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28 septembre 2025
«C’ETAIT UNE MALADIE QUI SE TRANSMETTAIT DE L’ANIMAL A L’HOMME MAIS MAINTENANT, C’EST DE L’HOMME A L’ANIMAL»
Spécialiste en qualité des aliments de l’homme, Dr Alioune Badara kane Diouf retrace l’origine du virus du Covid-19, explique sa mutation et détaille les particularités de ce virus.
Quelle explication donnez-vous du coronavirus qui est d’origine animale ?
Ce que nous appelons le coronavirus, ces virus sont appelés coronavirus de par leur forme parce que quand on l’observe au microscope, on voit que c’est sous forme de couronne. Il a été découvert pour la 1ère fois chez les poulets dans les années 1900. En plus, chez l’homme, mais cela a fait des maladies bénignes qui n’étaient pas transmissibles. C’est en 2003 que l’on a su que c’était une zoonose d’origine alimentaire. Les zoonoses, ce sont toutes les maladies transmissibles d’un animal vertébré à l’homme. Un animal vertébré est un animal qui a les squelettes internes et une colonne vertébrale. C’est une chauvesouris qui l’a transmis à un animal appelé Thilette puis les Chinois l’ont mangé et ont eu la maladie en 2003. C’est ce que l’on appelait le syndrome respiratoire sévère (Sars).En 2012, cela a réapparu au Moyen Orient où l’animal incriminé était la chauve-souris qui l’avait transmis aux chameaux. Ensuite, ils ont mangé les chameaux et la maladie est réapparue. En 2019, la maladie est réapparue en Chine dans la province de Wuhan. Cette fois-ci l’on ne peut pas affirmer l’animal qui l’a transmis mais tout ce que l’on peut dire est que c’est une zoonose. Les personnes qui étaient infectées se sont approvisionnées dans un marché de fruits de mer. Dans ce marché, on pouvait avoir des chauves-souris, des pangolins etc…
Comment s’est opérée la mutation du virus ?
Cette mutation est mal connue parce que ce virus est un virus émergent. C’est le même type de virus que celui de l’Ebola. Ce sont des virus dont on ne connaît pas les mécanismes. C’est un virus enveloppé qui opère des changements. Ce qui fait la difficulté de cette maladie est que les gens s’y penchent pour pouvoir déterminer des vaccins qui ne sera pas chose facile parce qu’il change.
Pourquoi la maladie n’a pas fait autant de ravages chez les animaux ?
Parce que les animaux, quand ils portent la maladie, ils ne montrent pas la maladie ; c’est ce que nous appelons les porteurs sains. C’est un animal qui a la maladie mais qui ne montre pas de symptômes. Souvent les animaux sont des porteurs sains mais ils peuvent avoir le virus. C’est un virus qui peut mourir à certains degrés.
Est-ce que la maladie se manifeste de la même manière chez l’animal que chez l’homme ?
Non cela ne se manifeste pas de la même manière. L’animal a le virus, mais il ne le montre pas, ce qui fait que c’est très dangereux parce que pas plus tard qu’hier, nous avons eu une notification de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale qu’à Hong-Kong, il y a un homme qui a été testé positif au Covid-19. Et quand ils ont mis en quarantaine la maison, ils ont également mis en quarantaine le chat à qui ils l’ont transmis. Nous sommes impliqués dans la riposte. Il y a l’ordre des vétérinaires qui a fait un communiqué pour sensibiliser. Nous donnons également les notifications de l’Oie, mais je pense qu’il va falloir que l’Etat implique les docteurs vétérinaires davantage, parce que ce n’est pas une affaire simple. C’était une maladie qui se transmettait de l’animal à l’homme mais maintenant c’est de l’homme à l’animal. Au Sénégal, il y a énormément d’éleveurs et lorsqu’ils seront testés positifs, ils pourront le transmettre aux animaux qu’ils élèvent. Dans ce cas, le rôle du vétérinaire doit être perçu. Nous sommes prêts à travailler avec le Ministère de la Santé. Si l’on n’y prend pas garde, cela peut être une catastrophe
Que peut-on faire pour éviter à l’avenir d’avoir ces genres de maladie ?
Il faut éviter de manger les animaux sauvages dont on ne connaît pas le niveau sanitaire. Il faut aussi éviter de pratiquer l’abattage clandestin qui se fait un peu partout dans nos pays. Car des animaux domestiques peuvent aussi nous transmettre ce genre de maladie. A part le Covid-19, la tuberculose se transmet de l’animal à l’homme. Il y a d’autres types de maladies d’animaux qui peuvent se transmettre à l’homme. Il faut faire en sorte que tous les animaux amenés à l’abattoir puissent être contrôlés par un vétérinaire pour voir si la viande est bonne avant de la mettre dans la chaîne alimentaire. Il faut toujours manger des aliments biencuits. Ce virus ne résiste pas à la chaleur. A une température de 56° degrés, il meurt. L’autre aspect, c’est de respecter les conditions d’hygiène recommandées par le Ministère de la Santé. Il ne résiste pas à certains détergents et à l’alcool.
SIX NOUVEAUX CAS CONFIRMÉS DE CORONAVIRUS
Six nouveaux tests positifs de maladie à coronavirus ont été recensés, a annoncé jeudi le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.
Dakar, 9 avr (APS) - Six nouveaux tests positifs de maladie à coronavirus ont été recensés, a annoncé jeudi le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.
"Sur 199 tests envoyés au laboratoire, six sont revenus positifs. Les six nouveaux patients sont tous des cas contacts suivis par les services sanitaires’’, a précisé M. Sarr en publiant le bilan quotidien de la maladie au Sénégal.
Il a annoncé que 10 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Ils sortiront de l’hôpital, ce jeudi.
L’état de santé des patients hospitalisés est "stable", a rassuré Abdoulaye Diouf Sarr.
A ce jour, 250 cas ont été déclarés positifs au Sénégal dont 123 guéris. La maladie a causé la mort de deux patients. Un malade a été évacué en France à la demande de sa famille, tandis que 124 autres sont toujours sous traitement.
En raison de l’apparition des cas communautaires, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a exhorté les populations au respect strict des mesures de protection individuelle et collective.
UNE GRANDE PARTIE DES POPULATIONS DANS L’IGNORANCE TOTALE
Une grande partie de la population banalise les risques de la contamination. Des cars-rapides dupent les policiers en dépassant la limite du nombre de passagers autorisés. Sans occulter des soirées dansantes qui s’organisent en catimini dans des maisons
La menace est grandissante et menaçante, mais les populations semblent baisser les pavillons et crient victoire. Ce sentiment de délivrance de la population est dû au chiffre communiqué par le ministère de la santé et de l’action sociale au sujet des cas positifs, comparativement inférieur à ceux qui étaient annoncés, il y a de cela quelques semaines. Ainsi, dans l’ignorance de la gravité qu’implique la montée des cas communautaires, une grande partie de la population banalise les risques de la contamination. Ailleurs, ce sont les cars-rapides qui dupent les policiers en dépassant la limite du nombre de passagers autorisés. Sans occulter des soirées dansantes qui s’organisent en catimini dans des maisons et appartements. Et le pire, c’est le non-respect des conditions d’utilisations des masques, de la distanciation, corsant le risque de la propagation de la maladie à Covid 19.
UNE GRANDE PARTIE DE LA POPULATION CRIE VICTOIRE !
Si les inquiétudes sont de plus en plus grandissantes selon les autorités sanitaires au vu de l’augmentation des cas communautaires, une grande partie de la population crie victoire à la lecture des chiffres nettement en baisse issus des résultats virologiques quotidiens. Ces dernières ignorent le caractère difficile, complexe à maîtriser et à circonscrire des cas issus des transmissions communautaires. «Je me réjouis de la diminution des cas de coronavirus au Sénégal. Avant, on avait des vingtaines de cas par jour mais depuis quelques jours on reste dans les tranches d’une dizaine au plus » a déclaré Joseph Diatta, taximan de son Etat. Et de poursuivre «le nombre de cas de guérison est nettement supérieur aux cas positifs déclarés par jour. Je félicite le professeur Moussa Seydi qui apporte une solution radicale et à l’échelle mondiale à cette pandémie par son savoir-faire». Comme ce dernier, la vendeuse de petit déjeuner dans le quartier populaire Arafat, Rockaya Mbow, épouse les mêmes opinions que son compatriote en considérant la menace du nouveau coronavirus presque jugulée et appelle à manifester une gratitude à Dieu pour cette délivrance de la catastrophe que pourrait occasionner le Covid 19 au Sénégal. «Avant, je renouvelais presque chaque jour les gels hydro-alcooliques que je mettais à la disposition de mes clients mais, aujourd’hui la menace est maîtrisée et la vie reprend de plus belle» a argué la célèbre vendeuse de petit déjeuner résidant dans le quartier Arafat. Contrairement à deux précédents, Emmanuel Mané, étudiant en Théologie, est très sceptique par rapport à la baisse de la menace en pointant du doigt l’hécatombe qui pourrait s’installer au Sénégal avec la montée fulgurante des cas positifs issus de la transmission communautaire, et fustige vivement le comportement de la plupart de ses voisins qui ont baissé pavillon en commençant à banaliser le respect des règles d’hygiènes et de la distanciation sociale. «Beaucoup pensent que c’est déjà fini avec le coronavirus en se focalisant sur les chiffres annoncés par le ministère de la santé qui indique peu des cas positifs. Personnellement, je ne suis pas de cet avis car, les cas communautaires ont un caractère qu’on ne peut circonscrire dans un périmètre bien précis, donc difficile à maîtriser et à orienter une stratégie de riposte efficace», a expliqué Emmanuel Mané. Le pire, poursuit l’étudiant : «certains de mes voisins ne respectent plus les règles d’hygiènes et s’entassent de plus en plus dans les lieux».
LES CARS RAPIDES DUPENT LES POLICIERS ET ENTASSENT LES CLIENTS
Les injonctions du ministère de l’intérieur au sujet de la limitation des passagers dans les transports en commun, sont foulées aux pieds par de nombreux conducteurs de Car-rapide. Aux Parcelles assainies, le constat crève le cœur et donne le tournis. Plusieurs car-rapides empruntant cette direction ont dépassé largement le nombre de clients autorisés et pour berner les policiers, ces derniers se régularisent à l’approche des postes de stations de policiers, connus habituellement. L’argument avancé par l’un des chauffeurs de ces car-rapides qui défie les règles établies par les autorités, est celui d’un manque d’accompagnement de l’Etat pour rendre effectif le respect de la limitation des passagers.
«ON NOUS ANNONCE DES MILLIARDS A LA TELE, MAIS PERSONNE NE SE SOUCIE DES TRANSPORTEURS»
«L’État a pris une décision mais nous autre on a des familles à nourrir. On nous annonce à la télévision des milliards, mais personnes ne se soucient de ce que mes enfants et ma femme vont se mettre sous la dent. Dans de telle condition, je suis prêt à braver la mort pour ne pas laisser mourir de faim mes enfants. S’il faut tordre le coup au principe établi par l’État, je le ferai pour sauver ma famille», a d’emblée clamé Dembo S. Pour les clients qui montent dans ces cars-rapides au péril de leur santé, la raison semble être les problèmes pécuniaires au vu de l’arrêt de plusieurs activités pour l’endiguement du nouveau coronavirus.
LES SOIREES DANSANTES EN CATIMINI DANS LA CAPITALE !
C’est tout simplement le comble dans ce contexte pandémique. Selon plusieurs vigils dans le quartier des Almadies, les appartements et les maisons sont transformés en boîte de nuit pour satisfaire certains inconscients des menaces de la Covid 19. «Chaque soir, je vois de nombreux jeunes défilés devant moi et renter dans la maison qui se situe juste en face de celle que je suis chargé de surveiller. Habillés tous en tenu de soirée, ils y restent jusqu’à l’aube pour en sortir vers 6 heures du matin, tous dans un état d’ébriété», a renseigné Bienvenu Katami. Et de poursuivre : «Ils se sont arrangés qu’aucun son ne filtre. Mais, si vous vous rapprochez un peu plus de la maison, vous entendrez des sonorités comme des bourdonnements. Il y a plusieurs travailleuses de sexe qui viennent se faire aussi des clients». Ailleurs, les regroupements s’organisent entre colocataires avec des invités, le tout sous la bénédiction de plusieurs bouteilles d’alcools. Dans l’anonymat, un des adeptes de ces soirées a confié : «c’est important de décompresser. On organise ces rencontres pour renforcer non seulement les liens amicaux mais aussi pour que l’ennui ne nous achève pas avant la Covid 19». Ces apôtres de la fiesta préfèrent riposter contre l’ennui que le nouveau coronavirus qui sème un chaos sans précédent au plan mondial.
«JE LAVE RAREMENT MES MASQUES. J’AI ESSAYE PLUSIEURS MASQUES AVANT L’ACHAT… »
Si la généralisation du port des masques occupe de plus en plus le devant des actualités, le mode d’usage est très important, sans quoi, le risque de la propagation du virus est plus que jamais élevé. Livreur d’une entreprise de la capitale, Mohamed Sèye, a avoué ne pas pouvoir laver les masques en tissu qu’il utilise. «Je n’aime pas trop le port de masque. Je l’ai acheté au regard des risques de contamination du nouveau coronavirus. Je porte les masques quand je suis sur ma moto, sinon c’est dans ma poche». Et de poursuivre : «j’ai acheté mon masque il y a de cela moins de 2 semaines et je ne l’ai pas encore lavé parce que je l’utilise rarement. Il n’y a pas de taches et il en encore tout neuf ». Par ailleurs, les vendeurs de ces masques en tissus se promènent avec ces masques qui tombent dans la poussière et essayés plusieurs fois par des clients avant l’achat. «J’ai essayé plusieurs masques avant d’en acheter parce qu’il y a plusieurs tailles chez les vendeurs ambulants» à témoigner Mariama Sow. En somme, comme l’a indiqué le chargé de la communication du centre des opérations d’urgences sanitaires, Binta Bocoum, si le port généralisé des masques semble être une politique préventive qui peut s’avérer efficace contre la Covid 19, le non-respect des règles d’utilisations risque d’élever le taux de la contamination. «Le masque est une barrière. Si une personne à la possibilité d’avoir le masque et de respecter son usage, il n’est pas interdit que la personne la porte. Mais, il faut comprendre qu’un masque on le met avec les mains propres et on ne doit pas le mettre plus de 3 heures et quand on en finit on doit le mettre dans une poubelle. Car, un masque n’est pas éternellement apposé à un visage et il n’est pas non plus reconduit. Si on arrive à respecter cela, les personnes qui ont la possibilité d’avoir les masques, de pouvoir les renouveler et de pouvoir les utiliser en respectant les normes, sont en droit d’en faire usage».
L’INSOUCIANCE DES GARGOTIERES ET DE LEURS CLIENTS
Selon les informations officielles du ministère de la santé, le second cas de décès du Covid-19 est une femme propriétaire de restaurant.
La tournure de la pandémie à coronavirus (Covid-19) au Sénégal inquiète la population au plus haut point. Selon les informations officielles du ministère de la santé, le second cas de décès du Covid-19 est une femme propriétaire de restaurant. De même à Keur Massar, l’un des cas issu de la transmission communautaire est une vendeuse de petit déjeuner (gargotière). Autant d’informations terrifiantes qui remettent au goût du jour la lancinante question de l’interdiction de la vente de déjeuner et de petit déjeuner aux coins des rues en cette période de psychose accentuée par l’évolution des cas de transmission communautaire du Covid-19. Un tour dans certaines gargotes à Liberté 6, Grand-Yoff et Camp Pénal permet d’apprécier l’ampleur du danger.
L e constat fait froid dans le dos ! Entre insalubrités, recommandations hygiéniques bafouées, insouciances et non respect des gestes barrières, entre autres, clients et vendeurs de petit déjeuner et déjeuner côtoient au quotidien un danger permanent, face à la propagation du coronavirus (Covid-19) avec désormais la croissance des cas communautaires qui inquiètent les autorités sanitaires. Un tour dans certaines gargotes à Liberté 6, Grand-Yoff et Camp Pénal permet d’avoir le cœur net. A Grand-Yoff, une vendeuse de petit déjeuner à l’intérieur d’une tente reliée avec des draps attire notre attention. Interrogée sur la gravite du moment, avec les cas de transmission communautaire du Covid-19, la dame n’a pas voulu se prononcer et nous interdit par la même occasion d’interroger ses clients. Pis elle n’a manqué de préciser «que la situation n’est pas aussi grave que tente de faire croire la presse qui ne fait que dramatiser les choses ; ce qui risque de porter atteinte à leur métier.» Plus loin, sur les deux voies Liberté 6, on aperçoit un autre kiosque qui propose, à sa devanture, divers menus de petit déjeuner. Interpellée sur la même question, la gérante répond : «ça fait 5 ans que je m’active dans la vente de petit déjeuner et je n’ai jamais causé du tort à mes clients. Je respecte toutes les mesures édictées car il y va aussi de ma santé», a-telle laissé entendre.
LE PRETEXTE DU TRAVAIL ET DE L’ELOIGNEMENT DE LA FAMILLE
Un de ces clients qui dégustait jusqu’ici appuie les paroles da la dame : «je fais confiance à Mounass ; elle est très propre et ordonnée. J’ai eu écho de ce qui s’est passé à Keur Massar et je suis conscient du danger qui me guette en ces lieux. Mais, je n’ai pas une famille à Dakar, j’habite seul ; donc obligée de fréquenter les restaurants. Je m’en remets à Allah, en tout état de cause», renchérit-il. Malgré l’interdiction de la vente de pains dans les boutiques, le risque de chopper la maladie en ces lieux rencontre et de rassemblement demeure aujourd’hui plus que jamais d’actualité.
Des clients insouciants y débarquent toujours avec leurs pains pour se procurer du chocolat, de la mayonnaise, du beurre, dans les boutiques, ou de la de la sauce au spaghetti ou niébé dans les gargotes, entre autres. Et Aïcha Koïta en est un exemple. 2 miches de pain à la main, elle demande au boutiquier de lui mettre de la mayonnaise et deux œufs dans chacune des miches. Interrogée sur les dangers qu’elle encouru, elle répond avec dédain : «pour ma part, interdire la vente de petit déjeuner serait un acte un peu cruel car nous savons tous que la population s’est habituée à ce phénomène et vit dans une situation de précarité. On ne doit pas empêcher à ces braves dames de vendre alors qu’elles comptent sur ces recettes pour faire le marché du diner. Il serait plus judicieux que les vendeurs respectent les mesures d’hygiènes. Trump a été testé négatif du Covid-19, alors qu’il a été le premier à serrer les mains des américains rapatriés de Chine», a t-elle soutenu.
A quelques encablures de là, au Camp Pénal de Liberté 6, à 13h58 précisément, la restauratrice Adji Maguette sert déjà le déjeuner à ses clients dans une belle ambiance ; on ne se croirait même pas en période de crise sanitaire. La discussion allait bon train et les clients dégustaient leurs plats avec aisance. Interpellée, elle s’explique : «j’avais décidé d’arrêter, en un moment donné, avec l’ampleur de la maladie. Mais les clients m’ont supplié de continuer. La plupart n’habite pas à Dakar et risque de sombrer dans la famine, si on ferme les restaurants. Et j’ai aussi des clients abonnés, des entreprises, des boutiquiers, etc. Je ne peux pas tout arrêter brusquement, sans honorer mes engagements», a-t-elle laissé entendre, avec un brin d’amusement.
«L’ANALYSE DE CES PLATEFORMES REVELE DES FAILLES STRUCTURELLES
El Cantara Sarr, Sg Siens, se prononce sur la continuité pédagogique
La pandémie du Covid-19 a renvoyé 3.510.991 apprenants dans les écoles publiques et privées du Sénégal. Pour le maintien du lien pédagogique dans le respect du principe «d’équité et de qualité», communément appelé continuité pédagogique, le ministère de l’Education nationale a décidé de dématérialiser les cours, avec ses différentes plateformes en ligne pilotées par le Système d’information et de management de l’Education nationale (SIMEN). toutefois, «l’analyse de ces plateformes révèle des failles structurelles», selon le secrétaire général du du syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation et de la formation du Sénégal (Siens), dans cette seconde partie de l’entretien accordé à Sud Quotidien. El Cantara Sarr pointe du doigt le caractère non exhaustif du périmètre des curricula et niveaux d’enseignement, leur accessibilité difficile sinon impossible pour des parents en grande majorité analphabètes, le manque d’interactivité et de mise à jour régulière, la non utilisation de toutes les potentialités technologiques (vidéos et audios notamment par le biais de capsules pédagogiques sur des contenus ou séquences pédagogiques)… L’autre faiblesse décelée par l’inspecteur de l’éducation, est l’iniquité profonde en termes d’accès aux ressources numériques et de capacité à se les approprier en particulier pour les élèves localisés dans des écoles et établissements non couverts par le réseau internet qui ne touche que respectivement 22.5%, 12.9%, 35.7% et 55.3% des structures du Préscolaire, de l’Elémentaire, du Moyen et du Secondaire. D’où, indique-t-il, la nécessité d’un changement social profond.
On parle de continuité pédagogique dans ce contexte de pandémie. Quelle est la pertinence des plateformes mises en ligne ou l’analyse de la capacité systémique à transformer les mesures correctives en plus-values ?
Le plan d’action du ministère de l’Education nationale (Men) intègre outre les aspects coordination, sensibilisation et information sur les mesures idoines de prévention et de riposte, des stratégies pour faire bénéficier aux apprenants «d’un apprentissage continu, adapté et de qualité» qui se décline concrètement par la réorganisation du temps scolaire, la mise en place de plateformes numériques, la production de capsules pédagogiques et de supports médias, la création de contenus permettant «d’apprendre à la maison». Concrètement, en plus des supports déjà disponibles au niveau de certains médias privés avec des succès divers et une assez bonne pénétration du «marché», le Ministère de l’éducation nationale (Men) mise principalement sur les ressources numériques disponibles sous formes de cours en ligne sur le portail education.sn, la mise à disposition d’informations scolaires (bulletins de notes, emplois du temps, relevé des absences notamment) aux parents via le site Planète eleve 2.0 … L’analyse de ces plateformes, supports et contenus d’origines diverses qui obligent les différents acteurs (enseignants, apprenants et parents) à interroger et réformer leurs pratiques et représentations, révèle des failles structurelles : leur caractère non exhaustif (tout le périmètre des curricula et niveaux d’enseignement n’est pas couvert), leur accessibilité difficile sinon impossible pour des parents en grande majorité analphabètes, le manque d’interactivité et de mise à jour régulière, la non utilisation de toutes les potentialités technologiques (vidéos et audios notamment par le biais de capsules pédagogiques sur des contenus ou séquences pédagogiques)… Par ailleurs, l’infrastructure du système révèle des iniquités profondes en termes d’accès aux ressources numériques et de capacité à se les approprier en particulier pour les élèves localisés dans des écoles et établissements non couverts par le réseau internet qui ne touche que respectivement 22.5%, 12.9%, 35.7% et 55.3% des structures du Préscolaire, de l’Elémentaire, du Moyen et du Secondaire. S’y ajoutent le cas spécifique des élèves à besoins éducatifs spéciaux et handicapés qui constituent entre 0.3% (secondaire) et 0.5% (élémentaire et moyen) de l’effectif global selon les dernières statistiques institutionnelles, en plus de la faiblesse et/ou vétusté du parc informatique malgré les efforts réalisés à côté du Système d’information et de management de l’Education nationale (SIMEN) et dans le cadre des «ressources numériques pour tous» qui aurait permis selon une source proche du Men, d’implémenter dans le réseau «190 classes numériques mobiles, 240 mallettes informatiques composées chacune d’une imprimante, d’un vidéoprojecteur et d’une application interactive, 20 Salles multi-sites : serveur multipoint, 20 écrans et terminaux clients légers, 20 classes numériques communicantes et la dotation en caméras supplémentaires à la DRTS. Intrant pour la production de ressources numériques en mathématiques, sciences physiques et philosophie en classe de Terminale pour 240 lycées». Au-delà de ces limites objectives, il s’y ajoute une profusion de contenus et de supports à travers différents médias (télévisions et internet notamment), un manque de coordination entre intervenants dans un domaine aussi réglementé, l’absence d’un dispositif de validation à travers l’IGEF notamment et enfin le profil bas incompréhensible de la radio et télévision nationale (RTS). Comment expliquer cet état de fait si l’on prend en considération l’unicité de la cible (élèves et enseignants) et les prérogatives ministérielles en la matière, l’expérience indéniable dont dispose la RTS en matière de radio et télévision scolaire avec notamment la DRTS au niveau du Men ? Et tout est fait comme si, le dispositif ne parvenait pas à capitaliser toute une tradition d’apprentissage par les TIC (radio, télévision, ordinateurs…) et venait de se rendre compte de l’impératif de recourir aux nombreuses possibilités offertes et jusque-là sous estimées. Rappelons que l’expérience systémique en la matière remonte à 1964 avec la radio dans le cadre de la méthode «pour parler français» du Centre de Linguistique Appliquée de Dakar (Clad), en 1978, la télévision scolaire fait son entrée dans le système éducatif. Au début de 1997, on note une entrée massive des ordinateurs dans les établissements scolaires, un développement de l’internet, beaucoup d’interventions (ONG, agences et même gouvernement) visant à favoriser la continuité des apprentissages et la qualité de l’enseignement. Dans ce registre, s’inscrivent les expériences avec SENECLIC, une agence gouvernementale, le projet Sankoré piloté par le Men et tout récemment, pour faire face à l’afflux massif d’étudiants dans l’enseignement supérieur, la création et le développement des Universités Virtuelles à travers les Espaces Numériques Ouverts (ENO) qui profitent de l’environnement technologique favorable pour répondre à une demande de formation au-delà des contraintes de ressources, d’expertise et de distance. Ces expériences ont permis au système de bénéficier d’une expertise réelle qui, malgré les contraintes répertoriées dans l’usage des Tic à des fins pédagogiques (absence de cadre technique de coordination et d’une politique de développement de contenus pédagogiques, absence d’évaluation, une focalisation sur l’informatique administrative –finances, courrier, personnels…-, la dépendance technologique, l’apparition de nouvelles charges pour les établissements scolaires, l’absence d’un modèle d’intégration consensuel et validé au niveau institutionnel, la faiblesse du parc technologique (radios, téléphones, ordinateurs…), peut être mise à profit dans une logique de réponse appropriée qui jusque-là est encore largement en deçà des capacité réelle du système d’éducation et de formation.
Quels enseignements tirez-vous de la prospective en matière de stratégies palliatives en situation de crise à l’aune du modèle expérimenté sur l’initiative des pouvoirs publics et des acteurs du secteur privé ?
Cette conjoncture de crise pandémique a expulsé l’Ecole d’ellemême. Elle n’est plus dans son périmètre traditionnel et se retrouve à la maison, au ministère et dans des plateformes privées (télévisions et réseaux sociaux notamment). Et cette situation qui semble devoir durer impose à tous les acteurs de réfléchir à des alternatives aux schémas classiques d’apprentissage ; d’où la nécessité d’un changement social profond pour le maintien du lien pédagogique dans le respect du principe d’équité et de qualité. Ces considérations imposent à notre système d’Education et de Formation pour plus d’efficacité, la prise en charge pertinente de plusieurs aspects. Il s’agit de concevoir un dispositif alternatif avant d’agir et prendre des mesures proportionnées, réalistes et efficaces. Il est important que le ministère coordonne et valide par ses services habilités notamment les inspections générales de l’éducation et de la formation (Igef), la division radio télévision scolaire (Drts)…toute activité en la matière de sorte à proposer aux apprenants des activités ayant du sens, conformes aux curricula et pouvant être effectivement accomplies. Au niveau des CRFPE qui forment actuellement les élèvesmaîtres, les directives de la tutelle pour atténuer l’agression du quantum horaire et préserver l’intégrité du calendrier académique, incitent à recourir aux supports les plus populaires (WhatsApp, Skype notamment…). Et les réponses pédagogiques recensées reposent majoritairement sur la plateforme WhatsApp, laquelle est alimentée par des formateurs (synthèse de cours, fascicules, corrigés d’exercices…) qui n’hésitent pas à intervenir sous forme audio et vidéo en fonction de la demande des stagiaires. L’autre piste est de repartir de l’enseignant et de ses élèves pour penser et opérer la continuité pédagogique. Si certains pensent qu’il suffit de mettre à disposition des ressources de quelque nature que ce soit, ils oublient que la relation pédagogique est une forme de contrat qui est constamment interrogé dans le quotidien de la classe et qu’il faudra interroger aussi dans la situation actuelle pour redéfinir le contrat pédagogique entre les enseignants, les élèves et les familles.
Quel doit être le rôle des parents d’élèves dans ce contexte d’enseignement à distance ?
La dématérialisation des cours va nécessiter une attention particulière des familles, ne seraitce que pour s’assurer de la présence et du suivi des apprenants. L’enseignement à distance pose ainsi la question de l’égalité, ou encore de l’équité devant l’accès aux connaissances, d’autant plus que les familles ne sont pas toutes en mesure d’apporter le même soutien à leurs enfants. D’un point de vue technique, un enseignement à distance repose essentiellement sur l’équipement personnel des enseignants et des parents à domicile. Tout le monde ne maîtrise pas ces outils, et certains enseignants n’en disposent tout simplement pas. L’enseignement à distance sera donc générateur et amplificateur d’inégalités sociales qui pèsent déjà lourd en temps normal. De plus, certaines parties de l’enseignement ne peuvent être effectuées à distance, d’où une difficulté à certifier ces apprentissages notamment dans le professionnel. Avec l’enseignement à distance, les familles vont prendre une place plus importante dans le dispositif éducatif avec pour conséquence, si la crise venait à s’éterniser, un bouleversement de l’école sous sa forme actuelle. En effet, il est fort probable que l’école ne retournera pas indemne à son ancien fonctionnement. Il va y avoir un déplacement de gravité de l’enseignant vers le parent du fait qu’un bon nombre de familles qui auront soutenu plus que d’- habitude leurs enfants, vont se sentir interpeller par des questions pédagogiques et didactiques et auront beaucoup plus qu’avant leur mot à dire là-dessus. « Si la famille fait école, elle pourra dire qu’elle peut continuer à faire école, et être Coéducateur dans l’école » avec le risque de faire augmenter le nombre de conflits. En plus, il va falloir interroger davantage l’implication des collectivités territoriales dans ce dispositif d’enseignement à distance, notamment en en ce qui concerne l’accompagnement des familles moins nanties en matériels et supports technologiques. Ainsi, la continuité pédagogique bien comprise ne consiste pas uniquement à une mise à disposition de ressources sur des plateformes diverses (radio, télévision et internet notamment), elle vise surtout à maintenir un lien pédagogique entre les enseignants et les élèves, à entretenir les connaissances déjà acquises par ces derniers tout en permettant l’acquisition de nouveaux savoirs. La continuité pédagogique doit permettre de maintenir un lien entre l’élève concerné et ses enseignants et camarades. À cette fin, le directeur d’école ou le chef d’établissement s’assure, notamment en prenant appui sur les réseaux existants (en particulier les espaces numériques de travail et la messagerie électronique), que l’élève a accès aux supports de cours et qu’il est en mesure de réaliser les devoirs ou exercices requis pour ses apprentissages. Afin de favoriser le maintien d’échanges entre l’élève et les enseignants, l’ensemble des autres moyens de communication peut être mobilisé. Il est ainsi important que le directeur d’école ou le chef d’établissement établisse le contact avec les familles d’enfants devant rester à leur domicile, et que soient expliquées aux parents les conditions dans lesquelles la continuité pédagogique est assurée tout en prenant les dispositions utiles pour les assister dans leur usage.
Les inspections d’académie, niveau déconcentré du ministère, tout comme la DRTS, ont aussi une mission prépondérante ?
Aussi, le Men tenant compte de la nature de la crise doit répondre de manière urgente à quelques impératifs. Il s’agit de faire l’inventaire, coordonner et pré valider toutes les initiatives (du Public comme du Privé) tenant compte de ses prérogatives de contrôle du respect de la norme qui n’est pas en contradiction avec l’option de diversification de l’offre éducative. Du point de vue d’une meilleure équité dans la définition des réponses pédagogiques, il est essentiel d’impliquer le niveau déconcentré (les inspections d’académie, les inspections de l’éducation et de formation, directeurs d’écoles et Chefs d’établissements), de les doter d’outils et de ressources susceptibles d’en faciliter l’appropriation par les enseignants, apprenants et familles, car il ne sert à rien de concevoir un dispositif s’il n’est pas opérationnel et efficace. La Drts, tout comme l’ADIE, et le SIMEN, devra jouer un rôle majeur afin de construire, recenser et actualiser en toute urgence une masse critique de ressources pédagogiques numériques pour tous les niveaux d’enseignement, accessibles sur l’ensemble des plateformes (télévisions, radios, sites Web, téléphones) et médias (du public et du privé) adossées à des outils de vulgarisation et d’exploitation pour le personnel enseignant et les familles. Communiquer dans les meilleurs délais un plan de mitigation de l’impact de la crise intégrant la question du calendrier scolaire, des évaluations certificatives (Cfee, Bfem, Bac), des modalités de promotion des apprenants des classes intermédiaires, de certification des élèves-maitres et des apprenants dans les filières techniques et professionnelles. Le renforcement de la capacité des écoles et établissement en ressources matérielles, financières et consommables (papiers et cartouches d’encres pour la reprographie…) pour les conforter dans leur rôle de médiateurs prioritaires et de soutiens dans la mise en œuvre du principe de continuité pédagogique, est aussi un impératif.
SADIO MANE SE CONFIE SUR LA CONSTRUCTION DE L’HÔPITAL
Made in Sénégal présente Mané racontant son histoire de chiffons à la richesse et comprend des entretiens avec Jürgen Klopp et plusieurs de ses coéquipiers d’Anfield, y compris Mohamed Salah et Virgil van Dijk.
De toutes les histoires remarquables du nouveau documentaire sur Sadio Mané, il y en a une qui se démarque. Des souvenirs d’enfance de l’utilisation d’un pamplemousse comme ballon dans le village isolé de Bambali au triomphe de la ligue des champions de Liverpool en 2009, Made in Sénégal présente Mané racontant son histoire de chiffons à la richesse et comprend des entretiens avec Jürgen Klopp et plusieurs de ses coéquipiers d’Anfield, y compris Mohamed Salah et Virgil van Dijk.
Pourtant, le souvenir de Mané du jour de la mort de son père est sans aucun doute son moment le plus émouvant. «J’avais sept ans», raconte-t-il dans le film. «Nous étions sur le point de jouer sur le terrain lorsqu’un cousin s’est approché de moi et m’a dit: ‘Sadio, ton père est décédé.’ J’ai répondu: ‘Oh vraiment? Il plaisante… «Je ne pouvais pas vraiment le comprendre.» «Avant de décéder, il a souffert de ce type de maladie pendant des semaines», explique Mané.
«Nous lui avons apporté de la médecine traditionnelle et cela l’a gardé calme pendant trois ou quatre mois. La maladie est revenue mais cette fois, le médicament n’a pas fonctionné et comme il n’y avait pas d’hôpital à Bambali, ils ont dû l’emmener au village voisin pour voir s’ils pouvaient lui sauver la vie. Mais ce n’était pas le cas. «Quand j’étais jeune, mon père disait toujours à quel point il était fier de moi», ajoute-t-il. «C’était un homme au grand cœur. Quand il est mort, cela a eu un grand impact sur moi et le reste de ma famille. Je me suis dit: « Maintenant, je dois faire de mon mieux pour aider ma mère. » C’est une chose difficile à gérer quand tu es si jeune.»
Deux décennies plus tard, un hôpital financé uniquement par Mané devrait ouvrir dans environ six mois pour aller avec l’école qu’il a construite dans son village d’origine l’année dernière et il dit que les circonstances entourant la mort de son père sont l’une des principales raisons de sa philanthropie au Province de Sédhiou, où la Banque mondiale estime que près de 70% des familles vivent dans la pauvreté. «Je me souviens que ma sœur est également née à la maison car il n’y a pas d’hôpital dans notre village. C’était une situation vraiment, vraiment triste pour tout le monde. Je voulais en construire un pour donner de l’espoir aux gens. »
wiwsport.com (The Guardian)
Par Hakim Ben Hammouda:
LE COVID-19 ET LES POLITIQUES ECONOMIQUES DU MONDE D’APRES
L a pandémie Covid-19 constitue probablement l’une des plus graves crises sanitaire, économique et sociale que l’Humanité a eu à traverser par temps de paix.
L a pandémie Covid-19 constitue probablement l’une des plus graves crises sanitaire, économique et sociale que l’Humanité a eu à traverser par temps de paix. Parallèlement aux efforts sans précédent pour maîtriser la propagation du virus et pour gérer les effets sanitaires de la crise à travers des politiques strictes de confinement et de distanciation sociale, la plupart des pays ont accompagné ces mesures par des politiques économiques d’une vigueur sans précédent dans l’histoire.
Tout en luttant contre la pandémie et ses effets dévastateurs sur l’humain, ces politiques économiques cherchent à empêcher sa transformation en une crise économique qui serait plus grave que la grande dépression de 1929. Et, si les interventions dans le domaine de la santé publique et de la prise en compte des aspects sociaux préfigurent le monde à venir, les politiques économiques déployées annoncent les grandes orientations de l’action publique pour le secteur économique du monde d’après. Il est certes prématuré de parler des grands choix de politique économique à venir, mais nous souhaitons en brosser les grands traits.
L’examen des choix de politique économique dans le monde en ces temps de Covid-19 nous a permis de retenir cinq grandes caractéristiques.
1. La plus importante est le retour fracassant de l’Etat. Un Etat que les héritiers de Friedman, le maître de Chicago, avait précipitamment enterré dans une contre-révolution néo-libérale au début des années 1980 et qui rassemblait à une revanche sur Keynes, le maître de Cambridge, après une longue traversée du désert du néo-libéralisme. Certes, cette version hard du néo-libéralisme et de la fin de l’Etat n’a pas résisté aux récessions et aux turbulences que la globalisation avait ouvert et le marché n’a pas réussi à maitriser les incertitudes et les dérives d’un capitalisme sauvage libéré des contraintes éthiques et politiques des sociétés de la solidarité. La hache de guerre fut alors enterrée entre les héritiers des maîtres de Chicago et de Cambridge. Le néo-libéralisme a évolué alors vers une version soft de la victoire du marché sur l’Etat.
Désormais, la nouvelle synthèse entre les néo-keynésiens et les nouveaux classiques qui va régner en doxa dans le champ économique au cours des années 1990 et 2000 va développer une nouvelle vision de l’Etat et limiter son intervention à la régulation de l’ordre marchand et à la correction des imperfections du marché. Et, on a traversé la fin du siècle et le début de ce siècle avec cette douce certitude de la fin des grands dogmes de la modernité et l’avènement des petits plaisirs de la postmodernité joyeuse. On n’était pas peu fiers d’avoir érigé un nouveau monde débarrassé des contraintes du monde d’avant et de ce poids excessif de l’Etat pour retrouver les libertés enchantées de l’individu dans un monde globalisé et sur une toile et des réseaux sociaux affranchis des frontières du monde physique. Mais, cette utopie n’aura duré qu’un temps et le réveil a été difficile déjà au lendemain de la grande crise financière de 2008. Il fallait parer au plus pressé et le retour de l’Etat a été massif pour sauver un capitalisme au bord du gouffre. Mais, une fois le sauvetage des grandes banques et des grandes institutions financières assuré, on est revenu à nos vieilles certitudes libertaires sur la fin de l’Etat. Mais, avec le Covid-19 le réveil a été encore plus effrayant. C’est l’humain qui est en danger et nous ne sommes pas en mesure de faire face à ce virus en dépit des grands progrès de la science et des avancées de la médecine. Dans ce paysage global de désolation nous avons appelé l’Etat à la rescousse et désormais il sera au cœur des dynamiques économiques dans le monde d’après.
2. Parallèlement à ce retour de l’Etat, l’autre revenant dans les politiques publiques depuis l’éclatement de la crise du Covid-19 est le social. Nous l’avions totalement oublié tellement nous étions obnubilés par la certitude que l’homme moderne maitrise le monde et plie la nature selon sa volonté. Le social vient de se rappeler à notre bon souvenir au moment de cette crise et de prendre sa revanche sur sa marginalisation depuis des décennies.
Le modèle de l’Etat-providence a prévalu dans les pays développés mais aussi dans un grand nombre de pays en développement après la vague des indépendances. Un modèle qui permettait à l’Etat de prendre en charge l’effort de solidarité sociale entre couches sociales et générations. Mais, aussi cette solidarité s’est accompagnée d’un investissement important dans les secteurs sociaux, particulièrement dans l’éducation et la santé. L’école et l’hôpital sont devenus les porte-drapeaux des républiques modernes à travers le monde et l’expression universelle du contrat social et de l’ouverture des sociétés démocratiques. Or, ce contrat va s’effriter au début des années 1980 sous les coupes sombres effectuées par les réformes néo-libérales et la fin de l’Etat-providence dû à la défaite des sociaux-démocrates face à un retour en force d’une droite dure, décomplexée et déterminée à en finir avec la solidarité. Désormais l’impératif de stabilisation des finances publiques et la lutte contre les déficits vont conduire les choix de politique économique. Les secteurs sociaux seront les premières cibles d’un pragmatisme technocratique à la mode pendant plus de trois décennies. La longue agonie de l’école publique et de l’hôpital vont alors commencer et se poursuivre devant des populations impuissantes face à la montée des inégalités et à la marginalité. Cette crise sans précédent nous rappelle nos erreurs passées et nous ramène à la raison pour mettre dorénavant le social au cœur de notre nouveau projet politique démocratique.
3. La troisième caractéristique des grands choix de politiques économiques pour faire face à cette crise majeure concerne la sortie des réponses classiques et l’entrée dans l’ère des politiques non conventionnelles. Jusqu’à cette crise, nous nous baignons dans l’ère de la neutralité des politiques économiques. Un dogme que la contre-révolution néo-libérale a fait régner en référence ultime dans le champ des politiques économiques. Cette thèse a dominé le champ économique et les héritiers du maître de Cambridge, Milton Friedman, se sont rappelés au bon souvenir d’un article oublié dans l’histoire de la réflexion économique et qui date de 1961 écrit par John Muth sur les anticipations rationnelles(1). Ce texte a été à l’origine de la construction post-moderne du mythe de l’individu ou de l’agent économique, pour reprendre la terminologie des économistes, rationnel et qui dispose d’une information totale et parfaite sur l’ensemble de l’environnement économique. Cet agent pouvait lire et analyser les subterfuges de l’action publique et les déjouer.
Ce super héros de la globalisation, l’individu armé d’une rationalité sans limites est en mesure de prédire les effets des interventions de l’Etat, un acteur totalement affaibli et incriminé de tous les maux, et de les prévenir. Du coup, l’Etat a été dépossédé des instruments de politique économique et appelé à la plus grande neutralité dans le champ économique et à assister impuissant aux turpitudes de la globalisation. Or, la multiplication des crises et particulièrement celle de 2008 a été à l’origine d’une sortie de cette neutralité et d’un retour aux politiques économiques actives.
Ainsi, a-t-on vu renaître de leurs cendres les politiques budgétaires de relance et les politiques monétaires expansionnistes. On a retrouvé l’enchantement des politiques économiques non-conventionnelles et la richesse de l’action publique dans le domaine économique. Mais, ces politiques non-conventionnelles n’ont pas eu la vigueur attendue et les pressions ont été fortes pour sortir des politiques actives et normaliser le champ des politiques économiques. Or, la crise vient de raviver avec une puissance sans précédent le retour aux politiques économiques non-conventionnelles ou hétérodoxes et sortir définitivement du dogme de la neutralité érigée en croyance par la contre-révolution néo-libérale. 4. La quatrième caractéristique des politiques économiques mises en œuvre pour combattre le virus Covid-19 et empêcher sa transformation en une grave crise économique concerne la mobilisation de tous les instruments et de tous les outils.
C’est la totalité de l’arsenal des politiques économiques qui est mis à participation : des politiques budgétaires, aux politiques monétaires en passant par les politiques fiscales. Il s’agit d’une rupture majeure dans la tradition des politiques économiques dans la mesure où l’ensemble de ces outils ont été déclassés par le passé laissant la place aux politiques monétaires pour agir sur les turpitudes du monde économique.
Et, comme la confiance des technocrates dans la démocratie et le monde politique n’est pas à son comble, on a institué l’indépendance des banques centrales comme une garantie face aux envies d’un monde meilleur des laissés pour compte. Incroyable situation où l’Etat, sous la pression d’un néo-libéralisme à la mode, s’est progressivement délesté de tous ces outils pour agir sur la sphère économique pour assister impuissant à la montée du dogme de la stabilité érigée en objectif ultime du fonctionnement des économies.
La crise du Covid-19 aujourd’hui nous permet de reprendre possession de tous les outils de la politique économique et de retrouver notre capacité d’action collective pour faire face à l’incertitude et aux angoisses du monde d’après. 5. La dernière caractéristique des choix mis en place aujourd’hui est la volonté de se libérer des contraintes que nous nous sommes mis pour empêcher notre action collective et le dynamisme des politiques publiques.
En effet, comme si ce changement de cap et cette révolution néo-libérale n’étaient pas suffisants, on les a renforcés par des mesures et des contraintes pour empêcher l’action collective et faire triompher la résignation. Une situation kafkaïenne où les humains se sont délestés des outils d’action collective et ont favorisé une démission collective face à l’incertain et aux grognes du monde et de nature. Cette situation intellectuelle ferait se retourner dans leurs tombes les philosophes des Lumières et de la modernité qui ont cherché à nous libérer de la domination d’un autre qui nous est extérieur et pour faire de la raison, de la science et de l’action collective les moyens de notre maitrise du monde et de la nature. Ainsi, l’industrie intellectuelle de l’invention des contraintes a connu un développement sans précédent au cours des années 1990 et 2000. En 1992, les pays de l’Union européenne ont mis en place le pacte de stabilité ou l’accord de Maastricht qui a réduit à 3% les déficits publics et limiter ainsi la marge d’action des politiques publiques. On a eu également toute la littérature sur les règles d’or qui ont cherché à imposer l’équilibre des comptes publics dans les constitutions.
Et, tout récemment on a assisté à un renforcement des critères de Bâle et des normes de risque des banques qui ont été appliqués de manière uniforme à toutes les banques quelques soient leurs importances et à tous les pays en dépit des différences de contexte. Certes, nous avons cherché à nous libérer de ces contraintes lors de la grande crise financière de 2008 pour permettre aux Etats de sauver le système capitaliste et les grandes institutions financières. Mais, il s’agissait d’une libération honteuse et les règles, les normes et les contraintes à l’action collective ont rapidement repris leur domination comme si de rien n’était. Or, la crise du Covid-19 a ouvert un horizon nouveau aux politiques publiques en favorisant une sortie des contraintes que nous nous sommes empressés à mettre en place pour empêcher notre action et assister de manière joyeuse à notre défaite collective. Les politiques mises en place pour faire face au Covid-19 à travers le monde opèrent une rupture majeure dans le village jusque-là heureux des économistes. Il s’agit du retour de la volonté de l’action collective à travers un retour de l’Etat et la sortie de la démission collective en ressuscitant les outils de la politique économique et en nous invitant à faire du vivre ensemble et du contrat social les fondements de nos démocraties. Nous avons appelé à cette rupture au lendemain de la crise de 2008(2). La crise du Covid-19 fait de cette rupture une urgence absolue.
HAKIM BEN HAMMOUDA
ECONOMISTE ET ANCIEN MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES DE TUNISIE
1. John F. Muth, Rational expectations and the rational of price movements, Econometrica, 1961
2. Hakim Ben Hammouda, Nassim Oulmane et Mustapha Sadni-Jallab, Crise... et naufrage des économistes ?, Editions De Boeck, 2010
Ibou Ndaffa réapparaît en public
Absent du milieu de la lutte depuis plusieurs années suite à un accident, Ibou Ndaffa a refait surface. L’ancien lutteur, qui fait partie de l’Association des Sages de la lutte dirigée par Tapha Guèye, s’est déplacée lors de la remise de l’enveloppe de 500.000 FCFA à Matar Ba en guise de participation pour l’éradication du coronavirus.
…Il se porte comme un charme
Le monde de la lutte le croyait perdu après ce grave accident de la route. Depuis, Ibou Ndaffa, de son vrai nom Ibrahima Sarr, se remettait de cette douloureuse situation. La réapparition publique de l’ancien lutteur fait du baume au cœur.
Katy Diop porte des gants
L’Association des Sages de la lutte dirigée par le 2ème Tigre de Fass était représentée par Birahim Ndiaye, Ibou Ndaffa et Katy Diop. Ce dernier, fondateur de l’école Ndakaru, dont il est l’actuel directeur technique, ne badine pas avec la maladie du coronavirus. L’ancien champion de Fass des années 80 portait un masque pour se protéger. Bravo Katy Diop, qui donne le bon exemple. Restez chez vous et portez des masques !
Tapha Guèye porte un masque
Le 2ème Tigre, qui dirige l’Association des Sages de la lutte, avait conduit la délégation qui avait rencontré avant-hier le ministre Matar Ba dans son bureau sis Point E. C’était dans le cadre de la remise de leur contribution de 500.000 FCFA dans la guerre que mène le Sénégal contre cette maladie silencieuse et tueuse qu’est le coronavirus. Tapha Guèye, en bon citoyen qui suit les règles édictées par le ministère de la Santé, portait un masque.
Matar Ba ne badine pas avec la sécurité
Le ministre des Sports prend très au sérieux la maladie du coronavirus. Matar Ba ne néglige pas les mesures sanitaires. Il porte un masque et impose un test de température à toute personne qui entre dans son ministère.
La distance d’un mètre respectée
Lors de son audience avec les membres de l’Association des Sages, le ministre des Sports a imposé une distance d’un mètre afin d’éviter tout contact. Tapha Guèye, Birahim Ndiaye, Amadou Katy Diop ont respecté cette mesure.
Abdou Ndiaye s’est fait rare cette saison
Très présent à l’arène Adrien Senghor de Grand-Yoff la saison dernière, le lutteur Abdou Ndiaye n’est pas aussi fréquent aux galas en 2019-2020. En effet, il a participé à son dernier gala au terrain Gaal Gui de Khar Yalla, le 24 novembre 2019. Il a été éliminé en demi-finale par Saliou Diouf dit Mbourou.
Ablaye Diop, un promoteur-amateur
En lutte simple, les promoteurs sont avant tout des amateurs. C’est le cas d’Ablaye Diop, patron de Soum Productions. Il ne manque presque aucune journée à Adrien Senghor ou au terrain Gaal Gui. Il ne se limite pas à regarder les duels, il danse également la plupart du temps.
Gaal Gui a repris du service
Fermé ces dernières saisons, le terrain Gaal Gui de Khar Yalla a repris du service cette saison. Ce terrain vague, rouvert à la lutte, a d’ailleurs accueilli sept (7) journées depuis le début de l’exercice. C’est le lieu privilégié des promoteurs pour les grosses mises en week-end.
Sadio Mané : «je sacrifie tout pour gagner le ballon d’Or mondial»
Quatrième du Ballon d’Or mondial 2019 derrière Lionel Messi, Virgil van Dijk et Cristiano Ronaldo, Sadio Mané a des ambitions plein la tête. Le vainqueur de la Champions League, de la Super Coupe d’Europe et de la Coupe du monde des clubs n’est pas repu de titres. L’une de ses plus grandes ambitions est de remporter le Ballon d’Or mondial. «Je joue pour l’équipe, et c’est l’équipe qui est la plus importante. Je suis vraiment heureux de gagner des trophées avec mon équipe mais, en même temps, mon rêve était de gagner le Ballon d’Or», confie-t-il à Times. «Je souhaite le gagner etje sacrifie tout ce qui est possible pour y arriver. J’en ai été proche et cela me donne plus de motivation et les gens n’arrêtent pas de me soutenir, me disant que je peux le faire... Je pense que nous en sommes proches, et je vais le gagner un jour», ajoute-t-il.
Gana Guèye : «j’espère rester longtemps au PSG»
Recruté l’été dernier par le Psg, Idrissa Gana Guèye répond aux attentes. Titulaire dans l’entrejeu du champion de France malgré quelques passages à vide, l’ancien joueur d’Everton s’épanouit dans le club de la capitale qu’il a aidé à se qualifier en quarts de finale de la C1 après plusieurs échecs. Sous contrat jusqu’en juin 2023, le milieu sénégalais ne veut en aucun cas partir. «Je suis très, très heureux au PSG, tout se passe bien. Ma famille est contente d’être là. On revient en France, avec nos habitudes et nos proches. Il n’y a pas de raison de partir. Je suis content ici et j’espère rester encore long.
Naples : Koulibaly dans l’équipe-type de la décennie
Dans le top des meilleures recrues de l’histoire de Naples, Kalidou Kouibaly serait sûrement en bonne place aux côtés de Diego Maradona. Chez les Partenopei depuis 2014, le défenseur sénégalais a solidifié l’arrière-garde napolitaine et aidé l’équipe à devenir l’une des meilleures de la Serie A. Kalidou Koulibaly est logiquement dans le 11 des meilleurs joueurs de Naples effectué par Onze Mondial. Koulibaly y côtoie d’illustres coéquipiers comme le champion du monde espagnol Pepe reina, le Brésilien Allan, le Slovaque Marek Hamsik ou encore l’Uruguayen Edinson Cavani et l’Argentin Gonzalo Higuain
KEEMTAAN GI : LES MISERABLES
Ainsi donc, le Chef a pris sa plus belle plume pour jeter un regard lucide sur la propagation du Covid-19 eu égard à notre dénuement infrastructurel en milieu hospitalier. Oh, rassurez-vous, il ne parlait pas seulement de son pays, mais de l’Afrique dans sa globalité. Tous les pays ne peuvent pas cependant être mis dans le même sac d’ordures. Y en a qui ont eu une politique intelligente en privilégiant la santé dans le domaine des infrastructures pendant que d’autres se ruinaient dans des infrastructures coûteuses, improductives et inutiles. Pourquoi donc pensez- vous à ce pays des paradoxes ? Un peu de respect ! Mais à lire le Chef, c’est comme s’il s’exerçait à une autocritique de sa politique durant ces dernières années. M’enfin ! Si ce salaud de virus lui a permis de voir la réalité en face, c’est tant mieux. Et tant pis pour tout cet argent perdu en investissement de prestige. et quoi encore ? Depuis hier, on connait les bénéficiaires de l’aide alimentaire du fonds consacré au Covid-19. Et déjà des grincements de dents sont perceptibles à tous les nouveaux. Au-delà de ce tableau établi par l’état pour soutenir les familles sénégalaises, ce qui saute aux yeux est de voir que le pouvoir reconnait, enfin, que malgré ses politiques sociales ciblées, le pays compte d’innombrables misérables qui cherchent chaque jour le diable pour lui tirer la queue. Une maigre aumône pour soulager des familles qui pataugent dans la misère. Même la commune de Dakar Plateau, voisine du palais du Chef, vivrait dans la crasse, qui l’eût cru ? En tout cas, elle est mieux servie que d’autres. On apprend également que la manne dégagée pour une commune ne peut même pas couvrir un seul petit quartier de celle-là. Le Sénégal, un pays pauvre ? Si vous en doutiez, le Chef vient de le reconnaitre et le confirmer dans la douleur !
Kàccoor bi
FAUTEUIL
Une des rubriques les plus appréciées et attendues chaque semaine par les lecteurs du défunt hebdomadaire satirique « le Cafard libéré », c’était le « Feuilleton autour d’un fauteuil » du regretté caricaturiste de génie Joop. Un dessin qui montrait les péripéties de sortes d’Iznogoud qui tournaient autour du fauteuil du président Abdou Diouf. Et le lorgnaient. Eh bien, on peut dire que la même sarabande existe aujourd’hui autour du fauteuil du président Macky Sall ! Car guerre contre le coronavirus ou pas, état d’urgence ou pas, l’actuel président ne baisse pas la garde et surveille de près ceux qui convoitent son fauteuil. A preuve par cette passe d’armes passée inaperçue en pleine guerre contre le Covid-19. Et portant sur cette pandémie, justement ! En effet, sur sa page Facebook, un texte repris mardi dernier par « le Témoin » quotidien sous forme de « guest édito » et par quelques autres confrères, mimi Touré a commis le crime de lèse-majesté de sembler s’adresser aux chefs d’etat africains. C’est du moins ainsi que certains faucons, dont le Chef lui-même, ont vu ce texte. Aussitôt, Macky Sall lui-même a décidé de sonner une sorte de Riposte Force-Covid 19 contre…mimi Touré ! Oh sans avoir l’air d’y toucher, bien sûr. Aussitôt dit, aussitôt fait, il a rédigé fissa un « guest-éditorial » lui aussi qu’il a envoyé au quotidien gouvernemental « le Soleil ». Lequel l’a publié hier mercredi. le texte de la présidente du Conseil économique, social et environnemental était intitulé « Face au Covid-19, l’Afrique se bat et compte sur ses forces ». Celui de son patron, lui, porte le titre éloquent suivant : « l’Afrique et le monde face au covid-19: « point de vue d’un Africain Par macky Sall, Président de la République du Sénégal ». Comme quoi, même en pleine guerre contre l’ennemi commun, le Covid-19, ce n’est pas la cessation d’hostilités au sommet du pouvoir ! le feuilleton autour d’un fauteuil se poursuit..
BOCAR SAMBA DIEYE
En cette période de distribution de vivres aux couches les plus vulnérables aux impacts économiques du Covid-19, les vendeurs de produits alimentaires, notamment de riz, se bousculent au portillon du ministère du Développement communautaire pour gagner les juteux marchés lancés par l’état. Déjà, le ministre Mansour Faye est soupçonné d’avoir fait des appels d’offres taillés sur mesure pour favoriser certains, en exigeant notamment un parc de 50 camions. Nous, ce qui nous intéresse ici, c’est de rappeler que lors de la crise alimentaire de 2006 ( ?), le Sénégal avait pu compter entièrement sur le grand opérateur de riz Bocar Samba Dièye. Lequel avait joué pleinement sa partition et apporté sa contribution décisive à la résolution de la crise alimentaire de cette année-là. D’ailleurs, c’est de là que provient une partie de ses problèmes puisque le régime du président Abdoulaye Wade ne lui a jamais payé l’intégralité de ce qu’il lui devait. Mais c’est sous l’actuel régime que Bocar Samba Dièye est tombé par terre puisque l’etat a assisté sans bouger à sa spoliation par la banque marocaine Attijari-Wafa d’une somme de sept milliards de francs ! en ces moments où des contributions volontaires sont sollicitées par le président de la République, Attijari-Wafa est aux abonnés absents. Ah, si le grand opérateur national Bocar Samba Dièye était en pleine possession de ses moyens financiers ! Quand on vous dit que c’est dangereux de laisser son économie entre les mains des étrangers…
AMBASSADEUR AU NIGER LE COMMISSAIRE OUMAR MAAL RENTRE AU BERCAIL A SA DEMANDE
En 2018, l’ancien patron des flics, le général de police Oumar Maal était nommé ambassadeur du Sénégal au Niger. Deux ans après, le « commissaire » Maal, comme on l’appelle, a demandé au président de la République de le décharger de ses fonctions d’ambassadeur. Ce, pour convenance personnelle ou raisons d’ordre social. Chose faite puisque le désormais ex-ambassadeur du Sénégal au Niger est rentré au Sénégal. Ainsi, le poste est devenu vacant. En poussant ses investigations, « le Témoin » quotidien a pu découvrir une autre sublime qualité humaine de l’homme Oumar Maal, un fils prodige du département de Podor. Jugez en : Pour être plus proche de sa mère d’un âge avancé et bénéficier davantage de sa chaleur affective, Oumar Maal a pris la décision de rentrer au bercail après une courte et brillante carrière diplomatique. Il est vrai, on connaissait Oumar Maal comme étant un officier général de police aux qualités professionnelles exceptionnelles. mais un ambassadeur qui « déserte » son poste pour être aux petits soins de sa vieille maman, c’est rarissime ! Un exemple à méditer…
DISTRIBUTION DE VIVRES MACKY SALL PRESSE MANSOUR FAYE
Le président de la République veut une diligence dans la distribution des vivres aux populations en demandant l’implication de l’armée dans ce dossier. Hier, en Conseil des ministres, il a mis la pression sur son gouvernement pour que toutes les mesures prises dans le cadre du Programme de Résilience économique et sociale (PReS) soient mises en œuvre par les membres du gouvernement chacun en ce qui le concerne. Ces mesures doivent être cohérentes avec le PSe et le dispositif du Fonds de Riposte et de Solidarité « FoRCeCovID 19 » dont le comité de suivi va intégrer les représentants des forces vives de la nation. mais c’est surtout sur son beau-frère (et dauphin présumé !) qu’il a mis la pression. Macky Sall a signifié à Mansour Faye le caractère urgent de la distribution des vivres. Il a demandé au ministre du Développement communautaire d’impliquer les forces de défense et de sécurité dans le déploiement de l’aide alimentaire. le président de la République a ensuite, en ce qui concerne les factures d’électricité et d’eau des abonnés de la tranche sociale, demandé à l’etat de diligenter leur règlement rapide auprès des opérateurs Senelec et Sen’eAu
SOLEIL LE JOURNALISTE ABDOULAYE BAMBA DIALLO NOMME PCA
Le journaliste Abdoulaye Bamba Diallo a été nommé Président du Conseil d’administration du Soleil. Le poste vacant était occupé par le journaliste Mamadou Amadou Tamimou Wane décédé en février dernier. Abdoulaye Bamba Diallo, un journaliste chevronné, retourne à la maison de ses premiers pas dans le monde journalistique. Après son expérience au niveau de l’astre national, il fondera ensuite un grand groupe de presse privé qui va éditer l’hebdomadaire nouvel Horizon, puis le people Thiof. Assailli par les difficultés du secteur, il ferme son groupe de presse pour s’orienter vers le numérique. Sa nomination reste un très bon choix du président de la République. Parce que laye Bamba, ainsi familièrement appelé, reste avec son ami mon, les derniers mohicans de la presse écrite nationale. Bon vent au doyen laye Bamba !
NOMINATIONS
Mme Khadija SY est nommée Président du Conseil d’Administration du grand Théâtre Doudou ndiaye Coumba Rose, Poste vacant. M. Abdoulaye SIDIBE, Ingénieur agronome, matricule de solde n° 501 755/C, précédemment directeur régional du développement rural de Kolda, est nommé Directeur régional du développement rural de Thiès, en remplacement de monsieur Mamadou Gueye admis à faire valoir ses droits en une pension de retraite. M. Brahima Mamadou BA, Ingénieur agronome, en service à la direction de la modernisation de l’équipement rural, matricule de solde n° 513 874/B est nommé Directeur régional du développement rural de Kolda, en remplacement de monsieur Abdoulaye Sidibé appelé à d’autres fonctions. M Daouda HANE, Ingénieur agronome, matricule de solde n° 663 750/A précédemment Chef du service départemental du développement rural de Kédougou, est nommé Directeur régional du développement rural de Kédougou, en remplacement de monsieur Tamsir Sakho appelé à d’autres fonctions ;