Deux jours après avoir reçu les rapports 2015, 2016 et 2017 de la Cour des comptes qui a épinglé la gestion de certains directeurs généraux et personnalités de l’Alliance pour la République, le Président de la République, Macky Sall, a annoncé la mise en place d’une commission pour l’exploitation de ces rapports. Il s’exprimait hier, lundi 3 février, en marge de la cérémonie de levée des couleurs au Palais de la République. « Le suivi sera fait. Beaucoup de managers sont attraits devant la chambre de discipline financière. Peut-être, elle ne fait pas l’objet d’une publicité, et c’est tant mieux ainsi », a déclaré Macky Sall. Et d’ajouter : « mais des sanctions pécuniaires y sont faites. D’autres sanctions nécessitent que la justice se prononce, les dossiers seront transmis au niveau des juridictions».
Toutefois, le Président de la République qui s’est félicité des résultats de la Cour des comptes a appelé à plus de retenue. Pour cause, a-t-il dit, « le contrôle démontre juste s’il y a une conformité avec les textes ou non. Les textes mêmes parfois doivent évoluer, ensuite il y a de nouveaux textes comme ceux de l’Uemoa, par exemple la procédure du budget-programme. Ça demande de la pédagogie sur l’application. On ne peut pas s’appuyer sur ce qui s’est dit et incriminer les gens comme ça». Allant plus loin, Macky dira : «Il est très important qu’on remette dans leur contexte le sens des rapports de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’Etat et des rapports produits par le contrôle financier, qui veillent et accompagnent la gestion des entreprises publiques ». Le président Macky Sall a précisé par ailleurs qu’en ce qui concerne les rapports, « il est à noter des manquements au respect des procédures, des entorses au Code des marchés, et surtout des recommandations pour corriger souvent des erreurs de procédures ou des actes non conformes ».
Le Président de la République d’ajouter : « et, surtout, il a été noté aussi des recommandations pour corriger souvent des erreurs de procédures ou des actes non conformes ». Ce qui lui fait dire que « voilà la bonne lecture qu’il faut avoir, c’est moins ceux qui s’épanchent dans la presse que les mesures qui ont été préconisées par nous-mêmes pour que justement les deniers publics soient gérés de la meilleure des façons qu’il soit ». A l’en croire, la Cour des comptes aura son siège car les travaux sont presque à terme.
SUITE A DONNER AUX TROIS RAPPORTS DE LA COUR DES COMPTES : Me Assane Dioma Ndiaye et Seydi Gassama exigent des sanctions, Me Pape Sène tempère
Après la publication le 31 janvier dernier par la Cour des comptes de ses rapports qui ont incriminé la gestion de certains responsables proches du pouvoir en place, des leaders d’organisations de défense des droits de l’homme montent au créneau pour exiger du président de la République des actions concrètes concernant les décisions et recommandations formulées. Interpellés par la rédaction de Sud quotidien hier, lundi 03 février, Me Assane Dioma Ndiaye, président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme mettant en garde le pouvoir en place a indiqué que «s’il n’y a pas de redevabilité, il est illusoire de parler de transparence ou de bonne gouvernance». Abondant dans le même sens, Seydi Gassama, directeur exécutif de la Section sénégalaise d’Amnesty international renvoie toutefois la balle aux citoyens sénégalais à qui, selon lui, il appartient d’exiger du pouvoir en place que les recommandations des magistrats de la Cour des comptes soient appliquées». Pour sa part, Me Pape Séne, président du Comité sénégalais des droits de l’homme (csdl) saluant l’initiative du président de la République de créer une commission pour examiner ces rapports souligne qu’«il est prématuré de parler d’absence de sanction».
ME ASSANE DIOMA NDIAYE, PRESIDENT DE LA LIGUE SENEGALAISE DES DROITS DE L’HOMME : «S’il n’y a pas de redevabilité, il est illusoire de parler de transparence ou de bonne gouvernance»
Il faut que le Président comprenne l’enjeu de ces questionnements du citoyen. Autant on pouvait tolérer des critiques ou en tout cas des rejets par rapport de l’Ofnac, au rapport de l’Armp, mais là ce sont des magistrats. La Cour des comptes, il ne faut pas oublier que ce sont des magistrats financiers. Ce sont des magistrats comme les magistrats qui sont dans les autres tribunaux. Si aujourd’hui, on considère que le travail qu’ils ont produit n’a aucune valeur, c’est simplement décrédibiliser un pan entier de notre architecture institutionnelle. Ça se rejaillit sur une justice qui est déjà très affaiblie. Je pense que le pouvoir doit étudier avec minutie ces rapports et y donner les suites qui conviennent. Au-delà de cette menace de discrédit, il y a également le discrédit général que les Sénégalais risquent de vouer à ces organes de contrôle de façon globale et les Sénégalais se posent la question : quelle est l’utilité finalement de ces organes de contrôle et de l’argent des citoyens qui leur est affecté ? Et dans un pays, s’il n’y a pas de contrôle, s’il n’y a pas de redevabilité, il est illusoire de parler de transparence ou de bonne gouvernance. Si l’impunité est la règle, évidemment, c’est un Etat qui est voué à la déperdition.
On ne peut pas inscrire sur la Constitution de façon claire que le Sénégal réaffirme son ancrage aux règles de bonne gouvernance et en même temps, que tous les rapports des organes de contrôle soient voués aux gémonies. Il est important que le Président de la République et la justice marquent le coup par rapport à ces rapports, surtout les derniers rapports de la Cour des comptes et que toute personne qui serait appelée à gérer sache qu’il y a une épée de Damoclès qui est suspendue sur sa tête et en cas de manquements, il n’y aurait pas d’impunité. Il faut que ce signal fort soit donné. Sinon depuis l’indépendance, on est dans ce même cycle infernal où les deniers publics sont dilapidés et il n’y a aucune sanction corrélative et là les Sénégalais sont de plus en plus ancrés dans l’idée selon laquelle pouvoir rime avec cette appropriation des deniers publics. Il faut que cette mentalité soit déconstruite et ça ne peut l’être que s’il y a des gouvernants qui, par une volonté publique inébranlable, sanctionnent ceux qui sont épinglés ou ayant mal géré. On ne parle pas forcément de sanction pénale mais au moins la Cour recommande dans certaines hypothèses le remboursement des sommes pour les comptables ou les ordonnateurs qui n’ont pas pu gérer en bon père de famille. Il est important que le peu de deniers que nous avons dans un pays sous-développé soient utilisés de façon minutieuse et surtout dans l’intérêt général et non pas pour des intérêts purement privés, claniques, ethniques ou sous une forme de copinage de continue. Aujourd’hui, le débat est posé.
SEYDI GASSAMA, AMNESTY INTERNATIONAL : «Il appartient aux citoyens d’exiger que les recommandations de la Cour soient appliquées»
Je pense que ces rapports sont d’un très grand intérêt pour les populations sénégalaises. Ils permettent de savoir jusqu’où la prédation des ressources publiques se situe. On peut tout reprocher à ces magistrats de la Cour des comptes sauf d’être des gens compétents, sauf de faire le travail avec professionnalisme ou rigueur. Maintenant, ce que les politiciens font de ces rapports, c’est autre chose. Il appartient aux citoyens d’exiger que les recommandations des magistrats de la Cour des comptes soient appliquées. C’est aux citoyens de faire la pression pour que les recommandations soient mises en œuvre, que les poursuites judiciaires soient initiées lorsqu’elles sont recommandées. Il faut savoir que la difficulté que nous avons dans ce pays, c’est depuis l’ère d’Abdou Diouf, ça s’est empiré sous Abdoulaye Wade et Macky Sall. Systématiquement à la tête de toutes les sociétés nationales, toutes les agences et les directions les plus juteuses du pays, on a mis à la tête des politiciens, des militants du parti au pouvoir ou des militants de la coalition au pouvoir. On nomme des gens pour les récompenser parce qu’ils ont gagné chez eux. On nomme des gens parce qu’on veut leur donner les moyens de faire la politique. Et dans un pays où la base politique dépend des prébendes qu’on distribue, plus vous avez des moyens à distribuer, plus vous êtes en mesure de créer une base politique. Donc, ces sociétés sont devenues aujourd’hui des sources de financement d’activités politiques, de la clientèle politique, donc la prévarication est encouragée par le Président lui-même. Tous les directeurs qui sont à la tête des structures sont tous des hommes politiques de premier plan de leur parti, l’Apr ou de la coalition au pouvoir. Je pense qu’il doit être extrêmement difficile sans une pression citoyenne que Macky Sall initie des poursuites judiciaires contre ces personnes. Ce sera impossible. Il faut vraiment que le front citoyen se mobilise pour l’obliger à lâcher ne serait-ce que certains d’entre-elles sinon il va les protéger. Lui et Mahammad Boun Abdallah Dionne ont déjà commencé à discréditer les rapports. Il parle maintenant de commission qui sera chargée d’examiner les rapports. On ne veut pas de commission. On veut qu’il transmette ces rapports à la justice. Les juges sont plus qualifiés que n’importe quelle commission pour examiner ces rapports. La Commission nationale de réforme des institutions avait recommandé que pour les postes non électifs, en l’occurrence les postes de directeurs généraux des sociétés nationales qu’on puisse pourvoir à leurs directions par des appels à candidature et qu’on choisisse les Sénégalais les plus compétents pour les gérer. Malheureusement, Macky n’a pas accepté cette recommandation. Tant qu’on ne nommera pas les directeurs généraux des sociétés et des agences par appel à candidature sur la base de la compétence, on aura toujours cette prévarication.
ME PAPE SÉNE, PRÉSIDENT DU COMITÉ SÉNÉGALAIS DES DROITS DE L’HOMME (CSDL) : «Il est prématuré de parler d’absence de sanction»
«Les rapports viennent d’être publiés. On ne peut pas parler de sanction. Je pense qu’il faut laisser le temps de suivi des recommandations qui ont été faites. Dalleurs, le président de la République a décidé de créer une commission pour examiner ces rapports. Il est donc prématuré de parler d’absence de sanction. Il ne faut pas qu’on se focalise sur la sanction. Car, la vocation d’un rapport, c’est après avoir décelé des manquements, qu’on initie la correction à travers des recommandations. Maintenant, s’il y a des excès dans le comportement de certains agents, en ce moment, le rapport propose des sanctions. Tout ce qui est contenu dans un rapport n’est pas constitutif à la loi pénale, il y a des manquements qui font l’objet d’autres processus. Le rapport c’est un tout, il constate des faits et il révèle des manquements et fait des recommandations. C’est celles-là (recommandations) qui permettra à l’autorité d’opérer des reformes, parce que des manquements peuvent être liés à certains textes, c’est tout ça le sens d’un rapport. Il arrive que la Cour des comptes décèle des manquements d’extrême gravité qui nécessitent qu’une autorité judiciaire saisit telle ou telle personne, je pense qu’il faut laisser le soin à l’autorité judiciaire le temps de consulter. Il faut que tout le monde prenne le temps d’exploiter ces rapports, et l’autorité qui a donné le rapport va donner des orientations. Ce qui m’intéresse très sincèrement, dans un rapport au-delà de ces poursuites, ce sont les recommandations qui ont été faites pour le bon fonctionnement des structures publiques. Je salue l’initiative du président de la République de créer une commission pour examiner ces rapports. Je ne suis pas d’accord avec ceux qui pensent que, quand on parle rapports de la Cour des comptes, on crie au scandale. Un rapport, c’est pour déceler des manquements qui peuvent arriver dans le fonctionnement de certaines structures et qu’on pourrait corriger avec les recommandations proposées. Je pense que il y a des autorités qui ont l’habileté à faire ce travail, il faut avoir une approche beaucoup plus positive du rapport, nous sommes dans un Etat de droit et de démocratie, c’est pour cela qu’on a mis en place ces rapports».
DOUBLE MEURTRE A ZIGUINCHOR
Un entrepreneur et son employé tués à bord de leur camion
Un double meurtre à eu lieu, ce lundi après-midi à Ziguinchor (Sud du Sénégal). Selon nos informations, un entrepreneur et son employé ont été tués à bord de leur camion. Le drame à eu lieu aux environs de 14 h dans le village de Brin (Basse-Casamance, arrondissement de Nyassia)
Pour l’heure, les auteurs du crime sont en cavale. Les gendarmes ont ouvert une enquête.
UNE FILLETTE DE 4 ANS VIOLÉE
Une fillette de 4 ans a été, lundi dernier, violée à l’unité 25 des Parcelles assainies
Une fillette de 4 ans a été, lundi dernier, violée à l’unité 25 des Parcelles assainies. Son bourreau, un garçon de 20 ans. Selon Vox populi, le présumé violeur fréquente la maison où habite la victime et connait bien sa mère. Une plainte a ainsi été déposée au commissariat des Parcelles assainies.
Mais, le présumé violeur n’a pas encore été arrêté. Un acte qui pousse le journal a regardé dans le rétroviseur pour dénombrer le nombre de cas de viol commis sur les enfants depuis le début de l’année 2020. Selon Vox Populi, 4 cas de viol sur des enfants de moins de 15 ans ont été enregistrés en un mois.
LE NOUVEAU PRÉFET DE MATAM INSTALLÉ OFFICIELLEMENT
Souleymane Ndiaye, nouveau préfet de Matam, a été officiellement installé dans ses fonctions lundi au cours d’une cérémonie présidée par le gouverneur de cette région du nord du pays, Mouhamadou Moctar Watt
Matam, 3 fév (APS) – Souleymane Ndiaye, nouveau préfet de Matam, a été officiellement installé dans ses fonctions lundi au cours d’une cérémonie présidée par le gouverneur de cette région du nord du pays, Mouhamadou Moctar Watt.
La manifestation s’est déroulée en présence des autorités administratives, territoriales, des responsables des structures étatiques du département et des autorités religieuses et coutumières.
Au moment de prendre la parole, le nouveau préfet s’est engagé à faire de son mieux pour réussir ses missions en collaboration avec les autorités administratives et locales et l’ensemble des populations.
Il a insisté sur l’importance pour les populations de faire preuve de vigilance et de collaborer avec les autorités dans le cadre du renforcement de la sécurité
‘’Je compte sur la vigilance et la collaboration de tous pour faire face à toutes les menaces, particulièrement au terrorisme qui sévit dans notre sous-région. La dénonciation doit être un réflexe pour chacun, devant fait suspect dans nos quartiers et nos villages’’, a-t-il notamment déclaré.
Le nouveau préfet s’est en outre engagé à s’inspirer du dialogue national initié par le chef de l’Etat afin de prévenir d’éventuels difficultés ou clivages dans l’espace scolaire.
Souleymane Ndiaye a invité ses désormais collaborateurs à un engagement sans faille dans les opérations de nettoiement de désencombrement des emprises sur la voie publique qu’il compte initier dans le but de parvenir à un cadre vie beaucoup plus attrayant dans le département de Matam.
Les trous de mémoire de Dionne
Qui est donc ce Français qui a fouillé l’Ofnac ? L’As qui a voulu en savoir plus a câblé quelques contacts au niveau de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption. D’après nos sources, il s’appelle Pape Ibra Kébé et travaillait en France dans les universités françaises. D’ailleurs, il aurait laissé bien des avantages pour se mettre au service du Sénégal au niveau de l’Ofnac. Pape Ibra Kébé serait encore en service. Ce qui du reste a amené Pape Alé Niang à parler des «trous de mémoire» de Mahammad Dionne.
Conseil présidentiel sur le logement
Après l’aménagement du territoire, le chef de l’Etat préside encore à huis clos un conseil présidentiel consacré cette fois ci au logement. Il s’agit de cogiter sur l’épineuse problématique avec tous les départements concernés, mais aussi avec les promoteurs du logement, qu’ils soient du privé ou du public. C’est après cela que Macky Sall va encore reprendre les airs pour un périple de quelques jours.
Macky reprend les airs
Macky Sall est en train de battre le record de Wade en termes de voyage. Eh oui ! Le président de la République quitte ce soir Dakar. D’après des sources de «L’As», le chef de l’Etat entame un périple de 5 jours qui le mènera d’abord à Abu Dhabi puis en Ethiopie pour prendre part au sommet des chefs d’Etat de l’Union Africaine. Un sommet qui intervient dans un contexte particulier pour lui d’autant plus que son poulain Emballo, qui a été déclaré vainqueur de la présidentielle, est en train de voir son siège lui échoir avec la décision de la cour suprême du recompte des votes. Son retour à Dakar est prévu pour le 10 février prochain.
Un ballet diplomatique sur Dakar
Dès son retour, Macky Sall va recevoir le Premier ministre du Canada Justin Trudeau qui est attendu à Dakar le 11. D’après d’autres sources, le Secrétaire d’Etat américain est aussi attendu à Dakar le 16 février. Il faut rappeler que le président turc Recep Tayyip Erdogan vient de boucler un voyage de quelques jours à Dakar. Dire qu’il y a un ballet diplomatique sur Dakar ces jours-ci…
Retour en grâce de Cathy Cissé Wone
Le Président Macky Sall a promu hier plusieurs personnalités lors de la réunion de conseil des ministres. En effet, l’ancien député Katy Cissé Wone, est nommée Coordonnateur de la Cellule d’Appui à la mise en œuvre du Compact Millénium Challenge Account (MCA) Sénégal 2. L’enseignant à l’Ecole de Bibliothécaires Archivistes et Documentalistes (EBAD), Bernard Dione, est nommé Directeur du Centre national de Documentation scientifique et technique (CNDST). Il remplace ainsi Moustapha Sow, qui assure la communication de l’Ucad. Siré Diédhiou, enseignant à l’Université Assane SECK de Ziguinchor (UASZ), est promue Directeur de l’Institut supérieur d’Enseignement professionnel(ISEP) de Bignona.
La députée Aminata Diao dérape
Il va de soi que l’hémicycle est un espace de confrontation naturelle. Mais ce qui s’est passé hier sort vraiment du cadre de l’adversité politique. Prenant la parole pour apporter la réplique à Marie Sow Ndiaye qui a fait un sévère réquisitoire contre l’actuel régime, la députée Aminata Diao de la mouvance présidentielle a traité sa collègue de tous les noms d’oiseaux. Elle est allée même jusqu’à traiter Marie Sow Ndiaye de va-nu-pieds, de «Takaxawaloukat». Un terme wolof polysémique et qui peut prêter à confusion. Une intervention que les députés n’ont pas aimée.
Moustapha Niasse pique une colère Y en a marre !
C’est par ce cri de désolation que le président de l’Assemblée nationale a réagi aux provocations du député Cheikh Mbacké qui voulait reprendre la parole après la fin des débats et de disputes qui ont suivi l’intervention controversée de la députée Aminata Diao. «Vous êtes des députés vous aussi arrêtez ! Arrêtez ! Et vous êtes tous concernés !», s’est exclamé Moustapha Niasse avec désolation.
Moustapha Cissé Lô égratigne Niasse
Moustapha Cissé Lô a-t-il payé pour sa rébellion contre l’Alliance Pour la République (Apr) et le régime ? Tout porte à le croire puisqu’il a été zappé de la liste des parlementaires de la Cedeao. Quoi qu’il en soit, il a égratigné Moustapha Niass indiquant que les députés sortant n’ont pas eu droit à des félicitations alors qu’ils ont abattu un travail de titan. Six députés sénégalais vont représenter le Sénégal au Parlement de la Cedeao. Il s’agit de Aimé Assine, Souleymane Ndoye, Adama Sylla, Abdoulaye Wilane, Oulimata Guiro et Woré Sarr du groupe parlementaire Liberté et Démocratie. Ces six parlementaires ont pour suppléants Moussa Sané, Sana Kandé, Fatou Sène n°2, Fatim Sall, Aïssatou Cissokho et Rokhaya Ndiouf.
Le G7 observe un débrayage aujourd’hui et une grève demain
Le Groupe des Sept syndicats de l’éducation les plus représentatifs (G7) déroule son second plan d’actions à partir d’aujourd’hui. Ses membres observent un débrayage ce mardi à partir de 10h et une grève mercredi. Les syndicats invitent le gouvernement à matérialiser ses engagements. D’après le secrétaire général du Saemss, Saourou Sène, malgré l’effort fait au niveau de la Fonction Publique en terme de publication des actes et l’annonce de la caravane de la Fonction Publique intitulée «mon acte en 72h», la vraie solution c’est d’engager résolument le processus de la dématérialisation conformément au protocole du 30 Avril 2018. Saourou Sène est d’avis qu’on pouvait régler rapidement certains points du protocole sans tambour ni trompette. Il s’agit du décret de création du corps des PCEMG en EPS, de l’ouverture du concours des passerelles Professionnelles, de la tenue d’un atelier sur la question du corps des administrateurs scolaires et l’organisation d’un atelier sur la fiscalité sur les salaires et les rappels. Sur la question de l’habitat, il rappelle qu’il s’agit des propositions avec le projet des 100.000 logements et la remise de parcelles aux syndicats dans certaines zones. Selon Saourou Sène, la lutte s’impose aux enseignants avec le dilatoire de l’État sur un protocole pas vraiment difficile à respecter.
L’État enquête sur les récépissés des associations d’homosexuels!
L’Ong Jamra & Mbañ Gacce applaudit des deux mains. Ils sont en train d’obtenir gain de cause dans leur combat contre la délivrance de récépissés à des associations d’homosexuels. Mame Mactar Guèye et compagnie souhaitent que la problématique de la délivrance de ces récépissés aux associations d’homosexuelles soit tirée au clair. D’autant que Jamra avait vraisemblablement sous-évalué leur nombre, en faisant état de 16 associations seulement d’homosexuels et de lesbiennes, alors qu’il y en a une trentaine. Selon Mame Mactar Guèye, l’enquête va sans nul doute démontrer qu’il y a bel et bien eu «détournement d’objet social», en violation du Code des obligations civiles et commerciales. Ainsi l’Ong Jamra & Mbañ Gacce réclament la dissolution pure et simple de ces associations fourre-tout, devenues de véritables fonds de commerce, pour capter des financements occultes extérieurs et des appuis financiers de certaines représentations diplomatiques, en violation flagrante de leur obligation de réserve. Car, pour Jamra ces récépissés promeuvent indirectement l’homosexualité.
Léthargie de l’Apr Keur Massar
La léthargie qui prévaut dans les rangs de l’Alliance pour la République (Apr) de Keur Massar inquiète le coordonnateur des cadres, Pape Ibrahima Demba. Ce dernier, qui se dit choqué par les attaques de l’opposition contre son mentor Macky Sall, appelle ses camarades à se mobiliser pour faire face à leurs adversaires. Pape Ibrahima Demba a fait cette déclaration à l’occasion d’un meeting au quartier Darou Missette de la localité, précédé d’une remise de financements aux femmes. Il a plaidé aussi pour le renforcement de Keur Massar dans les instances de décisions politiques. Le responsable du parti au pouvoir sollicite une solution contre les embouteillages à l’entrée de la commune.
Le maire Pape Gorgui Ndong en danger
S’il y a un maire qui a intérêt à surveiller ses arrières, c’est bien celui de la Commune de Pikine Ouest, Pape Gorgui Ndong. Car des responsables locaux de l’Apr lorgnent déjà son fauteuil et s’apprêtent à entrer en rébellion contre lui pour dénoncer sa gestion qu’ils jugent solitaire. Cette commune de Pikine-Ouest compte beaucoup de potentiels candidats. C’est dire que la bataille des locales sera rude.
Insuffisants rénaux
Le chef de l’Etat a instruit le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr de bien s’occuper des personnes qui souffrent d’insuffisance rénale. En réunion de conseil des ministres hier, il a insisté sur l’amélioration de la prise en charge des malades insuffisants rénaux, en prenant toutes les dispositions pour assurer la maitrise de la chaine d’approvisionnement du matériel de dialyse et veiller à l’amélioration de l’accès à la dialyse à moindre coût dans le privé. A ce propos, le chef de l’Etat a demandé au ministre de la Santé et son collègue de l’Equité sociale de mener en permanence un dialogue constructif et consensuel avec l’association des insuffisants rénaux du Sénégal.
Intronisation du nouveau roi d’Oussouye
Le nouveau roi d’Oussoye a pris fonction. C’est samedi dernier que Sibilé Sambou a été intronisé officiellement roi d’Oussoye à Mlomp. La cérémonie s’est tenue en présence d’une délégation dépêchée par le Président Macky Sall. Elle est composée de Benoit Sambou, du ministre du Commerce Aminata Assome Diatta et des autorités administratives, notamment le Préfet et les Sous Préfets. Des autorités religieuses et coutumières étaient aussi présentes à la cérémonie.
Le Sénégal compte 1820 malades du cancer dont 1508 femmes
La Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) fait l’évaluation de la mission de supervision des sites de prise en charge de la gratuité de la chimiothérapie, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale contre le Cancer, aujourd’hui. D’après la PNA, les malades du cancer sont au nombre de 1820 dont 1508 femmes (83%). Ils bénéficient tous de la gratuité de la chimiothérapie. 62% des malades sont pris en charge au niveau de Hôpital Aristide Le Dantec où l’essentiel des cancers du col de l’utérus et du sein sont pris en charge avec des données en cours de traitement et les 19% à l’hôpital Dalal Jam. Les malades de cancer du col de l’utérus et du sein qui sont en cours de traitement, représentent 42% des patients sur les données recueillies, la gratuité avec 10% pour le cancer du col et 32% pour celui du sein. Le Centre National de Transfusion Sanguine (Cnts) prend en charge les cancers hématologiques avec 2% du nombre de malades bénéficiant d’une gratuité. Quant à l’Hôpital de Fann spécialisé dans les cancers pneumologiques et les cancers ORL, il prend en charge 1%.
Maintien du dispositif de sécurité
Restons à la réunion de conseil des ministres pour dire que le président Macky Sall veut le renforcement permanent de la sécurité des personnes et des biens. A cet effet, il a insisté sur le maintien du dispositif de sécurité en cours dans la banlieue de Dakar et dans les régions. Les ministres de l’Intérieur et des Forces Armées sont invités à s’atteler davantage au déploiement optimal d’une stratégie de sécurisation durable des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national. Quant au ministre de l’Energie, le chef de l’Etat lui a demandé de veiller à l’éclairage des quartiers et autres axes routiers, notamment, la Route nationale n°1.