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4 mai 2025
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COACH ÉTRANGER OU LOCAL
Une semaine après le départ d'Aliou Cissé, Me Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), s'est exprimé sur le choix du futur sélectionneur national.
iGFM (Dakar) Une semaine après le départ d'Aliou Cissé, Me Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), s'est exprimé sur le choix du futur sélectionneur national. Pour le patron de la FSF, l'expertise locale reste la priorité de l'instance et une décision sera prise après la double confrontation Sénégal-Malawi. Me Senghor s'exprimait ci-dessous en marge de la cérémonie de présentation du trophée de l'équipe nationale locale U20 vainqueur du tournoi UFOA A.
FARINE A BASE D’INSECTES, LE SENEGAL S’Y MET…
L’insecte, aussi petit que populaire, incarne «l’alimentation du futur» pour des scientifiques. Nous parlons de la mouche soldat noire. Ses larves, sources de protéines, sont devenues une véritable industrie et une alternative à la farine de poisson
Bés Bi le Jour |
Pape Ibrahima NDIAYE & Serigne Saliou DEME (Photo) |
Publication 09/10/2024
L’insecte, aussi petit que populaire, incarne «l’alimentation du futur» pour des scientifiques. Nous parlons de la mouche soldat noire. Ses larves, sources de protéines, sont devenues une véritable industrie mondiale et une alternative à la farine de poisson. Au Sénégal, des chercheurs, loin des projecteurs, mènent la réflexion pour en faire un aliment de premier plan pour le secteur aquacole. De l’aliment pour nourrir les poissons ou les plantes «sans pollution» moins «coûteux», disent-ils. Et ce, dans un contexte de surexploitation des ressources halieutiques et des changements climatiques. La dynamique est réelle. Au-delà des laboratoires universitaires, des acteurs, très peu connus, s’y mettent. Mais le chemin est encore long. Le financement et les appréhensions sociales sur les insectes constituent des freins.
De l’extérieur, la serre tout en verre, sauf la devanture, donne déjà un aperçu. Docteur Waly Ndiaye et ses collègues sont en pleine activité. Ce jour-là, ils accueillent deux stagiaires en quête de savoir à Dakar. Une femme et un homme de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (Isep) de Matam. À l’intérieur, les étudiants observent les bassins aquacoles remplis de poissons. Les espèces (tilapia et clarias) flottent subitement à la surface de l’eau. «Elles s’agitent lorsqu’on s’approchent du bassin», explique l’ingénieur halieute. Waly Ndiaye tient dans sa main gauche un pot d’aliments granulés pour la pisciculture. En blouse blanche, le chercheur avance avec et guide nos pas dans la serre. Une plateforme dénommée «Aar sunu gueej» (protégeons la mer). Elle est basée au campus Isra (Institut sénégalais de recherche agricole) et Ird (Institut de recherche pour le développement) de Bel-Air. «Nous menons ici des expériences sur la nutrition, l’alimentation et la reproduction. Nous cherchons à produire des alevins de qualité pour aider les producteurs», informe Fulgence Diédhiou, le responsable technique.
Mais au sein du campus, une autre unité de recherche aquacole, a volé la vedette à la serre ! Créé vers 2020, l’endroit est moins spacieux mais grandiose par la vision. Il sert à la production de protéines d’insectes pour l’élevage et pour l’aquaculture. Également de l’équipe de l’Isra, Arkeita Mendy nous ouvre les portes de l’unité en question. Une lumière verte jaillit une fois le seuil de celle-ci franchi. C’est le reflet d’un mini-projecteur placé dans un coin de l’insectarium, un espace en moustiquaire pour la reproduction de mouche soldat noire. «Cette première pièce est le lieu d’élevage des mouches adultes», renseigne la spécialiste en biologie animale. L’entomologiste ajoute que c’est dans un bac rouge à l’intérieur que vont se développer les pupes. A ce stade, l’insecte se métamorphose à l’intérieur de son cocon. Tout un cycle de vie entre l’œuf, la larve, la prépupe, la pupe avant Hermetia illucens (le nom scientifique de la mouche). «Pour le moment, vous avez vu les pupes. Mais au bout d’une semaine, vous verrez la Mouche soldat noire (Msn) !», prévoit Arkeita Mendy avec enthousiasme. Rendez-vous est pris ! Nous reviendrons pour le suivi du processus d’éclosion. ‘’Des soldats noirs’’, dont les larves sont une source de protéines pour l’alimentation animale et en particulier pour l’aquaculture. Elles peuvent remplacer la farine de poisson, qui participent à l’épuisement des stocks, soutiennent des scientifiques.
SAMM SA KADU APPORTE DES PRÉCISIONS SUR LE RECOURS CONTRE BARTHÉLEMY DIAS
"Suite aux rumeurs persistantes sur l’irrecevabilité de la candidature de la tête de liste nationale de la coalition, nous tenons à préciser qu’aucune décision n’a été prise par le Conseil constitutionnel dans ce sens", a fait savoir Thierno Bocoum.
Mardi, un recours a été déposé au Conseil constitutionnel contre la candidature de Barthélémy Dias. La coalition «Samm sa kadu», dont il est la tête de la liste nationale, vient de réagir.
«Suite aux rumeurs persistantes sur l’irrecevabilité de la candidature de la tête de liste nationale de la coalition Sàmm Sa Kàddu Barthelemy Dias, nous tenons à préciser qu’aucune décision n’a été prise par le Conseil constitutionnel dans ce sens», a tenu à préciser la «Samm sa Kaddu».
Dans un communiqué de presse signé par Thierno Bocoum, la coalition précise qu’elle dispose d’un délai de 48h à compter de la notification du recours en contestation, pour déposer ses mémoires de réponse. Ce, conformément aux dispositions de l'article 14 alinéa 3 de la loi organique n° 2016-23 du 14 juillet 2016 sur le Conseil constitutionnel.
Par Mamadou NDAO
LA FIN D’UN CYCLE ?
Il serait risqué d’aller vers les prochaines législatives sans un ou des blocs cohérents et solides apte à permettre une gouvernabilité des réformes envisagées, à travers une assemblée ou les idées prospèrent à la place des coups de poing
Le scrutin du 24 mars 2024 a sans aucun doute sonné le glas des ambitions, sommes toute légitimes, d’une classe politique qui a fait irruption sur la scène politique à la faveur de la situation inédite crée par l’échéance du second et dernier du président Macky Sall.
La vérité du terrain qui a précédé de celle des urnes pour l’annoncer, a fini par trancher nette, non seulement en écartant un hypothétique second tour, mais mieux en traçant une ligne d’horizon de la recomposition de l’espace politique. Le message subliminal ainsi lancé, est que le parrainage n’a été qu’un épais nuage de fumée pour ceux qui, sur la base des listes obtenues, espéraient des scores à la hauteur du nombre minimum de parrains requis pour valider leur candidature.
Avec moins de 1%, les urnes ont livré un verdict cinglant pour les 2/3 des candidats. Les parrainages obtenus ne couvraient apparemment aucune réalité, et les soupçons d’achat de parrains ou de prêt de listes de parrainage reste une question sansréponse. L’avenir nous édifiera sur la sincérité des signatures et les procédés mis en œuvre pour les obtenir.
Au total, tout le monde reconnait aujourd’hui les résultats du scrutin proclamés par le Conseil Constitutionnel, mais peu sont ceux qui en tirent toutes les conséquences, que dis-je tous les enseignements, les conséquences viendront après.
Certains dans un manichéisme radical renvoient Idrissa Seck, Khalifa Sall, Aminata Mbengue, Moustapha Niasse et autres vétérans de la gauche BBY à la retraite, pour laisser place aux jeunes. Mais, il faut dire que ce n’est pas aussi simple que cela, car BBY n’a pas encore livré sa dernière bataille si tant est qu’elle survive à Macky Sall, et ses composantes baties sur le modèle stalinien, n’ont pas prévu d’évolution positive pour générer une nouvelle élite.
De prime abord, on peut concéder cette vision des choses, mais elle reste seulement limitée aux faits, et aux personnes. En revanche, elle ne prend pas en compte les dynamiques structurelles qui traversent le système politique sénégalais sur un vent de recomposition.
Si on va au fond des choses, on ne peut pas écarter l’idée d’une fin de cycle, selon laquelle la circulation des élites, qui jusque là s’est faite à l’horizontal, reprend une certaine verticalité à la faveur du « mouvement revendicatif » pro rajeunissement du personnel politique, avec des profils souvent sans antécédents de militantisme actif. . On est encore loin de l’alternance générationnelle, car pour une raison très simple, il n’y a pas de ligne de démarcation nette entre deux ou plusieurs générations. Les faits sociaux le prouvent, et la réalité politique en atteste.
Pour être plus précis, l’horizontalité des alliances(souvent qualifiées de contre nature) à l’image des gouvernements de majorité présidentielle élargie, ou de la CAP 21, voire de BBY, qui a duré 12ans, a permis de constater que la volonté de conserver le pouvoir par une élite née avant les indépendances est très nette. Le phénomène de la transhumance qui en a été la sève nourricière a de fait, permis une certaine circularité du personnel politique au sein et entre les formations politiques, aujourd’hui en perte de vitesse, à chaque alternance.
L’état providence a créé une oligarchie qui s’est auto- entretenue à travers ses mécanismes d’accaparement du pouvoir que ni le régime de Abdou, et même celui de Wade, n’ont pu inverser. Celui de Macky Sall qui en a accru l’ampleur, a été la dernière étape, tout au moins la transition vers une nouvelle verticalité. Celle de la rupture.
L’arrivée de Macky Sall au pouvoir, et de son successeur Bassirou Diomaye Faye a amorcé le point d’inflexion du système.
Certains y voient d’ailleurs la marque d’une réussite de l’école publique, qui a permis l’arrivée au pouvoir de la génération postindépendance d’origine sociale modeste et décomplexée.
Ce sont les signes avant -coureur de la fin d’un cycle, au-delà des chiffres et des hommes qui l’ont animé, ou qui en étaient les moteurs.
En effet, l’option du changement de paradigme, et le système de valeurs sur lequel il est adossé, fait qu’une certaine élite qui jusque- là animait le jeu politique risque, faute d’une profonde remise en question, de se retrouver dans les rangs des partis dits historiques comme le PAI, ou le BDS, le PS, AJ, LD, AFP, ou de sombrer définitivement dans l’oubli comme le PAIM de M. Aly Niane.
L’actuelle « gauche » ou ce qui en reste, qui a fondé toute sa stratégie politique autour de la « participation » , risque d’être fatalement anéantie, si l’on sait que la moyenne d’âge est très élevée, inversement proportionnelle à celle de l’électorat. Pour ces partis, qui ont fait le deuil des renouvellements de leur personnel politique, paieront le prix fort de leur inertie et de leur séjour dans les sphères du pouvoir, que beaucoup qualifie de complaisant, pour ne pas dire de complice, de toutes les violations des libertés, de la loi, bref de la démocratie pour faire simple.
La perspective qui se dessine fortement est que, in fine, le nouveau leadership naissant, incarné par les leaders de Pastef, Barthélémy Dias, Déthié Fall, (bref Yewwi Askan Wi) pourra sans doute, transcender le clivage partisan, pour aller vers une recomposition. La réalité de l’exercice du pouvoir oblige, car avec 54,28% il serait risqué d’aller vers les prochaines législatives sans un ou des blocs cohérents et solides apte à permettre une gouvernabilité des réformes envisagées, à travers une assemblée ou les idées prospèrent à la place des coups de poing.
Le challenge de l’exercice sera maintenant de faire ce savant dosage sans reproduire les tares du système antérieur à qui on a reproché la main mise sur la justice et la prédation des ressources
LE FUTUR BARRAGE DE GOURBASSI VA LIMITER LES IMPACTS DE L’ORPAILLAGE SUR LA FALÉMÉ
La construction de cette infrastructure de 30 mètres de hauteur, qui inclut une centrale hydroélectrique de 18 MW, bénéficie du soutien financier de la BADEA, avec une contribution de 60 milliards de francs CFA.
La construction du barrage à buts multiples de Gourbassi, sur la rivière Falémé, va ”limiter les impacts de l’orpaillage dans la zone” et ”favoriser la navigation sur le fleuve Sénégal”, a-t-on appris mercredi, de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
”Ce barrage d’un coût global de près de 189 milliards de francs CFA permettra d’assurer un soutien à l’étiage, c’est-à-dire un débit garanti à Bakel pour les besoins domestiques et l’irrigation, de soutenir les faibles crues et de laminer les pointes des fortes crues et réduire les émissions de gaz à effet de serre”, lit-on dans un communiqué du Haut-commissariat de l’OMVS transmis à l’APS.
Situé à 250 kms en amont de sa confluence avec le fleuve Sénégal, le barrage contribuera, à la régulation du débit du cours d’eau, au développement d’une agriculture irriguée et l’augmentation de la production d’énergie hydroélectrique.
D’une hauteur de 30 mètres et d’une longueur de 1,4 km, l’infrastructure permettra également de ”créer une retenue d’eau et alimentera une centrale hydroélectrique équipée de deux groupes Kaplan”.
”La puissance installée sera de 18 MW, pour un productible annuel de 68,4 GWh”, indique le texte.
Le communiqué informe par ailleurs que dans la perspective de construction de cette infrastructure, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), s’est engagée à contribuer à hauteur de 100 millions de dollars US (près de 60 milliards de francs CFA) pour le financement du barrage à buts multiples de Gourbassi.
A cet effet, le Haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Mohamed Abdel Vetah, a rencontré, samedi dernier, à Riyad (Arabie Saoudite), le président de la BADEA, Sidi Ould Tah au siège de la Banque.
”Les discussions des deux hommes ont porté à cette occasion sur le soutien de la BADEA aux projets de développement dans le bassin du fleuve Sénégal, et notamment sur le Projet d’aménagement hydroélectrique de Gourbassi”, précise le communiqué.
UNE ÉLÈVE EXCLUE POUR PORT DU VOILE
Malgré les mises en garde du gouvernement, une élève aurait été empêchée hier de suivre les cours à l’école privée catholique Sainte Bernadette de Dakar pour raison de port du voile
Malgré les mises en garde du Gouvernement, une élève aurait été empêchée hier de suivre les cours à l’école privée catholique Sainte Bernadette de Dakar pour raison de port du voile. Sa maman dénonce alors que l’administration soutient que l’élève savait bel et bien que le voile est interdit dans l’établissement. Le ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy, s’est auto saisi du dossier.
Le Premier ministre et le ministre de l’Education nationale ont été clairs quant au «séparatisme» dans nos établissements scolaires. M. Ousmane Sonko avait clairement indiqué devant les meilleurs élèves du Sénégal, lors de la cérémonie de remise des prix du Concours général, que l’Etat n’allait plus tolérer certaines restrictions dans ces dits établissements privés catholiques. Malgré cette mise en garde du chef du gouvernement, certaines écoles persistent à interdire le port du voile en leur sein. En atteste cet incident survenu hier aux cours privés Sainte Bernadette de Dakar où une élève en classe de 4ème secondaire a été sommée de quitter lesl ieux parce qu’ «elle portait un voile sur la tête», selon sa maman. D’après cette dernière, sa fille aurait été empêchée de suivre les cours de la journée d’hier, mardi 8 octobre, à cause de son voile. Pire encore, c’est le chauffeur du bus de l’école qui lui aurait informée de cette décision déplorable. «Je viens d’être appelée par la convoyeuse du bus de l’école de ma fille en classe de 4e à l’école Sainte Bernadette pour m’informer qu’on lui a demandé de sortir de sa classe parce qu’elle a un voile sur la tête», s’est-elle confié à Papa Abdoulaye Seck du Pastef qui a publié l’intégralité du message que la maman de la jeune fille lui a envoyé sur whatsapp. Elle a précisé dans son message que sa fille a commencé à mettre le voile pendant les vacances scolaires. Poursuivant, la maman indique n’avoir pas jugé nécessaire de discuter du sujet avec l’administration de Sainte Bernadette sous prétexte que «le Premier ministre avait dit qu’il n’accepterait plus qu’une élève soit renvoyée au motif d’un port de voile». Même le jour où elle est venue s’acquitter des droits d’inscription, le sujet n’a pas été abordé. D’où l’incident d’hier constitué par le renvoi de la collégienne par une «surveillante» dudit établissement scolaire. Lequel tient donc à respecter son règlement intérieur de l’école malgré la mise en garde du Premier ministre Ousmane Sonko. En tout cas, «Sainte Bernadette» est restée ferme dans sa décision de n’accepter aucune élève portant le voile. Le préfet ou proviseur de l’école, qui s’est entretenu avec la maman de l’élève «exclue», lui aurait expliqué que si l’école était au courant que la fille était voilée, au moment de l’inscription, elle n’aurait pas été acceptée parce que «l’élève savait» que le voile y était interdit. En tout cas, aussi bien la maman que l’élève, aucune des deux n’a signalé à l’administration de l’école ce fait. A savoir que l’adolescente porte le voile. Est-ce de la provocation de la part de ces accusatrices ? La maman «triste et écoeurée» affirme qu’ «il n’est nulle part écrit dans le règlement intérieur de l’établissement que le port du voile est interdit».
Le ministre de l’Education, dès qu’il a eu vent de l’incident, a vite pris l’affaire en main. Moustapha Guirassy a appelé la maman de l’élève renvoyée pour régler la situation avec l’administration dudit établissement scolaire privé catholique. «Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements aux autorités pour leur réactivité face à la situation en raison du port du voile. Félicitations au ministre Moustapha Guirassy qui s’est auto saisi de ce dossier», a écrit un responsable de Pastef sur sa page Facebook.
En attendant le droit de réponse de la partie accusée, c’est-à-dire des Cours «Sainte Bernadette» de Dakar, il faut dire que l’incident a fait ressurgir la polémique sur le port du voile dans les écoles privées catholiques de notre pays. Des Sénégalais soutiennent que le gouvernement ne doit pas fléchir devant cet « affront » qui ressemble, selon eux, à une défiance de l’autorité gouvernementale. Ils pensent que l’Etat doit rapidement sortir un arrêté ministériel pour freiner cette « rébellion » de certaines écoles confessionnelles. En effet, ils demandent de mettre de l’ordre dans ces écoles, avec éventuellement des sanctions pour les récalcitrants. Car, dans le cas contraire, ces établissements vont faire prévaloir leur règlement intérieur sur l’arrêté du ministre de l’Education nationale, soutiennent-ils.
Par Oumar DIENG
REPONSE À M. AMADOU BAKHAW DIAW
Le Sénégal est un creuset de cultures et de traditions diverses, ou toutes les ethnies se retrouvent et cohabitent dans le respect mutuel, même si leur distribution géographique fait que certaines sont plus voisines que d'autre
Je crois qu'il faut surtout se garder de prendre l'histoire comme étant une science exacte où les résultats d'analyse ou de recherche sont précis, comme dans les mathématiques, par exemple. Il n'y a généralement pas d’unanimité dans la plupart des thèses émises par les historiens. C'est le cas aussi de l'égyptologie avec ses courants divergents même si, pour nous, Africains, Cheikh Anta Diop a contribué à nous rendre notre fierté en tant qu'Homme noir.
Aussi, par mesure de prudence, devrions-nous éviter d'être péremptoires, par rapport à ce que nous considérons comme une vérité établie. Nous devons cependant continuer à affiner les recherches, à la lumière des avancées scientifiques et archéologiques tout en continuant, par principe, à nous référer aux apports qualitatifs des témoignages que nous ont laissés nos aïeux. Nous devons même nous y accrocher comme à une bouée de sauvetage, pour l'affirmation de notre identité, tant qu'une nouvelle thèse plus pointue ne viendra pas apporter plus de précisions, voire de certitudes, par rapport aux croyances que nous avions auparavant.
Cela dit, le Sénégal est un creuset de cultures et de traditions diverses, ou toutes les ethnies se retrouvent et cohabitent dans le respect mutuel, même si leur distribution géographique fait que certaines sont plus voisines que d'autres ; certains s'étant déplacés avec les mouvements migratoires vers d'autres contrées etc.. Mais dans tous les cas, les circonstances ont toujours favorisé des brassages riches et des échanges féconds entre elles.
En ce qui concerne le Wolof, il faut reconnaître que c'est une ethnie parmi d'autres au Sénégal, et que sa place dans la carte linguistique du pays est incontestable, vu son implantation aujourd'hui dans la quasi-totalité des grandes villes du pays. Mais sa primauté au Fouta, voire sa primordialité, pour être plus précis, est contestable, même si des professeurs dits pularophones semblent militer en faveur de cette thèse. N'oublions pas que tous les intellectuels professent le plus souvent la ligne d'une école de pensée, et c'est possible que ça soit le cas ici. Dieu Seul sait !
En revanche, vouloir réfuter la "Pulaarité" originelle des illustres marabouts Cheikh Ahmadou Bamba et El Hadji Malick Sy, ne me paraît pas conforme à la vérité, d'autant plus que dans la propre descendance de ces derniers, cette appartenance a été clamée en maintes occasions, sans préjudice par ailleurs de leur ascendance paternelle ou maternelle wolof en partie. Des recherches historiques plus poussées (si elles n’existent déjà) pourraient nous édifier, de façon à nous rapprocher progressivement de la vérité.
Je signale enfin que la version suivant laquelle Serigne Touba serait né Ba, existe à côté de celle qui considère qu'il est Mbacké de naissance, et que ce patronyme serait même préexistant à son ascendance paternelle, mais se rencontrerait plutôt chez les Fulɓe « pulaarophones ». N'étant pas Historien, je rapporte l'exemple d'un Monsieur avec qui j'ai eu un entretien il y a de cela quelques années, dans le Sénégal oriental, dont le nom de famille était Mbacké.
A mon interpellation, il avait précisé qu'il n'avait pas de liens de parenté connus avec les Mbacké de Touba et que son nom de famille existe de très longue dans son village ainsi que dans un certain nombre de localités de sa contrée. Il m'avait même précisé, à l’occasion, le nom du village. Mais je ne m’en souviens plus. Hélas ! Ceci, pour faire un clin d'œil aux historiens, aux fins de recherches des liens familiaux même lointains, entre ces Mbacké du Niani Ouly et ceux du Baol, le cas échéant.
Recours contre la candidature de Barthelemy Dias
Malgré le débat sur la candidature de Barthélémy Dias, les partis et coalitions de partis en lice aux élections législatives n’ont pas jugé nécessaire de saisir le Conseil constitutionnel pour protester contre la tête de liste de la coalition Samm Sa Kaddu. C’est hier que le mandataire de And Liggey Sunu Rew/A. L. S. R. Serigne Modou Dièye a déposé un recours au greffe du conseil constitutionnel contre la candidature du maire de Dakar. Maintenant la balle est dans le camp des sept «sages».
Une vive altercation vire au drame
Une vive altercation entre pêcheurs de Soumbédioune a viré au drame hier, à Gueule Tapée. Et c'est le sieur B. Ndiaye qui a poignardé à mort son ami Moussa avec qui il partage la même chambre. Le présumé meurtrier, après avoir commis son forfait, a tenté de prendre la fuite. Son père a pris ses responsabilités pour le livrer à la police de Médina en charge de l'enquête.
Arrestation de cybercriminels
La Brigade de recherches de la Gendarmerie de Keur Massar a démantelé à Yeumbeul un réseau de faussaires et de cybercriminels qui s'activaient dans les réseaux sociaux pour escroquer les citoyens. Les mis en cause au nombre de neuf et de nationalité étrangère avaient réussi à pirater les comptes de plusieurs personnes. Et les pandores informés des activités illicites des cybercriminels ont fait une descente inopinée à Yeumbeul pour saisir un arsenal de matériel comprenant entre autres 18 téléphones portables, 11 ordinateurs et 500 mille francs. Les mis en cause sont actuellement en garde à vue pour association de malfaiteurs, usurpation d'identité et escroquerie liée à la cybercriminalité.
Le maire de Mékhé, Talla Sylla et les législatives
La coalition Jëf Jël Takku Liggey Sénégal, présentée par le parti Alliance Jëf Jël de Talla Sylla, fait partie des 41 listes validées par le Conseil Constitutionnel pour les élections législatives du 17 novembre 2024. C’est Dr Magatte Wade, Maire de Mékhé, qui en est la tête de liste alors que Talla Sylla est investi en 3e position. Pour la tête de liste Dr Magatte Wade, c’est important que les sénégalais comprennent que la 15e législature, qui sera issue de ces élections, doit être au service exclusif du peuple sénégalais. Il relève cependant que ce pays a longtemps subi les effets dévastateurs de la corruption, la mauvaise gouvernance, les injustices de toutes sortes, les déséquilibres socio-économiques. Pour lui, il est temps que les sénégalais travaillent pour une croissance à deux chiffres et qu’elle soit largement partagée entre les populations. « On ne peut pas comprendre que dans un pays comme le Sénégal, avec 17 millions d’habitants, que toute la richesse soit entre les mains de moins de 100 000 habitants. C’est pourquoi les communes rurales qui sont en réalité des laissés pour compte, sont désormais la voix des sans-voix, une voix indépendante et libre, qui est bien incarnée par la liste de la coalition Jëf Jël Takku Liggey Sénégal», a-t-il indiqué.
Le maire de Mékhé, Talla Sylla et les législatives (bis)
«C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous ne sommes ni alliés à gauche, ni alliés à droite. Nous ne sommes pas également dans une opposition, où la plupart ont déjà été aux affaires. Nous ne sommes pas non plus avec le gouvernement. C’est donc une liste libre et indépendante, qui dira oui quand c’est bon et non quand c’est mauvais. C’est d’autant plus important que le pays traverse aujourd’hui des moments économiques très difficiles et il sera difficile à court terme de rééquilibrer les finances de ce pays», a-t-il ajouté. C’est pourquoi il a soutenu la révision des contrats et la reddition des comptes. Pour lui, il urge de contrôler le secteur agricole, les semences pour aller vers l’autosuffisance et mieux encore vers la sécurité alimentaire. Il faudrait aussi que l’exploitation minière soit davantage contrôlée afin de profiter aux populations, à travers des petites et moyennes industries, des sociétés de transformation.
L’Observateur change de Dirpub
Notre confrère Ndiaga Ndiaye n’est plus le directeur de publication du Quotidien «l’Observateur» qu’il dirige depuis 2020. Il cède le fauteuil à son collaborateur, Papa Sambaré Ndour qui a gravi les échelons depuis son arrivée au groupe futurs médias. D’après Dakaractu, Ndiaga Ndiaye a été appelé à d’autres fonctions par la direction générale du groupe de presse.
Recours de l'Alliance Samm Sunu Sénégal
L'Alliance Samm Sunu Sénégal ne veut pas manquer ces joutes électorales. Son leader Alioune Sarr, maire de Notto Diobass, a introduit une recours au Conseil constitutionnel pour briguer les suffrages des Sénégalais. En fait, le ministre de l'Intérieur dans son arrêté portant publication des listes aux élections législatives anticipées, avait indiqué que la candidature de l'Alliance « Samm Sunu Sénégal » est déclarée irrecevable parce que sa liste est incomplète au scrutin proportionnel. Contestant la décision, elle a saisi hier le Conseil Constitutionnel d’une requête puisque Alioune Sarr est convaincu d’avoir déposé des listes complètes pour le scrutin proportionnel aussi bien pour les tutélaires que pour les suppléants.
Le maire de Djofior et les socialistes lâchent Amadou Ba
La coalition Jamm Ak Jariñ de Amadou Bâ continue d’enregistrer des défections dans ses rangs. Alors qu’on parle du départ du maire de Diass, celui de Diofior claque aussi la porte de la coalition après avoir parcouru la liste de la coalition Jamm Ak Jariñ. Youssou Diom et ses camarades socialistes de Diofior considèrent comme une trahison l’acte posé par le parti socialiste et la coalition. A en croire les socialistes, leur parti est la deuxième force politique du département de Fatick, mais leur secrétaire général de section, en l’occurrence le maire Youssou Diom, le seul maire socialiste du département, deuxième adjoint de la coordination, ne figure pas sur les listes. Cela constitue à leurs yeux une injustice. Ainsi ils prennent acte et se retirent de la coalition Jamm Ak Jariñ.
Financement de la campagne arachidière
Le ministre des Finances et du Budget M. Cheikh DIBA est à la recherche de financements pour la campagne de commercialisation de l’arachide. A cet effet, il a reçu le Directeur régional de la Banque Islamique de Développement Dr Nabil Ghalleb basé à Dakar dans le cadre d’une réunion de prise de contact. La rencontre a été aussi l’occasion pour le ministre, ajoute la même source, de rappeler l’importance de la campagne de commercialisation de l’arachide à venir pour laquelle la banque a traditionnellement apporté son financement à la Sonacos, société que l’Etat du Sénégal est en train de relancer au profit du monde paysan. Selon une note du ministère, la séance de travail a permis d’établir un état des lieux sur le portefeuille de projets financés par la BID au Sénégal dans les secteurs de l’agriculture (chaîne de valeur riz, développement du pastoralisme), de l’assainissement et des infrastructures. Ils ont également abordé la performance du portefeuille dont la bonne tenue permet de mieux répondre aux attentes des populations.
Mont-Rolland a dépassé le «Ubi Tay Jang Tay»
« La commune de Mont-Rolland a dépassé le « Ubi Tay Jang Tay », avec un dispositif bien huilé et maintenant, elle concentre tous ses efforts sur la promotion de l’excellence ». Ces propos sont du Maire Yves Lamine Ciss. C’est pourquoi, dit-il, la commune s’investit dans le renforcement des équipes pédagogiques en matériels, notamment sur le plan de l’informatique où à ses yeux, des efforts restent encore à faire. Et pour matérialiser cette volonté, le Maire Yves Lamine Ciss a choisi d’honorer l’école élémentaire de Fouloume, à travers la remise de fournitures scolaires et divers matériels. C’est parce que cet établissement a fait les meilleurs résultats de la commune, avec un taux de réussite au Certificat de Fin d’études élémentaires de 91,17%, largement supérieur à la moyenne communale qui est de 64,36% et de l’Inspection Départementale de la Formation et de l’éducation qui est de 57,53% alors que la moyenne régionale est de 62,41%. L’école a ainsi été offerte en exemple à tous les autres établissements, histoire de les motiver davantage, en vue d’une marche synchronisée vers l’excellence à l’échelle de la commune.
Un élève retrouvé mort par pendaison à Dagana
Horreur à Dagana. Le corps de Maguèye Guèye, élève en classe de 1ère, a été retrouvé chez lui, au quartier Gaddga. Selon le Soleil digital, la victime, âgée de 19 ans, a passé la nuit dans la chambre de son père qui était chez sa seconde épouse. La découverte macabre a été faite le lendemain, vers 06h, par la petite sœur de la victime, âgée de 12 ans. Elle a crié au secours, attirant l'attention de la maisonnée. Aussitôt arrivée sur les lieux, sa mère a coupé la corde à l'aide d'un couteau. La gendarmerie a ouvert une enquête.
72h de grève des vacataires de l'université de Bambey
Le collectif des vacataires de l'université Alioune Diop de Bambey a décrété une grève de 72h renouvelable, à compter de ce mardi 8 octobre, pour réclamer des arriérés de salaires. Après constat du non-paiement et des lenteurs notées dans le traitement des heures de vacation, indique le communiqué, le collectif des vacataires met en œuvre son premier plan d’action. Ces enseignants dénoncent aussi le retard de 3 semestres dans le paiement des heures de vacations et l’arrêt de la restauration des vacataires de SATIC. Le Collectif déplore également le manque de communication des autorités face aux problèmes rencontrés par les PER vacataires dans l'espace universitaire. Ainsi, ces universitaires souhaitent un règlement rapide de ces questions afin d'éviter des perturbations dans le déroulement normal des enseignements-apprentissages, notamment par le déclenchement de nouveaux plans d'actions.
LE NIGER FAIT DES RECORDS
Des pluies exceptionnelles au Niger ont fait 339 morts et plus d’un million de sinistrés depuis juin, a annoncé mardi l’Agence nigérienne de presse (ANP), un média d’État.
Des pluies exceptionnelles au Niger ont fait 339 morts et plus d’un million de sinistrés depuis juin, a annoncé mardi l’Agence nigérienne de presse (ANP), un média d’État.
Un précédent bilan du ministère nigérien de l’Intérieur faisait état le 4 septembre de 273 morts, plus de 700 000 sinistrés et 278 blessés dans ces intempéries qui ont touché tout le pays dont Niamey, la capitale.
Au 23 septembre, les inondations ont causé « 339 pertes en vies humaines », fait 383 blessés et 1 176 528 sinistrés, précise l’ANP. L’agence cite la Protection civile, qui dépend du ministère de l’Intérieur.
Selon l’ANP, quatre régions sont sévèrement touchées : Maradi (centre-sud, 111 morts), Tahoua (ouest, 99 morts), Zinder (centre-est, 65 morts) et Dosso (sud-ouest, 22 morts). Niamey a enregistré 9 morts. L’agence rapporte également d’« importantes pertes » de matériel, de bétail et de vivres.
L’intense saison des pluies n’a pas épargné le nord du pays, très désertique, où elle a fait 8 morts et mis en péril la ville historique d’Agadez, dont sa célèbre mosquée érigée en 1515 et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
À Zinder, les pluies ont entraîné l’effondrement d’une mosquée construite il y a plus de 200 ans. Certaines zones du pays ont enregistré « jusqu’à 200 % » d’excédent de pluies par rapport aux précédentes années, selon les services de la météorologie nationale.
La saison est déjà terminée dans les zones plus arides et tire à sa fin dans le sud humide, notent-ils. En raison des dégâts causés dans les écoles et leur occupation par des milliers de déplacés, le gouvernement a repoussé au 28 octobre la rentrée scolaire, initialement prévue le 2 octobre.
Mi-septembre, il avait assuré avoir assisté plus de 700 000 sinistrés avec plus de 8000 tonnes de céréales, des moustiquaires, des couvertures, ou des tentes. Depuis quelques années, les inondations sont récurrentes dans tout le Niger pendant la saison des pluies, qui dure de juin à septembre.
Celles de cette année ont été particulièrement dévastatrices. Un paradoxe dans cet État très sec où les mauvaises récoltes sont habituellement dues à la sécheresse. En dépit des importants dégâts, « cette saison augure de bonnes récoltes agricoles », note toutefois le ministère de l’Agriculture.
LES POINTS D’ACHOPPEMENT A L’INTEGRATION ECONOMIQUE SENEGALO-MAURITANIENNE
Réformes institutionnelles, financements structurants, investissements intelligents…, la première édition du Forum économique sénégalo-mauritanien s'est tenue tenu les 30 septembre et 1er octobre derniers à Dakar
Il ressort du rapport de recommandations de la première édition du Forum économique sénégalo-mauritanien, tenu les 30 septembre et 1er octobre derniers à Dakar, que des mesures urgentes, portant notamment sur les réformes institutionnelles, les financements structurants, les investissements intelligents et une volonté inébranlable de collaboration, doivent être prises pour tirer le meilleur parti des opportunités d’affaires entre les deux pays.
La première édition du Forum, organisée du 30 septembre au 1er octobre à Dakar, s’inscrit dans la dynamique de l’intégration africaine prônée parles présidents sénégalais et mauritanien. Elle avait pour principal objectif de relever les défis et de saisir les opportunités liées à l’intégration économique entre le Sénégal et la Mauritanie. Ce Forum a mis en lumière les principaux axes de collaboration, le rôle du secteur privé, le potentiel du secteur financier ainsi que l’importance des secteurs extractifs et agricoles, tout en abordant la gestion des ressources en eau et la coopération dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Au nombre des recommandations figurent les défis à surmonter pour parvenir à une intégration économique entre le Sénégal et la Mauritanie d’ici à 2030. Cependant, cette intégration, bien qu’elle constitue une priorité stratégique, se heurte à plusieurs obstacles, dont le plus important demeure l’accès au financement, défi majeur particulièrement pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME). D’où la nécessité de créer des mécanismes de financement innovants, tels que les FinTechs, les plateformes de financement participatif ou encore le crowdfunding, afin de rendre le crédit plus accessible à nos entrepreneurs et de stimuler les initiatives transfrontalières.
Deuxièmement, il est impératif de combler le retard en matière d’infrastructures transfrontalières. Le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim illustre parfaitement l’ampleur des besoins en infrastructures partagées, que ce soit dans les secteurs de l’énergie, du transport ou de la logistique. Il est également nécessaire de renforcer la coordination institutionnelle pour harmoniser nos cadres réglementaires.
Enfin, la coordination institutionnelle et réglementaire constitue un frein majeur. Harmoniser nos systèmes financiers, commerciaux et réglementaires est essentiel pour assurer la fluidité des échanges et encourager la libre circulation des biens et des services.
DÉVELOPPEMENT DES SECTEURS PRIVÉS SÉNÉGALAIS ET MAURITANIEN
L’un des défis majeurs réside dans le développement des secteurs privés sénégalais et mauritanien. Majoritairement tributaires de la vitalité de leurs secteurs privés respectifs, les économies de ces deux pays peinent à trouver des ressources adaptées à leurs besoins. Il est donc impératif de mettre en place des produits financiers spécifiques, adaptés aux besoins des Petites et Moyennes Entreprises (PME).
RÔLE DU SECTEUR FINANCIER DANS LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
Le secteur financier, qui est censé jouer un rôle capital dans l’intégration économique des deux pays, doit servir de levier pour faciliter l’accès au crédit et financer les grands projets structurants.
Quant à la monétique interbancaire régionale, axe essentiel pour l’harmonisation des transactions financières entre le Sénégal et la Mauritanie, il est nécessaire de développer des solutions de paiement numérique sécurisées et de promouvoir l’inclusion financière pour les populations non bancarisées, en particulier dans les zones transfrontalières.
Ainsi, les banques de développement régionales, telles que la BOAD et la BAD, doivent être impliquées dans le cofinancement des projets de grande envergure.
OPPORTUNITÉS D’INVESTISSEMENT
Pour asseoir une intégration économique viable, il est crucial d’exploiter pleinement les opportunités d’investissement considérables qu’offrent ces pays. Dans les secteurs extractifs, tels que le gaz naturel et les ressources minières, il est essentiel de créer des partenariats public-privé. Le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim constitue un exemple concret du potentiel à exploiter. Cela nécessite des financements à long terme, mais surtout une gestion durable de ces ressources stratégiques.
En ce qui concerne l’agriculture, il est indispensable d’investir dans des infrastructures hydrauliques modernes et des systèmes d’irrigation efficaces afin d’augmenter la productivité. Nos secteurs agricoles recèlent un potentiel immense qui ne demande qu’à être développé.
DÉVELOPPEMENT DES SECTEURS EXTRACTIFS
Les secteurs extractifs jouent un rôle clé dans la croissance économique de nos deux pays. Une exploitation responsable et efficace de ces ressources permettrait de créer des emplois et de générer des revenus pour financer le développement de nos infrastructures.
Dans cette perspective, une coopération transfrontalière renforcée est indispensable. Le Sénégal et la Mauritanie doivent travailler de concert pour assurer une gestion optimale des ressources partagées, tout en investissant dans les infrastructures nécessaires, telles que les ports, pipelines et autres équipements critiques.
L’EAU COMME SOURCE DE DÉVELOPPEMENT
L’eau, ressource vitale pour nos populations et pour nos économies, doit être gérée de manière concertée. La gestion intégrée des ressources en eau, notamment dans la vallée du fleuve Sénégal, est essentielle pour assurer la sécurité alimentaire et favoriser la transformation de nos productions agricoles. À cet égard, les deux pays riverains doivent continuer à collaborer pour gérer de façon équitable et durable les barrages et les canaux d’irrigation.
TRANSFORMATION AGRICOLE ET IMPLICATION DU SECTEUR PRIVÉ
La transformation agricole doit être placée au cœur de notre stratégie de croissance. Pour y parvenir, il est crucial d’impliquer le secteur privé dans l’industrialisation de notre agriculture et la création de chaînes de valeur compétitives. Les partenariats public-privé offrent une solution pour moderniser nos infrastructures agricoles, augmenter la production et développer des filières d’exportation solides. Ce faisant, nous stimulerons non seulement la création d’emplois, mais aussi l’amélioration des revenus des populations rurales.
COOPÉRATION DANS LE CADRE DE LA ZLECAF
Enfin, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) constitue une opportunité unique pour renforcer nos relations commerciales. La suppression des barrières tarifaires entre le Sénégal et la Mauritanie facilitera les échanges et accroîtra notre compétitivité sur le marché africain
Pour tirer pleinement parti de cette zone de libre-échange, il est impératif d’harmoniser les politiques commerciales et douanières tout en développant les infrastructures de transport nécessaires à la fluidité des échanges.