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22 juillet 2025
CORONAVIRUS : "LE RAPATRIEMENT REQUIERT UNE LOGISTIQUE HORS DE PORTÉE DU SÉNÉGAL"
Le rapatriement des compatriotes bloqués en Chine depuis l’apparition du Coronavirus n’est pas pour demain. C’est du moins ce qu’a révélé le chef de l’Etat Macky Sall, sur les ondes de RFM
Le rapatriement de nos compatriotes bloqués en Chine depuis l’apparition du Coronavirus n’est pas pour demain. C’est du moins ce qu’a révélé le chef de l’Etat Macky Sall. Sur les ondes de la Rfm, il a affirmé que le rapatriement des sénégalais de Chine requiert énormément de conditions et une logistique tout à fait hors de portée du Sénégal.
«Nous travaillons avec les autorités chinoises pour voir toute possibilité de pouvoir les suivre de façon convenable. Pour l’instant nous en sommes là. Même les grands pays qui ont fait des rapatriements l’ont fait avec beaucoup de difficultés. Cela requiert une logistique tout à fait hors de portée du Sénégal. Il faut énormément de conditions.» a déclaré le président de la République.
Par ailleurs, le chef de l’Etat du Sénégal est très attentif par rapport à ce qui se passe en Chine et ne manque pas de nouvelles sur la situation de nos compatriotes. «Nous avons pu envoyer des appuis aux sénégalais», a ajouté le président.
COUR DES COMPTES, MACKY SALL PROMET DES SUITES JUDICIAIRES À CERTAINS DOSSIERS
Le chef de l’Etat est revenu lundi sur les ‘’manquements’’, ‘’entorses au code des marchés’’ et ‘’recommandations’’ contenus dans les derniers rapports de la Cour des comptes
Le chef de l’Etat est revenu lundi sur les ‘’manquements’’, ‘’entorses au code des marchés’’ et ‘’recommandations’’ contenus dans les derniers rapports de la Cour des comptes, assurant que les dossiers qui nécessitent que la justice se prononce seront transmis aux juridictions.
Evoquant le travail de la Cour des comptes en marge de la traditionnelle cérémonie de levée des couleurs, Macky Sall a souligné qu’il est ‘’à noter des manquements au travail sur les procédures, des entorses au code des marchés publics et surtout des recommandations pour corriger souvent des erreurs de procédures et les dossiers qui nécessitent que la justice se prononce seront transmis aux juridictions’’.
La publication de ces rapports ‘’contribue à renforcer la gouvernance’’, selon le chef de l’Etat, relevant au passage que ‘’la gouvernance, est un processus, une pédagogie’’.
‘’Il faut cet environnement d’autocontrôle’’, c’est-à-dire le contrôle interne au niveau des institutions, des administrations, a-t-il dit.
Mais il y a aussi le ‘’contrôle externe’’ qui est effectué par les organes supérieurs de contrôle comme la Cour des comptes, l’Inspection générale d’Etat (IGE), le contrôle financier.
Ces organes de contrôle, selon lui, ‘’participent de par leurs action à donner une gouvernance globale pour que justement les deniers publics soient gérés de la meilleure des façons’’.
Le gouvernement, a-t-il assuré, va ‘’poursuivre ce travail avec l’aide de Dieu’’ en terminant les travaux du bâtiment devant abriter le siège de la Cour des comptes qui durent depuis 10 ans ‘’pour une plus grande efficacité’’.
Macky Sall a rappelé que c’est à son arrivée au pouvoir en 2012 qu’il a réactivité ‘’tous les dossiers de la Cour des comptes bloqués depuis 25 ans’’.
‘’Il a fallu une nouvelle loi pour permettre à la Cour de faire ce qu’elle est en train de faire aujourd’hui et en 2016, j’ai renforcé par une loi portant statut des magistrats de la Cour. Cela a permis à cette institution de pouvoir recruter de nouveaux magistrats et de pouvoir s’atteler au pouvoir qui est le sien’’, a fait valoir Macky Sall.
par Madiambal Diagne
TOUT DROIT DANS LE MUR EN KLAXONNANT
L'humilité manque aux hommes et femmes du gouvernement - L'ivresse du pouvoir fait son lit et une certaine arrogance s’étale sous nos yeux - Le minimum attendu des élites au pouvoir est une marque d’attention
Quelles alertes ou mises en garde pourrait-on encore faire, sinon que de se rappeler la bonne maxime : «L’arrogance précède la ruine, l’orgueil précède la chute.» Le ressenti des populations, à l’endroit de la gouvernance menée par le régime du Président Macky Sall, devient de plus en plus négatif. A tort ou à raison, les citoyens trouvent des motifs d’exaspération, des raisons pour se mettre en colère. C’est sans doute le lot naturel de l’exercice du pouvoir qui reste assez ingrat, car les citoyens aspirent toujours à un mieux-être. Au demeurant, le minimum attendu des élites au pouvoir est une marque d’attention ou de considération. Il s’agit donc de se mettre à la disposition des populations et de leur prouver être à leur service, à leur écoute. Cette humilité manque aux hommes et femmes du gouvernement. Il n’est pas exagéré dans certaines situations d’avoir le sentiment que l’ivresse du pouvoir fait son lit et qu’une certaine arrogance perceptible s’étale sous nos yeux.
Cette situation n’est certainement pas nouvelle. L’équipe du Président Macky Sall a très vite donné l’air de parvenus arrivés au pouvoir. Déjà, dans une chronique en date du 23 mai 2012, juste deux mois après l’élection de Macky Sall, le 25 mars 2012, nous étions heurtés par les travers de ses partisans qui se révélaient comme des ploucs à la tête de l’Etat. Nous soulignions notamment : «Tout cela fait désordre, surtout qu’il n’y a eu aucune voix pour recadrer les uns et les autres, leur imposer une certaine tenue. Nombreux sont les citoyens qui se sont indignés de ces attitudes (…) Choqués, nous sommes nombreux à l’être.» L’euphorie de la victoire et les nouvelles sinécures que leur procure l’exercice du pouvoir, les avaient pratiquement persuadés que tout leur était dû et que rien ne pouvait leur arriver. La dynamique victorieuse faisait que le camp du Président Macky Sall remportait systématiquement les grandes élections. La déconvenue enregistrée aux élections locales de 2014 dans certaines grandes villes comme Dakar, Thiès, Ziguinchor ou Podor, ne pouvait constituer une alerte. Ainsi, au risque de passer pour cassandre, nous avions tiré la sonnette d’alarme, le 4 août 2015, pour observer que l’attitude des acteurs politiques au pouvoir traduirait «une tentation du suicide collectif». Mieux, nous étions plus direct, dans un texte intitulé «Vous risquez la colère du Peuple», en date du 8 mai 2017, en regrettant : «On aura beau hurler, alerter et tirer la sonnette d’alarme, nos amis de l’Alliance pour la république (Apr) restent butés et ne veulent pas comprendre qu’ils s’exposent et exposent leur pouvoir qui risque ainsi de leur filer entre les mains. Ils insultent et invectivent leurs adversaires politiques et ne s’épargnent plus eux-mêmes. Ils se montrent les plus féroces les uns contre les autres. Ils ne semblent même pas aimer leur propre personne pour se combattre mutuellement de la sorte et risquer de compromettre leur pouvoir.» N’empêche, le Président Macky Sall a été réélu de fort belle manière en février 2019. Ils ont peut-être fini par se dire qu’ils ont une certaine baraka, que rien ne peut leur arriver, que tout leur glisse à la peau. Le Président Macky Sall a donc semblé ranger dans les tiroirs toutes ses grandes résolutions pour mettre de l’ordre dans son camp, alors qu’il faudrait être autiste, muet et aveugle à la fois, pour ne pas réaliser que les choses vont de mal en pis et qu’il urge d’élever la voix.
Les petits ruisseaux font les grandes rivières
Le mouvement Nio Lank, refusant la hausse du prix de l’électricité, a pu faire une forte mobilisation lors de sa dernière marche du vendredi 31 janvier 2020. C’est un moment d’une expression démocratique dont tout le Sénégal devrait se féliciter. Toutefois, cette marche mérite réflexion pour le Président Sall et ses collaborateurs. Les organisateurs ont eu la bonne idée de ratisser large, non seulement par le choix d’un itinéraire de la marche, mais aussi en fédérant des revendications éparses et mobilisatrices. Les organisateurs des marches ont appris la leçon. Nous le disions dans une chronique du 5 août 2019, intitulée «Comment peuvent-ils s’étonner que les populations ne viennent pas à leurs marches ?», que les populations sénégalaises ne s’associeront pas à des actions de provocation.
En définitive, chaque participant à la dernière manifestation de Nio Lank y était pour une raison particulière, allant de la défense des libertés fondamentales à la protestation contre la hausse du coût de la vie ou contre les conditions de vie des étudiants mais surtout contre l’attitude, de tous les jours, des tenants du pouvoir.
Le 17 juin 2019, nous protestions dans : «Quand vont-ils s’interdire d’interdire les marches de l’opposition ?» En effet, il nous semblait aberrant qu’à «chaque fois, des leaders sont arrêtés, gardés à vue pendant plusieurs heures, avant d’être relâchés sans aucune autre forme de procès. Une telle façon de faire est attentatoire aux libertés publiques». Malheureusement, le gouvernement a persisté dans sa fuite en avant, poussant le bouchon jusqu’à se mettre à arrêter des distributeurs de «flyers» dans la rue, qui dénonçaient le prix cher de l’électricité. Depuis quand distribuer des «flyers» est devenu un délit dans ce pays pour que des citoyens soient raflés, malmenés par la police et gardés pendant plusieurs heures dans des conditions révoltantes pour être finalement relâchés ? Une telle attitude procède d’une dérive dictatoriale qui n’honore véritablement pas le Sénégal, surtout que dans le même temps, d’autres distributeurs de «flyers», favorables au Président Macky Sall, ont libre cours dans la rue. Des personnes ont bien pu se mobilier pour protéger la liberté d’expression qui est un acquis démocratique qu’on peut considérer comme irréversible au Sénégal.
Seulement, ils doivent être nombreux les marcheurs qui n’ont pas accepté que le gouvernement snobe les cris des populations contre la hausse de l’électricité et celle annoncée de la plupart des denrées de première nécessité. Depuis plusieurs mois que les factures d’électricité se sont révélées encore plus brûlantes pour les consommateurs, il ne s’est pas trouvé une autorité étatique pour chercher à parler pour apaiser les populations. Bien au contraire, la communication gouvernementale, qui était naguère triomphante pour parler de la réussite des politiques dans le secteur énergétique, s’est montrée méprisante devant les revendications et protestations des populations. Le gouvernement n’a fait aucun effort pour montrer une volonté ou une capacité d’écoute. Quand certaines franges du mouvement de protestation Nio Lank ont utilisé divers canaux pour exprimer une volonté de dialogue et de discussion avec le gouvernement, les portes leur ont été fermées. Le préalable à toute discussion, posé par certains responsables de ce mouvement, a suffi par braquer le gouvernement qui refusera toute parlotte.
Cette attitude traduit une suffisance coupable d’autant qu’ils sont nombreux dans les allées du pouvoir à considérer les leaders de ce mouvement de protestation comme n’étant pas assez populaires ou représentatifs. Qu’à cela ne tienne, la mobilisation des foules peut être déclenchée par un leadership charismatique comme toute cause peut faire sortir des gens, sans leader, dans la rue et c’est là où les risques seraient plus grands pour un gouvernement. L’agrégation de frustrations est une des recettes pour donner à tout entrepreneur politique une légitimité. L’histoire récente du monde en est pleine d’exemples.
Il faudrait également prendre garde au phénomène de «l’égocratie» que décrivait Michel Foucault, c’est-à-dire la «société dirigée par l’orgueil des élus». Ainsi, le chef sera rétif à la contradiction et son ego est sublimé au point de lui faire croire qu’il n’a pas d’alter-ego chez ses contempteurs, que l’opposition est un ramassis de frustrés et d’aigris qui ne sauraient lui arriver à la cheville. Il serait encore dangereux de chercher à croire que dans ce Sénégal «tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes». Le Président Macky Sall commettrait une grave erreur en donnant du crédit à de pareilles flagorneries. Il devrait le refuser.
Un peu de pudeur Messieurs, vous parlez de nos deniers
Au risque de se répéter, on ne dira jamais assez «qu’il appartient au Président Macky Sall de reprendre en main son parti et son camp politique. Le chef de l’Etat a souvent manqué d’occasions pour imposer la discipline et l’ordre dans son camp, au point de recevoir comme un boomerang les mauvaises attitudes de ses proches collaborateurs». Seulement, la grande urgence pour le chef de l’Etat est de rassurer sur les raisons fondamentales pour lesquelles il avait été élu en mars 2012. C’est le credo de la bonne gouvernance qu’il avait en bandoulière. Il faut dire que tous les paramètres établissent indubitablement une nette amélioration de la gestion des affaires publiques mais on peut augurer que le régime de Macky Sall devrait et pourrait mieux faire sur ce registre.
La lutte contre la corruption a fait de réels progrès mais on ne peut nier que l’hydre de la corruption a encore de beaux jours dans ce pays. Il s’y ajoute un phénomène gravement nocif pour l’image de la gouvernance de Macky Sall. Ce sont des membres de l’élite politique et administrative, qui se donnent en spectacle, s’invectivent publiquement et s’accusent ouvertement de prévarication de ressources publiques portant sur de grosses sommes. Les autres citoyens ne peuvent qu’être révulsés que ceux qui sont au pouvoir jouent au jeu du «tu me tiens, je te tiens…». C’est une impudeur coupable aux yeux des citoyens dont il est question de leurs deniers et ressources publics. Sorties après sorties, déclarations après déclarations, le sentiment le mieux partagé par l’opinion est que le Président Macky Sall n’est vraiment pas aidé par les luttes fratricides de ses alliés et collaborateurs. Le ressenti se révèle encore plus amer si c’est le chef de l’Etat qui cherche à revêtir une toge pour laver à grande eau ses collaborateurs. Le chef est prêt à défendre toute sa suite, mais il est regrettable que ses protégés ne cessent de le mettre dans l’embarras. Ne se mettrait-il pas lui-même dans une situation délicate s’il se met à donner des promotions à des personnes épinglées par les corps de contrôle de l’Etat ou gravement poursuivies par la clameur publique ? La bonne posture d’un président de la République n’est pas de défendre ou d’absoudre un collaborateur dont la gestion est incriminée par les corps de contrôle de l’Etat. Au contraire, le chef de l’Etat a le devoir de tirer toutes les situations au clair, pour l’intérêt exclusif de la Nation.
Le Sénégal a plus que jamais besoin d’une remise en cause pour ne pas dire d’une catharsis et, assurément, le Président Sall a encore toute la latitude et le temps de corriger les travers et dysfonctionnements. Autrement, il apparaîtra comme un conducteur au volant d’une voiture qui fonce tout droit dans le mur, klaxon aux vents et tous feux allumés. Dieu sait qu’il a de la marge pour redresser la course de son véhicule et définir un cap clair aux Sénégalais qui lui ont fait confiance.
LA COUR DES COMPTES S’EXPLIQUE
Après avoir remis au président de la République ses rapports de la gestion des comptes publics pour les exercices 2015, 2016 et 2017, la Cour des comptes a tenu à s’expliquer sur les retards de publication de ces documents.
Après avoir remis au président de la République ses rapports de la gestion des comptes publics pour les exercices 2015, 2016 et 2017, la Cour des comptes a tenu à s’expliquer sur les retards de publication de ces documents. Son président Mamadou Faye a fait face à la presse avant-hier (samedi 1er février) pour livrer ses vérités.
Dans le Code de Transparence du Sénégal, il est mentionné que «la Cour des comptes rend publics tous les rapports qu’elle transmet au président de la République, à l’Assemblée nationale et au gouvernement», rappelle d’emblée le président de la Cour des comptes, Mamadou Faye, devant les journalistes. Un principe bafoué, de l’avis des observateurs ulcérés par les lenteurs notées dans la publication des rapports de 2015 à 2020. Ce, d’autant que chaque année, un rapport doit être publié.
Face à la presse, Mamadou Faye a reconnu cette entorse avant de s’engager à y remédier en respectant scrupuleusement les délais de publications. «C’est une obligation légale pour nous de remettre normalement chaque année un rapport public au président de la République. C’est une exigence démocratique des transparences budgétaires pour que les citoyens sachent comment ont été utilisées les ressources mises à la disposition de l’Exécutif», souligne le président de la Cour des Comptes. Interrogé sur les raisons de ces retards, il soutient que cela résulte de quelques « dysfonctionnements internes».
Malgré les suspicions des uns et des autres, le président de la Cour des comptes jure qu’il n’y a pas eu d’influence publique et politique et réaffirme le caractère indépendant de l’organe de contrôle. «Nous fixons et arrêtons notre programme de contrôle ; nous l’exerçons. Nous sommes insensibles à la clameur publique encore moins à la clameur politique», clame Mamadou Faye qui invoque également le manque d’effectif comme l’une des raisons du retard. «Depuis 2003, il n’y a pas eu de recrutement d’agents. Ce sont les mêmes personnes qui ont élaboré ce rapport qui vont aussi sur le terrain pour les contrôles. Ce n’est que cette année-ci que nous avons pu organiser le concours et avoir 7 magistrats. Il y a toutes ces difficultés qui ont fait qu’il a eu des retards», renseigne le président de la Cour des comptes qui ajoute par ailleurs : «Pour 2015, les rapports ont été remis à l’imprimerie le 20 février 2018. Pour 2016, c’est le 20 juin 2019. Et pour 2017, c’est le 9 décembre 2019. Cependant, les rapports ont été reçus bien après l’élection présidentielle.»
Se voulant rassurant, il annonce que des efforts seront faits pour corriger ces défaillances. «Nous pouvons garantir qu’au cours de l’année 2020, nous allons remettre au président de la République et publier les rapports portant sur les gestions de 2018 et 2019. Nous comptons le faire au plus tard au mois d’octobre 2020. Ainsi, on ne parlera plus de retard dans la production des rapports. Nous avons pris des dispositions fermes afin que désormais, au plus tard au mois de juillet de l’année, le rapport soit publié avec une production de haute qualité et de quantité dans les délais», assure-t-il.
Par ailleurs, il vante la pertinence des recommandations contenues dans les différents rapports et qui, selon lui, réside dans leurs actualités. «Pour être plus actuels, nous avons voulu remettre les trois rapports au président de la République», dit-il. A rappeler que les rapports 2015, 2016 et 2017 de la Cour des comptes ont été remis au Président Macky Sall le 31 janvier 2020. Les différents rapports révèlent des dysfonctionnements dans la gestion de certaines entités publiques. Ce qui a poussé le chef de l’Etat à inviter les concernés à mettre, sans délai, un terme à ces manquements.
CHEIKH OUMAR HANN SORT SES GRIFFES
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche compte répliquer par une plainte contre Pape Alé Niang et ses souteneurs.
La publication du livre «Scandale au cœur de la République : le dossier du Coud » révulse Cheikh Oumar Hann. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche compte répliquer par une plainte contre pape Alé Niang et ses souteneurs. En plus de vouloir laver son honneur par le biais de la justice, il annonce la publication de livres pour régler ses comptes avec ses détracteurs.
Cheikh Oumar Hann contre-attaque. Le maire de Ndioum a profité du «cleaning-day», samedi dernier, pour charger ses détracteurs particulièrement Pape Alé Niang qui a publié récemment un livre compromettant pour le responsable apériste et ancien directeur du Coud. En marge des opérations de nettoiement, organisées dans sa Commune, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a traité Pape Alé Niang et ses souteneurs de «maîtres chanteurs». A l’en croire, son problème avec ces derniers date de 2016 suite à la publication du rapport de l’Ofnac qui, d’ailleurs, a épinglé sa gestion au Coud. «J’ai toujours voulu laisser faire parce que je considérais que je ne boxais pas dans la même catégorie qu’eux. Mais il est temps aujourd’hui que le peuple sénégalais nous départage et que la justice s’en mêle », a laissé entendre Monsieur Hann. Il dit être victime d’un chantage orchestré par l’ancienne Présidente de l’Ofnac qui, selon lui, est commanditaire du livre : «Scandale au cœur de la République : le dossier du Coud.» «Le livre qui sort aujourd’hui, c’est un pas de plus dans la démarche de Madame Nafy Ngom Keita qui veut faire de moi un symbole national de la mal gouvernance. Je ne suis pas le symbole de la mal gouvernance parce qu’il n’y a pas de mal gouvernance dans le régime de Macky Sall. Il n’y en a pas et je ne pourrais être le symbole de cette affaire-là », s’est-il défendu. Non sans dire que le moment est arrivé pour que tous ses détracteurs répondent de leurs actes de chantage.
Poursuivant, le maire «apériste» estime qu’il est temps aujourd’hui qu’il se dresse contre ses pourfendeurs pour faire valoir les valeurs et les principes qui ont guidé tout son chemin ; de sa naissance jusqu’à ce jour. «Ils utilisent des moyens de chantage. Mais ils ne peuvent pas me faire chanter. Il faudra qu’ils comprennent qu’ils se sont attaqués à moi en 2016 en mettant en place un système de mensonge. Et j’ai laissé le peuple sénégalais constater que c’était du mensonge. Le peuple sénégalais a tranché par ses institutions », soutient-il. Cheikh Oular Hann a par la suite prévenu ses détracteurs en affirmant qu’ils n’échapperont pas à sa furie. «Ils ont sorti un livre de mensonges en disant que c’est un rapport qui a été exploité. Tous les faits qui y sont traités sont à 90% des faits qui n’existent dans aucun rapport et qui ne peuvent m’être imputés. Dans le livre, je suis considéré comme un complice. De principal responsable, je deviens un complice », déplore-t-il. Avant d’annoncer une plainte dans les prochains jours contre le journaliste Pape Alé Niang et tous ses souteneurs. «Je sortirai un livre, d’autres sortirons des livres. Et nous traquerons tous ces maîtres-chanteurs et leurs soutiens. Je dis bien et tous leurs soutiens, de quelque bord que ce soit », tonne-t-il.
ATTAQUES CONTRE L’ANCIEN DIRECTEUR DU COUD : SES PARTISANS PROMETTENT D’APPLIQUER LA LOI DU TALION
Par ailleurs, dans un communiqué parvenu à «L’As», les partisans du ministre de l’Enseignement supérieur dénommés les «boucliers de Cheikh Oumar Hann» ont ruminé leur colère avant de déverser leur bile sur l’ancienne Présidente de l’Ofnac. Selon eux, c’est Nafi Ngom Keïta qui a écrit le livre et que Pape Alé Niang n’est qu’un simple «mercenaire». Leur conviction est que Nafi Ngom Keïta a donné au journaliste les moyens pour exécuter cette mission en puisant sur un rapport «truffé» de mensonges du COUD. «Nafi Ngom a procédé à un chantage qui n’a pas prospéré. Ensuite, elle a tout fait pour que Cheikh Oumar Hann soit entendu et relevé de ses fonctions sur la base de gros mensonges, en vain. C'était mal connaître Cheikh Oumar Hann qui a une bonne formation politique et intellectuelle et qui a eu à s’illustrer par le passé en tant que syndicaliste », lit-on dans la note parvenue à la Rédaction.
Les «boucliers de Cheikh Oumar Hann» estiment que Nafi Ngom Keita ne pardonnera jamais à Cheikh Oumar Hann de l'avoir fait tomber. «Elle veut, coûte que coûte, s’en prendre à Cheikh Oumar Hann. Mais c’est peine perdue », renchérissent-ils. C’est pourquoi, ajoutent-ils, elle fait de la délation en sortant un livre truffé d'erreurs et d'amalgames. «Elle parle de complicité, de recrutement à titre posthume, de subventions et de la visite du Président à l'Université. Nafi impute même des faits à Cheikh Oumar Hann alors qu’ils ne relèvent pas de sa gestion», se désolent-ils. Ainsi, ils déclarent que désormais, leur leader va utiliser les mêmes armes que ses adversaires et qu’il va porter plainte. «Cheikh Oumar Hann va les écraser. Nous ne laisserons plus personne s'attaquer à notre leader avec des arguments aussi légers. Nous allons appliquer la loi du Talion », ontils conclu.
Par Cheikh DIOP
HLM HANN MARISTES, LA COLERE DES POPULATIONS
Pendant qu’ils devaient répondre pourquoi un tel investissement tombe à l’eau comme château de carte, ils mènent la vie dure aux habitants des Maristes qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Depuis quelques jours, nous assistons à la démolition des immeubles (R+4), plus connus sous l’appellation d’immeubles des Lionnes, pour rappeler les moments de gloire de notre basket national. On se rappelle de la déclaration du Président Abdou DIOUF à l’époque qui disait « Ku Def Lou Rey Am Lou Rey », pour récompenser nos valeureuses joueuses qui nous ont procuré des moments de joie intenses. Deux décennies après, la SNHLM qui a pourtant construit ces immeubles (plus d’une vingtaine dont un seul peut coûter jusqu’ à un milliard de francs CFA).Quelle gabegie ? et pourtant qui est responsable ?Personne et ce sont les populations qui en sont les principales victimes. Ce sont sûrement les acquéreurs d’appartements, les locataires, en passant par les populations habitant tout autour. Aujourd’hui, les populations des HLM Maristes vivent un véritable calvaire du fait des travaux de démolition entamés dans un désordre incompréhensible pour une société d’Etat comme la SN HLM.
Pendant qu’ils devaient répondre pourquoi un tel investissement tombe à l’eau comme château de carte, ils mènent la vie dure aux habitants des Maristes qui ne savent plus à quel saint se vouer. Actuellement, nos maisons sont envahies par les nuages de poussières qui se déversent aussi dans les écoles, les jardins d’enfants, etc. endommageant tous les matériels surtout électroniques dont nous disposons sans compter les véhicules tout méconnaissables. Le principe que tout individu a droit à un environnement sain est assorti d’une obligation de protection de l’environnement des populations. Nous relevons présentement que nos enfants, notamment les élèves des écoles attenantes ont des infections pulmonaires qui se traduisent par des rhumes. Nous interpellons les autorités et tenons la SNHLM pour responsable de tous ces désagréments qui affectent les populations des Maristes. Celles-ci regroupées en collectif de défense de l’environnement des Maristes se réserve le droit de recourir aux voies légales, en traduisant devant les juridictions et institutions compétentes, la SN HLM et ses partenaires, auteurs des désagréments.
Des huissiers sont commis pour constater les désagréments. Comme il est de coutume dans ce genre de travaux, l’ouverture du chantier doit être précédée par une campagne de communication et de sensibilisation, et même des audiences publiques pour obtenir l’assentiment des populations. Tel n’est pas le cas. Un beau matin, on voit des gens sortis de nulle part avec des méthodes archaïques et dépassées commencer à casser les bâtiments, sans aucune précaution sécuritaire, ni environnementale. Même pas un panneau de chantier qui indique qui est le maître d’ouvrage, qui assure la supervision des travaux et quelle sont les entreprises qui travaillent.
La Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés (DEEC) du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) est interpellée pour arrêter ce chantier, en attendant que l’entreprise dispose d’une évaluation environnementale qui contribue à garantir la sécurité environnementale dans le but d’atténuer : 1.les rejets de particules solides dans l’air 2.l’émission de bruit et de vibrations des engins lourds 3.la perturbation du trafic et les activités installées dans les parages 4.l’insécurité accentuée par l’occupation des bâtiments désaffectés, repaire de marginaux. Les agressions sont devenues monnaie courante dans les Maristes. De ce fait, le collectif des résidents réclame un plan de gestion environnementale et sociale (PGES), qui comprend de manière exhaustive les impacts ainsi que la surveillance et le suivi environnemental et social, les mesures de bonification et d’atténuation proposées et la programmation des activités de mitigation.
Cheikh Diop,
Ingénieur polytechnicien Hlm Maristes
LA SORTIE MUSCLÉE DE DIONNE
L'ancien premier ministre a sévèrement taclé ce week-end, Nafi Ngom Keïta, auteure du rapport de l'Ofnac sur le Coud, qui a servi de base de travail au journaliste Pape Alé Niang dans son brûlot : "Gestion du Coud : scandale au cœur de la République"
L’ancien premier ministre était ce week-end dans son fief à Gossas où il présidait une rencontre à son honneur et organisé un cleaning day. Mais au-delà des actions visant à rendre son terroir propre, Mahammad Boun Abdallah Dionne ena fait une tribune politique. Leministred’Etat Secrétaire général de la présidence en a profité pour décocher des flèches en direction de Nafi Ngom Keïta, auteur du rapport qui a servi de base de travail au journaliste Pape Alé Niang dans son brûlot : Gestion du Coud : scandale au cœur de la République.
Cleaning day. En plus d’une bonne trouvaille pour rendre les villes propres, il est une tribune politique, des moments intenses de communion entre les élus et leur peuple. Peu prolixe depuis quelque temps, l’ancien Premier ministre, présenté également dans l’équipe de dauphins, a renoué avec les foules. Un aprèsmidi de mobilisation à Gossas, autour de ténors de l’Apr de lait dont Luc Sarr et d’autres responsables d’envergure. Mahammad Dionne a enfilé sa tunique. Il a l’air en forme. Dans son nouveau look où il apparaît coiffé d’un bonnet en zébrures bleu-blanc, Dionne harangue les foules de son terroir. Offensif, il décoche des flèches en direction des adversaires et se confond en éloges pour le chef de l’Etat qu’il qualifie de champion de la bonne gouvernance. D’après lui, à travers le cleaning day, le chef de l’Etat veut surtout ancrer la discipline dans les mœurs. « Personne ne peut disputer programme avec Macky Sall. Il a voulu instaurer la discipline parce qu’il est discipliné», at-il dit avant de décocher des flèches en direction de Nafi Ngom Keïta et Pape Alé Niang sans les citer.
«Certains ont voulu présenter un rapport sans contrepartie pour parler de scandale. Je leur dis qu’il n’y a aucun scandale encore moins au cœur de la république. Macky Sall est un homme de vertu. C’est le champion de la bonne gouvernance», a-t-il martelé. «Il y a des faux sains et des fausses saintes à qui on donnerait la terre entière alors qu’il ne font que tromper le peuple», a ajouté le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence. «Il y a des gens qui se disent vérificateurs, si on fouillait leur gestion, il se serrait terré. Moi, en tout cas, si on fouille ma gestion, on va me délivrer un certificat de bonne vie et mœurs. Je suis à l’aise sur cela, ce n’est pas le cas pour certains qui passent tout leur temps à parler de bonne gouvernance », assènet-il. « Le rapport en question, je l’ai vu, j’en ai discuté avec un juriste de renom. Il m’a dit : «Mahammad, ce rapport, c’est comme du fromage hollandais. Il y a plus de trous que de gruyère. Je lui dis : ce sont des trous de mémoire volontaires, parce que si on fait un rapport et on s’assied volontairement sur la réponse de la personne incriminée et qu’on veuille faire du chantage, il y a problème. Et c’estle cas dans cette affaire. Le chef de mission de vérification qui a fait ce rapport, c’est un Français ; il est rentré. Il a démissionné. Dites-moi où il est ! On avait fait appel à lui pour une mission précise, je ne sais d’ailleurs qui l’a fait venir et pourquoi ?
En tout cas, il l’a fait et il est parti nous laissant ici ce bruit qui ne mérite pas qu’on s’y attarde. On sait de quoi il s’agit. On se connaît dans ce pays. Tout ce qui brille n’est pas de l’or. Celui qui promeut la bonne gouvernance et qui la met en œuvre, c’estle Président Mack Sall», a-t-il conclu.
Par Ibrahima SENE
CE QUE JE PENSE DE PAPE ALE NIANG ET DE SON LIVRE SUR LA GESTION DU COUD
Ce sont ceux qui le prennent pour un « journaliste impartial » qui traite les questions avec professionnalisme, et qui mène un" combat citoyen", qui se trompent lourdement sur son compte.
Moi, je trouve que Pape Alé Niang est un journaliste politiquement engagé dans l'opposition radicale, et comme tel, il use et va continuer à user de toutes informations qu'il considère utiles à son combat politique contre le Président Macky Sall et son régime. Comme tel, il joue à merveille son jeu, et ne s'en cache nullement. Ce sont donc ceux qui le prennent pour un « journaliste impartial » qui traite les questions avec professionnalisme, et qui mène un" combat citoyen", qui se trompent lourdement sur son compte.
Ce qui m'a cependant intrigué, c'est qu'il ait pu endosser, en écrivant son livre, le combat crypto personnel de Madame Nafi Ngom Keïta contre Cheikh Oumar Kane, qu’elle a désigné dans un rapport de l’OFNAC sous sa Direction, comme un exempte type du système de prédation des ressources publiques sous le régime du Président Macky Sall, dans la même période où celui-ci avaitfait inculper Karim Wade pour " enrichissement illicite" et le faire condamner pour cela.
Pape Alé n’a même pas cherché à cacher de s’être inspiré de ce rapport, en révélant, courageusement, des passages non encore rendu public ! Mais ce faisant, Pape Alé n’a pas tenu compte du fait le fait que, les Sénégalais ont connu Mm Keïta depuis que le Président Wade l’avait nommée Présidente de l’Inspection Générale d’Etat (IGE) qui avait soulevé beaucoup de contestations parmi ses collègues qui doutaient de son mérite professionnel pour accéder aussi rapidement au sommet de leur Institution, réputée par sa rigueur et son professionnalisme. Et le scepticisme de ses collègues s’est transformé en une certitude largement partagée par l’opinion, dans sa gestion des « Chantiers de Thiès », que le Président Wade lui avait confiée dans sa traque contre Idrissa Seck.
L’on se rappelle que c’est bien son fameux rapport qui avait servi de prétexte au Président Wade pour faire inculper Idrissa Seck pour « surfacturation », avant de l’incarcérer pour le contraindre à rembourser l’argent qu’il pensait que ce dernier lui avait frauduleusement soutiré. Et comment peut –on oublier, qu’il a fallu le « protocole de Reubeuss » pour que le Président Wade le fasse libérer par un non lieu ?
Ainsi, Idrissa Seck incarcéré pour motifs de sur facturation des « Chantiers de Thiès », a été libéré pour avoir accepté de rembourser l’argent soustrait, selon un échéancier dans ce fameux « protocole de Reubeuss » ! C’est qu’une fois jouissant de toutes ses libertés, qu’Idrissa Seck avait nié l’existence de ce « protocole » et avait mis au défi, jusqu’à l’extinction du Soleil, quiconque qui pourrait sortir un tel document ! Il était donc devenu évident pour tout le monde, que si ce « protocole » n’a pas été exhibé pour le contraindre à respecter ses soi-disant « engagements », suite à ce défi historique, c’est que son contenu risquait de discréditer, à jamais, le Président Wade pour « abus de biens sociaux », dont il accusait Idrissa Seck .
Son instrumentalisation de Mm Keïta à cet effet avait échoué de façon lamentable. Alors, si je peux comprendre que, pour des raisons d’adversité politique Pape Alé a usé du rapport de l’OFNAC, il m’est difficile de comprendre les raisons pour lesquelles, Mody Niang et Birahim Seck, se sont allègrement joints à lui dans ce combat de Mm Keïta qui s’inscrit en droite ligne dans la défense du clan Wade. Est-ce parce que Mody Niang a été recruté par elle pour lui confier la communication de l’OFNAC qu’il prétend avoir quitté pour garder « sa liberté de ton » ? La question que je me pose alors est de savoir est ce que Mm Keïta ne lui avait –elle pas fait comprendre qu’en acceptant cette fonction, il perdrait sa « liberté de ton » ? En tout cas, si elle ne l’a pas fait, ce serait un manquement grave de professionnalisme de sa part. Mais dans le cas où elle l’avait fait, Mody Niang , qui veut garder sa « liberté de ton » , par éthique, aurait dû refuser de prendre le poste, pour après dire en fanfaron, « j’ai quitté pour garder ma liberté de ton » ! Quant à Birahim Seck, les marchés publics de l’IGE que Mm Keïta, à la tête de l’IGE, lui filait, n’ont-ils pas joué dans son adhésion au combat de celle-ci, pour avoir accepté un travail qui est forcément un « conflit d’intérêts » avec son statut de membre du Forum Civil ?
C’est donc en pleine reconnaissance pour les services que le Président Wade lui a rendus, que Mm Keïta a usé de sa fonction de Présidente de l’OFNAC, pour embarquer dans sa croisade, Mody Niang , et Birahim Seck , qui lui sont redevables, à côté de Pape Alé Niang, journaliste politiquement engagé dans l’opposition radicale contre le Président Macky Sall et son régime. Mm Keïta est donc le point de convergence des membres de ce trio, en service commandé, pour accuser le régime du Président Macky Sall de la même « prédation », dont il accusait le régime de Wade, en faisant arrêter, juger et condamner son fils Karim Wade. Mais, ce qui est encore troublant dans son combat pour défendre le clan Wade, c’est qu’elle n’ a pas hésité ouvrir une enquête sur la gestion du COUD, pour y trouver des fautes de gestion, alors que sa mission est de traquer les « présumés corrompus et corrupteurs » pour les présenter à la Justice, et non traquer des « cas de mauvaise gestion, » dont les « détournements d’objectifs » qui relève de la mission relève de la Cours des Compte et de l’IGE, et encore, moins des « cas d’enrichissement illicite » qui est du ressort de la CREI. Avec son rapport sur la Gestion du COUD, elle voulait montrer à l’opinion publique nationale et internationale, au moment où KarimWade exigeait la ré ouverture de son procès, que sa traque est une « chasse aux sorcières » dans un règlement de « comptes politique », et non un acte d’assainissement de la gestion des deniers publics.
Ainsi, en écoutant Pape Alé présenter son livre et les commentaires de ses comparses, l’on peut mieux comprendre, « à qui profite le crime » que constitue le rapport de l'OFNA’C sur la gestion du COUD, largement commenté dans ce livre. Ce trio qui s’est présenté en « preux chevalier de la défense de la bonne gouvernance », se révèle, dans les faits, être au service politique de Mm Keïta dans sa croisade pour innocenter Karim Wade, en reconnaissance de son bienfaiteur de père qui a boosté sa carrière au sein de l’IGE. Ne les laissons donc pas déstabiliser notre pays en cherchant à discréditer le régime du Président Macky Sall, pour les beaux yeux du fils du Président Wade !
Ibrahima SENE
PIT/SENEGAL
Cape Town
par Raïssa Girondin
CORONAVIRUS, QUID DES AFRICAINS CONFINÉS EN CHINE ? OU LE CASSE-TÊTE CHINOIS DU CONTINENT AFRICAIN…
EXCLUSIF SENEPLUS - Rester cantonné à la maison sur une période non déterminée, c’est beaucoup d’anxiété - Faut-il laisser ses ressortissants à l’épicentre d’une épidémie mondiale au vu des tensions sur les ressources sur place ?
Plusieurs pays, dont la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, le Japon, la Corée du Sud, le Bangladesh et le Sri Lanka, s’efforcent d’évacuer leurs ressortissants de Wuhan, la ville chinoise à l’origine de l’épidémie du nouveau coronavirus, qui a déjà tué 360 personnes et contaminée plus de 17.000 personnes. Mais qu’en est-il des Africains sur place ?
D’après mes informations, un étudiant camerounais de la ville de Jingzhou dans la province du Hubei a été diagnostiqué positif au coronavirus. Selon le communiqué de son université datant du 2 févier 2020, il serait pris en charge et répondrait bien au traitement de l’hôpital.
J’aimerais attirer l’attention sur les difficultés que rencontre la communauté africaine en Chine et sur le silence assourdissant de son non-rapatriement.
Hormis le Maroc et l’Algérie, qui ont envoyé des avions pour rapatrier leurs concitoyens - 167 marocains, 36 algériens, 10 tunisiens et quelques Libyens soumis à une quinzaine de jours d’observation -, les autres pays africains ont donné comme mot d’ordre à leurs ressortissants le confinement…
Des étudiants africains, de Wuhan à Beijing, décrivent une atmosphère assez morbide, et ont peur de sortir car c’est un virus qui se transmet par l’air. Et pourtant, pour se nourrir, il faut sortir ! Mais là encore il faut être doté d’un masque, de gants et selon un africain qui vit dans la capitale chinoise depuis plusieurs décennies « se désinfecter à l’alcool à 90° ou même à l’eau de Javel en rentrant ». Ces derniers articles de protection sont en ruptures de stocks dans les magasins, et la nourriture se fait rare si on ne se lève pas de bonheur.
Avec le temps qui passe, ils rencontreront des difficultés réelles et ils appellent donc à l’aide pour les sortir des zones touchées et mise en quarantaine. La pression psychologique est grande, rester cantonné à la maison sur une période non déterminée, c’est beaucoup d’anxiété voire de la psychose.
Certaines ambassades africaines ont déjà demandé de l’assistance financière auprès de leurs gouvernements respectifs en faveur de leurs communautés. « Nos besoins sont plus que d'ordre financier », s’insurge un étudiant africain. « Que faire avec de l'argent sur mon compte dans une ville déserte ? La ville de Wuhan est mise en quarantaine parce qu'elle est l'épicentre du virus donc ultra infectée. Peu importe les millions que j’aurais, cette somme ne me servira pas à grande chose (…) si je ne peux pas trouver un endroit assez saint et rassurant pour m'approvisionner », ajoute-t-il dans une lettre adressée à son ambassade.
Mutisme des médias face à la situation africaine
En regardant le JT de la chaîne France 24, j’ai eu les larmes aux yeux en voyant ces parents français rassurés de retrouver leurs enfants fraichement rapatriés. Quid des parents de ces jeunes africains restés confinés en Chine sans aucune porte de sortie ? A t-on pensé à les interroger ?
Il faut savoir que la Chine est la deuxième destination choisie par les jeunes Africains après la France pour leurs études universitaires. Le nombre d'étudiants africains résidant en Chine était de 80 000 en 2018 selon des chiffres fournis par le ministère de l’éducation chinois, un chiffre destiné à augmenter, car le gouvernement chinois a décidé d'accorder 50 000 bourses universitaires au continent africain jusqu'en 2021.
Le 30 janvier, l’OMS a décrété l’urgence internationale face à l’épidémie. Les autorités chinoises n'envisagent pas la fin de cette situation avant juin 2020.
Plusieurs questions me taraudent…qu’est-ce qui empêche les pays africains de se réunir et voir dans ces circonstances un plan d’urgence avec leurs partenaires chinois pour des solutions pratiques, adéquates, et immédiates ?
En discutant au téléphone avec un diplomate africain basé à Beijing, j’ai pu comprendre que plusieurs facteurs constituaient un frein au rapatriement : d’abord, le manque de moyens médicaux et de structures d’accueil pour accueillir les ressortissants africains dans leur pays respectifs. En effet, sur place, ils devraient être mis à l’isolement pendant deux semaines, avec un risque inhérent de propagation sur le continent africain…
Faut-il pour cela laisser ses ressortissants à l’épicentre d’une épidémie mondiale au vu des tensions sur les ressources sur place, n’est-ce pas plus dangereux ?
D’autre part, le casse-tête diplomatique : rapatrier systématiquement les ressortissants africains pourrait jeter un doute sur la capacité des Chinois à maitriser et gérer la crise. L'inquiétude est d'autant plus grande que la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique.
Une diplomatie bouche-bée même sur des questions de vie ou de mort ?
Ne condamne-t-on pas de facto tous ceux qui ne sont pas – encore - infectés en les laissant sur place à Wuhan ?
Est-ce qu’en laissant ces africains, c’est la seule façon d’empêcher le virus d’arriver sur le continent ?
Pour l'instant, aucun cas de coronavirus n'a été signalé en Afrique.
Pour limiter les risques de contamination par des voyageurs en provenance de Chine, les aéroports des capitales africaines renforcent leurs dispositifs sanitaires. Plusieurs pays tels que le Ghana, le Sénégal, le Kenya, l'Éthiopie, l'Afrique du Sud ou encore le Nigeria et la Côte d’Ivoire ont mis en place des mesures de prévention dans les aéroports pour les vols venant de Chine afin de diagnostiquer d'éventuels cas de coronavirus.
Cependant, des voyageurs chinois en provenance de Wuhan ou d’autres villes chinoises ont été ou sont autorisés à voyager dans de grandes villes africaines. La question du contrôle et de la mise en observation dans ce cas se pose. En Mauritanie par exemple, c’est l’ambassade de Chine qui a demandé à ses ressortissants récemment arrivés de rester confinés pendant 14 jours au moins pour empêcher la propagation éventuelle du nouveau coronavirus. Quelles sont les dispositions que les états africains eux même prennent sur leur territoire ?
Pourquoi les africains sont laissés pour compte dans l’épicentre du virus ?
J’en appelle à une vraie prise de conscience panafricaniste. En effet, les 9 et 10 février seront réunis en Ethiopie les chefs d’États africains pour le sommet annuel de l’Union africaine. C’est donc l’occasion pour qu’une solution soit trouvée pour cette communauté en Chine…avant qu’il soit trop tard.
Raïssa Girondin est une journaliste indépendante, spécialiste des questions africaines. Elle a travaillé auparavant pour la Voix de l’Amérique, basée aux États-Unis, à la présentation du débat télévisé Washington Forum, et du journal radio. Juste avant, elle a présenté le journal télévisé en langue française pour le media d’Etat chinois CGTN, depuis Beijing. Elle a fait ses premiers pas journalistiques dans la presse écrite à Paris avec Amina, le magazine de la femme africaine et a débuté sa carrière avec le groupe français Lagardère en tant que professionnelle de la communication.
LE VISAGE DES PROMOTEURS DE LA MAUVAISE GOUVERNANCE DEVOILE
La Cour des comptes a procédé, le samedi 1er février, à la publication officielle de trois rapports concernant ses activités de contrôle effectuées en 2015, 2016 et 2017.
La Cour des comptes a procédé, le samedi 1er février, à la publication officielle de trois rapports concernant ses activités de contrôle effectuées en 2015, 2016 et 2017. Ces documents dont des copies ont été remises la veille au chef de l’Etat ont dévoilé les nouvelles figures de la mauvaise gouvernance au Sénégal.
RAPPORT 2017 DU JUGE DES COMPTES : La Cdc et sa tour des Mamelles de 30 milliards FCfa sans aucune retombée pendant 5 ans
Dans son rapport 2017, la Cour des comptes s’est ainsi intéressé à la gestion de la Caisse des dépôts et de consignations (Cdc) dans la période 2008 à 2013, donc bien avant la nomination du frère du président de la République, Aliou Sall finalement contraint à la démission suite au reportage de Bbc sur le scandale supposé dans les contrats pétroliers et gaziers. Dans ce document, les contrôleurs de la Cour des comptes qui s’étaient intéressés au projet de logement standing entrepris par la Caisse des dépôts et de consignations (Cdc) aux Mamelles et aux Almadies se sont démarqués de ce projet. En effet, selon eux, si les montants investis dans ce projet de logement standing et aux Almadies étaient utilisés pour financer ou réaliser des logements sociaux sis à Bambilor, la Cdc compterait deux voire trois programmes de type social». Sous ce rapport, ils invitent à la Cdc à se limiter au financement des logements sociaux, conformément aux dispositions de la loi n°2006-03 de janvier 2006. Par ailleurs, toujours concernant ce projet de logement standing aux Mamelles et aux Almadies, le rapport de la Cour des comptes n’a pas manqué de déplorer le retard accusé dans la construction des immeubles qui, selon les enquêteurs de la Cour, n’ont pas émergé jusqu’en fin 2017.
RAPPORT 2017 DE LA COUR DES COMPTES : Cheikh Ndiaye et ses week-ends à l’intérieur du pays pris en charge par l’argent du CICES
Sur la liste des personnalités dont la gestion a été épinglée par le rapport 2017 de la Cour des Comptes, figure le nom de l’actuel Directeur général Cheikh Ndiaye et de son prédécesseur Baïdy Souleymane Ndiaye. Dans ce document portant sur les exercices de 2011 à 2015 et dont copie a été remise depuis le 31 janvier au chef de l’Etat, la Cour des comptes a informé avoir passé au peigne fin la situation administrative et juridique ; la gestion fiscale, la gestion des frais généraux, dons et subventions ; la gestion des ressources humaines ; la gestion des marchés publics ; la gestion de l’activité. Ainsi au bout de son travail, elle a constaté plusieurs cas de manquements impliquant d’importantes sommes d’argent. Il s’agit entre autres, des dépenses pour la location de groupes électrogènes, des frais de missions sans rapports, des commissions non justifiées et le non-respect par le Cices de ses obligations fiscales. Dans le cas de la location de groupes électrogènes par exemple, le rapport de la Cour des comptes fait état de 119,379 millions F CFA dépensés par le Cices sur une période de douze semaines pour les besoins de la Fidak, la Fildak et le Sisdak, de moquettes non récupérables achetées à hauteur de 249 millions 644 mille 720 F CFA, de 78 millions F CFA dépensés dans le désherbage du CICES, 58 millions F CFA pour vider les fosses septiques. Loin de s’en tenir-là, le rapport 2017 de la Cour des comptes toujours concernant la gestion du Cices a également fait état de l’existence de missions effectuées à l’intérieur du pays pour des raisons étrangères à l’activité du CICES par le Dg le plus souvent durant le week-end. À cela s’ajoute également un contrat de recouvrement des créances litigieuses que le directeur du Cices a signé avec un certain Mapenda Diongue moyennant une commission représentant 10% sur toute somme recouvrée.
GESTION OPAQUE DU PORT AUTONOME DE DAKAR :Cheikh Kanté rattrapé par son passé
La chance n’a pas souri cette fois-ci à l’Ancien Directeur général du Port autonome de Dakar (Pad) et actuel ministre chargé du suivi du Plan Sénégal émergent (Pse) Cheikh Kanté. En effet, alors qu’il avait réussi à passer entre les mailles des enquêteurs de l’Ofnac, lesquels avaient conclu dans le rapport 2014-2015 de cet organe de contrôle que leur travail d’enquête mené au niveau du Port, suite à une plainte d’un plaignant accusant Cheikh Kanté d’être en position de conflit d’intérêts et d’être coupable de délit d’initié dans la procédure d’appel à manifestation d’intérêt pour la mise en exploitation de la plateforme logistique de distribution du Pad n’a pas permis d’établir l’existence de conflit d’intérêts, Cheikh Kanté, ancien Dg du Port autonome de Dakar, est dans la liste des personnalités dont la gestion est épinglée par la Cour des comptes dans ces trois rapports remis au chef de l’Etat, vendredi 31 janvier dernier.
Dans son Rapport 2015, la Cour des comptes reproche à l’ancien Directeur général du Port autonome de Dakar d’avoir pris, dans le chapitre de la gestion des frais généraux, cinq millions (5 000 000) FCfa sur les émoluments du Président du Conseil d’administration Amadou Djibril Diallo en vue du remboursement de la subvention que ce dernier a reçue. Loin de s’en tenir, la Cour a aussi demandé à l’actuel patron du Port de rembourser solidairement avec son Président du Conseil d’administration, Amadou Djibril Diallo, le montant de 100 millions F CFA représentant les frais de commission que Cheikh Kanté avait versés aux membres de la Commission ad-hoc qu’il a créée dans le cadre de la concession du Terminal à conteneurs. Par ailleurs, la Cour des comptes qui dit, avoir orienté son travail sur le suivi des soixante-neuf (69) recommandations concernant les exercices 2005 à 2008 qu’elle avait fait, souligne que l’audit a fait ressortir que sur seules quarante et une (41) ont été mises en œuvre, soit 59,4% ; dix (10) sont en cours de mise en œuvre, soit 14,5% ; -quinze (15) ne sont pas mises en œuvre, soit un taux de 18,8% ; et 5 sont sans objet, soit 7,2%.
GESTION DU COUD SOUS CHEIKHOU OUMAR HANNE : La Cour des comptes confirme l’Ofnac
Si on était dans le cadre d’une procédure juridique, on allait certainement parler d’une confirmation de l’infraction ou des faits pour l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikhou Oumar Hanne, par ailleurs ancien directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud). En effet, alors qu’il ne cessait de nier les faits de malversation au Centre des œuvres universitaires de Dakar dont l’avait formellement accusé l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) dans rapport 2014-2015, rendu public, le 24 Mai 2016, allant même jusqu’à menacer de porter plainte contre l’ex-patronne de l’Ofnac, Mme Nafi Ngom Keïta, voilà la Cour des comptes calme les ardeurs de Cheikh Oumar Hanne. Dans son rapport d’activités 2015, la Cour des comptes reproche à Cheikhou Oumar Hanne, en poste depuis août 2014 et à son prédécesseur une utilisation incontrôlée des subventions qui sont passées de 50 000 000 FCFA en 2013 à 55 000 000 FCFA en 2014, soit une hausse de 5 000 000 FCFA. Mais aussi des lenteurs dans la mise en œuvre de ses dernières recommandations transformées en directives présidentielles par lettre n°0736 PR.CAB.IGE du 10 octobre 2012.
En effet, renseigne le rapport 2015 de la Cour des comptes sur un total de 21 directives présidentielles concernant exclusivement la direction du Coud, seules sept (07) soit 33,33% ont été mises en œuvre. Outre ces lenteurs dans la mise en œuvre des directives, la Cour déplore également entre autres, le non-respect des dispositions du Code général des Impôts ; le retard dans la mise à jour de son logiciel comptable jusqu’en mars 2015 ; l’absence d’une documentation décrivant les procédures et l’organisation comptables pour ne citer que ces aspects. Par ailleurs, le juge de la Cour des comptes a également exigé de l’ancien du Coud, Ibrahima Guèye, le remboursement total des indemnités de responsabilité et de commandement indûment perçues. A Thierno Dièye, ancien ACP, il est également demandé le remboursement d’un surplus de paiement et d’un double règlement au profit de deux fournisseurs.