose encore davantage
Suite au rapport de l’étude-bilan sur les projets et programmes migratoires 2005-2019 au Sénégal qui faisait état d’une « avalanche de financements pour des résultats mitigés », la gouvernance de la migration au Sénégal reste une grande thématique de réflexion politique pour la société civile au Sénégal.
Dans ce contexte particulier de pandémie de la Covid-19 où la coopération internationale et les rapports inter-états sont presque réduits à des restrictions de mobilité, de fermetures de frontières, durcissement des conditions d’entrée dans les territoires, la question de la dynamique des relations Nord-Sud se pose encore davantage également.
Conférence virtuelle organisée le 3 septembre dernier, par la société civile sénégalaise à travers REMIDEV, le réseau des ONGs et associations intervenant dans la migration et la Fondation Heinrich Böll avec pour intervenant.e.s :
- Monsieur Christian A.J. Assogba, Directeur de cabinet du secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’Extérieur (MAESE),
- Professeur Ndioro Ndiaye, présidente de l’AMLD (Alliance pour les Migrations, le Leadership et le Développement),
- Dr Moubarak Lô, Directeur général du Bureau de Prospective Economique / Secrétariat du gouvernement
Modéré par le Professeur Buuba Diop, Historien et Professeur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar
LE STATUT DU CHEF DE L'OPPOSITION SE CONQUIERT
L’ancien ministre de la Culture, Amadou Tidiane Wone dresse le portrait rebot de celui qui devrait incarner le chef de l'opposition
Le statut du chef de l’opposition reste le point d’achoppement du dialogue politique. Un consensus n’est pas encore trouvé sur celui qui doit incarner institutionnellement le leader de l’opposition. Invité à l’émission Lr Du Temps, ce dimanche, l’ancien ministre de la Culture, Amadou Tidiane Wone dit Baba Wone, a dressé le portrait rebot de celui qui devrait incarner ce statut.
Pour lui, un chef de l’opposition devrait avoir une certaine légitimité auprès du peuple. « Le statut du chef de l’opposition, ça doit être une conquête. Ça se conquiert. Ça se gagne soit à travers les urnes soit à travers un combat politique qui vous donne les grades nécessaires. Ensuite, il faut, par la pertinence de ses propositions, par la rigueur dans son engagement, par le respect que l’on acquiert auprès des populations, s’imposer comme le leader incontournable des préoccupations du peuple. Mais un chef de l’opposition ne se décrète pas. Surtout quand ce décret porte la signature de celui que vous voulez remplacer », a signalé M. Wone.
Pour lui, les avantages mis en exergue pour parler du chef de l’opposition a fini de polluer ce débat qui, du moins, est une bonne cause pour la démocratie. « Je ne comprends comment les gens de l’opposition peuvent entrer dans cette aventure surréaliste où on met en avance les avantages matériels et financiers dont bénéficierait le futur chef de l’opposition. Si ce n’est pas de la corruption d’Etat, ça y ressemble. En tous les cas, c’est une prime à la paresse », argue-t-il.
LA CEDEAO FIXE UN ULTIMATUM A LA JUNTE
Les pays membres de la Cédéao exigent que le président et le Premier ministre de la transition au Mali soient des civils et qu’ils soient nommés, au plus tard, le 15 septembre.
Réunis ce lundi à Niamey, au Niger, les présidents membres de la Cedeao ont donné un ultimatum à la junte militaire malienne. Elle a jusqu'au 15 septembre prochain pour désigner un président et un premier ministre de transition civils.
Les pays membres de la Cédéao exigent que le président et le Premier ministre de la transition au Mali soient des civils et qu’ils soient nommés, au plus tard, le 15 septembre.
Rassemblés en sommet à Niamey, au Niger, les dirigeants «prennent acte» des consultations inter-maliennes, lancées samedi 5 septembre, mais décident de maintenir les sanctions prises antérieurement.
KATI, VILLE GARNISON ET FABRIQUE À PUTSCHISTES DU MALI
Comme bien d’autres, le coup d’Etat qui a fait tomber le président Ibrahim Boubacar Keïta est parti de ce camp militaire situé dans la banlieue de Bamako
Le Monde Afrique |
Paul Lorgerie |
Publication 07/09/2020
Néné Bah n’envisageait pas de remballer en vitesse son stand, mardi 18 août, jour du putsch qui a chassé le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). De bonne heure, cette commerçante du marché central de Kati, commune située à 15 km de Bamako, reçoit l’information que des coups de feu retentissent dans le camp militaire de la ville. Mais elle ne s’affole pas.
La force de l’habitude ? Comme le reste des habitants de cette banlieue de la capitale malienne, elle sait sans doute qu’une longue journée commence. « Lorsque quelque chose cloche entre les militaires, cela doit se terminer en mutinerie ou en coup d’Etat », affirme ainsi Mocktar Haïdara, un septuagénaire de Kati.
Bien plus connue pour son camp militaire, le plus grand du pays, que pour son marché au bétail qui accueille les cheptels du centre et du nord du Mali, Kati est aussi surnommée la « ville garnison ». Cette cité où tous les haut gradés ont fait leurs classes est devenue le lieu symbole des coups d’Etat maliens. Le visiteur, après avoir emprunté depuis Bamako une route usée par les convois militaires, est accueilli aux portes de la ville par un panneau à l’inscription explicite : « Région militaire numéro 3 – Camp Soundiata-Keïta », du nom du fondateur de l’empire du Mali.
« Eloigner les officiers »
Il faut contourner le camp pour passer successivement de la clinique militaire aux casernes accrochées à flanc de colline, d’où l’on peut apercevoir le centre-ville. Sans oublier le Prytanée, que certains appellent la « fabrique à putschistes », là où toutes les futures élites de l’armée malienne reçoivent leur première formation. Une concentration des forces qui effraie le pouvoir malien depuis 1968, date du premier coup d’Etat perpétré dans le pays par le général Moussa Traoré. Ironie de l’histoire, lui-même sera renversé par un coup de force militaire en 1991, après plus de deux décennies au pouvoir.
En 2013, le président Ibrahim Boubacar Keïta, récemment élu, avait affirmé que « Kati ne fera plus peur à Bamako » après avoir décidé de réorganiser le commandement militaire du camp. C’est pourtant de là-bas, sept ans plus tard, qu’il annonce sa démission dans la nuit du 18 au 19 août après avoir été arrêté à son domicile. Des mesures avaient déjà été prises par le passé pour affaiblir Kati. Ainsi en 1980, l’Ecole militaire interarmes (Emia), installée dans la ville depuis sa création en 1962, avait-elle été transférée à Koulikoro, commune située à 50 km au nord. « De même, si nous ne sommes pas un gouvernorat, c’est pour éloigner les officiers », souligne Mamadou Coulibaly, chef du quartier de N’Tominikoro.
La tendance baissière du nombre de cas positifs est corrélée à celle du nombre de tests réalisés, le taux de positivité tournant autour de 10%. Il est fait état de refus de dépistage dans certaines régions du pays traduisant la persistance du déni
Six mois après le début de la pandémie dans notre pays, le 2 mars dernier, le peuple sénégalais aurait tant aimé être convaincu de cette accalmie dans la progression de la pandémie, dont les autorités gouvernementales font état. Et ce, d’autant plus, qu’elle n’aurait été que la suite logique du conseil des ministres du 5 août 2020, qui avait décidé d’œuvrer pour une application plus diligente des mesures barrières.
Motifs possibles de satisfaction
Il est indéniable, que le renforcement du respect des gestes barrières a coïncidé, au niveau des statistiques officielles, tout au moins, avec une légère baisse de nombre de cas positifs et de décès ainsi qu’une augmentation des cas de guérison par rapport au mois de juillet.
(Voir en illustration, le tableau comparatif des indicateurs de juillet et août 2020)
Mieux, malgré l’augmentation, en août, du nombre de tests, le taux de positivité a décru de 10,94% à 8,19%. Cela devrait constituer un motif d’encouragement pour tous ceux, qui sont en train de se battre pour stopper ou ralentir la progression de la pandémie.
Cela est d’autant plus surprenant qu’on s’attendait plutôt à une explosion du nombre de cas et de décès, en raison de deux évènements survenus fin juillet – début août, à savoir la fête de la Tabaski et les funérailles d’une éminente figure religieuse nationale.
La Tabaski, est en effet connue comme étant un instant privilégié donnant lieu à d’innombrables regroupements familiaux dans toutes les localités, à travers le pays, tandis que les funérailles du saint homme ont drainé des foules immenses de disciples, dont certains venus de la sous-région ouest-africaine.
Hiatus entre les chiffres et la réalité
Au moment où les chiffres officiels indiquaient une amélioration de la situation épidémiologique, on a constaté une flambée des cas communautaires, disséminés sur toute l’étendue du territoire national et un nombre constant de cas graves variant entre 40 et 50.
Cela montre toutes les limites des statistiques annoncées quotidiennement, qui peinent à renseigner sur l’évolution réelle de la pandémie. On note une persistance et même une aggravation des zones d’ombre, en raison de la parcimonie avec laquelle, les tests sont faits depuis l’adoption des nouveaux algorithmes de dépistage.
Dans ces conditions, la décentralisation du dépistage, annoncée en grandes pompes, même si elle a le mérite de la proximité, ressemble, à s’y méprendre, à du bluff, car ne permettant pas d’augmenter la quantité de tests, ni de raccourcir les longs délais de prélèvements, dans les grandes villes, tout au moins.
Ce faisant, on cherche surtout à masquer le refus délibéré (ou l’incapacité) de tester certains cas-contacts abusivement catalogués comme devant être forcément négatifs, sous prétexte, qu’ils ne présenteraient aucune comorbidité ou seraient âgés de moins de 50 ans.
Cette stratégie irrationnelle se traduit par un relâchement dans le traçage des cas-contacts et dans le diagnostic post-mortem de certains décès dus à la Covid-19, accentuant les risques de propagation à large échelle du coronavirus.
De plus, les insuffisances dans le traçage des contacts couplées au nombre indéterminé de cas asymptomatiques rendent hasardeuse toute tentative de calcul du taux de reproduction ou nombre moyen de cas secondaires provoqués par une personne infectée.
Il y a également d’autres facteurs qui remettent en cause la représentativité nationale des chiffres annoncés quotidiennement par le gouvernement. La tendance baissière du nombre de cas positifs est directement corrélée à celle du nombre de tests réalisés, le taux de positivité tournant autour de 10% (hormis la réserve faite précédemment pour le mois d’août). Il est également fait état de refus de dépistage dans certaines régions du pays traduisant la persistance du déni de la Covid-19.
Pour un observatoire des données épidémiologiques
En définitive, même s’il faut saluer une amélioration de la compliance des citoyens, concernant l’application des gestes-barrières, grâce aux mesures dissuasives initiées par le gouvernement, rien ne prouve que la situation épidémiologique se soit améliorée.
L’exigence de rigueur scientifique doit se faire plus pressante dans nos pays, non seulement, à cause des lacunes dans la détermination des causes de décès, mais aussi du fait des nombreuses formes asymptomatiques rencontrées chez les jeunes, qui constituent l’écrasante majorité de la population.
C’est pour cette raison, qu’il est urgent de mettre en place un observatoire indépendant de suivi des données épidémiologiques de la pandémie, en y associant les communautés.
Toujours dans la même veine, on ne peut que saluer l’annonce faite par la Directrice Générale de la Santé, du lancement imminent d’une enquête de séroprévalence, qui en combinaison avec d’autres indicateurs et un échantillonnage judicieux, permettra de jauger du niveau réel de la prévalence de la Covid-19, dans notre pays.
C’est seulement alors, que nous pourrons accepter sans rougir, les compliments du think tank américain, dénommé Centre d’études stratégiques et internationales, rapportés par le magazine américain USA Today[i].
[i] Senegal's quiet COVID success: Test results in 24 hours, temperature checks at every store, no fights over masks (article paru dans l’édition du 06 septembre 2020 de USA Today)
Dr Mohamed Lamine Ly est médecin spécialisé en santé publique
par Oumou Wane
INONDATIONS, TROISIÈME MANDAT ET AUTRES DÉGÂTS
EXCLUSIF SENEPLUS - Si l’opposition prête à Macky Sall, dont le présent mandat expire en 2024, des velléités d’en briguer un troisième, c’est peut-être qu’elle craint de ne pas pouvoir le battre sur le terrain du progrès social
N’y allons pas par quatre chemins et disons-le clairement, le débat qui anime l’opinion au Sénégal sur le troisième mandat de Macky Sall, rase les pâquerettes et est totalement stérile. En effet, au lieu de nous enflammer sur une rumeur politicienne, nous devrions discuter de sujets bien plus urgents à l’heure du coronavirus, des inondations et autres menaces qui pèsent sur notre pays. Oui, ce débat est vain ! Et non seulement il est inutile, mais en guise de grande conversation nationale, ce que l’on voit fleurir depuis quelques temps, c’est une hystérisation du débat public avec des arguments de plus en plus triviaux et radicaux. La nature ayant peur du vide, le camp présidentiel ne démentant rien et n’argumentant sur rien, les vessies sont prises pour des lanternes !
Enfin, je veux compatir avec les populations sinistrées par les inondations, qui se sentent abandonnées par l’Etat et pointent sa responsabilité en matière d’aménagement du territoire. Que voulez vous ? Lorsque des maires à tire-larigot dealent les terrains au nez et à la barbe du pouvoir central que pouvez vous faire ? Juste constater. Sommes-nous vraiment prêts pour la décentralisation ? Mais non !
Bien sûr, il nous manque des infrastructures, mais qui pouvait prévoir qu’il pleuvrait en 1 jour plus qu’en 3 mois en saison normale ? On ne peut que déplorer les dégâts importants et la perte de vies humaines, mais le président Macky Sall en déclenchant le plan Orsec, a mobilisé tous les moyens disponibles et s’il ne peut pas empêcher toutes les crises, il les atténue au maximum.
Mais permettez-moi de revenir sur le troisième mandat. Admettons, si l’on prend un peu de recul, que c’est tout de même absurde. Il y a certainement un goût naturel au Sénégal pour ce genre de foire d’empoigne et cette folie médiatique, mais pourquoi croyons-nous que si Ouattara et Condé, les présidents ivoirien et guinéen ont posé des actes allant dans le sens de leur candidature pour un troisième mandat à la tête de leur pays, le chef de l’Etat sénégalais va les suivre ? A-t-on l’habitude de voir notre président calquer ses décisions sur celles des autres ? Si Macky Sall fait un troisième mandat, c’est que le peuple lui aura forcé la main car rappelons-le, le peuple est au dessus de la constitution et la nature a peur du vide.
Enfin, à moins qu’il ne s’agisse là d’un désir inconscient de notre part, tant l’on sait en notre for intérieur, que Macky Sall, s’il n’est pas un surhomme et ne fait pas la pluie et le beau temps, est capable d’assurer notre sécurité au quotidien et la stabilité dans notre pays. Après tout, ne tient-il pas le cap, tout empêché qu’il est par nos polémiques suicidaires, d’une croissance continue qui garantit notre développement et notre transformation économique, sociale et politique justement ? Alors si l’on veut l’y aider, ne devrions-nous pas tout faire pour relever le niveau du débat et prendre nos responsabilités, car pendant qu’on parle du troisième mandat, on passe à côté de questions bien plus cruciales pour notre avenir.
Relevons au passage, que si l’opposition politique prête à Macky Sall, dont le présent mandat expire en 2024, des velléités d’en briguer un troisième, c’est peut-être qu’elle craint de ne pas pouvoir le battre sur le terrain des réformes et du progrès social.
La question des inondations mais parlons-en ! Bien sûr, elle est insupportable ! Parlons aussi de nos infrastructures, de nos experts et des milliards déboursés par l’Etat depuis des années ! Parlons de nos routes payées à pelletées d’argent public à nos entreprises et que l’on voit dézinguées en quelques mois ! Sommes-nous capables de construire notre pays nous mêmes ou a-t-on seulement à la bouche « France dégage » ? L’honnêteté intellectuelle voudrait que l’on se pose sérieusement la question de nos propres capacités.
Il est temps de nous poser des questions sur plein de sujets en effet ! Crise scolaire, crise sanitaire, crise sociale, crise judiciaire, crise économique, comment s’en sortir ? Pour vaincre toutes ces crises, il faut en finir d’abord avec toutes ces crises politiciennes qui les nourrissent ! Ensuite se relever les manches, s’engager nous-mêmes et arrêter de croire que l’on a élu un président magicien, capable de détourner les pluies et les courants pendant que des millions de gens lui mettent les bâtons dans les roues.
C’est si triste que notre président fasse tant pour nous et que nous ne le voyons pas, tout occupés que nous sommes à nous déchirer. Ne serait-ce que la gestion de la crise sanitaire que nous traversons, Macky Sall ne fait-il pas plus et mieux pour notre protection que la plupart des grands pays industrialisés ? Rendez-vous compte : le Sénégal est classé deuxième dans le monde sur la gestion Covid-19 par le journal USA Today. Alors cessons d’être complexés et de pleurer sur notre sort. Ouvrons les yeux, réveillons-nous et constatons que grâce à quelques femmes et hommes dévoués et porteurs de projets pour le continent et respectés dans le monde entier, l’Afrique et le Sénégal en particulier cessent d’être à la remorque du monde et il est temps qu’on le remarque. Je suis si fière d’être sénégalaise !