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22 juillet 2025
LE NOUVEAU PRÉFET DE MATAM INSTALLÉ OFFICIELLEMENT
Souleymane Ndiaye, nouveau préfet de Matam, a été officiellement installé dans ses fonctions lundi au cours d’une cérémonie présidée par le gouverneur de cette région du nord du pays, Mouhamadou Moctar Watt
Matam, 3 fév (APS) – Souleymane Ndiaye, nouveau préfet de Matam, a été officiellement installé dans ses fonctions lundi au cours d’une cérémonie présidée par le gouverneur de cette région du nord du pays, Mouhamadou Moctar Watt.
La manifestation s’est déroulée en présence des autorités administratives, territoriales, des responsables des structures étatiques du département et des autorités religieuses et coutumières.
Au moment de prendre la parole, le nouveau préfet s’est engagé à faire de son mieux pour réussir ses missions en collaboration avec les autorités administratives et locales et l’ensemble des populations.
Il a insisté sur l’importance pour les populations de faire preuve de vigilance et de collaborer avec les autorités dans le cadre du renforcement de la sécurité
‘’Je compte sur la vigilance et la collaboration de tous pour faire face à toutes les menaces, particulièrement au terrorisme qui sévit dans notre sous-région. La dénonciation doit être un réflexe pour chacun, devant fait suspect dans nos quartiers et nos villages’’, a-t-il notamment déclaré.
Le nouveau préfet s’est en outre engagé à s’inspirer du dialogue national initié par le chef de l’Etat afin de prévenir d’éventuels difficultés ou clivages dans l’espace scolaire.
Souleymane Ndiaye a invité ses désormais collaborateurs à un engagement sans faille dans les opérations de nettoiement de désencombrement des emprises sur la voie publique qu’il compte initier dans le but de parvenir à un cadre vie beaucoup plus attrayant dans le département de Matam.
Les trous de mémoire de Dionne
Qui est donc ce Français qui a fouillé l’Ofnac ? L’As qui a voulu en savoir plus a câblé quelques contacts au niveau de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption. D’après nos sources, il s’appelle Pape Ibra Kébé et travaillait en France dans les universités françaises. D’ailleurs, il aurait laissé bien des avantages pour se mettre au service du Sénégal au niveau de l’Ofnac. Pape Ibra Kébé serait encore en service. Ce qui du reste a amené Pape Alé Niang à parler des «trous de mémoire» de Mahammad Dionne.
Conseil présidentiel sur le logement
Après l’aménagement du territoire, le chef de l’Etat préside encore à huis clos un conseil présidentiel consacré cette fois ci au logement. Il s’agit de cogiter sur l’épineuse problématique avec tous les départements concernés, mais aussi avec les promoteurs du logement, qu’ils soient du privé ou du public. C’est après cela que Macky Sall va encore reprendre les airs pour un périple de quelques jours.
Macky reprend les airs
Macky Sall est en train de battre le record de Wade en termes de voyage. Eh oui ! Le président de la République quitte ce soir Dakar. D’après des sources de «L’As», le chef de l’Etat entame un périple de 5 jours qui le mènera d’abord à Abu Dhabi puis en Ethiopie pour prendre part au sommet des chefs d’Etat de l’Union Africaine. Un sommet qui intervient dans un contexte particulier pour lui d’autant plus que son poulain Emballo, qui a été déclaré vainqueur de la présidentielle, est en train de voir son siège lui échoir avec la décision de la cour suprême du recompte des votes. Son retour à Dakar est prévu pour le 10 février prochain.
Un ballet diplomatique sur Dakar
Dès son retour, Macky Sall va recevoir le Premier ministre du Canada Justin Trudeau qui est attendu à Dakar le 11. D’après d’autres sources, le Secrétaire d’Etat américain est aussi attendu à Dakar le 16 février. Il faut rappeler que le président turc Recep Tayyip Erdogan vient de boucler un voyage de quelques jours à Dakar. Dire qu’il y a un ballet diplomatique sur Dakar ces jours-ci…
Retour en grâce de Cathy Cissé Wone
Le Président Macky Sall a promu hier plusieurs personnalités lors de la réunion de conseil des ministres. En effet, l’ancien député Katy Cissé Wone, est nommée Coordonnateur de la Cellule d’Appui à la mise en œuvre du Compact Millénium Challenge Account (MCA) Sénégal 2. L’enseignant à l’Ecole de Bibliothécaires Archivistes et Documentalistes (EBAD), Bernard Dione, est nommé Directeur du Centre national de Documentation scientifique et technique (CNDST). Il remplace ainsi Moustapha Sow, qui assure la communication de l’Ucad. Siré Diédhiou, enseignant à l’Université Assane SECK de Ziguinchor (UASZ), est promue Directeur de l’Institut supérieur d’Enseignement professionnel(ISEP) de Bignona.
La députée Aminata Diao dérape
Il va de soi que l’hémicycle est un espace de confrontation naturelle. Mais ce qui s’est passé hier sort vraiment du cadre de l’adversité politique. Prenant la parole pour apporter la réplique à Marie Sow Ndiaye qui a fait un sévère réquisitoire contre l’actuel régime, la députée Aminata Diao de la mouvance présidentielle a traité sa collègue de tous les noms d’oiseaux. Elle est allée même jusqu’à traiter Marie Sow Ndiaye de va-nu-pieds, de «Takaxawaloukat». Un terme wolof polysémique et qui peut prêter à confusion. Une intervention que les députés n’ont pas aimée.
Moustapha Niasse pique une colère Y en a marre !
C’est par ce cri de désolation que le président de l’Assemblée nationale a réagi aux provocations du député Cheikh Mbacké qui voulait reprendre la parole après la fin des débats et de disputes qui ont suivi l’intervention controversée de la députée Aminata Diao. «Vous êtes des députés vous aussi arrêtez ! Arrêtez ! Et vous êtes tous concernés !», s’est exclamé Moustapha Niasse avec désolation.
Moustapha Cissé Lô égratigne Niasse
Moustapha Cissé Lô a-t-il payé pour sa rébellion contre l’Alliance Pour la République (Apr) et le régime ? Tout porte à le croire puisqu’il a été zappé de la liste des parlementaires de la Cedeao. Quoi qu’il en soit, il a égratigné Moustapha Niass indiquant que les députés sortant n’ont pas eu droit à des félicitations alors qu’ils ont abattu un travail de titan. Six députés sénégalais vont représenter le Sénégal au Parlement de la Cedeao. Il s’agit de Aimé Assine, Souleymane Ndoye, Adama Sylla, Abdoulaye Wilane, Oulimata Guiro et Woré Sarr du groupe parlementaire Liberté et Démocratie. Ces six parlementaires ont pour suppléants Moussa Sané, Sana Kandé, Fatou Sène n°2, Fatim Sall, Aïssatou Cissokho et Rokhaya Ndiouf.
Le G7 observe un débrayage aujourd’hui et une grève demain
Le Groupe des Sept syndicats de l’éducation les plus représentatifs (G7) déroule son second plan d’actions à partir d’aujourd’hui. Ses membres observent un débrayage ce mardi à partir de 10h et une grève mercredi. Les syndicats invitent le gouvernement à matérialiser ses engagements. D’après le secrétaire général du Saemss, Saourou Sène, malgré l’effort fait au niveau de la Fonction Publique en terme de publication des actes et l’annonce de la caravane de la Fonction Publique intitulée «mon acte en 72h», la vraie solution c’est d’engager résolument le processus de la dématérialisation conformément au protocole du 30 Avril 2018. Saourou Sène est d’avis qu’on pouvait régler rapidement certains points du protocole sans tambour ni trompette. Il s’agit du décret de création du corps des PCEMG en EPS, de l’ouverture du concours des passerelles Professionnelles, de la tenue d’un atelier sur la question du corps des administrateurs scolaires et l’organisation d’un atelier sur la fiscalité sur les salaires et les rappels. Sur la question de l’habitat, il rappelle qu’il s’agit des propositions avec le projet des 100.000 logements et la remise de parcelles aux syndicats dans certaines zones. Selon Saourou Sène, la lutte s’impose aux enseignants avec le dilatoire de l’État sur un protocole pas vraiment difficile à respecter.
L’État enquête sur les récépissés des associations d’homosexuels!
L’Ong Jamra & Mbañ Gacce applaudit des deux mains. Ils sont en train d’obtenir gain de cause dans leur combat contre la délivrance de récépissés à des associations d’homosexuels. Mame Mactar Guèye et compagnie souhaitent que la problématique de la délivrance de ces récépissés aux associations d’homosexuelles soit tirée au clair. D’autant que Jamra avait vraisemblablement sous-évalué leur nombre, en faisant état de 16 associations seulement d’homosexuels et de lesbiennes, alors qu’il y en a une trentaine. Selon Mame Mactar Guèye, l’enquête va sans nul doute démontrer qu’il y a bel et bien eu «détournement d’objet social», en violation du Code des obligations civiles et commerciales. Ainsi l’Ong Jamra & Mbañ Gacce réclament la dissolution pure et simple de ces associations fourre-tout, devenues de véritables fonds de commerce, pour capter des financements occultes extérieurs et des appuis financiers de certaines représentations diplomatiques, en violation flagrante de leur obligation de réserve. Car, pour Jamra ces récépissés promeuvent indirectement l’homosexualité.
Léthargie de l’Apr Keur Massar
La léthargie qui prévaut dans les rangs de l’Alliance pour la République (Apr) de Keur Massar inquiète le coordonnateur des cadres, Pape Ibrahima Demba. Ce dernier, qui se dit choqué par les attaques de l’opposition contre son mentor Macky Sall, appelle ses camarades à se mobiliser pour faire face à leurs adversaires. Pape Ibrahima Demba a fait cette déclaration à l’occasion d’un meeting au quartier Darou Missette de la localité, précédé d’une remise de financements aux femmes. Il a plaidé aussi pour le renforcement de Keur Massar dans les instances de décisions politiques. Le responsable du parti au pouvoir sollicite une solution contre les embouteillages à l’entrée de la commune.
Le maire Pape Gorgui Ndong en danger
S’il y a un maire qui a intérêt à surveiller ses arrières, c’est bien celui de la Commune de Pikine Ouest, Pape Gorgui Ndong. Car des responsables locaux de l’Apr lorgnent déjà son fauteuil et s’apprêtent à entrer en rébellion contre lui pour dénoncer sa gestion qu’ils jugent solitaire. Cette commune de Pikine-Ouest compte beaucoup de potentiels candidats. C’est dire que la bataille des locales sera rude.
Insuffisants rénaux
Le chef de l’Etat a instruit le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr de bien s’occuper des personnes qui souffrent d’insuffisance rénale. En réunion de conseil des ministres hier, il a insisté sur l’amélioration de la prise en charge des malades insuffisants rénaux, en prenant toutes les dispositions pour assurer la maitrise de la chaine d’approvisionnement du matériel de dialyse et veiller à l’amélioration de l’accès à la dialyse à moindre coût dans le privé. A ce propos, le chef de l’Etat a demandé au ministre de la Santé et son collègue de l’Equité sociale de mener en permanence un dialogue constructif et consensuel avec l’association des insuffisants rénaux du Sénégal.
Intronisation du nouveau roi d’Oussouye
Le nouveau roi d’Oussoye a pris fonction. C’est samedi dernier que Sibilé Sambou a été intronisé officiellement roi d’Oussoye à Mlomp. La cérémonie s’est tenue en présence d’une délégation dépêchée par le Président Macky Sall. Elle est composée de Benoit Sambou, du ministre du Commerce Aminata Assome Diatta et des autorités administratives, notamment le Préfet et les Sous Préfets. Des autorités religieuses et coutumières étaient aussi présentes à la cérémonie.
Le Sénégal compte 1820 malades du cancer dont 1508 femmes
La Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) fait l’évaluation de la mission de supervision des sites de prise en charge de la gratuité de la chimiothérapie, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale contre le Cancer, aujourd’hui. D’après la PNA, les malades du cancer sont au nombre de 1820 dont 1508 femmes (83%). Ils bénéficient tous de la gratuité de la chimiothérapie. 62% des malades sont pris en charge au niveau de Hôpital Aristide Le Dantec où l’essentiel des cancers du col de l’utérus et du sein sont pris en charge avec des données en cours de traitement et les 19% à l’hôpital Dalal Jam. Les malades de cancer du col de l’utérus et du sein qui sont en cours de traitement, représentent 42% des patients sur les données recueillies, la gratuité avec 10% pour le cancer du col et 32% pour celui du sein. Le Centre National de Transfusion Sanguine (Cnts) prend en charge les cancers hématologiques avec 2% du nombre de malades bénéficiant d’une gratuité. Quant à l’Hôpital de Fann spécialisé dans les cancers pneumologiques et les cancers ORL, il prend en charge 1%.
Maintien du dispositif de sécurité
Restons à la réunion de conseil des ministres pour dire que le président Macky Sall veut le renforcement permanent de la sécurité des personnes et des biens. A cet effet, il a insisté sur le maintien du dispositif de sécurité en cours dans la banlieue de Dakar et dans les régions. Les ministres de l’Intérieur et des Forces Armées sont invités à s’atteler davantage au déploiement optimal d’une stratégie de sécurisation durable des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national. Quant au ministre de l’Energie, le chef de l’Etat lui a demandé de veiller à l’éclairage des quartiers et autres axes routiers, notamment, la Route nationale n°1.
La Cour des comptes regrette le comportement du ministre qui a tout simplement refusé que le FNPE sous tutelle de son département, soit contrôlé. Pire, le ministre de l’Industrie aurait traité les magistrats venus pour le contrôle de corrompus
Les trois rapports (2015-2016-2017) de la Cour des comptes, publiés ce vendredi, ont mis à nu des agissements non vertueux de certains responsables d’organes publics. Les uns ont commis des irrégularités dans leur gestion, tandis que les autres se sont bien servis. Et le plus téméraire a simplement refusé de se soumettre au contrôle.
Le Sénégal stagne dans la zone rouge de la corruption. Dans le dernier rapport de l’Indice de perception de la corruption de Transparency International, le pays a gardé le même score de 45/100 points, depuis 2016. Commentant la stagnation du Sénégal dans la zone rouge, le Forum civil avait fustigé le retard de la publication des rapports de la Cour des comptes ainsi que le refus d’un membre du gouvernement de se soumettre au contrôle de cette cour.
Ainsi, après la publication de ses trois rapports, la Cour des comptes est largement revenue, ce samedi, en conférence de presse, sur le motif du retard accusé dans la publication. Elle a aussi cloué au pilori, dans son rapport de 2015, le comportement du ministre Moustapha Diop qui avait tout simplement refusé que le Fonds national de promotion de l’entreprenariat féminin (FNPE) sous tutelle de son département ministériel, soit contrôlé. Pire, l’actuel ministre de l’Industrie aurait alors traité les magistrats qui étaient venus pour effectuer le contrôle d’agents corrompus.
En effet, ayant été saisi par la Cour des comptes pour être contrôlé par la chambres des entreprises publiques (CEP), l’administrateur du FNPE, M. Abdoulaye Dahibou Seck, avait d’abord fait part de son indisponibilité et sollicité le report du contrôle à une date qu’il communiquerait. Puis, la date du 5 juin 2015 a été fixée pour le lancement de la mission de la cour au FNPE.
Seulement, à cette date, l’administrateur du fonds ainsi que tous ses collaborateurs étaient absents au rendez-vous. Pire, souligne-t-on, dans le rapport 2015 de l’organe de contrôle, ‘’à la date du 8 juin 2015 retenue de concert entre le président de la CEP et l’administrateur du FNPEF, la réunion de lancement n’a pu se tenir en raison des agissements du ministre délégué en charge de la Microfinance, M. Moustapha Diop. Ce dernier s’est, de manière impromptue, introduit à la rencontre et s’est opposé au démarrage du contrôle, en faisant des griefs à la démarche de la cour et en prétendant que les magistrats auraient reçu de l’argent’’. L’actuel ministre de l’Industrie ne s’est pas arrêté. Il a continué ses manœuvres, en intimant l’ordre à l’administrateur du Fonds national de l’entreprenariat féminin, Abdoulaye Dahibou Seck, et à ses agents de quitter la salle. Empêchant ainsi aux agents du corps de contrôle de faire leur travail.
Les sanctions de la cour au FNPE
En réaction aux agissements du ministre, indique-t-on toujours dans le rapport 2015, le président de la Cour des comptes et le président de la CEP ont porté plainte contre Moustapha Diop auprès du procureur de la République, pour propos diffamatoires et entrave à l’action de la cour et à l’exercice régulier des fonctions de magistrat. ‘’Parallèlement, les faits constatés ont été portés à la connaissance du procureur général près la Cour des comptes qui, à son tour, a saisi cette cour en vue de l’ouverture d’une procédure d’amende pour entrave à l’encontre de l’administrateur du FNPEF, M. Abdoulaye Dahibou Seck.
Ainsi, dans son jugement, la Cour des comptes a considéré que ‘’les refus répétés et injustifiés de participer au lancement de la mission et de remettre les documents demandés par la CEP constituent une entrave à la mission de la cour qui tombe sous le coup de l’article 63 de la loi organique sur la Cour des comptes. Ce faisant, la Cour des comptes a condamné l’administrateur du FNPEF à 4 millions F CFA représentant le maximum de la peine encourue’’.
Quid de Moustapha Diop ? A-t-il été sanctionné ou non ? Le rapport ne s’est pas proposé sur la suite de la plainte déposée contre lui.
Les multiples irrégularités à l’ambassade du Sénégal au Mali
Outre les organes publics nationaux, la Cour des comptes s’est intéressée, dans son rapport de 2016, à la représentation diplomatique du Sénégal au Mali. Et elle a constaté, à cet effet, d’énormes irrégularités dans la gestion de l’ambassade, dans la période allant de 2010 à 2014. A la lecture du rapport, l’on pourrait même croire que la représentation diplomatique du Sénégal au Mali fonctionnait de manière tout à fait informelle.
En effet, du recrutement du personnel administratif au recensement des Sénégalais établis dans ce pays, en passant par la gestion de la comptabilité des matières jusqu’à celle du carburant ou des allocutions des indemnités de logement de l’attaché militaire, tout était géré de manière informelle et par l’ambassadeur lui-même. L’homme est presque au début et à la fin de tout. L’actuel ambassadeur Assane Ndoye et son prédécesseur Saoudatou Ndiaye Seck ont tous commis des irrégularités dans leur gestion.
Et, dans ce sens, la cour a émis comme première remarque un défaut de maitrise du nombre de ressortissants sénégalais établis au Mali. Dans son contrôle, les magistrats ont constaté que les recensements effectués durant la période sous revue sont loin de faire le compte. Le nombre de Sénégalais établis au Mali était estimé, à cette époque, à près de 150 000, alors que les immatriculations de l’ambassade n’atteignent pas ce chiffre.
La cour a aussi noté des procédures de recrutement non conformes au règlement en vigueur. ‘’Le personnel local officiant dans la représentation diplomatique est constitué de prestataires de services et de salariés. Plusieurs salariés sont recrutés au moyen de décisions d’engagement en lieu et place des contrats de travail. Ces actes confèrent à ces travailleurs le statut d’agents décisionnaires, catégorie inconnue du régime du Code du travail. À l’évidence, les Maliens recrutés par l’ambassade ne peuvent pas être considérés comme des agents de l’Etat du Sénégal ou du Mali’’, lit-on dans le rapport 2016 de la Cour des comptes. Celle-ci précise que ‘’le recrutement de Maliens sur la base de décisions d’engagement et non de contrats de travail établis sur le fondement de la législation malienne, expose l’ambassade du Sénégal à des contentieux préjudiciables à l’Etat du Sénégal’’.
En plus des recrutements non conformes, la cour a constaté que les responsables de l’ambassade ont exonéré leurs agents de l’impôt sur le revenu, comme indiqué par l’article 3 des différentes décisions d’engagement qui dispose : ‘’L’ambassade du Sénégal prend en charge les cotisations sociales ainsi que le reversement de la retenue de l’impôt général sur le revenu (IGR).’’ Ainsi, les agents locaux ne supportent pas l’impôt sur les salaires ; ils reçoivent leurs rémunérations affranchies de toutes retenues.
L’autre irrégularité concerne le recrutement de l’agent comptable de l’ambassade. En effet, le rapport indique que les fonctions de comptable des matières sont exercées à l’ambassade du Sénégal au Mali par Mme Aimée Joselyne Mantouck Badiane, assistante. Cette fonction lui a été confiée par l’ambassadeur sans acte de nomination. Ce qui est une violation du règlement qui dispose que le comptable des matières doit être nommé par décret du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.
En plus de la violation de procédure notée dans le recrutement de l’agent comptable, la Cour des comptes a constaté ‘’des irrégularités manifestes dans la tenue de la comptabilité des matières de l’ambassade’’ avec une absence de tenue des documents comptables requis. ‘’Ni un livre journal des matières, ni un grand livre des comptes, ni un carnet des bons d’entrée des matières, encore moins un carnet de bons de sortie des matières ne sont tenus. Ainsi, aucune pièce justificative ne permet d’avoir une situation de la comptabilité des matières de l’ambassade’’, regrette-t-on dans le rapport.
Immixtion de l’ambassadeur dans la gestion du carburant
Nommé en 2012 comme ambassadeur du Sénégal au Mali, M. Assane Ndoye est cité ‘’dans tous les fronts’’, y compris de la gestion du carburant. En effet, selon le rapport 2016 de la Cour des comptes, à l’ambassade du Sénégal au Mali, ‘’le carburant est conservé par le chef du poste diplomatique, en lieu et place du comptable des matières qui est chargé d’assurer les entrées, d’effectuer les sorties et de réunir les justificatifs. L’ambassadeur a en charge également la conservation des matières qui sont sous sa garde’’.
Répondant aux agents de la cour, l’ambassadeur Assane Ndoye a déclaré que cette situation est due au souci de prévenir toute pénurie de carburant qui serait très préjudiciable au bon fonctionnement du service, à cause de l’insuffisance des crédits alloués à cette rubrique.
Il a aussi été question des allocutions irrégulières d’indemnité de logement a l’attaché militaire. En effet, selon le rapport, l’attaché militaire fait partie des agents bénéficiaires de plein droit d’un logement de fonction et de domesticité. Il est logé, soit dans les locaux appartenant à l’Etat ou mis à sa disposition par l’Etat du siège, soit dans des logements pris en location au nom de l’Etat, en application des dispositions du décret n° 89-891 du 2 août 1989. Or, jusqu’en 2011, constatent les contrôleurs, le colonel Abdou Fall, attaché militaire de l’ambassade du Sénégal au Mali, a bénéficié d’un logement loué par l’Etat par contrat de bail du 1er janvier 2010 signé par l’ambassadrice Saoudatou Ndiaye Seck pour une durée d’une année renouvelable par tacite reconduction.
Cependant, en 2011, en lieu et place de ce logement de fonction, une indemnité compensatrice lui a été allouée. Ce qui contrevient, aux yeux des magistrats de la Cour des comptes, à la réglementation qui prévoit un logement obligatoire pour l’attaché militaire.
par Abdoulaye Cissé
AUDIO
QUE VIVE LE NOUVEAU TYPE DE CITOYEN !
Quoi qu’on ait pu penser de dame justice dans notre pays, le Nouveau type de Citoyen forgé par le Collectif Mbour Justice a fini de convaincre qu’il ne faut pas désespérer de l’institution judiciaire
Le mouvement "y'en a marre" avait théorisé le Nouveau Type de Sénégalais, mais c'est le nouveau type de citoyen concerné qui émerge aujourd'hui.
Changement de paradigme annoncé pour des mouvement citoyens qui intentent des procès plutôt que d'investir la rue.
Et ça a l'air de marcher, et même plus efficace.
un collectif citoyen est en passe d'imposer un débat public au Conseil économique social et environnemental pour stopper l'accaparement des terres de la réserve foncière de l'aéroport Léopold sedar Senghor après une pétition à succès sur internet;
Le collectif "Mbour justice" a pu rallier le procureur pour demander à condamner le maire de Mbour à une peine de prison ferme pour faux et usage de faux.
Le nouveau type de citoyen concerné est là, et cela vous ravit
Abdoulaye Cissé !
C’est l’éminent homme de culture Makhily Gassama qui en faisant le constant en introduisant il y’a quelques jours une conférence sur les réformes du franc CFA et le projet ECO.
Son constant était tout nette : depuis la proclamation de la souveraineté de nos États, nous avons été incapables de forger une opinion publique africaine. Et Makhily Gassama de se réjouir que ce nos États n’ont pas réussi, les réseaux sociaux sont en train d’y parvenir. Et contre vents et marée, le mouvement est irréversible, conclut-il.
De la même manière que le nouveau type de citoyen changera certainement ses paradigmes de lutte quand tombera aujourd’hui au Tribunal de grande instance de Mbour le délibéré du procès opposant le maire El hadj Fallou Sylla à une partie de la jeunesse de sa ville et regroupé autour du collectif Mbour Justice.
Le maire a dû passer la nuit la plus courte de sa vie à ressasser le réquisitoire du procureur qui a demandé à condamner le maire à 6 mois de prison ferme pour faux, usage de faux et falsification de documents administratifs. Si ce n’est pas inédit que le procureur soit du côté de la société dans ce genre d’affaire, le fait est assez rare pour être souligné. Et sans présager du verdict final, la cause est déjà toute entendue pour le collectif Mbour Justice, d’y être parvenu, d’avoir amené le maire en procès et d’avoir au moins convaincu quelqu’un, le procureur représentant les intérêts de la collectivité, de la société dit-on, de convaincre le procureur que le Maire est coupable.
Me vint à l’esprit alors le combat de tous ces citoyens à coup de slogan « Nioo lankk », pas le mouvement mais le principe, les « douffi meussa am », ceux qui disent « faudra d’abord passer sur nos cadavres » pour s’opposer à un projet d’accaparement de leur terre ou d’implantation d’une usine non vertueuse. Il ne se passe plus un jour sans qu’on ait ce genre de conflit et contentieux entre élu local et administrés. Et c’est à croire qu’on oubliait de s’en référer à la justice.
Quoi qu’on ait pu penser de dame justice dans notre pays, le Nouveau type de Citoyen forgé par le Collectif Mbour Justice a fini de convaincre qu’il ne faut pas désespérer de l’institution judiciaire. Il y’a encore des hommes et des femmes qui incarnent les valeurs pour rendre justice, pour que le faible ne se sente pas toujours faible en droit.
Ce nouveau type de citoyen concerné doit émerger partout, partout. En même temps, c’est ça les vertus d’une société démocratique et civilisé. Et manifestement, ce nouveau type de citoyen concerné est déjà là, prêt à s’emparer de tous les combats pour faire avancer les causes.
Le collectif pour sauver le patrimoine foncier de l’aéroport Léopold sédar Senghor s’y est lancé avec des activistes environnementalistes et le mouvement Nouveau Monde Ecologique de l’infatigable Moctar Ba qui est comme aimanté par les combats pour la préservation du littoral du Cap-Vert. Pour restaurer le vert du Cap. La pétition est déjà un succès et si on fait voix au droit, le collectif pourra imposer un débat public au Conseil Économique Social et Environnemental et faire stopper le saccage de cette réserve foncière. Il peut arriver que les politiques ou les pouvoirs publics décident de s’asseoir sur les lois et règlements qu’ils votent eux-mêmes, là aussi il faut pouvoir compter sur la justice comme redresseur des torts.
Le nouveau type de citoyen concerné est là. Il fallait bien qu’on comprenne un jour que la justice serait du côté du peuple afin que personne ne se sentent exclu et brimé par la simple volonté des plus forts. Afin fort, tout devient relatif ! Le fort est celui qui sera rétablit dans ses droits par la justice, quel que soit son rang et son statut social. Et demain le nouveau type de citoyen concerné sera plus fort que l’institution de l’État elle-même, une institution qui n’est finalement que l’émanation du peuple.
NDLR : Abdoulaye Cissé, vous ne pensez pas si bien dire. Le tribunal a rendu son délibéré il y’a quelques minutes. Le maire El hadji Fallou Sylla a été condamné par le tribunal qui a suivi le réquisitoire du procureur. Le maire a toutefois décidé de faire appel de sa condamnation à 2 ans dont 3 mois ferme avec une amende de 2 millions de francs CFA.
GRIBOOUILLE DE LA SEMAINE PAR IBOU LO
AUTOROUTE A PÉAGE, SENAC FAIT LE DOS ROND
EXCLUSIF SENEPLUS - Le patron de l'entreprise française ferme la porte à toute possibilité de renégociation du contrat de concession de l’autoroute Dakar-AIBD et renvoie les usagers à leur manuel de lecture
Le directeur de Senac SA est à la Une de votre rubrique cette semaine. Face aux plaintes répétées et demandes de renégociation du contrat de concession de l'autoroute à péage, l'entreprise française fait le dos rond et renvoie l'Etat aux termes du contrat. « Le contrat nous fixe un ensemble de droits réciproques entre l’Etat et le concessionnaire. Aujourd’hui nous sommes au-delà de ce que le contrat nous demande de faire. Et l’idée de renégociation ne parait pas appropriée parce que l’on peut le renégocier que s’il y a une clause qui le permet et aujourd’hui, il n’y en a pas », a déclaré Xavier Idier, dans des propos relayés par nos confrères de Senenews.
Iboo Lo est ingénieur chargé d’affaires et libéro les lundis soirs. Il est également dessinateur - illustrateur à l'humour à la fois sucré, pimenté et surréaliste sur la vie sociale et politique du Sénégal et de sa diaspora. Ses dessins sont à retrouver sur SenePlus, chaque semaine à travers la "Griboouille de la semaine".