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23 septembre 2025
«LE MIEUX POUR LE SÉNÉGAL, C’EST DE METTRE FIN À CE COUVRE-FEU»
Le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama, estime que l’Etat doit arrêter le couvre-feu instauré dans le cadre de la lutte contre le Covid-19
Le directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, Seydi Gassama, estime que l’Etat doit arrêter le couvre-feu instauré dans le cadre de la lutte contre le Covid 19. Il soutient par ailleurs que les moyens doivent être concentrés sur l’achat de masques aux populations des zones rurales et la sensibilisation. Toujours selon Seydi Gassama, l’interdiction de la circulation interurbaine doit être revue et centrée sur les lieux les plus touchés par la pandémie.
Vous avez fait un post en soutenant que le couvre-feu doit être levé. Pourquoi une telle déclaration ?
Si on fait l’analyse de la situation actuelle de l’épidémie au Sénégal, toutes les mesures qui ont été prises par l’Etat récemment, notamment la réouverture prochaine des classes, la levée de l’interdiction d’ouverture des marchés, les lieux de culte et les allègements apportés dans la circulation des transports publics dans la région de Dakar, nous estimons que le couvre-feu, doit être levé.
Les principaux mouvements de population se font pendant le jour. C’est pendant le jour que les marchés sont ouverts. C’est pendant le jour que les populations se déplacent, c’est pendant le jour que les mosquées et les écoles vont être ouvertes. Il y’a très peu de mouvements de population pendant la nuit. Donc, maintenir ce couvre-feu, qui est coûteux du point de vue de sa mise en œuvre, est inopportun.
En plus, depuis sa proclamation, nous avons connu de graves violations aux droits humains. Des policiers et des gendarmes se sont mis en civil, sont allés dans des quartiers pour chasser des gens jusque dans les chambres à coucher. Des vieillards de 70, 80 ans, des femmes enceintes ont été violentés. Si on prend le contre coût du couvre-feu et sa mise en œuvre et toutes les violations des droits humains, je crois que le mieux pour le Sénégal, c’est de mettre fin à ce couvre-feu.
Des pays de la sous-région n’ont pas décrété le couvre-feu. C’est le cas de la Gambie, du Bénin et bien d’autres. Certains qui l’avaient décrété tels que le Mali et la Côte d’Ivoire, l’ont levé. Et le Sénégal ne fait pas mieux que la côte d’Ivoire en termes de lutte contre la pandémie. Nous pensons qu’il faut le lever et que les ressources qui sont consacrées à la prise en charge sur le terrain des forces de défense et de sécurité, soient utilisées dans la sensibilisation communautaire pour aussi, donner aux populations des masques. Malheureusement, quand on sort de Dakar pour aller en milieu rural, malgré le choix des hommes politiques qui distribuent des masques, ces gens n’en n’ont pas encore suffisamment.
Les ressources doivent être orientées vers la production de masques, la sensibilisation en faveur des gestes barrières. Ce sont ces gestes qui vont empêcher la pandémie de se répandre et non pas des mesures qui restreignent les mouvements de populations surtout la nuit où ils sont pratiquement nuls. Si on prend le cas des secteurs qui sont frappés par ce couvre-feu la, comme la restauration, beaucoup de restaurants sont fermés. Ils n’ont pas l’appui de l’Etat.
L’Etat ne parle que des hôtels. Mais, toutes les mamans qui ont des gargotes dans les quartiers, qui font manger des gens qui ont de petites bourses, sont toutes au chômage. Donc, il faut permettre à ces gens qui travaillaient de retrouver leur gagne-pain tout en respectant les mesures barrières. L’autre chose complétement absurde que je voudrai relever, c’est la question des motos Jakarta. On permet aux bus et aux taxis de circuler et on dit aux jeunes qui vivent de cette conduite de motos Jakarta, «vous ne travaillez pas» alors qu’ils n’embarquent qu’une seule personne. On doit leur exiger de porter un masque et que la personne transportée en fasse autant. On ne doit pas les empêcher de travailler et les ignorer en ce qui concerne le soutien apporté aux personnes impactées par cette pandémie. Nous ne disons pas qu’il faut lever le couvre-feu et ne pas permettre au sabar, aux soirées dansantes, les soirées religieuses et concerts nocturnes d’avoir lieu. Il faut lever le couvre-feu en mettant l’interdiction de tous ces évènements qui rassemble beaucoup de monde.
Pourquoi dites-vous que le couvre-feu est coûteux ?
Absolument, ça l’est ! Parce qu’il faut déployer tous ces centaines voire des milliers d’éléments sur le terrain, les faire travailler la nuit. Parfois, il y’a des heures supplémentaires à payer. Ça coute de l’argent de mettre autant d’hommes sur le terrain dans les villes et villages du pays pour assurer un couvre-feu. Ils travaillent la nuit, au-delà des heures réglementaires, même s’ils sont des militaires, ils ont droit au repos. Il faut mettre de l’essence dans les véhicules. Je ne sais pas combien ça coûte, mais la mise en œuvre du couvre-feu est coûteux.
Il y’a aussi l’interdiction de la circulation interurbaine qui est toujours en vigueur qu’est-ce-que vous en pensez ?
Il faut être vraiment être intelligent pour aborder cette question de façon très objective et d’éviter que les mesures qu’on est en train de poser, produisent l’effet inverse. Si on fait une interdiction générale de circuler entre les départements, évidemment, on arrive à une situation où les gens font du trafic. Les gens vont utiliser toute sorte de moyens pour pouvoir bouger. Ils vont parfois corrompre des membres des forces de sécurité pour bouger. Vu que 80% des cas sont entre Dakar, Thiès et Mbour, il faut interdire justement aux personnes de sortir de ces trois départements et dans le reste du pays, permettre aux gens d’aller et de revenir et de vaquer à leurs occupations. Mais, empêcher comme ça, aux gens de bouger dans tout le pays, je pense que c’est intenable.
Par Hermann Boko
MAMADOU NDIAYE, LE SÉNÉGALAIS QUI GUÉRISSAIT ROUBAIX ET AU-DELÀ
L’histoire romanesque de ce chiropracteur à succès durant trois décennies a ressurgi avec la découverte d’un vitrail à son effigie dans un dépôt-vente.
L’histoire romanesque de ce chiropracteur à succès durant trois décennies a ressurgi avec la découverte d’un vitrail à son effigie dans un dépôt-vente.
C’est une pièce hautement symbolique pour les habitants de Roubaix, dans le nord de la France, qu’a acquis, pour 150 euros, le musée local La Piscine, début octobre. Un vitrail de 60 cm de haut sur 45 cm de large à l’effigie de Mamadou Ndiaye, un guérisseur sénégalais disparu en 1985 et dont la renommée s’était étendue jusqu’en Belgique entre les années 1960 et 1980. « Plus que la valeur de l’œuvre, c’est l’histoire de ce personnage romanesque qui nous a intéressés », confie Bruno Gaudichon, le conservateur du musée.
L’œuvre, en parfait état, figure, outre Mamadou Ndiaye en costume cravate, un drapeau du Sénégal et un baobab en arrière-plan. Elle a été trouvée fortuitement dans un dépôt-vente par Germain Hirselj, 34 ans, régisseur de musée et administrateur de la Société des amis de La Piscine. Au bas du vitrail conçu tel un ex-voto, on lit la dédicace suivante, signée la «Marquise» : « Au cher Monsieur Mamadou qui m’a sauvé la vie. » Un vrai hommage à ce chiropracteur non diplômé qui avait l’art de guérir miraculeusement les douleurs des vertèbres. « Je connais vaguement l’histoire de Mamadou. Mais mon père l’a connu et a même eu affaire à lui pour de grosses douleurs dans le dos. Mamadou a été un quelqu’un de très populaire ici », explique Germain Hirselj. C’est Agnès Sinko, une habitante de la commune voisine de Wattrelos, qui a possédé l’œuvre pendant trente-deux ans, avant de l’abandonner à un brocanteur. Elle l’avait achetée, ainsi que trois autres portraits, lors de la vente aux enchères des affaires de Mamadou Ndiaye à la mort de celui-ci. « Il avait soulagé mon mari après un tour de reins. Puis, quelques années plus tard, il a eu une entorse. Les médecins lui ont dit qu’il ne pourrait plus marcher normalement… Et là encore, Mamadou l’a soulagé », a-t-elle confié au quotidien local La Voix du Nord.
L’UN DES TOUT PREMIERS AFRICAINS DELA VILLE
Né en 1909 à Diourbel, au Sénégal, Mamadou Ndiaye s’installe à Roubaix en décembre 1931, au quartier du Pile, après avoir travaillé pendant neuf ans comme moussaillon à bord de navires de la marine marchande. A cette époque, le Sénégal est encore une colonie française et l’immigration est surtout polonaise. « Au moment où Mamadou Ndiaye s’installe à Roubaix, il n’y avait pas encore beaucoup de Noirs. On peut dire qu’il fait partie des premiers Africains de la ville », explique Bruno Gaudichon. Alors âgé de 22 ans, Mamadou Ndiaye apprend très rapidement le français auprès d’un missionnaire à Tourcoing, avant de se convertir à la boxe en suivant des cours au centre régional d’éducation physique à Roubaix. Il fonde dans les années 1950 le Boxing Club colonial de Roubaix.
Dans le même temps, il se découvre un talent de guérisseur et exerce la chiropractie, une pratique manuelle non conventionnelle qui traite les douleurs vertébrales. « D’un geste de la main, Mamadou vous remettait les vertèbres en place », raconte Germain Hirslej. Le bouche-à-oreille faisant son effet, il sera très vite repéré par un grand nombre de patients insatisfaits des soins prescrits par les praticiens reconnus. « Il avait une très bonne connaissance de l’anatomie, sûrement parce qu’il pratiquait la boxe. Et ce qui était surprenant, même les médecins orientaient vers Mamadou Ndiaye quand ils étaient dépassés par les problèmes d’un patient », ajoute Bruno Gaudichon. Mamadou Ndiaye s’installe 22, place Carnot, où il ouvre un cabinet de guérisseur, sans autorisation. Sa réputation grandit. Des patients belges viennent se faire soigner chez lui. « Ma grand-mère, qui habite depuis très longtemps le quartier du Pile, se souvient des nombreux véhicules belges qui se garaient sur la place », confie Germain Hirslej.
EN PLEIN PROCÈS, ILSOIGNELA GREFFIÈRE
Mais son succès suscite l’ire de l’ordre des médecins, qui porte plainte pour exercice illégal de la profession. Mamadou Ndiaye est cité vingt-deux fois en justice. Son dernier procès, en 1967, devant la sixième chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Lille, sera retentissant. Comme le note un article du quotidien local Nord Eclair du 19 avril 1967, près de 300 clients de Mamadou Ndiaye venus « de la Sarthe, de Paris et surtout de Belgique viennent l’encourager ». A la date du procès, le guérisseur a déjà délivré près de 23 000 attestations médicales. Pendant l’audience, les témoignages en sa faveur s’enchaînent. Un médecin affirme avoir conseillé à des patients d’aller chercher l’apaisement chez Mamadou Ndiaye. Un prêtre s’est fait soigner chez lui par quatre fois en quinze ans.
L’accusé lui-même finit de convaincre les juges en guérissant sur place la greffière qui éprouve de terribles douleurs au dos. L’avocat qui assure sa défense, le sénateur André Diligent (qui deviendra en 1983 maire de Roubaix), peut être satisfait : le tribunal le condamne à une peine symbolique de 2 000 francs avec sursis et lui rend son matériel, contrairement aux sanctions prévues par la loi. «C’est assez paradoxal. On lui interdit d’exercer la profession maison lui rend son matériel. C’était une manière implicite de dire : tu peux continuer, mais soit plus discret », pense Bruno Gaudichon. Le guérisseur continuera d’exercer jusqu’à sa disparition, en 1985, à 75 ans. Il aurait délivré en tout 54 000 attestations médicales.
UNE TOMBE ENTRETENUE PAR DES BELGES
Depuis la découverte du vitrail et son annonce dans la presse locale, les souvenirs enfouis ont refait surface. La page Facebook du musée est remplie de témoignages : « Mamadou a guéri mon beau-père vers 1967 à Roubaix. On en parle encore dans la famille », révèle Brigitte ; « Je me souviens qu’il a redressé le pied d’une petite fille en la mettant sur ses épaules », raconte Frania. Au cimetière de la ville, une famille belge a repris la concession funéraire pour entretenir sa tombe, laissée à l’abandon, Mamadou Ndiaye n’ayant pas laissé de descendance malgré son mariage en 1951 avec Alice Viane, une employée de banque qui avait juré de l’épouser s’il parvenait à soulager ses douleurs.
Pour La Piscine – qui, hasard de l’histoire, porte aussi le nom de Musée d’art et d’industrie André-Diligent –, la découverte de cette œuvre ne pouvait pas mieux tomber. Le musée est en pleine extension pour mieux exposer l’histoire contemporaine de Roubaix, jadis fleuron de l’industrie textile. « Nous n’avons pas d’œuvres liées à l’histoire de l’immigration, surtout africaine. Du coup, ce vitrail va à la fois représenter Mamadou Ndiaye et ce principe même de l’immigration à Roubaix », affirme le conservateur. Mais il faudra attendre octobre 2018, date de la fin des travaux du musée, pour que le public ait accès à ce portrait qui recèle encore son lot de mystères : on ne sait toujours pas qui est cette « Marquise » qui l’a offert à Mamadou Ndiaye.
Lu pour vous Hermann Boko (contributeur lemonde afrique)
P’TIT JULES, UN PARCOURS QUI FORCE LE RESPECT
Dernier joueur de la génération 2002 à raccrocher les crampons, Souleymane Camara dit P’tit Jules fait partie du prototype du footballeur à offrir aux joueurs qui embrasseront la carrière professionnelle.
Dernier joueur de la génération 2002 à raccrocher les crampons, Souleymane Camara dit P’tit Jules fait partie du prototype du footballeur à offrir aux joueurs qui embrasseront la carrière professionnelle. En sélection nationale avec les Lions du Sénégal avec laquelle, il a effectué 35 apparitions ou avec le club de Montpellier où il a fini comme deuxième meilleur buteur de l'histoire des Héraultais avec 76 buts en 13 saisons, la carrière de l’ancien attaquant force le respect. Les observateurs du football sont presque unanimes à saluer la longévité et le parcours de «P’tit Jules». Mais surtout le modèle de professionnalisme et surtout l’esprit du joueur, jamais démenti tout au long de ses vingt ans de carrière et à l’heure où l’on évoque sa probable reconversion dans l’encadrement technique.
Avec la retraite de Souleymane Camara, c’est aussi une page de l’équipe nationale du Sénégal qui s’est refermée. L’attaquant de l’équipe de Montpellier est ainsi le dernier joueur de la Génération 2002 à raccrocher les crampons. En 2002, Camara était du voyage au Mondial en Corée du Sud et au Japon, s’offrant même le luxe de battre l’équipe de France (1-0) mais aussi de l’équipe finaliste de la Can au Mali. Il est d’ailleurs l’auteur du but ayant permis de vaincre le signe zambien. Fort des 35 sélections, «P’tit Jules», fera partie des joueurs qui ont les plus marqués le football sénégalais ; une présence en équipe nationale du Sénégal. Il fait partie de cette cuvée vice-champion d’Afrique avec les Lions du Sénégal (2002), en plus d’avoir atteint les quarts de finale de la Coupe du monde 2002. Formé au centre Aldo Gentina de Dakar, le joueur a signé son premier match à l’AS Monaco à l’âge de 19 ans avant de porter les couleurs de Nice, Guingamp et de Montpellier où il a passé 13 saisons.
Retraité à 37 ans, Souleymane Camara est le joueur le plus capé de l'histoire du club de Montpellier devant Pascal Baills (429 matches) et ensuite le deuxième meilleur buteur de l'histoire des Héraultais en bouclant sa carrière avec un titre de champion de France en 2012 et de deuxième meilleur buteur de l'histoire avec 76 buts. Seul Laurent Blanc a fait mieux avec 84 réalisations. En janvier dernier, lors de la victoire de son équipe contre Caen (5-0) en 16ème de finale de la Coupe de France, l’ancien attaquant des Lions était entré un peu plus dans l'histoire du Montpellier en disputé son 430ème match avec club Héraultais, champion de France en 2012. Mais, le plus important n’est pas sa longévité. Des observateurs retiennent en Souleymane Camara, un exemple. Ils sont presque en tout cas unanimes à saluer ce trait distinctif du footballeur durant ces vingt ans de carrière dans le haut niveau. Mais aussi le modèle qu’il constitue pour tous les jeunes footballeurs qui frappent aujourd’hui à la porte d’une carrière dans le football professionnel.
ALIOU GOLOKO, EXPERT MEDIA CAF : «La longévité de la carrière est l’expression évidente de son sérieux et de son talent »
«De toute mon expérience de plus de 20 ans, je n’ai jamais rencontré un footballeur d’une si grande humilité avec bien entendu le malien Seydou Keita. La longévité de la carrière de Souleymane Camara est l’expression évidente de son sérieux et de son talent. Seul joueur encore en activité parmi les joueurs sénégalais de 2002, P’tit Jules a marqué le championnat de France comme jamais. Bravo et merci pour tout. Avec l’hygiène de vie que je lui connais, la sobriété et l’humilité qui le caractérisent, la passion du football, je pense qu’il lui reste encore quelques trois bonnes saisons à disputer si l’envie le prend toujours. Montpellier, son club a été très élégant de lui proposer une reconversio en son sein. Oui je pense qu’il doit rester dans le football pour que l’exemple qu’il a été puisse servir de modèle aux jeunes joueurs sénégalais et africains».
HAROUNA DEME JOURNALISTE SPORTIF « VOX POPULI » :«Les jeunes footballeurs devraient s’inspirer de lui»
«De la Génération 2002 qui a disputé la finale de la Can de cette année au Mali, c’est le seul joueur en activité en 2020. Cette longévité est assez révélatrice de son hygiène de vie, de la nature de la personne. Car, c’est une personne très réservée, pieuse et très correcte. Je retiens que c’est un footballeur que l’on n’a jamais pris à défaut, ou sur des choses extra-sportives en dehors du terrain. Sur le terrain, il était un exemple pour ses partenaires On l’a vu partout où il est passé. Particulièrement à Montpellier où il a été le modèle et la référence. Sur le plan sportif, je retiens un joueur extraordinaire de petit gabarit. Il faut rappeler qu’il a réussi, avec l’équipe du Sénégal, à nous tirer d’une situation difficile à la Can du Mali en 2002. C’était la première Can que je couvrais en tant que journaliste sportif et j’ai eu la chance de côtoyer le joueur. Je l’ai suivi les années qui ont suivi en sélection lors de matchs de l’équipe nationale. Pour les footballeurs sénégalais qui aspirent à percer sur le plan professionnel et de devenir de grand joueur, l’exemple et le modèle type du joueur rangé, qui fait sa carrière, sa vie qui va certainement réussir sa reconversion, c’est Souleymane Camara. En termes de longévité ce que Souleymane Camara a réussi n’est pas quelques choses d’évident. Car, il est dans le milieu professionnel depuis 2000 et 2001. Il a quitté le centre de formation d’Aldo Gentina, cela fait quasiment 20 ans de carrière. Jouer au plus haut niveau, jouer pendant tout ce temps et être toujours cité en modèle, les jeunes footballeurs devraient s’inspirer de lui. Surtout pour nos jeunes joueurs qui sont aujourd’hui en manque de repères. Surtout pour sa discipline. Sur le plan humain, c’est une personne d’une courtoisie exquise. Il est correcte envers tout le monde et on ne l’a jamais entendu sur des frasques ou quoi que ce soit».
Transport des personnels enseignants
Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, met les bouchées doubles pour l’effectivité de la reprise des cours le 02 juin prochain. Il apporte une réponse à la préoccupation des enseignants à savoir leurs déplacements. En effet, le ministère de l’Education nationale, en relation avec le ministère en charge des Transports Terrestres, organise le déplacement des personnels enseignants du 26 au 29 mai 2020. Le transport commence à partir d’aujourd’hui avec les bus de la société Dakar Dem Dikk. Ainsi, tous les enseignants en partance de Dakar et à destination des régions de Thiès et de Diourbel sont convoqués ce mardi 26 mai 2020 à 15H00, au Terminus de Sénégal Dem Dikk sis au rond-point Liberté 5. Pour les autres régions, le ministère de l’Education nationale renseigne qu’ils seront informés du plan de transport. Mamadou Talla précise également qu’en relation avec le ministère de l’Intérieur, les autorisations de circuler sont délivrées sur la base des informations déjà fournies par les enseignants concernés.
La nouvelle société : les Chemins de Fer du Sénégal (CFS)
La société nationale dénommée les Chemins de Fer du Sénégal, en abrégé (CFS), est portée sur les fonts baptismaux vendredi dernier, à la suite de l’adoption dudit projet de loi par l’Assemblée nationale. Elle décrète en même temps la mort de la société Dakar Bamako ferroviaire (DBF). La création de la nouvelle société CFS entre dans le cadre de la politique de revitalisation des chemins de fer au Sénégal, de la lutte contre l’insécurité routière et la dégradation prématurée des routes du Sénégal. Ainsi, CFS va assurer la gestion du patrimoine ferroviaire de l’Etat du Sénégal, excepté celle du Train Express Régional (TER), par la réalisation de toutes les opérations se rattachant directement ou indirectement à son objet. Pour éviter des doublons, la CFS va se subroger à l’Agence nationale des Chemins de Fer (ANCF) dans ses droits et obligations découlant des activités qu’elle exerce pour le compte de l’Etat. En conséquence, tous les agents et biens de l’Agence seront versés à la CFS. Aussi, les actifs de l’ex-Régie des Chemins de fer du Sénégal (RCFS) et de la Société Nationale des Chemins de fer du Sénégal (SNCS) seront aussi dévolus à la CFS. Le personnel et l’actif de Dakar Bamako ferroviaire (DBF) seront aussi versés dans la CFS qui sera chargée, en conséquence, de la liquidation de DBF.
Redéploiement du Petit train de banlieue (Ptb)
Restons avec la nouvelle société des chemins de fer qui va relancer le secteur qui est en déliquescence depuis longtemps. Avec plus de flexibilité dans sa gestion financière, CFS sera chargé de la recherche de financements pour la reconstruction et la modernisation du patrimoine ferroviaire national. La boîte assurera également le suivi et le contrôle des conditions d’exploitation des Chemins de Fer du Sénégal par les sociétés minières et autres. Par ailleurs, le ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement, Oumar Youm, et le secrétaire d’Etat au réseau ferroviaire, Mayacine Camara, annoncent le redéploiement à l’intérieur du pays du Petit Train de Banlieue (Ptb) pour le transport de passagers.
Décès du Khalife de Sokone
Le Sénégal vient de perdre un grand érudit avec la disparition du Khalife général de la famille Dème de Sokone. Fils du vénéré Thierno Ahmed Dème de Sokone qui est le seul érudit noir connu à ce jour à avoir écrit un livre sur l’exégèse du Coran, à l’image de «Jalaleyni» qui est utilisé par la plupart des exégètes du monde, El hadji Thierno Dème avait 90 ans. Figure emblématique de la confrérie Tidiane, Serigne Thierno Dème est, en outre, l’oncle du charismatique guide des Mourstachtidines, Serigne Moustapha Sy.
La communauté layène séduit les Sénégalais
L’image a fait le tour des réseaux sociaux. En effet, pour allier prière de Korité et respect des gestes barrières, la communauté layène a frappé fort. Les disciples du vénéré Seydina Limamoulaye ont séduit les Sénégalais par le respect de la distanciation physique, le port du masque assorti à la traditionnelle couleur blanche de leurs habits. Le tout donnant une image digne d’une œuvre d’art. D’ailleurs, les photos de la prière ont été fortement partagées dans les réseaux sociaux avec des commentaires élogieux à l’endroit de cette communauté. Bravo !
L’école Zeyda Mariama Niasse fermée pour la Korité
Une fois n’est pas coutume. Les talibés de Baye Niasse de Dakar qui se donnaient rendez-vous à l’école Zeyda Mariama Niasse de la Patte d’Oie pour effectuer la prière de la Korité sont restés chez eux cette année pour prier. Et pour cause, le Khalife de la famille de Médina Baye, Cheikh Ahmad Tidiane Niasse, a demandé la fermeture de l’école à cause de la pandémie du Covid19 et sa propagation dans la capitale. Une première depuis plusieurs années.
36e décès lié au Covid-19
La liste macabre s’allonge. Le Sénégal a enregistré hier son trente-sixième décès lié au coronavirus. La victime est une femme âgée de 58 ans. Elle est décédée hier à l’hôpital Principal de Dakar. Le 34e décès au Covid-19 concerne un mareyeur de Mékhé On en sait un peu plus sur le 34e décès lié au COVID-19 au Sénégal. Il s’agit de M. Ndiaye, mareyeur résidant au quartier Ndiop de Mékhé, mais il est originaire du village de Ndombil dans la commune de Méouane. Agé de 32 ans, il souffrait d’un diabète chronique. Selon nos sources, il est revenu de Dakar le 20 mai dernier à bord d’un camion frigorifique et est décédé le même jour. Ses parents ont voulu un certificat de décès et les services de santé de Mékhé ont procédé à des prélèvements qui sont revenus positifs au coronavirus. M. Ndiaye a été inhumé dans son village natal, selon le protocole en vigueur en cette période de pandémie du Covid-19.
Il meurt devant le domicile du charlatan à Thiès
M Guèye, menuisier tapissier de son état, âgé d’environ 21 ans, a rendu l’âme hier, de façon surprenante à Thiès, plus précisément au quartier Randoulène. En effet, il traînait une maladie depuis plus de trois mois : une sorte d’abcès au niveau du cou. Selon son père, il a été traité par plusieurs tradipraticiens, sans succès, même s’il y avait une petite amélioration. Hier, son père a voulu le conduire chez un charlatan domicilié au quartier Randoulène à Thiès, non loin du cimetière Madoky, dont on lui avait vanté les compétences. Malheureusement, M. Guèye ne rencontrera jamais le marabout, car il est tombé au seuil de la maison et a aussitôt rendu l’âme. Informés, la police et les sapeurs-pompiers ont débarqué. Comme la mort est survenue dans un contexte de coronavirus, toutes les mesures conservatoires ont été prises, comme la désinfection du corps et des lieux. Alioune Sow, maire de Thiès-Ouest, s’est interrogé sur la recrudescence de scènes similaires devant le domicile de ce tradipraticien, avant de dénoncer le charlatanisme qui fait beaucoup de dégâts au Sénégal.
Révélation du ministre de la Santé
Le ministre de la Santé et de l’Action a fait une révélation de taille dimanche, lors de sa visite au Centre de traitement des épidémies de (CTE) l’hôpital Général Idrissa Pouye, afin de souhaiter au personnel soignant et aux malades une bonne fête de l’Aïd-el-Fitr. Selon Abdoulaye Diouf Sarr, la pandémie du Covid-19 a atteint son pic. D’ailleurs, le ministre de la Santé a révélé : «Il y a une légère progression, une oscillation autour d’un plateau qui, je l’espère, est dans une perspective décroissante.» En compagnie des membres de son cabinet, Abdoulaye Diouf Sarr a revigoré le personnel de santé qui est la force de frappe du gouvernement pour combattre le Covid19. Il a été rassuré par les agents en service de la disponibilité d’équipements de protection nécessaire pour la prise en charge des malades.
Grave accident sur l’autoroute à péage
Un accident spectaculaire s’est produit samedi dernier sur l’autoroute à péage, à hauteur de Guinaw rails Sud, non loin de l’usine Nma Sanders. Un car Ndiaga Ndiaye, immatriculé DK 4435 AA et roulant dans le sens Dakar-Rufisque, a dérapé avant de se renverser sur l’autoroute à péage. L’accident a occasionné 17 blessés dont 03 dans un état critique. Les victimes ont été acheminées par les sapeurs-pompiers aux hôpitaux de Pikine, Principal et Fann.
Relâchement du port de masques
Tout le monde pensait qu’avec la pandémie du Coronavirus, les Sénégalais allaient changer de comportements. Que nenni ! Des comportements qui frisent l’indiscipline sont plus que jamais notés. Des gens font comme si de rien n’était. A la Cité Sofraco de Wakhinane Nimzaat, les jeunes ont repris de plus belle les rassemblements. Le jour de la Korité, ils ont organisé des matches de football comme si la pandémie était déjà éradiquée au Sénégal. La même situtaion a été notée à Nietty Mbaar dans la commune de Djidah Thiaroye Kaw où des jeunes jouaient sur l’artère principale de leur commune sans être inquiétés par les notables du quartier. Pis, des jeunes, sans masque, organisaient des parties de thé aux différents coins des quartiers comme si de rien n’était. Comme pour dire qu’ils sont inconscients du danger qu’ils courent et qu’ils font courir aux autres pendant ces rassemblements, dans ce contexte marqué par le Covid-19.
Korité et pénurie d’eau à Djidah Thiaroye Kaw
Les habitants du quartier Lansar ont vécu un week-end de Korité extrêmement difficile. Ce, à cause de la pénurie d’eau qui a affecté leur localité les samedi et dimanche derniers. Une situation décriée par ces populations qui s’insurgent contre les agissements de «Sen Eau».
Karim Wade Coucou !
Revoilà Karim Wade qui est resté aphone depuis belle lurette. A l’occasion de la fête de Korité, Wade-fils dit formuler des prières ferventes pour qu’Allah accepte notre jeûne et nous délivre, au plus vite, de la pandémie du Covid19 dont les conséquences risquent d’entraver les efforts de chacun pour le développement économique et social. Il adresse des vœux chaleureux de prompt rétablissement à tous ceux qui souffrent de la maladie et présente ses condoléances aux personnes décédées du Covid-19.
Fatick reçoit sa dotation
Le ministre du Développement communautaire de l’Equité sociale et territoriale, Mansour Faye, était à Djirnda, dans le département de Fatick, pour apporter l’appui de l’Etat aux populations insulaires impactées par la pandémie du Coronavirus. Au moins 600 ménages de la commune bénéficieront de cette aide. En plus de ces ménages, 17 000 autres sont ciblés dans le reste du département. Ce qui fait 56 000 bénéficiaires de kits alimentaires dans la région de Fatick. Mansour Faye a souligné l’urgence de distribuer les kits au plus tard dans cinq jours. La cérémonie de Djirnda marque la clôture les cérémonies de lancement de la distribution des kits alimentaires dans toutes les régions du Sénégal.
Si l’on a bien compris, Ibou Fall, qui travaille dans la presse depuis 33 ans — MON, alors rédacteur en chef de « Sopi » l’avait recruté en 1988 et depuis lors, il travaille sans discontinuer dans le métier — successivement, donc, à « Sopi », au sulfureux quotidien « Tract » dont il a été le directeur, au « Matin », autre quotidien, avant de lancer son propre journal satirique « Le P’tit railleur », Ibou fall qui a emmené dans la presse le talentueux caricaturiste — le meilleur du Sénégal — O. Dia, Ibou ne serait pas un journaliste ! En tout cas ne mériterait pas de toucher un seul rotin de la fameuse aide à la presse ! Ibou fall qui, on allait l’oublier, fait partie des six membres fondateurs du « Témoin » (qui vient de fêter ses 30 ans). En revanche, le saltimbanque Mame Goor, qui ne compte en tout et pour tout dans son répertoire que le tube « Diazaka » — d’où son sobriquet — serait un journaliste. Mieux, un patron de presse ! C’est la conclusion logique qu’il faut tirer des choix arbitraires du ministre de la Communication conseillé par son directeur de la Communication ! Si l’on comprend bien encore, notre confrère Amadou Diom, qui, en tant qu’envoyé spécial du « Témoin », effectua le fameux reportage qui fit scandale en 2002 — mais où était donc le ministre Abdoulaye Diop cette année-là ? — sur la fameuse escapade des « Lions » au night-club Byblos de Bamako lors de la CaN de cette année-là, Amadou Diom, qui est notre correspondant à Mbour en plus de disposer de deux sites d’information après avoir publié un journal quotidien et rédigé un livre de référence sur la Casamance, ne serait pas non plus un journaliste tandis que Mame Gor Diazaka le serait ? Abdoulaye Diop insulte assurément tous les journalistes de ce pays ! Les vrais s’entend…
KACCOOR BI
CONFIRMATION DU JO AMINATA TALL A ETE BEL ET BIEN NOMMEE PRESIDENTE HONORAIRE DU CESE
La nomination par décret de Aminata Tall comme Présidente Honoraire du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a secoué la toile et les chaumières politiques. Surtout quand le décret mentionnait les avantages accordés par Macky Sall à Aminata Tall. Entre autres un salaire de 4 millions 500 mille et de nombreux autres avantages. Le Pôle Communication du Palais était monté rapidement au créneau pour faire cesser la polémique. « La Cellule de Communication de la Présidence de la République informe qu’un faux décret numéroté 2020-964 circule actuellement dans les réseaux sociaux. Ce faux décret en date du 17 avril 2020, est relatif à la création d’un honorariat pour les anciens Présidents du Conseil Economique, Social et Environnemental. Face à la recrudescence de ce type de documents, la Cellule de Communication rappelle que tous les décrets pris par Monsieur le Président de la République sont publiés au Journal Officiel de la République du Sénégal et sur le site du Gouvernement ». Une manière d’éteindre le feu, mais les braises étaient encore fumantes. Et voilà que le Témoin tombe sur un « Numéro Spécial » du Journal Officiel en date du mercredi 29 avril numéro 7307 165 ème année. Le numéro spécial de deux pages n’avait au sommaire qu’un DECRET ET UN ACCORD au titre de la Présidence de la république : 21 avril 2020… Décret n°2020-976 accordant le statut de Président Honoraire à un ancien Président du Conseil économique, social et environnement (CESE). Quant à l’accord, il concerne le MINISTERE DU PETROLE ET DE L’ENERGIE. Pour ce qui nous intéresse, il est mentionné sur rapport du Ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence de la république, le Président de la république décrète : article Premier. – Il est accordé à Madame Aminata TaLL, ancienne Présidente du Conseil économique, social et Environnemental, le statut de Président honoraire du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). art 2- Le Président du CESE, le Ministre d’Etat Secrétaire général de la Présidence de la république et le Ministre des finances et du Budget sont chargés de l’exécution du décret qui sera publié au Journal Officiel. Fait à Dakar le 21 avril 2020. C’est clair et net.
AFFAIRE FAUX DECRET LE CONGRES DE LA RENAISSANCE DEMOCRATIQUE COMPTE POURSUIVRE L’ETAT
Le décret N°2020-976 du 21 avril 2020 accordant le statut de Président honoraire à un ancien Président du Conseil économique, social et environnement (CESE) suscite plusieurs remous. En effet, si l’Etat, par le biais de sa cellule de communication, le qualifie comme « un faux décret » dans un communiqué, le Congrès de la renaissance Démocratique penche plutôt vers « une annulation pure et simple » de ce décret. En ce sens, le CrD compte bien saisir la justice afin de mieux clarifier la chose. Selon ce parti, ce décret agit à l’encontre de la législation sénégalaise et cela sur plusieurs points. De ce fait, le congrès affirme dans son communiqué du 25 mai 2020 que « c’est la raison pour laquelle, le Congrès de la Renaissance Démocratique a décidé de saisir la Justice pour le faire annuler. Dans ce sens, un pool d’avocats est déjà constitué et il va saisir la Justice dans les tous prochains jours » lit-on dans le document. Les responsables de ce parti estiment qu’il est grave et préoccupant qu’un décret soit pris pour accommoder des personnes en leur évitant de passer par une recommandation des instances du CESE pour obtenir le statut de Président d’honneur de l’institution. La rémunération de l’honorariat au CESE va également profiter, fort opportunément à M. Famara Ibrahima Sagna, un autre Président honoraire du CES auquel le « Dialogue national » est confié. Aminata Tall et Famara Ibrahima Sagna donc, les deux pour si généreuse et gracieuse sinécure à vie, pour quelle raison et pour quelle légitimité ? » Lit-on dans le document du Congrès de la renaissance Démocratique.
FETE DE KORITE LE «DEWENATI» DE KARIM WADE AUX SENEGALAIS
Nous ne savions pas que Karim Wade était si ancré dans le cœur de nos compatriotes. En tout cas, dès que le fils de l’ancien président de la république tousse, presque tout le peuple sénégalais s’enrhume avec une fièvre nostalgique. La preuve par son message de « dewenati » qui a vite fait le tour de la toile lors de la fête de korité. Justement dans ce message partagé en un temps record, l’ancien ministre d’Etat karim Wade a tenu d’abord à remercier Allah, le Clément et le Miséricordieux. « Assalamou alaykoum Wa rahmatoullahi Wa Barakatou ! a l’occasion de la célébration de l’aid El fitr qui marque la fin du mois sacré de ramadan, je voudrais rendre grâce à Dieu d’avoir, une fois de plus, permis aux musulmans du monde entier d’affermir leur foi à travers le jeûne, la prière, la réflexion et de se consacrer à des moments intenses de dévotion, en dépit d’une situation sanitaire particulièrement préoccupante, causée par la propagation de l’épidémie du coronavirus » dit-il depuis son exil de Doha à l’occasion de la fête de korité. « Je voudrais formuler des prières ferventes pour qu’Allah accepte notre jeûne et nos invocations et qu’il nous délivre, au plus vite, de la pandémie Covid-19 dont les conséquences risquent d’entraver les efforts de chacun pour le développement économique et social. En cette journée sacrée, je tiens à adresser mes vœux chaleureux de prompt rétablissement à tous ceux qui souffrent de la maladie à avoir une pensée pieuse pour toutes les personnes décédées et à présenter mes condoléances les plus attristées à leurs familles. Permettez-moi enfin, comme il est de coutume, de demander pardon à chacune et chacun d’entre vous et de vous adresser mes vœux de bonheur, de réussite et surtout de santé en ces moments de trouble. a toutes et à tous Déwenati, baal leen ma akh » a souhaité Karim Wade tout en demandant pardon au peuple sénégalais. Amine Waay…Baal Na ñu laa, karim !
DES SENEGALAIS RAPATRIES DE FRANCE REFUSAIENT D’ETRE PLACES EN QUARANTAINE UNE REBELLION «SANITAIRE» A L’AEROPORT DE DIASS
Dans un pays de bordel sanitaire comme le Sénégal, tout est permis ! Tenez : Jeudi dernier, 149 de nos compatriotes ont été rapatriés de Paris par le ministère des affaires étrangères appliquant les directives du président de la république relatives au retour de nos compatriotes bloqués à l’étranger. Dans le même vol d’air Sénégal, « Le Témoin » quotidien vous révèle que des dépouilles de Sénégalais morts en France ont été également rapatriées. Une fois débarqués à l’aéroport de Blaise Diagne de Diass, les passagers ont été informés par une équipe médicale Covid19 qu’ils seront mis en quarantaine. Un confinement de 24 heures seulement le temps que les résultats des tests pratiqués sur eux soient disponibles. Se faire confiner à Saly ou à Thiès, certains passagers ne voulaient pas l’entendre de cette oreille. Pis, ils sont entrés en rébellion « sanitaire » contre les agents du ministère de la santé sous la supervision des policiers prêts à intervenir. Car si les uns se sont pliés aux mesures sanitaires c’est-à-dire accepté de rejoindre les centres de confinement, les autres ont refusé catégoriquement arguant qu’ils n’ont jamais informés d’une telle procédure sanitaire au départ de Paris. Des conciliabules et autres tohu-bohu qui ont fini par paralyser l’aéroport obligeant les policiers de menacer les récalcitrants de confisquer leurs passeports et cartes de séjour pour qu’ils ne retournent plus jamais en Europe. Des menaces qui ont poussé la quasi-totalité des passagers à accepter la mise en quarantaine. Comme quoi, ils veulent encore voir l’Europe avant de mourir…
AEROPORT DE DIASS QUAND «LE TEMOIN» RETABLIT L’ORDRE SANITAIRE…
Et comme nous aimons beaucoup les centres de confinement — tout en les fuyant comme la peste ou…le coronavirus —, restons-y ! Si les autoritaires du ministère de la Santé ont décidé cette fois de mettre en quarantaine tous les passagers en provenance de l’étranger, c’est parce que « Le Témoin » quotidien avait dénoncé des manquements concernant les rapatriements précédents. En effet, nos lecteurs se souviennent des 150 Sénégalais rapatriés de France et lâchés dans la nature après leur descente d’avion à l’aéroport Blaise Diagne. Car, à la surprise générale des médecins et agents du dispositif de riposte au Covid-19, ces passagers avaient été autorisés à regagner leurs domiciles. Aucun d’entre eux n’a été mis en quarantaine, alors qu’ils devaient tous subir une mesure de confinement sanitaire pour éviter tout autre cas importé de contamination. Eh bien, dès la parution de notre article, les chefs de service du ministère de la Santé et ceux du ministère des affaires étrangers se sont réunis en comité de crise pour confirmer d’abord les révélations de votre canard et ensuite tirer les leçons de cette négligence sanitaire à hauts risques.
ZERO CAS DE COVID19 DAHRA-DJOLOFF CHAMPION DE LA …RESISTANCE
En un temps record, la commune de Linguère vient de subir son 6e cas positif au coronavirus. Des cas détectés à l’hôpital Magatte Lô où médecins, infirmiers, agents de surface et caissiers sont positivement touchés. Pendant ce temps, la commune jumelle de Dahra-Djoloff résiste toujours à la Covid19 avec zéro cas. D’où son statut de champion de la résistance au coronavirus. Mais pour combien de temps ? s’interroge « Le Témoin » quotidien. Surtout que quand Linguère tousse, Dahra s’enrhume… En tout cas, si le département de Dahra-Djoloff continue toujours de résister à l’épidémie, c’est parce que le préfet Mbassa Sene, le maire Mao Ndiaye et le médecin-chef Abdou Ndiaye ont très tôt pris des mesures de prévention précoces. Car le début de l’épidémie c’est-à-dire bien avant l’état d’urgence sanitaire, les autorités départementales avaient mis en place des check-point sanitaires sur l’axe Touba-Dahra. Sous la supervision des gendarmes, des agents de la Croix-Rouge et des éléments du service d’Hygiène, les véhicules particuliers et bus de transport en commun circulant sur cet axe routier sont immobilisés. Et les passagers sont invités à descendre pour se laver les mains avec des gels hydroalcooliques mis à leur disposition. Un dispositif qui a déjà porté ses fruits. Mais compte tenu de la propagation rapide du virus à Linguère, il n’est pas exclu que Dahra-Djoloff ou la capitale des « loumas » tombera, un jour, comme une bête égorgée…
AHMED NDIAYE ECOPE 3 MOIS DE PRISON FERME POUR DES ATTOUCHEMENTS SUR UNE FILLETTE DE 5 ANS
Le nommé Ahmed Ndiaye, âgé 18 ans et domicilié à Grand Dakar, a comparu à l’audience des flagrants délits du tribunal de grande instance de Dakar (Tgi). Il répondait des faits d’attentat à la pudeur sur une fillette de 5 ans. « Je suis allée chez elle. On était dans le salon en train de regarder la télé. Elle a pris mon portable pour jouer. Mais je ne lui ai pas fait des attouchements », s’est défendu le prévenu. Malgré ses dénégations à la barre des flagrants délits, le mis en cause avait reconnu à l’enquête préliminaire avoir mis sa main dans le slip de la fille M.F.N âgée de 5 ans. «Tu avais dit que tu voulais juste toucher son sexe avant de t’excuser », lui a rappelé le juge. La partie civile s’est désistée de sa plainte. Pour la répression, le parquet a requis deux ans de prison dont trois mois ferme. Le prévenu, sachant la gravité des faits qui lui sont reprochés, a déclaré pour sa défense qu’une peine d’emprisonnement de trois mois lui suffit. Dans son délibéré, le tribunal a suivi le parquet dans sa demande et a condamné le prévenu à deux ans de prison dont trois mois de prison ferme.
par le chroniqueur de SenePlus, Hamadoun Touré
LE BAL DES COURTISANS
EXCLUSIF SENEPLUS - Ces virtuoses de la transhumance, dépouillés de toute éthique, écument nos pays avec, en bandoulière, le trafic d’influence et, comme mantra, l’opportunisme sans limites
Hamadoun Touré de SenePlus |
Publication 25/05/2020
« Les courtisans ressemblent à ces jetons dont on se sert pour compter, ils changent de valeur au gré de celui qui les emploie ». Solon (Homme d’Etat grec)
Ils sont de toutes les fêtes officielles, hantent les salons huppés de la capitale, font le tour des chancelleries, fréquentent partis et dirigeants politiques, leaders religieux de toute confession. Ils ont leurs cartons pour tous les événements de la République. Ils sont connus pour murmurer aux oreilles du prince du moment. Ce sont les courtisans.
Fidèles à eux-mêmes, ils sont victorieux des batailles qu’ils ne livrent jamais, s’approprient toutes les réussites, toujours loin des défaites et de leurs lendemains de tristesse. Ils roulent carrosse, abonnés à la gloire d’autrui, plastronnent avec les symboles de l’Etat alors qu’ils ne représentent à peine qu’eux-mêmes. Ils parlent fort, se prévalent héritiers d’ancêtres mythiques tombés sur les champs d’honneur.
Nous les apercevons souvent, à défaut de les rencontrer. Ils escomptent du prestige en s’éloignant de la masse anonyme, font de leur proximité avec les décideurs un fonds de commerce. Ils excellent dans l’art de l’adapter aux circonstances et aux événements. Vous rêvez d’un poste de ministre ou d’ambassadeur, souhaitez obtenir une bourse d’études, une subvention gouvernementale, un passeport diplomatique, un visa ? Leur entregent se monnaye à la carte, contre espèces sonnantes et trébuchantes. “Les courtisans sont des pauvres enrichis par la mendicité”, les plaignait De Chamfort.
Fonctions et moralité́ floues
Ils savent évidemment tout, peuvent tout, le bottin des puissants leur sert de livre de chevet, mais ne vous rendent pas compte lorsqu’ils échouent à satisfaire votre demande.
Sans attributions ni qualifications connues, ils se comportent comme des chargés des affaires sensibles, véritables garçons de course en fait, entretenant le mystère autour de leurs agissements bien loin de faire bon ménage avec la morale. Leur rang est inclassable parmi tous les autres mais ils servent tous les pouvoirs avec un zèle égal. L’échine souple, ils ne réalisent pas le ridicule dont ils se couvrent en se défendant d’être des girouettes. Eux, ne sont que du bon côté du vent. Ils ne changent donc pas de camp, ni de veste, encore moins de boubou, en dépit des variations du temps et de la succession des princes. Ils justifient le mot de l’immense homme d’Etat et sage athénien Solon « les courtisans ressemblent à ces jetons dont on se sert pour compter, ils changent de valeur au gré de celui qui les emploie ».
Hâbleurs nés et fieffés menteurs, sans fierté ni orgueil, les courtisans sont esclaves des biens matériels et du gain facile. La possession est leur Dieu, le manque leur ennemi. Ils se gardent de fréquenter les sans-dents et croient la pauvreté contagieuse. Ils redoutent la précarité comme la Covid-19.
Où sont-ils ? Qui sont-ils ? Peu importe, ils sont de la race dont le signe distinctif est l’âpreté au gain, le désir compulsif de paraître et de figurer en bonne place sur la liste civile des puissants et aussi d’inspirer l’envie et la jalousie de ceux qui ne les connaissent que d’apparence.
La marche de la bonne étoile
Les courtisans ont le cuir épais, aspirent à un avenir lisse. Leurs alter ego sont au sein du pouvoir politique, du monde des affaires, de la classe des puissants et des possédants.
Ils se détournent de l’opposition qu’ils se gardent cependant de narguer pour ne pas insulter l’avenir, ne fréquentent que les hommes ou femmes d’affaires ayant pignon sur rue, visitent assidûment les chefs religieux dans les grâces du pouvoir politique dont ils anticipent les désirs avec empressement.
Les courtisans n’ont en face que des proies, adeptes de passe-droits et de raccourcis pour réaliser leurs ambitions. Leur clientèle s’étend à toutes les sphères de la société. Ils renvoient à l’image de ces charlatans sollicités par des naïfs désemparés qui les croient capables de miracles pour changer le cours de leur destin contrarié.
Marchands d’illusions, VRP de rêves, ils s'affranchissent aisément de l’obligation de résultats en brandissant l’argument imparable que le souhaitable et le possible ne se marient pas à chaque rencontre.
Le cortège des vainqueurs
Tels des acteurs en représentation sur la scène de la vie nationale, les courtisans se joignent au bal des changements de régime, rejoignent sans transition le cortège des vainqueurs en militants de la 25è heure sans état d’âme, et non sans s’être réjouis du crépuscule du pouvoir éteint.
Ces virtuoses de la transhumance, dépouillés de toute éthique, écument nos pays avec, en bandoulière, le trafic d’influence et, comme mantra, l’opportunisme sans limites.
Les courtisans des temps que nous vivons, dont la fonction fut naguère de noblesse lorsqu’ils servaient nos rois et empereurs, sont aussi bien les produits que les plaies de nos sociétés et de nos pays. Appartenant à presque tous les corps de métier, ils se nourrissent de nos faiblesses et vivent de nos lâchetés inavouées. Ils polluent la sève même de nos valeurs, s’incrustent frauduleusement dans les affaires de la cité, trompent notre religion en tout.
Leur toute puissance, apparente ou réelle, n’est pourtant pas une fatalité devant laquelle il faut s’incliner. De nous dépend la volonté d’y mettre fin en attaquant le mal à la racine. En commençant par le respect des règles et manuels de procédures, l’éducation du citoyen sur la gratuité de l’accès aux autorités du service public, en élevant le dogme du mérite comme unique critère de promotion, en bannissant le sentimentalisme dans l’octroi des responsabilités. Prémunir ainsi l’Etat contre l’affaissement et l’incurie qui le guettent au rythme des courbettes des courtisans. Ces résolutions constituent les véritables remèdes contre la corruption, la gabegie, la concussion, le favoritisme, ces cancers qui ont fini par métastaser tout notre corps social.
Restons lucides en ayant conscience que lutter contre les courtisans et leur funeste commerce est un défi énorme face aux habitudes et aux pesanteurs. Ce combat serait à notre portée si, notre société, dans un sursaut salutaire, décidait d’y mettre un terme. Pour le plus grand bénéfice de tous. Une véritable gageure qui s’apparente à faire le tri entre la bonne graine et l’ivraie.
La polémique continue autour du passage du Franc CFA à l'Eco. En France, le projet de loi a été présenté la semaine dernière en Conseil des ministres. Un agenda qui fait débat
La polémique continue autour du passage du Franc CFA à l'Eco. En France, le projet de loi a été présenté la semaine dernière en Conseil des ministres. Un agenda qui fait débat.