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10 mai 2025
MACKY SABOTE TAKKU WALLU
Alors que les autres investissent le terrain, l'ancien président préfère une campagne virtuelle sur les réseaux sociaux. Ce choix surprenant du leader de l'APR, doublé de l'absence remarquée de Karim et du silence d'Idy, fragilise la coalition
Pastef, Samm Sa Kaddu et Jamm Ak Njariñ investissent à fond le terrain politique. ils sont menés par leurs têtes de liste nationale respectives. Pendant ce temps, Takku Wallu est dans le virtuel. Son leader Macky Sall, comme s’il «sabotait», veut drainer les foules via WhatsApp et Tik Tok.
A quoi joue encore Macky Sall ? L’ancien président sénégalais a décidé de revenir dans le champ politique, sept mois après son départ du pouvoir, pour soi-disant se battre contre Pastef. Il a d’ailleurs choisi de mener les troupes en se plaçant tête de liste nationale de la coalition Takku Wallu qu’il a initiée avec ses ex frères libéraux du Parti démocratique sénégalais (PDS) et de Rewmi.
Bizarrement, alors que la campagne électorale bat son plein, le leader de l’Alliance pour la République (APR) a choisi de ne pas descendre sur le terrain. Selon lui, son retour n’est pas à l’ordre du jour. Pis, il compte utiliser les réseaux sociaux notamment WhatsApp et Tik Tok pour exister et drainer des foules. Conséquence, ses meetings sont insipides et sans saveur. Takku Wallu déroule timidement sa campagne pendant que les trois autres grandes coalitions investissent le terrain sous l’impulsion de leurs têtes de file respectives.
En se comportant de la sorte et en ne proposant pas une alternative cohérente durant cette campagne pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, on a l’impression que Macky Sall sabote la campagne de Takku Wallu. Il pourrait pourtant se placer au-dessus de la mêlée en mettant une task-force chargée de coordonner le parti et diriger ce scrutin. L’APR ne manque pas de leaders charismatiques pouvant faire ce travail. Parmi ceux-ci, on peut citer: Abdoulaye Daouda Diallo, Amadou Mame Diop, Mansour Faye, Abdoulaye Sow, etc.
Mais la manière dont Takku Wallu procède rappelle la présidentielle de 2024. Si lors de ce scrutin, Macky Sall avait jeté son candidat Amadou Ba dans la gueule de Diomaye et Sonko, là, il se porte tête de liste nationale de Takku Wallu sans véritablement jouer ce rôle. Les causes produisant les mêmes effets, Takku Wallu risque de vivre un échec cuisant au soir du 17 novembre prochain.
Pendant ce temps, Karim montre un réel désintérêt pour ce scrutin. Aucune action n’est posée pour soutenir la campagne de Takku Wallu. Quant à Idrissa Seck il n’a tenu jusque-là la moindre déclaration concernant ces élections législatives du 17 novembre à Thiès. Il n’a également donné aucune orientation ou directive à l’endroit des responsables de son parti, ce qui suscite mille et une interrogations dans la capitale du Rail. Intrigant du côté d’Idrissa Seck de Rewmi, qui était le maître incontestable du jeu politique local, avec une machine électorale dévastatrice.
Force est de constater par ailleurs que le Président de l’APR préfère prendre un chemin sinueux en lieu et place d’une stratégie claire. Pourtant, il pouvait faire comme son pater en politique, Me Abdoulaye Wade, en 2017, en revenant au Sénégal battre campagne. Cela est d’autant plus important que Macky Sall n’a jamais personnellement perdu d’élections dans le pays et que ses partisans lui vouent toujours un respect immense. Un retour au pays pourrait lui permettre d’évaluer sa popularité et essayer de remettre en plein régime le fonctionnement de son appareil politique.
LE PATRONAT ET LES OPERATEURS ECONOMIQUES VOTENT PASTEF
Le maire de la commune de Kaolack, par ailleurs président de la Chambre de Commerce de Kaolack, a initié hier une rencontre entre Ousmane Sonko et des acteurs du secteur privé. I
Le leader de Pastef, Ousmane Sonko, a rencontré hier le patronat, les opérateurs économiques, les maîtres coraniques et autres acteurs politiques de la région de Kaolack. ils ont profité de la caravane de la tête de liste de Pastef pour lui faire part de leur volonté politique et de la situation économique de la ville de Mbossé.
Le maire de la commune de Kaolack, par ailleurs président de la Chambre de Commerce de Kaolack, a initié hier une rencontre entre Ousmane Sonko et des acteurs du secteur privé. Ils ont demandé au leader de Pastef non moins Premier ministre de soutenir et accompagner le secteur privé qui est en train de faire un excellent travail dans la capitale de la région naturelle du Sine-Saloum. «Nous vous tendons la main et nous sommes disposés à travailler avec vous M. le Premier ministre. Nous sommes avec vous et nous allons vous soutenir pour que vous ayez la majorité à l'Assemblée nationale afin que le président de la République Bassirou Diomaye Faye puisse dérouler son programme de développement du Sénégal. Soyez rassuré que les militants du maire Serigne Mboup ainsi que des opérateurs économiques vont voter pour la liste de Pastef au soir du 17 novembre prochain», a ajouté l'opérateur économique Serigne Mboup.
En prenant la parole, le Premier ministre Ousmane Sonko a salué cette initiative et les réalisations qui ont été faites par les acteurs du secteur privé qui sont en train de faire un excellent travail pour accompagner les autorités dans la dynamique de développement. «Nous avons un volet très important pour le secteur privé mais également pour la région naturelle du Sine-Saloum dans le Projet. La région du Sine-Saloum est un poumon économique qui regorge de beaucoup de potentialités. Ensemble, nous allons exploiter au maximum cette richesse avec la création des métropoles régionales. Il faut plus d'actions et peu de paroles pour un Sénégal où il fait mieux vivre. Nous vous tendons la main à nous rejoindre pour bâtir un Sénégal meilleur», a déclaré le leader de Pastef.
AMADOU BA TOURNE EN DÉRISION DIOMAYE-SONKO
La tête de liste nationale de "Jamm Ak Njariñ" raille un pouvoir qui aurait, selon lui, fait perdre au Sénégal son lustre international en seulement sept mois. Il compare ironiquement les performances de son ancienne équipe avec l'actuelle administration
La caravane de la coalition «Jamm Ak Njariñ», conduite par l’ancien Premier Ministre Amadou Bâ, était l’hôte de Mbaye Dione, responsable départementale de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP) par ailleurs Maire de Ngoundiane et investi à la 5ème place de la liste proportionnelle. Amadou Bâ la tête de liste nationale a tourné en dérision le régime DiomayeSonko, non sans demander aux sénégalais de «corriger l’erreur commise au mois de mars».
«On ne peut pas diriger un pays dans le bavardage et la délation. C’est la méthode qu’ils ont utilisée pour prendre le pouvoir et la crainte est qu’ils en usent pour le détruire et cela malheureusement, se profile à l’horizon, au vu des actes posés. Le constat est aujourd’hui amer, 7 mois après leur arrivée à la tête de l’Etat, le Sénégal a perdu de son lustre à l’étranger où il n’est plus respecté, à cause de leur manière de procéder. Ils ont détruit la notoriété du pays, mais aussi celui de ses dignitaires».
C’est le réquisitoire dressé contre le nouveau pouvoir par l’ancien Premier Ministre Amadou Bâ, tête de liste nationale de la coalition «Jamm Ak Njariñ», qui était en meeting à Ngoudiane dans le département de Thiès. Selon lui, les tenants de ce pouvoir avaient promis un projet, mais qui a été décliné 6 mois après, ce qui est loin d’être une performance. «En ce qui me concerne, je faisais partie de l’équipe qui a piloté le projet précédent et en 6 mois, il a été réalisé, présenté aux sénégalais, aux partenaires financiers, techniques et bilatéraux et les ressources mobilisées pour 5 ans», a-t-il indiqué.
Pour lui, leur projet est bon, car il s’inscrit dans la continuité de celui qu’ils ont trouvé sur place, mais force est de constater qu’il y a de la lenteur dans la mise en œuvre et il faudrait accélérer la cadence. C’est d’ailleurs cette lenteur, à son avis, qui fait que les sénégalais sont fatigués aujourd’hui. Il ajoute que ces derniers ont rendez-vous avec l’histoire, en saisissant le 17 novembre prochain, l’opportunité de corriger l’erreur commise au mois de mars. D’un tel point de vue, dit-il, cette page sombre sera définitivement tournée et la coalition « Jam ak Njariñ » disposera d’une majorité lui permettant d’impulser des solutions à partir de l’Assemblée Nationale. «Nous ne serons pas des députés qui cassent des tables, qui saccagent du matériel, mais de véritables représentants du peuple», a-t-il fait savoir avant d’ajouter que, puisqu’ils ont un projet et les moyens de le réaliser, ils ne doivent plus avoir besoin de la manipulation, de la délation, de l’insulte, pour se faire entendre.
Mbaye Dione «crucifie» le phénomène de la transhumance» Mbaye Dione, responsable départementale de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP) par ailleurs Maire de Ngoundiane et investi à la 5ème place de la liste proportionnelle, estime que le Sénégal ne fait que filer vers le gouffre depuis 7 mois. C’est un leader politique qui se caractérise par le fait qu’il n’a jamais gagné une élection à Ngoundiane depuis son arrivée sur la scène politique, avec moins de 63% des suffrages. Mais il a perdu pour la première fois lors de la présidentielle de mars 2024.
Pour lui, ce qui s’est passé avec cette présidentielle, c’est un phénomène national qui a traduit un dégoût par rapport au régime d’alors. Il ajoute que c’est le candidat Amadou Bâ de la coalition Benno Bokk Yaakaar que Ngoundiane avait soutenu, mais sa défaite s’explique par le fait que les sénégalais ont voulu sanctionner un régime et sa façon de faire. Pour ces élections législatives, il soutient que l’AFP n’a jamais demandé à voter contre la coalition «Jamm ak Njariñ» et d’ailleurs, elle va s’investir pleinement et avec tous les moyens requis, pour que cette liste ait la majorité. Mbaye Dione a également évoqué le problème de la transhumance, pour dire que c’est un phénomène national actuellement, mais qui connaît une ampleur dans le département de Thiès, avec le départ de plusieurs maires vers le parti au pouvoir. «Celui qui est conséquent, qui a de la famille, n’a pas besoin de transhumer. S’il perd le pouvoir, il garde toute sa dignité et va se battre pour revenir. Je fais partie des jeunes qui pensent qu’en 2029, nous allons reprendre le pouvoir», a-t-il laissé entendre.
Et d’ajouter que dans toutes les communes où les maires ont transhumé, la jeunesse est restée engagée et il s’ensuivra la victoire au soir du 17 novembre. «Nous sommes des hommes d’engagement et ce pays ne se fera pas sans nous. Nous allons faire face, pour arrêter la tyrannie de cette jeunesse incompétente, manipulatrice », a-t-il conclu.
VERS UNE AMELIORATION DU CADRE JURIDIQUE ENCADRANT LA DECLARATION DE PATRIMOINE
La modification de la loi portant création de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption offre une amélioration du cadre juridique encadrant la déclaration de patrimoine, a déclaré mercredi à Dakar, son président Serigne Bassirou Guèye.
La modification de la loi portant création de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption offre une amélioration du cadre juridique encadrant la déclaration de patrimoine, a déclaré mercredi à Dakar, son président Serigne Bassirou Guèye.
Les deux textes de loi “ont été conçus dans le but de renforcer les pouvoirs de l’OFNAC en vue d’une plus grande efficacité dans son action, mais également en vue d’améliorer le cadre juridique encadrant la déclaration de patrimoine”, a-t-il notamment dit.
Serigne Bassirou Guèye intervenait à l’ouverture d’un atelier consacré au partage et à la vulgarisation des lois n°2024-06 et 2024-07 promulgués le 9 février 2024 et modifiant, respectivement, la loi portant création de l’OFNAC et la loi relative à la déclaration de patrimoine.
Présentant ces deux textes de loi comme “les piliers du nouveau système national d’intégrité”, le président de l’OFNAC a insisté sur “l’importance de la compréhension commune des textes applicables et une lecture commune des défis et enjeux qui résultent de leur application”.
“Cette rencontre entend susciter une bonne compréhension des nouveaux textes par les acteurs clés d’abord, et ensuite par les populations”, a-t-il poursuivi.
Selon lui, l’atelier permettra de “décrypter les différentes dispositions de ce nouveau texte de loi et d’aborder les mécanismes de prévention, les procédures de déclaration et de dénonciation ainsi que les sanctions encourues en cas de manquement”.
Moustapha Ka, conseiller à la présidence de la République, s’est félicité de la tenue de cet atelier de partage, notant que “sans la connaissance des textes, on ne peut pas assurer une meilleure prévention en matière de lutte contre la corruption”.
De son point de vue, “les dispositions pertinentes qui sont consignées dans ces deux textes de loi montrent combien les pouvoirs publics attachent de l’importance à la promotion de la transparence dans toutes ses formes”.
Le magistrat a rappelé “la volonté ferme” des nouvelles autorités du ce pays de “renforcer la gouvernance (…) la transparence de l’action publique ”.
Le responsable du Programme d’appui au gouvernement ouvert francophone (PAGOF), Paul Dominique Correa, a rappelé le “rôle fondamental” de l’OFNAC dans la stratégie nationale de promotion de la transparence, réaffirmant, dans ce sens, le soutien de la structure qu’il représente.
AMADOU BA, TETE DE LISTE NAFOORE REDONNE ESPOIR AUX POPULATIONS
Loin des invectives et des polémiques inutiles, Amadou Ba, tête de liste de Nafooré, était dans la commune de Dialo-Koto, plus particulièrement vers le Parc national de Niokolo Koba pour constater les pertes liées aux inondations et communier avec les pop
Déterminé à faire tout son possible pour améliorer les conditions de vie des Sénégalais et des habitants de Tamba en particulier, Amadou Ba, tête de liste de Nafooré-Sénégal, continue à braver le soleil et les routes cahoteuses pour aller à rencontre des populations et recueillir leurs doléances. Le maire de Missrah était hier dans la commune de DialaKoto où il a parcouru plusieurs villages. Constatant que cette zone manque de tout, il a promis d’être leur avocat une fois élu député.
Loin des invectives et des polémiques inutiles, Amadou Ba, tête de liste de Nafooré, était dans la commune de Dialo-Koto, plus particulièrement vers le Parc national de Niokolo Koba pour constater les pertes liées aux inondations et communier avec les populations. Très touché par les conditions difficiles dans lesquelles elles se trouvent, Amadou Ba estime que les agriculteurs de cette localité doivent être fortement soutenus par les autorités étatiques, parce que dans cette zone, il y a des terres et de l’eau, mais il manque des financements aux agriculteurs pour en tirer profit. Défiant le soleil, la poussière et les routes cahoteuses, la tête de liste de la coalition Nafooré et son équipe composée surtout de jeunes dynamiques et très engagés ont visité beaucoup de villages et le constat était presque le même mais là où Amadou Ba, par ailleurs maire de la commune de Missrah, a failli tomber à la renverse, c’est quand il est allé dans les villages de Mansadala et Diénoun Diala où se trouve la réserve de AREZKI, là où l’on extrait le goudron pour faire les routes. Car, ce qui est curieux, selon la tête de Nafooré, c’est qu’il n’y a aucune route goudronnée dans la zone et les pistes sont presque impraticables.
Amadou Ba déplore ainsi le fait que les ressources de ce soussol soient extraites et vendues en Guinée Bissau ou ailleurs, alors que les populations autochtones n’en bénéficient pas. Il a donc promis aux populations de la zone que quand Nafooré sera au pouvoir, il en fera son cheval de bataille pour que le monde rural puisse disposer d’infrastructures de base.
LE MERCURE EST DANS LE THON EN CONSERVE
Le thon en conserve commercialisé en Europe est largement contaminé au mercure, une substance nocive pour la santé, ont dénoncé mardi les ONG Bloom et Foodwatch, dans une enquête intitulée "Du poison dans le poisson.
Le thon en conserve commercialisé en Europe est largement contaminé au mercure, une substance nocive pour la santé, ont dénoncé mardi les ONG Bloom et Foodwatch, dans une enquête intitulée "Du poison dans le poisson. Chronique d’un scandale de santé publique", après des tests effectués sur des boîtes de conserve dans cinq pays européens.
"Dans son rapport publié fin octobre 2024, l'association Bloom a testé près de 150 boîtes de thon à travers l’Europe (Allemagne, Angleterre, Espagne, France et Italie). Les résultats sont sans appel - 100% des boîtes sont contaminées au mercure", lit-on dans une pétition publiée ce mardi sur le site de Foodwatch, une ONG indépendante qui lutte contre les dérives du secteur agroalimentaire.
Selon la pétition intitulée "Thon et mercure : la grande distribution doit retirer le poison de ses rayons", "10% (des boîtes analysées, NDLR) dépassent la norme actuelle tolérée pour le thon frais (de 1mg/kg) et 57% dépassent la teneur de 0,3 mg / kilo, plus protectrice pour la santé, et déjà appliquée à d’autres poissons".
Foodwatch affirme que "l’ensemble des boîtes de conserve dépassant la norme de 0,3 mg/kg devraient être interdites à la vente", en raison des "dangers posés par une ingestion régulière de mercure, même à faibles doses", exigeant "des dix enseignes de la grande distribution les plus importantes" des pays mentionnés de "prendre leur responsabilité".
L'association de défense de l'environnement Bloom et Foodwatch demandent ainsi aux pouvoirs publics d'imposer une limite de 0,3mg de mercure/kg de thon, d'interdire la commercialisation des produits à base de thon dépassant 0,3mg/kg de mercure sur leur territoire et de bannir le thon des crèches, hôpitaux, maternités, maisons de retraite et cantines scolaires.
Le mercure est un puissant neurotoxique, affirment les deux ONG. De faibles doses consommées régulièrement suffisent pour entraîner de graves troubles du développement neuronal chez les enfants et attaquer le fonctionnement cérébral des adultes.
LE DERNIER SAUT VERS LA QUALIFICATION
L’équipe nationale U17 du Sénégal affronte ce vendredi, au stade Lat-Dior de Thiès (15h), la Guinée-Bissau en demi-finale du tournoi de la zone A de l’Union des fédérations ouest africaines de football (UFOA-A)
L’équipe nationale U17 du Sénégal affronte ce vendredi, au stade Lat-Dior de Thiès (15h), la Guinée-Bissau en demi-finale du tournoi de la zone A de l’Union des fédérations ouest africaines de football (UFOA-A). Une place en finale sera synonyme de qualification pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations U17. Une compétition où les Lionceaux auront l’ambition de défendre le premier titre glané en 2022. L'autre demi-finale opposera le Mali à la Gambie.
Les deux tickets qualificatifs à la prochaine Coupe d’Afrique des nations des moins de 17 ans seront distribués ce vendredi 1er novembre, à l’issue des demi- finales du tournoi de la zone A de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA-A) U17 prévues au stade Lat Dior. Hôtes de la compétition et champions en titre, les Lionceaux feront face à la Guinée Bissau. Après avoir survolé la phase de poule réduite à trois suite à la disqualification de la Guinée, les Lionceaux ont assuré avec deux probants succès en phase de poule.
Après une entame conclue avec un court succès devant le Libéria, les poulains de Pape Ibrahima Faye ont ensuite enchaîné par une probante victoire contre le voisin gambien (3-1). Les coéquipiers d’El hadji Sow, Mohamed Dabo, et Youssou Mané devront hausser le rythme pour se défaire de leurs adversaires qui ont bataillé pour s’emparer de la deuxième place du groupe B. Les cadets Bissau-Guinéen ont arraché leur qualification en demi-finales lors de la dernière journée du groupe B.
C’était aux dépens de la Sierra Leone qu’ils ont battue sur la plus petite des marques (1-0). L’autre demi-finale de ce tournoi UFOA A U17 opposera le Mali à la Gambie, toujours au stade Lat Dior de Thiès (18h). Tenant du trophée Ufoa, l’équipe malienne a sans doute fait forte impression et a décroché son ticket à la suite d’une nette domination exercée sur ses adversaires en phase de poule B. Avec avoir épinglé la Guinée Bissau et la Sierra Léone, les Aiglons Maliens ont terminé par une véritable démonstration face aux cadets de la Mauritanie qu’ils ont étrillé (4-0) de. Quant à la Gambie, elle a décroché le second ticket pour les demi-finales en atomisant le Liberia 4-0 lors de la dernière journée du groupe A.
Takku Wallu mobilise dans le bastion de Me Wade
La coalition Takku Wallu a mobilisé hier à Kébémer, bastion de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade. La caravane était dirigée par le maire Mamadou Lamine Thiam, et le président du Conseil départemental Modou Diagne Fada. Selon le leader de Ldr/Yessal, cette coalition prouve que «le vœu de réunification de la famille d’Abdoulaye Wade s’est réalisé». Qualifiant les premiers mois du nouveau régime d’échec économique, social et démocratique, Modou Diagne Fada a appelé les populations à voter massivement pour la liste Takku Wallu afin de sauver «le bateau Sénégal qui tangue».
Le 1er adjoint du maire de Tivaouane soutient Pastef
L’ancien député Cheikh Tidiane Diouf, premier adjoint au maire de Tivaouane, par ailleurs Président du mouvement Construire Tivaouane Durablement (CTD) : «J'ai décidé librement, après une mûre réflexion et après en avoir échangé avec mes responsables, ma base affective et politique, de soutenir sans réserve la liste PASTEF, suite à l’entretien que j'ai eu avec Mme Mimi Touré qui fut mon ancienne camarade à And Jef, qui m'avait fait l'honneur de me nommer Conseiller Spécial lorsqu'elle était présidente du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE)», at-il expliqué. Cheikh Tidiane Diouf est un ancien de Rewmi, le parti d'Idrissa Seck qui l'avait investi sur les listes lors des élections législatives de 2012, sous la bannière de la coalition présidentielle d'alors, Benno Bokk Yaakaar
L’armée au secours des sinistrés
Les armées continuent de soutenir les sinistrés des inondations causées par la crue du fleuve du Sénégal. Les militaires effectuent des consultations gratuites au profit du village de Khorkadiéré dans le département de Podor. A Darou, les soldats s’activent pour construire une digue pour protéger le nord de la ville de Saint-Louis.
39 910 migrants recensés aux Canaries
La Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (CNLTP) a initié un atelier à l’intention des journalistes sur la traite des personnes. D'après Pr Serigne Mor Mbaye, 39 910 migrants sont arrivés aux Canaries entre janvier et décembre 2023 contre 15 682 migrants en 2022, soit une augmentation de 155%. Il souligne que plus de 610 pirogues sont arrivées aux Canaries entre janvier et décembre 2023 contre 350 bateaux en 2022, soit une augmentation de 74%. Pour Pr Serigne Mor Mbaye, les facteurs qui expliquent ces projets de migration sont liés, entre autres, à un taux élevé de chômage; secteurs d'activité particulièrement affectés l'agriculture, la pêche, mauvaise gouvernance, société en crise et manque de perspectives. A cela, il s’y ajoute les raisons sociales, notamment le rajeunissement de la population,(60% de la population du Sénégal a moins de 25 ans) et les communautés n'ont plus les ressources pour soutenir l'épanouissement des jeunes et le changement des modèles de solidarité familiale.
493 individus interpellés par la police
Pour assurer la protection des citoyens et de leurs biens, la police a organisé une nouvelle vaste opération de sécurisation dans les zones criminogènes du Sénégal. La synergie des éléments des unités de la Direction de la sécurité publique (DSP) a permis d'interpeller 493 individus. On y dénombre 81 pour ivresse publique manifeste, 42 pour nécessités d’enquête, neuf pour détention de chanvre indien, un pour conduite sans permis de conduire, un pour offre et cession de pilules d’ecstasy, un pour détention et usage collectif de chanvre indien, quatre pour usage de produit cellulosique, six pour rixe sur la voie publique, un pour homicide involontaire par accident de la circulation routière, un pour coups et blessures volontaires, trois pour injures publiques et menaces de mort, un pour détention d’arme blanche, cinq pour jeux de hasard sur la voie publique, un pour refus d’obtempérer, deux pour vagabondage, un pour tapage nocturne, un pour abus de confiance, deux pour racolage actif sur la voie publique, un pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions, trois pour vol commis la nuit, quatre pour flagrant délit de vol, un pour vol (...) a appris Seneweb d'une source autorisée. Pour diverses infractions routières, les éléments des commissariats et des postes de police du Sénégal ont immobilisé 71 motos et mis en fourrière 23 véhicules dans la nuit du mardi au mercredi.
Gadio met en garde Amadou Ba et Cie
Le Docteur Cheikh Tidiane Gadio ne veut pas que son nom soit associé à la coalition Jamm Ak Njariñ, d’Amadou Ba. Le MPCL - Luy Jot Jotna a fait une mise au point. Gadio dit apprendre avec stupeur les manipulations éhontées de certains leaders de Jamm ak Njariñ qui annoncent dans leurs meetings de campagne l’appartenance de MPCL/Luy Jot Jotna à leur coalition. Selon Gadio et Cie, ils savent très bien que leur parti a dit sa consternation devant les listes fantaisistes et sectaires issues des investitures concoctées par leur leader et sa garde rapprochée. Après son rejet ferme et indigné de ces listes, le MPCL-Luy Jot Jotna s’est immédiatement retiré de la coalition jamm ak njariñ et s’est retiré de toutes les instances et activités de cette coalition, précise le communiqué reçu à «L’As». Le MPCL/Luy Jot Jotna a aussi invité tous ses militants et sympathisants à se retirer de tous les comités électoraux de cette coalition et de rester à l’écoute de la position du Parti sur le vote du 17 novembre 2024. Gadio et Cie déplorent vivement ces manipulations politiciennes, immatures et irresponsables.
L’étudiante vole un téléphone et de l’argent
Âgée seulement de 19 ans, l’étudiante N. A. Diop a fait face hier au juge du tribunal d’instance de Dakar pour vol de portable et d’argent. Lors d’une sortie en groupe avec ses amies, l’étudiante a profité de la baignade pour voler le téléphone de S. Ndiaye. Elle a vidé son compte wave. D’après la victime, c’est dans le sac d’une tante qu’elle avait gardé ses affaires. Après la baignade, elle a voulu prendre son téléphone qui ne se trouvait plus dans le sac. C’est ainsi que son cousin lui a conseillé d’appeler wave pour bloquer son compte. Elle a emprunté à l’étudiante son téléphone pour appeler Wave, elle a dit que le service wave ne fonctionne plus au-delà de 20 heures. C’est 48h après que S. Ndiaye a récupéré son numéro avant de contacter le service client de Wave. On lui a fait savoir que l’argent a été retiré dans un point sis à Colobane. Arrivé sur place, le vendeur lui a confirmé que c’est N. A. Diop qui a retiré de l’argent. Entendu à titre de renseignement, le vendeur A. Gningue a conforté ses allégations. La prévenue a contesté les faits. Habitant à Colobane, elle soutient n’avoir pas volé le téléphone. Elle indique avoir effectué un dépôt de 14 mille francs CFA et non un retrait. La partie civile a réclamé 300 mille de nos francs pour la réparation du préjudice. Déclarée coupable, la prévenue a été condamnée à un an dont un mois ferme. En plus, elle devra payer 250 mille francs à la partie civile.
Le Sénégal attend un taux de croissance de 9,3 en 2025
Le Fonds monétaire international a publié de nouvelles prévisions économiques. Il y a une belle perspective pour le Sénégal. Selon les projections, le Sénégal attend un taux de croissance de 9,3 en 2025. Au même moment, les pays d’Afrique subsaharienne mettent en œuvre des réformes difficiles et indispensables pour rétablir la stabilité macroéconomique et, bien que les déséquilibres globaux aient commencé à se résorber, la situation est hétérogène. L’institution indique que les dirigeants sont confrontés à trois principaux obstacles. Premièrement, note le rapport, la croissance régionale, attendue à 3,6 % en 2024, est globalement atone et inégale, même si une modeste reprise est prévue l’année prochaine à 4,2 %. Deuxièmement, ajoute la même source, les conditions de financement demeurent restrictives. Enfin, l’interaction complexe entre la pauvreté, le manque de débouchés et la mauvaise gouvernance, conjugués à des augmentations du coût de la vie et à des difficultés à court terme liées aux ajustements macroéconomiques, nourrissent les frustrations sociales. Ainsi le FMI pense que les décideurs doivent se livrer à un véritable exercice d’équilibriste consistant à concilier quête d’une stabilité macroéconomique, réponse aux besoins de développement et assurance de l’acceptabilité sociale et politique des réformes. Seulement, souligne-t-on, il sera essentiel de protéger les plus vulnérables des coûts de l’ajustement et de mettre en œuvre des réformes qui créent suffisamment d’emplois pour mobiliser le soutien public.
Mamadou Diop Decroix dénonce l’attaque de Koungheul
Le leader d’Aj/Pads condamne l’attaque de la caravane de Sonko à Koungheul. Mamadou Diop Decroix pensait que les agressions et autres destructions notées à Dakar seraient les premières et les dernières de cette campagne. Mais là, c'est avec colère et indignation qu’il apprend l'attaque lâche du convoi de la tête de liste de la coalition Pastef et du Premier Ministre Ousmane Sonko. Il exprime sa compassion et sa solidarité aux blessés, en particulier Malick Gakou avec qui il a échangé dans la journée et leur souhaite un prompt rétablissement. Qui ne veut pas de cette élection ? s’interroge Mamadou Diop Decroix. Il interpelle l'État car la confusion est très facile à installer si on laisse faire et c'est dans la confusion que les pêcheurs en eaux troubles entrent en action pour élargir les fronts pour des objectifs qui n'ont rien à voir avec les intérêts immédiats et à long terme de notre peuple. Tous ceux qui, de quelque bord qu'ils soient, regardent le 17 novembre avec confiance quant à leur victoire confortable ne peuvent avoir un intérêt quelconque à saboter le processus, déclare Mamadou Diop Decroix.
Un «Jakartaman» perd la vie dans un accident
Amadou Woury Barry n'est plus. Ce conducteur de moto Jakarta a perdu la vie dans un accident de la circulation. En effet, c'est en pleine course que le Jakartaman s'est renversé avec sa moto sur la chaussée. La violence du choc a causé sa mort sur le coup avant l'arrivée des sapeurs-pompiers. Les faits se sont produits à hauteur du village de Saré Yira dans la commune de Nemataba, département de Vélingara, région de Kolda. Âgé de 55 ans, Amadou Woury Barry habitant le village de Dianwely Yoro, roulait dans le sens Némata-Vélingara. Le corps du conducteur de moto Jakarta a été déposé à la morgue du centre de santé de Vélingara par les sapeurs-pompiers.
LE DENOUEMENT DE L’AFFAIRE BOUGANE GUEYE DANY AU MENU DE LA PRESSE
La livraison de ce jeudi traite de divers sujets, dont la sortie de prison de l’opposant Bougane Guèye Dany, relaxé la veille par le tribunal des flagrants délits de Tambacounda.
Dakar, 31 oct (APS) – La livraison de jeudi de la presse quotidienne traite de divers sujets, dont la sortie de prison de l’opposant Bougane Guèye Dany, relaxé la veille par le tribunal des flagrants délits de Tambacounda.
L’opposant et homme d’affaires était sous mandat de dépôt depuis le 21 octobre. Il avait été placé en garde à vue trois jours auparavant pour refus d’obtempérer.
Le leader de Gueum Sa Bopp avait été interpellé en compagnie d’autres leaders de l’opposition, pendant qu’ils se rendaient à Bakel, pour disent-ils assister les populations de ce département touchées par la crue du fleuve Sénégal.
Jugé mercredi par le tribunal des flagrants délits de Tambacounda, il a été condamné à un mois de prison avec sursis pour refus d’obtempérer, mais relaxé pour les chefs d’accusation de rébellion et outrage à agent.
Plusieurs journaux évoquent un dénouement heureux, dont Sud Quotidien, qui rapporte que le juge a allégé le réquisitoire du procureur de la République. Ce dernier avait requis contre Bougane Guèye Dany “une peine de 3 mois ferme assortie d’une amende de 500.000 FCFA”.
“Le juge des flagrants délits du tribunal de Tambacounda a condamné Bougane Guèye Dany à deux mois avec sursis pour refus d’obtempérer, avant de le relaxer des délits de rébellion et d’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions. Ce verdict libère le leader de Gueum sa Bopp et rabaisse la tension politique qui était vive depuis son arrestation”, lit-on dans les colonnes du journal Le Quotidien.
Vox Populi livre “les premiers mots de Bougane après sa sortie de prison”. “Je remercie tout le monde”, a-t-il notamment déclaré. “Le plus important, c’est la victoire de l’opposition, au soir du 17 novembre 2024’’, a dit l’opposant dans des propos rapportés par Vox Populi, laissant entendre qu’il serait resté en prison plus longtemps si nécessaire.
Il précise sa pensée dans des déclarations que L’Observateur met en exergue à sa une : ”Défendre le pays vaut plus que ma liberté”, dit le leader de Gueum Sa Bopp, membre de la coalition ”Samm Sa Kaddu” regroupant des figures importantes de l’opposition sénégalaise.
“Bougane Guèye Dany triomphe” (Les Echos) et “reste éligible” (Enquête). “Les militants de Gueum sa Bopp peuvent pousser un grand ouf de soulagement. Leur leader va conserver son éligibilité, malgré les lourdes charges qui étaient retenues contre lui”, écrit Enquête.
Les journaux rapportent aussi que la caravane du leader de Pastef, le parti au pouvoir, a été attaquée à Koungheul, dans le cadre de la campagne pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain.
Un garde du corps de Ousmane Sonko a été blessé, l’avant-bras de Malick Gackou, un des alliés de Pastef, a été fracturé, selon le quotidien L’As. Le Grand Parti, formation de M. Gackou, dénonce une “tentative d’assassinat”, rapporte Vox Populi.
Source A évoque ”une attaque spontanée”. ”Malgré le fait qu’Ousmane Sonko soit flanqué d’éléments du GIGN, souligne le journal, des assaillants ont lancé un assaut contre la caravane de Pastef”.
“De nombreux dégâts matériels” ont été également enregistrés, relève Rewmi quotidien. ”Les assaillants poussés à la fuite après une riposte, leur véhicule saccagé”, ajoute le quotidien Libération.
Le Journal Le Quotidien annonce un nouvel emprunt de 181 milliards de francs CFA du Sénégal. ”300 millions de dollars américains, soit environ 181 milliards de francs CFA, c’est le nouvel emprunt que l’Etat du Sénégal a levé sur le marché financier international”.
”Des ressources destinées à ‘couvrir les besoins de financement dans le cadre de l’exécution budgétaire de l’année 2024”’, indique Le Quotidien. Ce montant a été levé ”sur le marché financier au taux de 6,33% pour une maturité de sept ans”, précise Le Soleil.
Le quotidien Enquête revient sur l’histoire de l’Assemblée nationale du Sénégal, qui oscille “entre gloire et chaos”, selon cette publication.
”Depuis sa création, [l’Assemblée nationale] a été le théâtre de scènes politiques qui ont marqué l’histoire du pays. Du charisme des figures politiques notables telles que Lamine Guèye et Caroline Faye aux épisodes tumultueux de débats houleux et de changement de cap […]”, le journal propose à ses lecteurs ”une plongée au cœur de l’institution”.
Par Papa Abdoulaye SECK
LE CINQUANTIÈME ANNIVERSAIRE DE L’ISRA, MA PART DU GÂTEAU
Je n'ai pas de choix et je me réfugie auprès de Cheikh Hamidou Kane qui a écrit fort justement :"il n'y pas de tête lucide entre deux termes d'un choix "
Pour des raisons indépendantes de ma volonté, je vais rater la célébration du cinquantième anniversaire de l'ISRA. Emporté par ma passion et par mon amour pour cet institut, je surprends ma plume insister pour que j'en fasse bon usage, sans report d'échéance. Je n'ai pas de choix et je me réfugie auprès de Cheikh Hamidou Kane qui a écrit fort justement :"il n'y pas de tête lucide entre deux termes d'un choix "
Oui, l'émotion est forte mais finalement domptée !
C'est le 4 Novembre 1974 que l'acte de naissance de l'ISRA a été signé, gratifiant, ainsi, notre pays d'une recherche agricole finalisée couvrant, dans un même cadre institutionnel, les productions agricoles, halieutiques, animales et forestières. En clair, un prolégomène venait d'être considéré, pour des analyses globalisantes du secteur agricole sénégalais.
A mon sens, c'est une des plus belles décisions politiques prises depuis notre accession à la souveraineté internationale. Il faut, par conséquent, en remercier le bâtisseur feu Djibril Sène accompagné, dans la mise en œuvre, de très valeureux chercheurs comme Pape Ibrahima Thiongane ,signataire de ma décision de recrutement ,en sa qualité de DG, Gora Bèye, feu Mahawa Mbodj, feu Sitapha Diatta, feu Kader Diallo, feu Seydil Moctar Touré, feu Faustin Sagna, Moctar Touré, Habib Ly, Moussa Fall, feu Mbaye Ndoye, feu Ndiaga Mbaye, feu Jacques Faye, feu Mamadou Sonko, Aboubacry Sarr, François Faye, feu El hadj Guèye, feu Madické Niang, feu Ablaye Niasse, Bara Diop,feu Talla Diaw, feu Pape Assane Camara etc. Je suis certainement incomplet !
Mon barycentre est trouvé, c'est Abraham Lincoln, à travers sa formule : " l'agriculture est le fondement de la société, la racine de l'économie, l'espoir de l'avenir". A l'évidence, cette formule va être plus succulente en y remplaçant "agriculture" par "secteur agricole" .
Au demeurant, un outil stratégique majeur, dont la mission originelle est de générer des résultats utiles et utilisables, est nécessairement une force motrice, aimant d'un progrès constamment consolidé et élargi. Car progresser, c'est faire les choses autrement et mieux avec comme adjuvant la science, la technologie et l'innovation.
Je pourrais traduire la formule révisée de Abraham Lincoln par une simple évidence : sans développement rural, point de développement économique et social, et sans recherche agricole performante, point de développement rural. Alors, la transitivité mathématique est vite établie : la recherche agricole est au cœur du développement économique et social.
De mon belvédère, avec mes lunettes d'observation et mon recul, j'observe l'ISRA et constate sa singularité.
L'ISRA est un monde de rêves, d'extases, de cauchemars, de doutes durables et continus et de certitudes dynamiques. En effet, nous devons y transformer des connaissances pré-réfléchies en connaissances rationnelles par un mixage de méthodes empiro-inductives et de méthodes hypothético -déductives, en référence à Nietzsche et à Leonardo da Vinci. Le premier recommandant la négation de toute évidence et le second "de penser beaucoup pour ne pas se tromper souvent". Alors dans ce monde, la rage de connaître et de transmettre s'invite au quotidien et l'excellence plurielle s'impose comme seul baromètre d'appréciation. Il ne saurait en être autrement, pour deux raisons essentielles :
La première raison: l'Isra est composé d'architectes du passé et du présent et d'architectes du futur, déjà interpellés par des clameurs aux urgences multiformes.
La deuxième raison: l'isra est la force centripète pour l'épanouissement total du secteur agricole, son métabolisme de base et sa boussole non pipée. C'est l'inoxydable charme et la lourde responsabilité de cet institut !
Des souvenirs, il y'en a une infinité, je vais retenir, pour ma part, le projet de fermeture de cette institution parle Président Abdoulaye Wade. Mal informé par des personnes qui aiment mal leur pays, le Président de la République avait envisagé de mettre fin à la mission de l'ISRA.
Directeur Général, j'avais convoqué les responsables administratifs et scientifiques pour l'organisation d'une semaine de portes ouvertes en vue de prendre à témoin l'opinion nationale et internationale.
Finalement, le Président Wade était venu nous visiter, le dernier jour, et avait écrit, après sa visite, sur le livre d'or ce qui suit : " J'ai été particulièrement impressionné par les réalisations de l'ISRA que je viens de découvrir et, aussi, par les perspectives qu'il s'est tracées.
Je suis convaincu que l'ISRA saura être l'instrument de l'ambitieuse politique agricole que j'ai assignée à notre pays.
Toutes mes félicitations au Directeur Général et aux chercheurs", signé Président Abdoulaye Wade.
Par cette visite, le Président Wade confirme qu'il est un intellectuel qui ne demande qu'à être convaincu pour revisiter sa position. Ce jour nous a marqués à jamais !
Une chose à retenir : la capitulation n'est jamais dans l 'ADN d'un agent de l 'ISRA.
Un autre souvenir : Directeur scientifique travaillant sous la supervision lumineuse du Dr. Habib ly, un chercheur phytopharmacien émérite, nous avons eu à passer la nuit au bureau pour que l'ISRA respecte ses engagements de remise d'un rapport pour un conseil interministériel. Le Premier Ministre feu Habib Thiam n'avait pas manqué, d'entrée de jeu, de féliciter le Ministre d'Etat Robert Sagna, lors de ce conseil, pour la qualité de la note introductive préparée par l'ISRA en si peu de temps.
Je pouvais aussi rappeler la très forte résilience de l'ISRA face aux velléités remettant en cause son intégrité en vue d'une dislocation injustifiée.
A l'évidence, cinquante ans d'existence et de contribution positive ne doivent pas éluder une nécessaire réflexion sur l'adaptation de cet outil aux turbulences de l'environnement national et international. En d'autres termes, c'est un beau prétexte pour s'en féliciter tout en s'interrogeant sur la solidité du cahier de charges de cet institut. Cela signifie : se réinventer en vue d'augmenter sa valeur marchande scientifique et son utilité sociétale. Dans cet exercice difficile, il convient de convier tous les acteurs publics et privés avec, comme point de ralliement, la transformation de nos systèmes alimentaires. Il s'agit d'une nécessité et d'une urgence dans la construction d'une sécurité alimentaire et nutritionnelle adossée à une politique de souveraineté alimentaire.
Cet événement majeur doit, aussi, offrir une occasion unique pour donner le nom du siège de l'ISRA à son bâtisseur feu Djibril Sène, premier chercheur sénégalais au CNRA de Bambey, un généticien remarquable et remarqué, ici et ailleurs, un homme si inspirant pour ses successeurs, une personne de conviction, un homme qui avait le cœur sur la main et qui parlait toujours la main sur le cœur, une personne d'une piété rare, un scientifique d'élite au sens propre et figuré.
En un mot, comme en mille, retenons et magnifions la longue et fertile carrière de ce chercheur d'exception sur le podium de l'excellence scientifique à l'échelle de l'humanité, en tout temps et en tout lieu.
Paix pour le repos de l'âme de cet immortel dont la seule évocation du nom suffit pour nous faire frémir d'émotion, par devoir de reconnaissance infinie.
Misons davantage sur une solidarité sans limites pour aller de l'avant car "la recherche est un sport collectif", pour paraphraser la Prof. Catherine Brechignac de l'Académie des Sciences de France. En abrégé, le philosophe Pascal aurait avancé que " le Moi est haïssable "
L'avenir frappe déjà à notre porte !
Nos félicitations, nos encouragements et nos ferventes prières à l'ISRA.
J'aime l'ISRA, il m'a donné plus que mes rêves les plus fous !
C'est l'heure de ma sieste de jeune retraité, je m'efface !