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18 juillet 2025
L’UNESCO PRÉOCCUPÉE PAR LA FRACTURE NUMÉRIQUE
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) fait part de son inquiétude sur la fracture numérique, dans la pratique de l’enseignement à distance auquel recourent plusieurs pays en raison du Covid-19.
Dakar, 22 avr (APS) - L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) fait part de son inquiétude sur la fracture numérique, dans la pratique de l’enseignement à distance auquel recourent plusieurs pays en raison du Covid-19.
Au moment où de nombreux pays misent sur l’enseignement numérique à distance pour "assurer la continuité de l’éducation", affirme l’Unesco, "826 millions d’élèves et d’étudiants n’ont pas accès à un ordinateur à domicile, et 706 millions n’ont pas l’internet à la maison’’.
Ces élèves et étudiants sont éloignés des salles de classe par la pandémie de Covid-19, explique l’organisation sur son site internet. Elle précise que ces chiffres sont une compilation de l’équipe spéciale internationale sur les enseignants, une alliance coordonnée par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.
"Les disparités sont particulièrement marquées dans les pays à faible revenu : en Afrique subsaharienne, 89% des apprenants n’ont pas accès aux ordinateurs familiaux, et 82% n’ont pas l’internet’’, fait remarquer l’Unesco.
Elle estime que pour bon nombre d’élèves et d’étudiants, les téléphones mobiles ne peuvent même pas servir de recours. Selon l’organisation, même si ces appareils "peuvent permettre aux apprenants d’accéder à l’information, de se connecter entre eux et avec leurs enseignants’’, quelque ‘’56 millions’’ d’entre eux "vivent dans des lieux non desservis par les réseaux mobiles, dont près de la moitié en Afrique subsaharienne’’.
"S’il faut multiplier les efforts pour fournir la connectivité à tous, nous savons maintenant que la poursuite de l’enseignement et de l’apprentissage ne peut se limiter aux moyens en ligne’’, a déclaré la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay.
Mme Azoulay affirme qu’une réduction des inégalités suppose qu’il y ait des "alternatives, notamment le recours aux émissions de radio et de télévision communautaires, et la créativité dans toutes les formes d’apprentissage’’. "Ce sont des solutions que nous abordons avec nos partenaires de la Coalition mondiale pour l’éducation’’, assure-t-elle.
- Les perturbations du secteur éducatif affectent plus de 1,5 milliard d’élèves -
L’Unesco révèle qu’‘’au moins 1,5 milliard d’élèves et 63 millions d’enseignants du primaire et du secondaire sont touchés par les perturbations sans précédent causées par la pandémie de Covid-19, avec la fermeture d’écoles dans 191 pays’’.
"Même pour les enseignants des pays disposant d’une infrastructure fiable de technologies de l’information et de la communication (TIC) et d’une connectivité domestique, la transition rapide vers l’apprentissage en ligne a été difficile’’, constate l’Unesco.
"Pour les enseignants des régions où les TIC et les autres méthodes d’enseignement à distance sont moins disponibles, la transition a été encore plus difficile, voire impossible’’, ajoute-t-elle.
Audrey Azoulay insiste sur la nécessité de former les enseignants "pour dispenser efficacement l’enseignement à distance et en ligne’’, ce qui est "particulièrement rare dans les pays à faible revenu’’.
"Ces inégalités constituent une réelle menace pour la continuité de l’apprentissage en cette période de perturbation sans précédent de l’éducation’’, a souligné la sous-directrice générale de l’Unesco pour l’éducation, Stefania Giannini.
Dakar, 22 avr (APS) - L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) fait part de son inquiétude sur la fracture numérique, dans la pratique de l’enseignement à distance auquel recourent plusieurs pays en raison du Covid-19.
Au moment où de nombreux pays misent sur l’enseignement numérique à distance pour "assurer la continuité de l’éducation", affirme l’Unesco, "826 millions d’élèves et d’étudiants n’ont pas accès à un ordinateur à domicile, et 706 millions n’ont pas l’internet à la maison’’.
Ces élèves et étudiants sont éloignés des salles de classe par la pandémie de Covid-19, explique l’organisation sur son site internet. Elle précise que ces chiffres sont une compilation de l’équipe spéciale internationale sur les enseignants, une alliance coordonnée par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.
"Les disparités sont particulièrement marquées dans les pays à faible revenu : en Afrique subsaharienne, 89% des apprenants n’ont pas accès aux ordinateurs familiaux, et 82% n’ont pas l’internet’’, fait remarquer l’Unesco.
Elle estime que pour bon nombre d’élèves et d’étudiants, les téléphones mobiles ne peuvent même pas servir de recours. Selon l’organisation, même si ces appareils "peuvent permettre aux apprenants d’accéder à l’information, de se connecter entre eux et avec leurs enseignants’’, quelque ‘’56 millions’’ d’entre eux "vivent dans des lieux non desservis par les réseaux mobiles, dont près de la moitié en Afrique subsaharienne’’.
"S’il faut multiplier les efforts pour fournir la connectivité à tous, nous savons maintenant que la poursuite de l’enseignement et de l’apprentissage ne peut se limiter aux moyens en ligne’’, a déclaré la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay.
Mme Azoulay affirme qu’une réduction des inégalités suppose qu’il y ait des "alternatives, notamment le recours aux émissions de radio et de télévision communautaires, et la créativité dans toutes les formes d’apprentissage’’. "Ce sont des solutions que nous abordons avec nos partenaires de la Coalition mondiale pour l’éducation’’, assure-t-elle.
- Les perturbations du secteur éducatif affectent plus de 1,5 milliard d’élèves -
L’Unesco révèle qu’‘’au moins 1,5 milliard d’élèves et 63 millions d’enseignants du primaire et du secondaire sont touchés par les perturbations sans précédent causées par la pandémie de Covid-19, avec la fermeture d’écoles dans 191 pays’’.
"Même pour les enseignants des pays disposant d’une infrastructure fiable de technologies de l’information et de la communication (TIC) et d’une connectivité domestique, la transition rapide vers l’apprentissage en ligne a été difficile’’, constate l’Unesco.
"Pour les enseignants des régions où les TIC et les autres méthodes d’enseignement à distance sont moins disponibles, la transition a été encore plus difficile, voire impossible’’, ajoute-t-elle.
Audrey Azoulay insiste sur la nécessité de former les enseignants "pour dispenser efficacement l’enseignement à distance et en ligne’’, ce qui est "particulièrement rare dans les pays à faible revenu’’.
"Ces inégalités constituent une réelle menace pour la continuité de l’apprentissage en cette période de perturbation sans précédent de l’éducation’’, a souligné la sous-directrice générale de l’Unesco pour l’éducation, Stefania Giannini
YAKHAM MBAYE SOMMÉ DE RÉTABLIR UNE EX-EMPLOYÉE DANS SES DROITS
Licenciée par le Directeur général Yakham Mbaye, la présidente de l’Amicale des Femmes de la Sspp «Le Soleil», Fatou Ly Sall Croquette, peut compter sur le soutien de ses collègues.
Le torchon brûle entre le directeur Général du quotidien «Le Soleil» et le personnel. En effet, le Bureau Exécutif du Syndicat des travailleurs Libres du Soleil (Stls) affilié à la Cnts/FC s’indigne profondément de l’attitude de Yakham Mbaye qui a licencié abusivement la dame Fatou Ly Sall Croquette. Accusant Yakham Mbaye d’exercer encore une fois un abus de pouvoir sur ses agents, les syndicalistes exigent que leur collègue soit rétablie dans ses droits, sans délai ni condition.
Licenciée par le Directeur général Yakham Mbaye, la présidente de l’Amicale des Femmes de la Sspp «Le Soleil», Fatou Ly Sall Croquette, peut compter sur le soutien de ses collègues. En effet, dès qu’ils ont pris connaissance de la nouvelle, les membres du Bureau Exécutif du Syndicat des Travailleurs Libres du Soleil (Stls) affilié à la Cnts/Fc sont montés au créneau pour dénoncer «l’abus d’autorité du Dg du «Soleil».
Selon eux, Yakham Mbaye a usé du prétexte de la pandémie du Covid-19 pour perpétrer son forfait. «En cette période exceptionnelle d’état d’urgence où la Nation toute entière est préoccupée par la guerre contre le Covid-19, M. Mbaye, lui, a fait prétexte de la pandémie pour assouvir son vieux projet machiavélique de licencier Mme Croquette, Fatou Ly Sall, chef adjoint des services des Ventes et des Contrats et présidente de l’Amicale des Femmes de la Sspp Le Soleil», fustige la secrétaire adjointe du Ben du Stls/Fc, Maty ThiomeDiallo, dans un communiqué rendu public hier.
En effet, selon elle, les faits remontent au « jeudi 26 mars 2020, M. Mbaye a intimé à Mme Croquette l’ordre d’aller à l’institut Pasteur se faire dépister du Covid-19 pour avoir toussé et éternué au bureau, ou d’évacuer les lieux. Disposant d’un certificat médical délivré par un médecin habilité, Mme Croquette a fait comprendre au Directeur général qu’elle n’était pas contaminée du coronavirus.
Malheureusement, le DG n’a rien voulu entendre. Ne dit-on pas que «qui veut tuer son chien l’accuse de rage ?» Ainsi, pour réussir son sinistre plan de liquidation de la dame, le Directeur général a ordonné à ses services de ne pas accepter le certificat médical de notre collègue, déposé par l’entremise du coordonnateur du collège des délégués, Oumar Ndiaye», peste Maty Thiome Diallo qui fustige ainsi l’attitude de Yakham Mbaye. «Le Stls/Fc ne peut accepter les dérives autoritaires persistantes du Dg du Soleil. Notre syndicat condamne sans réserve cette énième forfaiture qui vient allonger la triste série de licenciements abusifs etles harcèlements ayant poussé certains travailleurs du Soleil à la démission», indiquent les syndicalistes.
Pour obliger Yakham Mbaye à reconsidérer sa décision, d’autres syndicats ont décidé de prêter main forte au Stls. «La Cnts/Fc et la section Synpics du Soleil se solidarisent avec le Stls pour apporter leur soutien indéfectible à Mme Croquette Fatou Ly Sall, jusqu’à son rétablissement dans ses droits, sans délai ni condition, seule issue valable pour recouvrer sa dignité et laver son honneur bafoués par un Directeur général sans scrupule ni aucune considération pour les travailleurs».
Par ailleurs, les dirigeants du Stls exigent du Dg M. Mbaye et de son Directeur de l’Administration, Abdoulaye Ly, de présenter leurs excuses écrites à leur collègue Moustapha Lô injustement stigmatisé et faussement accusé de présenter des symptômes au coronavirus.
Prenant l’opinion à témoin, Maty Thiome Diallo révèle que des membres du Stls/Fc ont reçu hier dans la matinée des Sms de menaces de licenciement de la part du Directeur général lui-même. «Le Stls/Fc prend l’opinion à témoin et rappelle au Directeur général que ces intimidations ne passeront pas», martèle Maty Thiome Diallo.
«CEUX QUI AGITENT LE DÉBAT SUR LA PROJECTION RACONTENT DU N’IMPORTE QUOI»
Dr Ousmane Guèye, le directeur du Service national de l’Education et de l’Information pour la Promotion de la Santé (Sneips), ne compte pas ameuter la population avec des projections dès lors que, dit-il, le ministère dispose d’un plan de contingence.
Ces derniers jours, un vif débat porte sur la projection par rapport à l’épidémie du coronavirus dans notre pays. Mais le directeur du Service national de l’Education et de l’Information pour la Promotion de la Santé (Sneips), Dr Ousmane Guèye, trouve que ces gens-là qui agitent le débat sur la projection sur une période donnée, de même que sur le nombre de décès et de patients guéris, « racontent du n’importe quoi ». Le patron du Sneips ne compte pas ameuter la population avec des projections dès lors que, dit-il, le ministère dispose d’un plan de contingence.
« En son temps, on avait dit qu’on avait quatre cas graves. Aujourd’hui, les deux personnes décédées et signalées en 24 heures étaient des cas graves hospitalisées avec assistances ventilatoire. En plus, ce sont des personnes âgées qui avaient respectivement 63 ans et 66 ans. Qui doivent avoir une comorbidité. C’est-à-dire qu’ils trainaient sûrement d’autres pathologies chroniques comme l’hypertension artérielle, le diabète, l’asthme… Oui ! dans la communication gouvernementale, à chaque communiqué, on dit que la situation des malades est stable. Il faut comprendre par stable que cela n’évolue pas. C’est-à-dire que la maladie n’avance ni ne recule. Elle est en état de stationnement. Donc stable, c’est stable. Pour les cas communautaires, il faut toujours s’attendre à des cas issus de ce mode de transmission. Parce que ce sont des cas sans aucune source et la transmission suit son bonhomme de chemin. Le changement de comportement, ou plutôt le changement d’attitude, je dis que c’est une lutte de longue haleine. On doit donc lutter contre le relâchement. Ceux-là qui agitent le débat sur la projection, c’est des gens qui racontent du n’importe quoi. Il ne faut pas qu’on ameute la population. Déjà, on a un plan de contingence basé sur des scénarii pessimistes. Un plan qui montre que, à telle période de l’épidémie, on peut avoir ça et ça. Ce qu’il faut dire, c’est qu’on s’attend à avoir des cas tous les jours. On peut faire notre plan de contingence, mais on ne va jamais dire qu’on s’attend à 100 000 morts quand même. Ce que l’on peut dire, c’est que nous sommes dans une pandémie sérieuse, qui peut faire des décès, nous vous demandons d’accepter les mesures barrières. La prise en charge c’est à plusieurs stades, et il ne faudrait pas faillir sur une dimension. Mais nous avons toujours soutenu qu’on peut avoir des cas graves ». Voilà qui a le mérite d’être clair !
DES MÉDECINS DÉNONCENT LE MANQUE DE PROJECTIONS
L’annonce de deux décès liés au covid-19 en l’espace de 24 heures a surpris plus d’un, surtout des professionnels de la santé qui trouvent bizarre le fait que les autorités n’aient jamais signalé ces deux cas graves, selon Dr Ousmane Guèye
L’annonce de deux décès liés au covid-19 en l’espace de 24 heures a surpris plus d’un, surtout des professionnels de la santé qui trouvent bizarre le fait que les autorités n’aient jamais signalé ces deux cas graves, selon Dr Ousmane Guèye du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Ces médecins dénoncent le manque de projections liées au nombre de cas déclarés positifs, de décès et de guérisons dans une période bien déterminée.
Depuis le 02 mars, date à laquelle le Sénégal a enregistré son premier cas déclaré positif au covid-19 — on en est aujourd’hui à 412 cas déclarés positifs dont 242 guérisons, 164 encore sur les lits d’hôpitaux et un évacué , c’est la première fois que deux décès sont annoncés en l’espace d’une journée. Ils portent le nombre total de trois à cinq décès. Le problème tient moins au nombre lui-même que de la manière subite et inattendue dont ils sont survenus. Surtout que nos autorités sanitaires parlent toujours de « situation stable » lorsqu’elles donnent des informations sur les malades qui sont sous traitement au niveau des différents sites de prise en charge de patients atteints du virus de covid-19. Mais deux décès en 24 heures alors qu’on nous dit que la situation des malades est stable, n’est-ce pas inquiétant et qu’est-ce que cela veut dire en médecine ?
Le médecin généraliste Dr Ismaïla Ndour explique. « Un malade qui est stable, son état n’évolue pas et il est stationnaire. C’est-à-dire qu’il n’est ni plus malade ni guéri, ni favorable, ni défavorable. On peut passer d’un état stationnaire à une gravité. Parmi ces décès, il peut y avoir des cas simples. Mais en général, les malades qui décèdent ont d’autres facteurs déclenchant, comme les asthmatiques, les diabétiques… encore que dans ces cas, on ne parvient pas à faire la différence pour s’ils sont décédés de leur pathologie ou du coronavirus. Ce sont des sujets qui sont déjà fragiles. Mais cela peut aussi décompresser. On parle d’aggravation de la maladie, lorsque celle-ci connait une évolution qui peut être simple ou grave. La maladie a évolué défavorablement ou favorablement. Mais les malades qui sont décédés, selon mes informations, ce ne sont pas des malades qui étaient zen. La médecine ne peut pas dire qu’ils peuvent mourir d’une maladie qui n’avait aucun rapport avec le coronavirus. Mais comme on n’est pas avec eux et ne connait pas ce qu’ils font, je suppose que le coronavirus n’était qu’un facteur déclenchant. Mais ce qui est bizarre, c’est qu’on ne nous a jamais signalé qu’il y a eu des cas graves ».
Le rythme de la progression des cas communautaire est lent
A côté de ces décès, qui posent déjà problème, on note une progression, quoique lente, des cas issus de la transmission communautaire. « La transmission communautaire, c’est un rythme de progression. Le rythme est lent. Ces derniers jours on a élargi les tests mais on n’a pas dépassé les 5 cas par jour. Le problème c’est les cas de contacts. Les mesures collectives comme l’interdiction des grands rassemblements sont bonnes. Ce qui fait que la transmission communautaires est lente ». Mais pas pour les contacts ! « On contamine 4 à 10 personnes. On peut compter quelques cas de transmission, mais avec les contacts, ça explose.
La contamination communautaire est moins fréquente que les contacts. Il ne faut pas s’attendre à ce que l’épidémie s’arrête du jour au lendemain. Ce sont les mesures individuelles qui posent problème. Les comportements individuels n’ont pas changé. Plus il y a des cas communautaires, plus les contacts vont se multiplier. Car ce sont les mêmes habitudes de voisinage qui continuent », explique longuement le médecin généraliste Dr Ismaïla Ndour qui pense que « chacun de nous » doit faire l’auto-confinement et l’auto-isolement et se dire que je fais ma propre traçabilité en réduisant mes activités ».
Quant à l’anesthésiste-réanimateur, Dr Mamadou Mansour Diouf, il parle d’une « multiplication inquiétante qui souligne l’impérieuse nécessité de mettre l’accent sur la sensibilisation au respect des mesures barrières ». « Il convient surtout d’adapter les mesures par rapport à l’épidémiologie », a renchéri son collègue médecin Dr Ismaïla Ndour qui demande de mettre surtout l’accent sur les personnes âgées de 60 ans et plus. Pour ce professionnel de la santé, la prévention doit être accentuée sur les personnes âgées de 60 ans et plus. « Ceux qui ont cet âge se comptent à la goutte. Il faut confiner les plus de 60 ans. C’est obligatoire. Ce sont les personnes âgées qui continuent de sortir et cela devait être le contraire. Il y a des régions qui sont pour le moment épargnées, c’est une bonne chose, mais il faut agir sur les frontières comme les régions de Kaolack. Dans cette dernière, on risque d’avoir un cas importé », estime-t-il.
Dans tous les cas, Dr Ndour invite à protéger les régions qui ne sont pas encore concernées en mettant en place des mesures strictes. Toutefois, il se désole du fait que les autorités n’arrivent toujours pas à faire des projections sur la pandémie du coronavirus dans notre pays. « On doit nous dire si on aura 5000 décès, ou 200 000 cas. C’est des projections qu’il faut faire. On ne fait que copier les mesures de défense de l’occident alors que les contextes sont différents. La médecine c’est de la projection ».Une position partagée par le Dr Boubacar Signaté qui veut savoir « si un praticien ou une entité scientifique détiendrait une quelconque exclusivité sur les données cliniques, ou s’il y a un laboratoire qui lui aussi détiendrait une exclusivité sur les données virologiques ».
Pour Dr Signaté, il est urgent que le professionnel de la santé dispose de ces données, « même provisoires, pour comprendre à quel virus on a affaire, comment il se comporte dans la population, quels symptômes différents ou nouveaux il entraine chez nous ».
LES PME DU TOURISME DOUTENT DE LEUR ELIGIBILITE AU FONDS DE 200 MILLIARDS DE FRANCS
Elles craignent que la manne soit captée par les grands promoteurs hôteliers. Elles expriment leurs craintes et interpellent l'Etat.
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 22/04/2020
Elles craignent que la manne soit captée par les grands promoteurs hôteliers. Elles expriment leurs craintes et interpellent l'Etat.
Face à la crise économique induite par l’apparition du Covid -19 depuis mars dernier au Sénégal, le secteur du tourisme touché de plein fouet, bénéficie d’une enveloppe de 32 milliards de francs dans le cadre du programme de résilience économique mis en place par le chef de l’Etat. Pour autant, les petites et moyennes entreprises (PME) du secteur du tourisme ne se sentent pas sorties de l’auberge car elles craignent que cette enveloppe soit captée par les grands promoteurs hôteliers. En outre, elles estiment minimes leurs chances d’être éligibles au fonds de garantie de 200 milliards institué pour aider les entreprises impactées par la pandémie à bénéficier de prêts remboursables un an après. Autour du député Malick Guèye, le collectif qu’elles ont constitué compte mener le combat pour que leurs voix soient audibles auprès de l’autorité.
Depuis le début de l’année, le monde tout entier traverse une crise sanitaire sans précédent due à l’épidémie du Covid-19. Au Sénégal, l’apparition des premiers cas au mois de mars a précipité la fermeture de nos frontières avec les pays les plus touchés par cette pandémie, en l’occurrence la Chine, la France, l’Espagne, l’Italie, les Etats-Unis etc. Il se trouve que ces pays, ceux européens surtout, portaient à eux seuls plus de 60 % des touristes au Sénégal.
Par conséquent, cette pandémie a plongé le secteur touristique dans un sommeil profond. La preuve par la fermeture de quasiment tous les établissements hôteliers sur ordre du gouvernement. L’Etat, interpellé, a cru devoir prendre certaines mesures. C’est ainsi que le 3 avril, à l’occasion de son traditionnel message à la Nation à la veille de la Fête de l’Indépendance, le président de la République a annoncé la mise en place d’un programme de résilience économique, notamment dans le secteur du tourisme.
Le 14 avril, le ministre du Tourisme et des Transports aériens a livré plus de détails sur ce programme, plus exactement le volet destiné au secteur qu’il gère. Lequel bénéficie d’une enveloppe de 77 milliards de francs qui se décompose comme suit : 45 milliards pour le transport aérien ; 12 milliards pour les hôtels réquisitionnés ; 5 milliards pour les entreprises et agences du portefeuille de l’Etat (ASPT, SAPCO etc.) ; 15 milliards pour le crédit hôtelier.
Sur la Petite côte, un des berceaux du tourisme sénégalais, pullulent des entreprises vivant du tourisme et ayant un réel besoin d’aide. Hélas, elles ont peur que l’aide destinée au secteur ne bénéficie seulement qu’à une minorité de «grands» hôteliers capables plus qu’elles de faire du lobbying pour capter toute cette manne financière au détriment de la majorité des acteurs. «Déjà, les grandes entreprises du secteur, sont certainement en contact avec le ministère (Ndlr, du Tourisme et des Transports Aériens) représentées par la Fédération des Organisations Patronales des Industries Touristiques du Sénégal (FOPITS). Mais les PME ne sont pas forcément organisées et risquent donc de ne pas être représentées alors que ce sont elles qui sont le plus en danger», alerte le Collectif des PME du secteur du tourisme.
Ainsi, le ministre de tutelle est interpellé pour que les PME ne soient pas ignorées dans la répartition de l’aide destinée au secteur du tourisme et des transports aériens. «A Monsieur le Ministre, nous sollicitons d’être pris en compte dans la répartition de cet appui, car nous sommes plus fragiles que ces propriétaires hôteliers milliardaires», ont crié les membres du collectif. Pour le député Malick Guèye et compagnie, les petits commerces des zones touristiques, les restaurants touristiques, le village artisanal, les salons de beauté, les boutiques de transfert d’argent, de change, les chauffeurs des transports touristiques, les salles de sports, les agences de voyage, les régies immobilières, les guides touristiques etc. devraient être pris en compte dans la répartition des fonds débloqués par l’Etat pour venir en aide au secteur touristique de manière large.
«Toutes ces petites entreprises ont un réel besoin d’aide. Beaucoup pourraient ne pas survivre plus de deux ou trois mois si cette situation perdure. Et derrière ces entreprises, il y a des employés qui risquent d’être fragilisés à long terme, si ces entreprises disparaissent», plaide Boly Guèye, président de l’antenne départementale de Mbour du Syndicat d’Initiative du Tourisme. «Ces entreprises ont un réel besoin d’aide, pour pouvoir payer leurs charges, leur loyer, leurs employés et pour les plus petits simplement pouvoir avoir un revenu pour assurer la survie de leur famille», embraie Stéphane, un Ukrainien propriétaire d’un restaurant à La Somone.
«LE FONDS DE GARANTIE DE 200 MILLIARDS N’AIDERA PAS LES PME»
Il convient de signaler que parmi la batterie de mesures annoncées dans le cadre du Programme de résilience économique, figure l’ouverture d’un fonds de garantie de 200 milliards de Frs CFA pour permettre aux entreprises de disposer de crédits de trésorerie et de prêts rapides remboursables seulement un an après la fin de l’épidémie du Covid-19.
Toutefois, face à une situation déjà périlleuse, les petits entrepreneurs ne voudront pas contracter des emprunts qui constitueraient pour eux une charge supplémentaire à moyen ou long terme, estime le collectif des PME du secteur du tourisme. Un collectif qui reste convaincu que même si elles envisagent cette solution, le Fonds de garantie mis à la disposition des banques sera difficilement utilisable par les PME, si les procédures bancaires ne changent pas, surtout avec l’analyse du risque crédit. «Pour les banques, la garantie ne fait pas le crédit, mais c’est la confiance qui fait le crédit et malheureusement les banques ne font confiance qu’aux riches, donc un gérant d’un petit restaurant pourra difficilement convaincre un banquier que son exploitation pourrait à court terme supporter les échéances et frais financiers», fait valoir avec pertinence le collectif.
La question fondamentale pour ce dernier est de voir comment l’aide de 15 milliards de francs pourra bénéficier aux PME du tourisme qui en ont un réel besoin pour survivre. Parmi les solutions envisageables, le collectif préconise que les grandes entreprises du secteur, qui sont certainement plus solides et qui pourront bénéficier du fonds de garantie de 200 milliards Frs CFA, laissent une large part des 15 milliards d’aide pour les PME, faisant ainsi preuve de solidarité dans ces moments difficiles.
Pour mieux réussir son action, le collectif invite le ministre du Tourisme et des Transports Aériens à faire une visite de terrain sur la Petite côte pour constater de visu l’impact de la crise humanitaire créée par le Covid -19. Ce afin qu’il puisse avoir tous les éléments d’appréciation pour mieux arbitrer quant à la répartition de l’aide. Le collectif des PME a aussi annoncé son intention d’effectuer une tournée de sensibilisation prochainement au Cap Skirring (Casamance).
Par Oumar-Diouf FALL
L’EFFET POSTILLON
Au Sénégal, tout observateur attentif constate que les programmes de soutien aux populations dites défavorisées ont toujours laissé un goût amer.
Au Sénégal, tout observateur attentif constate que les programmes de soutien aux populations dites défavorisées ont toujours laissé un goût amer. C’est même à croire que l’opinion publique, à travers quelques lanceurs d’alerte, traque le moindre faux pas sur le chemin des différents gouvernements qui ont eu à gérer des opérations de cette nature. Malheureusement, les différents gouvernements sont tombés dans cette sorte de chausse-trappe.
Ce gouvernement-ci ne déroge pas à la règle, perturbé dans son élan par une tempête médiatique heureusement vite étouffée —pour l’heure en tout cas — par le président de la République. Lequel a pu mesurer la clameur d’indignation en apportant des correctifs dans son dispositif de gestion de la logistique de l’aide destinée à ses concitoyens affectés par les ravages sanitaires et économiques de cette pandémie.
En effet, Macky Sall sait très bien que les partenaires au développement du Sénégal goûteraient peu un détournement supposé des fonds mobilisés pour la riposte par l’attribution frauduleuse des marchés de cette aide. Pour la bonne et simple raison qu’il ne peut vouloir une chose et son contraire. Demander l’annulation de la dette pour atténuer les terribles et imprévisibles contrecoups qui seront créés par la pandémie du Covid-19 ne peut s’accommoder d’un quelconque soupçon de collusion avec ses partisans politiques. Ce serait tout simplement se faire hara kiri !
Pour autant son plaidoyer pour l’annulation de la dette risque d’être un coup d’épée dans l’eau, même si, dans son offensive médiatique tous azimuts à travers France 24 et le quotidien Le Figaro, il n’a cessé de prévenir les partenaires du Sénégal et de notre continent que si « l’Afrique tombe, le monde tombe ».
De son point de vue, « une Afrique impuissante face au Covid-19 restera une menace pour le monde », d’où l’impérieuse nécessité de soulager notre continent du lourd fardeau de la dette — dont le paiement serait insupportable — tout en faisant face aux répercussions désastreuses de l’après-pandémie sur nos économies et sur nos vies.
A vrai dire, le monde d’après Covid19 se relèvera difficilement des dégâts manifestes qui n’épargneront personne. Dès lors, il est plus à redouter un repli généralisé sur soi qu’un sursaut de solidarité et de partage des dividendes de cette catastrophe venue d’ailleurs que de notre continent habituellement indexé de toutes les pestes de la terre. C’est pourquoi, les bouleversements économiques et socio-politiques qui se profilent dans un proche horizon poseront plus de problèmes qu’ils n’en résoudront.
Alors, autant le virus dégage des postillons susceptibles de propager à grande échelle la maladie, autant la bataille pour son endiguement ne peut s’accommoder de considérations politiciennes et de bavardages inutiles.
Oui, cette affaire de Covid-19 est trop sérieuse pour qu’on puisse jouer avec ou se laisser distraire par elle. Cela est valable aussi bien du côté du gouvernement, qui est à la manœuvre au nom et pour le compte du peuple sénégalais, que de celui de ceux qui crient haro à la magouille et au détournement d’objectifs de l’aide destinée aux populations. Attention ! Il n’est pas question ici de donner blanc-seing à des pratiques hors normes et des dérives qui transgressent l’orthodoxie de la bonne gestion.
Les comptes seront faits en temps opportun et au besoin réclamés avec insistance par une opinion publique exigeante et désormais de plus en plus soucieuse de transparence et de bonne gouvernance. Pour l’heure, ne nous trompons donc pas de combat et de priorités car le mal progresse et touche des zones jusqu’ici épargnées. Virus invisible, cas communautaires invisibles. Équation difficile à résoudre d’où l’alerte des techniciens de santé sur la riposte musclée à apporter par le port systématique de masques et le confinement séquentiel ou général des quartiers ou régions infestés.
Visiblement, nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge Covid-19.
Oumar-Diouf FALL
MediaPower221.com
LES GARANTS DE FORCE COVID-19 SE DÉVOILENT
Seydou Diouf, Toussaint Manga, Issa Sall, Habib Sy, Yacine Fall... L'As révèle les coulisses de la désignation des différents noms susceptibles de siéger au comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds de riposte contre le coronavirus
Depuis le 17 avril dernier, le président de la République, Macky Sall, a pris un décret créant et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19, appelé Force Covid-19. La dream team est en train de prendre forme progressivement après la nomination du Général François Ndiaye comme président du comité de suivi.
Jusque-là, seul le nom du Général François Ndiaye est sorti. Il a été nommé président du Comité de suivi des opérations du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19. Ce comité, qui sera chargé de suivre de façon proactive et inclusive l’ensemble des opérations menées par le Fonds et d’en rendre compte au président de la République, devrait être également composé de représentants de l’ensemble des forces vives de la nation. Les institutions de la République ne sont pas en reste parmi lesquelles l’Assemblée nationale qui a déjà désigné ses trois représentants.
«L’As » a appris que l’Assemblée a porté son choix sur Seydou Diouf (pouvoir), Toussaint Manga (opposition) et El Hadji Issa Sall (non alignés) alors que les syndicats se feront représenter par Mademba Sock (Unsas) et Lamina Fall (Cnts). Le Comité va également comprendre six représentants du gouvernement, deux représentants du Haut conseil des collectivités territoriales, deux représentants du Conseil économique, social et environnemental, et deux (2) représentants des Associations d’élus territoriaux.
Habib Sy et Yacine Fall ou Gnagna Touré représentent les partis de l’opposition
Pour ce qui est des partis politiques, ils seront au total six représentants provenant des différents pôles en raison de deux par camp : majorité présidentielle, opposition parlementaire, et non-alignés. Selon nos sources, le pôle de l’opposition a désigné l’ancien responsable libéral, Habib Sy et l’ancienne candidate à la candidature pour la présidentielle de 2019 finalement alliée d’Ousmane Sonko, en l’occurrence la très critique Yacine Fall. A préciser toutefois que ces noms qui sont sortis du lot devront être validés aujourd’hui par l’ensemble des acteurs du pôle de l’opposition.
Par ailleurs, L’As a appris que le PDS n’est pas en phase avec le choix porté sur Yacine Fall. Me Wade a plutôt désigné Gnagna Touré en lieu et place. Concernant le pôle des non-alignés, ils cogitent toujours sur les personnes à choisir et comptent en finir aujourd’hui. Ce qui est sûr, le coordonnateur du pôle des non-alignés, Déthié Faye, ne sera pas de la partie parce qu’il a décidé de laisser la place aux autres membres de son camp.
On notera également la présence dans ce Comité de trois représentants des organisations de la société civile et de deux représentants des associations de consommateurs. Oumar Diop, Mame Yacine Camara et Alassane Seck devraient siéger au nom de la société civile. Joint au téléphone, Valdiodio Ndiaye estime qu’il est tout à fait normal dans le contexte actuel que le chef de l’Etat désigne les personnes habilitées à y être, d’autant que lui-même connaît mieux que quiconque les différentes spécificités de la société civile. «Le Président connaît les différentes compétences qui sont dans la société civile. L’urgence lui permet de choisir au plus vite deux parmi ceux qui travaillent et maitrisent le plus les questions liées à la bonne gouvernance et à la transparence. Ils sont connus. Il n’a aucun intérêt à passer outre. Et il est suffisamment informé pour savoir ceux qui doivent normalement intervenir pour gérer et surveiller telles actions liées à l’agroalimentaire et à la transparence des fonds», dit-il.
Joint également au téléphone, le président d’Ascosen, Momar Ndao, confie que la décision finale revient au président Macky Sall. «C’est à lui de faire des propositions sur les deux représentants des associations de consommateurs. Nous restons à l’écoute», a-t-il déclaré. Il faut dire en définitive que les organisations patronales auront aussi deux représentants. Toutefois, en dehors des personnalités provenant de ces différentes institutions et structures, le Comité pourra s’adjoindre, à l’occasion de ses rencontres, toute personne dont la participation est jugée utile.
AU TEUNGUETH FC, ON NE PENSE PAS A UNE ANNULATION DE LA SAISON
Le Teungueth FC, leader de la ligue 1 à l’issue de la phase aller, n’envisage pas une annulation de la saison de football 2019- 2020, en dépit de la pandémie du Covid-19, a indiqué son président, Babacar Ndiaye.
Le Teungueth FC, leader de la ligue 1 à l’issue de la phase aller, n’envisage pas une annulation de la saison de football 2019- 2020, en dépit de la pandémie du Covid-19, a indiqué son président, Babacar Ndiaye.
Même si le contexte lié à cette pandémie empêche toute lisibilité sur le futur proche des compétitions sportives à travers le monde, Babacar Ndiaye estime qu’il est encore prématuré de se prononcer dans un sens ou dans l’autre. « C’est trop tôt pour dire si on va annuler ou pas », a-t-il affirmé. Mais, il reste « qu’au vu des investissements effectués pour la préparation de la saison qui a joué la moitié de la saison », il serait « difficile d’annuler tout ce qui a été fait d’un coup de crayon », fait-il valoir dans un entretien avec l’APS.
Et il n’y a pas lieu de se précipter, car « il y a le temps de voir venir », argumente-t-il. « Plusieurs scénarios peuvent être mis sur la table, mais je préfère attendre et parler à qui de droit », a ajouté le dirigeant. Il soutient que les compétences ne manquent pas pour donner une suite à la saison de football. Mais pour le président de TFC, dont le club compte 12 points d’avance sur le deuxième à l’issue de la phase aller, le seul combat qui vaille est celui contre la maladie à coronavirus. « La bataille qui vaut d’être menée actuellement, c’est la lutte contre la propagation du Covid-19, et je salue la posture du monde sportif en général et de la famille du football dans la lutte contre cette pandémie. Nous avons réussi une belle mobilisation et montré un bel élan de solidarité », s’est-il réjoui.
A la question de savoir ce qu’il pense de l’attribution des titres en ne tenant compte que de la phase aller, il a indiqué qu’il était mal placé pour répondre à cette question. « Nous avons fait un beau parcours avec 12 victoires et un nul à l’issue de la phase aller », a-t-il dit.
D’après lui, la Ligue de football et la Fédération sénégalaise de football ont le temps de voir venir. « Il n’y a pas seulement des titres à attribuer, il y a des montées et des descentes en division inférieure à tenir compte et il y a encore du temps pour terminer la saison », a-t-il fait savoir. Au terme de la phase aller (13 journées) de ligue 1, le TFC compte 33 points, soit 12 de plus que le Jaraaf 2ème , qui en compte 21 points.
LE FOOTBALL LOCAL, LE «GRAND OUBLIE » DE L’AIDE FOURNIE PAR L’ETAT
Le football local est le « grand oublié » de l’aide fournie par l’Etat aux secteurs d’activité affectés par la pandémie de Covid-19, a estimé Babacar Ndiaye, le président de Teungueth FC (Ligue 1). « Le football local a été ignoré dans les audiences au palais. Recevoir la Fédération sénégalaise de football et la Ligue professionnelle aurait été un premier signe encourageant », a-t-il dit dans un entretien téléphonique avec l’APS.
Si les cultures urbaines ont vu leur subvention passer de 500 millions à un milliard de francs CFA, l’aide à la presse de 700 millions à plus d’un milliard, le football mérite aussi un coup de pouce en raison des milliers d’emplois qu’il concentre et de son impact sur la vie des populations, a argué Babacar Ndiaye. Selon le président de Teungueth FC, il est temps que l’Etat prête une oreille attentive au football sénégalais, qui « apporte beaucoup » au pays.
« Les footballeurs, comme les basketteurs et les autres sportifs, font vivre leur famille et apportent des contributions importantes aux secteurs de l’éducation et de la santé », a rappelé Babacar Ndiaye. Il a donné les exemples des internationaux de football et de basketball Sadio Mané et Gorgui Sy Dieng, qui viennent en aide à de nombreuses familles.
Aps
LE FONDS COMMUN DÉTERRÉ PAR LES MAGISTRATS
Les magistrats sénégalais veulent se payer sur la bête. En d’autres termes, ils veulent recevoir une prime sur toutes les amendes qu’ils seraient appelés à fixer à des justiciables en cas de condamnation
Les membres de l’Union des magistrats sénégalais ont élaboré un projet de loi qu’ils veulent proposer à la signature du chef de l’Etat et qui vise à instituer un «fonds d’équipement et de motivation de la justice judiciaire». Ledit fonds, qui devrait être alimenté par les amendes prononcées par les Tribunaux, servirait à leur fournir des ressources supplémentaires, en plus de leurs salaires. Un décret similaire, signé par Wade à la fin de son pouvoir, avait été abrogé par Macky dès son élection. Cela ne semble pas décourager les collègues de Souleymane Téliko.
Les magistrats sénégalais veulent se payer sur la bête. En d’autres termes, ils veulent recevoir une prime sur toutes les amendes qu’ils seraient appelés à fixer à des justiciables en cas de condamnation. A l’initiative de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), un projet de décret a été déposé depuis le début de ce mois de mars, au cabinet du ministre de la Justice, pour être étudié et préparé à la signature du président de la République.
Le décret en question, censé instituer un «Fonds d’équipement et de motivation de la justice judiciaire», viserait, selon ses initiateurs, à «contribuer à la modernisation de la justice et à l’amélioration des conditions de travail de ses acteurs-clés que sont les magistrats, en permettant le renforcement des équipements et une meilleure prise en charge de certains besoins, notamment en documentation technique ou en formation». C’est du moins ce qu’affirme le rapport de présentation du projet de texte. Et pour mieux séduire l’autorité politique, en ces temps de fortes dépenses dues à la pandémie du coronavirus et qui ne doit pas voir d’un bon œil de nouvelles dépenses, les magistrats assurent, concernant ce fameux fonds, que «son instauration est d’autant plus opportune que la nouvelle orientation désormais donnée aux peines d’amendes et à leur recouvrement implique qu’elle n’entraîne pas de charges supplémentaires pour l’Etat qui, au contraire, grâce au relèvement du niveau de recouvrement, en tirerait un avantage certain en termes de ressources, de même que tout autre bénéficiaire de pourcentage sur les amendes prononcées».
En réalité, une lecture du texte en projet démontre très clairement que les magistrats sénégalais prêchent d’abord pour leur paroisse. L’argent des amendes qu’ils seraient amenés à prononcer va principalement alimenter le fonds en question, de même que les «consignations faites pendant l’instruction, lorsqu’elles sont devenues définitivement acquises au Trésor public, à l’exception de celles faites en raison des détournements des deniers publics». Il y a aussi les droits de chancellerie payés par les bénéficiaires des décrets de naturalisation qui vont alimenter ledit fonds.
L’article 3 du projet indique que «les ressources du fonds d’équipement et de motivation de la justice judiciaire sont affectées aux dépenses d’équipement des Cours et tribunaux et à la motivation des magistrats de ce corps». L’article 6 indique que la part réservée à la motivation des magistrats leur est allouée sous forme de primes payées chaque trimestre. Ladite quote-part «ne peut être inférieure à la moitié des ressources du fonds» et est fixée par arrêté du garde des Sceaux. Et si la part réservée aux dépenses d’équipement est excédentaire à la fin de l’année, le solde peut être réaffecté à la motivation des magistrats.
Fortes similitudes
Ce texte préparé par l’Ums rappelle étrangement le décret 2011-1929 du 1er décembre 2011, signé par le président Abdoulaye Wade, et qui instituait le Fonds commun des magistrats. Le texte en question avait, dans son rapport de présentation, pour objectif de «permettre l’allocation de revenus additionnels aux magistrats bénéficiaires». Ce Fonds commun des magistrats y est comparé à ceux qui existent pour les fonctionnaires des ministères de l’Economie et des finances, ainsi que du Commerce. Il s’agit par ailleurs, selon le texte, «de doter les magistrats de moyens adéquats de travail et de leur assurer des émoluments de nature à les mettre à l’abri du besoin et des sollicitations». Et comme son successeur, le Fonds commun devait être alimenté par «les amendes criminelles, correctionnelles ou de police, ainsi que des confiscations prononcées par les Cours et tribunaux en toutes matières…», et d’autres sources pareilles à celles du Fonds d’équipement et de motivation de la justice judiciaire.
Cantinisation de la justice
Dès son arrivée au pouvoir, le Président Macky Sall avait fait son sort au Fonds commun des magistrats en abrogeant par décret 2012-904, du 30 août 2012, le décret qui l’instituait. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux de l’époque, Mme Aminata Touré, dans son rapport de présentation, indiquait que «l’intéressement des magistrats aux produits des amendes et des confiscations qu’ils prononcent eux-mêmes pose un sérieux problème d’éthique». Y aurait-il quelque chose de changé depuis lors ?
Et pour ce qui concerne la situation de «précarité» dans laquelle vivraient les magistrats sénégalais, à lire leur traitement, il y a certainement beaucoup de fonctionnaires, des enseignants et même de médecins qui souhaiteraient connaître les mêmes niveaux de dèche. Déjà à l’époque du Président Wade, les magistrats avaient décroché de ce que certains ont appelé «un décrochage exceptionnel par rapport à la grille salariale de la Fonction publique. Leur indemnité de judicature était passée de 150 mille à 800 mille francs Cfa en 2006, et leur indemnité de logement doublée. Fonctionnaires de la hiérarchie A1, ils ont le salaire le plus élevé de la Fonction publique. Cela, sans compter d’autres avantages en fonction des responsabilités de chacun».
Dès 2011, Le Quotidien pouvait établir que les magistrats sénégalais ne pouvaient rougir de la comparaison par rapport à leurs collègues de plusieurs pays d’Afrique et même d’Europe. Et les choses n’ont pas réellement changé depuis. On comprend donc qu’en 2012, l’un de leurs, l’ancien président de l’Ums, Aliou Niane, ait pu dénoncer le Fonds commun des magistrats, en déclarant que «c’est une forme de cantinisation, de mercantilisation de la justice».
La crainte à l’époque, comme aujourd’hui, est que les juges prononcent des peines, non pas en fonction des crimes et délits, mais plutôt en fonction des ressources qu’ils espéreraient tirer des personnes condamnées. On risquerait alors de voir les magistrats privilégier leurs propres intérêts, au détriment de la justice. La question est de savoir si Macky Sall en viendra aujourd’hui à renier sa décision d’il y a 8 ans.
"QUE GUÉDIAWAYE SOIT CONFINÉE !"
Pr Fatou Samb Ndiaye, coordinatrice du Comité de riposte du Covid-19 de l’hôpital Dalal Jamm, fait le point de la situation dans la banlieue dakaroise où les cas se multiplient
La propagation du coronavirus dans la banlieue dakaroise inquiète les populations, mais surtout les agents de la santé. A l’hôpital Dalal Jamm, ils sont au front de la lutte avec la prise en charge des malades. Pr Fatou Samb Ndiaye, coordinatrice du Comité de riposte du Covid-19 de l’hôpital Dalal Jamm, fait le point de la situation dans cette partie de la capitale où les cas se multiplient.
«Aujourd’hui, le problème qui se pose en banlieue est que nous avons une surpopulation. Guédiawaye compte aujourd’hui plus de 500 mille habitants. La question qui se pose ou qui fait peur, c’est que les infections communautaires commencent d’augmenter. On se pose la question de savoir est-ce que ce ne sont pas des cas contacts qui ont échappé à la surveillance et qui n’ont pas été déclarés. Et c’est ça la gravité de la question. Un cas communautaire est un sujet qui a été en contact avec la maladie, mais n’avait pas été déclaré ou qui a échappé au service de suivi des membres du Comité d’alerte au niveau du ministère.
Donc pour chaque cas communautaire, il y a un nombre de cas contacts déclarés. Certes la balle est toujours dans notre camp, mais je dirai qu’aujourd’hui elle est plus dans le camp de la communauté. Maintenant, c’est à l’échelle communautaire que les décisions doivent se prendre. Chaque mairie, chaque préfecture, les gouvernances devraient prendre des décisions qui siéent pour cette lutte.
Je demande à ce que la ville de Guédiawaye soit confinée. Dès l’instant qu’on dit que Guédiawaye a un cas communautaire, la population doit être attentiste vis-à-vis du ministère de la Santé et de l’action sociale, et même de l’Etat. C’est à nous de prendre notre propre décision par rapport à notre protection.
C’est inquiétant. Je me demande même si ces gens-là sont suffisamment sensibilisés ou si l’information n’est pas passée. C’est à nous peut-être, techniciens de la santé, de faire autrement ou de voir une manière mieux adaptée pour faire passer l’information, pour que la population adhère à ce qu’on est en train de faire. Pourquoi les gens continuent toujours à se regrouper ? Pourquoi se regrouper dans les grands-places et autres ? Il faut une maturité pour qu’on puisse combattre cette maladie sinon on risque de se retrouver dans la même situation que les Marocains. Nous allons nous retrouver avec des milliers de cas et on n’aura même pas où les mettre, parce que si la population ne suit pas, on aura d’énormes difficultés à pouvoir maîtriser cette maladie.
Le port du masque dès l’instant qu’il devient obligatoire, mais surtout le lavage des mains, rester à distance avec son interlocuteur, les gens doivent s’adapter. Il faut que les mairies viennent en aide aux populations parce qu’on ne peut pas confiner un «gorgoorlou» chez lui pour le laisser mourir de faim. Que les moyens soient dégagés. Il faut que les mairies achètent aussi des masques pour les offrir aux populations parce qu’il y a des gens qui ne peuvent pas les acheter. C’est le rôle de la mairie d’aider les populations à rester chez elles.»