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18 juillet 2025
L’"OFFRE ÉDUCATIVE À LA MAISON’’ DE L’OIF EST ’’SALUTAIRE’’
L’initiative de l'OIF dénommée est salutaire en cette période où chacun est invité à rester chez soi dans de nombreux pays pour éviter la propagation de la pandémie de coronavirus, a affirmé Penda Mbow.
Dakar, 31 mars (APS) – L’initiative de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dénommée ’’offre éducative à la maison’’ est salutaire en cette période où chacun est invité à rester chez soi dans de nombreux pays membres de l’OIF pour éviter la propagation de la pandémie de coronavirus, a affirmé la représentante du Chef de l’Etat auprès de cette institution, Penda Mbow.
Cette offre va jouer ’’un rôle de partage d’expérience et de renforcement des compétences’’, en vue de la dissémination des bonnes pratiques dans l’espace pédagogique, a dit le Professeur d’histoire dans un entretien accordé à l’APS.
Sur son site officiel, l’OIF propose l’apprentissage de la ‘’langue française à la maison’’, en permettant aux élèves et aux enseignants de ‘’continuer l’école à la maison’’.
L’ancienne ministre de la Culture du Sénégal invite l’institution à mobiliser les opérateurs de la Francophonie, comme la Conférence des ministres de l’éducation des Etats et gouvernements de la francophonie (CONFEMEN), l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et l’Institut de la formation et de l’éducation de la francophonie (IFEF).
Selon Penda Mbow, l’OIF ne peut être que ‘’solidaire du combat’’ de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
‘’Vu sa nature axée sur l’éducation, la culture et la citoyenneté, l’OIF ne peut qu’être solidaire du combat menée par l’Organisation mondiale de la santé en appuyant ses recommandations et en exhortant les ressortissants des Etats membres à s’ancrer aux valeurs du civisme, à la responsabilité morale individuelle’’, a t-elle fait valoir.
’’De l’attitude de chacun d’entre nous dépend le sort des autres’’, a clamé l’ancienne ministre de la Culture.
Elle estime que ‘’ l’OIF doit contribuer à la mobilisation des moyens et de l’expertise au niveau des pays francophones’’. Selon elle, "nous ne pouvons pas ignorer par ailleurs les conséquences économiques que cette crise va entraîner, y compris dans les pays qui ne sont pas directement touchés par le virus’’.
Dans son message à l’ocasion du 20 mars dernier marquant le cinquantenaire de la Francophonie, la secrétaire générale de cette organisation, Louise Mushikiwabo, a dressé le bilan du coronavirus dans les pays membres au 16 mars 2020.
’’Sur l’ensemble des pays francophones, 69 des 88 États et gouvernements membres de l’OIF sont touchés par la pandémie de Covid-19, soit plus de 60% de la totalité de l’espace francophone.
Dans cet espace, 22.688 personnes ont été contaminées et 252 personnes sont décédées à la suite du virus au 16 mars 2020’’, a-t-elle indiqué.
Depuis lors, ces chiffres ont évolué au regard de la progression de la maladie dans les différents pays de la Francophonie.
Par CALAME
OPPORTUNITE !
Difficilement envisageable, le confinement total au Sénégal ! Pour cause, l’écrasante majorité de la population tire ses revenus du secteur informel. A des degrés divers bien sûr.
Difficilement envisageable, le confinement total au Sénégal ! Pour cause, l’écrasante majorité de la population tire ses revenus du secteur informel. A des degrés divers bien sûr. D’aucuns, mieux lotis, profitent des failles du système pour se faire leur beurre, en passant à travers les mailles du filet des impôts et taxes.
Les autres, la grande masse, sillonnent les grandes artères, proposant à qui mieux mieux de la pacotille et des produits improbables, à la recherche de quoi assurer la dépense quotidienne. Sinon, ils déambulent de bureau en bureau, dans l’espoir de récolter quelques petites pièces qui finiront par constituer un petit capital. Confiner une forte proportion de la population dont la vie dépend si grandement de sa mobilité et de sa débrouillardise risque alors tout simplement de vouloir la condamner à une mort programmée.
A moins que les pouvoirs publics ne mettent en place un système capable comme en Chine d’assumer de prendre en charge les besoins primaires de tous les nécessiteux. Pour sûr, découlant d’un exode rural massif et continu qui a peu à peu vidé les campagnes victimes des différentes politiques d’ajustement, cette prégnance de la grande débrouille rend compte de choix économiques qui ont tourné le dos au développement du secteur rural.
Les campagnes se sont ainsi vidées de leurs forces vives , faute de pouvoir répondre aux attentes de leurs habitants et de leur offrir des opportunités décentes. Aussi retrouve-t-on des hommes et des femmes, le ventre creux, se faire les champions de la chasse aux baptêmes, aux cérémonies de décès de grandes personnalités ou allant à l’assaut des grandes manifestations religieuses où ils peuvent espérer se nourrir grassement et gratuitement.
Et parfois, se livrer à des actes délictuels pouvant rapporter gros. Même dans les mosquées, on vous invite à surveiller vos poches. C’est dire ! Alors que tout cela raconte la pauvreté et la précarité dans lesquelles se débattent de larges couches de la société, on est en droit de s’étonner, à défaut de s’émerveiller, de certaines initiatives permettant d’amasser de l’argent, comme c’est présentement le cas avec le fonds de riposte dénommé « Force Covid 19» devant être doté de 1000 milliards de francs Cfa.
Tous les différents segments de la communauté nationale et étrangère vivant parmi nous rivalisent de générosité pour venir en aide dans la lutte contre le Covid 19. Des centaines de millions par ci, des milliards par là ! Puisse toute cette mobilisation faire rêver à l’après coronavirus et nous faire prendre conscience de la nécessité d’injecter dans nos espaces un supplément d’âme, en y insufflant de la solidarité et surtout la prise de conscience de l’importance qu’il y a à se focaliser sur les priorités nationales. Il est à souhaiter que le Coronavirus nous mobilise précisément dans une lutte contre la pauvreté, la corruption, le bradage du secteur public, en l’occurrence l’école, l’hôpital.
Même si, malgré tous les désagréments, un confinement total ne saurait être exclu, il demeure que la véritable guerre qui doit être menée avec en première ligne, le chef de l’Etat, se situe de ce côté-là. Il ne faut pas se leurrer, nombre de pays vont se recentrer sur eux-mêmes après que le Coronavirus aura fin de révéler leurs fragilités de colosses aux pieds d’argile.
Aussi, nombreux parmi notre jeunesse en proie au désarroi qui cherchaient et cherchent encore à s’exoder et aller à la recherche de contrées plus accueillantes, seront confrontés au rétrécissement des perspectives exogènes d’avenir. Plus que jamais comme nous le montrent notre vaillant personnel médical qui se bat dans des conditions difficiles, il est temps de compter sur nos propres forces.
En définitive, comme dirait un entrepreneur local : « produire ce qu’on mange c’est du patriotisme. Manger ce qu’on produit c’est du civisme ». Ce qui oblige à s’inquiéter de la communauté, au bien être des uns et des autres. Et cela passe par un développement économique endogène.
CALAME
13 NOUVEAUX CAS POSITIFS AU CORONAVIRUS
Après le pic des 20 cas d’hier, le Sénégal enregistre 13 nouveaux cas, ce mardi, 31 mars. L’annonce est faite par le ministre de la Santé, et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, faisant le point quotidien sur la situation du coronavirus.
Après le pic des 20 cas d’hier, le Sénégal enregistre 13 nouveaux cas, ce mardi, 31 mars. L’annonce est faite par le ministre de la Santé, et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, faisant le point quotidien sur la situation du coronavirus.
Ces résultats sont revenus positifs sur 97 tests réalisés.
Par ailleurs, 12 patients hospitalisés ont été déclarés guéris après avoir été testés négatifs.
Aussi, l’état de santé des patients actuellement hospitalisés est stable”
En outre, “l’évolution des 2 cas graves est stationnaire”.
A ce jour, 175 cas ont été déclarés positifs au Sénégal, dont 40 guéris, et 135 sous traitement.
Par ailleurs, signale le ministre, “vu la persistance de deux foyers au niveau des districts sanitaires de Dakar-Ouest, et de Dakar-Sud, une réunion d’urgence est prévue ce mardi à partir de 17 heures, entre les acteurs concernés pour définir une approche spécifique à ces deux districts.”
Pour finir, le ministère de la Santé et de l’Action sociale renouvelle à la population son appel au respect strict des mesures de prévention individuelle et collective.
KEEMTAAN GI : Adou kalpé ou «mastata Fi Sabililahi» ?
Cette Force-2019 est en passe de prendre l’allure d’un gigantesque « Mastata Fi sabililahi » national ! Au début, on avait dit que le Chef s’était fait fort de débloquer 1000 milliards de francs pour faire face aux conséquences sanitaires et économiques du redoutable coronavirus (qui, soit dit en passant, n’a encore fait aucun mort au Sénégal, c’est dire à quel point il est dangereux pour les Nègres que nous sommes mais passons…). Puis, on a vu des télévisions organiser des « téléthons » pour recueillir des contributions « volontaires ». Il paraît qu’au vu de la maigreur de la collecte, le Chef aurait piqué une colère…marron-beige et menacé de ses foudres ces radins d’hommes d’affaires nationaux. Lesquels pourtant sont en passe d’être étranglés financièrement par son régime. Qu’à cela ne tienne, dès qu’il les a menacés de ses foudres, du moins selon des confrères, alors les données du problème ont changé. A partir de ce moment-là, il ne s’agissait plus de contributions « volontaires » mais bel et bien d’un racket — c’est en tout cas comme ça qu’en privé certains d’entre eux considèrent les choses. Désormais c’est, pour ces entreprises gagnant du pognon au Sénégal, la bourse ou la vie ! Pistolet sur la tempe, elles sont tenues d’abouler le pognon. D’où cette avalanche de contributions « volontaires » complaisamment relayées par la presse. Entreprises du privé national, filiales de multinationales, banques surliquides c’est-à-dire croulant sous l’oseille, hommes d’affaires surendettés auprès de ces mêmes banques mais tenus de donner pour faire illusion…tout le monde est tenu de passer à la caisse. On ne sait si c’est Al Capone avec « la bourse ou la vie » ou Kagne (dont la forêt située près de Thiès porte le nom) et son « adou kalpé »mais le résultat est là : quand l’Etat fauché a besoin d’argent pour mener sa croisade contre un ennemi pour le moment largement imaginaire, eh bien il braque les possédants ! Ce même si, dans le même temps, il tend aussi la sébile aux institutions internationales et autres partenaires, pour leur dire : « Fi Sabililahi Nguir Yallah ! »
KACCOOR BI
LUTTE CONTRE LE COVID-19 BABACAR NGOM SEDIMA FAIT UN DON DE 100 MILLIONS CFA
Au moment où le nombre de cas contaminations au coronavirus progresse au Sénégal (162), la chaine de solidarité entretenue par des personnes de bonne volonté s’accélère ! La preuve par Pape Babacar Ngom, Pdg du Groupe Sedima, par ailleurs Président du Club des Investisseurs du Sénégal (Cis). Hier, notre Babacar Ngom national a fait un don de 100 millions cfa à l’Etat pour l’appuyer dans sa guerre contre la propagation du Covid-19. Comme tout bon soldat, Ngom-Sedima a enfilé sa casquette financière pour combattre aux cotés du président de la République face à un dangereux ennemi invisible nommé : Coronavirus ! Bien qu’étant dans le secteur privé, nous dit-on, Pape Babacar Ngom voudrait faire plus et mieux au-delà de cette enveloppe de 100 millions cfa. Sans doute, le Pdg du Groupe Sedima pense à l’après Covid-19 où il serait appelé à sauver des milliers d’emplois. Connu pour sa modestie et sa générosité, Ngom-Sedima a oublié que son geste est à la fois immense et très significatif. Et surtout quand il s’agit de s’engager dans une lutte sanitaire où personne n’est à l’abri d’une attaque virale.
AUTORISATIONS DE CIRCULER LA PRESSE EN MODE RESTRICTION !
Du fait de l’état d’urgence et du couvre-feu, circuler à partir de 20 heures devient l’exception et le confinement chez soi, la norme. Seulement voilà : confinement ou pas, certaines professions doivent continuer de travailler. C’est le cas des journalistes, notamment de la presse écrite, dont l’essentiel du travail se fait la nuit. Fort heureusement, depuis l’instauration du couvre-feu, ces journalistes, mais aussi leurs partenaires des imprimeries, pouvaient circuler librement sur présentation de leurs seules cartes professionnelles. Eh bien, les choses vont devoir changer apparemment puisque le ministre de l’Intérieur, sensibilisé par les organisations professionnelles, a décidé d’octroyer des autorisations…en nombre très insuffisant ! Ainsi, au vu du quota reçu par le CDEPS, la répartition donne droit à cinq autorisations seulement par quotidien ! Une manière de demander aux journaux de ne plus paraître car que peuvent-ils faire avec un nombre aussi insignifiant d’autorisations ! Entre les journalistes, les monteurs, les chauffeurs, les préposés à l’imprimerie…c’est tout un monde qui fait chaque nuit un travail à la chaîne afin que les journaux soient disponibles dans les kiosques le matin. Le Sénégal va donc faire ce qu’aucun pays démocratique n’ose se permettre : restreindre la circulation de ses journalistes. Car même en temps de guerre, la presse se déplace et couvre les conflits, bon Dieu !
DISTRICT DE DAHRA DJOLOFF L’ASSOCIATION « NUN-TAMT» OFFRE DU MATERIEL SANITAIRE
Et comme nous aimons beaucoup le cercle des personnes de bonne volonté, restons-y ! Dans une de ses dernières éditions, « Le Témoin » quotidien avait magnifié le check-point sanitaire dressé sur l’axe Touba-Dahra. Car pour freiner la propagation du dangereux coronavirus, le médecin-chef du district de Dahra, Dr Abdou Ndiaye, a mis en place un dispositif ayant pour but d’inviter tous les passagers et automobilistes à descendre pour se laver les mains avec des gels hydroalcooliques. Eh bien, dès la parution de notre article, l’association « Nun-Tamit » dirigée par Manar Sall, Dg de Petrosen-Aval, a réagi pour appuyer le district sanitaire de Dahra dans cette belle et originale initiative sanitaire. Pour ce faire, l’Association « Nun-Tamit » (Nous aussi !) a offert au médecin-chef de Dahra un important lot de matériels sanitaires ainsi qu’une enveloppe de cinq cent mille frs cfa (500.000) pour la pérennité du check-point sanitaire sur l’axe Touba-Dahra. Révélons-le, l’Association « Nun-Tamit » est un mouvement apolitique composé de cadres, de personnalités et autres célébrités ayant pour noms El Hadj Diouf, Mohamed Ndao Tyson, Ambassadeur Kader Agne, l’expert informatique Lamine Ndaw, Gaston Madeira, Lansana Gagny Sakho, Pr Marie Teuw Niane ainsi que plusieurs membres de divers horizons. Tous les adhérents de « Nun-Tamit » aspirent à faire passer le Sénégal de pays moderne et émergent à travers la construction d’une nouvelle dynamique ouverte à toutes les forces vives et saines du pays. On aura compris « ñun tamit » est un mouvement qui met en avant l’engagement et la citoyenneté́ active. « La force du mouvement, c’est sa réactivité. Tout se décide en 24 h et se règle en 24h ! » se glorifie Lamine Ndaw, membre de « Nun-Tamit » depuis Hong-Kong (Chine) où il se trouve actuellement.
COVID-19 / LOI D’HABILITATION LE PROJET DE LOI VOTE CE MERCREDI, L’ETAT D’URGENCE PROROGE
Ce mercredi, les députés vont voter le projet de loi portant habilitation du président de la République à prendre des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. Le texte a été examiné hier en conférence des présidents. Il sera validé ce mardi par la commission des lois dirigée par la députée Dièye Mandiaye Ba, en présence du Garde des sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall. Le projet de loi pourrait donc être voté ce mercredi. Même s’il devrait être voté comme lettre à la poste, après les audiences accordées à l’opposition parlementaire, la presse sera absente des débats. Le Covid-19 étant passé par là. Le ministre de la Justice, Me Malick Sall, devra lui-même n’être accompagné que de deux ou trois de ses collaborateurs. Ceci pour réduire au strict minimum le nombre de personnes au niveau de l’hémicycle. On devrait aussi en profiter pour disperser les rassemblements au niveau de la préfecture de Dakar où de longues files de personnes se bousculent pour chercher des autorisations spéciales de se rendre dans les régions ! Du côté des députés, les différentes commissions sont en train de s’organiser pour choisir leurs représentants lors du vote de cette loi. L’état d’urgence, selon la Constitution, doit durer 12 jours. Décrété par le président de la République lundi dernier, l’actuel est entré en vigueur le mardi 24 mars avec le couvre-feu décrété par le Président. La mesure devant normalement prendre fin le 4 Avril prochain. La loi sur l’habilitation permettra au président de la République de prendre des mesures relevant normalement du domaine de la loi sans pour autant avoir l’aval de l’Assemblée nationale. D’ailleurs, il est clairement mentionné dans l’exposé des motifs, que le projet de loi sollicite de l’Assemblée nationale, l’autorisation de prorogation de l’état d’urgence décrété par le président de la République au-delà de la période de douze jours à compter de son entrée en vigueur. Même chose pour la manipulation des fonds de la «Force Covid-19» pour lesquels le Président pourra ordonner toutes les dépenses.
COVID-19 LES MILITAIRES A LA RETRAITE S’INVESTISSENT DANS LA RIPOSTE
L’association nationale des Frères d’Armes Retraités (FAR) a remis une somme symbolique de 500.000 francs au Maire de Guédiawaye, Aliou SALL, ce lundi 30 mars 2020, en guise de contribution contre la maladie à coronavirus (Covid-19). D’après le porte-parole de l’association Boubacar DIACK, il s’agit d’une remobilisation dans l’intérêt supérieur de la Nation pour faire face à une redoutable ennemie. « Hommes de devoir, formés dans la pure tradition républicaine, nous nous engageons à accompagner cette synergie ... Nous sommes prêts à participer aux prochaines missions auxquelles le chef de l’Etat voudra bien nous associer » a soutenu Boubacar DIACK comme pour battre le rappel des troupes. Le maire de Guédiawaye, qui a reçu la contribution, a vivement salué la démarche des Frères d’Armes Retraités. « Vous auriez dû attendre quelque chose du Sénégal après vos loyaux services. Mais vous avez préféré apporter votre contribution. Nous serons votre interprète auprès des autorités » s’est réjoui Aliou SALL. L’association des Frères d’Armes Retraités (FAR) est apolitique, ouverte à tous militaires retraités de carrière. Elle veille au respect rigoureux des convictions politiques, religieuses, culturelles et sociales de chaque membre. Elle s’active entre autres dans la promotion de l’esprit civique et citoyen au sein de toute la communauté nationale, sans exclusive, et mène des actions de sensibilisation au profit de toutes les couches de la population.
Plainte du ministre de la Santé contre Amadou Samba
Pluie de plaintes sur la tête d’amadou Samba arrêté par la Sûreté Urbaine (Su) de Dakar pour exercice illégal de médecine. En plus de l’ordre des médecins, le Ministère de la Santé et de l’action sociale a déposé hier une plainte contre le faux médecin, amadou Samba. La plainte a été déposée sur la table du procureur de la république. Il s’avère en effet que M. Samba s’est procuré une carte professionnelle de médecin.
Les vacances scolaires prolongées
Le 14 mars dernier, dans une adresse solennelle à la Nation commandée par la gravité de la situation, le président de la république annonçait, entre autres mesures contre la propagation du coronavirus au Sénégal, la fermeture des établissements scolaires et universitaires pour trois semaines à partir de lundi 16 mars 2020. L’évolution de la pandémie n’étant pas favorable pour le moment à une reprise des cours, de nouvelles mesures vont été prises par les autorités éducatives. D’après des sources proches du ministre de l’Education Mamadou Talla, les vacances seront encore repoussées de trois à quatre semaines. Seulement, précise notre interlocuteur, il faudra attendre mercredi en conseil des ministres pour confirmer cela . Le cas échéant, les portes des écoles et universités seront fermées pour le tout le mois d’avril.
Décès d’un émigré installe la psychose à Mbour
Son décès le week-end dernier avait fini d’installer la psychose à Mbour. Les populations étaient convaincues que l’émigré qui est rentré récemment au Sénégal avait chopé le coronavirus. Les autorités locales ont été saisies du cas. aussitôt, elles ont interdit l’inhumation et ordonné une autopsie pour être clairement édifiées sur la situation. Mais les résultats se sont révélés négatifs.
Arrestation d’un Faux Flic à Ziguinchor
Les hommes du commissaire de Ziguinchor, adramé Sarr, ont mis fin aux agissements d’un faux agent de police répondant au nom de S.N.D. Pourtant, ce dernier est un sapeur-pompier de profession qui officie actuellement à la compagnie d’incendie et de secours de Ziguinchor. Mais à ses heures perdues, il se fait passer tantôt pour un flic, tantôt pour un gendarme afin de soutirer de l’argent à d’honnêtes citoyens avec la complicité de personnes au quartier Kadjor. Mais, les éléments du commissariat de Ziguinchor l’ont filé avant de le faire tomber dans leur nasse. Ses complices ont pris la fuite. Ils sont recherchés.
Les travailleurs de Medis
Les employés de l’usine pharmaceutique «Medis» ont eu écho d’une éventuelle reprise d’activités de leur boîte. Mais pour le moment, ils ne sont impliqués ni par le gouvernement ni par la direction de Medis. raison pour laquelle les travailleurs demandent aux autorités de les associer dans le plan de restructuration de leur société par le paiement des 03 mois de chômage technique et leur intégration dans le futur conseil d’administration. Ils ont également exprimé leur disponibilité à reprendre service afin de produire en grande quantité des médicaments comme la chloroquine, particulièrement prisée dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
La riposte des militaires à la retraite
Les militaires à la retraite ne veulent pas être en reste dans la lutte contre le coronavirus. En effet, l’association Nationale des Frères d’armes retraités (Far) a contribué une somme symbolique à l’effort de guerre. Elle a remis 500 000 Fcfa au maire de Guédiawaye aliou Sall, hier, en guise de contribution dans la lutte contre la maladie du coronavirus. a en croire le porte-parole de l’association, Boubacar Diack, il s’agit d’une remobilisation pour faire face à un redoutable ennemi. Ces anciens militaires attendent du chef de l’Etat une directive pour participer à la lutte contre le Covid-19. Le maire de Guédiawaye a salué le geste de l’association et promis d’être leur interprète auprès des autorités.
Sanctions contre les chauffeurs récalcitrants
Le Conseil National des Transports du Sénégal (Constras) est très remonté contre des chauffeurs qui refusent de respecter les règles édictées par le Ministère des Transports, dans le cadre de la prévention contre la pandémie du Covid-19. Le président du Constras, Ibra Wade, dénonce les surcharges et les rassemblements occasionnés par certains transporteurs, notamment au rond-point de Keur Massar et Petersen. Face à la presse hier à Thiaroye/Mer, Ibra Wade a exigé des sanctions sévères contre les chauffeurs récalcitrants et des mesures contre les rassemblements.
Premier décès lié au Coronavirus en Mauritanie
La Mauritanie a enregistré son premier cas de décès lié au Coronavirus, d’après l’agence de presse «al akhbar». Il s’agit d’une Française d’origine mauritanienne qui était en quarantaine dans un hôtel de Nouakchott. Elle est décédée en cours d’évacuation à l’hôpital, dans l’ambulance. C’est le ministre de la Santé, Mohamed Nazir ould Hamid, qui a donné l’information à la télévision publique. Il se dit par ailleurs que la victime est passée par le Sénégal avant de rejoindre la Mauritanie.
Vandalisme au monument de la Renaissance Africaine
Un individu a été arrêté à la suite d’une plainte de l’administrateur du Monument de la renaissance africaine de Dakar pour des actes de vandalisme présumé au sein de cet établissement culturel, a annoncé à l’«aps» son administrateur, Abdoulaye racine Senghor. M. Senghor a déposé la plainte à la gendarmerie de Ouakam à la suite d’actes de vandalisme commis sur des œuvres d’art exposées dans l’édifice culturel. a l’en croire, un individu s’est introduit mercredi dernier dans le Monument et a saccagé quatre, voire cinq sculptures de l’exposition de l’artiste Djibril Goudiaby. Toutefois, il précise qu’il n’y a pas eu de vol malgré qu’une vingtaine d’œuvres d’art y soient exposées par Goudiaby. L’enquête suit son cours à la gendarmerie de Ouakam. La surveillance du Monument de la renaissance africaine est confiée à la gendarmerie, selon un employé de l’établissement culturel.
Cherté du poisson à Kaolack
Les ménages commencent à ressentir les conséquences de la présence du coronavirus au Sénégal. a Kaolack, le poisson est devenu hors de portée des ménages à faible revenu à cause de la rareté du produit. L’interdiction du transport inter urbain est passée par là. Les camions frigorifiques chargeaient du poisson à Joal ou Mbour pour alimenter le marché central de Kaolack. a cause des restrictions de la circulation et du couvre-feu, moins de camions ravitaillent désormais la capitale du Saloum. C’est une vingtaine de camions qui fournissent le marché en poisson alors qu’on enregistrait auparavant une quarantaine. aussi, la caisse de poisson qui coutait 17.000 voire 20.000 Fcfa est vendue aujourd’hui à 50.000 Fcfa.
Les Ciments du Sahel mènent la danse
Enfin, les industriels commencent à bouger après le coup de gueule du chef de l’Etat qui s’est indigné de la petite contribution de Sabodala Gold Corporation. Les Ciment du Sahel ont mis sur la table la somme de 500 millions Fcfa, sa concurrente Sococim n’a donné que 250 millions Fcfa. Pour l’heure, on ne sait pas encore combien donnera Dangote Cement. Le milliardaire nigérian, Aliko Dangote, a déjà donné un milliard de naira dans son pays. Qu’en est-il maintenant de nos milliardaires comme Yérim Sow, Baba Diao, Abdoulaye Dia de Senico.
Un individu interpellé pour offre et cession de drogue
Le commerçant Balla D. est mis aux arrêts par les limiers de Pikine pour cession du diluant cellulosique à des personnes pour qu’elles se saoulent. Le mis en cause a été interpellé au marché «Sandicat» de Pikine. Tout serait parti d’une information reçue par la Police faisant état d’un grand trafic de produits cellulosiques au marché «sandicat» par un commerçant. Sans tarder, les hommes du Commissaire ousmane Fall ont effectué une descente inopinée sur les lieux. Sur place, les policiers croisent deux individus qui sortent de la boutique tenant chacun une bouteille de diluant cellulosique. Dès qu’ils ont aperçu les agents de police, ils ont fui. Mais l’un d’entre eux, nommé Ibrahima, est alpagué. Interrogé, Ibrahima lâche le moreau en soutenant qu’il se ravitaille chez le commerçant Balla D. Les limiers ont trouvé dans le magasin de Balla 66 caisses remplies chacune de 24 bouteilles de substance cellulosique. a son tour, Balla balance son fournisseur Cheikh S. employé dans une société de la place. après enquête, les limiers ont relaxé Cheikh et Ibrahima. Quant à Balla, il est placé en garde-à-vue et sera déferré au parquet.
COMMENT DIDIER RAOULT EST DEVENU UNE FIGURE CENTRALE DES THÉORIES COMPLOTISTES
Les débats sur l’hydroxychloroquine ont inspiré des théories conspirationnistes, avec une question récurrente : pourquoi le traitement n’est-il pas généralisé ?
Le Monde |
Damien Leloup et Lucie Soullier |
Publication 30/03/2020
On ne nous dit pas tout. On nous cache des choses. Quelqu’un avait bien intérêt à ce que ça arrive. Depuis trois semaines, et le développement accéléré de l’épidémie de Covid-19 en France, la petite musique complotiste n’a cessé de monter.
Un virus qui touche plus durement les personnes âgées ? C’est un complot du gouvernement pour régler les problèmes des retraites. Le confinement ? Un prétexte pour un coup d’Etat militaire, alors que la contestation sociale battait son plein. L’absence de vaccins, de traitement, de masques ? Un complot, là encore, ourdi au choix par l’Union européenne (UE), la Chine, le gouvernement, telle ou telle entreprise.
Mais depuis une semaine, c’est la personnalité du professeur Didier Raoult qui concentre l’attention des complotistes plus ou moins assumés.
La médiatisation et les débats scientifiques autour du traitement à l’hydroxychloroquine, pratiqué par ce médecin à Marseille, ont provoqué un gigantesque appel d’air dans les sphères complotistes. Pourquoi donc ce traitement, soutenu par certaines figures politiques comme le maire (Les républicains) de Nice, Christian Estrosi, n’est-il donc pas généralisé ?
« Les juifs ne peuvent pas gagner de l’argent avec ? Supprimez-le », écrit ainsi un utilisateur de 4chan/b/, forum prisé de l’extrême droite anglophone, dans un fil de discussion expliquant que l’hydroxychloroquine est bon marché.
Omission des réserves scientifiques
La diffusion de ces théories est loin d’être limitée aux forums. Une tribune de Gilbert Collard, publiée le 24 mars sur YouTube mais également sur le site du Rassemblement national (RN), reprend ainsi plusieurs éléments-clés des théories conspirationnistes en vogue sur le coronavirus (dont sa prétendue origine « militaire »), sans jamais les formuler explicitement.
Dans son analyse du texte pour le site Conspiracy Watch, l’historienne Valérie Igounet explique que le député européen RN « use ici d’une rhétorique conspirationniste bien connue consistant à souligner des coïncidences prétendument troublantes ». Et omet de mentionner les réserves scientifiques sur le protocole utilisé par le docteur Raoult, ainsi que certains faits avérés, notamment que le classement de la chloroquine en substance vénéneuse n’a rien à voir avec la pandémie – la décision datait d’il y a plus d’un an. L’ancien député prend, en revanche, le soin de préciser que l’ex-époux de l’ancienne ministre de la santé, Agnès Buzyn, est l’un des fils de Simone Veil.
« La base du complotisme, c’est d’être suffisamment elliptique pour que chacun puisse mettre ce qu’il veut derrière », renchérit Rudy Reichstadt, fondateur de Conspiracy Watch. Chacun a ainsi pu trouver dans la figure du professeur Raoult une validation de ses propres schémas conspirationnistes.
De Christine Boutin, qui avait, le 11 mars, la « désagréable impression que l’on cache quelque chose », jusqu’à l’Union populaire républicaine (UPR), qui pense lire derrière « le triomphe du professeur Raoult » la « gêne » des médias français, de très nombreux élus et courants politiques ont usé de la sémantique complotiste.
Plus fréquentes à la droite de la droite, ces allusions n’épargnent pas non plus la gauche de la gauche, très suspicieuse envers l’industrie pharmaceutique ; elles sont également particulièrement fréquentes dans les groupes Facebook du mouvement des « gilets jaunes ».
Mais si ces théories prospèrent autant, ce n’est pas uniquement parce que la période, anxiogène, les favorise. Elles se nourrissent aussi très directement des choix du gouvernement dans la gestion de l’épidémie. Le maintien du premier tour des élections municipales, à la veille d’un confinement généralisé, a donné des « munitions » rhétoriques aux complotistes affirmant que le gouvernement cherchait à faire des morts, ou au contraire à ceux qui arguaient que la pandémie n’était pas sérieuse.
De même, les déclarations contradictoires sur l’utilité du port du masque, ou les propos d’Agnès Buzyn, qui confiait dans un entretien au Monde,le 17 mars,regretter d’avoir « quitté le ministère de la santé en sachant que les élections n’auraient pas lieu », ont été largement exploitées par les complotistes, note Rudy Reichstadt : « Cela donne des armes à ceux qui répandent ces théories. Dès le 17 mars, le RN était dans la rhétorique “ils savaient mais n’ont rien fait”, comme si le gouvernement était détenteur d’une vérité secrète. Puis Gilbert Collard dit “elle reconnaît avoir menti”. Jean-Luc Mélenchon [le chef de file des “insoumis”] parle même “d’aveux”. Ils sont dans la rhétorique “la preuve que…”, alors que ce n’est pas du tout ce que dit Agnès Buzyn. »
Déclarations fracassantes
Pour les tenants des théories du complot, les critiques contre le professeur Raoult et ses essais thérapeutiques constituent justement autant de « preuves » nouvelles. S’il « dérange », c’est probablement qu’il a raison ; son traitement, simple et bon marché, ne peut être contesté que parce qu’il y aurait des « intérêts occultes » à l’œuvre.
Ce raisonnement a aussi permis aux tenants de la théorie dite « Qanon » – dans laquelle le président américain Donald Trump serait le héros d’un complot secret de « vrais patriotes » – d’intégrer la figure du professeur Raoult dans leurs thèses.
Haï de « l’establishment », comme Donald Trump, Didier Raoult fait forcément partie des « héros de l’ombre », estiment-ils. Des rapprochements facilités par les propres déclarations de M. Raoult, qui s’est régulièrement posé en victime de dénigrements de la part des « pontes » parisiens de la santé.
Ses critiques passées du système médical français connaissent d’ailleurs aujourd’hui une deuxième jeunesse – le site russe Sputnik a ainsi exhumé une vidéo de Didier Raoult, vieille de plus de quinze ans, dans laquelle il explique que la France est insuffisamment préparée à une épidémie. Des campagnes de désinformation sur le Covid-19, attribuées par l’UE à la Russie, ont largement circulé en ligne ces dernières semaines.
Mais, avec son parcours atypique et ses multiples déclarations fracassantes au fil des années, Didier Raoult pose aussi des difficultés aux complotistes les plus « durs ». Sur 4chan/b/ou Avenoel, forums populaires auprès des droites les plus extrêmes, on apprécie son look de vieux druide blanc, tout comme ses prises de positions climatosceptiques d’il y a dix ans.
Mais Didier Raoult est également l’auteur d’une tribune publiée dans Le Point qui dénonce la notion de « Français de souche », qualifiée d’absurdité scientifique. Ce texte lui vaut aujourd’hui d’être traité « d’ordure cosmopolite » sur Avenoel, tandis que d’autres sites complotistes et antisémites lui cherchent, depuis plusieurs jours, des liens avec le Mossad israélien.
par Mamadou SARR
RÉFLEXION SUR LES MESURES DE RÉSILIENCE AUX CHOCS ECONOMIQUES DU COVID-19
En ce qui concerne la relance économique, un programme communautaire au niveau de la CEDEAO devrait être envisagé pour préserver les fondamentaux économiques de la sous région
Le mercredi 25 mars 2020, le secrétaire général de l'ONU a affirmé que la pandémie à COVID-19 "menace l'humanité entière". Cette déclaration alarmiste de la plus haute autorité du système des Nations Unies démontre à suffisance la gravité de la crise sanitaire mondiale qui est en train de mettre en évidence la forte interdépendance économique causée par la mondialisation.
L’élément essentiel que prend en compte le coronavirus est la propagation rapide de la pandémie : rapidité des contaminations par les contacts humains. À l'heure des déplacements internationaux et intra-régionaux, aucun pays ni aucune région du monde ne sont épargnés par ce choc sanitaire, humanitaire et socio-économique.
L’évolution rapide au Sénégal de la maladie a soulevé un élan national de patriotisme et de solidarité contre cette crise qui suscite déjà une crainte pour le monde entier.
L’économie mondiale, le commerce international, les places financières internationales, les politiques et plans nationaux de développement, la productivité du travail comme le capital, la compétitivité des entreprises et donc des Nations font désormais face à une situation d'origine sanitaire avec des conséquences potentiellement néfastes pour la santé publique et l’économie globale.
Face à cette pandémie, le gouvernement du Sénégal a mis en place un paquet global de riposte, composé, pour le moment, d’un Fonds de Riposte et de Solidarité contre les effets du COVID-19 dénommé «FORCE-COVID-19», d’un comité de croissance et de veille économique COVID-19 et d’un plan de contingence en cours d’élaboration pour suivre l’évolution de la pandémie, y compris un schéma de contingentement pour endiguer la progression de la maladie notamment en relevant le niveau de la protection par la déclaration du président de la République Macky Sall, en vertu de l’article 69 de la Constitution et de la loi 69-29 du 29 avril 1969, de l’état d’urgence sur l’étendue du territoire national.
La mobilisation citoyenne à l’élan national de solidarité contre cette pandémie est une occasion de se pencher sur la gestion de l'immédiat dans un moment crucial de l'histoire mais aussi se projeter sur les facteurs de résilience aux chocs et atténuer leurs incidences sur l’économie et le développement du pays.
En particulier, l’évolution de la maladie soulève deux questions fondamentales, que chaque pays serait appelé à examiner, très rapidement.
Premièrement, comment déployer au mieux une riposte sanitaire en vue de réduire et limiter la propagation de la maladie, et ce à la lumière des recommandations de l’OMS ?
Deuxièmement, quelles mesures économiques robustes à entreprendre pour minimiser les impacts de la crise sur les secteurs vulnérables ?
Sur la première question, le président de la République, son gouvernement ainsi le peuple sénégalais saluent et encouragent l’ensemble des équipes du ministère de la Santé dans le travail ardu qu’ils mènent depuis l’apparition du premier cas, le 2 mars 2020.
Pour être plus efficace, des politiques bien conçues doivent s’appuyer sur des actions solides, d’où l’importance qu’il y a à mettre à la disposition des décideurs, aujourd'hui, d’éléments macroéconomiques actualisés et d’indicateurs conjoncturels cohérents permettant d’apprécier la situation économique.
Une crise sanitaire avec des conséquences potentiellement néfastes pour l’économie
Le Sénégal a connu un rythme de croissance rapide entre 2014 et 2019, une croissance soutenue par le renouveau des politiques publiques avec l’élaboration et la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent, les exportations de produits de base, l’investissement dans les infrastructures physiques, les transferts financiers de la diaspora, les transferts sociaux et le développement des services, mais pas uniquement.
Toutefois, le modèle de croissance du pays, profondément tributaire de la demande commerciale extérieure et de flux financiers s’accompagnant de la formation de la dette, était bien évidemment vulnérable aux chocs exogènes.
Aujourd'hui, le pays doit faire face aux défis émergents caractérisés par la crainte d’une récession économique globale, la contraction des demandes de produits de base du fait des mesures barrières, et la sécurité alimentaire.
L'évolution expansionniste de cette pandémie appelle aussi à un examen complet des mécanismes par lesquels les conséquences économiques se propagent.
L’importance de capitaux étrangers pour le financement des investissements pourrait engendrer des problèmes macroéconomiques dans les pays qui ont attiré l’épargne des pays développés contractant ainsi une dette importante à l’égard de partenaires bilatéraux et multilatéraux.
L’interdépendance par les marchés, qui se traduit par la disparition des frontières géographiques et l’abaissement des barrières tarifaires et non tarifaires, est aussi devenue une des principales voies de transmission des chocs extérieurs.
Caractérisés par la contraction de la demande et des revenus, les effets de la crise sur l’économie pourraient toucher le commerce des services et des modes de fourniture, en particulier les fournitures transfrontières (services de la poste, consultants, experts internationaux, etc.), la consommation à l’étranger (tourisme, restauration, culture, etc.), la présence commerciale (hôtels, banques, etc.) et le mouvement de personnes physiques (sociétés de construction, hôpitaux, consultants, transport, avocats, etc.).
Par ailleurs, le Sénégal se caractérise par le dualisme : secteur traditionnel et secteur tertiaire coexistent et de cette proximité, émerge l’économie informelle. Les impacts de la crise pourraient ainsi donc concerner le secteur informel, les travailleurs indépendants et les activités domestiques (activité non marchande).
Le sentiment le mieux partagé, à ce jour, est que tous les pays, toutes les régions, sans exception, auront pris conscience de leurs limites sur tous les plans et devraient agir dans le sens de prendre en compte leurs manquements prioritaires.
Dans un contexte plus large, et à cet effet, il faut déjà se féliciter des initiatives entreprises par le président de la République basées sur un dialogue consensuel entre le gouvernement et les parties prenantes, en vue de formuler une politique de riposte qui exploite les synergies visant à atténuer autant que possible la vulnérabilité économique du pays.
La résilience aux chocs économiques causés par la pandémie à COVID-19
Les difficultés qui découlent des perspectives de l’économie mondiale et qui affectent l'économie nationale ne doivent pas seulement être identifiées, mais également gérées de manière efficace sur le plan opérationnel.
Face à cette pandémie, chaque pays doit agir vite tout en essayant de tirer plusieurs enseignements utiles de la Chine et d’autres pays asiatiques (Corée du Sud, Singapour, Japon, etc.) qui ont été parmi les premiers à être touchés par la maladie à COVID-19.
L'indicateur de résilience potentielle tel que le degré de dépendance des producteurs nationaux à l'égard des marchés extérieurs devrait permettre aux décideurs de mieux orienter les mesures de soutien et également veiller à une coordination plus efficace des mécanismes de réduction de la vulnérabilité des entreprises et des agents économiques. L'application de ces mesures pourrait viser à protéger l'emploi et les revenus.
Une des principales voies de transmission des chocs extérieurs, la résilience par les liens commerciaux pourrait être améliorée en mettant l’accent sur le rôle moteur de la demande intérieure pour la croissance.
La dynamique d’innovation autour des technologies numériques peut être un outil de développement des achats en ligne pour compenser certaines des difficultés économiques auxquelles sont confrontées les entreprises et l'économie informelle, mais cela nécessite un système de livraison efficace et peu coûteux avec une généralisation accrue du paiement électronique par les agents économiques.
Le paquet global de riposte pourrait aussi mettre l’accent sur la manière dont les mesures d’urgence, à travers les initiatives socio-économiques de soutien (facilités sur la fiscalité, l’eau, l’électricité et le carburant), peuvent amoindrir les perturbations économiques et contribuer à une résilience durable et inclusive.
Elément bien établi du paquet global de riposte communautaire, les huit mesures de la BCEAO pourraient être complétées éventuellement par un examen sur les possibilités d'utilisation des réserves de change au trésor, une garantie de protection naturelle des pays membres de l’UEMOA en cas de graves conséquences de la pandémie sur l'activité financière internationale.
Outre la possibilité du recours au marché local pour le financement public, les pays membres de la BCEAO, dans une dynamique communautaire en vue de soutenir leurs ripostes, pourraient solliciter la suspension des appels d’échéances en capital de tous leurs partenaires techniques et financiers.
En ce qui concerne la relance économique, un programme communautaire au niveau de la CEDEAO devrait être envisagé pour préserver les fondamentaux économiques de la sous région.
Des mesures spécifiques pourraient être prises pour les familles des territoires défavorisés et pour les entreprises rurales, renforçant ainsi la résilience de l’économie collective au niveau des collectivités territoriales.
Toute crise offre également une rare chance d’entreprendre des réformes qui renforcent le potentiel de croissance à long terme de l’économie nationale. Ainsi, il est essentiel que le gouvernement prenne au cœur la notion de coût dans son administration, mais plus importante est la réduction des coûts implicites.
À l'heure de la pandémie à Covid-19, un nouvel ordre économique du monde s'élabore. Dans cette dynamique, le Sénégal dispose sans conteste des atouts pour juguler les conséquences potentiellement néfastes pour son économie et redevenir un acteur déterminant, au retour à la normale de la situation globale, puisqu'il est doté d'immenses ressources naturelles - gisement de minerais, terres agricoles fertiles, combustibles, etc.
L’histoire nous enseigne, par ailleurs, que pour sortir la Chine de la situation économique dramatique, des années soixante dix, dans laquelle l’avait plongée la révolution culturelle, Deng Xiaoping avait repris la politique des « quatre modernisations » (agriculture au sens large, industrie, sciences et techniques, défense nationale), introduite par Zhou Enlai dès 1964. En quatre décennies, le centre de gravité du développement économique mondial se situe aujourd'hui vers le pays du président Xi Jinping.
En définitive, une question fondamentale pour la résilience du modèle de production est celle de mettre davantage l’accent sur le premier axe du PSE relatif à la transformation structurelle de l’économie afin de permettre aux entreprises nationales de saisir les nouveaux débouchés économiques qui apparaîtront.
Mamadou Sarr est Economiste, expert en commerce et développement international
ENQUÊTE SUR LE FAUX MÉDECIN QUI FAISAIT DES TESTS DU CORONAVIRUS
Depuis l’interpellation du Dr Amadou Samba, par la Sûreté urbaine de Dakar, l’affaire a pris une nouvelle ampleur. «L’Observateur» a suivi les pas de ce jeune «Rufisquois» qui a réussi à tromper son monde, avant de tomber
Son histoire aurait pu déclencher un grand élan de compassion et de regrets. Surtout chez ses proches et parents qui devraient être tristes face au «destin» d’un des leurs alors promu à un bel avenir. Bien au contraire. L’arrestation, depuis vendredi, par la Sûreté urbaine de Dakar, du faux médecin Amadou Samba qui effectuait des tests de Covid-19 sur des patients, n’est pas une surprise à Rufisque, une ville où il a passé une bonne partie de sa vie. Au quartier Keury Kao où il a vécu sous l’aile protectrice de ses oncles depuis le décès de sa grand-mère, Amadou, plus connu sous le nom de «Papy Samba», est présenté sous les traits d’un homme «pressé de réussir». «C’est un mégalomane qui n’en fait qu’à sa tête. Il se comportait comme quelqu’un qui est au-dessus de tous. Depuis que je l’ai fréquenté, j’ai su très tôt que ce gosse vivait au-dessus de ses qualités et de ses moyens», témoigne D. Ciss, un ancien voisin et militant de l’Alliance pour la République (Apr) à Rufisque. Le comportement de ce jeune né en 1988, d’après les confidences de ses proches, a même poussé un de ses amis à trouver légitime la question qu’il s’est toujours posée : «Est-ce que Papy Samba est équilibré ?» Ce «Baye-Fall» rencontré au coin de la rue Ousmane Socé Diop x rue Péchot, a «toujours douté sur la santé mentale» de son «ami». Il se rappelle l’avoir revu, il y a juste une semaine, traîner dans le quartier, avec «une pile de dossier en main. C’est certainement les faux papiers avec lesquels il ferrait ses victimes», juge-t-il. C’est le sentiment qui habite cette dame gérante d’une boutique de vêtements. Elle se rappelle l’avoir accueilli dans son magasin il y a moins de 15 jours. «Il était venu pour acheter des chemises Lacoste, mais j’ai l’impression qu’il ne jouit pas de toutes ses facultés mentales.»
«Papay Samba», un jeune mégalomane, jouisseur et gourmand
Dans son entourage, les témoignages sont unanimes. Même au sein de sa propre famille. Une de ses sœurs dont «L’Observateur» a recueilli le témoignage par le biais d’une autre personne, signale que «Papy Samba», ancien pensionnaire de l’école sénégalo-turc Yavuz Selim, est connu pour être «un perturbateur. C’est pourquoi il est renvoyé de beaucoup d’établissements scolaires qu’il a fréquentés». Il revient dans les confidences faites à «L’Observateur» que Amadou Samba était contraint d’entretenir un «grand mensonge». Pour ceux qui le connaissent, l’homme aime la belle vie et adore les petites sorties et autres escapades dans les hôtels les plus huppés de Dakar et de la Petite Côte de Saly. «A chaque fois qu’il parle, il évoque les noms de hautes personnalités et parlent des affaires à coup de millions», explique un jeune de Keury Kao. D’après lui, à chaque fois qu’il passe voir ses amis, il ne cesse de montrer des photos en compagnie de hautes personnalités. «Je pensais même qu’il travaille dans le gouvernement. Car, il nous parle de Palais, de tel ministre, des Directeurs généraux qu’il fréquente et des grands hommes d’affaires», se souvient un de ses contemporains. Qui révèle qu’un ami l’avait même surnommé «Grand homme d’affaires sénégalais». Même si le voisinage se posait des questions sur son statut, le doute devenait parfois sans objet en raison du niveau de vie de Amadou Samba. «Il était souvent très liquide et menait une vie de Pacha.» Son obésité témoigne, d’après une de ses voisines du quartier de Keury Kao, de sa gourmandise. «Il passe tout son temps à manger. C’est un homme fade, il n’a pas de femme et je ne pense même pas qu’il a une copine», souligne N.F, voisine du faux médecin.
L’alerte d’un médecin à sa famille et son renvoi de la Mutuelle de santé de la Sococim après un mois d’exercice
Pourtant, le cas de «Papy Samba» aurait pu ne pas en arriver là si la famille avait pris au sérieux l’alerte qui avait été lancée depuis longtemps. Un médecin et gestionnaire d’une clinique de renommée à Rufisque se rappelle avoir prévenu un oncle de Amadou Samba. «Je savais qu’il allait avoir des problèmes. On parle de sa clinique à Rufisque, mais en réalité, il n’en pas, sinon j’allais le dénoncer à l’Ordre des médecins. Il traînait souvent aux abords de ma clinique, mais je ne lui ai jamais donné l’occasion de m’approcher. J’ai personnellement informé son oncle de ses agissements. D’ailleurs, il m’a appelé avant-hier vendredi, pour me dire que j’avais raison», regrette le médecin. Ce sentiment de méfiance de ce médecin n’a pas habité les gérants de la Mutuelle de santé de la Sococim qui a employé Amadou Samba en qualité de médecin. Mais, il finit par être viré après seulement un mois de service. «L’homme ne présentait aucun caractère digne d’un homme du sérail. Il était farfelu des fois mal fagoté. Il multipliait les erreurs et semblait trainer des problèmes psychiques. C’est pourquoi le médecin-chef l’a renvoyé», souffle en cachette un membre du personnel médical de la mutuelle de santé de la cimenterie de Rufisque.
La «déception» d’une famille
Chez la famille de «Papy Samba», c’est le temps des regrets. Pourtant, tout a été fait pour lui donner un avenir radieux. «Lorsque son père est allé à la retraite, nous lui avons demandé de tout faire pour organiser sa soutenance. Il n’était plus possible de payer ses études, car étant trop chères. Il nous a déçus», pleure une de ses sœurs au téléphone d’une connaissance. Depuis quelque temps, Amadou vit avec sa mère et sa sœur à Keur Ndiaye Lô, une commune sise dans la commune de Bambilor, à quelques kilomètres de la ville de Rufisque. Ses parents et proches n’ont pas beaucoup douté sur les agissements de leur fils en raison de ses activités connues de tous. «Papy Samba» a participé à plusieurs projets de santé avec des structures reconnues de l’Etat ainsi que des associations. Il a sillonné le Sénégal avec la fondation «Servir le Sénégal» de la Première dame Marième Faye Sall à travers le projet médical dénommé «Rama» qui consistait à une prise en charge médicale des personnes du 3e âge. L’expérience de «Dr Samba» est aussi des journées médicales de Mermoz qu’il organisait avec des parrains constitués «de grosses pontes de la République». Le jeune «médecin» avait également mis sur pied le Doing Business Holding qui évoluait, selon lui, dans les domaines de l’expertise comptable, l’audit, la fiscalité, la micro-finance entre autres domaines.
Sa clinique aux Hlm 5 de Dakar avec un numéro de téléphone d’un maître d’Arabe de Touba
Connu pour son «intelligence», Amadou Samba a réussi à se faire une place dans le cercle des «gros bonnets». Il aime exhiber les photos qu’il prenait avec certaines sommités et grandes personnalités du monde. C’est le cas avec l’audience qu’il a eu au Palais de la République avec le chef du Bureau économique de Turquie à Dakar, lors de la visite du Président Turc Recep Tayip Erdogan à Dakar. Il aurait aussi reçu le lutteur Rocky Balboa et son médecin dans sa clinique dénommée «Cheikh Soumbounou» sises aux HLM 5 de Dakar. Il revient de l’enquête menée par «L’Observateur» que Amadou Samba n’hésitait pas à mentionner un faux numéro de téléphone sur les contacts de ses cabinets médicaux. «C’est le cas avec celui des Hlm 5 où il avait donné le numéro d’un maître d’Arabe établi à Touba». Joint au téléphone, l’enseignant révèle avoir reçu des centaines d’appels qui réclament Dr Samba. Il a d’ailleurs décidé de se rendre à la Police de Touba pour faire une déposition.
L’homme est également connu des plateaux de télévision. Il a été invité dans plusieurs émissions sur la prise en charge médicale de certaines pathologies. Pour mieux réussir son jeu, il n’hésitait pas à investir la presse à travers des émissions qu’il publiait après dans les réseaux sociaux. Depuis son arrestation, ses passages aux émissions «Ngonal» de la Tfm et «12-13» de la Rdv tournent en boucle dans les réseaux sociaux. Un fervent défenseur du régime en place qui tirait sur tous ceux qui critiquent la vision de Macky Sall. «Au delà du Sénégal, il a réussi à nouer des partenariats avec des pharmaciens français et même des hommes d’affaires turcs».
Son contact avec le beau-père de Macky Sall et ses activités au sein de la CCR
Pour mieux ferrer ses victimes, Amadou Samba a pris le temps de s’approcher de certains responsables pour valider son militantisme aux côtés du régime en place. L’on confie qu’il rôdait autour du beau-père du président de la République, Homère Seck. A travers sa tendance politique à Rufisque, «Papy» a participé à plusieurs activités sur le terrain. C’est ainsi qu’il a réussi à intégrer le cercle des cadres républicains dirigé par l’actuel ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, sans l’aval des cadres Rufisquois. «C’est après l’élection Présidentielle du 24 février 2019 que nous l’avons rencontré dans le cadre d’une tournée de remerciements auprès des responsables. Ce jour, nous l’avons trouvé dans le bureau du Doyen Homère Seck. Il est venu à Bargny dans l’une de nos réunions et depuis lors, nous le retrouvons dans toutes les rencontres des cadres du parti (Apr). Mais j’avoue qu’il ne milite dans la Ccr de Rufisque et je n’ai jamais reçu son dossier», précise Assane Mansour Mbengue, président de la Ccr de Rufisque. Mais au sein de la Ccr nationale, l’on ne se souvient pas de Amadou Samba. «Je connais presque tous les cadres actifs dans la structure, mais je ne me rappelle pas de lui. S’il a intégré la Ccr, ça ne doit pas durer», explique le responsable Bara Ndiaye. A Keur Ndiaye Lô, l’homme est quasi-inconnu. «Nous ne le connaissons pas. Il n’a jamais milité à Keur Ndiaye Lô. Il ne vote pas ici. Personnellement, je ne le connais pas, les responsables du parti non plus», précise le maire de Bambilor Ndiagne Diop. Même si son militantisme au sein de la Ccr est contesté, «Dr Amadou Samba» a pris part à nombre de rencontres organisées par la structure des cadres dirigée par le ministre Abdoulaye Diouf Sarr. La dernière en date est celle tenue au King Fahd Palace le 16 novembre 2019 et présidée par le Président Macky Sall. D’ailleurs, «Dr Samba» a publié les photos de la manifestation sur la sa page facebook qui a battu un record de visites, le temps d’un week-end. Mais pas pour des consultations médicales.
ALFRED GOMIS EN SOINS EN ITALIE : «la situation est un peu compliquée…»
Pour se remettre de sa grave blessure au genou, contractée le 8 février dernier avec Dijon, Alfred Gomis s’est rendu en Italie. Un pays actuellement touché par une vague de contaminations au coronavirus. Le portier sénégalais raconte comment il essaie de retrouver la forme malgré le confinement.
Dans une excellente dynamique depuis son arrivée l’été dernier à Dijon en provenance de SpaL, Alfred Gomis s’imposait comme l’un des meilleurs portiers de la Ligue 1. Titularisé 19 fois en 19 apparitions pour un temps de jeu de 1621 minutes, le joueur de 26 ans multipliait les belles prestations. Ce, jusqu’au 8 février et une grave blessure contre Nantes (3-3).
L’irm effectuée avait confirmé une rupture du ligament croisé postérieur du genou droit. Cette blessure devait l’éloigner des pelouses pour une durée de 3 mois. Son forfait pour la double confrontation avec la Guinée-Bissau, finalement reportée à cause du coronavirus, était acté. Si la blessure ne nécessitait pas une intervention chirurgicale, Alfred devait observer une période de repos et de soins pour désenfler son genou.
Afin d’accélérer sa guérison, il lui fallait aussi un renforcement musculaire pour stabiliser l’articulation. Le gardien a alors pris la direction de l’Italie pour se soigner. Mais, il n’imaginait pas que la pandémie du coronavirus, qui a causé des milliers de morts dans le pays et dans le monde, allait le perturber dans le travail qu’il effectue pour revenir en forme. Il est ainsi obligé de prendre des mesures strictes pour éviter toute contamination au covid-19 lors de ses séances d’entraînement. «Je suis en Italie pour me soigner depuis ma blessure de février. Je suis dans un centre spécialisé. Il y a tout le matériel nécessaire pour assurer la santé de tout le monde. On utilise des gants et des masques. Je suis dans cette salle parce qu’on a des choses à y faire. Mais générale- ment, on s’entraîne dans d’autres salles où je suis tout seul.
Après chaque séance, il y a quelqu’un qui vient pour stériliser. En Italie, la situation est un peu compliquée comme vous pouvez le voir dans les informations. Je pense que c’est la même situation en France. Mais, ils ont commencé le confinement avant la France et peut- être qu’ils vont gagner un peu de temps», a-t-il confié dans un entretien vidéo avec Canal Plus Sport.
Le vice-champion d’Afrique 2019 exhorte les populations su- bissant les affres du confinement à tenir bon. «Je suis de tout cœur avec toutes les personnes qui sont confinées. Nous vivons tous la même situation. C’est un peu compliqué. Il faut être solide si on veut sortir de cette situation et recommencer à vivre», ajoute-t-il.