Abdoul Mbaye demeure convaincu de l’illégalité du décret d’honorariat des anciens présidents du Conseil économique social et environnemental (Cese). Selon lui, il y a bel et bien un décret signé par le chef de l’Etat, le 17 avril, 2020, sous le registre n°2020 964. Avec ses pairs, leaders du Crd, ils comptent l’attaquer jusqu’à la Cour Suprême. Parce ce, a-t-il indiqué, dans l’émission ‘’ Espace Politique’’, sur iRadio (90.3), ce décret n’a respecté aucune procédure.
Même si les services de la Présidence ont apporté un démenti sur l’authenticité de ce décret qui a circulé sur les réseaux sociaux, l’ancien Premier ministre et ses camarades du Crd (Congrès de la renaissance démocratique) ne comptent pas lâcher du lest. Ils promettent de poursuivre, jusqu’au bout, cette affaire afin que le président de la République revienne sur sa décision. « À chaque fois qu’il (Macky Sall) veut prendre un acte réglementaire, il met de côté de loi », a déploré l’ancien Pm.
Selon Abdoul Mbaye, le président Macky Sall est "coutumier des actes réglementaires illégaux". C’est ainsi qu’il a invoqué l’affaire Petro Team qui implique, Aliou Sall, jeune frère du Président. Pour lui, le décret que Macky Sall a pris dans ce dossier était basé sur du ‘’faux’’.
L’ex PM persiste sur l’existence du décret n°2020 964
Revenant sur l’honorariat, Abdoul Mbaye de reconnaître que ce n’est pas une nouvelle disposition réglementaire. D’ailleurs, il a rappelé que son père, le défunt juge Keba Mbaye, avait bénéficié de cette disposition lorsqu’il quittait la Cour Suprême. Mais, a-t-il précisé, Keba Mbaye n’était devenu que président honoraire de cette haute juridiction. La nouveauté est qu’avec le décret du président Sall, l’honorariat devrait désormais être accompagné de privilèges comme, une indemnité mensuelle 4 millions 500 mille F Cfa, une voiture, du carburant et un chauffeur à disposition du bénéficiaire. Ce que les leaders les Crd trouvent inadmissible, surtout dans ce contexte de crise sanitaire, qui a fini par affecté l’économie du Sénégal.
Refus d’inhumation d’une victime du Covid-19 à Malika
Il y avait de la tension dans l’air hier, à Malika. Les populations se sont opposées à l’inhumation d’une personne décédée, disent-elles, du coronavirus et habitant à Yeumbeul-Nord. A la suite d’une mobilisation spontanée, elles ont opposé une vive résistance au cortège mortuaire sous la conduite des sapeurs-pompiers. Face à cette situation, les sapeurs-pompiers et les policiers ont finalement ramené la dépouille à la morgue de l’hôpital Principal.
Cheikh Omar Hanne et le masque Ne porte pas de masque qui veut.
Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation l’a vérifié à ses dépens. Apparemment, Cheikh Oumar Hanne ne tolère pas le masque pourtant recommandé par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, comme beaucoup de Sénégalais. Une scène cocasse s’est produite hier, lorsqu’il a pris la parole pour faire le point de la situation de l’Enseignement Supérieur. Après quelques minutes d’allocution, il commençait à étouffer. Il a beaucoup peiné pour terminer son propos en français. Dès qu’il a eu fini, il a automatiquement ôté le masque afin de souffler. Oubliant que le micro était toujours allumé, et le visage dégoulinant de sueur, il a lâché : «Est-ce que je peux enlever le masque ? Cela étouffe !». C’est dire que le masque est un réel problème pour certains comme Cheikh Omar Hanne.
Mort subite au Rondpoint «Case bi»
Une scène tragique s’est produite hier au Rond-point «Case bi» des Parcelles Assainies. Un homme âgé de 50 ans répondant au nom de Tamsir est subitement tombé dans la rue avant de rendre l’âme sur le coup. Alertés, les secours se sont aussitôt déployés sur les lieux pour procéder au constat avant d’évacuer le corps sans vie de la victime dans une structure sanitaire de la place pour les besoins de l’autopsie. Auparavant, la Police des Parcelles Assainies a fait une réquisition. Pour le moment, les causes exactes de ce drame restent inconnues. La Police, qui a ouvert une enquête, nous en dira davantage.
Employé indélicat à Ziguinchor
Se séparer de son patron n’est pas toujours facile pour certains employés comme Moustapha S. Agé de 31 ans et pêcheur de profession, ce dernier, engagé dans un magasin de vente de téléphones portables et d’accessoires informatiques, a subtilisé les clés de son patron Bassirou C. pour le cambrioler dans la nuit du 19 au 20 mai. C’est ainsi qu’il a fait main basse sur 24 portables et des accessoires informatiques. Il a été alpagué à son domicile au quartier Peyrissac alors qu’il tentait de fuir. Dans sa déposition, le patron Bassirou. C a fait état de la disparition de ses 419 000 Fcfa. Ce qu’a nié l’employé indélicat Moustapha qui dit n’avoir volé que 69 000 Fcfa. Moustapha soutient également qu’il a arrêté sa collaboration avec son patron parce que ce dernier lui devait la somme de 120 000 Fcfa. Ainsi, pour récupérer le reliquat, il a volé son patron. L’aveu étant la reine des preuves, il a été placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour vol.
Cofina chope le Covid-19
Le Covid-19 a commencé à s’installer dans les institutions de microfinance. A la société Cofina, une employée répondant au nom de L.F, officiant à l’Agence de Point E, et supposée être atteinte du Covid-19, est actuellement internée dans une structure sanitaire de la place. Une situation qui a poussé la Direction à mettre une dizaine d’employés en congé pour les besoins éventuels d’un confinement, par mesure sécuritaire. A souligner que les agents du service d’hygiène ont procédé à la désinfection de l’agence actuellement fermée.
Mansour Faye et la Force Covid-19
Le Comité de suivi de la force Covid-19 poursuit ses rencontres avec les autorités impliquées dans la gestion de la pandémie. Le Général François Ndiaye et son équipe ont été reçus hier par le ministre du Développement Communautaire, de l’Equité sociale et territoriale. Maître d’œuvre de l’achat et de la distribution des vivres destinées aux populations à faible revenu, Mansour Faye a sans doute rendu compte au comité des procédures de choix des attributaires des marchés et des prix des produits. En attendant d’avoir la teneur de la rencontre, Mansour Faye a confié par contre que 79% des produits sont expédiés. A l’en croire, les 14 régions ont reçu toute la dotation de riz, mais seules 7 régions sur les quatorze ont réceptionné l’intégralité des autres composantes du kit alimentaire. Dans le département de Dakar, 5 communes ont reçu toutes leurs dotations. Toutefois, il rassure que malgré les difficultés à cause de l’envergure de l’opération, elle sera terminée au plus tard en début juin.
Les cas importés de Ziguinchor seront déférés au parquet
Le gouverneur de Ziguinchor va sévir contre les cas importés qui violaient l’état d’urgence et la fermeture des frontières. Depuis qu’une Bissau-Guinéenne est testée positive au Covid-19, les autorités sanitaires sont en train de chercher ses contacts pour éviter la propagation de la maladie, car elle était avec une amie dans une auberge. Selon Guédj Diouf, ils ont été informés de leur présence dans une auberge par les services de renseignements. C’est ainsi que les deux dames ont été cueillies et testées. Finalement, une d’entre elles est positive, sa copine et le gérant de l’auberge sont négatifs. Mais Guédj Diouf prévient que leur comportement ne restera pas impuni. Dès qu’elle sera rétablie (guérie), annonce le gouverneur Guédj Diouf, elle sera arrêtée par la police et présentée au procureur de la République. Sa compagne et le gérant de l’auberge seront également déférés au parquet à la fin de leur quarantaine. Par ailleurs, le gouverneur Diouf renseigne que la région a enregistré depuis le début de la pandémie 18 cas locaux. Les 17 cas sont déclarés guéris et un cas de décès est noté. Actuellement, Ziguinchor ne compte que 4 cas sous traitement au centre de traitement des épidémies. Ces 4 cas importés viennent de la Guinée Bissau.
Mamadou Lamine Diallo et le million de tonnes de riz
Le député Mamadou Lamine Diallo tacle encore le régime de Macky Sall qui ne dit pas la vérité aux populations. Selon le président du mouvement Tekki, le Coronavirus a mis à nu le mensonge d’Etat sur le million de tonnes de riz produit au Sénégal. A l’en croire, la pandémie a révélé au monde entier que les chiffres de Macky Sall sur la production locale de riz au Sénégal sont faux. Car, dit-il, c’est le stock importé de Dreyfus qui alimente les kits du ministre Mansour Faye. Il défie les autorités que le Sénégal n’a jamais produit le million de tonnes de riz annoncé. Pour le parlementaire, la question de notre alimentation est une affaire trop sérieuse et la ruse n’y a pas sa place. Dans la transparence, il pense que le Sénégal doit résoudre ce problème de l’indépendance alimentaire sans tarder.
On vous l’a toujours dit et personne ne l’ôtera de notre crâne. Ce pays, tout en étant magique, secrète de terribles contradictions en son sein. Apparemment, ceux qui nous dirigent actuellement ne sont pas plus valeureux que leurs prédécesseurs que l’on taxait de voyous. Devant ces derniers, ils doivent être de vrais malfrats qui se foutent royalement de la bonne conduite d’un Etat. Pendant que de jeunes gens sont souvent rudoyés et humiliés par les forces de l’ordre pour défaut de port du masque, le cher Mister Hanne, ministre de l’Enseignement supérieur et d’autres tas de choses, déjà abonné aux âneries, vient de nous montrer qu’il se f…. du port du masque et qu’il n’en a jamais porté. Il n’a pu tenir 5 petites minutes lors du point sur la situation du Covid-19. Monsieur étouffe. Leçons bien sues. Apparemment cela constitue un très mauvais signal pour les étudiants, les professeurs et la population à qui il est demandé obligatoirement de mettre un masque sous peine d’être mis au gnouf. Il ne faut surtout pas lui en vouloir. Il peut se le permettre, il a fait pire et tient encore debout. Chienne de vie ! Ah, parait que le temps est au Chihuahua. Du boulot pour nos juges qui auront à débattre sur un sujet qui concerne la race canine. Ce pays est fantasmagorique ! Et ce n’est pas fini ! Pendant donc que sa commune tire la langue avec des conseillers qui ont boycotté les instances décisionnelles, on découvre le ministre chargé des poissons bien balèze. Charité bien ordonnée….. Faudra apprendre la suite de cette phrase à l’ami des Chinois qui a remis à l’Etat central… 300 millions de francs dans le cadre du fonds Covid- 19. Pendant ce temps sa commune végète dans la crasse avec une population qui ne vit plus, mais tente de survivre. La preuve par sa part du lion de l’aide alimentaire de l’Etat que des désespérés du Plateau attendent toujours. Quel pays !
KACCOOR BI
HOMMAGE A UN CELEBRE COMMANDANT DE BRIGADE : LE MAJOR AYNINA NDAO N’EST PLUS !
Durant les années ayant suivi l’indépendance de notre pays, l’adjudant-major Aynina Ndao a fait partie des plus célèbres sous-officiers ayant marqué la gendarmerie nationale. Un gradé hors du commun, un commandant de brigade émérite au parcours exceptionnel. Réputé « tombeur des gangs » de la banlieue dakaroise pour avoir été l’un des meilleurs et intraitables commandants de la brigade de Thiaroye-gare, elle-même installée dans une zone criminogène qu’elle devait sécuriser, Major (Er) Aynina Ndao vient de tirer sa révérence. Il est décédé le vendredi 22 mai 2020. Issu de la 7e promotion de la gendarmerie nationale, Aynina Ndao a eu à servir dans les localités les plus éloignées du Sénégal. Autrement dit, en rase campagne comme Salemata, Dialakoto, Bounkiling, goudiry, Ziguinchor etc. A l’époque, témoigne son ancien camarade et ami l’adjudant Mamadou Ndiaye « Clark », le Major Aynina Ndao menait des auditions et interrogatoires nocturnes sous la lumière des lampes à gaz (petro max) et autres lampes-tempêtes à pétrole. Partout où il est passé, le commandant Aynina a su imprimer son empreinte de façon indélébile. Surtout à la brigade de Thiaroye-gare où il s’est forgé notoriété et célébrité. Pour preuve, Aynina Ndao était le meneur de l’opération ayant conduit à l’arrestation du célèbre fugitif, feu Abatalib Samb « Ino ». D’ailleurs dans l’affaire Me Babacar Sèye, Major Aynina Ndao faisait partie des enquêteurs qui auditionnaient Me Abdoulaye Wade « le gendarme qui bégayait a failli même me gifler… » S’est souvenu l’ancien président de la République lors d’une émission. Ce gendarme qui bégayait n’était autre que Aynina Ndao comme pour sa rigueur et sa fermeté. Pour l’avoir connu et côtoyé, « Le Témoin » quotidien reste convaincu que l’ancien commandant des brigades de Thiaroye et de Hann a marqué son époque. Il était également une grande légende dans l’album de la lutte contre le grand banditisme au Sénégal. « Le Témoin » profite de l’occasion pour présenter ses condoléances à la famille éplorée et à l’ensemble de ses anciens camarades de la gendarmerie.
DRAME A TESSEKERE (LINGUERE) IL EGORGE SON COUSIN COMME UN… POULET
Cruauté, sauvagerie et barbarie, tels sont les mots pour qualifier ce drame familial qui s’est produit à Téssékéré, un village situé dans le département de Linguère. Hier mardi 26 mai, Thierno Sow, 20 ans, a égorgé son cousin Moussa Sow, 18 ans, comme un… poulet. Les mots ne sont pas de trop puisque la façon dont le meurtrier a tué son cousin n’était pas belle à voir. Entre ces deux bergers peulhs, c’est une violente dispute qui a dégénéré. Une dispute au cours de laquelle Moussa aura taxé les vaches de Thierno de maigres, faute d’aliments. « vaches maigres ? » De tels propos outrageux et provocateurs, Thierno a eu du mal à les digérer. Armée d’une machette, il est allé surprendre son cousin pour le terrasser d’abord, avant de passer l’arme au cou. Alerté, l’infirmier chef de poste de Téssékéré n’a pas réussi à sauver la victime malgré tous les efforts déployés en matière d’urgence vitale. D’ailleurs dans ce village à majorité peulh, on dit que beaucoup 10 % des jeunes sont des handicapés à cause des règlements de compte à coups de machettes. A la dernière minute, « Le Témoin » quotidien a appris que le meurtrier a été arrêté par les éléments de la brigade de Yang-Yang. Une nouvelle unité de gendarmerie récemment implantée dans la commune de Téssékéré.
COVID-19 LE MAIRE DE GUEDIAWAYE ALIOU SALL TESTE POSITIF
Le maire de Guédiawaye terrassé par le Covid-19. Aliou Sall a, lui-même, sur sa page Facebook informé ses «chers compatriotes, chers collègues maires, chers confrères du comité de suivi covid, amis et parents», qu’il était, au moment où il s’adressait à eux (hier soir, ndlr) qu’il se trouve à l’hôpital Dalal Diam où il venait d’être interné. «J’ai subi, en effet, un test covid revenu positif ce mardi 26 mai 2020. Je sollicite vos prières à Allah SWT pour un prompt rétablissement de tous les malades du covid», annonce à la surprise générale le jeune frère du président de la République qui remercie l’équipe de l’hôpital Dalal Diam pour sa rigueur et son professionnalisme...
RASSEMBLEMENT AU TERMINUS LIBERTE 5 : LES ENSEIGNEMENTS IGNORENT LES MESURES SANITAIRES
Comme annoncé hier matin à travers un communiqué du ministère de l’Education nationale, des personnels enseignants ont pris d’assaut le Rond-point Liberté 5 pour rejoindre leurs lieux de travail. Un rassemblement qui montre les défaillances des mesures prises par le gouvernement. Ces enseignants ont tous été acheminés dans leurs lieux d’affectation par les bus Dakar Dem Dikk pour assurer la reprise effective des cours prévue le 02 Juin 2020. Il s’agit d’enseignants en partance de la région de Dakar et à destination de celles de Thiès et de Diourbel. Leur rassemblement sans le respect de certaines règles de distanciation physique inquiète face une montée en puissance de la transmission du virus à coronavirus.
TRANSPORTS AERIENS BRUSSELS AIRLINES DE RETOUR A DAKAR DES LE 22 JUIN
Dès le 22 juin prochain, Brussels Airlines foulera à nouveau l’aéroport Blaise Diagne. La compagnie belge dont le continent africain représente 80 % de son réseau long-courrier avait déserté le continent africain le 21 mars dernier. Elle cible dans un premier temps les axes kinshasa, Dakar et Banjul. Elle va reprendre au fur et à mesure ses fréquences sur 13 de ses 17 dessertes africaines, elle retrouvera d’autres capitales (Abidjan, où elle effectuera le plus de rotations, Lomé, Monrovia, Cotonou, Accra, Douala, Yaoundé, kigali, Entebbe) courant juillet, et enfin Bujumbura au mois d’août. Cette volonté de Brussels Airlines de reprendre pied dans le continent a été précédée d’une stratégie consistant remettre sur pied son offre et retrouver un peu de trafic sur son réseau européen, qui alimente ses vols africains depuis son hub de Bruxelles. Ses vols vers l’Afrique partiront désormais l’après-midi, et non plus le matin, pour pouvoir attendre le plus de passagers de son réseau européen, où les capacités ne seront jusqu’à fin août qu’à 30 % de leur niveau habituel. En raison des nouvelles mesures sanitaires, les embarquements prendront aussi plus de temps. Revivifier son réseau ne s’avère pas une tâche facile pour la compagnie née il y a presque vingt ans des cendres de la mythique Sabena.
Le Sénégal vient d’enregistrer son 38e décès lié à la Covid-19. Il s’agit d’un homme âgé de 68 ans.
Il est décédé ce mardi au centre Cuomo de l’hôpital Fann de Dakar.
ALIOU SALL TESTÉ POSITIF AU COVID-19
Il l'annonce lui-même sur sa page Facebook - Il est actuellement interné à l'hopital Dalal Diam de Guédiawaye - Il sollicite les prières de sa famille et de ses amis
“Chers compatriotes, chers collègues maires, chers confrères du comite de suivi covid, amis et parents, au moment où je vous adresse ce message je me trouve à l’hôpital Dalal Diam où je viens d’être interné. J’ai subi, en effet, un test covid revenu positif ce mardi 26 Mai 2020. Je sollicite vos prières à Allah SWT pour un prompt rétablissement de tous les malades du covid. Je remercie l’équipe de l’hôpital Dalal Diam pour sa rigueur et son professionnalisme.
Merci de votre attention. “
Aliou SALL, Maire de Guediawaye
Président de l’Association des Maires du Sénégal
par Calame
IL FAUT SAUVER LE SOLDAT SEYDI
A l’évidence, monsieur le Professeur titulaire de la Chaire des maladies infectieuses de la Faculté de Médecine dérange, parce qu’il a pris le parti de dire la vérité
Selon nombre d’observateurs, moult décisions prises récemment par Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé, ressemblent fort à une volonté de marginaliser le Pr Moussa Seydi, Professeur titulaire de Chaire, chef du Service des Maladies infectieuses et tropicales du Centre hospitalier national universitaire (CHNU) de Fann, le délester de ses prérogatives pour au finish l’enfermer dans une amertume qui étouffe petit à petit toute forme d’enthousiasme et installe dans le découragement.
Jugez-en : Directeur de la Division de lutte contre le Sida et les IST, un médecin-colonel de l’armée a été nommé cumulativement responsable du Hangar des Pèlerins de Yoff, reconverti pour l’occasion à l’accueil des individus testés positifs du coronavirus. Il serait aussi pressenti pour la prise en charge des malades en hospitalisation externe dans les hôtels et autres sites, ce qui de facto, en ferait le responsable du dispositif de la gestion du Covid-19. Une façon de « dégager » le patron des Maladies infectieuses, et de surcroît sans la manière, puisque précise notre source, le Pr Seydi est le supérieur hiérarchique du médecin-colonel qui désormais s’évertue à communiquer à sa place.
Enfonçant le clou, elle relève que le ministre mobilise des moyens importants en faveur des hôtels réquisitionnés et du Hangar des pèlerins. Et notre source de faire observer avec dépit, qu’au lieu d’améliorer les infrastructures de l’hôpital Fann, ils ont plutôt recruté des personnes qui leur sont proches, aménagé des « abris provisoires ». Elle les désigne ainsi parce que ces différents dispositifs sont appelés à retrouver dans un avenir proche leurs fonctions premières. Pour toutes ces raisons, notre source craint qu’une part importante des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de coronavirus serve ainsi à enrichir des hôteliers et des intermédiaires médicaux.
Une façon de souligner que bien loin des dépenses productives, le chemin emprunté n’aura aucun impact sur la consolidation des infrastructures de santé. Mieux, elle prend le contrepied de la stratégie prônée par le Pr Seydi. Ce dernier milite en effet pour la construction d’un grand Centre des Maladies infectieuses à Fann, initiative qu’il avait commencé à concrétiser en actionnant ses réseaux internationaux, desquels il avait reçu un financement assez substantiel. Son futur Centre d’excellence, il le voit un des meilleurs en Afrique, doté d’équipements de dernière génération, en phase avec les standards en vigueur au plan international. Ainsi disait-il, dans une interview accordée à la télévision nationale : « Toutes les cabines seront individuelles, nous aurons des espaces pour la recherche, pour l’enseignement, au moins un amphithéâtre de 300 places ».
En appui à ce « grand centre de référence », il encourage aussi l’érection de Centres de traitement des épidémies dans deux ou trois autres hôpitaux au cas où le centre de référence serait débordé. Et notre source de relever qu’il s’agit pour le Pr Seydi « de sécuriser, de contrôler et de pérenniser les investissements matériels et financiers grâce à une utilisation judicieuse des ressources ». Sous-entendu que la voie en cours permet d’ouvrir un grand boulevard à une clientèle politique voulant profiter de l’occasion pour se faire son beurre.
Mise en quarantaine
A bien considérer, l’ensemble des mesures ci-dessus ressemble étrangement à une volonté de mise en quarantaine d’un éminent praticien dont le seul tort aura été lors d’une visite de travail à Ziguinchor, d’avoir attiré l’attention sur le dénuement de la salle de réanimation de l’hôpital régional. Ce qui lui a valu d’être sèchement recadré par le directeur de Cabinet du ministre de la Santé.
Homme de conviction, le Pr Seydi s’était simplement contenté d’exprimer l’importance qu’il y avait à constituer des pôles régionaux susceptibles de prendre en charge les cas qui se développeraient dans leurs zones. Suite à sa sortie, des respirateurs ont été convoyés à Ziguinchor. Toutefois le Pr Ansoumana Diatta, directeur de la structure, a déploré leur non fonctionnalité car « arrivés sans accessoires.» Face à cette fausse alerte aux allures de sabotage avançant masqué, le Pr Diatta, afin que nul ne l’ignore de préciser : « Ziguinchor a un déficit sur le plan matériel, ce qui fait que le personnel médical rencontre souvent des difficultés dans la prise en charge des patients ».
S’adressant aux autorités, il les conjure de « renforcer le plateau médical de Ziguinchor qui souffre de manque d’infrastructures ». Là aussi, confrontées à leurs propres turpitudes, éblouies par la vérité, les autorités du ministère de la Santé ne trouvent rien de mieux à faire que d’éloigner le Pr Ansoumana Diatta du dispositif Covid 19.
Il s’y ajoute, souligne notre source, qu’en dépit des instructions réitérées par le Chef de l’Etat, le comité scientifique placé sous la direction du Pr Moussa Seydi n’est toujours pas opérationnel. Est-ce la susceptibilité ou l’efficacité, la vérité du terrain ou la cachoterie qui doivent primer en ces temps de « guerre » et d’ « urgence sanitaire » décrétés par le chef de l’Etat ? A l’évidence, Monsieur le Professeur titulaire de la Chaire des maladies infectieuses de la Faculté de Médecine dérange, parce qu’il a pris le parti de dire la vérité. En bon scientifique qu’il est, cela signifie produire un discours qui rend compte de ce qui est, en se démarquant par conséquent des oripeaux de la langue de bois. Le ministre et son directeur de cabinet auraient certainement voulu que le Pr Seydi se comportât autrement avec une approche plus politicienne consistant à travestir la vérité, à maquiller les faits, en leur faisant revêtir la saveur d’un discours convenu. Ils veulent donc le contrôler, oubliant qu’il s’agit plutôt de contrôler le virus. Et qu’après tout, il n’y a rien de plus banal que de constater que la santé a été délaissée depuis des lustres au Sénégal.
S’il est de bon ton de dire que la pandémie nous révèle sur nous-mêmes en mettant à nu nos errements, il est alors à souhaiter un sursaut qui aide à apporter les correctifs nécessaires. Ceux qui, loin de se nourrir de la misère et de la détresse des populations, permettent plutôt de se mobiliser dans un vibrant élan patriotique, au service de la communauté. A l’instar de nos médecins et de l’ensemble du corps médical qui risquent parfois leur vie pour sauver des vies. C’est à se demander si ces Messieurs qui sont en train de dévoyer la formidable mobilisation dans la lutte contre le Coronavirus se rendent compte que nous sommes en période de crise sanitaire, avec l’irruption brutale et soudaine dans nos quotidiens de la pandémie de Covid 19.
Qu’en face de nous, la marche du monde complètement déréglée fait de 2020 une Annus Horribilis, alors que d’aucuns la souhaitaient une année 20/20. Période exceptionnelle en effet que celle-là, qui a réussi à secouer les sociétés occidentales, les faisant chuter de leur piédestal, bousculant au passage des modes de vie désormais réduits à redécouvrir leurs fragilités oubliées. Le Sénégal qui a choisi une voie de semi-confinement beaucoup plus adaptée se trouve néanmoins dans la situation de devoir affronter, comme les autres pays, des lendemains économiquement et socialement difficiles. Il y a donc urgence à promouvoir une gestion hardie et non complaisante, bien éloignée de toute immixtion mortifère de la politique. Notamment au moment où, comme le souligne Seydi Gassama, patron de Amnesty Sénégal, une foultitude de mesures contraignantes ont été levées totalement ou partiellement au niveau des marchés, des transports, lieux des « plus grands mouvements de population », rendant caduque le maintien du couvre-feu. On pourrait ajouter la mise entre parenthèse de la vie démocratique qui donne toute latitude au chef de l’Etat pour gouverner par ordonnances.
L’éthique au cœur
Inconnu du grand public, le Pr Moussa Seydi a été mis en lumière par son engagement, sa compétence, son style tout en mesure et complétement dédié à la science. A ses méthodes. A son protocole. Et c’est justement cela qui en a fait une fierté permettant au chef de l’Etat de se féliciter sur les chaines de télévision de l’expérience sénégalaise. Aussi, en cette période de confusion et de conspiration dirigées contre celui qui apparait comme le héraut de la lutte contre le Covid-19, doit-il se montrer intransigeant pour défendre l’intelligence et la probité sénégalaises. Il lui revient en effet de veiller à ce qu’elles ne souffrent d’être polluées par des considérations extra scientifiques.
Protecteur des Arts et des Lettres, le Président Macky Sall est par conséquent protecteur de l’expression de l’expertise, de l’inventivité, de la créativité, en un mot du génie sénégalais.
Protéger en ces moments troubles le Pr Seydi et ceux et celles qui militent pour la transparence, c’est remettre l’éthique au cœur de la lutte contre la pandémie. C’est aussi susciter des vocations, encourager nos enfants à l’excellence, au service de leur pays. Un pays qui tangue, malmené par les bourrasques d’une drôle de tempête. Celle qui, avec ses pluies de faux billets de banque, ses entourloupes, sa gestion parasitaire, kleptocrate et clanique de la chose publique, cherche à le noyer dans la salissure. Et in fine, à fragiliser les fondations de l’Etat et de la nation. C’est en sens que les humiliations et autres coups bas, en direction du Pr Seydi, lui qui, avec ses équipes de Fann et des hôpitaux régionaux, a contribué grâce au protocole de soins mis en place à avoir de bons résultats avec au jour d’hier, 3130 cas déclarés positifs dont 1515 guéris, sont à dénoncer avec force. Si aimer son pays, c’est promouvoir l’excellence et l’éthique, on comprendra alors l’urgence de sauver le Soldat Seydi. A ce titre, protéger nos icônes des griffes de la médiocrité relève de la responsabilité du chef de l’Etat et de l’opinion publique.
TRACT ET PLUS, UNE EMISSION D'OUSSEYNOU NAR GUEYE
VIDEO
UNE GESTION DU COVID-19 INEFFICIENTE
EXCLUSIF SENEPLUS - La nouvelle stratégie annoncée par le ministère de la Santé attendue. Le point quotidien est-il toujours pertinent ? Quelle relation entre Diouf Sarr et Moussa Seydi ? AVEC S. DIALIMPA BADJI ET DJIBRIL BITEYE
Dans ce numéro de "Tract et...Plus", deux sujets abordés : le recadrage révélé par la presse du ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr par le président Sall à propos de la tentative du premier de placardiser le Professeur Moussa Seydi dans la lutte contre la pandémie Covid-19 et la pertinence de la poursuite de la stratégie de communication du ministère de la Santé, notamment en ce qui concerne ses points quotidiens sur les victimes coronapositives.
Pour en parler, l'invité fil rouge est Djibril Béye, économiste du ministère en charge de la Santé, président de l'association ASSU ("Assurer la Santé Universelle") et membre de la cellule des cadres républicains (APR). L'editorialiste invité est Samba Dialimpa Badji, journaliste, rédacteur en chef du bureau Afrique francophone d'Africa Check (Fact-Checking).
Tous les deux sont interrogés par Ousseynou Nar Gueye.
La réalisation et le montage de l'émission sont assurés par Boubacar Badji. "Tract et...Plus" est un partenariat Seneplus.com et Tract.sn.