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14 juillet 2025
LE MONDE DÉNONCE L'AVEUGLEMENT FRANÇAIS EN AFRIQUE
Dans un éditorial cinglant, le journal souligne l'inadéquation de la réponse française face aux évolutions du continent, critiquant notamment la nomination tardive d'un envoyé spécial dont le rapport vient d'être rendu caduc
(SenePlus) - La France vient d'essuyer un double revers diplomatique majeur en Afrique, révélateur des limites de sa stratégie sur le continent. Comme le rappelle l'éditorial du Monde du 2 décembre 2024, le Tchad et le Sénégal ont simultanément signifié leur volonté de mettre fin à la présence militaire française sur leur territoire, marquant ainsi un tournant historique dans les relations franco-africaines.
D'après le quotidien français, la coïncidence des annonces est particulièrement significative. Le Tchad a rompu son accord de défense avec la France le 28 novembre, tandis que le Sénégal exprimait sa volonté de voir partir les militaires français. Le Monde souligne que les deux pays invoquent des motivations similaires, citant notamment les autorités tchadiennes qui souhaitent "affirmer leur souveraineté pleine et entière", faisant écho aux propos du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye qui s'interroge : "Pourquoi faudrait-il des soldats français au Sénégal ? Cela ne correspond pas à notre conception de la souveraineté et de l'indépendance."
L'éditorial du Monde pointe particulièrement les défaillances de la stratégie française. Le journal met en cause "la politique de petits pas peu lisible d'Emmanuel Macron" et son incapacité à "tirer les enseignements de cette mondialisation du continent." Le quotidien du soir souligne que la France "s'est trop longtemps sentie 'chez elle'" dans ses anciennes colonies, négligeant l'émergence de nouvelles influences, qu'elles soient "américaine, russe, chinoise, turque, saoudienne ou israélienne."
La critique du Monde envers l'exécutif français est particulièrement sévère concernant sa gestion récente de la situation. Le journal relève que plutôt que d'opter pour "la perspective claire de retrait négocié qu'impose la situation", le président Macron a choisi de "gagner du temps" en nommant un envoyé personnel, Jean-Marie Bockel, dont le rapport, qualifié de confidentiel, vient d'être "largement balayé par les décisions de Dakar et de N'Djamena."
Le quotidien conclut son analyse en formulant un avertissement clair : l'exécutif français doit désormais "gagner en clairvoyance, en clarté et en cohérence", sous peine de continuer à avoir "un temps de retard sur les réalités africaines" et de voir son influence décliner au profit des nouveaux acteurs qualifiés de "prédateurs du continent."
Ce double revers diplomatique apparaît d'autant plus significatif qu'il concerne deux pays aux profils très différents : le Tchad, décrit par Le Monde comme "un régime militaire autoritaire", et le Sénégal, présenté comme "une démocratie dirigée par un duo panafricaniste 'antisystème'." Cette convergence, malgré des modes de gouvernement distincts, souligne l'ampleur du défi auquel la France doit désormais faire face dans sa politique africaine.
LE SOUDAN POUSSE LE TCHAD À LARGUER PARIS
La rupture des accords militaires entre le Tchad et la France masque des tensions autour de la guerre au Soudan. Les autorités françaises, qui pressaient N'Djamena d'adopter une position neutre dans ce conflit, se sont heurtées au refus de Déby
(SenePlus) - La rupture des accords de coopération militaire entre le Tchad et la France, annoncée le 28 novembre, révèle des tensions diplomatiques profondes, principalement cristallisées autour de la guerre au Soudan. Selon Jeune Afrique (JA), cette décision a pris Paris totalement de court, intervenant quelques heures seulement après la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, à N'Djamena.
D'après les informations rapportées par le média panafricain, cette rupture trouve son origine dans des désaccords concernant la position tchadienne vis-à-vis du conflit soudanais. Une première friction serait apparue lors d'une rencontre à Paris début octobre entre les présidents Emmanuel Macron et Mahamat Idriss Déby Itno. Le chef d'État français aurait alors évoqué "le rôle des Émirats arabes unis dans ce conflit", ces derniers étant "accusés de soutenir Mahamat Hamdan Dagalo, dit Hemetti, notamment via des livraisons d'armes passant par le Tchad", précise JA.
La situation s'est particulièrement tendue lors de la visite de Jean-Noël Barrot au Tchad. Selon le journal, l'échange entre le ministre français et le président tchadien a été "houleux", notamment lorsque le premier a réitéré "l'appel d'Emmanuel Macron pour une neutralité tchadienne dans la guerre au Soudan". Le lendemain, lors de sa visite à Adré, à la frontière soudanaise, le ministre français dénonçait "la main invisible de certaines grandes puissances" dans le conflit soudanais, une référence à peine voilée à la Russie et aux Émirats arabes unis.
L'enjeu soudanais apparaît d'autant plus crucial que, comme le souligne Jeune Afrique, "plusieurs milliers de combattants tchadiens, entre autres menés par l'opposant à Mahamat Idriss Déby Itno, Ousmane Dillo Djerou, combattent aujourd'hui aux côtés de l'armée soudanaise d'Abdel Fattah al-Burhan contre les hommes du général Hemetti".
Cette rupture intervient dans un contexte de rapprochement entre N'Djamena et Abou Dhabi. Jeune Afrique révèle qu'après sa rencontre tendue avec Emmanuel Macron, le président tchadien s'est rendu aux Émirats arabes unis, où une aide de "300 milliards de francs CFA" lui a été octroyée par le Fonds d'Abou Dhabi pour le développement.
Un ancien conseiller du président tchadien, cité par le journal, analyse cette décision comme "un message" double : "Il dit aux Français que le Tchad n'a pas à être sermonné en ce qui concerne le Soudan. Et il dit aux Tchadiens, à quelques semaines des législatives, qu'il est capable de taper du poing sur la table". Toutefois, cette même source précise que cette rupture pourrait davantage viser à renégocier les accords "pour qu'ils correspondent davantage aux intérêts tchadiens" plutôt qu'à expulser les forces françaises.
Face à cette situation, le Quai d'Orsay s'est pour l'instant contenté de "prendre acte de la décision tchadienne", conclut Jeune Afrique.
ABDOU KARIM DIOP DESIGNE
Remplaçant de Samuel Sarr à la tête de West African Energy - Les détracteurs de Samuel Sarr au sein de West African Energy semblent presque atteindre leur objectif de débarquer définitivement l’ancien ministre de l’Energie et Directeur général
Les détracteurs de Samuel Sarr au sein de West African Energy semblent presque atteindre leur objectif de débarquer définitivement l’ancien ministre de l’Energie et Directeur général. Selon les dernières informations, c’est Abdou Karim Diop, ex Locafrique devenu homme lige de Moustapha Ndiaye et Abdoulaye Dia de Senico, qui va assurer l’intérim. Mais la décision doit être validée par Khadim Ba de Locafrique, actuellement en prison.
Sans surprise, l’homme d’affaire Moustapha Ndiaye et sa bande ont désigné quelqu’un d’autre ce week-end pour assurer l’intérim de Samuel Sarr à la tête de West African Energy. Il s’agit d’Abdou Karim Diop, homme lige de Moustapha Ndiaye et d’Abdoulaye Dia de Senico. Toutefois, cette nomination n’est pas définitive puisqu’il faut l’onction de Khadim Ba de Locafrique qui est actuellement en prison pour les délits d’escroquerie sur les deniers publics, infractions douanières, faux et usage de faux et blanchiment de capitaux
Il faut souligner que dans cette affaire, beaucoup estiment que l’emprisonnement de Samuel Sarr pour abus de biens sociaux au préjudice de West African Energy, suite à une plainte de Moustapha Ndiaye, cache une volonté de ses détracteurs d’ouvrir West African Energy à des investisseurs étrangers qui ne supportent pas que ladite société soit détenue à 100% par des Sénégalais. Car West African Energy ambitionne de vendre le kilowatt à 60 francs à la SENELEC, or les centres électriques au Sénégal détenues toutes par des étrangers vendent à la SENELEC plus de 220 francs le kilowatt.
D’autres voient également la main de la Banque mondiale derrière la plainte contre Samuel Sarr puisque l’institution financière internationale et certains lobbies ne veulent pas que l’Afrique soit autonome sur le plan énergétique. Qui plus est, une mise en marche de la centrale Wae telle que conçue par le chef d’orchestre (Samuel Sarr) qui est un homme du sérail n’arrange guère les bailleurs occidentaux qui souhaite que l’Afrique soit dépendante en énergie. La baisse du prix du kilowatt n’arrange donc pas les Turcs qui vendent de l’électricité à la SENELEC depuis 2012. Ces derniers essayent de peser de leur poids pour entrer dans le capital de West African Energy pour faire avorter le projet consistant à assurer au Sénégal sa souveraineté énergétique. Malheureusement, l’objectif est presque atteint puisque Abdou Karim Diop va remplacer Samuel Sarr qui maîtrise beaucoup plus le secteur de l’Energie que lui. Il semble d’ailleurs que cette entreprise échappe au Premier ministre Ousmane Sonko dont la vision recoupe pourtant celle des concepteurs de Wae : assurer l’autonomie en énergie du Sénégal et vendre l’électricité à bas prix aux usagers.
C’est un secret de Polichinelle, la Banque mondiale veut mettre la main sur l’Agriculture et l’Energie, deux secteurs névralgiques pour le développement du continent. Elle est prête à tout confient nos interlocuteurs. En 2012, Macky Sall était enthousiaste à réussir le pari sur l’énergie. Mais la pression était si forte qu’il a abdiqué en cédant la centrale aux Turcs. Avec le Local Contain, l’ancien chef de l’Etat briefé par des patriotes bien au fait de cette question, avait fini par prendre son courage à deux mains pour faire face à la Banque mondiale. Ainsi, au-delà de Samuel Sarr, c’est une question de souveraineté énergique et il fallait donc écarter Samuel en tant que chef d’orchestre. Laisser Wae aux Sénégalais est une question de sécurité nationale, confesse un proche du Premier ministre Ousmane Sonko qui entend dérouter le projet des affairistes tapis dans l’ombre.
Par Mamoudou Ibra KANE
SYLLA TOUT-PUISSANT
Parmi les honorables députés qui occuperont l’Hémicycle, il y en a un qui a la particularité de s’appeler Abdoulaye Sylla. Le bonhomme, qui n’est connu en politique que très récemment, siégera au nom de la Coalition And Bessal Senegaal.
L’Assemblée nationale, issue des élections législatives anticipées du 17 novembre, va être installée ce lundi 2 décembre 2024. La 15e Législature sera marquée, au cours des 5 prochaines années, par la majorité écrasante obtenue grâce aux suffrages des Sénégalais par le parti au pouvoir, Pastef-Les Patriotes. 130 sièges sur 165, excusez du peu. Parmi les honorables députés qui occuperont l’Hémicycle, il y en a un qui a la particularité de s’appeler Abdoulaye Sylla. Le bonhomme, qui n’est connu en politique que très récemment, siégera au nom de la Coalition And Bessal Senegaal. La coalition a été montée tellement à la hâte qu’on s’interroge légitimement sur les vraies motivations de sa tête de liste. Si c’est pour bénéficier d’une immunité parlementaire au cas où…, alors là, mission accomplie et objectif atteint ! Chapeau Monsieur !
A tort ou à raison, le nom du néo-politicien est en effet cité dans plusieurs dossiers relatifs à des marchés publics ou à l’exploitation des ressources minières. Il n’y a pas longtemps, il a été entendu dans une présumée affaire de transport vers l’étranger de 2700 kilogrammes d’or. Il est reparti libre à l’issue de son audition à la Division des investigations criminelles. Le dossier a-t-il été classé sans suite ? Wait and see.
Entre-temps, ABS est élu député par la faveur du plus fort reste, et jouit de ce fait d’une immunité parlementaire. Cette immunité l’immunise de toute poursuite judiciaire, sauf en cas de flagrant délit ou si elle est levée suivant une procédure prévue par la loi.
ABS (pour ses intimes) a porté plainte contre une partie des actionnaires du groupe de presse E-Media Invest. L’auteur de ces lignes fait partie de sa cible. Notre faute, que le sieur Sylla cherche vainement à camoufler dans une fallacieuse accusation d’«abus de biens sociaux», est d’être des journalistes et managers de médias qui ont fait leurs preuves. Et cette réputation bâtie sur de longues années de pratique et de sacrifices, notre associé veut à tout prix nous la faire chèrement payer à travers une tentative de destruction de notre capital image. Pour ceux qui l’ignorent, ce désir malicieux et maléfique, que nous avons d’ailleurs très tôt détecté chez l’homme d’affaires, a toujours été de nous réduire à de simples sujets de Sa Majesté. Donc, à néant.
Son raisonnement est d’une simplicité diabolique. A défaut de pouvoir faire une Opa sur notre groupe (contrairement à ses dires, il n’est pas majoritaire), autant alors ternir leur image devant l’opinion nationale et internationale.
Dans cette perspective, de toute façon vouée à l’échec, la troisième alternance survenue le 24 mars 2024 avec le plébiscite du tandem Diomaye-Sonko est du pain béni pour Abdoulaye Sylla. Pour réaliser son projet, il fait aussitôt du président de la République nouvellement élu et de son Premier ministre, ses nouveaux alliés. Des alliés de circonstance certes, mais des alliés de taille, même pour un instant éphémère. Le projet de Sylla, à certains égards, est désormais dans Le Projet. Un guetteur de pouvoir ? Allez savoir.
L’objectif est double : liquider le groupe E-Media, faute de pouvoir le domestiquer, et éliminer politiquement un certain Mamoudou Ibra Kane qui a eu l’outrecuidance de s’engager en politique et de s’allier avec le candidat classé deuxième lors de la dernière Présidentielle, Amadou Ba en l’occurrence.
Plusieurs faits attestent l’existence d’une main invisible derrière les agissements de Sylla contre ses associés que nous sommes.
En premier lieu, l’affaire relève d’un «dossier signalé», pour reprendre le jargon juridique consacré. Comme son nom l’indique, l’affaire est signalée, c’est-à-dire portée à la haute attention des autorités étatiques.
En deuxième lieu, la plainte déposée par le sieur Sylla au mois de juillet 2024 révèle au moment de l’enquête confiée à la Sûreté urbaine, des curiosités qui renseignent sur la toute-puissance du plaignant. On enseigne en première année de Droit que «la charge de la preuve incombe au demandeur». Mais, en enquête préliminaire, nous découvrons à nos dépens que ce b.a.-ba du Droit est mis à l’envers. Maladresse ou fait à dessein ? En tout cas, à notre grande surprise, la charge de la preuve est allègrement inversée tout au long des auditions. Et nous voilà confinés dans la posture impuissante de défendeurs qui doivent prouver… qu’ils ne sont pas coupables. Le plaignant, lui, est manifestement dispensé d’apporter la preuve de ses allégations. Cette bizarrerie, pour ne pas dire entorse dans la manière de mener l’interrogatoire, s’est non seulement déroulée en présence de nos avocats, mais aussi et surtout elle a été consignée dans les procès-verbaux d’audition. Plaise au Parquet et/ou à l’instruction d’en tenir compte !
Il faut certainement s’appeler Abdoulaye Sylla pour bénéficier d’un tel favoritisme et cerise sur gâteau, être épargné d’une confrontation avec les personnes qu’il accuse injustement. La confrontation initialement annoncée par les enquêteurs n’aura jamais lieu.
De quoi nous accuse justement ABS ? Eh bien, il vise dans sa plainte les délits présumés suivants : abus de biens sociaux, escroquerie, association de malfaiteurs, banqueroute… Et puis quoi encore ? La coupe est pleine ! De supposées infractions qu’il ne repose ni sur un rapport d’audit ni sur un quelconque rapport du commissaire aux comptes. Nos avocats feront leur travail.
Un autre élément important qui montre le caractère fallacieux de ces accusations, aucun des autres actionnaires n’a repris à son compte les allégations de Sylla. Au contraire, pas un seul de nos associés ne comprend sa démarche, a fortiori y souscrire.
Abdoulaye Sylla nous accuse en des termes à peine voilés de nous être enrichis sur le dos de l’entreprise, en avançant un montant de 850 millions pourtant régulièrement enregistré dans la rubrique «compte courant associé» de la société des rédacteurs dénommée «E-Media Rédacteurs». Rien de plus faux et nous espérons que le juge d’instruction, après avoir instruit à charge et à décharge, nous lavera de tout soupçon. Nous sommes prêts, si nécessaire, à faire notre déclaration de patrimoine et d’intérêts devant un jury d’honneur et toutes les institutions de contrôle de notre pays. Toutes les banques sénégalaises et d’ailleurs peuvent également en être saisies.
De vendeur de seringues, métier noble au demeurant, l’homme devenu subitement milliardaire nous dénie le droit et la capacité de chercher, de trouver et ensuite d’injecter de l’argent frais dans la société par des moyens totalement légaux. Au même titre que lui et les autres actionnaires. C’est qu’à ses yeux, nous ne sommes et devons être et rester que de pauvres journalistes, au propre comme au figuré, c’est-à-dire taillables et corvéables à merci. Autrement qu’une posture misérable et misérabiliste, nous devenons automatiquement suspects. Erreur de jugement.
En attendant la justice humaine qui, nous l’espérons, s’évertuera à s’inspirer de la Justice divine, le mal est malheureusement déjà fait à l’encontre du groupe E-Media Invest. Par sa plainte que rien ne justifie du reste, Abdoulaye Sylla a aggravé les problèmes de la société qui, déjà, n’était pas en bonne santé financière. Mais il semble avoir obtenu ce qu’il voulait : mettre les professionnels et actionnaires que nous sommes en mal avec le personnel qui en est, à ce jour, à son sixième mois sans salaire.
C’est le lieu de rendre hommage aux braves travailleurs du groupe qui vivent stoïquement et dignement ces moments difficiles avec leurs conséquences dramatiques. C’est aussi l’occasion d’interpeller tous les actionnaires en les invitant respectueusement à prendre les diligences nécessaires afin de sauver la société. E-Media est une réalité médiatique indéniable et comme telle, ce groupe de presse, fondé seulement en septembre 2018, doit continuer à jouer sa partition comme une entreprise créatrice d’emplois et de richesses.
Quant à notre homme des affaires, il est tellement performant dans la manœuvre qu’il s’est adjugé la position fort confortable de «porteur» de plaintes et de presse. A ce dernier titre, il faut avouer qu’il ne manque pas de soutiens dans le milieu interlope des médias sénégalais. Or, tout journaliste sérieux devrait s’évertuer à creuser le «cas Abdoulaye Sylla». Pour qu’il se justifie enfin devant la Justice sénégalaise sur les nombreux dossiers financiers dans lesquels il est régulièrement pointé du doigt.
L’Etat-Pastef, pourtant élu sur la base du «Jub, Jubal, Jubanti», et une partie des milieux maraboutiques semblent le protéger pour l’instant. Jusqu’à quand ? Par parenthèse, certains talibés ont succombé de bonne foi au mirage des travaux dits d’assainissement du patron de la société Ecotra. Camions et Caterpillars, pelles et pelleteuses, pompes et motopompes sont exposés en des endroits stratégiques à l’occasion de chaque grand évènement religieux. Le modus operandi est pour impressionner et mieux, leurrer son monde. Les dernières inondations dans la ville de Touba sont la preuve tangible que les travaux prétendument herculéens de l’entreprise de Btp ne sont que du tape-à-l’œil.
Dieu est grand, mais Abdoulaye Sylla n’est pas petit, surtout qu’il est aidé en cela par de solides complices qui se reconnaîtront. Et pendant qu’on y est, donnons-lui le surnom sans risque de blasphémer : Sylla Tout-Puissant.
Tout-Puissant, dites-vous ? Un simple mortel qui se prend pour le Bon Dieu sur terre n’est que montagne de poussière. Un tigre de papier.
TAKKU WALLU TOUCHE AU BUT
En enrôlant Abdou Karim Sall, la Coalition Takku Wallu Senegaal, disposant de 16 députés, a réussi le quorum nécessaire pour constituer un groupe parlementaire qui devrait être dirigé par Me Aïssata Tall Sall.
En enrôlant Abdou Karim Sall, la Coalition Takku Wallu Senegaal, disposant de 16 députés, a réussi le quorum nécessaire pour constituer un groupe parlementaire qui devrait être dirigé par Me Aïssata Tall Sall.
C’est la rentrée parlementaire après les résultats des Législatives anticipées du 17 novembre dernier. Avec son triomphe, le parti Pastef va se tailler la part du lion dans le Bureau de l’Assemblée nationale. Il va décrocher la présidence, de nombreux postes de vice-président parmi les 8, les commissions, les secrétaires élus et la questure. Avec 130 députés, le parti présidentiel va dominer cette 15ème Législature pour dérouler son Projet de changement systémique promis aux Sénégalais.
Pour les autres listes, c’est l’heure des concertations et des compromis. Arrivée en deuxième position, la Coalition Takku Wallu Senegaal pourrait constituer un groupe parlementaire. Le seul de l’opposition ? Probablement !
Le Quotidien a appris que la liste conduite par Macky Sall, qui coordonne tout à distance, comme il l’avait fait lors de la campagne des élections législatives, a réussi à décrocher un député issu de ses flancs, Abdou Karim Sall, pour pouvoir mettre en place un groupe complet dont le nombre a été fixé à 17 députés. Alors que la coalition n’a pu faire élire lors de l’élection que 16 députés parlementaires.
AÏSSATA TALL EN POLE POUR DIRIGER LE GROUPE
Jusque tard dans la soirée d’hier, Takku Wallu a tenu une réunion de cadrage pour se partager les postes de responsabilité.
Aïssata Talla Sall serait en pole position pour diriger le groupe parlementaire des libéraux où vont siéger un ancien président de l’Assemblée nationale et deux ex-leaders de députés de leurs coalitions, à savoir Amadou Mame Diop, Lamine Thiam et Abdou Mbow. Pour le dispatching des autres postes, rien n’a été validé. Macky Sall et Karim Wade vont poursuivre les concertations pour valider définitivement les décisions qui vont s’imposer à la coalition, qui n’a pas décidé de présenter un candidat pour la présidence de l’Assemblée.
Même si elle serait prête à voter pour un candidat de l’opposition qui se manifesterait éventuellement.
A ce stade, on s’achemine vers un groupe de nombreux non-inscrits. Les trois députés de Samm sa kaddu seront des indépendants, selon des interlocuteurs de la coalition. Réunis dans la soirée d’hier, les 7 élus de Jamm ak njarinñ n’ont pas la marge nécessaire afin de créer un groupe.
Même s’ils arrivent à puiser dans le bassin du maire de Malicounda, Maguette Séne, qui en dispose deux et chez les autres issus du quotient du fort taux reste comme Thierno Alassane Sall, Abdoulaye Sylla, Moustapha Diop, Tafsir Thioye. On voit mal leur capacité de de construction de passerelle avec Birima Mangara, membre de la Coalition «Diomaye Président» et Tahirou Sarr qui promeut un discours souverainiste à l’image de Pastef. Même avec ça, le compte n’y sera pas.
UN INCENDIE EMPORTE UNE MÈRE ET SES ENFANTS À MBOUR
C’est un drame qui a eu lieu au quartier du «11 novembre» de Mbour ce lundi. Six personnes ont perdu la vie dans un incendie qui s’est déclenché dans leur domicile.
C’est un drame qui a eu lieu au quartier du «11 novembre» de Mbour ce lundi. Six personnes ont perdu la vie dans un incendie qui s’est déclenché dans leur domicile.
À Mbour, une dame et ses enfants ont perdu la vie dans un incendie dans leur domicile. Le feu s'est déclaré vers 4h 45 minutes. Malheureusement, à l’arrivée des pompiers, il était trop tard.
Ces derniers ont récupéré les corps aux alentours de 6 heures du matin.
Les corps inanimés ont été acheminés à la morgue de l’hôpital Thierno Mouhamadoul Mansour Barro de Mbour. Pour l"instant, le bilan fait état de six morts.
À SAINT-LOUIS, OUVERTURE DU PROCÈS DES 80 PERSONNES ARRÊTÉES LORS DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE
Ces prévenus, des préposés à la sécurité de la caravane de Sam Sa Kaddu, une des coalitions qui étaient en lice pour les élections législatives de 17 novembre dernier, avaient été placés sous mandat de dépôt après avoir été inculpés pour vol avec violence
Le procès de 80 personnes arrêtées à la suite de violences ayant émaillé le passage de la caravane d’une coalition d’opposants à Saint-Louis lors de la campagne électorale des législatives de novembre dernier, s’est ouvert ce lundi, a constaté l’APS.
Cette audience spéciale initialement prévue à la salle d’audience du tribunal de grande instance de Saint-Louis, jugée exiguë, a été délocalisé à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de la ville.
A l’ouverture du procès, les avocats de la défense ont demandé l’annulation de la procédure. Ils estiment que les prévenus n’avaient pas été informés au moment de leur arrestation de leur droit d’être assistés par un conseil.
Le procureur a rejeté cette demande soulignant que cet acte a été mentionné sur leurs procès-verbaux d’audition.
Ces prévenus, des préposés à la sécurité de la caravane de « Sam Sa Kaddu, une des coalitions qui étaient en lice pour les élections législatives de 17 novembre dernier, avaient été placés sous mandat de dépôt après avoir été inculpés pour vol avec violence, port d’armes sans autorisation et violation de l’arrêté du 22 octobre du ministre de l’Intérieur.
Ils sont suspectés d’avoir attaqué des commerçants qui scandaient le nom d’Ousmane Sonko, la tête de liste du parti au pouvoir, au passage de leur caravane. Des blessures graves avaient été enregistrées dans les rangs des commerçants du marché de Sor, à Saint-Louis.
OUSMANE SONKO RESTE À LA PRIMATURE
Le Premier ministre élu député a laissé entendre, lundi lors de l'installation de la 15e législature, qu’il continuerait d’exercer ses fonctions de chef du gouvernement, estimant que le président de la République avait besoin de lui à ses côtés.
Le Premier ministre Ousmane Sonko élu député a laissé entendre, lundi, qu’il continuerait d’exercer ses fonctions de chef du gouvernement, estimant que le président de la République avait besoin de lui à ses côtés.
‘’Normalement, je reste à la Primature et je souhaite un bon mandat à tous les députés’’, a-t-il déclaré au micro de la RTS à son arrivée à l’Assemblée nationale pour l’installation des députés de la 15e législature.
‘’Je suis venu à l’Assemblée nationale déposer ma lettre de démission. Le président de la République a besoin de moi à ses côtés’’, a-t-il ajouté. Ousmane Sonko à mené la liste nationale du parti au pouvoir, Pastef-les Patriotes, aux élections législatives anticipées du 17 novembre dernier.
Le débat sur le maintien à son poste du Premier ministre a été agité après que le parti dirigé par Ousmane Sonko est sorti victorieux des élections législatives. Certains acteurs politiques et de la société civile préconisant qu’il migre à l’Assemblée nationale pour en occuper la présidence.
Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, largement vainqueurs du scrutin, détiennent 130 des 165 sièges de la 15e législature.
Me Aissata Tall pressentie à la tête du groupe Takku-Wallu
La coalition Takku Wallu s’est réunie hier en perspective de l’installation de la 15e législature. Macky Sall et Cie qui tenaient à obtenir un groupe parlementaire ont réussi à décrocher le député Abdou Karim Sall. L’édile de Mbao a accepté la main tendue de son ancien mentor pour compléter le groupe puisque la coalition TakkuWallu était à la recherche d’un député. Il y a de fortes chances que Me Aissata Tall Sall dirige le groupe parlementaire de Takku-Wallu. Initialement, Macky et Cie misaient sur les députés élus sous la liste majoritaire pour diriger le groupe parlementaire. Il s’agit de Djimo Souaré de Goudiry, Daouda Dia de Kanel et Amadou Dawa Diallo de Ranérou. Mais au regard de la prochaine configuration de l’Assemblée nationale et les sujets qui y seront débattus, tout porte à croire que la coalition Takku Wallu fera un choix stratégique en jetant son dévolu sur Me Aissata Tall Sall. Juriste chevronnée et ancienne Garde des Sceaux, elle pourra tenir tête à la majorité parlementaire lors des débats sur des questions techniques comme l’abrogation de la loi d’amnistie, la haute cour de justice etc. En tout cas, cette option stratégique est en train de faire son chemin. Toutefois, les députés de Tws ont donné carte blanche à Macky Sall et Karim Wade pour choisir le président du groupe parlementaire. En attendant d’en connaître le président, la coalition Takku Wallu aura droit aussi à un vice-président de l’Assemblée nationale, un président de groupe et son adjoint, un président de commission technique et un député de la Cedeao.
Maguette Sène et Adama Diallo rejettent la main de Macky
Restons avec la coalition Takku Wallu pour dire qu’elle a été sauvée par le député Abdou Karim Sall. En tout cas, si Macky Sall et Cie ne comptaient que sur les députés Maguette Sène et Adama Diallo, ils n’allaient pas avoir un groupe parlementaire. Car l’édile de Malicounda et Adama Diallo élus sous la bannière de la coalition And Nawlé ont rejeté la main tendue de Macky Sall. Ils refusent de rejoindre la coalition Takku Wallu à l’Assemblée nationale. Anta Babacar a déjà dit qu’elle sera non inscrite.
Absence de consensus des autres coalitions
Si la coalition Takku Wallu Sénégal a réussi à avoir un groupe parlementaire, ce n’est pas le cas pour les coalitions Jamm Ak Njariñ, Samm Sa Kaddu, Sénégal Kese, And Nawlé et les autres députés. En cause, nous dit-on, des ego surdimensionnés, le reste de l’opposition parlementaire n’a pas pu trouver un consensus. Conséquence : la 15e législature n’aura que deux groupes parlementaires, Pastef et Takku Wallu Sénégal
Diomaye loin de sa «réserve» présidentielle
Jusque-là, le président de la République Bassirou Diomaye Faye avait mis en «sourdine» son militantisme pour s'ériger en véritable père de la nation. Mais lors d'une rencontre avec son camp politique, le Président Bassirou Diomaye Faye s'est permis d'être au service du Pastef pour railler amicalement l'opposition. Très décontracté à côté du leader du Pastef, Ousmane Sonko, le président Faye qui n'a rien perdu de sa verve pense que l'opposition sait très bien qu'entre elle et le Pastef, il n'y a pas photo. «On sait très bien qui a la légitimité populaire et la force de frappe dans l'espace politique», soutient-il avec une dose de sarcasme non sans indiquer que contrairement à l'opposition, le Pastef est concentré sur les besoins des Sénégalais. Très circonspect depuis qu'il est devenu cinquième président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye a fait savoir, en outre, que le Pastef a su marquer de son empreinte la vie politique. «Et certains concepts qu'on entend souvent dans les débats et repris par certains hommes politiques viennent comme Label Pastef : ku mann na deff», se pâme l'ancien président du MONCAP.
Alioune Badara Bèye
Restons avec le chef de l’Etat qui est attristé par la disparition du président de l’association des écrivains sénégalais. Pour Diomaye, Alioune Badara Bèye était un brillant écrivain. Ainsi le Sénégal perd un homme de lettres remarquable, un gardien de notre patrimoine culturel, témoigne-t-il. Il présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.
La formation professionnelle
Le centre d’informatique et de Gestion appliquée a organisé ce week-end la cérémonie de graduation des Promotions 2020 à 2024. C’était en présence du conseil technique du ministre de la Formation professionnelle, Siré Ba qui a réitéré la volonté du nouveau régime de s’appuyer sur la formation professionnelle pour construire un capital humain de qualité et forte équité sociale. D’autant que, à ses yeux, la formation professionnelle est une solution clé pour lutter contre l’émigration irrégulière en offrant aux jeunes des compétences pratiques et adaptées du marché local. A l’en croire, elle favorise surtout l’auto-emploi et l’entrepreneuriat permettant aux diplômés des opportunités chez eux.
30 morts à N’zérékoré
Une scène dramatique s’est déroulée à Zérékoré, en Guinée, lors de la finale d’un tournoi de football, laissant plus de 30 personnes mortes, principalement des adolescents. Selon les premières informations, les victimes, âgées de 13 à 18 ans, ont été prises dans un mouvement de panique au cours de l’événement. La rencontre sportive opposait les équipes de N’zérékoré et de Labé dans le cadre du « Tournoi de refondation », une compétition dotée du trophée Mamady Doumbouya. L’affluence au terrain était exceptionnelle, notamment en présence de deux membres du gouvernement – les ministres des Sports et de l'Agriculture – tous deux originaires de N’zérékoré. La tragédie aurait été provoquée par une décision arbitrale contestée, qui a suscité des polémiques entre les supporters des deux équipes. Une dispute a éclaté, et la situation a rapidement dégénéré en une bousculade meurtrière. « C’est une scène de chaos que nous avons vécue. Les cris, les mouvements de foule... Tout s’est passé si vite », rapporte un témoin présent sur les lieux. Les secours sont intervenus pour évacuer les blessés, mais de nombreuses vies n’ont pas pu être sauvées en raison de l’ampleur de la tragédie. Le gouvernement guinéen a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et a promis une enquête approfondie pour faire la lumière sur les circonstances de cet incident.
Mamadou Abdoulaye Guissé d’Omart City en garde à vue…
Le président de l'Ong Omart City Sénégal a été interpellé samedi par les gendarmes de la brigade de la Zone franche. Ils ont mis la main sur le poète Mamadou Abdoulaye Guissé au sortir de la cérémonie de dédicace de son livre sur le Khalife général des mourides intitulé : « Al Mountakha Bachir Mbacké : L’apôtre du silence». Son arrestation est liée aux derniers développements de l’enquête sur les logements sociaux. Il faut souligner que le gouverneur de la région de Diourbel avait interrompu une cérémonie d’enrôlement des nouvelles adhérentes au projet de logements sociaux. La police avait arrêté les deux ambassadrices du projet qui étaient placées sous contrôle judiciaire par le procureur de Diourbel. Sans doute, c’est l’évolution de l’enquête qui a motivé l’interpellation du président de l'Ong Omart City Sénégal qui a été placé en garde à vue à la brigade de la Zone franche. Il sera déféré au parquet au terme de l’enquête. …Et plusieurs enquêtes ouvertes contre lui Restons sur l’arrestation du président de l'Ong Omart City Sénégal pour dire que les choses se sont corsées. Selon des sources de Seneweb, M. Guissé était recherché par la section de recherches de Saint-Louis pour des faits d'escroquerie. Il était également sous le coup d'un mandat d'arrêt. En effet, le juge d'instruction du premier cabinet du tribunal de grande instance de Diourbel a envoyé une délégation judiciaire au commissariat central local pour ordonner son arrestation. À Fatick, une enquête a été ouverte par la police sur l'affaire Omart City Sénégal. Affaire à suivre.
Le dernier mot revient aux sept «sages»
Le professeur Ismaïla Madior Fall apporte son grain de sel sur la polémique sur l’abrogation de la loi sur l’amnistie. Après la controverse juridico-politique sur «l'abrogabilité» ou la «révocabilité» ou encore l’annulation de la loi sur l'amnistie de 2024, il conviendra, dit-il, de faire place au juge constitutionnel qui pourra se prononcer bien avant ou juste après l’adoption de ladite loi. Il ne restera qu’à s’incliner devant le verdict des Sages, écrit l’ancien ministre de la Justice. A l’en croire, avant même que ne soit envisagé le vote de la loi, le président de la République peut, après avoir mesuré l’intensité de la controverse juridique et la sensibilité politique et sociale de la question, saisir le Conseil constitutionnel pour avis. Ainsi son avis favorable ou défavorable à l’abrogation ou à l’annulation de la loi serait une décision qui s’impose à tous. Si le Conseil n’est pas saisi en amont pour avis sur une question simplement posée ou aux travers d’un avant-projet de texte et après l’éventuel vote de la loi envisagée par la nouvelle Assemblée nationale, indique le constitutionnaliste, les députés adversaires de l'abrogation/annulation pourraient attaquer la loi devant le Conseil constitutionnel. Là aussi, ajoute Pr Fall, la décision du Conseil s’imposera à tous. Il rappelle à cet égard, sa décision du 12 février 2005 relative à une loi d’amnistie (loi Ezzan).
Le gestionnaire de Royal céramique traîné en justice
Gestionnaire de la société Royal céramique, Mamadou Ahma Kébé risque trois mois de prison ferme et vingt millions d'amende à titre de dommages et intérêts. Dans cette affaire qui oppose l'entreprise Royal céramique à son gestionnaire, l'affaire remonte au début de l'année 2023 quand un inventaire effectué décèle un déficit de plus de onze millions de francs. Mis devant le fait par ses employeurs, Mamadou Ahma Kébé qui a reconnu sa responsabilité, n'a pas pu justifier le trou de plus de onze millions Cfa dans les caisses. À partir de ce moment, sa hiérarchie lui a notifié d'arrêter toute forme de dépenses sans justificatif et même une quelconque dette. Mais voilà que quelques mois plus tard, c'est-à-dire au tout début de l'année 2024, un second inventaire a encore décelé un autre déficit de huit millions de francs. Mamadou Ahma Kébé n'étant toujours pas capable de s'expliquer sur ce nouveau gap, l'entreprise Royal céramique n'a eu d'autres choix que de porter l'affaire en justice. C'est alors qu'après une plainte déposée auprès du procureur près le tribunal de grande instance de Diourbel, le gestionnaire mis en cause a été arrêté dans la foulée. Face au juge, Mamadou Ahma Kébé était toujours dans l'incapacité de fournir la moindre explication sur la disparition du trou de plus de 18 millions Cfa. En revanche, il a admis qu'il avait déjà commencé à rembourser plus d'un million de francs à ses employeurs. Ce qui, selon l'avocat de la partie adverse, constituait à suffisance la preuve de l'abus de confiance. C'est pourquoi il a réclamé vingt millions de francs de dommages et intérêts. Finalement, Mamadou Ahma Kébé sera édifié sur son avenir le jeudi 12 décembre prochain, date à laquelle sera rendu le verdict.
LANCEMENT DU MMA AFRICAIN À ABIDJAN : LES LUTTEURS SÉNÉGALAIS EN QUÊTE DE GLOIRE
La ligue Éric Favre Nation MMA organise son premier grand événement, ce samedi à Abidjan, en Côte d’Ivoire, marquant un tournant pour le développement des arts martiaux mixtes (MMA) en Afrique.
La ligue Éric Favre Nation MMA organise son premier grand événement, ce samedi à Abidjan, en Côte d’Ivoire, marquant un tournant pour le développement des arts martiaux mixtes (MMA) en Afrique.
Ce gala, qui promet des affrontements spectaculaires, mettra en vedette plusieurs athlètes sénégalais, dont Mouhamed Tafsir Bâ, figure montante des sports de combat.
Le combat principal de la soirée opposera le Sénégalais Mouhamed Tafsir Bâ au Nigérian Amao Sodik, surnommé « le Choun Kaba ». Incontesté dans sa catégorie des 80-85 kg, Sodik affiche un palmarès impressionnant : trois victoires par KO en autant de combats professionnels. Considéré comme un guerrier redoutable, il est connu pour ses performances spectaculaires qui tiennent ses adversaires et le public en haleine.
Tafsir Bâ, champion du Sénégal de la zone 2, est également un athlète polyvalent. Spécialiste du kickboxing, où il a récemment remporté un titre mondial, il s’illustre aussi en boxe anglaise, en sanda et en MMA. Ce samedi, il tentera de s’imposer face à l’invincibilité de Sodik, affichant sa détermination : « Je ne vois qu’un obstacle à franchir pour atteindre mon objectif. »
En marge du combat principal, quatre lutteurs sénégalais feront leurs débuts en MMA : Serigne Ndiaye 2, Alboury, Ada Fass et Petit Lô. Ces champions, habitués aux arènes de lutte, affronteront des adversaires tout aussi déterminés.
Parmi eux, Ada Fass croisera les gants avec l’Ivoirien Dominique Dago, ancien médaillé d’or en muay-thaï et champion de la Côte d’Ivoire. Confiant, le Fassois compte sur son expérience en lutte avec frappe pour surprendre son adversaire.
De son côté, Serigne Ndiaye 2 affrontera le Camerounais Pierre Fofé alias « Billy Black », spécialiste de boxe thaïe et de kickboxing. Malgré l’expérience de son adversaire, Serigne Ndiaye affiche une ambition claire : « La victoire, rien que la victoire. »
Avec ce gala, la ligue Éric Favre Nation MMA ambitionne de donner une nouvelle dimension aux arts martiaux mixtes sur le continent. Pour les athlètes sénégalais, c’est une occasion unique de briller et d’écrire une nouvelle page de l’histoire des sports de combat en Afrique