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10 mai 2025
LE MANQUE D’EAU ET L’ACCES A LA TERRE, UN CASSE-TETE
Les producteurs maraîchers de Sangalkam se préparent pour une nouvelle campagne, malgré les obstacles liés à l'accès aux terres, à l'eau et à la commercialisation.
Les producteurs maraîchers de Sangalkam se préparent pour une nouvelle campagne, malgré les obstacles liés à l'accès aux terres, à l'eau et à la commercialisation.
L’ouverture de la campagne horticole, prévue pour novembre prochain, suscite un vif engouement parmi les producteurs maraîchers de la région des Niayes, notamment à Sangalkam. Cette région, reconnue pour son potentiel agricole, fait face à des défis majeurs qui affectent la rentabilité et la durabilité de ses exploitations.
Après une période de ralentissement, les producteurs se préparent à la prochaine campagne avec des poches vides et des espoirs fragiles. La Fédération Nationale des Producteurs Maraîchers (FNPM) des Niayes, qui regroupe plus de 2800 membres, a dressé un bilan de la campagne précédente. Les principales difficultés rencontrées sont l’accès limité aux terres agricoles et le manque d’eau, des obstacles majeurs pour les producteurs locaux. Le président de la fédération, Ibrahima Mbengue, a souligné l'importance de ces enjeux pour la filière maraîchère : « La commercialisation de nos produits, ainsi que l’accès à l’eau et aux terres, constitue un véritable casse-tête. »
CONDITIONS CLIMATIQUES ET IMPACT SUR LES CULTURES
La saison des pluies, marquée par la canicule et des précipitations intenses, n’est pas été favorable à l’activité maraîchère. Cela a eu des répercussions directes sur la productivité, car les exploitations peinent à s’adapter à ces conditions climatiques extrêmes.
Afin de pallier ces difficultés, un projet d’amélioration de la productivité agricole a été lancé à Sangalkam. Il inclut l’installation de laboratoires pour l’analyse des sols, des eaux et des fertilisants. Ce projet vise à encadrer les producteurs et à leur fournir un soutien technique sur le terrain, via un réseau de techniciens qui supervisent les exploitations. Ces derniers produisent des rapports hebdomadaires sur l’évolution des cultures et les menaces potentielles, comme les invasions d’insectes.
Récemment, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, a effectué une visite à Sangalkam. Lors de cette rencontre avec les organisations paysannes, le ministre a promis de travailler avec la fédération pour résoudre les problèmes structurels auxquels sont confrontés les producteurs maraîchers. Parmi ces défis, l’accès aux terres, aux intrants, et la commercialisation des produits agricoles sont en tête des priorités.
FLAMBÉE DES PRIX SUR LE MARCHÉ ET SATURATION DE LA PRODUCTION
Un autre problème majeur est la hausse des prix des denrées alimentaires sur le marché. Par exemple, le kilo de pommes de terre est vendu à 280 F CFA, mais les producteurs peinent à dégager une marge bénéficiaire face à la concurrence et aux coûts de production. Pour compenser, certains ont tenté d’expérimenter la culture de l’oignon, mais cette tentative s’est soldée par un échec en raison de la saturation du marché et de l’absence d’infrastructures pour la conservation des récoltes.
La saturation du marché a causé d'importantes pertes pour les producteurs, entraînant une augmentation de l’endettement. Les maraîchers de Sangalkam se tournent désormais vers de nouveaux partenariats, notamment avec des entreprises indiennes, pour écouler leurs productions et minimiser leurs pertes.
L’OFNAC MISE SUR UNE APPROPRIATION DES NOUVEAUX TEXTES PAR LES ACTEURS
L’Ofnac a organisé un atelier de partage et de vulgarisation des lois N2024-06 et 2024-07 promulguées le février 2024 et modifiant respectivement la loi portant création de l’Ofnac et la loi relative à la déclaration de patrimoine
L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a organisé hier, mercredi 30 octobre, un atelier de partage et de vulgarisation des lois N2024-06 et 2024-07 promulguées le février 2024 et modifiant respectivement la loi portant création de l’Ofnac et la loi relative à la déclaration de patrimoine. Selon le président de l’Ofnac, Serigne Bassirou Guèye, ces deux textes ont été conçus dans le but de renforcer les pouvoirs de l’Ofnac en vue d’améliorer le cadre juridique encadrant la déclaration de patrimoine.
«Les deux textes de lois relatifs à la prévention et à la lutte contre la corruption devraient constituer des piliers du nouveau système national d’intégrité ». Ces propos sont du président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption Serigne Bassirou Guèye. Il s’exprimait hier, mercredi 30 octobre, lors de l’atelier de vulgarisation des nouveaux textes relatifs à la prévention et à la lutte contre la corruption.
Selon lui, ces textes ont été conçus dans le but de renforcer les pouvoirs de l’Ofnac en vue d’une plus grande efficacité dans son action, mais également en vue d’améliorer le cadre juridique encadrant la déclaration de patrimoine. Cependant, il relève qu’en dépit de leur caractère révolutionnaire, ces instruments juridiques ne peuvent pas, à eux seuls, garantir la performance et l’efficacité des actions quotidiennes de lutte contre la criminalité financière. « Pour remporter cette bataille, il nous faut davantage mutualiser nos ressources et conjuguer nos efforts. Afin d’arriver à ce résultat, il est important que les acteurs concernés aient une compréhension commune des textes applicables et une lecture commune des défis et enjeux qui résultent de leur application », soutient-il.
D’où selon lui, le sens qu’il convient de donner aux rencontres périodiques que l’Ofnac a initiées dès les premières heures de la réforme de 2014 dans les départements ministériels pour communiquer sur le sens et la portée de la déclaration de patrimoine. « La présente activité s’inscrit dans la même perspective car, elle entend susciter une bonne appropriation des nouveaux textes par les acteurs clés d’abord et ensuite par les populations », ajoute-t-il.
Pour sa part Moustapha Ka, conseiller technique à la présidence de la République trouve que la première forme de prévention, c’est la vulgarisation des textes. « Sans la connaissance des textes, on ne peut pas assurer une meilleure prévention des politiques publiques en matière de lutte contre la corruption ou toutes pratiques assimilées », indique-t-il.
Pour finir, il invite les acteurs à promouvoir le culte de la transparence dans tous les secteurs de l’administration afin que le Sénégal puisse retrouver sa place dans le concert des nations parmi les pays cités comme des exemples en matière de transparence, de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.
« NDEYYI ASKANE WI » S’OPPOSE ET APPELLE AUX VALEURS RELIGIEUSES
Légalisation de l’avortement, planification familiale...La plateforme nationale des femmes musulmanes du Sénégal « Ndeyyi Askane wi» dit non à l’avortement quel que soit le concept.
La plateforme nationale des femmes musulmanes du Sénégal « Ndeyyi Askane wi» dit non à l’avortement quel que soit le concept. Ces femmes regroupées au sein de cette entité font allusion à l’appel de certaines associations pour la légalisation de l’avortement en cas de viol et d’inceste tout en se basant sur le protocole de Maputo ratifié par le Sénégal.
En conférence de presse à Dakar, elles se sont appuyées sur la religion pour dire que toute forme d’avortement est considérée comme un meurtre. « Depuis un certain temps, des organisations font la promotion du protocole de Maputo pour la légalisation de l’avortement. Nous demandons à l’Etat de ne pas l’accorder. C’est une atteinte à nos valeurs qui risquent de conduire sans nul doute à la débauche », a fait savoir Ndeye Diop. Ces femmes ont aussi demandé la criminalisation de l’homosexualité et l’interdiction de la prostitution au Sénégal. « Ce sont des caractères incitatifs à la débauche. Le Sénégal a besoin d’être ancré dans les valeurs culturelles, religieuses. Nous sommes dans une position de perte de nos valeurs. Aujourd’hui, dans des séries télévisées, on retrouve des productions pas innocentes qui sont consommées par la population. Nos jeunes sont en perte de repères et ils ont tendance à copier ce que l’on leur montre dans les séries. Les autorités doivent sévir dans le choix des problèmes », a avancé Mame Diarra Thiam, membre aussi de cette plateforme. En plus de ces préoccupations, les femmes musulmanes du Sénégal se disent contre la planification familiale (Pf).
Selon ces dernières, de telles actions concourent à réduire la population humaine contrairement à Dieu qui dit dans les livres sacrés : « Peuplez la terre ». « Nous constatons que dans des structures de santé, des jeunes filles mineures de 13 à 15ans y vont pour solliciter des contraceptions et les prestataires répondent à leur demande. C’est une violation de la loi du code de la famille. Où est l’autorisation parentale dans toute cette action. Je pense que des actions doivent être menées dans le sens de cultiver l’abstinence chez les jeunes, à défaut de les donner en mariage », a déclaré Mamy Ndew Diouf.
En plus d’alerter sur les pertes de valeurs remarquées au Sénégal, ces dames veulent activer leur plateforme en mode veille. A cet effet, elles ont invité la population à un ancrage aux valeurs religieuses dont la bonté, la droiture, le travail, la solidarité afin de développer ensemble le Sénégal pour l’atteinte des objectifs Agenda Sénégal 2035
L'INSPECTEUR D’ACADEMIE ELABORE UN NOUVEL OUVRAGE DIDACTIQUE
L'Inspecteur académique de Kaolack a mis en contribution un nouvel ouvrage didactique dans le système éducatif sénégalais. Cet ouvrage a été d'ailleurs présenté au public devant de nombreux techniciens de l'éducation venus apprécier ou connaître la pertinence de cet important ouvrage. Son auteur Siaka Goudiaby l'a ainsi qualifié comme un instrument pour accompagner les efforts de l'État dans ce domaine précis.
Face à la problématique de l'enseignement des mathématiques et matières scientifiques, ce livre est aussi venu pour aider à renverser la tendance. C'est ainsi qu'il s'est agi de faire l'état des lieux de l'enseignement des disciplines scientifiques, la pratique pédagogique, les contraintes, les difficultés et les innovations intervenues entre temps. Il émane cependant d'une réflexion personnelle de recherche et documentation et constitue pour autant une production murie pendant plus d'une dizaine d'années.
Pour son auteur, l'ouvrage découle d'une expérience propre en tant que praticien, mais également en tant qu’acteur qui a traversé d'un bout à l'autre le système éducatif sénégalais. Derrière toutes les considérations déjà énumérés, le prétexte d'une telle réflexion s'inscrit dans une solide dynamique de booster le système d'éducation et au mieux l'enseignement des mathématiques et matières scientifiques dans le pays. Depuis longtemps, tout le monde reconnaît et regrette que l'enseignement des matières scientifiques soit une problématique au Sénégal qui affecte sensiblement ces disciplines, il faut alors se retourner vers de nouvelles pistes plus étincelantes pour offrir à la science de manière générale une place confortable dans le système d'éducation et de formation.
Par rapport aux ressources humaines, le terrain s'est toujours appauvri. Le déficit en professeurs est encore minime. A chaque fois que la Faculté des sciences et technologies de l'éducation et la formation lance un appel à la candidature, peu d'enseignants répondent à la demande. Car la plupart d'entre eux préfèrent aller ailleurs où ils sont mieux pris en charge que d'intégrer le corps enseignant.
Après les assises nationales sur l'éducation et la formation de 2014 où l'État décidait d'orienter le système éducatif vers les matières scientifiques et celles de 2015 à l'issue desquelles il était retenu la construction de 20 nouveaux blocs scientifiques et technologiques (BST) en dehors des huit (8) qui existaient déjà, les carottes n'ont pas été cuites jusque-là. Et l'auteur du livre en déduit qu'il faut aujourd'hui passer à la généralisation des BST et des lycées techniques dans le pays. Concernant cependant son œuvre, il prétend la partager avec son ministère de tutelle, les partenaires techniques et l'ensemble des acteurs œuvrant de près ou de loin sur le processus d'amélioration du système éducatif au Sénégal et la promotion des matières scientifiques dans l'éducation en particulier.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 31 OCTOBRE 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, EnQuête Yoor-Yoor Bi, Libération, Vox Populi, Le Quotidien, L'Observateur, Le Soleil
Sud Quotidien, Walf Quotidien, EnQuête Yoor-Yoor Bi, Libération, Vox Populi, Le Quotidien, L'Observateur, Le Soleil
LE CONVOI D’OUSMANE SONKO ATTAQUÉ À KOUNGHEUL
L’intervention rapide des forces de sécurité a permis d’assurer la protection du convoi, bien que les assaillants aient pris la fuite. Le Grand Parti, présent dans le convoi, a exigé l’ouverture d’une enquête pour tentative d’assassinat.
Le convoi du Premier ministre Ousmane Sonko a été la cible d’une attaque alors qu’il poursuivait sa campagne électorale dans la localité de Koungheul, en vue des élections législatives prévues le 17 novembre 2024. Cet incident souligne les tensions croissantes qui entourent cette période électorale, a-t-on appris de sources médiatiques.
Selon la même source les forces de sécurité, notamment les éléments du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), ont rapidement réagi pour maîtriser la situation et assurer la sécurité du Premier ministre et de son équipe.
Malgré leur intervention, les assaillants, qui circulaient à bord d’un pickup, ont réussi à prendre la fuite, laissant derrière eux un véhicule endommagé, avec des pneus crevés et des vitres brisées.
Dans un communiqué, le Grand Parti, dont le leader faisait parti du convoi de la coalition Pastef, a condamné "fermement cette attaque qui a blessé d'authentiques démocrates à l'image de Dr El Hadji Malick Gakou et souhaite un prompt rétablissement à tous les concernés".
Le parti a également annoncé une plainte dans les heures à venir pour "tentative d 'assassinat" et exigé l'ouverture d'une enquête.
par Aoua Bocar LY-Tall
SOULEYMANE BACHIR DIAGNE PLAIDE-T-IL POUR LA NON RESTITUTION DES ŒUVRES D'ART AFRICAINS ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Le philosophe sénégalais affirme que les objets d'arts sont "chez eux" au Louvre, oubliant le combat historique pour leur retour. Sa conception de l'universalité apparaît comme une caution intellectuelle au statu quo colonial
Nul ne peut nier que Souleymane Bachir Diagne est un philosophe rigoureux et un érudit. Cependant, il lui arrive de mettre cette rigueur sous le paillasson par des pirouettes intellectuelles qui en étonnent plus d’un. Ce fut encore récemment le cas. J'ai lu avec étonnement ses propos dans une entrevue accordée au quotidien français La Croix du 13 octobre 2024, recueille par Mme Marianne Meunier (Cf. :https://www.la-croix.com/culture/restitutions-d-ouvres-les-objets-venus-dafrique-sont-chez-eux-au-louvre-20241013).
La Croix a d'ailleurs intitulé son entrevue par le fond de sa pensée, notamment : "Restitutions d’œuvres : « Les objets venus d’Afrique sont chez eux au Louvre »" Ce, au nom de son nouveau paradigme d'universalité que le président Macron s'est fait le plaisir de citer dans son discours d'ouverture de la XIXe session de la Francophonie tenue le 5 août 2024 à Villiers-Cotterêts, en France.
À la question de Mme Meunier : "Vous sentez-vous confronté, ici, à un récit colonial, qui célèbre une France au centre du monde, comme certaines voix le dénoncent ?", Souleymane Diagne répond : " Je me faisais cette idée du Louvre jusqu’à l’inauguration, en 2000 […] Dès lors, j’ai commencé à reconsidérer cette notion […] et à me dire que, d’une certaine façon, ce pavillon des Sessions recevait ces objets chez eux. "
Pire, Professeur Diagne renforce son argumentaire par des propos de feu Amadou Mokhtar Mbow. Il affirme que : " ... mais dans le même temps, il (Ndir Mbow) reconnaissait que ce patrimoine avait pris racine sur sa terre d’emprunt." Prendre racine dans un pays étranger pour y avoir duré ne signifie pas qu'on perd ses racines originelles et qu'on ne veut plus et/ou qu'on ne va plus retourner à ses vraies racines. Bien entendu avec leurs valeurs, leurs beautés, leurs spécificités, ces œuvres africaines ont rehaussé le statut des musées européens, et surtout, celui de Quai Branly. C'est cela que le patriarche Mbow soulignait. Cependant, l'historienne Bénédicte Savoy nous apprend dans son essai, « Le long combat de l’Afrique pour son art », Édition Seuil qu'en 1978, alors qu'il était directeur de l'Unesco, le Sénégalais, Amadou Mahtar M’bow, dans un discours qui fera date, défend fermement que : « ces biens de culture qui sont partis de leur être, les hommes et les femmes de ces pays ont droit de les recouvrer. » Et, monsieur Mbow n’a jamais vacillé de cette position qui avait été saluée ce jour là par le présentateur français Roger Gicquel dans le journal télévisé de TF1, à 20 heures. (La Croix).
Madame Savoy rappelle d’ailleurs dans son ‟passionnant et minutieux essai sur les efforts sans relâche d’un continent pour son art‟ que la demande de la restitution des objets d’art arrachés de force avait débuté par une « bombe » en forme d’injonction : « Rendez-nous l’art nègre », exige en 1965 le journaliste béninois Paulin Joachim à la une du mensuel sénégalais Bingo, lu dans toute l’Afrique francophone. (La Croix, 2024). Combat que poursuivra Mbow et beaucoup d’autres Africain-e-s et repris aujourd’hui par la jeunesse africaine.
Pourquoi professeur Diagne, votre plaidoyer au nom de l'Universel s'en tient-il uniquement à des objets d'art et ne s’étend-il pas aux Humains ? N'était-ce pas par là qu'il aurait dû commencer ? Pourquoi ne dites-vous pas aux Français au nom de votre conception d’universalité que les Africain-e-s qui arrivent en France sont chez eux ? Ce qui est fondamentalement vrai et fondé. Car, leurs ancêtres ont défendu cette France, ont versé énormément de leur sang sur cette terre française en vue de la sauver de la domination nazie et des humiliations hitlériennes. De même, les Africain-e-s resté-e-s sur leur continent ont nourri au nom de "l'effort de guerre" les Français et les ont sauvés de la faim engendrée par la première, et surtout, la seconde guerre mondiale. Les biens et les ressources (diamant, or, argent, manganèse, cobalt, uranium, phosphate, cuivre, uranium, etc.) de l'Afrique ont enrichi l'Europe et contribué à sa construction et à son essor économique. La force de travail des Africain-e-s drainée par l'ignoble "Traite des Humains" a enrichi la France et mis en valeur le dit "Nouveau monde" à savoir l'Amérique au point qu'elle soit devenue la première puissance mondiale. Aussi, ces objets d’art africains sont aussi une importante source d’enrichissement pour l’Europe, car, nul n’entre dans un musée sans payer. Pourquoi ne pas retourner une part de cette richesse à l’Afrique ? Alors, Souleymane Bachir Diagne, les Africain-e-s ne sont-ils pas chez eux en Europe, surtout dans les pays colonisateurs et aux États-Unis ?
Pourquoi avec votre puissante voix, ne faites-vous pas le plaidoyer des Africain-e-s mal traité-e-s, emprisonné-e-s, malmené-e-s, humilié-e-s, enchaîné-e-s et jeté-e-s au fond des mers, en plein désert ou au fond des geôles européens où ils sont malmené-e-s comme des bandits de grands chemins ? Pourtant, leur unique tort face à leurs pays laissés en ruine par des siècles de domination politique, d'exploitation économique, d'humiliation culturelle, c’est d'aller chercher dans cette Europe que l'Afrique a enrichie, de meilleures conditions de vie et des moyens pour aider leurs familles et leurs communautés ?
Alors, pourquoi ne le dites-vous pas aux Européens au nom de l'universalité ?
"Détruire l’universel, c’est détruire l’idée d’humanité", dites-vous toujours au cours de cette entrevue avec le journal La Croix. Détruire l’universel, n'est-ce pas plutôt déshumaniser une partie des Humains à travers des pratiques reconnues aujourd'hui comme "un crime contre l'Humanité", à savoir l'esclavage et ses séquelles qui perdurent à des traves le racisme et les discriminations. Professeur, la priorité n'est-il pas de contribuer à restaurer cette Humanité par entre autres votre conception de l'universel ?
Quand vous répondez à propos de la sculpture fon attribuée à Akati Ekplékendo, avant 1858, Bénin/Capucine-BARAT--GENDROT que : ‟« Ce “dieu du fer”, qui provient du Bénin, m’évoque la question des restitutions. Dans le film Dahomey (1), les étudiants béninois déplorent son absence parmi les 26 objets que la France a rendus à leur pays. De mon côté, je le vois bien rester ici. Cet objet est chez lui au Louvre. ‟ Là, je reste sans voix. Ainsi, vous alliez à l'encontre des aspirations du peuple africain, surtout de sa jeunesse ?
Je suis assurée que votre grand-frère, le grand combattant pour la liberté de l'Afrique et la dignité des Africain-e-s, le patriote Pathé Diagne (paix à son âme) était encore en vie, il vous aurait réprimandé en vous disant : "Non Bachir, il ne faut pas dire ça. Ce n'est pas juste. Rendons à César ce qui lui appartient. Il faut restituer aux Africain-e-s leurs objets d'art qui sont d'ailleurs dans la plupart des cas, des objets sacrés en Afrique. ..."
Dre Aoua Bocar LY-Tall est chercheure associée à l'Institut d'Études des Femmes de l'Université d'Ottawa au Canada, Historiographie et membre du COPIL de l'H.G.S ou Histoire Générale du Sénégal, sociologue/analyste, écrivaine et conférencière internationale.
Le tribunal de Tambacounda allège considérablement les charges qui pesaient sur le leader de Gueum Sa Bopp, ne retenant que le refus d'obtempérer. Les accusations de rébellion et d'outrage ont été abandonnées
(SenePlus) - Le tribunal de Tambacounda a rendu ce mercredi 30 octobre, son verdict dans l'affaire opposant le parquet à Bougane Guèye Dany. Le leader du mouvement Gueum Sa Bopp écope d'un mois de prison avec sursis et d'une amende de 100 000 francs CFA pour refus d'obtempérer. Le tribunal l'a en revanche relaxé des charges de rébellion et d'outrage à agent, alors que le procureur avait requis trois mois ferme et 500 000 francs CFA d'amende.
Cette décision intervient après les événements du 19 octobre 2024 à Bakel, où Bougane Guèye Dany avait été interpellé alors qu'il se rendait auprès des victimes de la crue du fleuve Sénégal. Selon le communiqué de la gendarmerie nationale, l'incident s'est produit vers 13h40 au poste de gendarmerie de Bondji, où les forces de l'ordre avaient demandé au cortège de l'opposant de marquer un arrêt pour laisser passer le convoi présidentiel.
Face au refus de l'opposant de se conformer aux instructions, un peloton de l'Escadron de Surveillance et d'Intervention (ESI) avait été déployé en renfort. L'interception du cortège s'était finalement produite au pont de Tourime, à 12 kilomètres de Bondji.
Placé initialement sous mandat de dépôt le 21 octobre après son audition par le procureur, le leader politique voit ainsi sa situation judiciaire partiellement allégée, la justice n'ayant retenu qu'un seul des trois chefs d'accusation initiaux.
La défense de Bougane Guèye Dany avait contesté l'ensemble des charges, arguant notamment de la légitimité de son déplacement auprès des populations sinistrées. Cette affaire avait suscité de vives réactions dans la classe politique nationale, certains y voyant une entrave à la liberté de circulation des opposants.
par Thierno Alassane Sall
IL EST TEMPS DE FAIRE LE BON CHOIX
Bougane n’aurait-il pas le droit, s’il le souhaitait, de manifester devant le président de la République à Bakel, muni de pancartes et de sifflets ? Quelle disposition de notre droit positif l’en empêcherait ?
En direct du procès de Bougane au tribunal de Tambacounda, je ressens honte et tristesse en écoutant la défense déconstruire le communiqué de la Gendarmerie nationale. Question à Amnesty International Sénégal, Afrika Jom Center et compagnie : Bougane n’aurait-il pas le droit, s’il le souhaitait, de manifester devant le président de la République à Bakel, muni de pancartes et de sifflets ? Quelle disposition de notre droit positif l’en empêcherait ? Vivons-nous dans une démocratie de façade où un simple coup de fil de l'autorité peut bâillonner le droit fondamental de se déplacer dans une ville parce que le président s’y trouve ?
Senegaal Kese s’engage, dans son programme législatif, à abroger la loi d’amnistie, et les récents événements soulignent la nécessité de cette proposition. Les appels à l’usage des armes par un responsable du camp présidentiel, suivis d’une attaque aux cocktails Molotov contre le siège d’un parti politique, révèlent l’existence d’une culture de violence en politique, confortée par cette loi d’amnistie.
Qui pourrait croire que ceux ayant récemment lancé des cocktails Molotov contre le siège d’un parti en étaient à leur coup d’essai ? Qui pourrait croire que la Justice applique la même diligence que celle réservée à Bougane et autres, dans l’affaire de l’apologie de la violence assumée par un représentant du camp présidentiel ?
Le 17 novembre, les électeurs devront trancher. Soutenir ces dérives, ou voter pour une Assemblée déterminée à exercer un contrôle fort et juste sur l’exécutif. Il est temps de faire le bon choix.
UNE PEINE DE TROIS MOIS DE PRISON FERME REQUISE CONTRE BOUGANE GUÈYE
Le maître des poursuites considère que le leader de Guem Sa Bopp, poursuivi pour refus d’obtempérer, rébellion et outrage à agent, est coupable des faits qui lui sont reprochés. Les versions de la gendarmerie et de la défense s'affrontent dans ce dossier
Le procureur de République de Tambacounda a requis une peine de trois mois de prison ferme et une amende de cinq cent mille francs CFA contre Bougane Guèye Dany.
Le maître des poursuites considère en effet que le leader de Guem Sa Bopp, poursuivi pour refus d’obtempérer, rébellion et outrage à agent, est coupable des faits qui lui sont reprochés.
Bougane Guèye Dany avait été placé sous mandat de dépôt le 21 octobre dernier, après son audition par le procureur de Tambacounda.
M. Guèye avait été placé en garde à vue, samedi 19 octobre 2024, à Bakel (est), pour refus d’obtempérer, alors qu’il se rendait auprès des populations victimes de la crue du fleuve Sénégal, selon un communiqué de la gendarmerie nationale.
”Ce samedi 19 octobre 2024, vers 13 heures 40 minutes, la Brigade de gendarmerie territoriale de Bakel a procédé à l’interpellation de Monsieur Bougane Guèye Dany, pour refus d’obtempérer”, indique-t-elle.
Elle explique que c’est au poste de gendarmerie de Bondji, que son cortège a été arrêté par les gendarmes qui lui ont notifié qu’il ‘’devait marquer un arrêt momentané, pour des raisons de sécurité’’. Il devait en effet ‘’laisser passer le convoi de (…) Monsieur le président de la République’’, pour pouvoir ensuite ‘’continuer sa route après le départ de l’autorité’’.
Selon la même source, le leader de Geum Sa Bopp a “catégoriquement refusé de se conformer aux instructions des Gendarmes’’ et ‘’a décidé de passer le barrage en force, en invitant le reste du cortège à le suivre’’.
Elle ajoute que le commandant de la compagnie de gendarmerie de Bakel ‘’a fait intervenir un peloton de l’Escadron de Surveillance et d’Intervention (ESI) en renfort, pour intercepter le convoi au niveau du pont de Tourime, un village situé à 12 km de Bondji, sur la route de Bakel.
Selon le communiqué, ‘’le commandant d’unité a fait procéder à l’interpellation de Monsieur Bougane Guèye Dany, pour refus d’obtempérer’’. ‘’Il a été conduit aussitôt auprès de l’officier de Police judiciaire territorialement compétent, à la brigade de gendarmerie de Bakel’’.