SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
6 juillet 2025
DESISTEMENT AU SEIN DE L'ASSEMBLEE
Thierno Aly Sy, qui a remplacé Abass Fall de son poste de député, a officiellement saisi le président de l'Assemblée nationale pour lui annoncer sa démission.
Thierno Aly Sy, qui a remplacé Abass Fall de son poste de député, a officiellement saisi le président de l'Assemblée nationale pour lui annoncer sa démission.
Comme l’annonçait iGFM, Thierno Aly Sy, qui remplace Abass Fall à l’Assemblée nationale, risque aussi la radiation des suites de sa condamnation définitive par la Cour suprême. M. Sy a finalement préféré démissionner de son mandat de Député à l'Assemblée Nationale. Il a adressé une correspondance au Président de l’Assemblée nationale en ce sens.
PUBLICITÉ
«Monsieur le Président, Je vous informe par cette lettre de ma décision de démissionner de mon mandat de député à l'Assemblée Nationale. Je vous prie, Monsieur le Président, d'agréer l'expression de ma haute considération», a-t-il annoncé à Malick Ndiaye, patron du pouvoir législatif dans une correspondance datant de ce mercredi 11 décembre.
LA STATUE LAT-DIOR DÉVOILÉE À THIES
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé ce jeudi matin à Thiès (ouest) où il a dévoilé la statue en l’honneur du héros national Lat Dior Diop
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé ce jeudi matin à Thiès (ouest) où il a dévoilé la statue en l’honneur du héros national Lat Dior Diop, a constaté l’APS.
L’ensemble des écoles primaires et des établissements de formation professionnelle, ainsi que des collèges et lycées de la ville de Thiès, se sont mobilisés pour accueillir le chef de l’Etat qui séjourne dans la cité du rail pour l’inauguration d’une statue en l’honneur du héros national Lat Dior Diop.
La statue, installée entre la place Agora et l’auditorium de l’avenue Cäen, sera inaugurée d’un moment à l’autre par le chef de l’État.
Une tribune est installée sur la Promenade des Thiessois, qui accueille les officiels.
Le ministre de L’ Intérieur, Jean Baptiste Tine, le directeur de cabinet du président de la République, Mary Teuw Niane, et le ministre des Mines, Birame Soulèye Diop, sont déjà sur les lieux.
L’Avenue Cäen menant à la promenade des Thiéssois est jalonnée de drapeaux et de photos du maire de Thiès, Babacar Diop aux côtés de son hôte de marque, le président de la République Bassirou Diomaye Faye, accrochées aux poteaux électriques.
KEDOUGOU SUBIT LA LOI DES ASSAILLANTS
Une femme d’une cinquante d’année a été tuée après avoir reçu une balle à la tête dans la nuit de mercredi à jeudi, dans le village de Faranding (Saraya, sud-est), où six assaillants ont ouvert le feu au hasard
Une femme d’une cinquante d’année a été tuée après avoir reçu une balle à la tête dans la nuit de mercredi à jeudi, dans le village de Faranding (Saraya, sud-est), où six assaillants ont ouvert le feu au hasard, a appris l’APS d’une source sécuritaire.
« Ce sont six assaillants armés et encagoulés qui ont envahi notre village en pleine nuit. Ils ont tiré dans tous les sens. Une femme a été tuée par une balle à la tête. Il y a aussi deux blessés très graves », a témoigné le président de la jeunesse du village de Faranding, Fily Sissoko.
« Après que les assaillants ont ouvert le feu dans tout le village, ils sont rentrés chez nous en pointant vers nous leurs armes. Ils cherchaient mon oncle qui avait gagné de l’or, mais l’oncle était sorti », a poursuivi M. Sissoko.
Selon lui, les assaillants ne sont pas rentrés bredouilles, « puisqu’ils ont emporté de l’or et de l’argent de mon oncle ainsi que des téléphones portables ».
La brigade mobile de la gendarmerie territoriale de Saraya s’est lancée aux trousses des assaillants, qui ont pris la fuite après leur forfait.
Le corps sans vie et les deux blessés ont été transportés à l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou par les sapeurs-pompiers.
Polémique sur la liste des médias reconnus, les vérités de Daouda MINE
LES FEMMES SONT PLUS INFECTEES PAR LE SIDA QUE LES HOMMES
`L'infection des femmes et des jeunes par le Vih sida prend des proportions inquiétantes. D'après la secrétaire exécutive du conseil national de lutte contre le sida, Dr Safiétou Thiam, la pandémie est concentrée sur certains groupes.
Invitée, hier, par l'Association des journalistes en santé, populations et développement (Ajspd), La secrétaire exécutive du conseil national de lutte contre le sida (CNLS) a fait hier le point sur la situation du Vih-SIDA. Se réjouissant de la baisse du taux de prévalence ainsi que du nombre de décès, Dr Safiétou Thiam constate, toutefois, un taux d'infection inquiétant chez les femmes et les jeunes filles.
`L'infection des femmes et des jeunes par le Vih sida prend des proportions inquiétantes. D'après la secrétaire exécutive du conseil national de lutte contre le sida, Dr Safiétou Thiam, la pandémie est concentrée sur certains groupes. «Une autre caractéristique, c'est qu'au Sénégal, comme dans beaucoup de pays d'Afrique, les femmes sont plus infectées par le VIH que les hommes», souligne la Secrétaire exécutive du Cnls. Elle souligne d'ailleurs que dans la cohorte des personnes dépistées et mises sous traitement, au moins 70% sont des femmes. Dr Safiétou Thiam note aussi une forte augmentation de nouvelles infections. «C'est la tranche d'âge des jeunes de 19 à 24 ans dont les jeunes filles», indique-t-elle.
S'agissant du taux de prévalence dans la zone Sud, Dr Thiam renseigne que celui-ci est beaucoup plus élevé que la moyenne nationale. «On a des prévalences de 1,5%, c'est cinq fois la moyenne nationale. Il y a aussi des poches de vulnérabilité ou des situations, en tout cas, de vulnérabilité comme dans les zones touristiques, les zones où il y a beaucoup d'échanges. Et nous voyons de plus en plus de cas dans la région de Diourbel. Donc, quand on affine nos analyses, on voit qu'il y a des points de vulnérabilité, des zones de vulnérabilité», ajoute-t-elle.
SUR CES 91% DE PERSONNES DEPISTEES, 93% SONT SOUS TRAITEMENT
Face à cette situation, Dr Safiétou Thiam renseigne que le Cnls a mis en place une stratégie de lutte. Elle repose sur trois piliers. «C'est d'abord la prévention des nouvelles infections ou même l'élimination des nouvelles chez les jeunes. Nous savons qu'il y a aussi des infections qui proviennent de la transmission mère-enfant du VIH. Donc, nous voulons aussi éliminer la transmission mèreenfant du VIH. Le deuxième pilier, c'est la prise en charge d'autant que nous voulons vraiment l'accès au traitement pour tous», affirme la Secrétaire exécutive du Cnls
Tirant le bilan de l'accès au traitement et au dépistage, elle indique que 91% des personnes vivant avec le VIH sont dépistées au Sénégal. «Quand vous voyez beaucoup de personnes dépistées, pour nous c'est une performance, parce que nous voulons que les gens sortent de leur maison pour se faire dépister et bénéficier de la prise en charge. Aujourd'hui, sur ces 91% de personnes dépistées, 93% sont sous traitement ARV. Et donc 90% ne transmettent plus le VIH. Cela veut dire que sur 10 personnes qui vivent avec le VIH au Sénégal, les 9 sont déjà dépistées et suivent un traitement et ne transmettent plus la maladie», se félicite Dr Safiétou Thiam. «D’après les résultats, le taux de prévalence baisse, les nouvelles infections baissent, les décès baissent, même si les nouvelles infections augmentent chez les jeunes. Pour le traitement, 11% des patients sont dépistés, 93% des personnes dépistées sont mises sous traitement et ne transmettent plus la maladie. Nous avons des médicaments qui sont efficaces et nous avons les derniers médicaments qui existent au niveau international», indique Dr Safiétou Thiam.
LES DEFIS A RELEVER DANS LA LUTTE CONTRE LE SIDA
Cependant, elle reste convaincue qu'il reste encore des défis à relever dans la lutte contre le sida au Sénégal. Le plus grand défi, à ses yeux, c'est de pérenniser ces acquis. «Aussi notre riposte dépend en majorité du financement extérieur. Donc, nous écrivons des projets que nous soumettons, par exemple, au Fonds mondial ou à l'USAID, que nous allons négocier pour avoir de l'argent pour lutter contre le sida. Le gouvernement finance une partie des intérêts provirus, 50%. Mais figurezvous si les partenaires arrêtent alors que les patients vivant avec le VIH doivent continuer à prendre leur traitement. Et c'est le traitement qu'ils doivent prendre toute leur vie. Donc, il faut qu'on ait des ressources pour continuer à acheter, ne serait-ce que les réactifs et le traitement», souligne Dr Safiétou Thiam. Par conséquent, elle invite les autorités à s'engager davantage pour la mise en place des financements domestiques. «Il faut surtout trouver des mécanismes de financement innovants. Mais il faut aussi continuer le partenariat au niveau international. Parce qu'aujourd'hui, la Covid nous a montré que la santé est un bien commun, mondial. Il faudrait également une stratégie efficace de financement de la santé, pour la durabilité de nos programmes. Mais surtout pour lutter contre les pandémies et préparer de nouvelles pandémies à venir», recommande la Secrétaire exécutive du Cnls, Dr Safiétou Thiam.
Barthélémy Dias contre-attaque
Le maire de la ville deDakar n’est pas prêt à accepter sa défenestration de l’Assemblée nationale. Barthélemy Dias a engagé la bataille judiciaire pour être rétabli dans ses droits. Il a constitué un pool d'avocats du barreau pour attaquer la décision du bureau de l'Assemblée nationale qui, estime-t-il, «a usurpé les compétences du Conseil constitutionnel».
Appel à candidature pour le recrutement à la CNDH
Le chef de l’Etat est satisfait de la mise en œuvre de la politique de promotion des droits humains avec le renforcement du cadre institutionnel par la promulgation de la loi portant création de la Commission nationale des droits de l’Homme dont les membres seront nommés après un appel à candidature. A cet effet,Diomaye a instruitle ministre de la Justice, Garde des Sceaux, de prendre toutes les dispositions requises en vue de finaliser le processus de recrutement et de nomination des nouveaux membres de la Commission nationale des droits de l’Homme avant le 31 janvier 2025. Dans le même sillage, le PrésidentDiomaye a demandé au Premier ministre d’assurer le suivi etla supervision de toutes les actions gouvernementales visant l’amélioration continue du statut du Sénégal dans le classementinternational des organismes des droits de l’Homme et de veiller à l’enseignement obligatoire des modules sur la promotion et la protection des droits humains dans les systèmes scolaire et universitaire, ainsi que dans les différentes écoles nationales de formation.
Souleymane Jules Diop quitte l’Unesco
Le Président Bassirou Diomaye Faye a chamboulé hier la diplomatie. Notre confrère Souleymane Jules Diop n’a pas été épargné par ces changements. Le conseiller des Affaires étrangères, Pierre Maad Faye, Directeur des Organisations internationales et de la mondialisation est nommé Ambassadeur,Délégué permanent auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’Éducation la Science et la Culture (UNESCO), en remplacement de Souleymane Jules Diop.
Vers la mainlevée de lotissements à Dakar et Thiès
Les autorités ont décidé de lever la suspension de certains lotissements qui étaient stoppés pour examiner leur conformité avec les textes.Dans un communiqué, le Secrétaire général du Gouvernement indique que les zones et parcelles qui ne présentaient pas de problèmes particuliers feraient l'objet de levée de suspension au plus tard à la fin du délai de prorogation. À cet égard, le gouvernement demande aux titulaires de droits sur les PUD ou lotissements au niveau de BOA, Hangar des Pèlerins,Recasement 2, EOGEN1 et EOGEN-extension, Zone Nord de la Bande des Filaos de Guédiawaye, Yeumbeul-Malika-Tivaouane Peulh, Pointe Sarène, Mbour 4, de renseigner un formulaire d'identification de lots et de le déposer au siège de la Direction générale de la surveillance et du contrôle de l'occupation du sol (DGSCOS) ou à la Brigade zonale de Mbour. Ainsi un quitus tenant lieu de mainlevée sera délivré, au cas par cas, après exploitation des informations fournies. En ce qui concerne le plan d'Aménagement de la Nouvelle Ville de Thiès et l'Aménagement de Ndiébène Gandiole, les décisions relatives au traitement des attributions seront notifiées ultérieurement aux personnes concernées, renseigne la même source. S'agissant du lotissement de EGBOS, des pôles urbains de Diacksao, Bambilor, Déni Birame Ndao, Yenne et de Daga Kholpa, les travaux du comité se poursuivent.
Ziguinchor dispose d’un nouveau centre médico-social
La carte sanitaire de Ziguinchor s’élargit. La réalisation de cette infrastructure entre dans la prise en charge des consultations médicales, des soins et des visites médicales périodiques. S’y ajoutent l’orientation des usagers vers les services spécialisés en santé, la prévention et la gestion de l’absentéisme ainsi que les congés maladies des agents publics et de leurs familles. Dans un avenir proche, renseigne le ministre Olivier Boucal qui a procédé à son inauguration, le Centre médico-social de la Fonction publique de Ziguinchor va étendre ses activités vers des consultations en santé buccodentaire, maternelle et infantile, et surtout par l'implémentation d'unités d'aide au diagnostic, incluant un laboratoire d'analyses, un électrocardiogramme et un appareil d'échographie. Ce dispositif, promet-il, permettra, à long terme, de réaliser un bilan annuel de santé pour tous les ayants droit, facilitant ainsi un diagnostic précoce des maladies chroniques et un suivi régulier des agents malades dans une dynamique de déconcentration et en étroite collaboration avec le dispositif sanitaire régional existant, à savoir les districts sanitaires etles hôpitaux. Selon Mme Ginette Marie Françoise Kampal Ndecky qui s’exprimait au nom des usagers, l’avènement des services déconcentrés de la fonction publique est un intrantindispensable pour rendre notre administration performante.
La passerelle de Yoff Tonghor percuté par un camion
La passerelle de Yoff-Tonghor a été violemment percutée hier par un camion qui avait sa benne soulevée occasionnant d'importants dégâts et perturbant la circulation.D’après le ministère des Infrastructures et des Transports Terrestres et Aériens, il n’y a pas de perte en vies humaines, mais un blessé léger a été pris en charge par les secours. Sur instruction du ministre Yankoba Diémé, une équipe de l'Ageroute s'est rendue sur les lieux pour constater les dégâts et prendre les mesures qui s'imposent. En fait, le ministre Yankoba Diémé constate, pour le regretter, que ce genre d'incident causé sur les passerelles par les gros porteurs commence à devenir récurrent. Et la cause principale est le nonrespect des règles de sécurité et de conduite. M. Diémé a insisté sur une tolérance zéro quant à l'application des sanctions aux contrevenants des règles du code de la route. Par conséquent, ceux qui ne respectent pas les hauteurs de gabarit et autres auteurs de diverses dégradations sur les infrastructures s'exposent aux sanctions prévues par la loi.
Progression de la mobilisation des ressources
La Direction générale de la planification et des politiques économiques (DPEE) a fait le point sur les dix mois (2024) de gestion du budget du Sénégal. Elle précise dans sa note conjoncturelle que la gestion budgétaire a été caractérisée par une progression modérée de la mobilisation des ressources, associée à une exécution soutenue des dépenses. Ainsi les ressources globales (hors dons en capital), d’après la même source, sont estimées provisoirement à 3 052,5 milliards, soit une progression de 6,8%, en glissement annuel.Quant aux dépenses publiques (hors dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures), elles se sont confortées de 10,4% pour se situer à 3 925,1 milliards.
Augmentation des ressources budgétaires à fin octobre
Restons avec la Dpee qui note une augmentation des ressources budgétaires. Les ressources (hors dons en capital), sont composées de 2 908,1 milliards de recettes fiscales et 144,4 milliards de recettes non fiscales. Aucun don budgétaire n’a été mobilisé à fin octobre 2024, souligne la même source. Elle explique la progression des ressources par la hausse de 8,5% des recettes fiscales (+224,7 milliards), notamment l’accroissement des recouvrements de l’impôt sur les sociétés (+46,7 milliards), de l’impôt sur le revenu (+33,5 milliards), de l’IRVM/IRCM (+29,1 milliards), de la TVA intérieure hors pétrole (+25,7 milliards) et du FSIPP (+35,1 milliards) pour se situer, respectivement, à 388,9 milliards, 562,6 milliards, 87,4 milliards, 331,7 milliards et 80,6 milliards. D’après la note de la Dpee, ce dynamisme est renforcé par les recouvrements au cordon douanier. La Tva à l’import et les droits de porte mobilisés se sont consolidés, respectivement, de 37,2 milliards et 23,1 milliards pour ressortir respectivement, à 539,4 milliards et 313,8 milliards. En revanche, des contractions ont été notées pour les recouvrements de la TVA intérieure pétrole (-13,5 milliards) et les droits d’enregistrement (-7,8 milliards) qui se sont établis, respectivement, à 15,9 milliards et 56,8 milliards.
Hausse des dépenses publiques à fin octobre
La Dpee indique aussi que les dépenses publiques (hors celles financées sur ressources extérieures), ont été exécutées à hauteur de 3 925,1 milliards à fin octobre 2024 contre un montant de 3 554,6 milliards un an auparavant, soit une hausse de 10,4%. La progression notée est soutenue par la hausse de la masse salariale, des intérêts sur la dette publique et des transferts et subventions qui ont augmenté respectivement de 10,8%, 38,3% et 15,8% pour ressortir à 1 181,8 milliards, 647,0 milliards et 1 172,4 milliards. En revanche, souligne-t-on, les dépenses de fonctionnement etles investissements financés sur ressources internes ont diminué, respectivement, de 13,1% (-43,9 milliards) et 5,9% (-40,0 milliards), avec des exécutions évaluées, dans l’ordre, à 290,4 milliards et 633,4 milliards.
PAR Papa S. Traoré
L’ESPRIT DE LA CONSTITUTION SUR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE
La pertinence devait commencer à la base, c’est-à-dire apporter une définition neutre et impartiale du journaliste y compris les professionnels des médias selon les références séduisantes, jugées crédibles du présent code de la presse
L’esprit de la constitution du Sénégal, à son article 10, considère la liberté d’opinion comme sacré enfant gâté et intouchable selon les moyens et formes d’expression bien définis.
Article 10 -: « Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement des opinions par la parole, la plume, l’image, la marche pacifique, pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur et à la considération d’autrui, ni à l’ordre public ».
Dans cette même dynamique s’ajoute l’article 11 certifiant que
- « la création d’un organe de Presse pour l’information politique, économique, culturelle, sportive, sociale, récréative ou scientifique est libre et n’est soumise à aucune autorisation préalable ».
À cet effet, l’article 4 du chapitre 3, de la section première, du premier paragraphe, du présent code de la presse sénégalaise, défini le journaliste et le professionnel des médias comme « toute personne diplômée d’une école de journalisme reconnue par l’État…»
Assainir les écoles du journalisme avant tout
Mais, sur la base des effets paradoxaux, se fonde une triste réalité incontestable. Combien d’écoles de journalisme dites non reconnues, produisent un nombre explosif de journalistes reconnus à tout niveau. Donc la question préalable, c’est de contrôler la reconnaissance des écoles d’abord.
Combien d’écoles de journalisme reconnues y compris l’école mère, en l’occurrence ‘’CESTI’’, forgent des journalistes jugés non reconnus par le fameux système qui promeut la croissance des journalistes dépendants d’une ligne éditoriale. Ici, repose un problème majeur enterré jusqu’à l’infini.
Assainir le secteur, mais par où commencer ?
Qu’en est-il du journalisme indépendant qui n’arrive pas à charmer l’esprit du code de la presse. Ce dernier était juste initié pour protéger certains bourgeois du secteur au détriment des vulnérables. La culture entrepreneuriale n’est ni promue ni encouragée pour certains.
En principe, le journaliste est en parfaite harmonie en la collecte au traitement et à la diffusion de l’information.
Le support dépend de son moyen légal qu’il dispose. L’internet en est une parfaite illustration. Le système de reconnaissance des entreprises de Presse reconnues, initié par le (MCTN) de la république démocratique du Sénégal est susceptible de critique et d’altération.
La presse est par essence, résultat d’une prouesse exaltante, issue de la liberté d’expression sans porter atteinte à l’honneur de X ou de Y. L’esprit de liberté se conjugue au présent dit engagé et à la première personne du singulier.
Combien de soi-disant journalistes, depuis des années, usurpent cette fonction et qui bénéficiaient de toute part privilégiée, parce qu’ils sont à la base des partiaux. Comment peut-on concevoir le militantisme et la partisanerie dans le journalisme ?
Combien de journalistes marginaux, respectent les principes d’éthique et de la déontologie et qui en retour ne gagnent que du feu rouge. Privés de toute sorte de considération sociale et de chance équitable.
En outre, la soi-disant logique d’‘’ assainir le secteur ‘’, épousée par nos autorités de régulation n’est qu’une fausse-couche, anticipée par des inconnus de la nation des journalistes.
En vérité, la pertinence devait commencer à la base, c’est-à-dire apporter une définition neutre et impartiale du journaliste y compris les professionnels des médias selon les références séduisantes, jugées crédibles du présent code de la presse.
Référant à l’article 4, la phrase continue, «…, dont l’activité principale, régulière et rétribuée consiste en la collecte au traitement et à la diffusion de l’information ».
Cette activité principale, destinée à la clairvoyance, n’est qu’une illusion perpétuelle accouchant des contradictions sur contradictions jusqu’à l’infini.
Cependant, la révision et la réforme du code s’annoncent partout comme intérêt supérieur inspirant tous. Contrant tout fourre-tout et tout préjugé attardant le rythme de toute sorte.
En définitive, Le contrôle neutre et impartial du secteur, la réorganisation, la reconstruction , la réforme et l’appui des fonds constituent une parfaite connaissance légaliste prête et apte à répondre aux attentes.
par Assane Seck
CE QUE LES INDUSTRIES ENDOGENES PEUVENT CONTRIBUER AU DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE
Nous entendons par industries endogènes une industrie qui utilise des produits locaux, les transforme et les commercialise au niveau national puis international le cas échéant, respecte les dispositions juridiques environnementales et climatiques
Nous entendons par industries endogènes une industrie qui utilise des produits locaux, les transforme et les commercialise au niveau national puis international le cas échéant, respecte les dispositions juridiques environnementales et climatiques. Ces industries non seulement créent des emplois, des revenus mais luttent contre le lourd fardeau de la dette car exportent plus qu’elles n’importent. Une monnaie forte lutte contre le lourd fardeau de la dette, des industries endogènes y contribuent aussi par la réduction drastique d’importations budgétivores, très budgétivores. Nous essayons de donner des exemples d’industries endogènes.
1. L’Arachide
Suivant la littérature, parmi les principaux pays producteurs d’arachide dans le monde nous avons : la Chine, l’Inde, le Nigéria, les États-Unis, l’Indonésie, le Soudan, le Sénégal. En Afrique, toujours suivant la littérature, plus de 40 pays produisent de l’arachide et les 10 premiers producteurs selon la littérature sont par ordre décroissant : Nigéria, Soudan, Sénégal, Ghana, Tchad, Mali, Burkina Faso, Niger, Cote d’Ivoire.
Les huileries publiques et privées créent des emplois et des revenus en embauchant des travailleurs et en achetant les productions agricoles des agriculteurs. Pour limiter le lourd fardeau de la dette dû à l’importation d’huile alimentaire, l’objectif doit être de satisfaire la consommation locale, l’autosuffisance alimentaire dont le besoin peut être annuellement estimé par les formules suivantes :
Consommation en litre par habitant et par jour X 365 jours X Population annuelle ou Consommation en litre par habitant et par an X Population annuelle.
L’objectif de création d’emplois et de revenus et de limitation du lourd fardeau de la dette dû à l’importation d’huile alimentaire peut être progressivement atteint si les huiliers publics ou privés, en plus d’acheter auprès des opérateurs stockeurs d’arachide, parallèlement cultivent leur propre arachide, achètent l’huile artisanale en vue de la raffiner. L’achat de l’huile d’arachide artisanale par les huiliers est fait dans beaucoup de pays producteurs d’arachide et surtout participe efficacement à la sécurité voire la sureté sanitaire des aliments. Un budget doit toujours être dégagé pour l’achat de l’huile artisanale d’arachide. En rapport avec les acteurs, un prix fixe sera fixé pour la vente aux huileries de l’huile artisanale. Les opérateurs de stockage de graines d’arachide pourraient aussi stocker l’huile artisanale d’arachide pour les huileries exclusivement parce que tout simplement la première destination de l’huile artisanale d’arachide doit être le raffinage. Si nécessaire les textes juridiques seront renforcés.
Sans abandonner les autres cultures agricoles habituelles, cet objectif de création d’emplois et de revenus et de limitation du lourd fardeau de la dette peut être atteint aussi en cultivant de l’arachide dans des zones qui n’étaient pas traditionnellement destinées à la culture de l’arachide. Au Sénégal toujours, les années passées, les huiliers avaient des problèmes aigus et chroniques pour avoir des graines d’arachide ce que les nouveaux gouvernants par des décisions éclairées sont entrain de corriger. Ces activités créent des emplois, des revenus et luttent contre le lourd fardeau de la dette.
2. Le riz
Suivant leur objectif très judicieux et éclairé de souveraineté alimentaire, d’autosuffisance alimentaire, des pays importateurs de riz comme le Sénégal sont appelés à vaincre les tyrannies alimentaires et financières d’importation du riz. Qui dit souveraineté alimentaire et autosuffisance alimentaire dit aussi consommation locale. Toujours au Sénégal, des zones comme la vallée, le Fouta, le Walo, la Casamance ont toujours été des bastions traditionnels de culture du riz local consommé localement aussi. Par exemple, le Walo étant le fief des femmes légendaires de Nder tant chantées par Pape Seck Serigne Dagana et le Star Band (de feu Ibra Kassé un des bâtisseurs de la musique sénégalaise), le Number One, Africando,…
3. L’anacarde
L’anacarde est à industrialiser en parfaite complémentarité avec la culture d’autosuffisance en riz par exemple.
4. Domestication de l’agriculture
De tout temps, l’être humain a toujours cohabité avec l’agriculture par les jardins privés ou publics, les arbres fruitiers, la verdure,…. Avec l’ingénierie agricole, il existe des microjardins, des composteurs ou microcomposteurs pour, entre autres, des cultures vivrières, de rente.
La production arachidière, de l’anacarde et autres produits agricoles ne peut-elle pas être domestiquée aussi par les ménages, toute localité grâce au microjardinage puis le méso et le macrojardinage ? Avec les changements climatiques, cette végétation fait partie des puits à carbone grâce à la photosynthèse (absorption de gaz carbonique et rejet d’oxygène).
Mais cette domestication de l’agriculture ne doit pas favoriser le développement des moustiques. Qui dit moustique dit gîte larvaire par les cultures de plantes à larves, un usage inapproprié des déchets réutilisés (comme les pneus) ou réemployés en agriculture. Selon Robert (2024) « Quand on fait une recherche sur la lutte antimoustique, on voit que le moustique serait l’animal le plus dangereux au monde responsable de 725 000 décès humains chaque année.»
En attendant d’éradiquer les moustiques, ils doivent être contrôlés par la lutte, entre autres, contre les gites larvaires dans les domiciles et en dehors des domiciles, par l’usage de matériaux imprégnés (moustiquaires, rideaux,….) toutes les nuits, toute l’année et par toute la famille (les 3T).Les services techniques compétents sont outillés pour faire la réimprégnation des matériaux à imprégner le cas échéant.
5. Le lait
Des industries endogènes pourront transformer le lait brut en produits finis suivant les besoins à satisfaire.
6. Le poisson
En plus des poissons de mer, la Chine montre la voie d’autosuffisance alimentaire en poisson par le développement de son aquaculture, sa pisciculture
7. Le pétrole
A terme (court, moyen ou long), le pétrole brut est raffiné par les industries endogènes des pays producteurs.
8. Les ressources minières
Comme le pétrole, à terme (court, moyen ou long), les ressources minières se valorisent en produit fini optimal par les industries endogènes des pays producteurs.
9. Etc.
10. One Health
Toutes ces activités sont à combiner avec le One Health .Le One Health peut être considéré comme étant la préservation de la santé par une gestion combinée de la santé humaine, de la santé animale et de la santé environnementale. Prévenir vaut mieux que guérir Une industrie endogène fait des activités en fonction des réalités locales. Avec les développements ou les réhabilitations ou les redynamisations continus des infrastructures routières et ferroviaires, ces industries se consolideront davantage. Que 2025 soit une année d’éclosion ou de développement d’industries endogènes en Afrique !
PAR Jean Pierre Corréa
SUNUGAL NDIAYE
EXCLUSIF SENEPLUS - Plus de la moitié des personnes âgées de 18‐60 ans ne sont pas scolarisés, mais sont certains de tout savoir, et souvent d’ailleurs, même les scolarisés ne comprennent pas… ce qu’ils savent
Le Sénégal, c’est connu, est le centre du monde… Mieux, il est même hors du monde. Quand vous vous étonnez d’une situation incongrue, que vous en perdez vos nerfs, il y a toujours à côté de vous un Sénégalais, impassible, totalement détendu du cortex, qui vous assène un « fi sénégal la » … Sous-entendu… « Ne me fatigue pas avec ta norme, nous on est à côté de la planète. D’ailleurs, notre pays devrait s’appeler Le-ça-m’est-égal ». Quel « DIOMAGE » !!!
Nous sommes 17 millions, dont plus de la moitié de femmes, donc nous sommes 8 millions et demi d’entraîneurs de football.
Le nombre de ménages au Sénégal, a une particularité, c’est que 8 ménages sur 10 ont pour chef un homme. Et vachement vigoureux notre Sénégalais ! Plus de 60% des ménages sont composés de plus de 10 individus. D’ailleurs quand dans le monde entier, on réfléchit en se grattant la tête, chez nous les hommes réfléchissent en se grattant avec concentration…euh… disons…les testicules. Tu m’étonnes qu’ils fassent des familles nombreuses, qu’il faut nourrir à bol de riz continus, puisque 58% des dépenses annuelles des ménages Sénégalais sont consacrées à l’alimentation.
Plus de la moitié des personnes âgées de 18‐60 ans ne sont pas scolarisés, mais sont certains de tout savoir, et souvent d’ailleurs, même les scolarisés ne comprennent pas… ce qu’ils savent… C’est pour cette raison que quand vous demandez à un Sénégalais comment il s’appelle, invariablement, il vous rétorquera « Qui ? Moi ? », respectant la légende qui raconte qu’un Sénégalais répond toujours à une question, par une autre question.
La population adulte est majoritairement mariée à 73,8% contre 17,8% de célibataires, mais comme les « deuxièmes bureaux » prospèrent et que l’adultère est le sport le mieux pratiqué au Sénégal, il n’est guère étonnant que l'espérance de vie moyenne des hommes, qui au bord du « burnes out », ne savent plus du coup où donner de la braguette, est largement inférieure à celle des femmes.
C’est le signe d’une autre singularité sénégalaise : nos femmes ont un appétit sexuel qui nous ruine la santé… Un mythe s’effondre… Celui des hommes sénégalais héros des chambres à coucher ! Ne vous étonnez donc pas que LE PAYS DE LA TERANGA, pardon, de la PACHANGA, soit celui où l’on vend le plus de GORA KENG ET DE VIAGRA.
CQFD…
LA DIGUE DE LA CORNICHE-EST, UN DANGER D’EFFONDREMENT PERMANENT
Cet ouvrage d'art, conçu initialement pour protéger la côte et faciliter la navigation portuaire, subit les assauts répétés d'une mer de plus en plus agressive, accentués par les effets du changement climatique
La digue de la corniche-est est bien réputée pour sa vétusté. Après plusieurs alertes lancées par les habitant de Dakar - Plateau, l’ouvrage menace de s’effondrer à tout moment. Les pêcheurs et les riverains craignent le pire.
Au milieu des blocs pierres éparpillés sur une surface restreinte, un groupe de personnes est en pleine discussion sous un arbre. L’odeur fétide de poisson en décomposition sur le rivage ne semble point lesimportuner. Nous sommes à la pointe de Dakar. Le ciel est nuageux. Un vent frais balaie la côte en cette matinée. Le bruit des vagues se mêlent aux vrombissements des moteurs des voitures qui traversent la route sinueuse et escarpée de la corniche-est pour contourner les embouteillages du centreville. A côté, un engin de chantier terrasse les derniers vestiges de la batterie de Dakar, une fortification construite durant l’époque coloniale. En face, en bas d’une pente escarpée et rocailleuse, la digue de Dakar ou « pont bu bès ». L’ouvrage, une jetée enchâssée et adossée par des blocs de béton, est mise en mal par l’érosion marine depuis quelques mois. Son mauvais état impose les usagers une souffrance et incommodité au rythme des grosses vagues.
Atoumane Ngom, teint clair et barbichette taillée, contemple tranquillement la mer. Les dreadlocks en queue de cheval, Il est assis sur un bloc de pierre à l’entrée d’une cabane. Sandales ensablées, tee-shirt blanc parsemé de taches ocres, cet homme âgé d’une quarantaine d’années profite de ses temps libres pour humer la brise d’air frais. Il affirme que l’infrastructure est devenue très dangereuse depuis quelque temps. « La digue date de l’époque coloniale et elle s’est détériorée à cause de la recrudescence des assauts de la mer dansle secteur. Elle n’a jamais été réfectionnée ni entretenue », déplore -t-il. Selon lui, plusieurs pêcheurs n’osent plus s’aventurer sur l’ouvrage par peur d’être emporté par les vagues.
Un ouvrage vieillissant
A quelques encablures, à l’entrée de la digue, les vagues violents frappent les roches. La brise rafraichissante et l’embrun marin caressent la peau. Des touristes, accompagnés d’un guide, se faufilent et sursautent entre les blocs de latérite pour visiter l’ouvrage. Ici, il est difficile de marcher sans être mouillé par les gerbes d’eau jaillissant verticalement. Des creux et des grosses fissures parsèment la surface de l’ouvrage. Une situation qui inquiète au plus haut point, Mamadou Ndir, la soixantaine. Accroupisur le sable, ce pêcheur capitalise plusieurs années d’expérience. Navette à la main, il rafistole un filet endommagé. Avec dextérité, il répète dans une synchronisation parfaitement millimétrée, les mêmes mouvements. En chemise violet, le pantalon déchiré au genou, ce Lébou autochtone affirme que la digue n’est plus sûre. « L’ouvrage est vieillissant et il est devenu de plus en plus dangereux. La situation s’est empirée depuis l’hivernage passé. Ce fut des temps, on pouvait y pécher tranquillementsans être inquiété par les grosses vagues mais maintenant, c’est impossible à cause de la fragilité et de l’affaissement de certaines parties de la structure », alerte -il. Selon lui, c’esttout une économie qui estmenacée. « La digue fait vivre des familles entières depuis des lustres. Nous pouvons gagner parfois en une semaine autant qu’un fonctionnaire », affirme-t-il
En face de lui, Mamadou Camara prépare des appâts de poissons et des harpons. Dans ses habits de pêcheur, une combinaison gris en bâche, il affirme que les accidents sont devenus récurent dans le secteur. « L’état de la digue est si cahoteux qu’à la moindre inattention, les vagues peuvent t’emporter facilement. Récemment, un touriste chinois venu pour des activitésrécréatives de pêche à la ligne est tombé dans l’eau sous l’effet des vagues. Il a failli se noyer. Heureusement, nousl’avonssecouru grâce à un canoé », déclare -t-il. Visage fermé, bicepssaillants et les yeux craquelés par le vent, il affirme que l’intérêt de l’ouvrage est de protéger la côte. « La digue n’est pas un pont comme le pense la plupart des dakarois encore moins un ancien port. Elle permet d’amortir les grosses vagues qui peuvent menacer le port et la côte lorsque la mer est agitée », confie Mamadou.
La navigation dans le port de Dakar menacée
La digue de Dakar a été construite entre 1938 et 1940 par une entreprise italienne pour stabiliser la mer entre les pointes de Dakar et de Bel -Air et créer un chenal de navigation des navires cargossur l’axe Dakar et Gorée. Les travaux ont été interrompus en 1940 suite à la déclaration de guerre de l’Italie. Pour cause, tous les contremaîtres du chantier furent emprisonnés. Jusqu’à la fin de 1940, il était prévu de reprendre la construction, maisle projet a été finalement remplacé par une opération de dragage dans le port pour créer des fonds suffisants.
Au centre de la digue, à une vingtaine de mètre de la côte, la furie des vagues se fait de plus en plus sentir. A côté, des dizaines de pêcheurs à la ligne, visages contractés, manœuvrent leurs cannes malgré lesrisques de tomber dans l’eau. Le bourdonnement des moteurs des pirogues regagnant le quai de pêche « Terrou Baye Sogi » se font entendre de loin. Saliou Dia exerce la pêche à la ligne depuis une quarantaine d’années. Il est serein malgré l’agitation de la mer. Bossu, teint clair et de petite taille, il est témoin de la dégradation de l’infrastructure. Grelotant sous une combinaison en bâche verte mouillé, ce vieux pêcheur de 70 ans se plaint des conséquences du délabrement de la digue qu’il considère comme « inquiétante ». « Cela fait des dizaines d’années que je pratique la pêche à la ligne ici. L’état de l’ouvrage n’a jamais été aussi mauvais. Les blocs de pierres qui le soutenaient en grande partie ont lâché avec le temps », confie Saliou d’un ton nasillard tout en montrant la partie inclinée. Il affirme que, d’après ses aïeux Lébou, la fonction de la digue est de briser la force de la lame. « L’intérêt de l’infrastructure est non seulement de protéger la côte est jusqu’en Bel-Air. Elle permet également aux gros navires entrant dansle port de Dakar de naviguer et d’accoster tranquillement lorsque la mer est agitée », avance - t-il. Toutefois, il appelle à agir avant que l’irréparable ne se produise. « Si nous ne faisons rien, il se peut que la digue cède un jour et les conséquences seront catastrophiques », avertit-il mine triste.
Archéologue sous – marin à l’université Aix-Marseille, Madické Guéye considère que la dynamique marine et l’effet des courants à long terme ont affaibli la digue au fil des années. « Une plongée sous-marine permet de constater que quelques parties de la fondation de l’ouvrage ont lâché avec le temps », souligne – il. Ce qui menace, d’après le chercheur, d’affaiblir la capacité d’atténuation des vagues. « L’efficacité de la digue est mise en mal par les parties affaissées en dessous. Avec le réchauffement climatique et la montée des eaux, les risques de fissures vont devenir de plus en plus grandes. Dans ce cas, la digue ne pourra plus résister à la pression des houles et des courants puissants », alerte – t-il. Selon lui, l’érosion marine est devenue un phénomène qui s’accentue avec les changements climatiques. « Le niveau de la mer augmente de 3 à 4 millimètres par an sur la côte ouestafricaine », poursuit-il en citant un rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU publié en 2019. Il indique que la région de Dakar est mise à rude épreuve depuis quelques années par l’érosion côtière. « L’avancée de la mer s’accentue plus sur la grande côte mais aujourd’hui avec l’effondrement de quelques parties de la falaise de la corniche – est, la question doit être prise au sérieux », affirmet-il. Selon lui, Il urge une restauration ou une conservation et non de démolir tout pour reconstruire une nouvelle infrastructure. « Cette digue a une histoire. C’est un patrimoine qu’il faut préserver malgré tout », conseille -t-il.