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7 juillet 2025
LE CEMT SOUS LA MENACE DES CAMBRIOLAGES REPETES
Le Collège d'Enseignement Moyen Technique (CEMT) de Ziguinchor fait face à une vague de cambriolages inquiétante. En l’espace de trois semaines, l’établissement a subi cinq intrusions, causant la perte de matériel pédagogique et informatique crucial...
Le Collège d'Enseignement Moyen Technique (CEMT) de Ziguinchor fait face à une vague de cambriolages inquiétante. En l’espace de trois semaines, l’établissement a subi cinq intrusions, causant la perte de matériel pédagogique et informatique crucial, sans qu’aucune mesure concrète ne soit prise jusqu’à présent pour arrêter le mal
Le Collège d'Enseignement Moyen Technique (CEMT) de Ziguinchor est en proie à une insécurité alarmante. En seulement trois semaines, l’établissement a été victime de cinq cambriolages. La dernière intrusion a eu lieu dans la nuit du 9 décembre 2024. Les malfaiteurs ont forcé les portes pour s’introduire dans les bureaux de l’administration, en quête d’argent. Ils sont repartis avec un coffre-fort qui, selon le principal de l’établissement, Édouard Tomy, ne contenait rien, car les fonds ne sont pas conservés dans les locaux.
Depuis le début de ces effractions, les pertes sont considérables. Lors de la première intrusion, 17 ordinateurs ont été dérobés, et trois autres ont été emportés lors du deuxième cambriolage. Le matériel pédagogique et informatique essentiel pour l’enseignement a également été ciblé, causant un préjudice à l’établissement.
Malgré les plaintes déposées, notamment la dernière en date du 20 novembre 2024, les autorités de l'établissement sont sans réponse, laissant le CEMT sans protection face à ces actes criminels répétés. "Les malfaiteurs dictent leur loi", déplore Édouard Tomy, soulignant l’urgence de renforcer la sécurité dans cet établissement scolaire vital pour la communauté de Ziguinchor.
LES REVELATIONS DE NICOLAS JACKSON SUR SA NOUVELLE PUNCHLINE
Peu épargné par les critiques depuis son arrivée à Chelsea, Nicolas Jackson ne perd pas le Nord. Dans l’émission Big Interview, le Sénégalais révèle qu’elles sont davantage une source de motivation qu’autre chose.
Peu épargné par les critiques depuis son arrivée à Chelsea, Nicolas Jackson ne perd pas le Nord. Dans l’émission Big Interview, le Sénégalais révèle qu’elles sont davantage une source de motivation qu’autre chose.
Une saison impressionnante avec Chelsea
À 23 ans, le natif de Banjul (Gambie) s’est imposé comme un élément clé de la bonne dynamique de Chelsea en ce début de saison. L’attaquant sénégalais a inscrit huit buts et délivré trois passes décisives en 14 apparitions en Premier League, affichant des progrès significatifs sous la houlette d’Enzo Maresca. Sa finition, cible de railleries l’année passée, s’améliore nettement. Et son profil est désormais indispensable au système mis en place par l’entraîneur italien.
Beaucoup d’observateurs s’inquiétaient de l’absence de recrues majeures pour l’attaque des Blues cet été, après l’échec des pistes menant au Nigérian Victor Osimhen et à l’Espagnol d’origine nigériane Samu Omorodion. Cependant, Jackson est en train de prouver qu’il peut assumer ce rôle d’attaquant principal.
Les critiques comme moteur !
Les critiques font partie intégrante de la carrière d’un joueur. Mais alors que la majorité d’entre eux préfèrent les ignorer pour se protéger, le joueur formé à Casa Sports va au-devant. Il affirme même qu’il les apprécie et qu’elles représentent une source de motivation.
« J’aime entendre les gens dire du mal de moi, me critiquer sur le terrain. C’est agréable, ça t’aide, j’adore ça, vous savez », a-t-il confié mardi lors de l’émission Big Interview.
Une déclaration qui ne passe pas inaperçue au Royaume-Uni, où l’attaquant commence à être loué pour sa mentalité et ses efforts.
Mais s’il dit aujourd’hui apprécier les critiques, l’ancien attaquant de Villarreal n’avait pourtant que peu goûté celles du Nigérian John Obi Mikel, ancienne légende de Chelsea, à son égard. « Ferme ta bouche. Arrête de dire de la m***, on est en train de se tuer pour l’Afrique », avait-il posté fin août dernier sur sa story Instagram. Une sortie qui lui avait valu des retours contrastés, mais surtout un recadrage express de son agent, l’ancien international sénégalais Diomansy Kamara. Un épisode qui a visiblement porté ses fruits…
Toujours discret en sélection
Si son rendement en club est encourageant, les Lions attendent toujours de voir le meilleur de Jackson dans la tanière. En 19 sélections, l’ancien attaquant de Villarreal n’a marqué qu’un petit but, accumulant les ratés. En mars, pour la reprise des éliminatoires à la Coupe du monde, il aura une nouvelle occasion d’ajuster le tir.
UN NŒUD GORDIEN POUR LE REGIME
De plus en plus, l'éventualité d'une révocation du maire de Dakar de son poste prend forme. Mais, selon des spécialistes, l'article 277 invoqué dans les cercles du pouvoir en place pour destituer Barthélémy Dias est paradoxal et inopérant.
De plus en plus, l'éventualité d'une révocation du maire de Dakar de son poste prend forme. Mais, selon des spécialistes, l'article 277 invoqué dans les cercles du pouvoir en place pour destituer Barthélémy Dias est paradoxal et inopérant.
C'est le patron de la structure des jeunes du parti Pastef qui en a fait l'annonce, avant-hier, quelques minutes après la sortie de Barthélémy Dias. Selon Ngagne Demba Touré, si la loi est appliquée, dans les prochains jours, Barthélemy Dias ne sera plus maire de Dakar. Juriste de formation, il fonde son argumentaire sur les dispositions du code électoral notamment en son article L277. Ledit article précise : «Tout conseiller municipal qui pour une cause quelconque se trouve dans l'un des cas d'inéligibilité ou d'incompatibilité prévus par la loi, peut-être à toute époque, déclaré démissionnaire par le représentant de l'Etat sauf recours devant la Cour d'Appel dans les dix (10)jours de la notification. Tout électeur municipal peut saisir le représentant de l'Etat ou la Cour d'Appel lorsqu'il constate un cas d'inéligibilité ou d'incompatibilité».
Une démarche paradoxale aux yeux de l'expert électoral Ndiaga Sylla. «Le paradoxe est qu'on invoque L.277 du même code électoral pour intenter la déchéance d'un conseiller municipal élu maire depuis près de 3 ans tout sans faire une lecture combinée avec L.272 qui énumère les cas d'inéligibilité…», a relevé l'expert. Il souligne, sous ce rapport : «Les limites de la procédure de radiation du député Barthélémy Dias de son mandat, découlent d'une méconnaissance des dispositions pertinentes des deux lois organiques contenues dans le code électoral (LO.162 et LO.182) et censées complétées l'article 61 de la Constitution reprise par l'article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale». Par conséquent, d'après Ndiaga Sylla, il revient au Conseil constitutionnel de constater la déchéance du mandat(ou la radiation).
ME ABDOURAHMANE MAIGA : «L'INELIGIBILITE DE BARTHELEMY DIAS EVOQUEE DANS L'ALINEA DE L'ARTICLE 277 A ETE DEJA TRANCHEE PAR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL»
Dans une publication datée d'hier, Me Abdourahmane Maiga relève d'emblée que les dispositions de l'art 277 du code électoral évoquées par les pourfendeurs de Barthélémy Dias pour le révoquer de son fauteuil de maire sont inopérantes. La question de l'inéligibilité de Barthélémy Dias, poursuit-il, invoquée dans l'alinéa 1 de l'art 277 a été déjà tranchée par le Conseil constitutionnel depuis, le 10 octobre 2024.
Statuant sur un recours portant sur l’inéligibilité de Barthélémy Dias lors des élections législatives anticipées de novembre dernier, ledit Conseil avait relevé, dans son considérant 6, que la saisine du Conseil constitutionnel pour l'inéligibilité de Barthélémy Dias était exclusivement attribuée au ministre chargé des élections. Donc, le cas échéant le Conseil constitutionnel, à défaut d'une saisine par l'autorité compétente dans le délai prévu par la loi, le Conseil avait jugé la candidature de Barthélémy Dias recevable.
En conséquence, le Conseil constitutionnel, en refusant de se prononcer sur l'inéligibilité de Barthélémy Dias en l'absence de la saisine par le ministre en charge des élections, reconnaît implicitement la validité de la candidature de Barthélémy Dias, a relevé Me Maïga. Il ajoute, à cet effet, que le cas d'inéligibilité prévu par l'art 277 du code électoral est donc inopérant dans le cas d'espèce. «Idem pour l'art 135 du code général des collectivités territoriales qui vise les maires condamnés pour crimes alors que les faits pour lesquels Barthélémy Dias est poursuivi ont fait l'objet d'une requalification de l'infraction devenue un délit», a insisté la robe noire non sans remarquer que les décisions du Conseil constitutionnel, étant insusceptibles de recours, s'imposent aux pouvoirs publics erga omnes.
En définitive, en déclarant la candidature de Barthélémy Dias recevable, le maire de Dakar bénéficie, selon Abdourahmane Maiga, depuis le 10 octobre 2024, date de délibération du conseil constitutionnel, du principe des «droits acquis».
QUAND ON VEUT ETRE PROFESSIONNEL, IL FAUT FAIRE DES SACRIFICES
Tout comme sa voix enthousiaste au bout du fil, Rosalie Marie Ciss (ancienne basketteuse) a voulu partager avec Wiwsport son histoire avec le sport sénégalais.
Tout comme sa voix enthousiaste au bout du fil, Rosalie Marie Ciss a voulu partager avec Wiwsport son histoire avec le sport sénégalais. Ancienne basketteuse passée par le Saltigué de Rufisque avant de s’envoler en France son lieu de naissance, cette binationale issue d’une famille passionnée par le sport, suit de près le sport sénégalais depuis l’Hexagone.
Pouvez-vous vous présentez et rappeler un peu votre identité ?
Alors, je m’appelle Rosalie Marie Ciss, mais je suis plus connue sous le nom de Rose. J’ai plusieurs petits surnoms (Rires). Alors il faut savoir que je suis née en France et j’ai grandi au Sénégal où j’ai fait une partie de mon cursus, mon parcours scolaire et sportif. Ce qui a d’ailleurs fait de moi une binationale.
Pouvez-vous revenir sur votre histoire d’amour avec le basket ? Comment ça a commencé ? Où est-ce que ça a pris ?
Alors, mon amour pour le basket, c’est… Comme tous les jeunes, quand c’est la rentrée des classes, on essaie de trouver une activité sportive, histoire de s’occuper le week-end ou le mercredi. Et mon grand-frère avait un ballon de basket à la maison. Donc, en m’amusant parfois avec le ballon, sans pour autant avoir un vrai tas de basket, j’avais créé un petit cerceau à la maison, parce qu’on avait une grande maison avec une cour immense. Et j’avais accroché ça au bout de la terrasse et j’avais mis des briques, histoire d’avoir un cerceau. Et un bon matin, je me suis dit qu’il était temps d’aller me renseigner sur l’existence d’un club de basket dans la ville. Et c’est par la suite que mes copines et moi avions découvert un club du nom de SALTIGUE DE RUFISQUE. À noter que j’avais opté pour l’athlétisme au début. J’avais commencé à m’entraîner, mais j’avais jugé les entraînements un peu redondants. Je n’adhérais pas autant, même si je savais courir. Mais je ne kiffais pas. Donc, je suis partie au basket. Et c’est de là que j’ai commencé à jouer, à apprendre à dribbler, à faire des tirs au panier, des lay-up, comme on dit, dans le jargon actuel. Et de fil en aiguille, je me suis retrouvée à faire que du basket. J’ai également eu à faire un peu de hand, ce qui m’avait permis de participer à diverses activités sportives de mon école tout en ayant pour sport favori le basketball. Ce qui m’avait permis d’avoir été sélectionnée pour représenter la ville de Dakar lors des rencontres sportives de la semaine nationale de la jeunesse. Je vous assure que c’était le rendez-vous des sportifs de l’année. C’était beau comme début d’histoire.
Donc, vous avez eu à jouer quelques saisons en pro avec Saltigué ?
Oui, j’ai joué en senior avec le Saltigué, équipe avec laquelle nous avions pratiquement parcouru toutes les régions du Sénégal avant de monter en première division.
Quel était le plus grand défi quand vous avez finalement opté pour le basket ? Les études, la famille ?
Alors, le plus grand défi, c’était les études parce que quand on a un papa qui favorise les études, c’est dire qu’on n’a pas le droit à l’erreur, on est obligé de bosser. Et comme j’étais à fond dedans, je savais qu’à la moindre baisse de régime, la sanction allait être catégorique. Les études c’était primordial à la maison et le sport n’a jamais été une contrainte. L’essentiel c’est qu’il fallait qu’on bosse à l’école et dès qu’on avait fait tous nos devoirs, tout ce qu’il fallait faire, on avait carte blanche et pouvait aller au sport.
Et j’imagine que vous avez fait comme désiré qui est maintenant docteur ?
Alors, tout le monde a son domaine de prédilection et dans chaque famille chacun a ses choix dans un domaine bien précis. L’essentiel c’est d’être soutenu dans ses choix, chose qui a été faite par nos formidables parents qui ont toujours été là pour nous.
Maintenant que vous avez accroché, ça vous manque parfois de jouer au basket ? Ou arrivez-vous parfois à trouver le temps de tâter un peu le ballon ?
Alors, ça ne me manque pas du tout. Ça m’arrive de temps en temps d’aller toucher un peu la balle, histoire de courir, d’entretenir le corps, comme on dit. S’inscrire dans une salle de sport c’est bien, mais quand tu as l’habitude de faire du sport collectif et que tu te retrouves à faire du sport solo c’est bizarre, ce n’est pas le même confort. C’est pourquoi je préfère aller de temps en temps dans mon petit club, histoire de me rappeler les bons moments passés sur le parquet.
Quels ont été vos moments les plus mémorables sur le terrain, en club ou en sélection ?
Il faut savoir que je n’ai pas eu la chance d’avoir été sélectionnée en équipe nationale sénégalaise. Mes moments les plus mémorables sur le terrain furent « la coupe des Landes », championnat bien connu du sud-ouest. Alors, il faut savoir que c’est quand tu vas en finale que toute la magie opère. C’est une finale qui se joue dans des arènes. C’est très spécifique car de base c’est une arène pour faire de la corrida (Rires).
Vous disiez tantôt que vous n’avez jamais été sélectionnée en équipe nationale. Aujourd’hui, avec le recul, avez-vous des regrets ? Qu’est-ce que cela vous a fait de ne jamais être sélectionné en équipe nationale ?
Alors, au début, j’aurais aimé. En étant jeune, j’ai eu à faire plusieurs présélections, mais jamais j’ai été sélectionnée. Sur le coup, je me disais que peut-être il y en avait qui étaient meilleures que moi à mon poste ou je n’en sais rien, tu vois. Je n’ai pas posé plus de questions que ça. À vrai dire comme tout sportif j’aurais bien aimé porter le maillot du Sénégal et le représenter, mais quand j’entendais mes copines qui ont eu à être sélectionnées, me raconter une partie de leur expérience, je peux dire aujourd’hui que je n’ai aucun regret de n’avoir pas été sélectionnée.
Combien de clubs avez-vous connus en France ? Avez-vous joué en pro, non ?
Ouais, j’ai joué en professionnel et j’ai connu plusieurs clubs durant ma carrière. Bon je vais dire les plus grands. Alors, j’ai joué à Basket Landes, à Landerneau, j’ai aussi évolué sous les couleurs de Chartres.
Avez-vous eu des modèles, des mentors, quelques joueuses, qui vous ont inspiré tout au long de votre carrière ?
Alors, moi, quand j’étais au Sénégal, celle que je kiffais, c’était Mame Maty Mbengue. C’est une légende. Il y avait aussi Nathalie Sagna ou encore Anne-Marie Dioh. Franchement, quand je les voyais jouer, j’étais en admiration. C’était génialissime. Et je suivais beaucoup le basket NBA quand j’étais plus jeune. Et la personne que je kiffais voir jouer, c’était Dennis Rodman. Je suivais les Chicago Bulls, mais à fond. Et la seule personne qui, franchement, me vendait du rêve sur un parquet, c’était Dennis Rodman.
À quel moment vous avez senti qu’il fallait mettre un terme à votre carrière professionnelle ? Comment avez-vous vécu cette transition ?
Alors, la transition, il faut savoir que ça se prépare. Beaucoup de sportifs ont du mal dans ce domaine-là. Moi, j’avais anticipé bien avant d’y mettre un terme en allant jouer à un niveau plus bas afin de pouvoir entamer et me concentrer sur ma carrière professionnelle.
Alors, quels sont vos projets actuels ? Êtes-vous toujours impliquée dans le monde du sport ?
Alors, je suis toujours impliquée dans le monde du sport, dans le sens où j’ai tendance à organiser des événements sportifs. Dans le club où j’ai arrêté ma carrière, je suis membre du bureau. Après, je fais aussi partie d’une association qui s’appelle 24 Heures d’Union Solidaire. Et tout ceux-ci n’en ai aucunement un frein à ma carrière professionnelle.
Aujourd’hui, vous êtes établie en France, mais c’est sûr, vous avez un regard particulier que vous portez sur le basket sénégalais, et notamment la jeune génération. Si aujourd’hui, vous aviez quelques conseils, au moins un à donner à ces jeunes joueuses qui aspirent à une carrière dans le basket professionnel, ce serait lequel ?
Alors, ce que je leur conseillerais, ce serait de la persévérance. Dans le sens où mettre les études en premier. Parce que qui dit devenir pro dit qu’il faut être capable de tenir un discours correct, que ce soit en France ou à l’étranger. Ce n’est pas facile, c’est un combat de tous les jours. Parce que vouloir jouer au haut niveau, déjà, il faut être bien entouré. Il faut avoir de bonnes personnes qui vous conseillent dans le bon sens et qui sont honnêtes et sincères. Ce n’est pas évident parce qu’il y a beaucoup de jeunes qui se font avoir parce qu’il suffit qu’ils dominent légèrement dans leur catégorie et là, on te fait des éloges. Les éloges, c’est bien en soi. Mais le souci, c’est qu’on te fait des éloges et tu as Pierre Paul Jacques qui viennent te parler. Oui, si tu viens avec moi, je vais t’emmener aux États-Unis ou bien je vais t’emmener en France ou bien je vais t’emmener en Espagne. Peu importe ! Il y en a, les trois quarts des discours, c’est du mensonge pur et dur. Il y a plein de jeunes qui ont atterri à l’étranger, mais il faut voir la difficulté et les galères qu’ils ont parce que les bases ne sont pas bonnes, ce qui fait qu’ils se précipitent parce qu’on leur a vendu un rêve.
Pensez-vous que le basket sénégalais, féminin en particulier, a la reconnaissance qu’il mérite ? Sinon, que pourrait on améliorer pour promouvoir davantage ce sport ?
Le souci, c’est que dans quasiment presque tous les sports, c’est tout le temps les hommes qui sont mis dans un piédestal. Je sens qu’on pratique quasiment la même discipline, mais plus les années passent, plus il y a un léger progrès qui se fait. On essaie de mettre en avant le sport féminin, mais pas suffisamment, en fait. C’est dommage parce que, autant les hommes vont pouvoir le faire, il y a un engouement monstre. Dès que c’est la femme, on dit souvent qu’elle n’a pas le droit de faire du sport, qu’elle est limitée. Je me dis que du moment où c’est ouvert à tout le monde, tout le monde devrait avoir le même engouement.
Suivez-vous le basket sénégalais ? Le championnat local ?
Le championnat local, je le suis très rarement. De toute façon, c’est de moins en moins médiatisé. Pour moi qui ai joué au Sénégal, qui ai fait le championnat au Sénégal, de la petite catégorie jusqu’en senior, ça n’a rien à voir avec ce qui se passe aujourd’hui. C’est le jour et la nuit. Après, je ne sais pas comment… Plus les générations passent au niveau du basket, et cela même chez les garçons, plus ça devient alarmant. C’est triste à dire. Franchement, ça n’a rien à voir avec les années 90, 2000. À l’époque, tu voyais de vrais teams. À la fin du championnat, on ne savait même pas qui va être champion du Sénégal. C’était serré de partout. Maintenant, on démarre le championnat et on sait déjà qui va être pense champion du Sénégal. C’est vrai et on me dira que c’est un peu triste en soi, mais il y a du boulot qui reste à faire et je reste disposée à partager mes expériences dans le monde du basket avec non seulement le Sénégal mais avec tous les autres pays du monde.
AMADOU HOTT A LA PRIMATURE
Le Premier ministre Ousmane Sonko s’est entretenu ce mardi 10 décembre 2024 avec Amadou Hott, candidat du Sénégal à la Présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD), informe une source de la Primature.
Le Premier ministre Ousmane Sonko s’est entretenu ce mardi 10 décembre 2024 avec Amadou Hott, candidat du Sénégal à la Présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD), informe une source de la Primature.
Selon la source, « les échanges conviviaux et constructifs ont principalement concerné les avancées de sa candidature portée officiellement par le Chef de l’Etat et l’ensemble du Gouvernement. »
« Amadou Hott a rendu compte des prochaines étapes et a réitéré ses remerciements au Président de la République, au Premier ministre et à tout le Gouvernement pour la grande mobilisation autour de sa candidature », renseigne la source.
L’ancien ministre sénégalais Amadou Hott a officiellement annoncé sa candidature à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), dont l’élection est prévue en mai 2025. Pour se consacrer pleinement à cette campagne, il a démissionné de ses fonctions d’envoyé spécial du président de la BAD, chargé de l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique.
Le Premier Ministre Ousmane SONKO s’est entretenu ce mardi 10 décembre 2024 avec M. Amadou HOTT, candidat du Sénégal à la Présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Les échanges conviviaux et constructifs ont principalement concerné les avancées de sa candidature… pic.twitter.com/5oEp9voNnq
Amadou Hott a dévoilé les grandes lignes de son programme, promettant de placer le développement du secteur privé au cœur de ses priorités. Il s’engage à permettre aux pays africains d’accéder à des financements à moindre coût sur les marchés financiers, tout en modernisant la BAD et en renforçant ses partenariats stratégiques.
Parmi ses propositions phares figure la création d’une vice-présidence dédiée au secteur privé. « Je dynamiserai le secteur privé en mobilisant des ressources à travers cette nouvelle structure », a-t-il affirmé.
Il prévoit également de renforcer la capacité de la BAD à exécuter des projets d’envergure. « Je m’engage à multiplier les projets transformateurs et à grande échelle tout en augmentant significativement l’efficacité de leur mise en œuvre », a-t-il déclaré.
Amadou Hott aspire à faire de la BAD une institution plus moderne et performante. Il envisage d’améliorer son efficacité interne grâce à la digitalisation des processus, à une gestion optimisée des talents et à des systèmes d’incitation basés sur la performance. « Mon objectif est de rendre la BAD plus agile et plus rapide dans ses opérations et ses interactions avec les parties prenantes », a-t-il ajouté.
L’OUVERTURE DE CORRIDORS PORTUAIRES ET ROUTIERS PRECAUNISEE
La ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires, Fatou Diouf, a souligné lundi à Mbour (Ouest), l’importance de mettre en place des corridors portuaires et routiers, pour assurer une bonne connectivité dans le transport...
La ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires, Fatou Diouf, a souligné lundi à Mbour (Ouest), l’importance de mettre en place des corridors portuaires et routiers, pour assurer une bonne connectivité dans le transport entre les sites portuaires et les voies routières pour mieux booster le développement économique du pays.
« Le développement économique ne peut se faire que par la mise en place d’un système de corridors pour relier les sites portuaires aux voies routières et ferroviaires. Cela va nous permettre d’atteindre nos objectifs en matière économique. C’est tout l’enjeu que représente une bonne connectivité entre les ports », a dit la ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires.
Fatou Diouf estime que la mobilité et l’accessibilité constituent des caractéristiques d’un pays compétitif sur le plan économique.
Elle présidait, à Pointe Sarène (Mbour), l’ouverture d’un atelier sur le développement durable des corridors au Sénégal, organisé par le Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC).
Ce séminaire vise à garantir qu’une marchandise puisse quitter le Sénégal, passer par le port, traverser l’ensemble du pays, à destination des pays voisins, « en toute efficacité et en toute sécurité, grâce à une bonne connectivité qui repose sur les corridors », a indiqué Fatou Diouf.
« Le Sénégal, du fait de sa position géographique stratégique, dispose d’un potentiel immense pour devenir un hub maritime en Afrique de l’Ouest », a dit la ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires.
« Cela, a-t-elle poursuivi, ne peut se réaliser sans une gestion intelligente des voies qui le relient au reste du monde’’.
« Avec des corridors de transport qui relient nos ports aux marchés nationaux et internationaux, nous avons une opportunité unique de renforcer notre position, en tant que plaque tournante commerciale en Afrique de l’Ouest », a relevé Fatou Diouf.
Elle a magnifié le rôle que joue le COSEC dans cette dynamique.
URGENCE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ET AUX FILLES
La secrétaire générale de l’association Synergie pour l’autonomie de la femme (SAF), Aida Sy Diop, appelle à une mobilisation urgente des autorités, des partenaires locaux et des citoyens face à l’ampleur des violences faites aux filles et aux femmes
La secrétaire générale de l’association Synergie pour l’autonomie de la femme (SAF), Aida Sy Diop, appelle à une mobilisation urgente des autorités, des partenaires locaux et des citoyens face à l’ampleur des violences faites aux filles et aux femmes, insistant sur la nécessité d’une prise en charge renforcée des victimes et de mesures préventives immédiates.
« Face à l’ampleur des violences que subissent nos filles et nos femmes, il est urgent que les autorités, les partenaires locaux et chaque citoyen s’engagent activement pour assurer une prise en charge adéquate des victimes et mettre en place des mesures de prévention efficaces », a-t-elle déclaré.
Aïda Sy Diop s’entretenait avec des journalistes, mardi, lors de la clôture des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, une manifestation qui se déroule chaque année du 25 novembre au 10 décembre.
Elle a souligné que cette cérémonie de clôture avait pour but d’encourager les femmes à dénoncer les abus et à prendre la parole sur des sujets souvent tus dans les communautés rurales.
Aïda Sy Diop a partagé, à cette occasion, « des cas préoccupants de violence sexuelle signalés dans la région ».
« Avant de venir, j’ai été informée qu’à Keur Momar Sarr, une commune située dans le département de Louga, cinq jeunes filles, dont l’une âgée de moins de huit ans, seraient victimes de viol. Les familles ont porté plainte auprès de la gendarmerie, mais le présumé violeur est encore en fuite », a-t-elle rapporté, avant d’insister sur « la nécessité de mettre en place des mesures urgentes pour protéger les femmes et les filles ».
« Nous demandons des financements pour autonomiser les femmes, des formations en technique de conservation et la formalisation des activités économiques à travers des documents comme les registres de commerce », a-t-elle plaidé.
Dans cette dynamique, Aïda Sy Diop a également souligné « l’urgence de créer des maisons d’accueil pour toutes les femmes notamment les victimes de violences ».
« Ces structures permettront aux femmes de bénéficier de soins appropriés et de soutien psychosocial, parce que dans certaines zones rurales comme Louga, le poids des responsabilités familiales, le manque de moyens et l’isolement social rendent la situation encore plus difficile », a-t-elle ajouté.
Aïda Sy Diop considère que « la mobilisation des autorités, des partenaires locaux et des citoyens est essentielle pour répondre à ces défis ».
Elle dit espérer que « cet appel sera entendu et que des actions concrètes suivront pour offrir un avenir meilleur aux femmes de notre région ».
Par Kadialy GASSAMA,
POUR UNE TRANSFORMATION STRUCTURELLES URGENTE DU PARTI SOCIALISTE
La question existentielle fondamentale pour le parti historique qu’est le PS, lequel possède un patrimoine immatériel et matériel incommensurables, est relative à ses alliances stratégiques improductives
Les élections législatives anticipées du 17 Novembre 2024 ne sont que l’affirmation de la volonté de changement exprimée par le peuple sénégalais lors de l’élection présidentielle de Mars 2024. Nous remarquerons la courte période de sept mois qui sépare les deux élections, rendant impossible une modification appréciable du comportement de l’électorat, relativement au contexte politique qui avait prévalu à la présidentielle.
Les conditions d’une mauvaise perception sur la gouvernance démocratique économique et social du précédent régime par une bonne partie de l’opinion nationale étaient déjà perceptibles dès les élections locales de Février 2022 et législatives de Juillet 2022.La crise post covid à partir de 2021, l’inflation importée , les effets du changement climatique qui ont négativement impacté sur les conditions de vie et d’existence des populations (inondations), l’imbroglio entretenu sur le 3ème mandat presque pendant tout le quinquennat du président Macky Sall , ont favorisé la survenue d’une troisième alternance dans notre pays en Mars 2024.
Il s’y ajoute que la défaite de la coalition BBY en Mars 2024 a provoqué son émiettement et la dislocation de celle-ci, favorisant d’avantage le parti PASTEF privilégié par un système électoral majoritaire aux législatives. C’est pourquoi, nous avons assisté à un raz de marée du parti PASTEF à ces dîtes élections législatives par rapport aux scores obtenus à la présidentielle précédente.
De plus, l’imbroglio et l’opacité entretenu dans le processus décisionnel aboutissant à des investitures décriées par les camarades du PS , ainsi que le manque de cohésion, d’engouement, de dynamisme et de performance de la coalition Jaam ak Niarin, ont indubitablement contribué à une contre-performance remarquable de cette coalition au cours des législatives.
En vertu de ces considérations le PS ne devrait pas s’attarder sur une quelconque évaluation, mais, devrait plutôt se projeter sur l’avenir, pour apporter les transformations nécessaires et urgentes à cette formation politique historique afin de constituer l’alternative crédible et le rempart contre le régime populiste en place qui finira inéluctablement de décevoir la communauté nationale, toutes choses restant égales par ailleurs .Pour ce faire, il est impérieux de mettre en place un comité politique stratégique transitoire chargé de proposer des réformes structurelles pour un parti rénové, susceptible de catalyser et de prendre en charge les aspirations des populations sénégalaises.
La question existentielle fondamentale pour le parti historique qu’est le PS, lequel possède un patrimoine immatériel et matériel incommensurables, est relative à ses alliances stratégiques improductives.
Ayant perdu le pouvoir en 2000 et étant le socle sur lequel l’opposition a renversé le pouvoir du président Abdoulaye Wade en 2012, le PS a commencé à connaitre sa déliquescence structurelle (ainsi que les autres formations de gauche) à partir de son immersion dans BBY, jusqu’à la troisième alternance dans notre pays en 2024. La question des alliances est une question existentielle fondamentale à laquelle les erreurs politiques sont dévastatrices.
Le moment est venu pour le PS de rependre son autonomie, de revenir à l’appropriation au développement de sa propre personnalité, de réctiver le flambeau socialiste vers des mutations et transformations de ses structures afin de constituer l’alternative crédible susceptible d’améliorer tangiblement les conditions de vie et d’existence des populations.
LA DÉPRESSION DU NOUVEAU-NÉ, UN MAL INVISIBLE
Lors de son intervention dans la matinale « Kinkéliba » de la RTS 1, le Pr Abou Sy, psychiatre à l’hôpital Fann, a abordé la dépression, une maladie mentale complexe qui provoque des fluctuations d’humeur.
Lors de son intervention dans la matinale « Kinkéliba » de la RTS 1, le Pr Abou Sy, psychiatre à l’hôpital Fann, a abordé la dépression, une maladie mentale complexe qui provoque des fluctuations d’humeur. Il a mis en lumière l’impact significatif de la grossesse sur la santé mentale des femmes, précisant que cette période peut être marquée par de nombreuses interrogations, augmentant ainsi leur vulnérabilité à la dépression.
Le spécialiste a également souligné que l’accouchement et les pressions sociales exercées sur les femmes constituent des facteurs de stress importants. Contrairement à l’idée reçue selon laquelle les enfants ne peuvent pas souffrir de dépression, le Pr Abou Sy a révélé que des recherches scientifiques réfutent cette notion. Il a évoqué le phénomène de la « dépression du nouveau-né », qui peut se manifester dès la naissance. Elle se manifeste généralement par des pleurs excessifs du bébé. En effet, la dépression peut toucher un individu à n’importe quel moment de sa vie, de la naissance à la vieillesse.
Le psychiatre a déclaré que de nombreux cas de suicides inexpliqués peuvent être attribués à une dépression non diagnostiquée, remontant parfois à la naissance, souvent en raison d’un manque de prise en charge adéquate. Il est donc crucial, selon lui, d’être vigilant face aux signes de souffrance chez les enfants, tels que l’isolement excessif ou le fait de se parler à soi-même. Dans ces situations, la consultation d’un psychiatre est fortement recommandée. La dépression se manifeste sous diverses formes : légère, modérée ou sévère, et chaque cas requiert une attention particulière pour garantir un traitement approprié.
UNE CONCLUSION INCOMPLETE SUR LE PLAN MEDICO-LEGAL
L’autopsie de Bassirou Diop, garde rapproché du maire de Dakar Barthélémy Dias, a été réalisée au laboratoire d’anatomie et de cytologie pathologique de l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff (Hogip)
L’autopsie de Bassirou Diop, garde rapproché du maire de Dakar Barthélémy Dias, a été réalisée au laboratoire d’anatomie et de cytologie pathologique de l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff (Hogip). Les résultats ont révélé plusieurs anomalies dont un problème cardiaque qui aurait affecté des organes de son corps dont les poumons. Ledit rapport qui parle d’une cardiomégalie avec hypertrophie du ventricule gauche n’a mentionné aucun détail sur ce qui s’est passé avant la mort de cet agent de sécurité. Selon un médecin urgentiste, «il est difficile de conclure avec certitude que cette mort est strictement naturelle. D’autant que le médecin n’a pas relié clairement ses observations aux circonstances spécifiques du décès en détention. Ce qui rend la conclusion incomplète sur le plan médico-légal».
«Il est difficile de conclure que cette mort (Ndlr: de Bassirou Diop) est strictement naturelle», a déclaré un médecin urgentiste. Qui donne son avis sur les conclusions du rapport de l’autopsie réalisée à l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff (Hogip) et qui circule partout sur les réseaux sociaux. Ledit rapport parle d’une «contusion de la pommette droite, une cardiomégalie de 500 g accompagnée d’une hypertrophie du myocarde ventriculaire de 1,8cm et d’une congestion et d’un œdème pulmonaire caractérisé par un poumon droit de 1250 g et un poumon gauche de 1100 g, ainsi qu’une hépatomégalie «muxade» de 2800 g». Le professeur Chérif Mouhamed Dial qui a aussi mentionné la présence d’un contenu gastrique liquidien de moyenne abondance sans particularité ainsi qu’une congestion cérébrale a fait aussi un examen microscopique sur un fragment de poumon par une technique rapide montrant un aspect du poumon cardiaque. Son examen final indique une cardiomyopathie hypertrophique décompensée comme cause principale du décès de M. Diop.
Pour le médecin urgentiste qui réagit à la polémique qui enfle, le compte rendu de cet examen médical fait état d’un «cœur malade et fatigué». Le rapport, dit-il, parle d’une «cardiomégalie avec hypertrophie du ventricule gauche. Ce qui signifie que le cœur était plus gros et plus épais que la normale. Cette situation est souvent due à un effort excessif du cœur pour pomper le sang, comme dans certaines maladies chroniques du cœur. Cette condition peut rendre le cœur incapable de fonctionner correctement, provoquant une insuffisance cardiaque, où le cœur ne peut plus pomper efficacement le sang vers le reste du corps».
Le rapport a décelé plusieurs anomalies sur le corps du défunt. Notamment une «congestion et un œdème pulmonaire». Qui, selon le médecin qui parle sous l’anonymat signifie qu’ «un liquide s’est accumulé dans les poumons, rendant la respiration difficile, voire impossible. Dans le foie, il y a eu aussi une congestion hépatique. Ce qui indique que le foie est engorgé de sang à cause du mauvais fonctionnement du cœur. Dans le cerveau aussi, une congestion cérébrale est notée, suggérant que le sang s’accumule également dans le cerveau. Ce qui peut provoquer des maux de tête ou une perte de conscience», a-t-il dit revenant sur le problème cardiaque ayant affecté d’autres organes de feu Bassirou cités dans l’examen médical réalisé à l’hôpital de Grand Yoff. Lequel rapport conclut que la cause du décès est une «cardiomyopathie hypertrophique décompensée». Qui est «une maladie où le muscle cardiaque est anormalement épais et finit par s’épuiser, entraînant une insuffisance cardiaque aiguë. Donc une situation ancienne qui évolue depuis un certain temps. Ce que cela signifie en termes simples. Le cœur a progressivement perdu sa capacité à pomper le sang correctement. Cela a causé une accumulation de liquide dans les poumons, le foie et le cerveau, entraînant la mort. Cette situation peut survenir naturellement chez des personnes ayant une maladie cardiaque non diagnostiquée ou mal prise en charge. Elle peut également être déclenchée par un stress important, un effort physique excessif, ou une absence de traitement», a expliqué notre interlocuteur qui s’interroge sur quelques réserves et questions importantes omis dans le rapport.
Le rapport ne donne aucun détail sur ce qui s’est passé avant la mort
Notamment la question liée aux circonstances du décès de Bassirou Diop. «Ce patient était en détention. La question est : est-ce que le stress lié à cette situation (ou une éventuelle arrestation musclée, selon les témoignages) a pu précipiter cette décompensation cardiaque ? Le rapport ne donne aucun détail sur ce qui s’est passé avant la mort, un élément pourtant crucial pour interpréter la cause», a-t-il indiqué. Il note aussi une autre absence d’analyse complémentaire. Pour lui, «le rapport d’autopsie ne mentionne pas d’examen toxicologique qui pourrait identifier d’éventuelles substances ayant contribué au décès. Aucune mention de recherche de traumatismes externes ou internes. Si le patient avait été malmené ou blessé, cela aurait pu aggraver son état cardiaque. La notion de contusion de la pommette sans autre précision sur les dommages causés ne suffit pas pour étayer une cause claire. Les antécédents médicaux du patient ne sont pas abordés. La famille affirme qu’il n’avait pas d’antécédents cardiaques connus. Ce qui pose question la question de l’interprétation médicale insuffisante», dit-il. Avant d’ajouter ceci: «le médecin expert décrit les observations internes (hypertrophie cardiaque, congestion des organes) mais ne relie pas clairement ces observations aux circonstances spécifiques du décès en détention. Cela rend la conclusion incomplète sur le plan médicolégal. En France par exemple ou dans des pays développés, un tel rapport serait considéré comme insuffisant sans une exploration approfondie du contexte et des analyses complémentaires».
la conclusion de «cardiomyopathie hypertrophique décompensée» est plausible
Dans son analyse critique, notre interlocuteur trouve que la conclusion de «cardiomyopathie hypertrophique décompensée» est plausible au vu des signes décrits. «Cela pourrait expliquer une mort naturelle liée à une maladie cardiaque. Mais par manque de données médico-légale, et sans tests toxicologiques, il est impossible d’écarter d’autres causes (toxines, médicaments). L’absence de recherche de traumatismes ou d’explications sur l’environnement de détention laisse un doute. La décompensation cardiaque aurait-elle pu être évitée avec une prise en charge médicale rapide ? Un stress fatal ? Si le patient a subi une arrestation musclée ou un stress intense en détention, cela pourrait avoir précipité la décompensation cardiaque. Ce facteur est totalement ignoré dans le rapport. Les questions à poser pour aller plus loin. Quels examens ont été faits ? Une toxicologie, des analyses histologiques (étude des tissus) et une recherche de blessures (non décrites comme présentes ou absentes ? Quels étaient les antécédents du patient ? Avait-il un suivi médical ? Était-il sous traitement pour une pathologie chronique ? Quelles étaient les conditions de détention ? Était-il soumis à un stress ou à des violences physiques ? Pourquoi cette insuffisance de détails ?» autant de questions sans encore réponse. Ce que fait dire à l’urgentiste que ce rapport devrait fournir des éléments clairs présents ou absents pour attester qu’ils ont été recherchés. D’où cette polémique ! «Pour le grand public, le rapport d’autopsie pointe une cause de décès plausible sur le plan médical (une maladie cardiaque décompensée), mais il soulève des questions sur les conditions spécifiques entourant ce décès. Sans analyses complémentaires et sans prise en compte des circonstances (stress, violences éventuelles, absence de soins), il est difficile de conclure avec certitude que cette mort est strictement naturelle», a-t-il dit.