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10 mai 2025
LE QUATRIÈME JOUR DE CAMPAGNE MARQUÉ PAR LE PROCÈS DE BOUGANE ET LE REGAIN DE VIOLENCE
Alors que les électeurs sont courtisés de toutes parts, les incidents comme l’attaque de Koungheul rappellent les risques d’escalade de violence. Dans ce contexte, les coalitions exhortent leurs militants à la retenue.
La campagne électorale pour les élections du 17 novembre bat son plein, et ce quatrième jour a été marqué par un rythme intense de mobilisations à travers le pays. Entre caravanes, meetings, visites de proximité et incidents, les coalitions rivalisent d’efforts pour séduire les électeurs.
Un des faits marquants de la journée a été le procès de Bougane Gueye Dany, leader du mouvement d’opposition Guemm Sa Bopp, qui s’est tenu à Tambacounda. En parallèle, la violence a refait surface avec une attaque contre la caravane de Pastef à Koungheul. Cet incident a suscité une forte condamnation de la part du Grand Parti, dont le président, Dr El Hadji Malick Gakou, a été blessé. Le parti réclame l’ouverture d’une enquête et appelle à un retour au débat pacifique.
La coalition Pastef, en tournée dans l’intérieur du pays, continue de drainer des foules enthousiastes. La caravane est passée par Mbirkilane, Kaffrine, Koungheul, Guinguinéo et Gossas, mobilisant de nombreux sympathisants. Pastef entend maintenir cette dynamique pour renforcer son soutien populaire avant l’échéance électorale.
Arrivée tardivement à Tambacounda, la coalition Sénégal Kese, qui a parcouru plusieurs localités telles que Malem Hodar, Koumpétoum, Koussanar et Tamba, a assisté au procès de Bougane Gueye Dany. La coalition multiplie les efforts pour se rapprocher des électeurs dans chaque région.
La liste Secteur Privé est en déplacement entre Kaolack et Koungheul, se dirigeant vers Kédougou pour y poursuivre sa mobilisation. La coalition Jeuf Jeul a programmé une caravane dans la ville de Keur Massar, tandis que la coalition Action, dirigée par le professeur Daouda Ndiaye, était à Sicap Mbao. Parallèlement, la coalition Jubanti SENEGAL se déplace également à Mbao, avec le professeur Souleymane Astou Diagne à sa tête.
La coalition And Bessal Sénégal, conduite par Abdoulaye Sylla, a débuté sa journée à Tivavouane, où le leader a rencontré le guide religieux Serigne Mbaye Sy Abdou. À Thiénaba et Mbour, And Bessal Sénégal a renouvelé son engagement envers les foyers religieux. Dans la commune de Kathiotte, Bassirou Ba de l’Union Naatal Kaw Gui a abordé des préoccupations locales, telles que le vol de bétail, un enjeu majeur pour les électeurs de la région de Kaffrine.
La coalition Samm Sunu Rew a tenu une déclaration publique où son directeur de cabinet, le professeur Mohamed Ben Omar Ndiaye, a proposé des initiatives pour lutter contre l’émigration clandestine. Les mesures incluent la création de centres d’accueil et la structuration du secteur informel pour offrir de meilleures opportunités économiques aux jeunes.
D’autres coalitions, comme Gokh You Bess et la Fédération du Renouveau, multiplient les actions de proximité et les discours ancrés dans les valeurs religieuses. La coalition Gokh You Bess a réitéré son attachement aux enseignements des confréries lors de sa tournée à Yoff, tandis que la tête de liste de la coalition Takku Wallu Sénégal a conduit une caravane nationale passant par Kébémer, Louga et Saint-Louis.
Alors que les électeurs sont courtisés de toutes parts, les incidents comme l’attaque de Koungheul rappellent les risques d’escalade de violence. Dans ce contexte, les coalitions exhortent leurs militants à la retenue et au respect des valeurs démocratiques.
90 % DE LA MENUISERIE SÉNÉGALAISE A DISPARU
Lors de son intervention dans l’émission « Salimtoo » sur RTS, Masseck Diop, Président des Professionnels du Bois, a souligné les défis auxquels font face les artisans sénégalais
Lors de son intervention dans l’émission « Salimtoo » sur RTS, Masseck Diop, Président des Professionnels du Bois, a souligné les défis auxquels font face les artisans sénégalais. Il a révélé que près de 90% de la menuiserie au Sénégal a disparu, en raison de la rareté et du coût élevé du bois de qualité. Face à cette situation, les artisans se voient contraints d’utiliser du bois aggloméré, qui, selon lui, est de moindre qualité, mais indispensable en raison des réalités du marché : « C’est moins cher, donc nous n’avons pas le choix. »
Masseck Diop a également critiqué le choix des autorités qui privilégient les meubles étrangers. Il a rappelé qu’à l’époque de SENGHOR et de DIOUF, les artisans géraient la commande publique de toutes les administrations, et que ces derniers recevaient même des financements pour se former à l’étranger. Toutefois, il estime que depuis l’arrivée de WADE, la situation a radicalement changé. « Même au ministère de l’Artisanat, les meubles proviennent de l’étranger. C’est incompréhensible et inacceptable. Nos jeunes menuisiers partent chercher de meilleures opportunités ailleurs. L’artisanat devrait être au centre du développement », a-t-il affirmé.
Il a ajouté que le mandat de Wade a gravement affecté le secteur, et que le président Macky SALL n’a pas respecté les engagements pris dans une convention signée avec les artisans. Selon lui, des concurrents tels que les Chinois et les Indiens ont envahi le marché, menaçant les artisans locaux. « Nos artisans étaient parmi les meilleurs au monde. Nous ne pourrons pas nous développer avec cela », a-t-il souligné.
Masseck Diop a révélé que le plus grand constructeur de meubles a récemment ouvert un établissement à Diamniadio, peu avant le départ du président Macky SALL, intensifiant ainsi la concurrence avec des entreprises turques, chinoises, marocaines et françaises. Il a lancé un appel au ministre des Finances et de la Douane, demandant l’interdiction des déchets de bois et la surtaxe sur les meubles importés, afin de protéger l’industrie locale.
LES 1000 MILLIARDS DU POPULISME ET DE LA MANIPULATION
Senegaal Kese accuse les autorités de détourner les revendications populaires pour influencer l'opinion. La coalition rappelle que le Procureur peut déjà enquêter sur l'affaire des 1000 milliards, sans attendre une nouvelle majorité parlementaire
La quête de justice ne doit pas servir de prétexte à des manœuvres politiciennes, affirme la coalition Senegaal Kese. Dans le communiqué ci-dessous, elle s'attaque aux récentes révélations du gouvernement concernant un mystérieux compte de 1000 milliards FCFA. L'organisation démonte l'argument de l'attente d'une majorité parlementaire pour agir, citant les dispositions constitutionnelles en vigueur.
"La demande de justice au sein de la population est extrêmement forte. Elle reflète une aspiration profonde à l'équité et à la transparence dans les institutions. Cependant, au lieu d'y répondre de manière adéquate, les autorités cherchent fallacieusement à exploiter cette quête légitime à des fins politiciennes.
Sous prétexte de répondre aux attentes populaires, elles détournent les revendications pour influencer l'opinion. Cette stratégie reste de la pure tromperie. Elle ne s'attaque pas aux racines des problèmes, mais affaiblit davantage la confiance des citoyens envers la parole des dirigeants.
Les nouvelles autorités excellent dans la manipulation, sans doute pour dissimuler leur incapacité à répondre promptement aux urgences et aux attentes légitimes des Sénégalais. Le modus operandi consiste à un lynchage médiatique de citoyens Sénégalais qui se voient jetés en pâture et définitivement condamnés par la rue, alors qu'aucune procédure judiciaire ne les concerne pour le moment.
La déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko indiquant avoir repéré un compte bancaire appartenant à un responsable de l'ancien régime contenant une somme de 1000 milliards francs CFA s'inscrit dans cet ordre. Alors que beaucoup de Sénégalais doutaient de la crédibilité de cette affirmation du Premier ministre, Monsieur El Malick Ndiaye, ministres des infrastructures et des transports terrestres et aériens, a confirmé l'existence des faits évoqués et laissé entendre que le compte bancaire en question serait logé à l'étranger. Dans la foulée, il a promis que cet argent sera récupéré après les élections législatives quand la Haute Cour de justice sera installée.
Selon l'article 101, alinéa 2 de la Constitution, « le Premier ministre et les autres membres du gouvernement sont pénalement responsables des actes accomplis dans l'exercice de leurs fonctions […]. Ils sont jugés devant la Haute Cour de justice ». Cette disposition montre que le privilège de juridiction dont bénéficient les ministres ici n'est valable que pour les actes accomplis dans l'exercice de leurs fonctions. Pour tous les actes commis hors de ce cadre, les ministres sont jugés par les juridictions de droit commun. Dans cette affaire sombre de compte bancaire contenant une somme de 1000 milliards francs CFA, il n'est pas nécessaire d'attendre l'installation de la Haute Cour de justice. Il faudrait d'abord déterminer si les faits présumés s'inscrivent dans l'exercice des fonctions ministérielles. Le Procureur de la République peut donc d'ores et déjà ouvrir une enquête sur cette affaire et dispose du pouvoir d'entendre toute personne impliquée.
Le discours consistant à dire que les autorités ne peuvent rien faire pour la reddition des comptes en l'absence de majorité parlementaire relève d'une manipulation pure et simple. La facilité avec laquelle les autorités étatiques émettent des discours contraires à la vérité est inquiétante. Les Sénégalais sont dès lors avertis : il est nécessaire d'envoyer à l'Assemblée nationale une opposition sérieuse, crédible et républicaine. La Coalition Senegaal Kese vous y invite vivement.
PAPE MATAR SARR BRILLE DE MILLE FEUX
L’international sénégalais de Tottenham (Angleterre), Pape Matar Sarr a inscrit un but, mercredi, contre Manchester City, lors des huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue anglaise de football (Carabao Cup).
L’international sénégalais de Tottenham (Angleterre), Pape Matar Sarr a inscrit un but, mercredi, contre Manchester City, lors des huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue anglaise de football (Carabao Cup).
Pape Matar Sarr, sorti à la mi-temps du match, a marqué le deuxième but de son équipe à la 25e mn. Tottenham s’est finalement imposé, 2-1, grâce à un autre but signé par l’Allemand Timo Werner juste après cinq minutes de jeu.
Tottenham élimine City de la compétition et se qualifie pour les quarts de finale.
Le milieu de terrain sénégalais est à son troisième but de la saison toutes compétitions confondues. Pape Matar Sarr a marqué ses deux autres buts en Europa League contre Qarabag (Azerbaïdjan) et Ferencvarcos (Hongrie).
L’année dernière, il a terminé la saison avec trois buts en 35 matchs.
Mardi, son compatriote de Villarreal (Espagne), Pape Gueye est auteur du sixième but de son équipe contre Poblense, en Coupe du Roi.
Le sous-marin jaune s’est largement imposé par 6 buts à 1.
DIOMAYE FAYE EN VISITE OFFICIELLE EN TURQUIE
Après un séjour de quatre jours en Arabie saoudite, le président sénégalais a poursuivi directement en Turquie pour une nouvelle visite officielle.
Après un séjour de quatre jours en Arabie saoudite, le président sénégalais a poursuivi directement en Turquie pour une nouvelle visite officielle.
Arrivé jeudi en Turquie, pays situé à la jonction de l’Asie et de l’Europe, le président Bassirou Diomaye Faye y effectue une visite de deux jours en réponse à l’invitation de son homologue Recep Tayyip Erdoğan. Ce déplacement fait suite à son passage en Arabie saoudite, où il a présenté aux investisseurs les opportunités offertes par son gouvernement dans le cadre du nouveau référentiel des politiques publiques, décliné dans la Vision Sénégal 2050.
L’objectif de cette visite en Turquie est de « renforcer les liens d’amitié et de coopération » entre Dakar et Ankara, ont indiqué les services de communication de la présidence sénégalaise, ajoutant que les discussions se concentreront sur des projets communs visant à promouvoir le développement économique, la sécurité et la prospérité.
Les échanges commerciaux entre le Sénégal et la Turquie ont progressé, passant de 42,5 milliards de francs CFA (70,2 millions de dollars américains) en 2010 à 261 milliards (431,4 millions de dollars) en 2022. Représentant le gouvernement sénégalais lors d’une réception organisée par l’ambassade turque à Dakar pour célébrer le 101e anniversaire de la République de Turquie, la ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye, a déclaré que l’Etat sénégalais souhaitait voir ce niveau de commerce continuer à augmenter.
En septembre 2023, l’ancien président Macky Sall avait participé à l’inauguration d’une usine de fabrication de meubles du groupe industriel turc Doğanlar Furniture à Diamniadio, nouvelle ville située à une trentaine de kilomètres de Dakar, où des entreprises turques ont déjà contribué à la construction d’infrastructures, notamment un grand stade de football et une grande salle de basketball.
LE DEBRIEF DE NGALLA SYLLA
De la désillusion initiale au sacre final, le sélectionneur des Lions du beach soccer raconte les coulisses d'une conquête continentale. Il revient sur les moments clés qui ont permis au Sénégal de remporter sa 8e CAN à Hurghada
Recueillis par Amadou MBODJI |
Publication 31/10/2024
Il est l’entraîneur le plus heureux au monde. Après avoir hissé sur le toit de l’Afrique le beach soccer sénégalais et titillé le gotha mondial, Ngalla Sylla, après une absence de près de deux ans, est revenu au bercail pour confirmer le statut du Sénégal, en lui offrant une 8e Can. Un sacre assez particulier pour le meilleur entraîneur d’Afrique qui, à tête reposée, revient sur les moments forts vécus sur la plage de l’Albatros Stadium d’Hurghada. Entretien-bilan.
Vous avez débuté le tournoi par un scénario catastrophe, avec cette lourde défaite (2-5) face à la Mauritanie. Quel a été le discours que vous avez tenu pour remobiliser les troupes ?
D’abord, il fallait vite tenir une réunion après la défaite, afin de remonter le moral des joueurs. Et dans mon discours, le mot d’ordre a été : «On a perdu une bataille, mais pas la guerre.» Il fallait donc se remettre le plus rapidement possible, en insistant sur le fait que désormais tous nos matchs seront des finales. Car toute autre défaite, c’était l’élimination.
Après, on a donné l’exemple de l’Argentine qui a perdu son premier match en 2022, pour après gagner la Coupe du monde. Et voilà, on s’est dit des vérités, je leur ai parlé individuellement, on a fait des critiques entre nous, on a lavé le linge sale en famille. Et à l’arrivée, cela a porté ses fruits.
Pour la suite, il fallait donc une autre Equipe du Sénégal. Et pourquoi pas changer de système ?
Vous savez, en parlant de système, d’habitude on démarre avec le jeu direct, après on termine avec l’attaque placée. On l’a fait contre le Malawi et le Mozambique. Contre la Mauritanie, on n’a pas joué avec le même système. Face à l’Egypte, c’était un match très serré, donc il y avait beaucoup de variantes dans notre jeu. Mais le plus important, c’était de s’adapter selon l’adversaire. Maintenant en finale, contre la Mauritanie, la stratégie a été de les bloquer en haut, ensuite d’empêcher que leur gardien joue sur les côtés, qu’il fasse des relances sur les flancs. Et nous quand on a le ballon, on leur impose l’attaque placée parce qu’on sait qu’ils ne sont pas à l’aise à ce genre de jeu. Ils savent surtout jouer en contre, en optant surtout pour le jeu en l’air. Car ils avaient des problèmes techniques, un domaine où nos joueurs sont plus outillés.
Justement, au-delà du système, qu’est-ce qui a été déterminant en finale contre la Mauritanie ? La clé du match ?
On peut dire que la clé du match, c’est au niveau mental. Car contre la Mauritanie, on est venus avec un esprit revanchard. Parce qu’il n’était pas question que la Mauritanie nous gagne deux fois dans un tournoi. En fait, il fallait garder notre statut de leader en Afrique et démontrer que nous restons les maîtres du foot de plage. Il fallait qu’on leur montre que nous sommes le Sénégal. Et c’est l’occasion de féliciter la Mauritanie et ses joueurs qui n’ont pas démérité.
Quel est le match que vous avez le plus aimé dans cette Can ?
C’est vrai que tous les matchs étaient importants pour moi. Mais j’ai beaucoup aimé celui contre l’Egypte. Et d’ailleurs, c’est le match au bout duquel j’ai plus jubilé que les autres (rire). Surtout que c’était une confrontation avec un double enjeu : une qualification au Mondial et en finale de la Can. A l’arrivée, tu bats l’Egypte chez elle. C’est pourquoi j’ai beaucoup aimé ce match.
On ne peut pas manquer de vous poser une question sur votre ancienne sélection, le Maroc. Comment avez-vous trouvé les Lions de l’Atlas dans ce tournoi ?
Dans l’ensemble, le Maroc a fait un bon tournoi. C’est vrai que je n’ai pas porté trop d’attention sur eux. Mais contre la Mauritanie, j’ai constaté qu’ils n’étaient pas prêts tactiquement. Ils ont suivi la Mauritanie dans son jeu.
Personnellement, je pense qu’ils ont péché sur le plan tactique. Par contre sur le plan technique, le Maroc était plus fort. Parce qu’on ne peut pas parler de physique, car les joueurs étaient prêts. Donc pour résumer, c’est sur le plan tactique que le Maroc a péché.
Justement, restons avec le Maroc qui, on peut dire, a raté sa Can. Peut-on parler de revanche vis-à-vis de votre ancienne équipe ?
Non, du tout. Pour moi, ce n’est pas une question de revanche. Parce que je ne reproche rien aux Marocains. C’était un contrat, et chacune des parties a fait ce qui l’arrange. On s’est séparés à l’amiable. Je ne leur reproche rien. Je n’ai aucune rancœur contre eux, je leur souhaite le meilleur. C’est un beau pays, un pays frère. Donc pas d’esprit revanchard. Il faut être professionnel dans la vie.
Vous avez pensé à quoi quand vous avez remporté la Can ?
Après la finale, j’ai remercié, comme d’habitude, le Bon Dieu. Chaque match que je gagne ou je perds, je remercie le Bon Dieu. Parce que pour moi, le plus important, c’est de débuter le match et de le terminer en bonne santé. Après, je suis parti voir mes adversaires pour les encourager et ensuite mes joueurs pour les féliciter. Aujourd’hui le Sénégal a remporté la Can, mais on veut encore remporter d’autres trophées, et pourquoi pas le Mondial ? En tout cas, c’est l’occasion de demander au Peuple sénégalais de continuer à prier pour cette équipe, de demander au président de la République aussi d’appuyer ces jeunes, parce que vraiment ils n’ont que ça, ils sont braves. J’espère que dans peu de temps, il va les recevoir. Après, on va préparer le Mondial tranquillement. Et à ce niveau, je pense que la Fédération, que je remercie, va mettre plus de moyens, ainsi que l’Etat du Sénégal, pour qu’on fasse une bonne préparation. C’est l’occasion aussi de remercier ma mère qui ne cesse de prier pour moi. Félicitations à mon staff technique, ces gens qui travaillent dans l’ombre et que je ne peux pas citer. Aujourd’hui, c’est une fierté. Quand tu marches ou tu conduis ta voiture, partout où tu passes, les gens klaxonnent, te manifestent leur fierté. C’est beau tout ça. C’est la puissance du sport d’une manière générale. Je dis encore «Merci Bon Dieu».
Par Ibou FALL
DE QUEL CURIEUX ANIMAL «SENEGALAIS» EST-IL LE NOM ?
À quelques semaines des législatives, le pays replonge dans ses vieux démons politiques. Une caravane dispersée, un QG incendié, des révélations explosives sur des comptes bancaires suspects - la campagne prend des allures de règlement de comptes
C’est parti, mon kiki ! La campagne pour les Législatives du 17 novembre 2024 est lancée. En dépit de l’appel solennel du président Bassirou Diomaye Faye à une campagne non violente, comme il faut s’y attendre, pour ne rien changer, les invectives voltigent d’entrée, et ça s’envoie des joyeusetés en dessous de la ceinture. Mieux, une caravane est dispersée et un QG incendié. Le Premier ministre Ousmane Sonko, comme d’habitude, fait le buzz. Cette fois, il frappe fort en révélant, devant le parterre de ses disciples énamourés, qu’on aurait trouvé mille milliards de nos misérables Cfa dans le compte bancaire d’un dignitaire du régime de Macky Sall. Bien entendu, son titulaire reste un mystère et la banque coupable de blanchiment également.
On ne se refait pas…
Ça tombe bien, le Fmi, après mûre réflexion, décide de «geler» le versement de plus de trois cents milliards de francs Cfa, en attendant d’y voir plus clair dans les chiffres controversés du gouvernement et même sans doute l’avenir du régime Pastef. Certes, d’un optimisme béat, le régime pastéfien, qui s’adosse à un robuste baobab virtuel, se projette jusqu’à l’an 2050, pour que chacun mange à sa faim, se sente en terre authentiquement africaine, de surcroît dans un pays de Droit. Ils peuvent toujours rêver en attendant le verdict du 17 novembre 2024 ?
Qui disait que le vrai pouvoir est de ne pas avoir à se justifier ? Macky Sall, grandeurs et servitudes du destin, depuis son exil doré marocain, bat campagne via WhatsApp en multipliant les justifications : non, il n’a jamais «dealé» avec les actuels tenants du pouvoir ; il a juste voulu rendre les clés de la maison de l’avenue Senghor dans une ambiance de carnaval.
Que personne ne lui parle de connivences entre lui et ses anciens virulents opposants, malgré les révélations aussi imagées qu’érotiques de Barthélemy Dias sur les pourparlers pudiquement désignés sous le vocable mystérieux de «Protocole du Cap Manuel»… Démonstration par l’absurde de Macky Sall : s’ils avaient conclu un accord, Ousmane Sonko et ses troupes ne lui réserveraient pas une place en prison si jamais ils remportaient les législatives.
En suivant sa logique, ce brave Macky Sall pourrait nous démontrer que si le Président Wade avait été son mentor, jamais Karim Wade n’aurait été embastillé sous son régime. La seule conclusion raisonnable dans toute cette ténébreuse affaire est que le courage n’est pas la vertu première de notre ancien «chef suprême des Armées».
Question idiote : à quoi a-t-on réellement échappé ces douze dernières années ?
Toutes ces sénégalaiseries nous égarent. Pour l’heure, le traditionnel jeu de chaises musicales des élections est lancé. Ça déménage de conviction, comme il y a de cela des siècles, les ancêtres de ces braves gens poignardent les leurs et changent de nationalité. Les roitelets locaux, selon leurs intérêts du moment, se déclarent résistants contre les Français, ou les appuient pour guerroyer contre d’autres potentats indigènes.
La félonie est dans l’ADN sénégalais
Ça fait semblant de l’ignorer, mais ce sont les spahis, ancêtres des gardes rouges de la présidence, des gens bien de chez nous, qui sont la cheville ouvrière de la conquête coloniale, au Sénégal, comme dans le reste du monde… Blaise Diagne, premier député français originaire d’Afrique, se remarque par son zèle à recruter des tirailleurs, histoire de gonfler les troupes françaises contre l’envahisseur allemand. Les dignitaires locaux faisaient même enrôler leurs enfants en gage de loyauté…
Les Anciens Combattants dont le sort émeut les Sénégalais, durant les guerres mondiales, prennent les armes pour défendre la Mère-Patrie, la France, plutôt que de donner leur vie pour bouter les étrangers, comprenez les Toubabs, hors de nos terres. Mieux, ils sont traités comme des héros de notre Nation, qui défilent le Quatre avril pour célébrer l’indépendance, alors qu’ils sont les artisans de l’autorité coloniale, les bras armés en Indochine, en Algérie et contre tous les peuples qui finissent par obtenir la liberté au prix de leur sang…
Les habitants des Quatre-Communes, qui se gaussent d’être des citoyens français et regardent les indigènes de haut, nous laissent des petits Sénégalais malgré eux. L’indépendance, en 1958, ils n’en veulent pas. C’est ce plouc de Sékou Touré qui fout le bordel avec sa foucade devant De Gaulle en 1958 et contraint ces braves Français à la peau noire, à demander poliment leur indépendance.
Il y a même des velléités de résistance dans la Presqu’île du CapVert : ces indécrottables patriotes français préfèrent se détacher de l’ensemble indigène et demeurer un Département d’Outre-Mer. Mamadou Dia, alors président du Conseil de gouvernement, que l’on met au parfum de la conjuration, quitte à se faire des ennemis mortels, transfère la capitale du Sénégal, SaintLouis jusque-là, à Dakar.
Ce n’est que partie remise…
Comme il faut s’y attendre, lorsque le Sénégal devient indépendant, la vraie question de souveraineté est économique. La Chambre de commerce est le bastion imprenable des traitants français sous la coupe du célèbre et redoutable Henri-Charles Gallenca, que certains surnomment en son temps «le Maître du Sénégal», et du richissime armateur Robert Delmas.
Pour obtenir la motion de censure qui fait tomber le gouvernement Dia, ils reçoivent nuitamment des députés qui ont le bon goût d’adhérer à leurs thèses après entrevue. Surtout pour éviter de rapporter la mesure d’augmenter leurs émoluments, que les parlementaires prennent à l’époque. Sans parler de tous ces dignitaires, d’anciens Français devenus contre leur gré de nouveaux Sénégalais, qui ont d’astronomiques ardoises dans les banques, ou vivent des marchés publics et autres subsides liés à leur proximité avec l’ancienne métropole…
Le 17 décembre 1962, quand Mamadou Dia est mis aux arrêts, dans les quartiers chics, c’est la joie parce que les affaires se relancent. L’histoire du Sénégal est un chapelet de trahisons. Si la bande à Iba Der Thiam se voit contrainte de retirer la version de nos épopées, c’est bien parce qu’aucune famille durant les cinq derniers siècles ne se révèle digne d’inscrire ses hauts faits dans le marbre. Comment glorifier les ancêtres d’un Peuple de renégats et d’hédonistes, qui renient leurs coutumes et leurs croyances devant le premier prêcheur de religion révélée ou le dernier explorateur ?
Ceux qui nous servent de héros depuis des temps immémoriaux vendent alors leurs semblables pour un cheval, une bouteille de genièvre ou un fusil. Ce sont les descendants de ces gens-là qui s’essaient à la politique pour, disent-ils, à partir du 17 novembre 2024, nous réserver un meilleur avenir…
En vérité, chacun de ces gens pourrait brûler ce pays pour un massage.
LE BURKINA FASO RETOURNE A L'ANCIENNE DEVISE
Sur une proposition du gouvernement, le Parlement de transition a autorisé, mercredi 30 octobre, une modification de la Constitution. L’ancienne devise du pays sera rétablie et le pays pourra également entrer dans une confédération
Sur une proposition du gouvernement, le Parlement de transition a autorisé, mercredi 30 octobre, une modification de la Constitution. L’ancienne devise du pays sera rétablie et le pays pourra également entrer dans une confédération ou une fédération avec le seul accord du Parlement.
C'est la fin de la devise « Unité – Progrès – Justice », choisie en 1997 sous le règne de l’ancien président Blaise Compaoré. Place désormais à « La Patrie ou la Mort, Nous vaincrons », la devise chère à Thomas Sankara, qui reprend donc sa place au sein de la Constitution burkinabè.
À l’unanimité, les 71 députés présents dans l’hémicycle ont adopté le projet de texte qui devra être soumis au Conseil constitutionnel avant sa promulgation par le président Ibrahim Traoré.
Alors pourquoi revenir à cette ancienne devise ? Le ministre de la Justice, Edasso Rodrique Bayala, explique qu’il faut agir « sur le subconscient ». Pour lui, ce changement est nécessaire et doit permettre une prise de conscience, un sursaut des Burkinabè. Autre argument ajouté par le ministre : « Cette formule était déjà utilisée dans les discours officiels bien avant cette révision. »
Une autre disposition adoptée
En plus de ce changement de devise nationale, les parlementaires donnent la possibilité au gouvernement d’engager le pays dans une confédération, une fédération ou une union d’États africains sans passer par un référendum.
Ces accords seront soumis à l’approbation de l’Assemblée nationale en cas « d’urgence ou de force majeur » ou lorsque les circonstances ne permettent pas l’organisation d’un référendum. Le ministre Edasso Rodrigue Bayala précise et rassure : il ne s’agit pas de laisser le Parlement se substituer au peuple, puisque « le principe de le consulter par voie de référendum est maintenu ».
700 MILLIONS ENVOLÉS À LA SN HLM
L'audit interne réalisé depuis mai 2024 révèle des détournements massifs et une gestion fiscale catastrophique sous l'ancien régime. Les dysfonctionnements incluent des arriérés de remboursement aux clients et des occupations foncières irrégulières
Le Directeur général de la Société nationale des Habitats à Loyer Modéré (SN HLM), Bassirou Kébé, a partagé hier les conclusions d’un audit interne réalisé depuis son arrivée en mai 2024. il a révélé plusieurs dysfonctionnements, notamment un détournement de 700 millions de FCFA ainsi qu’une dette 12 milliards de FCFA.
La situation financière de la Société Nationale des Habitats à Loyer Modéré (SN HLM) est alarmante. La révélation est du Directeur général Bassirou Kébé qui indique d’ailleurs une dette alarmante de 12 milliards de FCFA laissée par l’ancien régime. «Contrairement à ce qui a été dit lors de la passation de service, nous avons trouvé une situation catastrophique, que ça soit au niveau de la trésorerie et de la dette qu'au niveau de la fiscalité. L’audit nous a permis de savoir qu’il a eu des gestions graves qui ont mis la Sn HLM dans cette situation. Un endettement qui ne correspond pas à une capacité de production qui permet de couvrir les charges de l’entreprise. Nous avons trouvé une dette totale de 12 milliards FCFA», regrette Bassirou Kébé. Il souligne que l’enveloppe concerne des arriérés de remboursement de 2,5 milliards dus à des clients depuis plus de dix ans. «Il y avait des clients qui avaient déposé leur apport pour un projet et ils n’ont pas encore été remboursés.
Une dette de 12 milliards de fcfa
D’ailleurs, on a reçu plusieurs plaintes et nous sommes en train de travailler pour trouver des solutions», affirme le Directeur général de la Sn-hlm. A cette situation d’endettement s’ajoute une dette fiscale de plusieurs milliards. «Nous avons reçu, aujourd’hui (Hier), une notification de redressement de plusieurs milliards. On avait bloqué nos comptes à cause des impôts non payés entre 2020 et 2023. Donc, cela montre que les anciennes autorités de l’entreprise avaient une gestion fiscale catastrophique. Elles ne payaient pas les impôts à temps», peste Bassirou Kébé. Outre la dette, il renseigne que l’audit a également mis en évidence un détournement de 700 millions de FCFA «Nous avons trouvé des injustices criantes dans la gestion des ressources humaines de l’entreprise que nous essayons de corriger à travers un changement d’organigramme. Et surtout des problèmes sur la gestion de nos titres fonciers ou nous avons beaucoup d’occupations irrégulières», ajoute le directeur général de la Sn-Hlm.
Face à ces problèmes, Bassirou Kébé mise sur une stratégie de digitalisation de l’entreprise, visant à améliorer la gestion et la transparence des opérations. «Nous avons un plan de digitalisation pour permettre à nos clients de pouvoir suivre l’évolution de leurs projets. C’est pourquoi nous invitons tous les Sénégalais à nous faire confiance», ajoute Bassirou Kébé. A l’en croire, un plan de remboursement est mis en place pour ceux qui le souhaitent. «On s’est rendu compte que beaucoup de clients veulent atteindre d’autres projets. On vous demande de la patience», soutient le Directeur général. Il promet de travailler d’arrachepied pour assurer des logements aux sénégalais conformément à la volonté du chef de l’Etat. «Nous allons intervenir dans les locations pour jouer sur le coût. Si l’Etat du Sénégal veut vraiment qu’on baisse le coût du logement, il doit permettre à la société nationale comme Sn-hlm de disposer d’une offre suffisante de locatifs simples», affirme le directeur général de la Sn-Hlm.
LES LIONS DU BEACH SOCCER FONT LA FIERTÉ DE LA CAF
Le président de la Confédération africaine de football, Patrice Motsepe, a félicité le Sénégal pour son huitième sacre en Coupe d’Afrique des nations de beach soccer
Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, a félicité le Sénégal pour son huitième sacre en Coupe d’Afrique des nations de beach soccer
Les Lions de la plage ont remporté, samedi dernier, en Egypte, leur huitième CAN de beach soccer, contre la Mauritanie, avec cinq titres obtenus au cours des cinq dernières éditions de la compétition continentale. Ils sont vainqueurs des éditions 2008, 2011, 2013, 2016,2018, 2021, 2022 et 2024.
“Félicitations à vous, à la Fédération sénégalaise de football, aux Lions de la Teranga de Beach Soccer et à son équipe technique, pour avoir été sacrés champions de la Coupe d’Afrique des nations de beach soccer de la CAF Egypte 2024”, a dit M. Motsepe, dans un communiqué reçu à l’APS.
Le patron de la CAF s’est dit “très fier du travail remarquable ” qu”’abat” la Fédération sénégalaise de football, “ces dernières années ainsi que des grandes réussites qui en résultent”.
“Je suis convaincu que les Lions de la Teranga de beach soccer représenteront fièrement le peuple Sénégalais et tout le continent africain, lors de la Coupe du monde de beach soccer prévue aux Seychelles, en 2025”, a-t-il ajouté.
En gagnant la CAN, le Sénégal s’est directement qualifié pour la Coupe du monde 2025 de là discipline.
Patrice Motsepe a en outre assuré que la CAF “est prête à soutenir et à assister” l’équipe nationale dans ses préparatifs pour la compétition mondiale.