LES PIQUES DE L'AS DE CE LUNDI 2 DECEMBRE 2024

Me Aissata Tall pressentie à la tête du groupe Takku-Wallu
La coalition Takku Wallu s’est réunie hier en perspective de l’installation de la 15e législature. Macky Sall et Cie qui tenaient à obtenir un groupe parlementaire ont réussi à décrocher le député Abdou Karim Sall. L’édile de Mbao a accepté la main tendue de son ancien mentor pour compléter le groupe puisque la coalition TakkuWallu était à la recherche d’un député. Il y a de fortes chances que Me Aissata Tall Sall dirige le groupe parlementaire de Takku-Wallu. Initialement, Macky et Cie misaient sur les députés élus sous la liste majoritaire pour diriger le groupe parlementaire. Il s’agit de Djimo Souaré de Goudiry, Daouda Dia de Kanel et Amadou Dawa Diallo de Ranérou. Mais au regard de la prochaine configuration de l’Assemblée nationale et les sujets qui y seront débattus, tout porte à croire que la coalition Takku Wallu fera un choix stratégique en jetant son dévolu sur Me Aissata Tall Sall. Juriste chevronnée et ancienne Garde des Sceaux, elle pourra tenir tête à la majorité parlementaire lors des débats sur des questions techniques comme l’abrogation de la loi d’amnistie, la haute cour de justice etc. En tout cas, cette option stratégique est en train de faire son chemin. Toutefois, les députés de Tws ont donné carte blanche à Macky Sall et Karim Wade pour choisir le président du groupe parlementaire. En attendant d’en connaître le président, la coalition Takku Wallu aura droit aussi à un vice-président de l’Assemblée nationale, un président de groupe et son adjoint, un président de commission technique et un député de la Cedeao.
Maguette Sène et Adama Diallo rejettent la main de Macky
Restons avec la coalition Takku Wallu pour dire qu’elle a été sauvée par le député Abdou Karim Sall. En tout cas, si Macky Sall et Cie ne comptaient que sur les députés Maguette Sène et Adama Diallo, ils n’allaient pas avoir un groupe parlementaire. Car l’édile de Malicounda et Adama Diallo élus sous la bannière de la coalition And Nawlé ont rejeté la main tendue de Macky Sall. Ils refusent de rejoindre la coalition Takku Wallu à l’Assemblée nationale. Anta Babacar a déjà dit qu’elle sera non inscrite.
Absence de consensus des autres coalitions
Si la coalition Takku Wallu Sénégal a réussi à avoir un groupe parlementaire, ce n’est pas le cas pour les coalitions Jamm Ak Njariñ, Samm Sa Kaddu, Sénégal Kese, And Nawlé et les autres députés. En cause, nous dit-on, des ego surdimensionnés, le reste de l’opposition parlementaire n’a pas pu trouver un consensus. Conséquence : la 15e législature n’aura que deux groupes parlementaires, Pastef et Takku Wallu Sénégal
Diomaye loin de sa «réserve» présidentielle
Jusque-là, le président de la République Bassirou Diomaye Faye avait mis en «sourdine» son militantisme pour s'ériger en véritable père de la nation. Mais lors d'une rencontre avec son camp politique, le Président Bassirou Diomaye Faye s'est permis d'être au service du Pastef pour railler amicalement l'opposition. Très décontracté à côté du leader du Pastef, Ousmane Sonko, le président Faye qui n'a rien perdu de sa verve pense que l'opposition sait très bien qu'entre elle et le Pastef, il n'y a pas photo. «On sait très bien qui a la légitimité populaire et la force de frappe dans l'espace politique», soutient-il avec une dose de sarcasme non sans indiquer que contrairement à l'opposition, le Pastef est concentré sur les besoins des Sénégalais. Très circonspect depuis qu'il est devenu cinquième président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye a fait savoir, en outre, que le Pastef a su marquer de son empreinte la vie politique. «Et certains concepts qu'on entend souvent dans les débats et repris par certains hommes politiques viennent comme Label Pastef : ku mann na deff», se pâme l'ancien président du MONCAP.
Alioune Badara Bèye
Restons avec le chef de l’Etat qui est attristé par la disparition du président de l’association des écrivains sénégalais. Pour Diomaye, Alioune Badara Bèye était un brillant écrivain. Ainsi le Sénégal perd un homme de lettres remarquable, un gardien de notre patrimoine culturel, témoigne-t-il. Il présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.
La formation professionnelle
Le centre d’informatique et de Gestion appliquée a organisé ce week-end la cérémonie de graduation des Promotions 2020 à 2024. C’était en présence du conseil technique du ministre de la Formation professionnelle, Siré Ba qui a réitéré la volonté du nouveau régime de s’appuyer sur la formation professionnelle pour construire un capital humain de qualité et forte équité sociale. D’autant que, à ses yeux, la formation professionnelle est une solution clé pour lutter contre l’émigration irrégulière en offrant aux jeunes des compétences pratiques et adaptées du marché local. A l’en croire, elle favorise surtout l’auto-emploi et l’entrepreneuriat permettant aux diplômés des opportunités chez eux.
30 morts à N’zérékoré
Une scène dramatique s’est déroulée à Zérékoré, en Guinée, lors de la finale d’un tournoi de football, laissant plus de 30 personnes mortes, principalement des adolescents. Selon les premières informations, les victimes, âgées de 13 à 18 ans, ont été prises dans un mouvement de panique au cours de l’événement. La rencontre sportive opposait les équipes de N’zérékoré et de Labé dans le cadre du « Tournoi de refondation », une compétition dotée du trophée Mamady Doumbouya. L’affluence au terrain était exceptionnelle, notamment en présence de deux membres du gouvernement – les ministres des Sports et de l'Agriculture – tous deux originaires de N’zérékoré. La tragédie aurait été provoquée par une décision arbitrale contestée, qui a suscité des polémiques entre les supporters des deux équipes. Une dispute a éclaté, et la situation a rapidement dégénéré en une bousculade meurtrière. « C’est une scène de chaos que nous avons vécue. Les cris, les mouvements de foule... Tout s’est passé si vite », rapporte un témoin présent sur les lieux. Les secours sont intervenus pour évacuer les blessés, mais de nombreuses vies n’ont pas pu être sauvées en raison de l’ampleur de la tragédie. Le gouvernement guinéen a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et a promis une enquête approfondie pour faire la lumière sur les circonstances de cet incident.
Mamadou Abdoulaye Guissé d’Omart City en garde à vue…
Le président de l'Ong Omart City Sénégal a été interpellé samedi par les gendarmes de la brigade de la Zone franche. Ils ont mis la main sur le poète Mamadou Abdoulaye Guissé au sortir de la cérémonie de dédicace de son livre sur le Khalife général des mourides intitulé : « Al Mountakha Bachir Mbacké : L’apôtre du silence». Son arrestation est liée aux derniers développements de l’enquête sur les logements sociaux. Il faut souligner que le gouverneur de la région de Diourbel avait interrompu une cérémonie d’enrôlement des nouvelles adhérentes au projet de logements sociaux. La police avait arrêté les deux ambassadrices du projet qui étaient placées sous contrôle judiciaire par le procureur de Diourbel. Sans doute, c’est l’évolution de l’enquête qui a motivé l’interpellation du président de l'Ong Omart City Sénégal qui a été placé en garde à vue à la brigade de la Zone franche. Il sera déféré au parquet au terme de l’enquête. …Et plusieurs enquêtes ouvertes contre lui Restons sur l’arrestation du président de l'Ong Omart City Sénégal pour dire que les choses se sont corsées. Selon des sources de Seneweb, M. Guissé était recherché par la section de recherches de Saint-Louis pour des faits d'escroquerie. Il était également sous le coup d'un mandat d'arrêt. En effet, le juge d'instruction du premier cabinet du tribunal de grande instance de Diourbel a envoyé une délégation judiciaire au commissariat central local pour ordonner son arrestation. À Fatick, une enquête a été ouverte par la police sur l'affaire Omart City Sénégal. Affaire à suivre.
Le dernier mot revient aux sept «sages»
Le professeur Ismaïla Madior Fall apporte son grain de sel sur la polémique sur l’abrogation de la loi sur l’amnistie. Après la controverse juridico-politique sur «l'abrogabilité» ou la «révocabilité» ou encore l’annulation de la loi sur l'amnistie de 2024, il conviendra, dit-il, de faire place au juge constitutionnel qui pourra se prononcer bien avant ou juste après l’adoption de ladite loi. Il ne restera qu’à s’incliner devant le verdict des Sages, écrit l’ancien ministre de la Justice. A l’en croire, avant même que ne soit envisagé le vote de la loi, le président de la République peut, après avoir mesuré l’intensité de la controverse juridique et la sensibilité politique et sociale de la question, saisir le Conseil constitutionnel pour avis. Ainsi son avis favorable ou défavorable à l’abrogation ou à l’annulation de la loi serait une décision qui s’impose à tous. Si le Conseil n’est pas saisi en amont pour avis sur une question simplement posée ou aux travers d’un avant-projet de texte et après l’éventuel vote de la loi envisagée par la nouvelle Assemblée nationale, indique le constitutionnaliste, les députés adversaires de l'abrogation/annulation pourraient attaquer la loi devant le Conseil constitutionnel. Là aussi, ajoute Pr Fall, la décision du Conseil s’imposera à tous. Il rappelle à cet égard, sa décision du 12 février 2005 relative à une loi d’amnistie (loi Ezzan).
Le gestionnaire de Royal céramique traîné en justice
Gestionnaire de la société Royal céramique, Mamadou Ahma Kébé risque trois mois de prison ferme et vingt millions d'amende à titre de dommages et intérêts. Dans cette affaire qui oppose l'entreprise Royal céramique à son gestionnaire, l'affaire remonte au début de l'année 2023 quand un inventaire effectué décèle un déficit de plus de onze millions de francs. Mis devant le fait par ses employeurs, Mamadou Ahma Kébé qui a reconnu sa responsabilité, n'a pas pu justifier le trou de plus de onze millions Cfa dans les caisses. À partir de ce moment, sa hiérarchie lui a notifié d'arrêter toute forme de dépenses sans justificatif et même une quelconque dette. Mais voilà que quelques mois plus tard, c'est-à-dire au tout début de l'année 2024, un second inventaire a encore décelé un autre déficit de huit millions de francs. Mamadou Ahma Kébé n'étant toujours pas capable de s'expliquer sur ce nouveau gap, l'entreprise Royal céramique n'a eu d'autres choix que de porter l'affaire en justice. C'est alors qu'après une plainte déposée auprès du procureur près le tribunal de grande instance de Diourbel, le gestionnaire mis en cause a été arrêté dans la foulée. Face au juge, Mamadou Ahma Kébé était toujours dans l'incapacité de fournir la moindre explication sur la disparition du trou de plus de 18 millions Cfa. En revanche, il a admis qu'il avait déjà commencé à rembourser plus d'un million de francs à ses employeurs. Ce qui, selon l'avocat de la partie adverse, constituait à suffisance la preuve de l'abus de confiance. C'est pourquoi il a réclamé vingt millions de francs de dommages et intérêts. Finalement, Mamadou Ahma Kébé sera édifié sur son avenir le jeudi 12 décembre prochain, date à laquelle sera rendu le verdict.