Le docteur Ousmane Faye, responsable du département de virologie à l’Institut Pasteur de Dakar, est en première ligne dans le combat contre Covid-19. Au Sénégal, sa structure est chargée du diagnostic des cas suspects et de la recherche autour du séquençage du virus. Dans une interview donnée à nos confrères français du Monde, il soutient que la riposte contre la maladie doit être communautaire. Interrogé sur un éventuel confinement, il a fait savoir que l’application d’une telle mesure sera difficile pour la population et nécessitera des mesures d’accompagnement. Non sans manquer de relever que la communication auprès des communautés sera la clé de la lutte contre le coronavirus
Rejoignant le Secrétaire de l’Onu, sur le risque que court l’Afrique face à cette pandémie, le Dr Ousmane Faye prédit un scénario pathétique et funèbre si les mesures de prévention venaient à ne pas être respectées et si la sensibilisation de la population est fragmentaire. « Que l’on soit en Europe, en Chine, aux États-Unis ou en Afrique, personne n’est à l’abri du coronavirus. Compte tenu des ressources limitées du continent, la gestion peut être compliquée et les hôpitaux rapidement débordés. C’est pour cela qu’il faut miser sur la prévention, l’information des populations. Il faut demander aux pays africains de mieux se préparer. En respectant les consignes de limitation des déplacements, des regroupements et en sophistiquant le dispositif de surveillance pour prendre en charge au plus vite les premiers cas et les extraire de leur communauté, la propagation du virus serait endiguée. Sans cela, il faut reconnaître que le virus risque de faire très mal en Afrique », a averti le responsable du département de virologie de l’Institut Pasteur.
Une population consciente malgré quelques récalcitrants
« À écouter la radio, à regarder la télévision, je crois qu’il y a une prise de conscience. Mais comme en toute chose, il y a toujours des récalcitrants. Il va falloir continuer de sensibiliser, utiliser des psychologues en mesure de nous dire quels sont les canaux de communication les plus appropriés pour atteindre le maximum de personnes. La sensibilisation est la clé de cette lutte » a renseigné Dr Ousmane Faye.
Le confinement est-il réalisable ?
Ce ne serait plus une surprise pour la population. Le confinement se profile peu à peu face à la flambée des personnes testées positivement à Covid-19. « C’est une réalité qui peut s’avérer une limite. Il est difficile de demander à quelqu’un qui doit travailler pour se nourrir de ne pas sortir. Il y a un accompagnement qui doit donc être fait par les autorités politiques des pays pour que soit supportée cette restriction » a indiqué le Dr Ousmane Faye.
La jeunesse du continent peut-elle être un atout ?
Les statistiques ont prouvé que les personnes âgées sont plus susceptibles de développer un cas sévère du nouveau coronavirus. L’Afrique peut – elle fondé ses espoirs sur le fait que 60 pour cent de la population a moins de 25 ans ? Selon le Dr Ousmane Faye, ce fait est loin d’être vu comme un salut ou un facteur immunisant l’Afrique de la menace du nouveau coronavirus. « On a vu dans les autres pays que les personnes âgées, mais aussi les personnes qui ont une co-morbidité importante, sont les plus à risque. En Afrique, malgré la pyramide des âges, la co-morbidité existe aussi. Sur cette question de l’âge, on peut émettre des hypothèses, mais il ne faut pas se reposer sur cette idée que nous sommes préservés par la jeunesse de notre population. Il faut éviter ce type de facilité et se préparer au pire en prenant toutes les mesures nécessaires. Je redis que la prévention est un élément crucial tout comme le respect des mesures édictées ».
Par Dr El Hadji Ibrahima Thiam
ISLAM ET EPIDEMIE
L’islam étant la dernière religion révélée au sceau des prophètes Mouhamed (P.S.L) est venu pour sauver l’humanité toute entière .c’est pourquoi, il veille à ce que la vie sur ce bas-monde soit saine, dépourvue de tout risque.
Dr El Hadji Ibrahima Thiam |
Publication 31/03/2020
L’islam étant la dernière religion révélée au sceau des prophètes Mouhamed (P.S.L) est venu pour sauver l’humanité toute entière .c’est pourquoi, il veille à ce que la vie sur ce bas-monde soit saine, dépourvue de tout risque.
CAUSALITE DE L’EPIDEMIE EN ISLAM
Les avis sont partagés entre certains penseurs islamistes, les croyants fanatiques et les scientifiques musulmans sur la causalité des épidémies.
LA CAUSALITE NATURELLE
Les savants musulmans défendent la causalité naturelle. Ils considèrent que les épidémies sont dues aux mauvaises conditions d’hygiènes, à la pollution de l’air, au surpeuplement des habitations et au mauvais comportement des gens de la Cité. Les médecins d’Andalous ont développé la contagiosité de la peste comme Ibn abï Usaybi’a dans son ouvrage intitulé «La science des corps se trouve attachée à la science des religions». Cet auteur considère que les changements climatiques sont de facteurs pouvant infecter l’air et provoquer sa pollution. En revanche, Ibn abï Hagäla, lui aussi agrée la cause naturelle en disant pour la propagation :«II se peut que la peste se transmette d’un malade à un bien portant par le biais de l’exhalaison d’une personne contaminant une autre personne, sachant que cet élément est l’un des facteurs de la contagion». Ce savant musulman a perdu son fils dans la peste qui a ravagé le Caire en 1364 Ibn Khaldûn fut lui aussi parmi ceux qui croient à la contagion, mais pour lui, la propagation des maladies est fortement liée au surpeuplement des habitats qui ne favorise pas la circulation de l’air épidémique. Il décrit la peste noire comme déluge, et des mutations politiques du 14e siècle en Occident musulman. Il considère que le peuplement de ces dynasties est le facteur principal de la propagation des maladies contribuant à leur déclin : «La raison principale des épidémies est la corruption de l’atmosphère provenant d’une population surabondante... Dans les cas graves, les poumons sont atteints. On a alors des épidémies pulmonaires, ce sont les pestes, des maladies qui touchent les poumons». Ibn AL-khatïb considère que «La propagation (des maladies) se fait parmi ceux qui s’occupent des malades. Certains échappent à ces nuisances malgré le contact permanent qu’ils ont avec eux, d’autres y succombent bien qu’ils n’aient pas eu de contact, ou qu’ils aient eu des contacts limités dans le temps». Ibn abî Madyan de la ville de Salé, au Maroc, croyait à la contagion des maladies en adoptant un mode de vie ascétique.
LA CAUSALITE DIVINE
Les premiers musulmans considéraient la peste comme le fait d’une prédestination divine inévitable, et comme moyen de mort en martyr qui conduit au paradis céleste. Beaucoup des auteurs musulmans comme ibn Sînâ (Avicenne), ibn Zuhr (Avenzoar), ibn al-Khatïb et ibn Khâtima admettent l’intervention de la volonté divine dans la santé, la maladie et la mort. Il y a des penseurs musulmans qui considèrent que l’épidémie est due au châtiment divin en se fondant sur plusieurs hadiths. Par exemple, Aïcha, l’épouse du Prophète (qu’Allah soit satisfait d’Elle) dit :”J’interrogeai le messager d’Allah (PSL) au sujet de la peste”. Il me répondit qu’elle est une agonie (Cadâb) qu’Allah envoie à qui II veut. Allah en a fait une miséricorde pour les croyants. Celui qui se résigne face à la peste, sachant que rien ne l’atteint hormis ce qu’Allah lui accorde, ne peut obtenir que la récompense d’un martyr (sâhid)». Le grade de martyr ne saurait acquis, d’après plusieurs hadiths1, comme récompense que par la résignation et l’endurance face à l’épreuve et au destin tragique qui frappe le pestiféré sachant qu’il ne peut intervenir dans le destin divin qu’il accepte en tant que tel dans la souffrance. Le fait de s’endurer devant l’épidémie et devant toute épreuve est une qualité recommandée par le Coran : « O croyants, cherchez secours dans l’endurance et la salät. Car Allah est avec ceux qui sont endurants » 153, « Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personne et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants qui disent, quand un malheur les atteints « certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournons. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde, et ceuxlà sont les biens guidés », sourate, la vache : 153 ; 154-157. Il faut signaler que la résignation et l’endurance devant la pandémie ne veut du tout dire baiser les bras sans chercher de remède et sans se prémunir.
ATTITUDE A ADOPTER VIS-A-VIS DE L’EPIDEMIE
L’islam adopte une attitude humanitaire pour se prémunir des épidémies.. Le Coran dit : « ne vous jetez pas par vos propre mains dans la destruction. Et fait le bien. Car Allah aime les bienfaisants » (la vache : 1965). Le prophète (PSL) conseille au croyant de fuir les pandémies par peur de contagion comme ils fuient les animaux féroces. Abu Horayra (qu’Allah soit satisfait de lui) a rapporté que le Prophète (PSL) a dit : « nulle transmission (‘ad wä), ni mauvais présage, ni spectre, ni (safar), et fuyez le lépreux comme si vous fuyiez le lion ».
DOIT-ON FUIR LES LIEUX INFECTES PAR LA PESTE ?
Ibn al-Khatîb dit : «II n’y a pas lieu de multiplier les commentaires à ce sujet, puisque la discussion de l’existence de la contagion d’après la juridiction ne relève pas des fonctions de cet art’’. Autrement dit, ce n’est pas à la religion de dire si la peste est contagieuse ou pas. L’idée de la contagion des maladies a été agrée par la Calife Omar Ben Khatab lors de la peste d’Emmaüs2. Il a été averti sur son chemin vers Châme, en 18ème année de l’hégire, de l’ampleur de l’épidémie de cette pandémie qui s’est intervenue en 639-40, alors il se trouvait à Surag (Mudawara) sur la frontière jordano-arabique, par Abu’Ubaïda. Comme le calife ne prenait jamais une décision sans consulter son entourage, il a réuni les Compagnons du prophète et les Sages de Quraïch qui voyageaient avec lui, pour recueillir leurs avis sur la question. Après concertation, ils lui conseillèrent, à l’unanimité, de retourner à Médine, en application du « hadith » du prophète qui dit : « Si vous apprenez la peste en une terre, n’y allez pas, et si la peste se déclare là où vous y êtes, n’en sortez pas », «Evitez une terre atteinte de peste, car la contamination amène la mort». C’est ainsi que le Calife Omar est rebouché chemin ce n’est qu’après la diminution d’intensité de la peste à l’année suivante en 638 qu’il est revenu à Djabié3, pour tenir un Conseil avec les gouverneurs des districts de Châme. Le Calife ne s’est limité pas à cela, mais il a ordonné l’abandon du camp Emmaüs, situé en terre basse, pour aller se refuser dans les plateaux du Horan où le climat est saint, loin de pollution. C’est dans cette première grande épidémie en terre de l’Islam qui a sévissait à l’an 18 de l’hégire correspondant à l’an 639-40, à Djabié à Châme4, pendant laquelle ont péris, entre 25 et 30 000, conquérants musulmans. Il s’agit entre autre d’Abu’Ubaïda Amir Ben Jarrah, Mouhaz ben jabal, Bilal Ben Rabah, Fadl Ben Abass, Sourahbil Ben Hassana, Yazid ben Abi Soufyane frère du Calife Mu’awia, Abu Malick Al Ach’ariyou, Abu Aswad Adaouli et plusieurs chefs de guerre et beaucoup de savants qui refusaient de quitter le lieu pour aller se faire consulter à Médine comme le leur avait conseillé le Calife.
MOYENS DE SE PREMUNIR DE L’EPIDEMIE
Certains musulmans, se réfugiaient dans des pratiques relevant de superstition. D’autres vont plus loin en utilisant la signification mystique des lettres. Cette pratique a été encouragée par les médecins musulmans d’andalous lors de l’épidémie d’Emmaüs. Des prières sont aussi formulées pour susciter la clémence d’Allah le Seul puissant à pouvoir ôter la maladie d’une personne parce que c’est Lui qui l’avait envoyée.
RECOMMANDATIONS DE L’ISLAM POUR EVITER L’EPIDEMIE
L’islam recommande plusieurs actes pour se prémunir de la maladie : Fermer les frontières. . Le Coran dit : “O vous qui avez cru ! Mettez-vous, vous et les vôtres, à l’abri d’un feu ayant pour combustible les Humains et la pierraille. Il est régi par des Anges rudes et sévères ne désobéissant à aucun ordre de Dieu et faisant tout ce qu’on leur ordonne”5. Le recours à la médecine. Le Prophète (PSL) dit : « Allah n’a pas fait descendre une maladie sans qu’il est également fait descendre son remède. ». la propreté car « Allah aime ceux qui se tournent vers Lui et Il aime ceux qui se purifient. » (Coran 2:/222). Prophète (PSL) dit : « la propreté fait partie de la foi » : “Allah est Pur, Il aime la pureté, Il est Propre, Il aime la propreté, Il est Bon, Il aime la bonté, Il est Généreux, Il aime la générosité. Nettoyez donc autour de vous. Dans une version, il est dit: “Nettoyez donc la cour de vos maisons », «Cinq choses font partie de la fitrah : se raser les poils pubiens, de même que ceux des aisselles, se circoncire [pour les hommes], se tailler la moustache et se couper les ongles ». Se laver les mains avant et après le repas, à l’entrée et à la sortie de toilettes, avant et après avoir rendu visite à un malade. D’après Abou Horayrah, le Prophète (PSL) a dit : « Lorsque l’un de vous se réveille, qu’il n’introduise pas ses mains dans le récipient avant de les laver trois fois, car il ne sait pas ce qu’elles ont touché pendant la nuit ». Isoler le malade porteur d’une maladie infectieuse conformément à la parole du Prophète :’’le malade ne rend pas visite au non malade » par crainte de contamination. Eviter de se parler face en face. Le prophète (PSL) dit : «parlez aux lépreux en distance d’une lance ou deux ».
Tourner le visage, fermer la bouche et le nez en faisant éternuement.. Brosser les dents. Le Prophète (PSL) dit : « La brosse à dent (Siwak) purifie la bouche et satisfait le Seigneur », « Si je ne craignais pas de trop charger ma communauté je leur ordonnerais le Siwak avant chaque prière». Lecture de quelque sourates du Coran : (Al Fatiha, Al Ikhlas, Al Falaq, Al Nass) comme le faisait le prophète (PSL). Réciter les douhas prophétiques (PSL) : “Dieu des humains ! Guéris-le mal. C’est Toi qui guéris. Point de guérison en dehors de Toi. Que cette guérison soit totale, éliminant tout mal”, ‘’Au nom d’Allah, le Plus Grand. Nous cherchons refuge contre le mal de toute veine trop chargée de sang et contre les méfaits d’un feu incandescent”.
Prendre du miel : {De leur abdomen est secrétée une liqueur de diverses couleurs et aux effets salutaires pour les hommes. N’y a-t-il pas la encore un signe pour des gens qui réfléchissent ?} s.16/ v.69]. Le Prophète dit: “Le miel est un remède pour chaque maladie et le Coran est un remède pour toutes les maladies’’. Prendre de nigelle, du truffe, de la datte, du lait de chamelle. Préparer la talbina (bouillie de son, de lait et de miel) ainsi que l’usage des ventouses (al hijama).
En résumé, L’islam est catégorique sur le comportement que le musulman doit adopter dans la société pour se protéger et protéger ses semblables en face du danger. Il est regrettable à l’orée du XXIème siècle avec l’avancée remarquable de la médecine que les Sénégalais véhiculent de fausses informations sur des remèdes illusoires ou pour se prémunir du Covid-19. Tout le monde propose des prémunitions à travers les réseaux sociaux : jeter un simple regard sur un talisman ou une formule mystique, boire de l’eau dans laquelle est trempée un cheveu trouvé collé dans une page du saint Coran, réciter des prières pour se protéger du Coronavirus.
Dr El hadji Ibrahima Thiam
Chercheur et archéo-environnementaliste
TÉL. 77. 648 .96. 78
1 - Abu hourayra, par Abu Dawoud, Mouslim, al-Boukhari et Mouslim.
2 - Nicopolis près de Jérusalem et Djabié, au sud de Damas. C’est une terre basse et humide, propice à la multiplication des rats et des puces, agents vecteurs de la peste, où se cantonnait entre 30 et 36 000 soldats.
3 - Djabié étant un relais entre Damas et Arabie un marché et d’entrepôts de grains où vivent aisément les agents vecteurs de la peste 4 - c’est la région qui englobe aujourd’hui: La Syrie, le Liban, la Jordanie et la Palestine. 5 - S.66 /v.6
DES ACTEURS DE LA SOCIETE CIVILE CAUTIONNENT MACKY
Babacar Ba, forum du justiciable et Abdourahmane SOW, Cos/M23 se prononcent sur le projet de loi d’habilitation du président à gouverner par ordonnance
Dans le projet de loi soumis au président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, le chef de l’Etat, Macky Sall, conformément à l’Article 77 de la Constitution, demande d’être habilité à prendre, par ordonnances, dans un délai de trois mois à compter de la publication de la présente loi, toute mesure relevant du domaine de la loi, afin de faire face aux besoins d’ordre économique, budgétaire, sécuritaire et sanitaire. Du coté de certains membres de la société civile, notamment le président du Forum du justiciable, Babacar Ba, tout comme le coordonnateur du Cos/M23, Abdourahmane Sow, cette volonté du président de disposer de coudées franches pour mener à bien la lutte contre la pandémie du Covid-19 viendrait à point nommé à cause de l’état d’urgence. Ainsi donc, tous les deux accordent du crédit au président Macky Sall.
BABACAR BA, PRESIDENT DU FORUM DU JUSTICIABLE : «C’est une mesure légitime et conforme à l’état d’urgence»
«La loi d’habilitation doit servir au président de prendre des ordonnances. En réalité, dans la Constitution, il y a l’article 77. Il y a certaines mesures qui sont réservées du domaine de la loi. Normalement comme revoir la loi de finance, c’est l’Assemblée nationale qui doit le faire. Mais, comme nous sommes dans l’état d’urgence, au lieu d’aller en conseil des ministres puis convoquer les députés pour valider un projet de loi qui prend du temps, on accorde une habilitation au président dans le domaine de la loi. C’est pour aller très vite, du moment que nous sommes dans un état d’urgence. C’est le président qui va prendre des décrets que l’Assemblée nationale va normalement ratifier. Cela concerne des questions économiques, budgétaires, sanitaires, etc.
Qui parle d’état d’urgence sait très bien qu’on est aujourd’hui dans l’urgence. Maintenant, quand nous sommes dans l’urgence, il y a certaines mesures que l’Assemblée nationale devrait prendre. Mais, ça peut prendre du temps. C’est pour cela qu’on vote aujourd’hui une loi d’habilitation pour permettre au président de légiférer dans le domaine de la loi.
Ce pouvoir qu’on doit accorder au président est temporaire. Non seulement ça, il est encadré. Parce que dans le projet de loi, il y a des domaines qui ont été ciblés comme étant les seuls à pouvoir être légiférés. Par exemple, le président ne peut pas prendre des ordonnances pour revoir le fichier électoral parce que ça n’a rien à voir avec l’état d’urgence. Mais, il y a des questions économiques, par exemple, qui l’intéressent.
C’est une décision qui est non seulement légitime, mais également qui est conforme à l’état d’urgence. Le fait que le président gouverne par ordonnance, non seulement c’est légitime, légal, mais aussi c’est conforme à l’état d’urgence. En réalité, c’est opportun. Quand on parle d’état d’urgence, on ne peut plus respecter les procédures d’avant».
ABDOURAHMANE SOW, COORDONNATEUR DU COS/M23 : «Nous ne trouvons rien d’alarmant»
«Le contexte nécessite de réfléchir par deux fois. Si le débat portait sur une actualité politique, c’est-à-dire des questions démocratiques ou électoralistes, on aura eu sa pertinence. Mais, il faut se rendre compte qu’aujourd’hui, le Sénégal a plus d’une centaine de cas de Covid-19 et que l’heure est grave. Alors, si le président de la République demande à ce qu’il soit renforcé dans ses prérogatives pour pouvoir prendre des décisions ponctuelles, établir des politiques publiques solides qui pourraient éradiquer cette pandémie, on ne peut qu’encourager, tout en étant regardant pour que ces dispositions soient exclusivement réservés à la gestion de cette situation.
Il faudrait rappeler que même l’article 52 de la Constitution permet au président de la République, en situation de risque de déstabilisation sociale et de sécurité nationale, qu’il puisse prendre les décisions nécessaires. Donc, par rapport à certaines lenteurs administratives, je pense que ça peut être une bonne décision. De toutes les manières, nous sommes là à l’accompagner. Toute la Nation doit s’engager. D’ailleurs, la Cos/M23 l’a commencé en lançant un réseau dénommé Réseau des volontaires communautaires en appui au personnel de santé (Revocaps) avec des scientifiques, des médecins, le Professeur Seydi, des acteurs de la société civile tel que Alioune Tine et autres, des journalistes, etc. Nous avons mis en place un réseau de plus de 300 personnes pour voir comment on peut apporter notre contribution dans le cadre de la sensibilisation et la prévention, en faisant une campagne via tous les canaux qui nous le permettront, tout en étant regardant du respect des recommandations qui ont été faites par les autorités publiques et par le ministère de la Santé. Nous estimons que le président de la République et son équipe sont assez conscients des enjeux. On parle de milliers de morts en Chine, aux Etat unis, en Europe. Cela veut dire quand même que l’heure est grave. Donc, je ne pense pas qu’ils aient de la mauvaise volonté de procéder à la manipulation de nos institutions pour satisfaire des ambitions inavouées. Nous sommes là, regardants. Nous ne trouvons rien d’alarmant».
«LES SEULES GARANTIES ME PARAISSENT ETRE LES EXPLICATIONS ET L’ENCADREMENT QUE L’ASSEMBLEE EXIGERA...»
Me Assane Diouma NDIAYE se prononce sur le projet de loi autorisant le président à gouverner par ordonnance
Le chef de l’Etat a déposé un projet de loi à l’Assemblée Nationale qui doit lui permettre de gouverner par ordonnances. Quels sont les avantages d’une telle loi ?
Ça permet une rapidité dans la prise de décisions, une flexibilité dans le processus de législation s’il s’agit d’un contexte ou de péril, de menace grave sur la vie de la Nation. Donc, il est important de contourner le circuit législatif, de permettre au Président de la République de prendre des mesures qui sont des actes en principe administratifs mais qui auront force de loi des ordonnances et qui seront exécutoires. Donc, l’avantage est de pouvoir faire face très rapidement et de façon efficace évidemment à une situation exceptionnelle. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle, contexte exceptionnel bien que la démocratie ne s’accommode pas d’un tel processus.
Quels en sont les risques ?
Ce sont les risques que la démocratie a voulu éviter en faisant en sorte qu’il n’y ait pas de concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’un seul homme, notamment le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Et dans le contexte évidement de ces dispositions, même le Président, par exemple du fait de l’état d’urgence, a la possibilité et l’administration de restreindre les libertés individuelles. Ce qui revient en principe du pouvoir judiciaire. Il y a, en fait, une concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’un seul homme de l’Exécutif et donc le risque évidemment, c’est des abus ou même une utilisation que ne serait pas sous-tendue par l’intérêt général. Parce que ce qui ce qui sous-tend cette possibilité, en dernière analyse, c’est de préserver l’intérêt général, donc le bien de tout le monde, de tous les citoyens. Donc, les mesures qui devraient être prises devraient avoir pour finalité exclusive la préservation de l’intérêt général. C’est pourquoi s’il y a des abus ou des actes que ne seraient pas sollicités ou commandés par les circonstances pour lesquelles cette habilitation a été donnée, ce serait aller à l’encontre de l’esprit et de ces pouvoirs, de cette situation, de cette exceptionnalité qui permet de contourner l’Assemblée nationale. Mais, je pense que dans un tel contexte, nous pouvons penser que tout ce qui sera fait ou tous les actes qui seront pris seront d’abord dictés par l’intérêt général et seront des actes nécessaires. Et, on n’ira pas au-delà de ce qui est dicté par les circonstances du moment.
N’y a-t-il pas des moyens de contrôle ou des garde-fous pour parer à ces éventuels risques ?
En tout cas, si c’était dans une grande démocratie, vous avez vu déjà en France ce qui s’est passé où des recours sont quotidiennement intentés devant le Conseil de l’Etat pour contester des mesures qui sont prises par l’Exécutif ou en tout cas qui sont envisagées. Et évidemment, l’Assemblée Nationale est aussi en amont et en aval de cette habilitation. C’est une demande qui est faite à l’Assemblée Nationale. Il y a étude. L’Assemblée Nationale peut demander des explications. Les seules garanties de mon point de vue, dans notre contexte en tout cas africain, au-delà du Sénégal, me paraissent être les explications et l’encadrement que l’Assemblée Nationale exigera avant de procéder à l’habilitation. Pour le reste, le Président de la République est censé agir dans l’intérêt national. Et en principe, de par son serment et de par le fait qu’il est le garant de la sécurité, de la stabilité politique, de la démocratie, il bénéficie forcément d’une présomption de bonne foi ».
L’"OFFRE ÉDUCATIVE À LA MAISON’’ DE L’OIF EST ’’SALUTAIRE’’
L’initiative de l'OIF dénommée est salutaire en cette période où chacun est invité à rester chez soi dans de nombreux pays pour éviter la propagation de la pandémie de coronavirus, a affirmé Penda Mbow.
Dakar, 31 mars (APS) – L’initiative de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dénommée ’’offre éducative à la maison’’ est salutaire en cette période où chacun est invité à rester chez soi dans de nombreux pays membres de l’OIF pour éviter la propagation de la pandémie de coronavirus, a affirmé la représentante du Chef de l’Etat auprès de cette institution, Penda Mbow.
Cette offre va jouer ’’un rôle de partage d’expérience et de renforcement des compétences’’, en vue de la dissémination des bonnes pratiques dans l’espace pédagogique, a dit le Professeur d’histoire dans un entretien accordé à l’APS.
Sur son site officiel, l’OIF propose l’apprentissage de la ‘’langue française à la maison’’, en permettant aux élèves et aux enseignants de ‘’continuer l’école à la maison’’.
L’ancienne ministre de la Culture du Sénégal invite l’institution à mobiliser les opérateurs de la Francophonie, comme la Conférence des ministres de l’éducation des Etats et gouvernements de la francophonie (CONFEMEN), l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et l’Institut de la formation et de l’éducation de la francophonie (IFEF).
Selon Penda Mbow, l’OIF ne peut être que ‘’solidaire du combat’’ de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
‘’Vu sa nature axée sur l’éducation, la culture et la citoyenneté, l’OIF ne peut qu’être solidaire du combat menée par l’Organisation mondiale de la santé en appuyant ses recommandations et en exhortant les ressortissants des Etats membres à s’ancrer aux valeurs du civisme, à la responsabilité morale individuelle’’, a t-elle fait valoir.
’’De l’attitude de chacun d’entre nous dépend le sort des autres’’, a clamé l’ancienne ministre de la Culture.
Elle estime que ‘’ l’OIF doit contribuer à la mobilisation des moyens et de l’expertise au niveau des pays francophones’’. Selon elle, "nous ne pouvons pas ignorer par ailleurs les conséquences économiques que cette crise va entraîner, y compris dans les pays qui ne sont pas directement touchés par le virus’’.
Dans son message à l’ocasion du 20 mars dernier marquant le cinquantenaire de la Francophonie, la secrétaire générale de cette organisation, Louise Mushikiwabo, a dressé le bilan du coronavirus dans les pays membres au 16 mars 2020.
’’Sur l’ensemble des pays francophones, 69 des 88 États et gouvernements membres de l’OIF sont touchés par la pandémie de Covid-19, soit plus de 60% de la totalité de l’espace francophone.
Dans cet espace, 22.688 personnes ont été contaminées et 252 personnes sont décédées à la suite du virus au 16 mars 2020’’, a-t-elle indiqué.
Depuis lors, ces chiffres ont évolué au regard de la progression de la maladie dans les différents pays de la Francophonie.
Par CALAME
OPPORTUNITE !
Difficilement envisageable, le confinement total au Sénégal ! Pour cause, l’écrasante majorité de la population tire ses revenus du secteur informel. A des degrés divers bien sûr.
Difficilement envisageable, le confinement total au Sénégal ! Pour cause, l’écrasante majorité de la population tire ses revenus du secteur informel. A des degrés divers bien sûr. D’aucuns, mieux lotis, profitent des failles du système pour se faire leur beurre, en passant à travers les mailles du filet des impôts et taxes.
Les autres, la grande masse, sillonnent les grandes artères, proposant à qui mieux mieux de la pacotille et des produits improbables, à la recherche de quoi assurer la dépense quotidienne. Sinon, ils déambulent de bureau en bureau, dans l’espoir de récolter quelques petites pièces qui finiront par constituer un petit capital. Confiner une forte proportion de la population dont la vie dépend si grandement de sa mobilité et de sa débrouillardise risque alors tout simplement de vouloir la condamner à une mort programmée.
A moins que les pouvoirs publics ne mettent en place un système capable comme en Chine d’assumer de prendre en charge les besoins primaires de tous les nécessiteux. Pour sûr, découlant d’un exode rural massif et continu qui a peu à peu vidé les campagnes victimes des différentes politiques d’ajustement, cette prégnance de la grande débrouille rend compte de choix économiques qui ont tourné le dos au développement du secteur rural.
Les campagnes se sont ainsi vidées de leurs forces vives , faute de pouvoir répondre aux attentes de leurs habitants et de leur offrir des opportunités décentes. Aussi retrouve-t-on des hommes et des femmes, le ventre creux, se faire les champions de la chasse aux baptêmes, aux cérémonies de décès de grandes personnalités ou allant à l’assaut des grandes manifestations religieuses où ils peuvent espérer se nourrir grassement et gratuitement.
Et parfois, se livrer à des actes délictuels pouvant rapporter gros. Même dans les mosquées, on vous invite à surveiller vos poches. C’est dire ! Alors que tout cela raconte la pauvreté et la précarité dans lesquelles se débattent de larges couches de la société, on est en droit de s’étonner, à défaut de s’émerveiller, de certaines initiatives permettant d’amasser de l’argent, comme c’est présentement le cas avec le fonds de riposte dénommé « Force Covid 19» devant être doté de 1000 milliards de francs Cfa.
Tous les différents segments de la communauté nationale et étrangère vivant parmi nous rivalisent de générosité pour venir en aide dans la lutte contre le Covid 19. Des centaines de millions par ci, des milliards par là ! Puisse toute cette mobilisation faire rêver à l’après coronavirus et nous faire prendre conscience de la nécessité d’injecter dans nos espaces un supplément d’âme, en y insufflant de la solidarité et surtout la prise de conscience de l’importance qu’il y a à se focaliser sur les priorités nationales. Il est à souhaiter que le Coronavirus nous mobilise précisément dans une lutte contre la pauvreté, la corruption, le bradage du secteur public, en l’occurrence l’école, l’hôpital.
Même si, malgré tous les désagréments, un confinement total ne saurait être exclu, il demeure que la véritable guerre qui doit être menée avec en première ligne, le chef de l’Etat, se situe de ce côté-là. Il ne faut pas se leurrer, nombre de pays vont se recentrer sur eux-mêmes après que le Coronavirus aura fin de révéler leurs fragilités de colosses aux pieds d’argile.
Aussi, nombreux parmi notre jeunesse en proie au désarroi qui cherchaient et cherchent encore à s’exoder et aller à la recherche de contrées plus accueillantes, seront confrontés au rétrécissement des perspectives exogènes d’avenir. Plus que jamais comme nous le montrent notre vaillant personnel médical qui se bat dans des conditions difficiles, il est temps de compter sur nos propres forces.
En définitive, comme dirait un entrepreneur local : « produire ce qu’on mange c’est du patriotisme. Manger ce qu’on produit c’est du civisme ». Ce qui oblige à s’inquiéter de la communauté, au bien être des uns et des autres. Et cela passe par un développement économique endogène.
CALAME
13 NOUVEAUX CAS POSITIFS AU CORONAVIRUS
Après le pic des 20 cas d’hier, le Sénégal enregistre 13 nouveaux cas, ce mardi, 31 mars. L’annonce est faite par le ministre de la Santé, et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, faisant le point quotidien sur la situation du coronavirus.
Après le pic des 20 cas d’hier, le Sénégal enregistre 13 nouveaux cas, ce mardi, 31 mars. L’annonce est faite par le ministre de la Santé, et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, faisant le point quotidien sur la situation du coronavirus.
Ces résultats sont revenus positifs sur 97 tests réalisés.
Par ailleurs, 12 patients hospitalisés ont été déclarés guéris après avoir été testés négatifs.
Aussi, l’état de santé des patients actuellement hospitalisés est stable”
En outre, “l’évolution des 2 cas graves est stationnaire”.
A ce jour, 175 cas ont été déclarés positifs au Sénégal, dont 40 guéris, et 135 sous traitement.
Par ailleurs, signale le ministre, “vu la persistance de deux foyers au niveau des districts sanitaires de Dakar-Ouest, et de Dakar-Sud, une réunion d’urgence est prévue ce mardi à partir de 17 heures, entre les acteurs concernés pour définir une approche spécifique à ces deux districts.”
Pour finir, le ministère de la Santé et de l’Action sociale renouvelle à la population son appel au respect strict des mesures de prévention individuelle et collective.
KEEMTAAN GI : Adou kalpé ou «mastata Fi Sabililahi» ?
Cette Force-2019 est en passe de prendre l’allure d’un gigantesque « Mastata Fi sabililahi » national ! Au début, on avait dit que le Chef s’était fait fort de débloquer 1000 milliards de francs pour faire face aux conséquences sanitaires et économiques du redoutable coronavirus (qui, soit dit en passant, n’a encore fait aucun mort au Sénégal, c’est dire à quel point il est dangereux pour les Nègres que nous sommes mais passons…). Puis, on a vu des télévisions organiser des « téléthons » pour recueillir des contributions « volontaires ». Il paraît qu’au vu de la maigreur de la collecte, le Chef aurait piqué une colère…marron-beige et menacé de ses foudres ces radins d’hommes d’affaires nationaux. Lesquels pourtant sont en passe d’être étranglés financièrement par son régime. Qu’à cela ne tienne, dès qu’il les a menacés de ses foudres, du moins selon des confrères, alors les données du problème ont changé. A partir de ce moment-là, il ne s’agissait plus de contributions « volontaires » mais bel et bien d’un racket — c’est en tout cas comme ça qu’en privé certains d’entre eux considèrent les choses. Désormais c’est, pour ces entreprises gagnant du pognon au Sénégal, la bourse ou la vie ! Pistolet sur la tempe, elles sont tenues d’abouler le pognon. D’où cette avalanche de contributions « volontaires » complaisamment relayées par la presse. Entreprises du privé national, filiales de multinationales, banques surliquides c’est-à-dire croulant sous l’oseille, hommes d’affaires surendettés auprès de ces mêmes banques mais tenus de donner pour faire illusion…tout le monde est tenu de passer à la caisse. On ne sait si c’est Al Capone avec « la bourse ou la vie » ou Kagne (dont la forêt située près de Thiès porte le nom) et son « adou kalpé »mais le résultat est là : quand l’Etat fauché a besoin d’argent pour mener sa croisade contre un ennemi pour le moment largement imaginaire, eh bien il braque les possédants ! Ce même si, dans le même temps, il tend aussi la sébile aux institutions internationales et autres partenaires, pour leur dire : « Fi Sabililahi Nguir Yallah ! »
KACCOOR BI
LUTTE CONTRE LE COVID-19 BABACAR NGOM SEDIMA FAIT UN DON DE 100 MILLIONS CFA
Au moment où le nombre de cas contaminations au coronavirus progresse au Sénégal (162), la chaine de solidarité entretenue par des personnes de bonne volonté s’accélère ! La preuve par Pape Babacar Ngom, Pdg du Groupe Sedima, par ailleurs Président du Club des Investisseurs du Sénégal (Cis). Hier, notre Babacar Ngom national a fait un don de 100 millions cfa à l’Etat pour l’appuyer dans sa guerre contre la propagation du Covid-19. Comme tout bon soldat, Ngom-Sedima a enfilé sa casquette financière pour combattre aux cotés du président de la République face à un dangereux ennemi invisible nommé : Coronavirus ! Bien qu’étant dans le secteur privé, nous dit-on, Pape Babacar Ngom voudrait faire plus et mieux au-delà de cette enveloppe de 100 millions cfa. Sans doute, le Pdg du Groupe Sedima pense à l’après Covid-19 où il serait appelé à sauver des milliers d’emplois. Connu pour sa modestie et sa générosité, Ngom-Sedima a oublié que son geste est à la fois immense et très significatif. Et surtout quand il s’agit de s’engager dans une lutte sanitaire où personne n’est à l’abri d’une attaque virale.
AUTORISATIONS DE CIRCULER LA PRESSE EN MODE RESTRICTION !
Du fait de l’état d’urgence et du couvre-feu, circuler à partir de 20 heures devient l’exception et le confinement chez soi, la norme. Seulement voilà : confinement ou pas, certaines professions doivent continuer de travailler. C’est le cas des journalistes, notamment de la presse écrite, dont l’essentiel du travail se fait la nuit. Fort heureusement, depuis l’instauration du couvre-feu, ces journalistes, mais aussi leurs partenaires des imprimeries, pouvaient circuler librement sur présentation de leurs seules cartes professionnelles. Eh bien, les choses vont devoir changer apparemment puisque le ministre de l’Intérieur, sensibilisé par les organisations professionnelles, a décidé d’octroyer des autorisations…en nombre très insuffisant ! Ainsi, au vu du quota reçu par le CDEPS, la répartition donne droit à cinq autorisations seulement par quotidien ! Une manière de demander aux journaux de ne plus paraître car que peuvent-ils faire avec un nombre aussi insignifiant d’autorisations ! Entre les journalistes, les monteurs, les chauffeurs, les préposés à l’imprimerie…c’est tout un monde qui fait chaque nuit un travail à la chaîne afin que les journaux soient disponibles dans les kiosques le matin. Le Sénégal va donc faire ce qu’aucun pays démocratique n’ose se permettre : restreindre la circulation de ses journalistes. Car même en temps de guerre, la presse se déplace et couvre les conflits, bon Dieu !
DISTRICT DE DAHRA DJOLOFF L’ASSOCIATION « NUN-TAMT» OFFRE DU MATERIEL SANITAIRE
Et comme nous aimons beaucoup le cercle des personnes de bonne volonté, restons-y ! Dans une de ses dernières éditions, « Le Témoin » quotidien avait magnifié le check-point sanitaire dressé sur l’axe Touba-Dahra. Car pour freiner la propagation du dangereux coronavirus, le médecin-chef du district de Dahra, Dr Abdou Ndiaye, a mis en place un dispositif ayant pour but d’inviter tous les passagers et automobilistes à descendre pour se laver les mains avec des gels hydroalcooliques. Eh bien, dès la parution de notre article, l’association « Nun-Tamit » dirigée par Manar Sall, Dg de Petrosen-Aval, a réagi pour appuyer le district sanitaire de Dahra dans cette belle et originale initiative sanitaire. Pour ce faire, l’Association « Nun-Tamit » (Nous aussi !) a offert au médecin-chef de Dahra un important lot de matériels sanitaires ainsi qu’une enveloppe de cinq cent mille frs cfa (500.000) pour la pérennité du check-point sanitaire sur l’axe Touba-Dahra. Révélons-le, l’Association « Nun-Tamit » est un mouvement apolitique composé de cadres, de personnalités et autres célébrités ayant pour noms El Hadj Diouf, Mohamed Ndao Tyson, Ambassadeur Kader Agne, l’expert informatique Lamine Ndaw, Gaston Madeira, Lansana Gagny Sakho, Pr Marie Teuw Niane ainsi que plusieurs membres de divers horizons. Tous les adhérents de « Nun-Tamit » aspirent à faire passer le Sénégal de pays moderne et émergent à travers la construction d’une nouvelle dynamique ouverte à toutes les forces vives et saines du pays. On aura compris « ñun tamit » est un mouvement qui met en avant l’engagement et la citoyenneté́ active. « La force du mouvement, c’est sa réactivité. Tout se décide en 24 h et se règle en 24h ! » se glorifie Lamine Ndaw, membre de « Nun-Tamit » depuis Hong-Kong (Chine) où il se trouve actuellement.
COVID-19 / LOI D’HABILITATION LE PROJET DE LOI VOTE CE MERCREDI, L’ETAT D’URGENCE PROROGE
Ce mercredi, les députés vont voter le projet de loi portant habilitation du président de la République à prendre des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. Le texte a été examiné hier en conférence des présidents. Il sera validé ce mardi par la commission des lois dirigée par la députée Dièye Mandiaye Ba, en présence du Garde des sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall. Le projet de loi pourrait donc être voté ce mercredi. Même s’il devrait être voté comme lettre à la poste, après les audiences accordées à l’opposition parlementaire, la presse sera absente des débats. Le Covid-19 étant passé par là. Le ministre de la Justice, Me Malick Sall, devra lui-même n’être accompagné que de deux ou trois de ses collaborateurs. Ceci pour réduire au strict minimum le nombre de personnes au niveau de l’hémicycle. On devrait aussi en profiter pour disperser les rassemblements au niveau de la préfecture de Dakar où de longues files de personnes se bousculent pour chercher des autorisations spéciales de se rendre dans les régions ! Du côté des députés, les différentes commissions sont en train de s’organiser pour choisir leurs représentants lors du vote de cette loi. L’état d’urgence, selon la Constitution, doit durer 12 jours. Décrété par le président de la République lundi dernier, l’actuel est entré en vigueur le mardi 24 mars avec le couvre-feu décrété par le Président. La mesure devant normalement prendre fin le 4 Avril prochain. La loi sur l’habilitation permettra au président de la République de prendre des mesures relevant normalement du domaine de la loi sans pour autant avoir l’aval de l’Assemblée nationale. D’ailleurs, il est clairement mentionné dans l’exposé des motifs, que le projet de loi sollicite de l’Assemblée nationale, l’autorisation de prorogation de l’état d’urgence décrété par le président de la République au-delà de la période de douze jours à compter de son entrée en vigueur. Même chose pour la manipulation des fonds de la «Force Covid-19» pour lesquels le Président pourra ordonner toutes les dépenses.
COVID-19 LES MILITAIRES A LA RETRAITE S’INVESTISSENT DANS LA RIPOSTE
L’association nationale des Frères d’Armes Retraités (FAR) a remis une somme symbolique de 500.000 francs au Maire de Guédiawaye, Aliou SALL, ce lundi 30 mars 2020, en guise de contribution contre la maladie à coronavirus (Covid-19). D’après le porte-parole de l’association Boubacar DIACK, il s’agit d’une remobilisation dans l’intérêt supérieur de la Nation pour faire face à une redoutable ennemie. « Hommes de devoir, formés dans la pure tradition républicaine, nous nous engageons à accompagner cette synergie ... Nous sommes prêts à participer aux prochaines missions auxquelles le chef de l’Etat voudra bien nous associer » a soutenu Boubacar DIACK comme pour battre le rappel des troupes. Le maire de Guédiawaye, qui a reçu la contribution, a vivement salué la démarche des Frères d’Armes Retraités. « Vous auriez dû attendre quelque chose du Sénégal après vos loyaux services. Mais vous avez préféré apporter votre contribution. Nous serons votre interprète auprès des autorités » s’est réjoui Aliou SALL. L’association des Frères d’Armes Retraités (FAR) est apolitique, ouverte à tous militaires retraités de carrière. Elle veille au respect rigoureux des convictions politiques, religieuses, culturelles et sociales de chaque membre. Elle s’active entre autres dans la promotion de l’esprit civique et citoyen au sein de toute la communauté nationale, sans exclusive, et mène des actions de sensibilisation au profit de toutes les couches de la population.
Plainte du ministre de la Santé contre Amadou Samba
Pluie de plaintes sur la tête d’amadou Samba arrêté par la Sûreté Urbaine (Su) de Dakar pour exercice illégal de médecine. En plus de l’ordre des médecins, le Ministère de la Santé et de l’action sociale a déposé hier une plainte contre le faux médecin, amadou Samba. La plainte a été déposée sur la table du procureur de la république. Il s’avère en effet que M. Samba s’est procuré une carte professionnelle de médecin.
Les vacances scolaires prolongées
Le 14 mars dernier, dans une adresse solennelle à la Nation commandée par la gravité de la situation, le président de la république annonçait, entre autres mesures contre la propagation du coronavirus au Sénégal, la fermeture des établissements scolaires et universitaires pour trois semaines à partir de lundi 16 mars 2020. L’évolution de la pandémie n’étant pas favorable pour le moment à une reprise des cours, de nouvelles mesures vont été prises par les autorités éducatives. D’après des sources proches du ministre de l’Education Mamadou Talla, les vacances seront encore repoussées de trois à quatre semaines. Seulement, précise notre interlocuteur, il faudra attendre mercredi en conseil des ministres pour confirmer cela . Le cas échéant, les portes des écoles et universités seront fermées pour le tout le mois d’avril.
Décès d’un émigré installe la psychose à Mbour
Son décès le week-end dernier avait fini d’installer la psychose à Mbour. Les populations étaient convaincues que l’émigré qui est rentré récemment au Sénégal avait chopé le coronavirus. Les autorités locales ont été saisies du cas. aussitôt, elles ont interdit l’inhumation et ordonné une autopsie pour être clairement édifiées sur la situation. Mais les résultats se sont révélés négatifs.
Arrestation d’un Faux Flic à Ziguinchor
Les hommes du commissaire de Ziguinchor, adramé Sarr, ont mis fin aux agissements d’un faux agent de police répondant au nom de S.N.D. Pourtant, ce dernier est un sapeur-pompier de profession qui officie actuellement à la compagnie d’incendie et de secours de Ziguinchor. Mais à ses heures perdues, il se fait passer tantôt pour un flic, tantôt pour un gendarme afin de soutirer de l’argent à d’honnêtes citoyens avec la complicité de personnes au quartier Kadjor. Mais, les éléments du commissariat de Ziguinchor l’ont filé avant de le faire tomber dans leur nasse. Ses complices ont pris la fuite. Ils sont recherchés.
Les travailleurs de Medis
Les employés de l’usine pharmaceutique «Medis» ont eu écho d’une éventuelle reprise d’activités de leur boîte. Mais pour le moment, ils ne sont impliqués ni par le gouvernement ni par la direction de Medis. raison pour laquelle les travailleurs demandent aux autorités de les associer dans le plan de restructuration de leur société par le paiement des 03 mois de chômage technique et leur intégration dans le futur conseil d’administration. Ils ont également exprimé leur disponibilité à reprendre service afin de produire en grande quantité des médicaments comme la chloroquine, particulièrement prisée dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
La riposte des militaires à la retraite
Les militaires à la retraite ne veulent pas être en reste dans la lutte contre le coronavirus. En effet, l’association Nationale des Frères d’armes retraités (Far) a contribué une somme symbolique à l’effort de guerre. Elle a remis 500 000 Fcfa au maire de Guédiawaye aliou Sall, hier, en guise de contribution dans la lutte contre la maladie du coronavirus. a en croire le porte-parole de l’association, Boubacar Diack, il s’agit d’une remobilisation pour faire face à un redoutable ennemi. Ces anciens militaires attendent du chef de l’Etat une directive pour participer à la lutte contre le Covid-19. Le maire de Guédiawaye a salué le geste de l’association et promis d’être leur interprète auprès des autorités.
Sanctions contre les chauffeurs récalcitrants
Le Conseil National des Transports du Sénégal (Constras) est très remonté contre des chauffeurs qui refusent de respecter les règles édictées par le Ministère des Transports, dans le cadre de la prévention contre la pandémie du Covid-19. Le président du Constras, Ibra Wade, dénonce les surcharges et les rassemblements occasionnés par certains transporteurs, notamment au rond-point de Keur Massar et Petersen. Face à la presse hier à Thiaroye/Mer, Ibra Wade a exigé des sanctions sévères contre les chauffeurs récalcitrants et des mesures contre les rassemblements.
Premier décès lié au Coronavirus en Mauritanie
La Mauritanie a enregistré son premier cas de décès lié au Coronavirus, d’après l’agence de presse «al akhbar». Il s’agit d’une Française d’origine mauritanienne qui était en quarantaine dans un hôtel de Nouakchott. Elle est décédée en cours d’évacuation à l’hôpital, dans l’ambulance. C’est le ministre de la Santé, Mohamed Nazir ould Hamid, qui a donné l’information à la télévision publique. Il se dit par ailleurs que la victime est passée par le Sénégal avant de rejoindre la Mauritanie.
Vandalisme au monument de la Renaissance Africaine
Un individu a été arrêté à la suite d’une plainte de l’administrateur du Monument de la renaissance africaine de Dakar pour des actes de vandalisme présumé au sein de cet établissement culturel, a annoncé à l’«aps» son administrateur, Abdoulaye racine Senghor. M. Senghor a déposé la plainte à la gendarmerie de Ouakam à la suite d’actes de vandalisme commis sur des œuvres d’art exposées dans l’édifice culturel. a l’en croire, un individu s’est introduit mercredi dernier dans le Monument et a saccagé quatre, voire cinq sculptures de l’exposition de l’artiste Djibril Goudiaby. Toutefois, il précise qu’il n’y a pas eu de vol malgré qu’une vingtaine d’œuvres d’art y soient exposées par Goudiaby. L’enquête suit son cours à la gendarmerie de Ouakam. La surveillance du Monument de la renaissance africaine est confiée à la gendarmerie, selon un employé de l’établissement culturel.
Cherté du poisson à Kaolack
Les ménages commencent à ressentir les conséquences de la présence du coronavirus au Sénégal. a Kaolack, le poisson est devenu hors de portée des ménages à faible revenu à cause de la rareté du produit. L’interdiction du transport inter urbain est passée par là. Les camions frigorifiques chargeaient du poisson à Joal ou Mbour pour alimenter le marché central de Kaolack. a cause des restrictions de la circulation et du couvre-feu, moins de camions ravitaillent désormais la capitale du Saloum. C’est une vingtaine de camions qui fournissent le marché en poisson alors qu’on enregistrait auparavant une quarantaine. aussi, la caisse de poisson qui coutait 17.000 voire 20.000 Fcfa est vendue aujourd’hui à 50.000 Fcfa.
Les Ciments du Sahel mènent la danse
Enfin, les industriels commencent à bouger après le coup de gueule du chef de l’Etat qui s’est indigné de la petite contribution de Sabodala Gold Corporation. Les Ciment du Sahel ont mis sur la table la somme de 500 millions Fcfa, sa concurrente Sococim n’a donné que 250 millions Fcfa. Pour l’heure, on ne sait pas encore combien donnera Dangote Cement. Le milliardaire nigérian, Aliko Dangote, a déjà donné un milliard de naira dans son pays. Qu’en est-il maintenant de nos milliardaires comme Yérim Sow, Baba Diao, Abdoulaye Dia de Senico.
Un individu interpellé pour offre et cession de drogue
Le commerçant Balla D. est mis aux arrêts par les limiers de Pikine pour cession du diluant cellulosique à des personnes pour qu’elles se saoulent. Le mis en cause a été interpellé au marché «Sandicat» de Pikine. Tout serait parti d’une information reçue par la Police faisant état d’un grand trafic de produits cellulosiques au marché «sandicat» par un commerçant. Sans tarder, les hommes du Commissaire ousmane Fall ont effectué une descente inopinée sur les lieux. Sur place, les policiers croisent deux individus qui sortent de la boutique tenant chacun une bouteille de diluant cellulosique. Dès qu’ils ont aperçu les agents de police, ils ont fui. Mais l’un d’entre eux, nommé Ibrahima, est alpagué. Interrogé, Ibrahima lâche le moreau en soutenant qu’il se ravitaille chez le commerçant Balla D. Les limiers ont trouvé dans le magasin de Balla 66 caisses remplies chacune de 24 bouteilles de substance cellulosique. a son tour, Balla balance son fournisseur Cheikh S. employé dans une société de la place. après enquête, les limiers ont relaxé Cheikh et Ibrahima. Quant à Balla, il est placé en garde-à-vue et sera déferré au parquet.