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6 juillet 2025
LIGUE AFRICAINE FEMININE : L’ASC VILLE DE DAKAR ET LA JEANNE D’ARC TOUJOURS DANS LA COURSE
L’ASC Ville de Dakar et la Jeanne d’Arc se sont qualifiées pour les quarts de finale de Ligue africaine féminine de basket lors desquels les deux représentants du Sénégal vont rencontrer le Rwanda Energy Group (Rwanda) et Ferroviario Maputo (Mozambique)
L’ASC Ville de Dakar et la Jeanne d’Arc se sont qualifiées pour les quarts de finale de Ligue africaine féminine de basket lors desquels les deux représentants du Sénégal vont rencontrer le Rwanda Energy Group (Rwanda) et Ferroviario Maputo (Mozambique) respectivement.
L’équipe de la municipalité de la capitale sénégalaise va rencontrer son adversaire du Rwanda, vendredi, à 18 h 00 GMT, l’autre quart de finale Jeanne d’Arc de Dakar-Ferroviario Maputo étant prévu le même jour à 21 heures.
L’ASC Ville de Dakar a terminé deuxième du groupe A avec deux victoires et une défaite en trois matchs, bilan qui lui permet d’occuper la deuxième place de sa poule, derrière Al Ahly (Égypte), leader avec trois succès en autant de sorties.
La Jeanne d’Arc de Dakar a pour sa part terminé la phase de groupe avec une victoire et deux défaites, se qualifiant pour les quarts de finale en s’adjugeant l’une des places réservées aux deux meilleures troisièmes.
Pour le compte des autres quarts de finale prévus le même jour, Al Ahly va jouer contre la CNSS (RD Congo) à 12 h 00 GMT et Friend’s Basketball Association (Côte d’Ivoire) va défier l’Armée patriotique rwandaise (Rwanda) à 15 h 00 GMT.
Ces deux formations étaient logées dans le groupe B, dans la phase de poules.
Les matchs de classement sont prévus ce jeudi. Forces armées et Police Basketball (Cameroun) va affronter l’ASB Makomeno (RD Congo) à 15 h 00 GMT, pour les 11ᵉ et 12ᵉ places du tournoi.
Le Sporting Alexandria (Égypte), double tenant du titre, va affronter Mountain of Fire and Miracles (Nigeria) pour déterminer les 9e et 10e places de la Ligue africaine féminine de basketball.
Les demi-finales et la finale sont programmées samedi et dimanche, au stadium Marius Ndiaye.
DIOMAYE FAYE AUDITE LES PROGRAMMES ET PROJETS DE MACKY SALL
Face à la multiplicité des programmes existants (ANPEJ, DER/FJ, 3FPT, XEYU NDAW NI...), le président a mandaté une évaluation exhaustive pour mesurer leur impact réel sur l'employabilité des jeunes
Entre l’ANPEJ, la DER/FJ, 3 FPT, XEYU NDAW NI, Domaines agricoles communautaires (DAC), Formation Ecole Entreprise (F2E), AGETIP, FERA…), Diomaye Faye veut voir du clair sur ce qui a été fait pour l’emploi des jeunes. Il a donné hier des directives claires à ce sujet à son gouvernement.
Malgré la multiplicité des programmes et projets de promotion de l’emploi des jeunes lancés surtout par le président Macky Sall, le chômage des jeunes reste une préoccupation qui empêche le président Bassirou Diomaye Faye de dormir. Lors de ce conseil des ministres de ce mercredi 11 décembre, le Chef de l’Etat a abordé la question de la refondation urgente de la politique de promotion de l’emploi des jeunes qui demeure une priorité nationale, au regard de l’extrême jeunesse de la population du Sénégal et du taux de chômage très élevé chez les jeunes. Il a invité le Premier Ministre à finaliser l’évaluation de toutes les initiatives, de tous les programmes, projets et dispositifs publics de promotion de l’employabilité et de l’emploi des jeunes (ANPEJ, DER/FJ, 3 FPT, XEYU NDAW NI, Domaines agricoles communautaires (DAC), Formation Ecole Entreprise (F2E), AGETIP, FERA…). Il a également demandé au Premier Ministre d’engager avec les Ministres et structures de l’Etat concernés, le secteur privé national et les centrales syndicales, l’élaboration consensuelle et la mise en œuvre pragmatique d’une Stratégie nationale innovante d’insertion professionnelle et d’emploi des jeunes.
Territorialisation des politiques de formation
Selon toujours le communiqué du conseil des ministres, Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé son attachement profond au renforcement de la territorialisation des politiques de formation professionnelle et technique en cohérence avec la carte universitaire et les Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP), la mise en place des huit (8) Pôles de développement, la définition et le déploiement des filières prioritaires du référentiel de politique économique et sociale. Il a, dès lors, souligné l’impératif de renforcer la formation professionnelle et technique à travers la diversification, l’actualisation et l’adaptation des offres de formation et en insistant, dès le collège, sur la préparation à l’orientation professionnelle des élèves. II s’agit aussi et surtout d’accélérer les projets de réalisation de Centres de Formation professionnelle départementaux et d’opérationnalisation de mécanismes d’apprentissage adaptés à l’insertion de jeunes prématurément sortis du système éducatif.
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, indiqué au Premier Ministre, l’impératif de réorienter les politiques et dispositifs d’encadrement, de financement, de promotion de l’entreprenariat et de l’auto emploi desjeunes,soutenus par un système d’information fiable et un suivi efficace. Dans la même lancée, il a souligné l’urgence d’une redéfinition des objectifs et desrègles d’établissement des contrats aidés dans le cadre de la Convention nationale Etat-Employeurs (CNEE), instrument qui doit davantage cibler des secteurs fortement créateurs d’emplois. Il a aussi rappelé au Ministre en charge du Travail et de l’Emploisa directive relative à la bonne préparation de la tenue, avant fin avril 2025, de la troisième Conférence sociale sous le thème de « l’Employabilité et l’Emploi des Jeunes ».
L’ACTUALITE ECONOMIQUE DOMINE LA LIVRAISON DES QUOTIDIENS
Les parutions de ce jeudi s'intéressent dans leur majorité aux sujets économiques
Les sujets économiques dominent largement l’édition des quotidiens parvenus ce jeudi à l’Agence de presse sénégalaise.
Le journal EnQuête a cherché à savoir du dossier judiciaire concernant Samuel Sarr plus que ce qui en est dit jusque-là. ‘’Partie pour être le plus grand projet énergétique réalisé entièrement par des Sénégalais, la plus belle histoire de West African Energy (WAE) s’achève en queue de poisson’’, observe-t-il.
Il estime que ce projet devait être ‘’une véritable success story 100 % sénégalaise’’.
Des investisseurs exclusivement sénégalais ont réuni 283 milliards pour la réalisation de cette initiative privée dont le montage financier a valu à l’ancien ministre de l’Énergie une arrestation.
EnQuête parle d’une ‘’désillusion nationale’’ pour mettre en exergue l’envergure du projet et sa malheureuse tournure.
L’Observateur croit détenir ‘’la vérité sur les réserves de Sangomar’’, le champ pétrolier dont l’exploitation a démarré depuis plusieurs mois, à une centaine de kilomètres au sud de Dakar. ‘’Ses performances suscitent même des réactions de traders qui n’hésitent pas à surévaluer ses réserves’’, note le journal, estimant que cela se fait sur la base de ‘’jugements de valeur qui ne correspondent pas à la réalité des chiffres’’.
‘’Prestige diplomatique’’
Libération s’intéresse aussi aux hydrocarbures en dévoilant les résultats d’un audit concernant la société Timis Corporation, l’un des investisseurs du secteur pétrolier sénégalais. ‘’Timis Corporation n’a pas atteint ses engagements en matière d’investissement et aurait dû verser à l’État du Sénégal une indemnité qui équivaudrait à 6.154.000 dollars américains (près de 4 milliards de francs CFA)’’, révèle le journal.
‘’Considérant l’absence de documentation et de justification des coûts de Timis Corporation, l’indemnité qui devait être reversée à l’État du Sénégal s’élève à 8 millions de dollars (presque 5 milliards de francs CFA’’, ajoute Libération.
La Direction générale de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol a demandé aux personnes titulaires de droits sur des lotissements situés dans les régions de Dakar et Thiès (ouest) de remplir un formulaire d’identification de leurs lots et de le déposer à son siège. Cette mesure fait dire au journal Le Quotidien que ‘’le gouvernement s’apprête à lever la mesure suspensive de plusieurs lotissements entre Dakar et Thiès’’.
‘’Tout ça pour ça !’’ s’exclame le journal, estimant que c’est ‘’la charrue avant les bœufs’’.
‘’Il est assez déroutant […] de geler des travaux valant plusieurs millions de francs CFA, de mettre en chômage technique des entrepreneurs, leurs maçons, menuisiers et tâcherons, de bloquer les ressources de leurs fournisseurs… Bref, de paralyser l’activité d’une bonne partie du secteur du BTP, sur la base de présomptions sans aucun début de preuve’’, commente Le Quotidien.
WalfQuotidien constate que ‘’le gouvernement mène une intense campagne pour faire élire Amadou Hott à la présidence de la Banque africaine de développement’’.
‘’Le Sénégal gagnera en prestige diplomatique’’, s’il réussit à faire élire l’économiste, banquier et ancien ministre de l’Économie, ajoute le journal en citant un expert.
Des ‘’limites juridiques’’ et des ‘’obstacles coutumiers’’
WalfQuotidien considère l’interdiction annoncée des importations de friperie comme un ‘’choix cornélien’’. ‘’Il est vrai que le ministre [du Commerce et de l’Industrie est] confronté à un choix difficile : laisser le statu quo et obérer définitivement le développement de l’industrie textile ou alors freiner les importations de friperie et mettre en difficulté des milliers de personnes […] qui vivent dans ce secteur tentaculaire’’, analyse-t-il.
Le Soleil a relevé les ‘’limites juridiques’’ et les ‘’obstacles coutumiers’’ à cause desquels les femmes vivant dans le monde rural éprouvent de la peine à accéder à la terre.
‘’Malgré leur contribution significative à l’agriculture, seules 15 % sont propriétaires de terres au Sénégal’’, indique le journal sur la base de données fournies par la Banque mondiale.
Une juriste interrogée par Le Soleil réclame, sur la base d’une directive de l’Union africaine, que chaque commune attribue au moins 30 % de ses terres aux femmes.
Le Témoin Quotidien dévoile le ‘’business du rein’’ en se demandant à qui profite l’‘’interruption des opérations de la greffe rénale’’ au Sénégal.
‘’Le malheur des malades du rein fait le bonheur des mafieux de la dialyse. Une mafia bien rodée, qui entretient un business florissant, dans lequel fournisseurs, pharmaciens, techniciens, néphrologues, hommes d’affaires et délégués médicaux se disputent férocement un marché annuel estimé à 20 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires’’, révèle-t-il.
Le Bus Rapid Transit (BRT) est confronté à l’‘’incivisme’’ de certains automobilistes, selon Sud Quotidien.
‘’Non-respect des feux de signalisation, blocage des carrefours, occupation illégale des emprises’’, observe-t-il sur le trajet du BRT, qui transporte des milliers de passagers par jour, entre Dakar et Guédiawaye.
LES PME-PMI FORMALISEES RAFLENT 5 % DES MARCHES PUBLICS
En marge de la 32e édition de la Foire Internationale de Dakar, la Direction Générale des Impôts et Domaines a organisé, hier, un panel axé sur la formalisation du secteur informel pour une économie compétitive et pérenne et les différentes procédures
En marge de la 32e édition de la Foire Internationale de Dakar, la Direction Générale des Impôts et Domaines a organisé, hier, un panel axé sur la formalisation du secteur informel pour une économie compétitive et pérenne et les différentes procédures d’obtention de bail et du titre foncier au Sénégal. La DGID se fixe l’objectif d’élargir l’assiette fiscale de l’Etat. Elle informe sur l’avantage de la formalisation puisque 5% des PME-PMI formalisées ont gagné 5% des marchés publics ;
Dans le cadre de la 32e édition de la Foire Internationale de Dakar, la représentante du ministre des Finances et du Budget, Mame Bator Touré, conseillère technique et coordonnatrice de la cellule communication du ministère, a présidé, hier, le panel de la Direction Générale des Impôts et Domaines(DGID).
Selon la conseillère technique et coordonnatrice de la cellule communication du ministère des Finances et du Budget, le panel de la DGID représente une opportunité de réfléchir ensemble à des solutions concrètes face aux défis que posent ces deux thématiques. La formalisation du secteur informel est un sujet qui tient particulièrement à cœur l’Etat. Précisant au-delà de son importance économique que la formalisation constitue un levier indispensable pour bâtir une économie durable, renforcer la compétitivité de nos entreprises et garantir une meilleure protection sociale aux millions de Sénégalais qui évoluent dans ce secteur.
A l’en croire, ce panel représente une opportunité de réfléchir ensemble à des solutions concrètes face aux défis que posent ces thématiques à savoir : la formalisation du secteur pour une économie compétitive et pérenne et les procédures d’obtention de bail et des titres fonciers. « C’est important de renforcer les cadres d’échanges pour recueillir les problèmes des usagers pour que l’administration puisse apporter des solutions », a magnifié Mme Dia qui appelle à déconstruire les freins pour la transformation de notre économie et le bienêtre de nos concitoyens..
5 % des marchés publiques octroyés aux PME et PMI formalisées
L’économie informelle concentre 70 % des activités productives et regorge 80 % des travailleurs du secteur informel, représentant 40 à 50 % du PIB entre 2023 et 2024. Dansson intervention, le panéliste Dame Sène a répondu aux questionssur pourquoise formaliser et les avantages tirés de la formalisation. Pour l’Inspecteur des Impôts et Domaines, Dame Sène, c’est l’économie, l’impôt et les recettes qui font développer un pays. Estimant que pour atteindre le Jub, Jubbal, Jubbanti , il faut participer à l’effort de développement en élargissant l’assiette fiscale de l’Etat. En précisant que toute entreprise doit faire des efforts pour apporter sa participation à l’Etat. « Quand on veut emprunter de l’argent à une banque en tant qu’entreprise, il faut être dans le formel et avoir un NINEA », a dit M. Sène, invitant les entreprises à se formaliser pour bénéficier des marchés publics.
Pour rappel, le Président de la République et son Premier ministre avaient invité les Chambres de commerce à travailler pour la formalisation du secteur informel.
Le foncier fait partie des thématiques les plus développées en 2023 et 2024. Abordant le thématique du foncier, le panéliste Elhadji Mamadou Ndiaye Sy, inspecteur des Domaines, a expliqué les procédures d’obtention des baux et du titre foncier, en listant des mécanismes qui sont particulièrement importants pour renforcer la sécurité juridique, optimiser la gestion foncière et créer un environnement propice aux investissements. Les participants ont remercié la DGID pour la tenue de ces panels annuels pour sensibiliser les citoyens tout en demandant d’accentuer plus la communication pour éclairer les concitoyens. Pour certains participants, c’est bon de parler de formation, formalisation et financement, il faut ajouter le suivi-accompagnement des entreprises.
LA DIALYSE, UN MARCHÉ MAFIEUX DE PRÈS DE 20 MILLIARDS
Des réseaux organisés freineraient délibérément le développement de la transplantation rénale pour maintenir leur emprise sur le marché de la dialyse. Cette situation dramatique, déjà épinglée par l'OFNAC, prend en otage des milliers de patients
Le malheur des malades du rein fait le bonheur des mafieux de la dialyse. Une mafia bien rodée qui entretient un business florissant où fournisseurs, pharmaciens, techniciens, néphrologues, hommes d’affaires et délégués médicaux se disputent férocement un marché annuel estimé à près de 20 milliards cfa de chiffre d’affaires. En plus de l’enveloppe de 9 milliards cfa débloquée par l’Etat du Sénégal pour la prise en charge gratuite de séances de dialyse au profit de quelques 1000 malades souffrant d’insuffisance rénale. Pendant ce temp-s, les maffieux de la dialyse sont accusés d’avoir freiné l’activité de la transplantation rénale. Une accusation qui semble justifier l’interruption des opérations de greffe rénale, faute de subvention durable de l’Etat. « Le Témoin » a enquêté…
Dans une de ses éditions, « Le Témoin » avait déploré l’absence de subventions publiques qui semble freiner le développement de la transplantation rénale alors que des centaines de malades du rein prennent leur mal en patience dansl’espoir d’être greffés. Pourtant l’espoir était permis aumoment où l’hôpital militaire de Ouakam (Hmo), seul établissement accrédité, a réussi à réalisersuccessivement quatre (04) autres transplantations rénales entre novembre 2023 et juillet 2024. Un exploit qui a fait entrer le Sénégal dans l’histoire puisqu’il s’agit d’un grand progrès de l’expertise chirurgicale sénégalaise.
Hélas ! Depuis lors, aucune opération de transplantation rénale n’a été effectuée. Tout est à l’arrêt ! En effet, l’activité peine à prendre son envol chirurgical par manque de moyens financiers. D’où le récent plaidoyer des spécialistes du rein pour une subvention durable de l’Etat afin de permettre à tous les malades d’avoir accès à la greffe de rein et à moindre coût « Depuis les premières greffes, l’activité n’a pas connu l’essor voulu ou escompté pour la bonne et simple raison que pour le moment la transplantation rénale n’est pas prise en charge par l’Etat. Il n’y a pas encore une subvention dédiée pour la transplantation rénale. Toutes les transplantations ont été prises en charge parla direction de l’hôpital militaire deOuakam (Hmo). Un suivi médical très couteux qui ne pouvait pas continuer », avaient déploré certains spécialistes du consortium Hmo/Le Dantec dans les colonnes du quotidien « Le Témoin ».
Dès la parution de l’édition en question, les langues se sont déliées au point de pousser notre curiosité et savoir ce qui plombe réellement l’activité destransplantations rénales. D’abord, il est triste de constater que près de 900.000 sénégalais souffrent de la maladie rénale dont lesséances de dialyse constituent un lourd fardeau financier insoutenable. Il est vrai que chaque année, l’Etat débloque une enveloppe de prés 9 milliards cfa pour la gratuité des séances de dialyse au profit de 1.000 patients. Pour le reste des malades du rein à savoir les quelques 850.000 patients, c’est le branle-bas de combat entre les centres publics et privés d’hémodialyse pour la survie quotidienne. Evidemment la vie de tous les jours passe par la dialyse dont le prix de la séance varie entre 60.000 CFA et 120.000 cfa. Entre deux séances, le patient est en sursis, en survie et chaque dialyse insuffle une dose voire une journée de vie supplémentaire. Ce qui justifie que le marché sénégalais du rein est très florissant ! En poussant ses investigations, « Le Témoin » a appris que chaque année, le marché du rein s’articule autour de 20 milliards de chiffres d’affaires. Et y compris les 9 milliards cfa de l’Etat pour la gratuité des cas sociaux. Cette manne financière a installé une mafia bien rodée et entretenue par des fournisseurs, pharmaciens, techniciens, néphrologues, hommes d’affaires et délégués médicaux. Tout un beau ou « mauvais » monde qui se dispute férocement le gros marché de la dialyse.
Pour de nombreux administrateurs de services de santé contactés par « Le Témoin », l’interruption ou l’arrêt de l’activité de la transplantation rénale ne profite qu’aux maffieux de la dialyse ou marchands de vie. Parce qu’à long terme pensent-ils, la transplantation rénale, qui reste le seul traitement de choix de l’insuffisance rénale chronique, peut freiner l’essor du business de la dialyse. Toujours est-il qu’au lendemain de l’exploit de la première greffe rénale réalisée à l’Hmo, des réseaux de la mafia dénonçaient tout bas ce qu’ils qualifiaient de « discrimination » dans l’attribution des agréments pour la transplantation rénale au Sénégal.
Les marchands de vie se frottent les mains !
Selon l’avis d’un administrateur de santé et directeur d’un hôpital public à Dakar, les difficultés financières auxquellessont confrontées les équipes médicales et chirurgicales du consortium Hmo/Le Dantec sont réelles ! « Mais l’obstacle financier n’est pas la seule cause de la discontinuité de l’activité de la greffe rénale. À l’image de la Côte d’Ivoire, la cause majeure est à trouver dans la précipitation pour dire que telle ou telle structure a été la première à la pratiquer au Sénégal. D’ailleurs en Côte d’Ivoire, la transplantation rénale a tourné cours faute de moyens ! La précipitation en a été la principale cause » estime-t-il. Au Sénégal poursuit-il, il y a un énorme biais dans la sélection des structures à agréer. « Parce que les membres du comité de sélection font partie de l’équipe de Hmo. Comment Hmo peut-il être associé à Le Dantec qui n’existe plus! Pendant ce temps, il y a d’autres cliniques privées et structures publiques plus prêtes et plus équipées à faire la transplantation rénale, mais elles n’ont pas été équitablement évaluées. Ilse n’agit pas seulement de disposer des équipements pour opérer. Il faut et surtout avoir tout le dispositif pour assurer la surveillance appropriée après la greffe. Les trois piliers de la surveillance des malades greffés sont : une Irm pour l’imagerie, l’anatomie pathologie capable de faire de l’immunohistochimie et un laboratoire de biologie de pointe. Si le Sénégal veut réussir le pari d’une transplantation équitablement accessible, il faut un comité de sélection impartiale pour évaluer objectivement les candidatures afin de multiplier les sites. C’est une bonne façon de rendre possible la pratique en route de l’intervention et de réduire les coûts pour que l’Etat puisse les subventionner de façon efficiente. Il faut rappeler que la transplantation est le seul moyen voire remède pour soulager les malades et les finances publiques. A défaut de généraliser la transplantation rénale, la mafia de la dialyse a encore de beaux jours devant elle ! » déplore notre administrateur de santé, histoire de reconnaitre que la greffe est plus économique que la dialyse. En plus de sauver des vies, reconnaitil, la greffe rénale, moins coûteuse que la dialyse, permettrait aussi de réduire le chiffre d’affaires du marché sénégalais du rein où les malades, parents et accompagnants sont financièrement ruinés par les inhumains marchands de vie. Une triste réalité dès lors que la prise en charge des malades du rein est un véritable serpent de mer dans les politiques de santé communautaire au Sénégal.
L’Ofnac aux trousses d’une mafia !
La preuve, l’Ofnac avait épinglé danssesrapportsles mafieux de la dialyse. Au-delà des surfacturations dans l’achat des kits de dialyse par l’Agence de la Couverture Maladie Universelle, les médicaments, lesintrants et autres accessoires d’hémodialyse subventionnéssont revendus dans les pays de la sous-région. Et l’enquête de l’Ofnac a révélé des pratiques frauduleuses, de corruption, d’abus de confiance et de violation d’une convention Etatprivé dans le cadre de la prise en charge de la maladie rénale chronique. Bref, l’Ofnac a mis à nu les activités criminelles de la mafia de la dialyse dont les acteurs, auteurs, rabatteurs, complices et receleurs s’enrichissaient illicitement dans les détournements de fonds publics et dans les conflits d’intérêts. Malgré le scandale, le business du rein est aujourd’hui plus que florissant ! Un marché qui pèse annuellement près de 20 milliards cfa et qui suscite des convoitises jusqu’à « torpiller » l’activité de la transplantation rénale.
LE COSEC CHOISI POUR LA GESTION ET LA COORDINATION DES CORRIDORS
La gestion des corridors routiers, ferroviaires et fluvio-maritimes suscitait toutes les convoitises depuis la tenue du Conseil interministériel du 9 août dernier consacré aux infrastructures maritimes et portuaires.
Pour la gestion et la coordination des corridors routiers, ferroviaires et fluvio-maritimes, le gouvernement a porté son choix sur le Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec). Décision qui met fin à une intense bataille de positionnement entre différents acteurs.
La gestion des corridors routiers, ferroviaires et fluvio-maritimes suscitait toutes les convoitises depuis la tenue du Conseil interministériel du 9 août dernier consacré aux infrastructures maritimes et portuaires. Ce jour-là, lorsqu’il a été question de mettre en place un cadre institutionnel pour coordonner le développement de ces corridors, le Port autonome de Dakar et le Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec) ont, tous les deux, manifesté leur volonté d’en être la tête de pont. Chaque entité avançant ses arguments de manière énergique, signe des enjeux stratégiques que la gestion des corridors charrie. Le Premier ministre Ousmane Sonko avait même du intervenir pour appeler à la sérénité, soulignant que le choix de l’entité retenue par le gouvernement serait dévoilé en temps et en heure.
Quatre mois plus tard, la décision est finalement tombée : la gestion et la coordination des corridors sont confiées au Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec). Si l’arrêté officialisant cette décision n’est pas encore publié, les parties prenantes en ont été déjà informées. Mieux, le ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires, Dr Fatou Diouf, a confirmé publiquement la nouvelle, avant-hier, lors d’un atelier sur le développement durable des corridors, à Pointe Sarrène. « A la suite de ce Conseil interministériel, les autorités ont confié au Conseil Sénégalais des Chargeurs (Cosec) la coordination, la gestion, l’exploitation et le suivi des corridors terrestres, fluvio-maritimes et portuaires, conformément aux missions de l’établissement définies à l’article 2 du décret n°94-606 du 09 juin 1994», a-t-elle notamment déclaré. D’ailleurs, le ministre voit en cet atelier un des premiers pas de la mise en œuvre de ces instructions primatoriales. Tout en réaffirmant l’engagement du gouvernement à appuyer toute initiative allant dans le sens de renforcer l’ensemble des corridors identifiés, Dr Fatou Diouf a invité tous les acteurs à mutualiser leurs compétences afin de permettre au Cosec de jouer pleinement le rôle qui lui est ainsi assigné.
De gros défis à relever pour le Cosec
Avec ces attributions additionnelles, le Cosec a du pain sur la planche au regard des défis qu’il devra désormais relever. De manière concrète, il aura pour mission d’identifier les obstacles à la fluidité du trafic sur les corridors et mettre en œuvre des actions correctives; de veiller au respect des réglementations de facilitation des transports et du transit routiers; de mesurer l’impact des mesures de facilitation sur l’efficacité des corridors; de collecter, diffuser des informations pertinentes et sensibiliser les usagers sur les mesures affectant les corridors; d’assurer la visibilité et l’attractivité des corridors auprès des acteurs publics et privés; de prendre les dispositions nécessaires pour garantir le respect des règles applicables au transport et au transit. La mise en place d’un Programme de développement des corridors, intégrant la réalisation de ports secs avec notamment, la construction d’entrepôts de stockage, d’aires de stationnement, de postes de contrôle juxtaposés, nécessaires à l’amélioration de la connectivité entre les ports et les pôles industriels, mais également avec l’hinterland et les autres pays limitrophes sera également une de ses missions majeures.
Le mérite d’une gouvernance plus claire
La décision du gouvernement de confier la gestion des corridors à une seule entité obéit à deux préoccupations. D’abord une volonté de se conformer à la Décision n°39/2009/Cm/Uemoa portant création et gestion des corridors de l’Union qui suggère que chacun d’eux soit géré par un Comité placé sous l’autorité d’un Conseil d’Orientation et sous la supervision de la Commission de l’Uemoa. Ensuite un souci de gouvernance plus efficace et efficiente car, au Sénégal, beaucoup d’acteurs intervenaient sur les fonctions liées à la gestion des corridors. Ce qui ne permettait pas une coordination clairement définie. Or, comme l’a souligné un expert lors de l’atelier, «la volonté de renforcer la connectivité avec l’hinterland par le développement durable des corridors repose avant tout sur l’établissement d’un cadre institutionnel et organisationnel efficace, capable de soutenir une gestion intégrée et d’assurer la pérennité des infrastructures ». Pour dire la pertinence du choix des autorités qui aura le mérite de rendre le jeu plus clair.
Corridor, un concept, plusieurs sens
Selon le consultant Mamoudou Bocoum, vice-président Afrique francophone de l’ouest du cabinet canadien Cpcs qui intervient dans le développement des infrastructures, il n’existe pas de définition universelle d’un corridor. «Les corridors sont des mécanismes stratégiques permettant une approche coordonnée et intégrée du transport, du transit, de la facilitation des échanges et des questions connexes aux niveaux régional, sous-régional et national. Le terme est utilisé dans différents contextes, selon les objectifs et les secteurs concernés. Il est souvent suivi de qualificatifs tels que « économique », « de transport », ou « de commerce ». En Afrique, il désigne souvent des routes reliant ports et capitales, ignorant des dimensions telles que la multimodalité, la logistique avancée, ou les connexions numériques», a-t-il expliqué. Quant à l’Uemoa, elle définit les corridors comme « les infrastructures des transports routiers traversant au moins deux États membres de l’Union avec comme point de départ ou d’arrivée un port maritime ». Dénommés «Corridors de l’Union», on en relève ceux de commerce qui font référence au réseau d’infrastructures et de services optimisant les échanges commerciaux et ceux économiques qui sont un mécanisme stratégique visant à renforcer les chaînes de valeur, le développement économique et l’intégration territoriale.
Enjeux d’une décision primatoriale
La Directrice générale du Cosec, Ndèye Rokhaya Thiam accueille avec gravité la décision des autorités de confier à sa structure la gestion et la coordination des corridors routiers, ferroviaires et fluvio-maritimes. Elle assure que «le Cosec travaillera avec les autres structures du ministère des Pêches et des infrastructures maritimes et portuaires», dans la conduite de cette mission.
Sur les enjeux, Mme Thiam estime qu’ils sont de plusieurs ordres, notamment économique, sécuritaire et environnemental. Sur l’aspect économique, la Dg du Cosec souligne que la faible performance logistique du Sénégal (3% du Pib) entraîne des pertes annuelles estimées à 900 milliards de Fcfa (selon le document diagnostic présenté lors de l’atelier) en raison de la faible exploitation du potentiel des corridors, particulièrement dans les régions intérieures. Concernant l’aspect sécuritaire, Ndèye Rokhaya Thiam tient à rappeler que l’absence d’infrastructures le long des corridors expose les routiers et les populations à des accidents. «Si nous prenons le cas de la ville de Kaolack, l’absence de voies de contournement oblige les gros porteurs (jusqu’à 1200 par jour) à emprunter les artères de la ville avec les risques d’accidents. Or, la construction d’un port sec à Mbadakhoune et d’une gare des gros porteurs permettrait de minorer les risques sécuritaires», explique-t-elle. En ce qui concerne les enjeux environnementaux, Mme Thiam pense qu’il faut de plus en plus privilégier une approche qui tienne compte de ces questions afin d’inscrire les actions dans la durabilité. «La gestion des corridors ne déroge pas à cette règle. D’où le choix du thème de l’atelier qui s’est voulu d’ailleurs très inclusif», précise-t-elle.
MAMADOU DIAGNA NDIAYE ENROLE LE PROFESSEUR KADER BOYE
Le Professeur Abdel Kader Boye a fait son entrée dans le Comité d’organisation des prochains Jeux olympiques de la Jeunesses (JOJ) qui vont se dérouler en 2026 à Dakar.
Le Professeur Abdoul Kader Boye sera au cœur du dispositif en place pour les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) Dakar 2026. L’ancien recteur de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar a été enrôlé dans le Comité d’organisation par le président dudit comité, Mamadou Diagna Ndiaye, pour présider la Commission nouvellement mise en place. Passionné du sport, l’éminent praticien du droit est tout enthousiaste de cette collaboration avec le patron de l’olympisme sénégalais et pour cette mission de réussir le grand défi du Sénégal et de la jeunesse africaine en 2026.
Le Professeur Abdel Kader Boye a fait son entrée dans le Comité d’organisation des prochains Jeux olympiques de la Jeunesses (JOJ) qui vont se dérouler en 2026 à Dakar. L’ancien recteur de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar a été enrôlé dans le Comité d’organisation par le président Mamadou Diagna Ndiaye. Dans sa volonté de promouvoir la dimension éthique, le président de l’olympisme sénégalais a sorti l’éminent professeur de sa retraite, en lui confiant cette nouvelle commission.
Ces nouvelles charges cadrent avec le profil du Professeur Kader Boye qui, au-delà de sa casquette de patricien du droit, est un grand passionné du sport et ancien footballeur. «Je tiens à remercier le président du Comité d’organisation des Jeux olympiques de la Jeunesse qui se tiendra pour la première fois en Afrique et au Sénégal. Mamadou Diagna Ndiaye est un ami et un parent. Malgré mes ennuis de santé, j’ai tenu à le seconder dans cette mission qui est une mission essentielle pour le Sénégal et pour l’Afrique. Parce qu’il faut que nous réussissions. Il faut souhaiter au président Diagna Ndiaye cette réussite parce que c’est le couronnement de tout ce qu’il fait dans le sport au Sénégal et au niveau international», a-t-il confié. Dans cet élan, il peut se prévaloir de son parcours de juriste imprégné aussi par sa passion du sport.
«JE VAIS M’INVESTIR AUTANT QUE MES FORCES ME LE PERMETTENT»
«J’ai eu et je continue d’avoir des rapports avec le sport. Tous ceux qui me connaissent savent que j’adore le football et j’adore l’athlétisme. Voilà les deux sports que j’ai pratiqués quand j’étais jeune élève. Je me suis tellement adonné au football que mes parents m’ont isolé à Paris pour que je continue mes études à l’internat en France. Mais, j’appartiens à une famille de juriste. J’adore tout ce qui activité publique, ce qui est construction de l’État. Ce qui est en dehors du droit. Vous me voyez souvent prendre des positions publiques qui parfois dérangent», ajoute-t-il Le Professeur Boye s’est ainsi réjouis d’avoir retrouvé, dans cette collaboration, d’anciens de ses étudiants et particulièrement Ibrahima Wade, qui n’est autre que le Coordonnateur du Comité d’organisation (COJOJ). Ce qui, selon lui, le conforte dans cette nouvelle mission. «J’espère, avec ce bagage que j’ai en droit, avec ce petit savoir, m’investir autant que mes forces me le permettent pour la réussite de la mission confiée à Mamadou Diagna Ndiaye. Monsieur Wade, que vous voyez là, fût mon étudiant à la Faculté de Droit. Donc je me retrouve en famille. Ce que nous souhaitons, depuis que l’annonce a été faite, que le CIO avait confié au Sénégal cette belle mission qui nous a rendu tous fiers, on s’est demandé chacun comment apporter son aide à la réussite de cette mission. J’ai quelques appréhensions parce que je sais qu’il faut être très rigoureux. Je compte sur eux.»
J’AIME ENTENDRE LES GENS DIRE DU MAL DE MOI, ME CRITIQUER SUR LE TERRAIN
Peu épargné par les critiques depuis son arrivée à Chelsea, Nicolas Jackson ne perd pas le Nord. Dans l’émission Big Interview, le Sénégalais révèle qu’elles sont davantage une source de motivation qu’autre chose.
Peu épargné par les critiques depuis son arrivée à Chelsea, Nicolas Jackson ne perd pas le Nord. Dans l’émission Big Interview, le Sénégalais révèle qu’elles sont davantage une source de motivation qu’autre chose.
UNE SAISON IMPRESSIONNANTE AVEC CHELSEA
À 23 ans, le natif de Banjul (Gambie) s’est imposé comme un élément clé de la bonne dynamique de Chelsea en ce début de saison. L’attaquant sénégalais a inscrit huit buts et délivré trois passes décisives en 14 apparitions en Premier League, affichant des progrès significatifs sous la houlette d’Enzo Maresca. Sa finition, cible de railleries l’année passée, s’améliore nettement. Et son profil est désormais indispensable au système mis en place par l’entraîneur italien. Beaucoup d’observateurs s’inquiétaient de l’absence de recrues majeures pour l’attaque des Blues cet été, après l’échec des pistes menant au Nigérian Victor Osimhen et à l’Espagnol d’origine nigériane Samu Omorodion. Cependant, Jackson est en train de prouver qu’il peut assumer ce rôle d’attaquant principal.
LES CRITIQUES COMME MOTEUR !
Les critiques font partie intégrante de la carrière d’un joueur. Mais alors que la majorité d’entre eux préfèrent les ignorer pour se protéger, le joueur formé à Casa Sports va au-devant. Il affirme même qu’il les apprécie et qu’elles représentent une source de motivation. « J’aime entendre les gens dire du mal de moi, me critiquer sur le terrain. C’est agréable, ça t’aide, j’adore ça, vous savez », a-t-il confié mardi lors de l’émission Big Interview.Une déclaration qui ne passe pas inaperçue au Royaume-Uni, où l’attaquant commence à être loué pour sa mentalité et ses efforts. Mais s’il dit aujourd’hui apprécier les critiques, l’ancien attaquant de Villarreal n’avait pourtant que peu goûté celles du Nigérian John Obi Mikel, ancienne légende de Chelsea, à son égard. « Ferme ta bouche. Arrête de dire de la m***, on est en train de se tuer pourl’Afrique », avaitil posté fin août dernier sur sa story Instagram. Une sortie qui lui avait valu des retours contrastés, mais surtout un recadrage express de son agent, l’ancien international sénégalais Diomansy Kamara. Un épisode qui a visiblement porté ses fruits…
TOUJOURS DISCRET EN SÉLECTION
Si son rendement en club est encourageant, les Lions attendent toujours de voir le meilleur de Jackson dans la tanière. En 19 sélections, l’ancien attaquant de Villarreal n’a marqué qu’un petit but, accumulant les ratés. En mars, pour la reprise des éliminatoires à la Coupe du monde, il auraunenouvelle occasiond'ajusterle tir.
AFRIK
LE BRT PERD SES COULEURS
Du Centenaire aux Parcelles Assainies, le spectacle est le même : végétation mourante, déchets accumulés et entretien défaillant. Cette situation préoccupante révèle les défis de la maintenance à long terme des infrastructures vertes dans le transport
Après plusieurs mois d’essais statiques et l'obtention des autorisations nécessaires pour l'exploitation des infrastructures et équipements, le Bus Rapid Transit (BRT) a été officiellement mis en service pour exploitation commerciale, suivant une approche graduelle, le mercredi 15 mai 2024. Et l’une des innovations de ce projet de transport de masse écologique, avec des bus 100% électriques, ce sont les aménagements paysagers le long du corridor du BRT. Seulement, des mois après, les fleurs, arbres et autres espaces verts aménagés dans le cadre du projet souffrent déjà d’un réel défaut d’entretien. Des Allées du Centenaire aux Parcelles Assainies, le constat est partout le même.
Lundi après-midi à Centenaire. Ronronnements de moteurs et klaxons incessants de voitures perturbent le calme des lieux. Les magasins et commerces chinois bordant l’emprise des allées continuent de recevoir des clients. Au milieu de ces allées, les voies dédiées aux Bus Rapid transit (BRT) dont la fréquence des rotations reste régulière. Avec de part et d’autre des fleurs, arbres et autres espaces verts aménagés conformément au projet qui se veut écologique.
Conçu pour transformer la mobilité urbaine à Dakar, le BRT est la matérialisation d’un des projets de transport de masse respectueux de l’environnement, avec des bus 100% électriques. Il intègre des aménagements paysagers, des espaces verts le long du tracé du BRT, destinés à embellir les gares, le corridor et à offrir un cadre agréable aux usagers.
Quelques mois seulement après le démarrage officiel de l’exploitation commerciale du BRT, l’état de ces aménagements paysagers laisse à désirer. Du boulevard Général De Gaulle (ex-Centenaire) aux Parcelles Assainies, ces espaces verts sont dans un état de délabrement inquiétant, faute criant d’entretien. Entre déchets qui s’accumulent, végétation fanée à cause du défaut d’arrosage qui ne se fait que de manière périodique, le constat contraste d’avec les promesses faites lors de la mise en service du BRT. Des usagers et riverais qui ne cachent plus leur désarroi alertent et appellent à une action «urgente».
Fleurs fanées, espaces verts envahis par des dechets : appels a une action «urgente»
Monsieur Mbaye, agent technique de l’agriculture et de l’horticulture, trouvé assis et sirotant son «ataya» à Centenaire déplore : «nous avons un jardin tout près de nous, mais ceux censés de l’entretenir ne viennent qu’une fois tous les deux mois. Les fleurs meurent ! Nous sommes obligés de les arroser nousmêmes. C’est inadmissible ! ». Il rajoute : «pour ce qui est du BRT, la sécurité ici, est bien assurée. Mais, pour l’arrosage de l’espace vert, la fréquence est faible, les plantes ont besoin d’eau pour un bon développement».
Ce sentiment est partagé par Monsieur Niang, tailleur exerçant à proximité. «Le camion passe par moment pour l’entretien, mais c’est insuffisant. C’est souvent la population qui de sa propre initiative, essaie de sauver les plantes. Voir ces espaces mourir alors qu’ils pourraient embellir notre environnement est frustrant».
Les usagers aussi s’indignent. Monsieur Ba, étudiant, souligne l’impact du décor qu’offrent ces aménagements paysagers sur l’image du BRT. «Les déchets s’accumulent, les fleurs se fanent et cela dégrade l’expérience. Ces lieux devraient être nettoyés au moins trois fois par jour. Un cadre agréable rend le trajet paisible.»
Mademoiselle Diallo, étudiante, ajoute avec émotion : «ces espaces verts étaient censés embellir les gares. Si tout meurt, quel est l’intérêt ? Nous aimons prendre des photos en ces lieux, mais leur état actuel gâche tout.»
Des interrogations sur le choix des espèces plantées
Il n’y a pas qu’à Centenaire et environs que la dégradation du décor peu reluisant est visible. Tout le long du tracé du BRT ou presque, c’est le même constat : le problème dépasse Centenaire. Aux Parcelles Assainies, l’abandon des espaces verts est également frappant. Pour certains, le problème ne se limite pas au défaut d’entretien, il y a le choix des espèces végétales.
«Il y a trop d’espace vides entre les plantes. En période d’hivernage, l’entretien devient inexistant. Pourquoi planter des bougainvilliers, qui demandent tant d’attention, alors que des fleurs simples auraient suffi ?», s’interroge Aziz Guèye qui met en cause les choix mêmes d’aménagement des espaces verts. Sur le même ton, Monsieur Gning, frigoriste, rencontré devant sa boutique, déplore également l’état des lieux. «Regardez vous-mêmes, les déchets sont partout, les plantes ne sont pas arrosées et les cocotiers ont des feuillages jaunis. A mon avis, il faut mettre en place des bacs à ordures dans lesquelles les usagers pourront jeter les déchets».
Pour certains riverains, comme Fatou, cette négligence porte atteinte non seulement à l’esthétique mais aussi à la fierté nationale. «Nous recevons souvent des visiteurs d’autres nationalités. Cet espace vert devrait refléter la beauté de notre pays ; mais, regardez dans quel état il est». Elle insiste sur l’importante de ces espaces verts pour l’image de la gare. «Les arbres sont en mauvais et il manque des fleurs. C’est une honte pour un projet si ambitieux».
Cependant, d’autres riverains comme, Monsieur Coly, s’interrogent davantage sur les responsabilités. «Est-ce à la mairie ou la société d’exploitation du BRT d’assurer l’entretien ? Quoi qu’il en soit, ils doivent agir rapidement.»
LE BRT FACE À L’INCIVISME DES SÉNÉGALAIS
Quelques mois après son lancement officiel, le corridor dédié est régulièrement envahi par des piétons imprudents, des véhicules non autorisés et des commerçants opportunistes. Les autorités avaient pourtant promis une sécurisation totale du tracé
Des usagers qui bloquent la circulation du Bus Rapit Transit (BRT). Des piétons non respectueux des feux de signalisation qui ralentissent la course des bus notamment aux heures de pointe. Les carrefours très saturés des automobilistes qui ignorent ou refusent la priorité aux bus qui roulent sur des voies exclusivement dédiées. Les emprises illégalement occupées. A peine quelques mois après sa mise en service officielle pour exploitation commerciale, le mercredi 15 mai 2024, le BRT, subit l’incivisme des Sénégalais, usagers de la route. Pourtant, l’Etat avait promis de prendre toutes les dispositions nécessaires pour sécuriser et empêcher l’occupation illégale de son tracé.
Moyen de transport de masse, le Bus Rapid Transit (Brt), commence à être adopté par les Dakarois. La forte affluence dans les gares notamment aux heures de pointe l’atteste. Cependant, le constat qui se dégage, quelques mois après sa mise en service officielle pour exploitation commerciale, le mercredi 15 mai 2024, est que la sécurité promise par les autorités avant sa mise en circulation n’y est pas. Dans les gares, des agents veillent au respect des règles. Une situation qui contraste avec les comportements notés sur le corridor et l’emprise du projet.
Lors d’une réunion présidée par l’ancien gouverneur de la région de Dakar, Al Hassan Sall, le 14 mai 2024, la veille du démarrage de ses activités, de fortes mesures avaient été annoncées pour que les règles définies soient scrupuleusement respectées. En effet, le BRT devait être sécurisé en permanence par la présence constante de la compagnie de la Police de la circulation aux principaux carrefours du parcours. L’accent devait être mis sur la signalisation pour éviter toute confusion et assurer la sécurité des usagers.
Le prefet de Dakar définit le plan de mobilité en zone d’influence du corridor du BRT
Des mois, plus tard, toujours dans un souci de renforcer le confort et la sécurité, un nouveau plan de circulation a été dévoilé. C’est ainsi que, par sur arrêté du préfet de Dakar, qui devait prendre effet à compter du lundi 29 juillet 2024, la mobilité dans la zone d’influence du corridor du BRT est régie par un plan défini, afin d’améliorer la sécurité et le déplacement sur le tracé du projet de transport de masse.
«Un nouveau plan de circulation entre en vigueur à compter du lundi 29 juillet 2024, dans la zone d’influence du corridor, afin d’améliorer la circulation dans la zone d’influence du projet», informait un communiqué rendu public, le samedi 27 juillet 2024, par le préfet du département de Dakar. Ce plan téléchargeable sur le site du Conseil Exécutif du Transport Urbain Durable (CETUD), www.cetud.sn, devait être de rigueur et s’imposer à tous.
Dès lors, renseigne le document, «les sens de circulation suivants sont modifiés et les rues suivantes deviennent à sens unique : Rue Escarfait ; Rue Diaral Mamadou Assane PAYE (place 65) ; Avenue Petersen ; Rue du Liban ; Rue Félix Eboué ; Rue Place 127 ; Avenue Pr Macky Sall ex Faidherbe (entre Petersen et Poste Médina) ; Rue Abdou Cogna Diop CO-39 ; Limamoulaye (ME-37) ; Rue FA-22 entre le canal IV et la rue FA-07 ; Rue Kaolack (PE-23); l’Avenue Birago Diop (PE-27) ; Rue SC-01 ; Rue SC-105 ; Rue GY-332».
Le but de ce réaménagement étant de «garantir la sécurité des piétons et des usagers de la route», en plus du stationnement interdit, en dehors des lieux indiqués, sur les voies de circulation, sur les trottoirs et sur la piste cyclable, la circulation n’est pas permise pour : «les véhicules ou ensemble de véhicules de plus de 3,5 tonnes de poids total autorisé en charge affectés aux transports routiers de marchandises de 06H00 à 21H00, sur tout le corridor et la zone d’influence du BRT ; les modes à traction animale (charrettes) ou humaine (pousse-pousse) sur tout le corridor et la zone d’influence du BRT», lit-on dans la décision de l’autorité administrative qui appelait ainsi les populations et les usagers de la route à «respecter la signalisation lumineuse, les panneaux d’indications et les marquages au sol».
Un plan de circulation et des mesures mis à rude épreuve
Cependant, à bord de BRT, les usagers constatent un mauvais non respect de ces mesures. Les conducteurs sont obligés d’être d’une grande vigilance, de ralentir ou parfois même d’ arrêter de ralentir leurs véhicules à cause des usagers qui traversent de manière hasardeuse la ligne du bus. Les charrettes ou les poussepousse longent ou traversent les voies en toute impunité. Pis, la signalisation n’est pas respectée ni par les piétons qui traversent les routes et rues en dehors des passages dédiés, ni par les motocyclistes et autres deux roues qui font fi du Code de la route. Ils traversent les voies dédiées du BRT quelques fois à trois sur une moto, sans casque de sécurité, se disputant avec les chauffeurs des bus, sous l’œil des policiers préposés à la circulation, qui semblent impuissants.
Aux heures de pointe, les carrefours sont pris d’assaut par des automobilistes dans un enchevêtrement voitures particulières, taxi, moto, camions de marchandises ou bennes à ordures, qui disputent la voie aux bus. Avec des embouteillages fréquents notés au niveau de certaines intersections comme sur les deux voies de Sacré-Cœur, sur l’avenue Bouguiba et à hauteur du lycée Blaise Diagne, sur l’avenue Malick Sy où des policiers sont pourtant pré-positionnés.
Rappelons que lors de cette réunion préparatoire, Al Hassane Sall, avait insisté sur le fait que le corridor du BRT devrait être exclusivement réservé au bus et qu’aucun autre véhicule ou piéton ne devrait y circuler. Des véhicules hippomobiles s’offrent pourtant le luxe d’entraver la circulation. Un autre cas d’inconduite notoire : sur le corridor du BRT : des jeunes en l’ont eu lors du combat opposant Modou Lô, à Siteu. Ils ont complément occupé la voie, empêchant délibérément la circulation des bus.
Le projet du BRT est accompagné d’aménagements paysagers avec dont des pistes cyclables.. Sur certains axes, comme sur les Allées du Centenaire, ces installations sont occupées par des commerçants dont les marchandises livrées, ne peuvent être stockées dans les magasins. Les trottoirs rétrécis pour cause de BRT, deviennent des marchés à la fois sauvages et improvisés, offrant toutes sortes de produits : vêtements, accessoires, gadgets et créent une tension palpable entre les différents usagers de l’espace public. Cette occupation illégale divise. « C’est devenu invivable disent les riverains. Il est impossible de circuler à pied librement sur les trottoirs », disent les piétons. Ce à quoi les commerçants répondent : « nous, on travaille. On ne vole pas». Faut t-il réprimer, encadrer ou accompagner ? Une réponse passe par une régulation, un mélange des approches alliant sensibilisation et fermeté.