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29 septembre 2025
par Charles Faye
LE MASQUE EN PLEIN DANS LA GUEULE !
Il a fallu ce désastre planétaire pour que l’on redevienne ceux que nous n’auront jamais du cesser d’être. Des êtres humanisés non ces déshumains, esclaves du fric et de la dépravation morale, physique et sociale que nous sommes devenus
Les recommandations ont changé, relève Terrifemina. « Si le gouvernement assurait jusque-là que le port de masque n’était pas nécessaire si l’on n’était pas infecté par le coronavirus, Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, a affirmé vendredi 3 avril que « le grand public, s’il le souhaite » pouvait s’équiper de « masques alternatifs », sous-entendus qui ne soient pas destinés aux personnels soignants », écrit l’un des portails web les plus suivis au monde : Yahoo.
Entre temps, l’Académie nationale de médecine est passée par-là. Le traitement du convid-19 et azythromycine proposé par le professeur Didier Raoult toujours pris en grippe, autant se rabattre sur le masque fait maison pourrait-on dire non sans cynisme. Par égard aux nombreux morts et aux familles affectées, je m’en garderai, mais ce n’est pas l’envie qui manque de baver sur les connards de service qui tiennent force de décider avec froideur. Si ce n’est une tragédie ! Il est vrai que chez eux l’Etat est froid.
Ainsi donc, l’Académie de médecine recommande aux Français de se couvrir le nez et la bouche lorsqu’ils et elles franchissent le pas de leur porte lors de leurs rares sorties pendant le confinement : « Il est établi que des personnes en période d’incubation ou en état de portage asymptomatique excrètent le virus (c’est-à-dire l’évacue dans l’air) et entretiennent la transmission de l’infection« , indique l’organisme. Anthony Fauci, spécialiste américain respecté, suspecte également que « le virus puisse se transmettre quand les gens ne font que parler, plutôt que seulement lorsqu’ils éternuent ou toussent.« , continue Yahoo.
Le Dr Bacar Dia l’a crié sous tous les toits à Dakar, l’initiative citoyenne 221 a fait la proposition depuis bien longtemps, quant à moi journaliste et non moins observateur simple de la scène désastreuse du covid-19, je n’ai eu de cesse de prier pour que le Sénégal adhère à la thèse du Pr Raoult afin de soigner et guérir ses patients avec de la chloroquine que nous connaissons bien et que les Sénégalais, conscients des risques et bouleversés par les images de morts chinoises, italiennes, espagnoles, française, anglaises, et maintenant américaines, prennent la sage et inévitable décision de se couvrir le nez et le visage, quitte à fabriquer eux-mêmes leur masque. Ce qui n’est pas diable du reste. Au vu des milliers de tailleurs en ces temps de pénurie de masques.
En France, on apprend aux Français à partir de deux tutos comment ils peuvent à partir d’un tissu confectionner un masque « en suivant un patron mis en ligne notamment par le CHU de Grenoble ». L’ouvrage serait « difficile à réaliser pour celles et ceux qui n’auraient pas de matériel adéquat – ou ne seraient pas pros de la couture ». Il est vrai que les « maîtres-tailleurs et apprentis » ne foisonnent pas dans les quartiers français comme à Dakar où la concentration au kilomètre carré explique l’absence de vision industrielle commune et exprime l’incapacité des Sénégalais à se mettre ensemble pour travailler et s’enrichir en mode team building, mais ça c’est une autre histoire et il nous faudra bien en parler un jour si nous voulons quitter notre ghetto.
Un « bout de tissu propre et deux élastiques suffisent » montrent les deux tutos sur les réseaux sociaux en Europe mais aux Etats-Unis à travers le Centers for disease control and prevention (CDC) qui promeut lui un « bandana, un foulard ou simplement un T-shirt usé mais propre ». Le topo est simple, on « plie le tissu de façon à former un long rectangle, puis on glisse deux élastiques de chaque côté des extrémités. On replie le tissu au centre, et on l’attache sur la bouche en calant les élastiques derrière ses oreilles. On l’ajuste, et on peut sortir en …« . De la débrouillardise pure et dure version française, européenne et américaine redécouvert par les pays riches. Du « goorgorlu » sénégalais pratiqué à longueur de journée et depuis des lustres.
Il a fallu ce désastre planétaire pour que l’on redevienne ceux que nous n’auront jamais du cesser d’être. Des êtres humanisés non ces déshumains, esclaves du fric et de la dépravation morale, physique et sociale que nous sommes devenus. Voilà ce qu’il advient d’être de pauvres types et nous le sommes devenus pour la la grande majorité ! Voilà comment tombe le masque.
par Jean Pierre Corréa
VAUT TOUJOURS MIEUX ENTENDRE ÇA QUE D'ÊTRE SOURD !
On se met à croire que les occidentaux, seraient disposés, en toute transparence, à trucider des centaines de milliers de leurs concitoyens, juste pour venir ensuite nous effacer de la surface de la terre
Pendant que les sénégalais se passionnent pour la ressemblance entre le bébé de Dieynaba Baldé avec son père putatif, le distrait Diop Iseg, problématique essentielle qui conditionne notre avenir dans le siècle qui a vu l’avènement du Covid-19, la planète à côté de laquelle nous grenouillons avec délectation, s’est emparée d’une terrifiante information, devenue virale, qui se résume en une inimaginable et brutale question : Les africains seraient-ils les « rats de laboratoire » des chercheurs occidentaux ?
Il aura fallu qu’invité par la chaîne française LCI, à parler de l’utilisation potentielle du vaccin anti-tuberculeux BCG contre le Covid-19, Camille Locht, directeur de recherches à l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm), interpellé par Jean-Paul Mira, le chef du service de réanimation de l’hôpital Cochin lui-même apparemment dans les vapes, lâche sa connerie et demande, empli de stupidité crasse : « Est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitements, pas de réanimation ? » pour que la bombe à fragmentation complotiste soit ainsi lancée en toute désinvolture, comme accoudé au zinc d’un bar-tabac.
En posant cette question pour le moins douteuse, Jean-Paul Mira se voulait « provocateur ». Opération réussie. Et voilà l’Occident accusé d’inventer des maladies pour générer du profit, de concevoir des vaccins pour éradiquer la population africaine, de voler des corps ou des organes, alors qu’on sait faire tout ça tous seuls, sans l’aide de personne, notamment voler des organes et déterrer des morts pour d’obscures raisons d’avancement social.
On n’ose imaginer qu’un complot d’une telle ampleur, nécessitant du « Confidentiel-Défense » en béton puisse aller s’écraser, frétillant d’ineptie, sur un plateau de télévision, éventé par un idiot se permettant des propos de foire. On se met à croire que les occidentaux, seraient disposés, en toute transparence, à trucider des centaines de milliers de leurs concitoyens, juste pour venir ensuite nous effacer de la surface de la terre. C’est balèze quand même dans le genre cynique. Faut déjà pour le concevoir, être sacrément tordu. Certes l’Afrique charrie un lourd passé de scandales sanitaires et d’expérimentations illégales conduites par des médecins occidentaux peu scrupuleux en matière de règles éthiques et déontologiques. Mais à la réflexion, si cette étude devait prouver que le vaccin BCG a un effet protecteur sur le système immunitaire contre le Covid-19, cela serait une bonne nouvelle pour l’Afrique parce que ce vaccin y est largement disponible, et parce que la quasi-totalité de la population y est déjà vaccinée.
Aujourd’hui, certains Africains critiquent le BCG sans savoir ce que c’est, et en oubliant qu’ils sont eux-mêmes vaccinés ! Ce débat doit être tenu par des personnes légitimes. Il ne s’agit plus d’entendre les Occidentaux : les scientifiques africains doivent faire entendre leur voix pour lutter contre la désinformation.
Mais il est possible de considérer que la polémique suscitée autour de la volonté des Occidentaux de tester le vaccin contre le Coronavirus en Afrique ou encore de diminuer la population mondiale en commençant par l’Afrique, ainsi qu’évoqué par le président Poutine, serait à prendre très au sérieux.
Là nous rentrons dans la fiction et l’inimaginable. La question que l’on est endroit de se poser, est : « par quels mécanismes historiques nous avons pu être en situation d’être de possibles cobayes » ? De quel mépris sommes-nous frappés pour que n’importe quel Docteur Folamour puisse nous tenir pour quantité « cobayable » ? De quel leadership auraient manqué nos dirigeants pour que l’on en soit arrivé là ? Comment pouvons-nous faire en sorte que nos dirigeants n’acceptent pas ça et qu’ils fassent le travail de police, qu’ils fassent le travail institutionnel pour que cela ne se passe pas en Afrique et que si cela se passe, que ce soit dans les conditions qui sont acceptées par les Africains.
Pour éclaircir cette polémique malodorante, nous devons savoir, car ce type de recherches ne saurait se réaliser sans accords entre nos gouvernants et les états abritant ces laboratoires.
Avons-nous les lanceurs d’alertes qui, gardiens de documents le prouvant, seraient prêts à renoncer à leurs avantages matériels ? Avons-nous les journalistes d’investigations qui sont aptes à tenir telles pressions et à risquer leurs vies pour nous dévoiler la vérité ?
Ce Covid-19 étant le problème de tous et ayant sur un mode révolutionnaire, rebattu les cartes tronquées à dessein, de la géopolitique, pourquoi les Edwy Plenel et autres Elise Lucet, ne chercheraient-ils pas à en savoir plus, avec leurs moyens et leurs lanceurs d’alertes en guise de sources, responsables et engagés dans des combats éthiques, et ne s’empareraient-ils pas de cette brûlante question : Pourquoi veut-on toujours faire des Africains, les « Damnés de la terre » ?
Mais en même temps, si pendant qu’on nous éradiquerait, les sénégalais ne sont préoccupés que par la reconnaissance honteuse du bâtard de Diop Iseg, comment éloigner cette malédiction qui permet de nous imaginer cobayes ? Il est temps de rentrer dans « Le Temps du Monde ».
par Yann Gwet
L'AFRIQUE AURAIT TORT "DE GASPILLER UNE BONNE CRISE"
La récente note d'un think thank du Quai D'orsay semble confirmer l’incapacité des stratèges français, alors même que la crise du coronavirus marque la fin d’un monde, à repenser une nouvelle relation avec le continent
Jeune Afrique |
Yann Gwet |
Publication 07/04/2020
Alors que la crise du coronavirus signe le déclin du monde occidental et confirme la montée en puissance de la Chine, le continent aurait tout à gagner à revoir ses relations avec les États européens, et en particulier avec la France.
Depuis que la France officielle a conscience d’être une puissance moyenne, sa politique étrangère, notamment africaine, consiste à rassembler et maintenir autour d’elle une coalition d’États mineurs dont elle prétend défendre les intérêts contre les mastodontes de ce monde. C’est comme cela qu’elle espère garder une influence et ralentir un déclin qui apparaît chaque jour plus inéluctable.
Déjà, dans son fameux discours de Phnom Penh en 1966 contre l’intervention américaine au Vietnam, le général de Gaulle incarnait cette ambition de faire de l’Hexagone un État-tampon entre les grands et les petits. Dominique de Villepin, au nom de Jacques Chirac, la prolongeait, en 2003, dans son fameux discours au Conseil de sécurité de l’ONU contre la guerre en Irak.
« Du sang, du labeur, des larmes et de la sueur »
Bien sûr, à court et moyen terme, et sur ce point les stratèges du CAPS ont raison, le continent doit se préparer, selon la formule de Churchill, à « du sang, du labeur, des larmes et de la sueur ». Oui, le secteur formel, déjà fragile dans la plupart de nos pays, sera laminé, et le secteur informel, qui est fortement dépendant du secteur formel, en pâtira. Oui, des États déjà fragiles courent un risque élevé d’effondrement. Et donc oui le chaos, sous toutes ses formes, est malheureusement à prévoir.
Mais la vraie question, qui ne semble pas intéresser les analystes du CAPS, est celle du long terme. Après que « autorités religieuses » et « les artistes populaires » désignés ont aidé Paris à combattre les incendies sociaux en Afrique, et que le coronavirus a enterré le monde que l’on connaît, dans quelle position stratégique se trouvera le continent ?
En raison de la profonde impuissance des pays africains, consécutive à nos défaites historiques et à nos échecs contemporains, les conditions d’un relèvement du continent dépendaient de trois facteurs : un bouleversement de l’ordre mondial si profond qu’il remette en question, dans un sens moins défavorable à l’Afrique, l’équilibre des pouvoirs au niveau international ; le déclin des puissances occidentales (notamment de la France dans le cas de l’Afrique francophone) ; et l’émergence concomitante en Afrique d’une génération de leaders capables.
Je m’étais fait à l’idée que ces conditions hautement improbables ne seraient jamais réunies de mon vivant. Pourtant, et même si rien n’est jamais acquis, la crise du coronavirus, dont l’impact sur le monde sera vraisemblablement celui d’une guerre, devrait accélérer le déclassement d’une civilisation occidentale vieillissante, indolente et inefficace.
La Chine, qui sans avoir tourné la page du coronavirus, est tout de même parvenue à retrouver un rythme d’activité normal, confirme qu’elle a l’ambition, la capacité et les ressources pour façonner un nouvel ordre mondial. Alors que se confirme la perspective d’une crise économique majeure aux États-Unis, le rebond phénoménal de l’activité industrielle chinoise au mois de mars, par rapport à l’effondrement du mois précédent, indique que la Chine pourrait bien se retrouver dans la position des États-Unis au sortir de la seconde guerre mondiale.
La classe moyenne contrainte de s’occuper directement de politique
Quant à l’Afrique, le choc qui s’annonce est particulier dans la mesure où il frappera de plein fouet la petite classe moyenne constituée de jeunes Africains éduqués. Dans le monde d’avant, ouvert et mobile, elle était parvenue à se mettre à l’abri de cette mal-gouvernance qui détruit la vie des plus pauvres. Le monde qui s’ouvre sera moins favorable.
Pour échapper au déclassement dans un contexte international hostile et fermé, elle pourrait bien être contrainte de s’occuper directement de politique, dans un univers qui, démographie oblige, devra composer avec l’Afrique. La réalité est que dans ce paysage mondial en profonde recomposition, l’Afrique francophone aurait tort, selon le mot de Churchill, de « gaspiller une bonne crise ». L’occasion d’écrire une nouvelle page de la relation France-Afrique est trop belle.
‘’AVEC LES CAS COMMUNAUTAIRES, LA GUERRE VIENT JUSTE DE COMMENCER’’
L’heure n’est pas au relâchement, mais à la vigilance, pour éradiquer la maladie à coronavirus, a déclaré mardi le médecin Aloyse Waly Diouf, directeur de cabinet du ministre de la Santé, estimant que ‘’la guerre vient juste de commencer’’.
Dakar, 7 avr (APS) – L’heure n’est pas au relâchement, mais à la vigilance, pour éradiquer la maladie à coronavirus, a déclaré mardi le médecin Aloyse Waly Diouf, directeur de cabinet du ministre de la Santé, estimant que ‘’la guerre vient juste de commencer’’.
‘’Si on se dit la stricte vérité, la guerre vient juste de commencer avec un ennemi (le Covid-19) qui a changé de tenue pour se rendre invisible’’, a dit M. Diouf au cours des éditions matinales de la Radio futurs médias (privée).
Il faisait ainsi allusion à la hausse, durant ces derniers jours, du nombre de cas positifs de Covid-19 issus de la transmission communautaire, c’est-à-dire les personnes dont la source de contamination n’a pas été identifiée.
Avec ce mode de contamination, ‘’la transmission de la maladie est beaucoup plus rapide et moins maîtrisable, alors que les cas importés et les cas contacts sont tracés et pris en charge’’, a précisé M. Diouf.
Mardi, le ministère de la Santé a annoncé deux cas de Covid-19 issus de la transmission communautaire. Ils font partie des 11 nouvelles contaminations annoncées le même jour par le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr.
Avec les transmissions communautaires, c’est une ‘’nouvelle phase’’ de la pandémie qui s’ouvre, et ‘’si on ne la maîtrise pas, on ne peut pas gagner la guerre’’ contre le Covid-19, a averti Aloyse Waly Diouf.
Pour rompre la chaîne de transmission communautaire, dit-il, il faut que la communauté soit fortement impliquée dans la prévention de la maladie en respectant rigoureusement les règles d’hygiène édictées par les services de santé.
Selon le directeur de cabinet du ministre de la Santé, l’heure n’est pas au relâchement, mais à la vigilance, avec le respect des gestes barrières, notamment le lavage des mains, l’usage du gel hydroalcoolique, la réduction des déplacements des populations, etc.
‘’On aurait préféré ne pas parler de taux de guérison pour ne pas favoriser un certain relâchement des populations, surtout avec cette nouvelle donne’’, la hausse des cas de transmission communautaire, a expliqué M. Diouf.
Par exemple, selon lui, la prévention a été renforcée à Keur Massar, dans la banlieue dakaroise, où des cas de la transmission communautaire ont été recensés.
‘’Au carrefour de Keur Massar, où s’exercent diverses activités commerciales, il est essentiel aujourd’hui de (…) disperser les rassemblements’’, a ajouté Aloyse Waly Diouf.
‘’Si certains pays (...) sont arrivés à un stade quasi incontrôlable de la propagation de la maladie, c’est parce qu’il y a eu beaucoup de cas communautaires’’, a-t-il souligné.
Lundi, le Comité national de gestion des épidémies a demandé à ses démembrements (comités régionaux et départementaux) de mettre en œuvre leurs propres ‘’stratégies’’ pour anéantir les risques de transmission communautaire du coronavirus.
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ET SI TOUS LES TAILLEURS AFRICAINS S'ENGAGEAIENT A PRODUIRE DES MASQUES..
EXCLUSIF SENEPLUS: Menuisier, tapissier d'origine africain, Mody Kanté qui vit actuellement au Etats-unis s'engage dans la lutte contre le covid-19 et donne des astuces aux tailleurs africains
Menuisier et tapissier, Mody Kanté qui vit actuellement à Baltimore dans le Maryland s'engage dans la lutte contre le Covid-19 et donne des astuces aux tailleurs africains pour la confection de masques de protection.
L’ARCHEVEQUE PAUL MAMBA DEMANDE AUX CHRETIENS DE TRANSFORMER LEURS MAISONS EN EGLISES
Dans moins d’une semaine sera célébrée la fête de Pâques. Cependant, celleci se passera cette année dans un contexte particulier marqué par la présence du Covid19 dans notre pays.
Dans moins d’une semaine sera célébrée la fête de Pâques. Cependant, celleci se passera cette année dans un contexte particulier marqué par la présence du Covid19 dans notre pays. D’où l’appel de l’Evêque de Ziguinchor, Monseigneur (Mgr) Paul Abbel Mamba qui a demandé aux fidèles de célébrer la messe chez eux pour éviter tout rassemblement.
En période normale, les fidèles chrétiens de Ziguinchor devraient rallier les églises dans la nuit du 11 avril prochain pour la messe de minuit. Mais cette année, avec l’épidémie du coronavirus et l’état d’urgence, l’église catholique de Ziguinchor entend se plier aux mesures prises par le chef de l’Etat afin d’éviter la contamination dans l’intérêt des fidèles.
D’ailleurs, l’évêque de Ziguinchor, Paul Abbel Mamba, par le biais du porte-parole du diocèse de Ziguinchor, a demandé aux fidèles chrétiens de transformer leurs maisons en églises. «Nous vivons dans un contexte de foi et d’espérance aujourd’hui, devant ce contexte de pandémie qui crée la psychose, la peur et le trouble dans le cœur des personnes à travers le monde entier», a souligné Abbé Augustin Diédhiou qui estime que l’église aussi suit les mesures édictées par l’Etat du Sénégal. «L’évêque a demandé aux fidèles de pallier à ces rassemblements à des moments de culte et de prières ; mais que nous puissions faire de nos maisons des églises domestiques. Voilà pourquoi les fidèles sont invités à persévérer dans une dynamique de foi et d’espérance en Jésus Christ en étant de véritables disciples missionnaires dans leurs maisons qui sont aussi des maisons de Dieu», indique-t-il.
Et le porte-parole du diocèse de Ziguinchor de poursuivre : «L’église a souhaité, avec l’accord de notre père évêque, que nous puissions suivre les directives pour le grand intérêt de tout le monde.» Avant de terminer, Augustin Diédhiou a transmis le message solennel de Mgr Paul Abbel Mamba aux fidèles chrétiens. «Je livre le message de notre père évêque au moment où le monde est bouleversé. Nous invitons tous les chrétiens à la foi, à la persévérance, à la communion fraternelle et à la charité. Nous les invitons aussi au respect scrupuleux des directives édictées par nos médecins et nos autorités. Ils sont en outre invités à faire preuve de générosité pendant ce temps pascal pour qu’ils puissent refléter l’image de Jésus Christ. Cela ne peut se faire que dans une atmosphère de foi», a déclare l’Abbé Augustin Diédhiou, porte-parole du diocèse de Ziguinchor.
UNE KYRIELLE DE DÉRIVES DANS LES PASSATIONS DE MARCHÉS
Ces manquements, à en croire le Forum civil, sont flagrants notamment dans les critères de sélection de prestataires et dans l'appel d'offres relatif aux travaux de construction de 30 centrales solaires en lot unique
Le Coordonnateur du Forum Civil, Birahime Seck, relève de nombreux dysfonctionnements dans les passations des marchés publics. Ces manquements, à l’en croire, sont flagrants notamment dans les critères de sélection de prestataires et dans l'appel d'offres relatif aux travaux de construction de 30 centrales solaires en lot unique. Très amer, il déplore le caractère discriminatoire des procédures de passation de ces deux marchés.
Birahime Seck ne décolère pas contre les autorités du ministère du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale. En effet, le coordonnateur du Forum Civil reproche à Mansour Faye et ses services la manière dont ils ont récemment passé certains marchés publics. Il juge en effet discriminatoire la procédure d'appel d'offres pour les travaux de construction de 30 centrales solaires en lot unique. Il relève dans la même veine de graves manquements dans les critères de sélection de prestataires.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le coordonnateur du Forum Civil interpelle le chargé de la Sécurité alimentaire du Ministère du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, sur les critères du transport des denrées alimentaires. Il considère en effet que les critères fixés par le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (Csa) favorisent un groupe de transporteurs au mépris des normes de justice et d’égalité liées à la question. «Le critère relatif à la sélection de prestataires disposant d'un parc opérationnel d'au moins cinquante (50) camions de transport de marchandises est non seulement discriminatoire, mais en plus favorise la surfacturation, la collusion et une capture des fonds pour le transport de marchandises par un groupe de transporteurs», assène Birahime Seck qui ne manque pas de rappeler : «Nous sommes en temps de crise et certains propriétaires de camions ne travaillent pas. Il est donc incompréhensible de vouloir réserver le marché du transport des denrées alimentaires seulement aux transporteurs qui disposent d’au moins 50 camions.»
A ses yeux, cela ne répond pas à une logique de crise et d’accès aux derniers publics.
Disséquant l’Appel d’Offres relatif aux travaux de construction de 30 centrales solaires en lot unique au profit de 7 régions, M. Seck trouve que c’est une exclusion à grande échelle des entreprises capables de faire les travaux de constructions. Et de lancer à l’adresse du ministre du Développement communautaire que cette situation favorise le monopole de la compétition des offres et accentue la dépendance technologique. «En cas de défaillance ou d’incapacité du contractant en cours d’exécution, tout le dispositif pourrait être paralysé», prévient le coordonnateur du Forum Civil.
Par Soro DIOP
LE PRESIDENT MACKY SALL VACCINE AVEC LA RESILIENCE
Le programme de résilience face Covid-19 qui menace de mettre en impuissance de puissants Etats, donne la preuve que la croissance économique sous le Président Macky Sall et les orientations sociales de sa politique n’étaient pas des artifices
Du message à la Nation du Président de la République Macky Sall, à l’occasion de la singulière fête-pandémie du COVID-19 oblige !-, des 60 ans de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, il y a de flamboyantes leçons de vie. De la vie. Sur la vie. Pour la vie. Comment ne pas entendre et surtout comprendre la profondeur d’un message qui attire nos attentions furtives, nos distractions insouciantes sur «la tourmente qui secoue le monde (et qui) a fini de révéler au grand jour la fragilité de tous les pays et leurs vulnérabilités communes». Nos fragilités de «simples moisissures de la terre», pour emprunter la formule à l’inoxydable «Aventure ambiguë» de Cheikh Hamidou Kane ! Comme il a si bien raison, Monsieur le Président ! Plus profondément, la tourmente créée par le COVID-19 renvoie quelque part, à certains endroits, à nos surdités arrogantes de «maîtres et possesseurs de la nature».
Et nous voilà, ne manquent pas aujourd’hui de philosopher des penseurs, devenus les producteurs des virus destructeurs de nos propres vies. Ce ne sont pas toutes les boues de la science et de la technologie qui se transforment en or…existentiel», avertissent-ils. C’est bien cette alerte qui résonne et fait raisonner quand le Président Macky Sall appelle à «repenser l’ordre de nos priorités». Loin de tout «confinement» dans un nationalisme étroit et dans une posture identitaire étriquée, le chef de l’Etat, dans cette nécessité de réinterroger notre-être-ensemble, indique combien «il est temps de travailler ensemble à l’avènement d’un nouvel ordre mondial qui met l’humain et l’humanité au cœur des relations internationales».
S’il y a une chose parmi d’autres que la pandémie du coronavirus apprend aux êtres humains, c’est désormais apprendre à devenir plus solidaires et moins inégalitaires. Elle a mis en lumière aussi bien l’absurdité que la facticité des frontières qui apparaissent aujourd’hui sous la lumière crue de la menace planétaire du COVID-19 comme des marqueurs tout simplement symboliques. Tout donc milite demain en faveur d’un ordre mondial rénové et revu pour mettre la centralité sur l’humain, en tant que sujet de l’histoire, et l’humanisme comme vertu qui cimente notre destin commun. Mais ce qui solidifie le destin commun des hommes et de l’humanité, c’est aussi, dans certaines circonstances comme celles que le monde traverse avec cette terrible et terrifiante pandémie, la posture responsable de résilience à l’échelle de chaque pays et au niveau de chaque citoyen. C’est pourquoi, après avoir plaidé pour un nouvel ordre mondial qui met l’humain et l’humanité au cœur des relations internationales, le Président de la République Macky Sall appelle ses compatriotes à l’unité et à la combativité dans la guerre contre un ennemi invisible aux actions ravageuses. L’unité, la combativité, la nécessité de garder «le cap sur l’objectif d’émergence, de ne pas baisser la garde, par le culte du travail, de la discipline et du civisme», voilà, pour l’heure, le vaccin infaillible» pour terrifier et terrasser le COVID-19. Voilà les sédatifs contre le virus de la peur et contre le venin de la stigmatisation.
FAIRE DE NOS CŒURS DES TERRITOIRES FREQUENTABLES
Le Sénégal possède les sources et les ressources pour faire face. On le lit bien à travers les interstices de ces mots du chef de l’Etat: «dans le temps long de la vie d’une Nation, le 60e anniversaire de notre indépendance est moins un aboutissement qu’une étape symbolique ; une halte pour revigorer notre marche solidaire et résolue vers un futur meilleur. »
Dans cette étape symbolique, cette halte qui rythme et galvanise une marche solidaire et résolue vers un futur meilleur, nous avons besoin de faire de nos cœurs et de nos esprits des territoires fréquentables, accueillants et ouverts à toutes les générosités solidaires. Pas des ilots d’une «terra incognita» ! Surtout que, en tant que Nation, le Sénégal est, pour reprendre la belle métaphore du Président Macky Sall, «à la fleur de l’âge qui ouvre l’âge de la belle saison». C’est donc dire que la complexité et les menaces réelles de ce pernicieux virus ne doivent pas faire faner la fleur qui illumine les autres belles saisons à l’horizon de notre jeune Nation. Tout cela est contenu, résumé dans une sublime sagesse proverbiale : «l’histoire nous enseigne que c’est en subissant l’épreuve du feu que le fer gagne en éclat. » En ce temps de pandémie qui rappelle, à la suite de Paul Valéry, combien nos civilisations sont mortelles, il faut s’abreuver aussi à cette philosophie de l’optimisme, celle qui fait foi à la grandeur humaine qui se forge aux épreuves. Des épreuves qui constituent des motifs supplémentaires pour surmonter et vaincre les obstacles.
Les épreuves comme celles que nous impose le COVID-19 ne sont pas des cadeaux et nous devons refuser aussi qu’elles soient des fardeaux, surtout lorsque se pose la question de sauvegarde de la liberté de la Nation, une liberté qui, ainsi que le souligne à juste raison le Président Macky Sall, «est un combat de tous les jours». Au moment où dans beaucoup de pays tourmentés, traumatisés et tourneboulés par des statistiques macabres, les mauvaises sirènes de l’inclinaison à la résignation devant le poids de la fatalité peuvent attirer les esprits faibles, nos peuples doivent être debout. Ils doivent surtout être mis résolument debout par des leaderships résilients, à l’image du Président de la République Macky Sall.
En effet, «reléguer le peuple au rôle de spectateur passif est un choix qui ajoute au malheur du monde. Rendre leur puissance d’espoir à ses luttes en est l’opposé». * Instruit par les réalités historiques et les sagas de nos ancêtres, le Président de la République secoue nos fiertés que beaucoup de peuples nous envient, car à chaque moment de frayeur face à une menace de délitement de la Nation, unis et solidaires, les Sénégalais ont su faire preuve d’une commune «détermination à hisser (leurs) capacités pour accomplir (leur) grand dessein». Il y a une flamme d’espoir qui traverse et transperce les mots du Président qui enseigne : «c’est à l’épreuve de ce combat qu’un peuple teste ses capacités de dominer l’adversité pour rester libre et réaliser son destin».
En tout cas, le Programme de résilience économique et sociale annoncé, le 03 avril 2019, par le Président Macky Sall, illustre à l’envi le grand dessein qu’il nourrit pour le Sénégal et l’ambition qu’il porte pour son émergence. Le paiement par l’Etat des factures d’eau et d’électricité en faveur, respectivement de 670 000 et de 975 522 ménages de la tranche sociale (3 milliards et 15,5 milliards FCFA), le Fonds d’aide à la diaspora (12,5 milliards FCFA), en plus de l’octroi de 69 milliards pour l’achat de vivre à un million de Sénégalais que le COVID-19 a davantage vulnérabilisés, voilà des mesures sociales qui confirment une fois encore confirmer et valider la centralité des politiques sociales du Président Macky Sall, politiques qui ont toujours «vertébré» sa vision et son ambition pour un Sénégal émergent.
A L’EPREUVE DU COVID19, LES PREUVES D’UNE CROISSANCE VERTUEUSE
La résilience économique, elle aussi, s’est traduite par l’annonce par le Président de la République, de 302 milliards qui «seront consacrés au paiement de la dette de l’Etat auprès de ses fournisseurs», selon, «les règles et priorités de paiement concourant à l’objectif de stabilité économique». En toute transparence et avec un engagement des bénéficiaires à maintenir les salaires de leurs travailleurs. Et cerise sur…les cadeaux, le Président Macky Sall assure qu’«une enveloppe de 100 milliards sera spécifiquement dédiée à l’appui direct des secteurs de l’économie les plus durement touchés par la crise, notamment les transports, l’hôtellerie, mais également l’agriculture ».
A cela s’ajoute une sorte de résilience financière avec la mise en place par l’Etat d’«un mécanisme de financement de 200 milliards, aux entreprises affectées, selon une procédure allégée». On peut aussi relever la batterie de mesures et autres décisions relatives à la trésorerie, notamment les facilités fiscales pour soutenir les secteurs qui participent à la santé économique et à la préservation des emplois. La force et l’ampleur de ce Programme de résilience économique et sociale apportent avec aplomb un cinglant démenti aux certitudes naguère abattues par quelques fascinés de la radicalité apocalyptique et aux prêches des apôtres de la désespérance sociale. Avec en bandoulière, leurs égos gonflés comme des montgolfières et armés de postures plus partisanes que de postulats scientifiques, ils n’ont eu cesse de seriner que les croissances économiques régulières depuis 2012 sont du pipeau et que les réalisations sociales du Président Macky Sall sont des trompe-l’œil politiques.
A l’épreuve imprévue du COVID19, les preuves d’une croissance économique vertueuse ! Or, le programme de résilience face à une pandémie qui a surpris le monde entier et qui menace de mettre en impuissance de puissants Etats, donne la preuve que la croissance économique sous le Président Macky Sall et les orientations sociales de sa politique n’étaient pas des artifices. Un programme de résilience aussi solide assorti de financements aussi colossaux ne peut être supporté et porté par une économie bancale. Ce n’est pas un affront encore moins délictuel de reconnaître ses erreurs de jugement Même Mani, le père du manichéisme, s’excusait toujours auprès du blé moulu avant de le manger. Pour le reste, l’hommage du Président de la République aux médecins, et aux différents personnels de la santé porte aussi le respect et la considération de tout un peuple à leur endroit. Le message du Président de la République, à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de notre indépendance, renferme des pépites qui doivent orner, comme le diadème, les fronts des combattants sur le front de la lutte contre une pandémie sans précédent, un combat qui sera victorieux grâce à la conjugaison de «toutes nos forces, toutes nos intelligences (…) dans le même élan de lutte».
A la suite du Président de la République et ses consultations élargies avec la classe politique et la société civile, l’Armée-Nation, qui a renoncé à son jour de gloire pour une cérémonie brève et très sobre, a chanté l’hymne du civisme et montré l’exemplarité en déployant partout le drapeau du patriotisme pour confirmer que «les ressorts de notre Nation restent solides». Cette séquence de notre histoire présente qui restera gravée dans la mémoire collective a été un moment illustratif du leadership d’un Président Macky Sall, au panafricanisme constamment assumé, qui a toujours prêché la bienveillance, la solidarité et la générosité entre les pays et les peuples africains. Des pays et des peuples africains appelés à l’après COVID-19 à être plus résilients dans un monde qui ne sera plus jamais comme avant. ·Benoit Breville & Evelyne Pieiller in «L’illusion de la neutralité» ( Manière de voir. Monde diplomatique n°166 août-septembre 2019)
Par Mamadou Oumar NDIAYE
«EMPRISONNEMENT» DE HABRE A SON DOMICILE POUR 60 JOURS
Macky est à féliciter pour cette décision courageuse qu’il a prise de permettre à celui qui fut son homologue et que le revers de la fortune a conduit à se réfugier dans notre pays, de retourner dans son domicile pour s’y mettre à l’abri du coronavirus
Pourvu que ça dure…éternellement. Ce n’est pas que nous souhaitions que la pandémie du Covid-19 s’installe durablement dans notre pays — au contraire, plus vite elle s’en ira, mieux nous nous sentirons et notre économie avec — mais enfin, si elle a des effets aussi positifs dans la vie politique nationale, dans la vie au Sénégal tout court, alors nous sommes preneurs !
A se demander même pourquoi elle n’est pas survenue plutôt dans notre pays, sans son lot de morts pour le moment maintenu à un niveau très bas, heureusement. En tout cas, d’avoir favorisé les retrouvailles de l’ensemble de la classe politique nationale, y compris sa frange la plus radicale, derrière le président de la République pour combattre l’ennemi commun, d’avoir pour un temps favorisé la mise entre parenthèses de nos si ruineuses cérémonies familiales et autres mondanités futiles, d’avoir aussi pratiquement forcé les malfaiteurs à prendre des congés — en tout cas ceux d’entre eux qui opéraient la nuit —, d’avoir aussi favorisé le confinement des maris auprès de leurs bourgeoises, pour tout cela, le coronavirus et ses effets ont beaucoup de vertus dont on souhaiterait qu’elles durent longtemps. Mais ce qui nous intéresse plus particulièrement ici, c’est l’élargissement provisoire du président Hissein Habré. Oh certes, il n’est autorisé par le juge d’application des peines à rejoindre son domicile — où il sera toujours gardé par des matons ! — que pendant 60 jours, mais c’est déjà bon à prendre !
Car, pour les innombrables admirateurs et amis de l’ancien président de la République du Tchad, un seul jour passé par ce grand résistant africain dans la sinistre prison du Cap Manuel est un jour de trop. Et un seul jour hors de ce pénitencier est en soit une très grande victoire dans la lutte contre l’injustice et pour l’avènement d’une Afrique plus digne, plus respectée et plus libre. Surtout à un moment où d’aucuns nous prédisent l’apocalypse avec le Covid-19 qui ferait des millions de morts dans notre cher continent. Et où d’autres racistes nostalgiques de la coloniale rêvent d’expérimenter un vaccin contre le coronavirus en Afrique…qui est le continent qui résiste le mieux jusqu’ici à la pandémie !
De ce point de vue, le président de la République a eu raison d’en appeler dans son discours à la Nation du 03 Avril à l’avènement d’un nouvel ordre mondial au centre duquel serait placé l’humain.
Joignant le geste à la parole, il a donc posé un acte de très haute portée humanitaire en rendant provisoirement — pour notre part, nous souhaitons que ça soit définitif —, le président Habré à sa famille.
Un président Habré qui a vécu plus de 30 ans dans notre pays et dont les enfants, nés au Sénégal y ont grandi et effectué toutes leurs études, du préscolaire à l’Université. Habré, surtout, qui entretient d’excellentes relations avec la plupart des familles religieuses de notre pays où il s’est intégré depuis longtemps.
Le président de la République est donc à féliciter pour cette décision courageuse qu’il a prise de permettre à celui qui fut son homologue et que le revers de la fortune a conduit à se réfugier dans notre pays, de retourner dans son domicile pour s’y mettre à l’abri du coronavirus.
Naturellement, s’il pouvait profiter de l’occasion pour assigner le président Habré à domicile afin qu’il y purge le restant de sa peine — à défaut de l’élargir purement et simplement, bien sûr —, ce serait encore mieux ! Encore une fois, merci Monsieur le Président ! Je n’oublie pas non plus de féliciter le ministre de la Justice, Me Malick Sall, pour avoir favorisé un aussi heureux happy end…provisoire.
KEUR MASSAR, LA NOUVELLE PEUR
5 cas positifs dans cette grouillante banlieue, les autorités municipales, sanitaires et sécurités sonnent la mobilisation
Les autorités municipales, sanitaires et sécurités sonnent la mobilisation
La très populeuse commune de Keur Massar a enregistré cinq cas positifs au coronavirus, entre le samedi 4 avril et lundi 6 avril, selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Ces cas positifs commencent à installer la psychose chez les populations de cette zone qui compte 139 176 hommes et 138 954 femmes, soit une population totale de 278 129 habitants. La densité de sa population constitue une véritable bombe à retardement. La station à l’entrée de la commune, pôle d’attraction de tous les commerçants, mais aussi des marchands ambulants et certains riverains, était occupée, ce lundi 06 avril 2020, par les hommes en bleu qui, en collaboration avec les agents de la mairie, ont fait le ménage en remettant de l’ordre. Ceci, pour éviter la propagation fulgurante de la pandémie du coronavirus.
Il est 11h du matin. Un vent un peu chaud et poussiéreux souffle dans cette populeuse commune. La station-service à l’entrée de Keur Massar constitue le point de convergence de tous les commerçants et de milliers de riverains. Dans un contexte où la commune vient d’enregistrer ses cinq premiers cas testés positifs au covid-19 entre samedi et lundi derniers, les autorités municipales ont fait appel à la gendarmerie pour mettre de l’ordre. « Chaque jour, nous essayons de dissuader les gens. Nous avons parlé surtout avec les jeunes ambulants sur les dangers du coronavirus. Nous ne cessons de les interpeller sur le respect de la distance d’un 1 mètre entre deux personnes. Mais en vain », éructe presque de rage l’agent Moussa Ndiaye, la trentaine.
L’introduction du coronavirus dans cette commune à la population très dense a l’effet d’une bombe à retardement. Et pourtant à voir les commerçants, marchands ambulants et autres déambuler avec insouciance, c’est à croire que le virus ne circulerait que la nuit, guère le jour ! Personne parmi cette masse de gens vaquant à leurs occupations ou errant n’a songé à se protéger. Bref, la vie continue comme si le virus s’était arrêté à l’entrée de Keur Massar.
Face à l’entêtement des populations — ou à leur insouciance — , les autorités municipales ont dû avoir recours à la gendarmerie pour les aider à mettre de l’ordre dans ce pôle de désordre. Ce après avoir fait inlassablement de la sensibilisation. Le vieux Félix, rencontré aux alentours de la station-essence, transpire sous son masque. Mais pour le vieil homme, pas question de l’enlever. « La situation à Keur Massar est différente de celle qui prévaut dans les autres communes. Parce qu’ici, les gens sont nombreux et sont inconscients du danger de la pandémie. Et pourtant c’est une question de vie ou de mort. Parce que les cas communautaires seront nombreux. La densité de la population est une bombe à retardement » explique-t-il.
En fait bien qu’informés des dangers de la pandémie, les jeunes ambulants ne font aucun effort pour se protéger et, par extension, leur entourage. Ce qui fait que leur attitude constitue un véritable danger public. Cependant si beaucoup de riverains saluent cette opération de remise d’ordre de la gendarmerie, Ahmadou Kane, qui tient une boutique, fustige l’inertie de la mairie qui a laissé la situation s’aggraver avant de se décider à sortir les gros moyens. « Nous savons tous que le regroupement irrégulier au niveau de la station ne peut plus continuer. C’est une niche de voleurs et d’agresseurs.
Et la mairie a tardé à prendre les opérations en main », se désole M. Kane. Un avis que partagent des chauffeurs qui stationnent pourtant de manière irrégulière aux alentours de cette même station. Selon eux, ce regroupement de vendeurs favorise la propagation de la pandémie. Interpellé sur leur présence elle-même irrégulière en ce lieu, nos interlocuteurs invoquent l’absence d’espace où exercer leurs activités.
Le préfet de Pikine Moustapha Ndiaye interdit toute activité commerciale au niveau du rondpoint de Keur Massar Réagissant à la catastrophe en perspective, le préfet du département de Pikine, Moustapha Ndiaye, a pris un arrêté dans la soirée pour interdire toute activité commerciale au niveau du rond-point de Keur Massar. « Tout stationnement de véhicule, de cyclomoteur, de véhicule hippomobile au niveau du rondpoint Station Shell de Keur Massar est interdit.
Toutes activités commerciales à l’exception de la vente de denrées de consommation courante sur un rayon de 500 mètres de part et d’autre du rond-point et au niveau du marché Ainoumady sont aussi interdites » écrit l’autorité administrative dans son arrêté. Un préfet qui, cela va sans dire, a menacé des foudres de la loi tout contrevenant à l’interdiction qu’il a édictée.