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4 mai 2025
Par Saër NDIAYE
ÉMIGRATION CLANDESTINE
L’émigration clandestine, au vu du désarroi dans lequel elle plonge les familles, ne doit pas être le prétexte de déclarations à l’emporte-pièce de politiciens en mal d’arguments de campagne.
L’émigration clandestine, au vu du désarroi dans lequel elle plonge les familles, ne doit pas être le prétexte de déclarations à l’emporte-pièce de politiciens en mal d’arguments de campagne. En effet, même si la question du manque d’emploi peut être agitée pour expliquer les motivations des migrants, il faut croire que ce n’est pas la seule.
Ainsi, le colonel Alioune Ndiaye, alors chef du bureau des relations publiques de la police, nous faisait remarquer que des pêcheurs dont les embarcations et le carburant avaient été subventionnés prenaient la mer alors que la pêche nourrissait encore relativement son homme. Certains disent même que les meilleurs capitaines arrivaient à faire l’aller et le retour, mais qu’ils avaient fini par choisir de rester en Europe d’où la multiplication des accidents sur la route de l’émigration. C’est dire que même encourager l’entreprenariat ne saurait être la panacée.
D’ailleurs, les familles sont plus promptes à financer les prétendants au voyage que les jeunes qui veulent démarrer des entreprises sur place. C’est comme si le miracle de l’enrichissement ne peut se produire qu’en Occident. Cela expliquerait que certains partent alors qu’ils ne sont pas dans le lot des démunis, alors qu’ils amassent un capital non négligeable avant de migrer pour des raisons difficiles à cerner.
Il sied d’emblée de rappeler que le voyage est inhérent à la nature humaine. En effet, les hommes éprouvent le besoin de voir du pays et une diction wolof le magnifie du reste : « Ku dul tukki, doo xam fu dëkk neexee ». Le fait est que le voyage participe à la culture, au développement de l’individu. Du coup, il peut donc être motivé par le désir d’apprendre, ce qu’encourage le Prophète Muhammad (PSL) qui demande à ses ouailles d’aller chercher le savoir jusqu’en Chine si nécessaire. Nos guides religieux se sont inspirés de ces enseignements en parcourant le monde pour approfondir leurs connaissances.
Dans le contexte que nous vivons, cette motivation existe encore, mais est sous-tendue par la notion de « tekki » devenu le leitmotiv des aventuriers qui l’entendent comme le désir de se libérer (tekki prenant le sens de détacher une chose). Il s’agit donc de fuir la pesanteur économique voire sociale puisque les remontrances familiales, les attentes non satisfaites des parents et de la société jouent un grand rôle dans la décision d’aller au sacrifice. Pour certains, la distance permet d’échapper aux sollicitations et cérémonies familiales diverses qui grèvent les budgets des travailleurs. Toutes ces considérations restreignent le sens de « tekki » aux capacités financières et au statut social.
La polysémie du « Tekki »
Or, son autre acception colle mieux avec l’idée première de l’expression : « donner du sens à sa vie », « être utile à la communauté ». Rappelons que les figures qui marquent les esprits des Sénégalais et que l’on évoque quotidiennement ne brillent pas par leur aisance financière. Il s’agit d’Elhadj Malick Sy (RTA), de Serigne Touba (RTA), et même du prophète de l’islam (PSL) et Jésus fils de Marie.
À côté de cette quête de développement individuel, l’imaginaire de l’Africain ravale généralement son pays voire son continent à une terre stérile. Ainsi, certains cherchent ailleurs des diplômes qu’ils peuvent obtenir sur place parce qu’ils estiment que, comme tout ce qui vient des pays européens, c’est plus valorisant. Un mécanicien en aéronautique chargé de la réparation d’un aéronef avait ainsi été rejeté par un pays africain à cause de ses origines africaines alors que le technicien blanc appelé à la rescousse, à l’évocation de son nom, s’est écrié : « Mais c’est lui, l’aéronautique ! » Nous n’avons simplement pas foi en nous-mêmes.
Le mal est profond parce que, ayant perdu le respect de soi, l’Africain ne peut prétendre au respect par les autres. Les USA ont dominé le monde par leur culture. Pas seulement par une production prolifique, mais parce qu’ils ont toujours mis en avant le concept « America first ». La grandeur de l’Amérique était tellement mise en avant que les jeunes Américains ignoraient tout du reste du monde. Pourtant, chez nous, on nous avait appris l’aphorisme : « Kuy waliyaan sa kër moo tëggul. » Qu’en a-t-on fait ?
Pendant que s’exerce sur les jeunes une pression pour les voir migrer, les frontières en Europe et en Amérique se ferment devant eux de plus en plus drastiquement, et la délivrance des visas d’entrée dans ces pays se fait à dose homéopathique. Il ne leur reste dès lors d’autre choix que d’emprunter les voies aussi dangereuses les unes que les autres pour atteindre leur Eldorado. Au passage, ils paient un lourd tribut à l’Atlantique et à la Méditerranée qui, tels des ogres, en avalent des milliers par an ; au désert avec son cortège de disparus et d’otages retenus dans les pays du Maghreb ; à la route du Nicaragua avec ses incertitudes. Ils en sont du reste conscients, mais des charlatans consultés les auront rassurés en amont qu’avec des incantations, des amulettes et des aumônes, ils arriveront à destination sans encombre.
Le piège sans fin
En réalité, ces politiques migratoires font de ces contrées un véritable piège pour les migrants qui, sinon, auraient pu faire des va-et-vient et ne pas être obligés de s’établir en Occident. En effet, ils partent désormais avec un cahier de charges bien clair : faire fortune avant de rentrer parce que les portes se refermeront irrémédiablement derrière eux si jamais ils retournent chez eux.
Ils disaient donc autrefois : « Alal ju bari mbaa bammeel bu sori ! » (être riche ou mourir en exil !). C’était avant l’alternative radicale : « Barsa wala barsaq ! » (Barça ou l’Au-delà ! » Donc, ne pouvant pas assurer le retour sur investissement de la famille, ils préfèrent une vie de misère loin des regards que de d’étaler leur échec, leur condition de ratés aux yeux de la communauté. Il est dommage que les statistiques des échecs ne puissent pas être établies afin que les candidats au départ sachent que c’est là une éventualité.
L’aspect le plus ignoble de cette problématique, c’est le trafic d’êtres humains. Des individus sans scrupules et sans cœur exploitent en effet la détresse de leurs semblables pour s’enrichir. Ils n’ont rien à envier aux hyènes et aux charognards. Et il est honteux que des politiciens essaient pat des raccourcis de s’engouffrer dans cette brèche. Or, il est du devoir de chacun d’entre nous, dans le domaine qui est le sien, de trouver des solutions sans arrière-pensées par humanisme ou pour le bien de ceux dont ils convoitent le vote.
Ces solutions passent certes par la création d’emplois, mais surtout par la réflexion autour d’un « rêve sénégalais », une certitude donner aux concitoyens de pouvoir réaliser les idées et les ambitions qu’ils couvent. Il appartient de ce fait aux gouvernants de traduire en réalité, avec le temps, le slogan « lu ñépp bokk, ñépp jot ci ». Cela doit s’accompagner, pour freiner l’exode, de mécanismes éducatifs et culturels pour restaurer la fierté des Sénégalais envers eux-mêmes et envers leur pays. Les voyages ne s’arrêteront certes pas, mais ils devraient obéir à des raisons et des voies qui imposeront le respect à nos partenaires à qui la réciprocité devrait être appliquée. Quant aux passeurs et autres charlatans vendeurs de mort, ils méritent d’être traqués et sévèrement châtiés.
Saër NDIAYE
Magi Pastef HLM
ZIGUINCHOR ATTEND SA RENTREE
Il faudra être patient : au moins 7 établissements scolaires sont encore sous les eaux, selon l’inspecteur d’Académie de Ziguinchor. Cheikh Faye a fait ce constat lundi, à l’issue de la traditionnelle tournée dans les établissements scolaires ...
Il faudra être patient : au moins 7 établissements scolaires sont encore sous les eaux, selon l’inspecteur d’Académie de Ziguinchor. Cheikh Faye a fait ce constat lundi, à l’issue de la traditionnelle tournée dans les établissements scolaires à l’occasion de la rentrée des classes. Cet état de fait complique, selon lui, le démarrage des enseignements-apprentissages.
Par ailleurs, l’inspecteur d’Académie de Ziguinchor appelle les parents à davantage inciter leurs enfants à reprendre le chemin des écoles. «Les apprenants n’ont pratiquement pas répondu à l’appel. Ils sont dans les Navétanes et dans le Kankourang… c’est toujours comme ça à chaque rentrée des classes», s’était désolé l’Ia de Ziguinchor. En effet, beaucoup d’élèves ont brillé par leur absence dans les établissements lundi, premier jour de la rentrée. «Les vacances sont finies. Nous avons tout mis en place pour réussir cette rentrée scolaire. Mais ce sont les élèves qui n’ont pas répondu à notre appel. Ils doivent venir pour qu’on puisse démarrer les enseignements-apprentissages et finir très tôt l’année, parce que nous avons un quantum horaire à respecter», a exhorté Cheikh Faye.
Selon l’inspecteur, l’Académie de Ziguinchor a un gap de plus de 200 enseignants à combler. «Les autorités travaillent à résoudre cette équation afin de faire de l’école sénégalaise, une école de la société», a-t-il assuré. Cheikh Faye a visité plusieurs écoles de Ziguinchor, en présence des autorités administratives, de représentants des parents d’élèves et des syndicats.
QUAND L’EXALTATION DU BANDITISME SE BANALISE
Challenge «Glou glou», «Zembere», «Mbolli mbolli» - Des chorégraphies, des danses et des gestes exaltant les actes de débauche se multiplient sur les réseaux sociaux dans notre pays
L’apologie du banditisme est devenue récurrente de nos jours, notamment dans les médias et la culture populaire. Des chorégraphies, des danses et des gestes exaltant les actes de débauche se multiplient sur les réseaux sociaux dans notre pays, à travers le « challenge glou glou ». Une tendance dangereuse qui pourrait avoir des répercussions sociales négatives sur la jeunesse.
Il est désormais presque impossible de naviguer sur les réseaux sociaux sans tomber sur le fameux challenge « glou glou ». Ce terme désigne le morceau de tissu sur lequel des gouttes de diluant cellulosique sont versées en vue d’être sniffées. Les jeunes s’adonnent ensuite à la danse accompagnant cette pratique avec enthousiasme, sans réaliser qu’ils adoptent les codes du « milieu ». « Glou glou » est devenue une expression choc que beaucoup de personnes utilisent quotidiennementsans en connaître la signification. Les lutteurs en abusent lors de leurs open-press. Dans de nombreuses chansons, clips et soirées dansantes, les gangsters sont souvent glorifiés comme des héros charismatiques, de même que l’usage de certainsstupéfiants prohibés estsublimé. Des figures comme des braqueurs, des trafiquants ou des mafieux sont présentées sous un jour favorable,suscitant admiration et fascination.
Pour nous éclairer, Moussa Gaye a accepté de nouslivrer quelques mots. Rencontré sur les deux voies de Niarry Tally, il connaît bien le « milieu » pour l’avoir fréquenté pendant plusieurs années. Casquette sur la tête et visage marqué par de petites écorchures, la trentaine, il est aujourd’hui livreur dans un restaurant. Il décrypte l’expression : « Le milieu est un terme pour désigner l’ensemble des adeptes du banditisme, de la prostitution et de la drogue. Ils fréquentent souvent les mêmes lieux et utilisent les mêmestermes. Dansles soirées, certains artistes n’hésitent pas à les chanter pour récolter quelques liasses de billets », explique-t-il. Selon lui, les œuvres de ces artistes rendent « malheureusement » le banditisme attrayant pour la jeunesse. « Lesjeunes utilisentle terme «milieu » à tort et à travers, mais ils ne savent pas que c’est autre chose », regrette-t-il. Et de poursuivre : « Si le terme « Souss » désigne une drogue très puissante, « Zembéré-Zembéré » ou encore « Mbolli-Mbolli » constituent des appels au « Simol » ou vols à l’arraché. »
Des impacts sociaux négatifs
Dans les boîtes de nuit de la banlieue dakaroise, de jeunes artistes évoquent dans leurs chansons leur fascination pour des figures du banditisme et l’usage de certains stupéfiants. Autrement dit, ils se livrent à l’exaltation des pratiques illicites comme moyens de réussite sociale. À Grand Yoff, le trafic bat son plein. Ce samedi soir, l’avenue menant vers l’échangeur de la Patte-d’oie est noire de monde. Ici, le bruit des cars rapides et des « Ndiaga Ndiaye » est rythmé par les cris desrabatteurs. « Croisement 22 ! – Croisement 22 ! » ou encore « Keur Massar ! – Keur Massar ! », s’époumonent-ils, tandis que le nom de ces quartiers de Dakar ou de sa lointaine banlieue se perd dans le vacarme ambiant. Moulaye habite à Arafat depuis plusieurs années. Ce quartier de Grand-Yoff jouit d’une mauvaise réputation à cause des nombreuses agressions et vols qui s’y déroulent. Il estime que la banalisation du banditisme sur les réseaux sociaux fait des ravages. « Aujourd’hui, une grande partie de la jeunesse est en déperdition. Le challenge ‘glou glou’ est un signe de décadence. Si desjeunesfilles vont jusqu’à adopter cette danse, cela signifie qu’il y a vraiment un problème », déplore-t-il sur un ton de désolation.
Selon Abdoulaye Diallo, rencontré près du marché de Grand-Yoff, l’un des effetsles plus préoccupants de l’apologie du banditisme est son influence négative sur la jeunesse. Il explique que « beaucoup de jeunesrisquent de croire que le gangstérisme, l’alcoolisme et la toxicomanie sont des choses normales, alors que nous savons tous que cela mène à la décadence ». « De plus en plus de jeunes sont fascinés par le banditisme et voient le vol comme une voie rapide versla notoriété ou la richesse. Ils se laissent séduire par l’idée que la violence et l’illégalité peuvent être des moyens légitimes pour gravir rapidement les échelons et devenir riches », déplore ce père de famille domicilié dans le quartier de Cité Millionnaire, après plusieurs plaintes face à la démission des parents concernant l’éducation de leurs enfants.
« Ils ont malheureusement pris mon téléphone »
Dans certains quartiers défavorisés où le chômage bat desrecords, l’apologie du banditisme à travers la culture populaire renforce la tentation de basculer dans ce milieu interlope. La recrudescence du « Simol » ou vol à l’arraché en est un exemple patent. À la fin des combats de lutte ou encore des matchs de football, desjeunessouventsous l’emprise de la drogue et de l’alcool se regroupent pour agresser, piller et voler. À Castors, l’avenue Bourguiba bourdonne au rythme des klaxons mais surtout des interpellations des apprentis-chauffeurs de cars rapides stationnés sur les trottoirs. Ici, les vols à l’arraché sont récurrents, comme en témoigne Amina Paye, une victime. Cette trentenaire a failli être poignardée par des jeunes gens ivres. Elle raconte sa mésaventure : « C’était un soir, alors que je rentrais du travail, un groupe de jeunes armés de couteaux est venu vers moi. Malgré mes tentatives pour me mettre à l’abri, ils ont malheureusement pris mon téléphone ». La jeune femme ajoute que la banalisation du banditisme dans les chansons a inéluctablement desrépercussions concrètes,malheureusement négatives, sur la jeunesse. « Face à cettemontée de l’apologie du banditisme et de l’alcoolisme, les autorités doiventréagir en bloquant certains contenus tout en sanctionnant leurs auteurs »,suggère Amina.
« Il est nécessaire de renforcer le contrôle des plateformes numériques »
Pour Dr Cheikh Tidiane Mbow, chercheur en sciencessociales, la violence reste un langage culturel qui permet de mettre en relief certaines valeurssociétales. « Il est clair que l’exaltation du banditisme répond également à cette logique. Un autre aspect de la question met en évidence la relation entre solidarité et violence. En y regardant de plus près, on observe que les personnes qui participent à ce challenge ont un profil sociologique similaire. L’auteur de la chanson et les tik-tokeurs qui relèvent le défi appartiennent au même groupe social. C’est donc un public qui comprend le même langage et joue à représenter, à magnifier une tendance de groupe », explique le sociologue. Selon lui, la distance numérique participe également à la ludification de discours violents et transgressifs qui sont alors perçus comme de l’amusement. Cette question de la distance, ajoute-t-il, rend la violence tolérable, voire amusante, aux yeux de l’acteur. Cette exaltation de la violence participe d’une dynamique de groupe. Dans bien des cas, il s’agit souvent de mises en scène qui cachent une frustration. Pour ces personnes, la valorisation de la violence est un moyen d’obtenir une reconnaissance sociale dans une société où les autres formes de reconnaissance (réussite économique, professionnelle, etc.) sont hors de portée », explique Dr Cheikh Tidiane Mbow
Par ailleurs, poursuit-il, les productions cinématographiques et culturelles ont, par imitation, contribué à la banalisation de la mise en scène de la violence. « Il est devenu de plus en plus normal de voir des scènes de violence, et cela, à des âges de plus en plus précoces. À cela s’ajoute le caractère mimétique de la violence que permettent les réseaux sociaux. Ces réseaux sont un mode de mise en scène moderne et accessible, et un cadre amplificateur de phénomènes tels que le challenge glou glou », poursuit le sociologue. Pour lui, ce phénomène ne se résume pas à une simple mode. Il est symptomatique de problématiques plus profondes et complexes.
Cela dit, Dr Cheikh Tidiane Mbow estime que plusieurs dispositifs peuvent être mobilisés pour remédier à ce phénomène. « À court terme, il est nécessaire de renforcer le contrôle des plateformes numériques en étant plus vigilant dans la modération et plus rigoureux dans les sanctions, qui peuvent aller du retrait de contenus à la suppression de comptes de récidivistes. À moyen et long terme, j’encourage l’éducation aux médias et à l’usage responsable des réseaux. Il est impératif que l’Education nationale fasse de ce parcours de formation un incontournable dès l’élémentaire », suggère notre interlocuteur pour conclure.
LA FSF OFFRE UNE PRIME DE PERFORMANCE DE 1,5 MILLION FCFA AUX LIONCEAUX
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a décidé d’allouer une prime de performance d’un million 500 mille francs CFA à chacun des membres de l’équipe nationale masculine de football des moins de 20 ans
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a décidé d’allouer une prime de performance d’un million 500 mille francs CFA à chacun des membres de l’équipe nationale masculine de football des moins de 20 ans, vainqueur du tournoi de l’Union des fédérations ouest africaines de football de la zone A (UFOA-A), a déclaré mercredi son président Me Augustin Tine.
‘’Nous avons octroyé une prime de performance d’un montant d’un million 500 mille FCFA à chaque membre de l’équipe nationale du Sénégal des moins de 20 ans et aux membres de son encadrement. Cette équipe U20 est en train de faire du football sénégalais, un football de référence ’’, a soutenu le président de la FSF.
Il s’exprimait lors de la réunion du Comité exécutif de la fédération tenue le même jour.
L’équipe nationale du Sénégal des moins de 20 ans a remporté le tournoi masculin de l’UFOA-A. La compétition s’est ténue du 15 au 30 septembre au Liberia. Le Sénégal a conservé son titre et s’est qualifié pour la prochaine Coupe d’Afrique de la catégorie dont il est le tenant du titre également.
‘’La conservation du titre sera difficile, mais nous espérons que l’équipe y parviendra. La fédération va accompagner les joueurs et leur encadrement pour cette prochaine CAN U20’’, a-t-il dit, saluant ‘’le travail accompli par le coach, Serigne Saliou Dia et son staff.
CES ANCIENS DIGNITAIRES EN QUÊTE D'IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE
C'est l'avenir même de la gouvernance du pays qui se joue, opposant volonté de changement et tentatives de préservation du statu quo
Les uns ont eu à occuper des postes ministériels sous le régime du président Macky Sall, les autres étaient des directeurs de sociétés nationales ou hommes d’affaires très influents. Et la plupart d’entre eux furent des gestionnaires de deniers publics et ordonnateurs de dépenses épinglés par les audits des corps de contrôle de l’Etat. Forts d’une puissance financière et politique, beaucoup d’entre eux ont réussi à occuper de très bonnes places sur les listes de l’opposition dans l’espoir de faire élire députés. Autrement dit, ces puissants de l’ancien régime veulent obtenir une immunité parlementaire à tout prix !
Dans ce contexte politique anxiogène que vit le Sénégal, les élections législatives anticipées du 17 novembre prochain auront de multiples enjeux. Pour l’essentiel, malgré la quarantaine de listes validées par le ministère de l’Intérieur, trois gros blocs s’affronteront à cette occasion pour régler leurs différends sur trois enjeux clés. Le premier bloc est constitué par l’actuelle majorité présidentielle, avec comme locomotive Pastef contrainte à obtenir au moins la majorité absolue des députés pour faire adopter ses textes de loi afin de pouvoir mettre en œuvre ses réformes. Et surtout pour mettre en œuvre les grands projets et politiques de rupture que le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko avaient promis au peuple sénégalais. Le deuxième bloc est constitué par deux coalitions majeures dénommées Takku Wallu Sénégal et Jam Ak Njariñ. Elles sont respectivement dirigées par l’ancien président de la République Macky Sall et l’ex-Premier ministre Amadou Ba dont les listes constituent des lieux de refuge pour de nombreux dignitaires de l’ancien régime et députés sortants. Pour l’opposition c’est-àdire la « défunte » mouvance présidentielle sous la bannière de Bby, le mot d’ordre est d’obtenir au moins les 82 députés qu’elle avait dans la législature sortante sur un total de 165 à élire. Et pourquoi pas obtenir la majorité pour imposer une cohabitation au président de la République Bassirou Diomaye Faye ? Une majorité, une vraie synonyme de victoire de second tour de la présidentielle de 2024 qui leur permettra de dresser des cailloux d’obstruction des projets de loi du « Projet ».
C’est donc au moment où le bloc de la Restauration espère imposer une cohabitation à Pastef durant la prochaine législature que celui de la criminalité financière s’agite ! Un bloc composé d’anciens ministres, dignitaires, directeurs de sociétés nationales et hommes d’affaires du régime du président Macky Sall épinglés par les corps de contrôle de l’Etat pour détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et enrichissement illicites. Pour tenter d’échapper à la reddition des comptes, ces faux opposants candidats à l’Assemblée nationale er vrais voleurs à col blanc n’ont trouvé mieux que d’aller squatter des places sur les listes de candidats aux élections législatives. Au lieu de s’engager à rembourser les deniers volés au détriment de la Nation ou d’aider le Pool judiciaire financier (Pjf) à attraper d’autres criminels à col blanc en utilisant leur expérience de voleurs professionnels, ils cherchent plutôt, en voulant devenir députés, à obtenir une éventuelle immunité parlementaire en guise de parapluie ou « para-Rebeuss ».
Tous égaux devant la loi !
M. Nd, un ancien magistrat de la Cour des Comptes, dit avoir ri sous cape après avoir débusqué de richissimes anciens ministres et hommes d’affaires de Macky Sall sur des listes nationales — les listes départementales, c’est pas du gâteau ! —aux prochaines législatives « Ils ignorent sans doute que l’immunité parlementaire ne peut pas être un bouclier efficace pour les protéger. Il est vrai que le mandat de député doit être préservé de toute contrainte extérieure à son exercice, et c’est le mandat seul qui est protégé et non le député en personne. Contrairement à ce que l’on croit souvent, il ne s’agit pas d’un privilège qui méconnaîtrait le principe d’égalité devant la loi, auquel l’opinion est si sensible aujourd’hui, car l’élu en tant que personne privée ne bénéficie d’aucune faveur en matière criminelle ou correctionnelle où il est soumis au droit commun comme tout citoyen. En tout cas, les magistrats du Pool judiciaire financier doivent savoir que le temps de la justice n’est pas celui de la politique. Aussi bien avant la campagne électorale, durant celle-ci ou après, ils peuvent déclencher l’action publique ou ouvrir des poursuites contre toute personne devant s’expliquer sur sa gestion » estime ce juge financier à la retraite.
Les élections législatives seront également une étape importante qui va déterminer les rapports de forces entre la mouvance présidentielle et l’opposition pour les cinq années à venir. Leurs résultats pourront aussi être considérés comme une enquête de moralité sur certains voleurs à col blanc désirant être…députés. Et à tout prix !
CHEIKH LO NDOYE ET ABDOUL AZIZ NDIAYE FIERS D’INTEGRER LA TANIERE
Les joueurs de l’ASC Jaraaf Cheikh Lo Ndoye et Abdoul Aziz Ndiaye, convoqués pour la première fois en équipe nationale A de football, se disent fiers et honorés d’intégrer la tanière.
Les joueurs de l’ASC Jaraaf Cheikh Lo Ndoye et Abdoul Aziz Ndiaye, convoqués pour la première fois en équipe nationale A de football, se disent fiers et honorés d’intégrer la tanière.
Ndoye et Ndiaye ont été appelés en sélection nationale pour la double confrontation contre le Malawi, vendredi à Dakar et mardi à Lilongwe, comptant pour les troisième et quatrième journées des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2025 au Maroc (21 décembre 2025-18 janvier 2026).
‘’Je ressens de la joie et une fierté extraordinaire. J’ai toujours voulu intégrer l’équipe nationale A sénior. Cela me fait plaisir d’être là. Le dernier match du Sénégal, je l’ai suivi à la télé et c’est une immense joie de faire partie des acteurs cette fois ’’, a soutenu, Cheikh Lo Ndoye.
Pour le gardien de 31 ans, cette convocation prouve qu’il a beaucoup travaillé et progressé ces dernières années. ‘’Cela me fait du bien d’être là avec ces joueurs leaders et talentueux’’, a ajouté le portier du Jaraaf qui a été l’un des grands artisans de la qualification de son équipe pour les phases de groupe de la Coupe de la confédération de la CAF.
Il a gardé ses cages inviolées lors des premier et second tour préliminaires de cette compétition africaine.
Pour son coéquipier en club Abdoul Aziz Ndiaye, le rêve a toujours été de faire partie de l’équipe A du Sénégal.
”C’est une fierté et un honneur. C’est un grand plaisir pour moi. Nous avons reçu un merveilleux accueil. Les joueurs nous ont aussitôt intégré et mis à l’aise. Ils nous soutiennent et nous donnent des conseils à l’entraînement’’, a dit le latéral droit de 18 ans.
Ils ont invité le public sénégalais à venir nombreux au staAde Abdoulaye Wade de Diamniadio, vendredi, soutenir l’équipe du Sénégal pour une victoire contre le Malawi.
Le Sénégal est logé dans la poule L avec, aussi, le Burundi et le Burkina Faso. Les Lions sont deuxièmes au classement avec quatre points (+1), derrière les Etalons du Burkina qui comptent le même nombre de point, mais avec un meilleure goal-average (+2).
Les Burundais et les Malawites sont respectivement troisième et quatrième du groupe.
Une double victoire de l’équipe nationale du Sénégal devrait lui assurer sa qualification pour la prochaine édition de la CAN.
Par Mbagnick DIOP
Y-A-T-IL LIEU DE FELICITER MAMADOU OUMAR NDIAYE ?
Le journaliste MON aujourd’hui investi de la confiance du président de la République, est de la race des professionnels de l’information qui ont véritablement de la retenue. Une grande et brillante plume au service de l’information
Nommé président du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel, Mamadou Oumar Ndiaye a sans doute eu du mal à répondre aux milliers d’appels qui ont envahi son téléphone. S’il en est ainsi, c’est parce l’homme est d’une grandeur d’esprit qui le lie quasiment à l’ensemble de ses compatriotes.
Abdou Karim Diarra, le rédacteur en chef, a donné le ton du recueil de témoignages qui attestent du respect que les Sénégalais vouent au Directeur de la publication du quotidien Le Témoin. Un vrai homme du monde !
Un autre fidèle collaborateur en l’occurrence Pape Ndiaye, le grand reporter, a eu l’intelligence de me libérer de l’émotion en ces termes : Doyen Mbagnick, Moussa Kamara et toi-même, vous êtes sans doute de ceux qui peuvent témoigner objectivement sur notre directeur de publication. Vous faites partie des membres fondateurs de l’hebdomadaire « Le Témoin » devenu aujourd’hui quotidien.
En réaction à sa demande, je viens un tantinet taquin demander s’il y a lieu de féliciter Mamadou Oumar Ndiaye. Ma question d’essence professionnelle traduit le long cheminement avec l’homme, depuis un après-midi du mois de juillet 1982. Jeunes reporters au quotidien national Le Soleil, sous la direction de l’inoubliable Bara Diouf, nous avons été invités par notre aîné, le talentueux Djib Diedhiou, à une confraternité sans aspérité. Notre relation professionnelle s’est muée en fraternité que nous avons su préserver des épreuves de la vie, en prenant de la hauteur pour respecter la ligne de conduite que nous ont tracée ses parents au quartier Diamaguène, en banlieue de Dakar.
Le journaliste MON aujourd’hui investi de la confiance du président de la République, est de la race des professionnels de l’information qui ont véritablement de la retenue. Comme l’a si bien dit notre aîné Ibrahima Gaye, Mamadou Oumar Ndiaye est un journaliste émérite. Une grande et brillante plume au service de l’information. Désormais, cette plume sera au service de la Nation !
Connaissant l’homme sous la dimension morale et professionnelle, j’affirme que le choix des autorités est judicieux. J’ose même soutenir que rien dans l’exercice de sa mission ne lui fera vendanger sa dignité.
A l’instar des autorités qui l’ont investi de cette mission, Mamadou Oumar Ndiaye est un homme d’honneur qui n’a nullement besoin de courir après les honneurs. Son patriotisme ne souffre d’aucune compromission.
Pour conclure ce témoignage, j’invite les professionnels et les acteurs politiques à entretenir un commerce agréable avec le nouveau président du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel.
BARTH MET EN PERIL ANTA BABACAR, YOUM DU PUR, DETHIE FALL, BOUGANE ET PAPE DJIBRIL
Si la candidature de Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition Sam Sa Kaddu, venait à être invalidée, cela ne serait pas seulement dramatique pour le maire de Dakar.
Si la candidature de Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition Sam Sa Kaddu, venait à être invalidée, cela ne serait pas seulement dramatique pour le maire de Dakar. Car cette disqualification pourrait aussi entraîner la chute de ténors politiques qui ont décidé de l’accompagner notamment Anta Babacar Ngom du parti ARC, Cheikh Tidiane Youm du PUR, Déthié Fall, Pape Djibril Fall, Thierno Bocoum et Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gueum sa Bopp. Une véritable tragédie politique pour ces leaders. En défaveur de ces derniers, la jurisprudence du Conseil Constitutionnel en mai 2022 qui avait invalidé les listes des titulaires de Yewwi et des suppléants de BBY pour les législatives de novembre 2022 pour des irrégularités notées dans les listes de ces deux coalitions politiques de l’époque.
Le rêve de mettre l’écharpe de député de la 15ème législature pourrait être compromis pour des ténors politiques dont principalement Anta Babacar Ngom du parti ARC, Cheikh Tidiane Youm du PUR, Déthié Fall, Pape Djibril Fall, Thierno Bocoum et Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gueum sa Bopp. Lesquels se sont alliés à Taxawu Sénégal de Khalifa Sall et Barthélémy Dias pour mettre en place la coalition dénommée Sam Sa Kaddu.
La mayonnaise ayant pu prendre, Khalifa Sall et Barthélémy Dias ayant positionné sur leur liste proportionnelle des leaders aussi médiatiques qu’Anta Babacar Ngom du parti ARC, en deuxième position sur cette liste, Cheikh Tidiane Youm du PUR (3ème ), l’ex-candidat à la présidentielle Déthié Fall (5ème), le député sortant Pape Djibril Fall (7eme). Il y a aussi le leader du mouvement AGIR, Thierno Bocoum, (9e position) et Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gueum sa Bopp, à la 11e place sur la liste nationale de la coalition Sam sa Kaddu. Seulement ce groupe de leaders semblait mettre en sourdine l’épée de Damoclès qui pesait sur la tête de leur tête de liste Barthélémy Dias qui pourrait se retrouver inéligible à cause de sa condamnation dans l’affaire du meurtre du vigile Ndiaga Diouf pour lequel le maire de Dakar a été définitivement condamné à une peine de 6 mois ferme par la Cour Suprême le 22 décembre 2023.
D’ailleurs, une requête pour empêcher Barthélémy Dias de se présenter aux législatives du 17 novembre a été déposée au greffe du Conseil Constitutionnel parla coalition And Liggey Sunu Rew/A.L.S.R. Dans la foulée, la haute institution judiciaire a saisi le mandataire national de Sam Sa Kaddu, Cheikh Tidiane Youm du Pur, pour le dépôt de mémoires en réponse à la requête contre leur tête de liste.
La requête d’And Liggey Sunu Rew/A.L.S. R devant le Conseil Constitutionnel invoque la confirmation de l’arrêt de la Cour Suprême en date du 22 décembre 2023 de la condamnation définitive du maire de Dakar à une peine de 2 ans dont 6 mois fermes de prison confirmée. La requête ajoute qu’en application de l’art L.29 du Code électoral, Barthélémy Dias est privé par décision judiciaire devenue définitive de son droit d’éligibilité. L’art L.29 dispose que « Ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale : les individus condamnés pour crime, ceux condamnés à plus de trois mois d’emprisonnement sans sursis ou à peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à six mois avec sursis… »
La jurisprudence de mai 2022 qui menace les ténors de Samm Sa Kaddu
La coalition And Liggey Sunu Rew/A.L.S. R estime qu’en validant la candidature du maire de Dakar, le ministre de l’Intérieur a violé la décision du Conseil constitutionnel de janvier 2024 qui considérait qu’une personne définitivement condamnée, en vertu des dispositions des art L.29 ou L.30 du Code électoral doit être considérée comme inéligible. Alors Barthélémy Dias qui ne bénéficie pas à ce jour ni d’une loi d’amnistie, ni d’une mesure de grâce présidentielle ne saurait être candidat aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Elle demande aux Sept Sages de censurer ce qu’elle considère comme des irrégularités de l’arrêté du ministre en charge des élections sur la validité de la candidature du maire de Dakar.
En outre la requête a soulevé une jurisprudence des législatives de juillet 2022 qui avait vu le Conseil Constitutionnel invalider les listes des titulaires de la coalition Yewwi Askan Wi menée par Ousmane Sonko et des suppléants de Benno Bokk Yakaar. Une jurisprudence qui pourrait faire mal aux ténors Anta Babacar Ngom du parti ARC, Cheikh Tidiane Youm du PUR, Déthié Fall, Pape Djibril Fall, Thierno Bocoum et Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gueum sa Bopp.
En effet, selon la coalition And Liggey Sunu Reew/A.L.S. R « il est de jurisprudence que l’irrégularité constatée dans une liste entraine l’irrecevabilité de ladite liste.
Considérant qu’à l’occasion des élections législatives du 30 juillet 2022, le Conseil Constitutionnel avait confirmé l’arrêté numéro 13. 389 du 30 mai du ministre de l’Intérieur déclarant irrecevable la liste des titulaires de la coalition Yewwi Askanwi et la liste des suppléants de Benno Bokk Yakar.
Considérant que le Conseil Constitutionnel, dans le cadre de cette jurisprudence, a posé la règle selon laquelle une irrégularité constatée dans une liste des titulaires ou celle des suppléants entraîne l’irrecevabilité de tout ou partie de la liste concernée (liste, titulaire ou suppléant).
Considérant que l’inéligibilité de M. Barthélémy Dias entraîne alors automatiquement l’irrecevabilité de la liste des titulaires de la Coalition SAM SA KADDU pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, il revient au Conseil Constitutionnel de procéder au rejet de la candidature de Barthélémy Dias et d’invalider la liste nationale des titulaires de la coalition SAMM SA KADDU ». Barthélémy Dias et les ténors figurant sur sa liste n’ont donc qu’à croiser les doigts et prier pour que les 7 Sages rejettent la requête de la coalition And Liggey Sunu Reew.
LA VOIX DES PEUPLES AFRICAINS DOIT COMPTER
Plus de 300 femmes activistes et leaders communautaires venues d’environ 22 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont manifesté, mercredi à Saly (Mbour Ouest), pour une meilleure prise en compte des aspirations des peuples africains à la COP 29
Plus de 300 femmes activistes et leaders communautaires venues d’environ 22 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont manifesté, mercredi à Saly (Mbour Ouest), pour une meilleure prise en compte des aspirations des peuples africains à la 29ème conférence des parties sur le climat, a constaté l’APS.
‘’D’ici quelques jours, on va tenir la COP-29. Malheureusement dans cette rencontre ce sont les chefs d’État qui participent pour prendre des décisions sur la régularisation de l’environnement, alors que les impactés, les plus vulnérables ne sont pas conviés et parmi eux les femmes et les jeunes”, a dit Fatou Samba vice-présidente de l’ONG Synergie de lumière pour le développement.
C’est pourquoi, a t-elle ajouté, ”au Sénégal, nous avons décidé de tenir une contre COP pour faire connaître nos doléances comme les pays le feront à Azerbaïdjan”.
Mme Samba prenait part à la marche pacifique ‘’pour la justice climatique en faveurs des peuples impactés” initiée par les femmes activistes et leaders communautaires d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
La Conférence 2024 sur les changements climatiques ou encore COP 29 se déroulera du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou, la capitale Azerbaïdjan est une initiative de l’organisation des Nations unies.
‘’En Afrique, il y a beaucoup d’injustice que vivent les communautés. C’est pourquoi nous avons initié au Sénégal, cette marche pacifique pour attirer l’attention du monde entier sur les problèmes que vivent les femmes d’Afrique’’, a-t-elle poursuivi.
Au terme de cette marche pacifique un mémorandum a été transmis aux autorités préfectorales de Mbour.
‘’Le réchauffement climatique est un phénomène mondial malheureusement’’, a fait remarquer Babacar Dièye, l’adjoint au préfet de Mbour, soulignant que ”l’Afrique fait partie des continents qui subissent le plus les conséquences désastreuses” de ce phénomène de réchauffement.
”Au Sénégal, le gouvernement s’est toujours engagé à lutter contre le réchauffement climatique à travers plusieurs protocoles qui ont été signés. Et au niveau local, la préfecture s’est engagée à soutenir les associations qui œuvrent pour la protection de la planète”, a rappelé M. Dièye.
MIGRATION IRRÉGULIÈRE, UN PHENOMENE QUI RESISTE AUX REPONSES POLITIQUES
Les vagues de migration irrégulière semblent résister au temps, malgré les différentes initiatives développées par les autorités qui se sont succédé à la tête du pays.
Les vagues de migration irrégulière semblent résister au temps, malgré les différentes initiatives développées par les autorités qui se sont succédé à la tête du pays. Celles-ci ont en fait proliféré sans qu’une solution ne soit trouvée au fameux « Barsa ou barsakh » qui cause chaque année des centaines de décès de jeunes désireux de se rendre en Europe.
La dernière initiative en date est celle du ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, qui est en train d’installer progressivement des comités régionaux et départementaux de lutte contre la migration irrégulière. Cette action inédite des nouvelles autorités contre ce phénomène de migration meurtrière avait été précédée auparavant d’un engagement ferme du président de la République, Bassirou Diomaye Faye. En déplacement à Mbour le 11 septembre après qu’un chavirement d’une pirogue en partance pour l’Espagne a causé plusieurs morts, le nouveau chef de l’Etat avait annoncé un programme de lutte contre le chômage des jeunes mais aussi, le renforcement de la surveillance. Le nouveau régime affûte ainsi ses armes pour lutter contre un phénomène qui perdure et résiste aux initiatives des différents gouvernements. L’équipe du président Macky Sall, quant à elle, avait validé une stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière en 2023 après que Fass Boye Gandiole a été endeuillé par la mort de jeunes qui voulaient aller eux aussi en Espagne. Cette stratégie avait comme objectif de renforcer les structures qui promeuvent l’entreprenariat et la création d’emplois et la sensibilisation et le renforcement de la coopération internationale.
D’un autre côté, le Sénégal mène également la lutte à travers l’agriculture. Depuis le régime du président Abdoulaye Wade, on note la mise en place de politiques de stabilisation des jeunes à travers un retour aux champs. En 2005-2006, l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, avait lancé le Plan Reva ou plan de Retour Vers l’Agriculture pour fixer les jeunes dans les terroirs. Le président Abdoulaye Wade avait aussi son autre programme dite Grande offensive pour l’agriculture et l’abondance (Goana). Ce retour à l’agriculture a été également promu par le président Macky Sall à travers les domaines agricoles communautaires (Dac). Les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes.
Le Sénégal a également crée des structures de promotion de l’emploi des jeunes pour répondre à la migration irrégulière. Le président Abdoulaye Wade avait ainsi implanté le Fonds national de promotion de la jeunesse (FNPJ), l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes (ANEJ) et l’Office pour l’emploi des jeunes de la banlieue OFEJBAN. Elles ont été dissoutes juste après l’arrivée du président Macky Sall au pouvoir en 2012 au nom de la rationalisation des dépenses. Plus tard, la délégation à l’entreprenariat rapide (DER) a été mise en place pour appuyer la création d’emplois. Le constat est que les différentes politiques n’ont pas permis de résoudre le phénomène de l’immigration irrégulière qui, chaque année, fait de nouvelles victimes.