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28 septembre 2025
PROFILS DES BÉNÉFICIAIRES DE L’AIDE DESTINÉE AUX ÉMIGRÉS
Selon le ministre des Affaires étrangères, le gouvernement va procéder à une ‘’cartographie’’ des ayants droit et définir les ‘’critères d’attribution’’ des dons tirés du plan destiné aux expatriés
Le gouvernement a identifié les ayants droit du ‘’plan sectoriel de contingence’’ mis en place pour venir en aide aux Sénégalais vivant à l’étranger et affectés par la pandémie de coronavirus, a déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Amadou Bâ.
Les expatriés vivant dans la ‘’précarité’’ ou en situation de ‘’vulnérabilité’’ à cause de la crise sanitaire engendrée par le nouveau coronavirus (Covid-19) et ceux dont le séjour est en cours de ‘’régularisation’’ dans leur pays d’accueil vont bénéficier de cette aide, a-t-il précisé lors d’un point de presse donné conjointement avec son collègue chargé de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr.
Les émigrés sénégalais travaillant dans le secteur informel et les retraités vivant dans des foyers ‘’très exposés’’ par la pandémie de coronavirus font également partie des ayants droit, selon M. Bâ. Le ‘’plan sectoriel de contingence’’ va également venir en aide aux Sénégalais poursuivant des études à l’étranger et n’étant pas boursiers, de même que les compatriotes ‘’bloqués’’ en dehors de leur pays de résidence ou dans les zones de transit, a-t-il ajouté.
Les Sénégalais ne bénéficiant pas de l’aide ou de l’assistance sociale de leur pays d’accueil, les familles des émigrés ‘’malades ou des victimes du Covid-19’’ seront assistés par le ‘’plan sectoriel de contingence’’, selon le ministre des Affaires étrangères.
Les familles des émigrés sont des ‘’victimes collatérales’’ de la pandémie de coronavirus, dont elles subissent des ‘’répercussions’’ de la crise sanitaire, a dit Amadou Bâ, assurant qu’elles feront partie des ayants droit. Ces familles souffrent du ralentissement ou de l’arrêt des activités économiques exercées par leurs parents expatriés, et les transferts d’argent qu’elles reçoivent sont en baisse, a souligné M. Bâ.
La semaine dernière, le président de la République, Macky Sall, a promis de mettre en place un fonds d’aide de 12,5 milliards de francs CFA destiné aux Sénégalais vivant à l’étranger. Ce fonds va servir à ‘’assister, soutenir et protéger les Sénégalais de l’extérieur, qui se sont établis dans des pays touchés par la pandémie de coronavirus’’, a précisé Amadou Bâ.
‘’Le plan sectoriel de contingence (…) a été pensé et élaboré en faveur de nos compatriotes vivant à l’étranger’’, a rappelé M. Bâ, soulignant que ‘’cette cible est diverse et se présente sous plusieurs catégories’’.
Selon le ministre des Affaires étrangères, le gouvernement va procéder à une ‘’cartographie’’ des ayants droit et définir les ‘’critères d’attribution’’ des dons tirés du plan destiné aux expatriés. Une cellule de crise mise en place au sein de son ministère assure la coordination du ‘’plan sectoriel de contingence’’, a-t-il dit, promettant une ‘’gestion efficace, efficiente et transparente des ressources’’ octroyées aux émigrés.
‘’Les principes directeurs qui fondent la distribution des fonds sont la cohérence, la transparence, l’équité et la célérité’’, a assuré Amadou Bâ. Les fonds seront remis aux bénéficiaires par des comités dirigés par les ambassadeurs du Sénégal dans les pays d’accueil des émigrés sénégalais, selon M. Bâ.
Les consuls et les responsables des affaires consulaires ou sociales seront membres de ces comités, qui seront dotés d’un agent comptable, d’un député de la diaspora et de toute autre personne ressource dont ‘’la présence est utile’’, a-t-il indiqué.
Un formulaire sera rempli par les personnes susceptibles d’être des ayants droit du ‘’plan sectoriel de contingence’’, en vue de leur ‘’identification’’ et de leur ‘’recensement’’.
Le ministre des Affaires étrangères appelle au respect scrupuleux des mesures sanitaires prises par l’Organisation mondiale de la santé et les pays d’accueil des Sénégalais. ‘’L’ordre a été donné à toutes nos missions diplomatiques et consulaires de se rapprocher sans délai des autorités administratives et municipales des villes de résidence [des émigrés sénégalais] pour disposer (…) d’une sépulture dans les cimetières musulmans ou catholiques, pour les défunts’’, a ajouté Amadou Bâ.
‘’Cette période de guerre contre un ennemi invisible, nuisible et insaisissable (le Covid-19) impose une union sacrée autour du chef de l’Etat, une mobilisation de toutes les énergies, une vigilance accrue et un respect strict des mesures édictées par les autorités sanitaires pour vaincre cette maladie’’, a-t-il dit.
Georges Dougueli
L'UNION SACRÉE AUTOUR DU CORONAVIRUS, UNE FAUSSE BONNE IDÉE ?
L’union sacrée ne doit pas être une camisole de force destinée à entraver les contre-pouvoirs dans des pays où la corruption est endémique. Même en situation de crise, le jeu démocratique doit continuer
Jeune Afrique |
Georges Dougueli |
Publication 09/04/2020
Alors que la pandémie s’étend, nombre de dirigeants prônent l’union sacrée. Les opposants sont priés de faire preuve de responsabilité. Mais tous les pays ne peuvent pas se permettre cette parenthèse dans leur vie politique.
Les traditions africaines sacralisent l’unité communautaire lorsqu’un danger imminent menace la survie du groupe. Un lion mangeur d’hommes rôde non loin du village, un nuage de criquets destructeurs ravive le spectre de la famine, une pluie diluvienne fait courir le risque d’une inondation…
Quelle que soit sa forme, le péril à conjurer sonne la trêve. Le règlement des conflits opposant les membres d’une même communauté est suspendu. Loin d’être une exclusivité africaine, ce réflexe de bon sens est tout simplement humain, relevant de l’instinct de survie.
Ainsi est née en France l’idée d’union sacrée. Si elle fait aujourd’hui partie du langage courant, l’expression est apparue pour la première fois le 4 août 1914, soit le lendemain du jour où l’Allemagne a déclaré la guerre à la France. Ce fut l’un des mots clés du discours du président Raymond Poincaré lu par le président du Conseil, René Viviani. Il y était alors question de faire corps en tant que nation face à l’ennemi mortel que fut l’Allemagne lors de la première guerre mondiale qui s’est ensuivie.
Injonction à l’opposition
Reprenant le concept de son illustre devancier, le président français Emmanuel Macron, qui a érigé la lutte contre la pandémie du coronavirus en « guerre », a appelé à l’union sacrée. L’Ivoirien Alassane Ouattara a fait de même, bientôt suivi par d’autres chefs d’État du continent.
Certes, le Covid-19 a engendré une crise sanitaire terrifiante. Ce virus représente une menace véritable, il tue hommes et femmes sans distinction de classe, engendre du chômage et dévaste les économies. Y faire face est un immense défi – mais n’est en aucun cas une guerre qui justifierait le recours à l’union sacrée.
Cela dit, la France peut se permettre cette parenthèse dans sa vie politique. Pays de libertés, à la culture démocratique éprouvée, aux institutions solides, elle retrouvera sa vitalité démocratique sitôt la crise endiguée. Le pouvoir rendra des comptes aux citoyens. La justice établira les responsabilités politiques, civiles et délictuelles des éventuelles défaillances constatées. Les électeurs sanctionneront les élus lors des prochains scrutins.
Peut-on se permettre la même parenthèse dans les pays en voie de démocratisation sur le continent ? La plupart des oppositions et des sociétés civiles ont dit oui. Certains, à l’instar du Sénégalais Ousmane Sonko, estimant que la période appelait « chacun de nous au sens de la responsabilité et surtout au dépassement de ses convictions ».
En revanche, la question ne se pose pas dans certains pays d’Afrique centrale, incapables de passer, du jour au lendemain, d’un régime centralisé et « verticaliste », où le président décide de tout, à une démocratie, où la décision consensuelle est prise après concertation.
Au Cameroun, Paul Biya n’a consulté personne, mais a fait lire ses « Hautes Instructions » par son Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Dans cette partie du continent, l’union sacrée est une injonction intimant à l’opposition d’arrêter de s’opposer sans pour autant lui donner voix au chapitre.
Pour les forces alternatives, la marge de manœuvre se réduit à savoir s’il faut se ranger derrière le pouvoir ou « se mettre » carrément avec le pouvoir ! Dans les deux cas, les oppositions encourent le risque politique d’être tenues pour comptables de l’échec des mesures de prévention et de lutte contre la pandémie.
Fausse bonne idée
L’union sacrée est donc, à mon sens, une fausse bonne idée. Pour bénéficier des avantages inestimables dont nous gratifie la démocratie, nous devons accepter d’en subir les inconvénients – et accepter de se soumettre à la critique. La survie des peuples est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux seules mains d’un pouvoir, aussi clairvoyant soit-il.
Ousmane Sonko fait œuvre utile en appelant à la vigilance citoyenne. « En aucun cas il ne faudrait qu’un seul franc destiné à ce combat se retrouve ailleurs. » Promoteur du club de réflexion « Pour le Gabon », l’opposant Charles M’Ba a raison de réclamer plus de « transparence », notamment dans la gestion du matériel médical offert par le milliardaire chinois Jack Ma. « Quelle contrepartie ? » interroge-t-il le gouvernement.
Et Maurice Kamto est parfaitement légitime lorsqu’il demande à un Paul Biya silencieux et calfeutré depuis le début de mars en son village de Mvomeka’a d’assumer pleinement ses fonctions. L’union sacrée ne doit pas être une camisole de force destinée à entraver les contre-pouvoirs dans des pays où la corruption est endémique. Même en situation de crise, le jeu démocratique doit continuer.
NDAJEM NJABOOTU ALFABETISAASIYOŋ CA KUNGÉEL
Ca Kungéel (péeyub Bàmbug) amoon na ndajem tàggat bu
Ca Kungéel (péeyub Bàmbug) amoon na ndajem tàggat bu ñetti fan ci « Ndefarum saf-safal ak sunu xeeti meññeef yi ak suusal caakiri ak cerey ñebbe ».
Lu tollu ci 30i jigéen ak lu teg, bawoo ci 6i diiwaan ak i gox yu wuute ci réew mi, amaloon nañ am ndaje ca Kungéel. Ndaje maa ngi dooroon àjjuma, 28eelu fan ci weeru féewaryee jàpp dibéer 1eelu fan ci weeru màrs 2020. Ñu bare ñoo fa daje woon : jàngalekat, yombalkat, gëstukat, lëkkalekat, añs.
Liñ ko dugge woon mooy tàggatu ci « Ndefarum Saf-safal ak sunu xeeti meññeef yi ak suusal caakiri ak cere ñebbe »
Ku nekk ci jigéen ñooñu, nag, cib bànqaasu diiwaan mbaa gox nga féete. Bànqaas yooyu, dippees na leen ci nasaraan « Komisiyoŋ » SNAN. Juróom-benni bànqaas lañu am, yu :
• Jókkul Mbelbuug
• Jurbel
• Kungéel
• Kawlax
• Kafrin ak
• Kidira
Ñoxor Ngom mi jiite SNAN (Sàndikaa Njabootu
Alfaabetisaasiyoŋ Nasiyonaal), ginnaaw bi mu sargalee kilifa yi, wax ci juddug SNAN, kàddu yii la fa biral :
« Ndaje maa ngi tàmbale ci àjjuma jii, waaye ñu ngi ko déggoo woon ca jataayu Jókkul Mbelbuug ci 23eelu fan ci weeru desàmbar 2019 mu bokk ci sunu jëf yi nu tëral war koo doxal ci at mi, maanaam mu dellu ci naalam. Lees ci jublu moo di fexe ba ubbil jigéen ñi buntub xéy ak koom-koom ngir soppi ak gën a baaxal seen nekkin, te bañ a yem rekk ci njàngum liifantu ak xayma, waaye jëfandikoo leen ba indi koom. »
Kii di Daawuda Jàllo, 2eelu tofo ci njiitu Bokk moomeelu Kungéel (MEER) ak Maamudu Umar Géy miy « Inspekteeru edikaasiyoŋ ak foormaasiyoŋ » Luññutukat bi ŋànk ak di saytu lépp lu aju ci njàngum tuut-tànk yi, yar ak tàggat ci xaaj-diiwaan bu Kungéel, jàpp nañ ni tàggat bii lu ñu war a ñoŋal la.
Ndax ci 3 nisër yi ko taxoon a jóg, 2 yi moom jot nañu ko fii.
Ndaxte, soxna Juma Jóob (di kenn ci way-tàggatu yi) , li mu fi wone, nettali ko ci 3 xeeti saar yi ngeen fi jànge, dal na xel, te it am na solo lool. Ndege, dina tax ba jigéen ñi gën a yokk seen koom. 3eel bi moom ci kàdduy IEF bi, ci biti doŋŋ lañ koy mën a nattee ci kow ñu nangoo sotti ak wéyal li ñu fi weccoo ci 3 fan yii ci seen gox yi !
Aliyu Sàll mi teewal « Koñsey departamantaal » bi mu jëlee kàddu nee na : « li SNAN def nii méngoo na lool ak sémbub PRODESK dib naal bu nu defar ngir gunge kuréel yeek mbootaayi koom yi nekk ci gox bi, te dinanu fexe ba def ciy jéego »
Mbaaxaan Jóob mi teewaloon kuréelu CDK, gannaaw bi mu fésalee mbégteem ci tàggat bi, wone na ne lëkkaloo dina am ak waa SNAN ngir ñu àndandoo lawal xam-xam bii.
Laata Inspekteer, maanaam IEF, di tëj ndaje mi ci turu « Perefe » mi ko yebal, Ami Siise Fay jagleel nab taalifu delloo njukkal Sàmba Jaawo mi desoon ci toolu xare bi ci 24 fan ci weeru desàmbar 2019 cib « laksidaa » diggante Gudiri ak Kidira ba xol yépp tooy !
Awa Faati, ak Jaafara Fofana feelu ko, waaye, ñoom seen taalif dafa jëm ci njariñal saf-safal bi ñu doon defar, ak jàng ak jàppalante ngir réew mi jëm kanam.
Wólis 6 « Komisiyoŋ » yi bokk, waa Luga ak Dakaar ñoom it fésal nañ seen yéene ngir bokk ci SNAN.
Way-tàggatu yi woon ci lël bi, jox nañ leen ku ci nekk « lijaasa » buy firndéel ni bokkoon na ci.
Nu wax itam ne, ginnaaw « Meer », « Perefe », « IEF » ak « Koñsey departamantaal », SNAN yëgaloon na lël bi yeneen i kuréel ak i kilifa ngir ñu teew, jëmmal ak darajaal lël bi ci ubbite beek tëjte bi, ñu ràññee ci : UCEM, Kërug Jigéen, GIE « Xaritu xale yi, Seydinaa Ibraayima Jóob ak Ndey Ndumbe Saar mu « Comité consultatif des femmes ».
MADIAMBAL DIAGNE PLAIDE LA LIBERATION DES JOURNALISTES
Soucieux de la sécurité sanitaire des journalistes en cette période de propagation du Covid-19, le Président de l’Upf a adressé hier des courriers aux chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres ou observateurs de l’OIF
Soucieux de la sécurité sanitaire des journalistes en cette période de propagation du Covid-19, le Président de l’Upf a adressé hier des courriers aux chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres ou observateurs de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif). Madiambal Diagne demande ainsi la «libération des journalistes emprisonnés afin de les protéger» d’une éventuelle contamination au coronavirus.
En plus, il leur a demandé d’allouer une «aide exceptionnelle aux médias, notamment la presse écrite, durement frappés par les conséquences des mesures de confinement».
LA SENELEC REFUSE DE SE FAIRE AKILEE
Le mardi 14 avril prochain, sera l’heure de vérité entre la Senelec et son partenaire Akilee.
La structure qui était présentée comme une filiale de la Senelec, n’est en fait que détenue à 34% par cette dernière. Start un née d’un délit d’initié, elle dispose d’un contrat exclusif de près de 187 milliards de Cfa, qui en feront un opérateur financier important, sans aucun risque. La Senelec s’est décidée à dénoncer ce contrat.
Le mardi 14 avril prochain, sera l’heure de vérité entre la Senelec et son partenaire Akilee. Le Quotidien a appris que la compagnie nationale d’électricité a l’intention ferme, à cette date, de demander à l’entreprise dirigée par Amadou Ly, de revoir les termes du contrat qui lie les deux partenaires. Papa Demba Bitèye et son staff considèrent que le contrat en question, fait la part trop belle à Akilee et lui accorde des privilèges léonins. Une rencontre est donc prévue le mardi prochain, au siège de la Senelec, pour tenter de trouver un terrain d’entente qui pourra convenir aux deux parties.
Le Dg de la Senelec, après consultation de ses conseils juridiques, estime que le contrat tel qu’il est libellé et mis en œuvre à l’état actuel des choses, n’est pas en faveur de la Senelec. Entre autres griefs, la direction de la Senelec ne voit pas pourquoi Akilee devrait bénéficier d’un contrat exclusif de fournitures de compteurs intelligents, sans avoir été mise en compétition avec d’autres structures du secteur. Et ce, pour un montant faramineux de 187 milliards de francs Cfa, pour dix ans.
On se souvient du lancement de cette société en août 2017 par le Dg de la Senelec de l’époque, M. Mouhamadou Makhtar Cissé. Il l’avait présentée comme une filiale de l’entreprise, destinée à permettre à ses gros clients et aux ménages de mieux maîtriser leur consommation, et donc, de réduire leurs factures d’énergie. C’est après que l’on a appris qu’en fait de filiale, la Senelec ne détenait que 34% des parts d’Akilee. Plus grave, le Dg de la boîte, M. Amadou Ly, qui est entré dans la Société nationale d’électricité, par le biais d’un contrat d’appui entre son employeur de l’époque, le cabinet Performance management consulting (Pmc) de Victor Ndiaye, et d’y rester comme consultant spécial du Dg Makhtar Cissé, a en quelque sorte, commis un délit d’initié, en ce sens qu’il a eu le temps d’étudier en interne les faiblesses et les besoins de la société, avant de mettre en place une start-up censée corriger lesdites faiblesses.
Des cadres de l’entreprise avaient à une certaine époque, dénoncé ce contrat dans la presse. Ils lui reprochaient, outre l’exclusivité du contrat de fourniture des compteurs intelligents, un domaine dans lequel la Senelec avait déjà une certaine expertise, le fait que Akilee ne pouvait présenter aucun état de services assez solide et un carnet d’adresses important lui permettant de disposer d’une exclusivité qui lui assurait des milliards de francs Cfa sur dix ans au moins. Pour ces cadres au contraire, en signant avec Akilee un contrat aussi important, la Senelec permettait à la start-up de lever des fonds auprès des banques, en toute quiétude, de s’équiper en ressources matérielles et humaines, sans avoir à fournir aucune contrepartie.
Il semble que Papa Demba Bitèye et ses conseillers juridiques ont fini par rejoindre cette opinion et ils vont demander à revoir les termes dudit contrat. Il se dit même que le Dg est décidé, si la direction d’Akilee «ne voudrait pas entendre raison», à aller jusqu’à la dénonciation pure et simple de ce marché. On en saura plus dans une semaine !
FINANCEMENT DE LA FORCE COVID19 : LES TURCS CACHENT LEURS SOUS
Les entreprises turques au Sénégal n’ont pas entendu l’appel du chef de l’Etat, ni vu le mouvement général de solidarité.
Les entreprises turques au Sénégal n’ont pas entendu l’appel du chef de l’Etat, ni vu le mouvement général de solidarité.
La lutte contre le coronavirus avec la mise en place du Fonds Force Covid19, voit chaque jour se manifester des gestes de solidarité nationale de la part des particuliers, mais aussi, plus spécialement, de certaines grandes entreprises ayant pignon sur rue au Sénégal. Tout le monde a vu les efforts accomplis par des entreprises comme ceux du Groupe Mimran, qui ont débloqué plus d’un 1,5 milliard en finances et en produits de toutes sortes. De nombreuses autres structures ont fait des efforts, même si on a eu à dénoncer l’artifice d’une structure comme Sonatel Orange, qui a casqué 250 millions de Cfa, et voulu faire croire qu’elle avait déboursé plus d’un milliard de Cfa. Alors que même si cela était vrai, cela n’aurait rien représenté par rapport aux centaines de milliards de bénéfices que l’opérateur engrange au Sénégal et dans certains pays de la sous-région.
Mais cette attitude de la Sonatel, aussi scandaleuse qu’elle soit, est dans la droite ligne de plusieurs filiales des grands groupes capitalistes dans ce pays. Il a fallu que Macky Sall tape du poing sur la table, pour que les structures du secteur minier augmentent un zéro à leur chèque de 50 millions de Cfa. Ce qui en soi, est déjà une broutille par rapport à ce que rapporte l’extraction de l’or seul, dans ce pays. Et les 500 millions de francs Cfa sont l’équivalent de la contribution du seul patron des Ciments du Sahel, M. Laayousse. Ce qui veut dire que les autres cimentiers, Sococim et Dangote, auraient pu faire un effort conséquent s’ils l’avaient voulu.
La Sococim, qui se vante d’assister les villes de Bargny et Rufisque, dont son usine est à cheval, ne se distingue pas particulièrement par ses efforts de Rse dans ces deux communes. Cela se remarque même par la qualité déplorable des voies conduisant à ladite usine, qui commencent à se dégrader du fait de la négligence des camions poids lourds qui transportent les marchandises du cimentier. Un entretien de cette voie aurait pu constituer un bon apport supplémentaire à la Force Covid19.
Malheureusement, quand on parle des entreprises étrangères et de leurs «exploits», il y a toujours une qui dépasse l’autre en termes de comportement.
Ainsi, qui a entendu parler ou vu la participation des entreprises turques ? Nombreux sont les ressortissants du pays de Erdogan venus se faire leur beurre dans ce pays. Au point que l’on a le sentiment, quand on parle des réalisations du Pse, de citer les œuvres turques. Summa et son associée Limak, ont gagné les marchés du futur stade Olympique de Diamniadio. Elles avaient déjà réalisé sur le même site, le Dakar Arena, le Cicad, le Radisson, le Dakar Expo Center, sans compter que les deux entreprises cogèrent l’Aibd, dont la finition leur avait été dévolue, au point de donner un nom turc au plus grand salon d’honneur de l’aéroport. Tous ces marchés publics représentent des montants équivalant presque à la somme recherchée pour le Fonds Covid19. Mais cela les a-t-il poussées à être généreuses envers le pays qui fait leur bonheur ? Le Quotidien a demandé hier à un responsable de la communication de ces entreprises quelle a été la part des Turcs à l’effort de l’Etat. Jusqu’au bouclage hier, la réponse n’était pas tombée. Pourtant, même les Chinois, aussi pingres fussent-ils, ont fait un effort et apporté leur part
LITS DE RÉANIMATION ET RESPIRATEURS, OÙ EN EST L'AFRIQUE ?
Nécessaires pour traiter les patients les plus sévèrement atteints par le Covid-19, les lits de réanimation et les respirateurs manquent en Afrique. Le point sur le matériel disponible et sur la réalité des besoins
Les lits de réanimation, explique le Dr Moumouni Kinda, directeur des opérations de l’organisation non gouvernementale ALIMA, qui est notamment intervenue pour soigner des malades atteints de la fièvre Ebola, sont des unités « de soins spécialisés qui ont pour but de suppléer à une défaillance vitale d’un ou de plusieurs organes de l’organisme ».
Quant aux respirateurs, ils sont utilisés lorsque la défaillance évoquée est d’ordre respiratoire, « ce qui est en général le cas avec le Covid-19 », poursuit le médecin.
En théorie, il devrait être facile de savoir combien de ces matériels sont opérationnels pays par pays. En réalité – et la directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Afrique, Matshidiso Moeti, l’a déploré publiquement la semaine dernière – , il est très difficile d’obtenir ces informations, même pour les grandes agences internationales.
Jeune Afrique a toutefois pu recueillir des données pour certains pays. Des informations qui sont cependant parfois parcellaires, et pas toujours confirmées officiellement.
Combien de lits de réanimation ?
Si l’on s’en tient aux nombre de lits de réanimation, voici les chiffres disponibles par pays :
– 15 au Burkina Faso (dont 8 pour le seul CHU de Tengandogo).
– 15 en Somalie.
– 20 en République du Congo.
– 22 au Gabon.
– 25 au Malawi.
– 40 au Mali.
– 50 en RDC.
– 55 en Ouganda.
– 130 au Kenya.
– 80 au Sénégal.
– 450 à 500 en Tunisie.
– 1 000 en Afrique du Sud (dont une bonne partie au sein des établissements du groupe privé Netcare).
– 2 500 en Algérie (mais beaucoup jugent ce chiffre très optimiste et parlent de quelques centaines).
– 3 000 au Maroc.
Des chiffres pas toujours confirmées par les autorités ou, à l’inverse, annoncés officiellement mais probablement surévalués et ne prenant pas en compte le fait que certains de ces équipements, s’ils existent, ne sont pas forcément en état de fonctionner.
Combien de respirateurs ?
Pour ce qui est des respirateurs, un récent article paru dans le Financial Times assurait qu’il n’y en avait qu’un pour toute la Sierra Leone. Pour les autres pays, les chiffres sont les suivants :
– 3 en République centrafricaine.
– 4 au Togo (où 250 appareils sont en commande).
– 5 au Niger.
– 10 en République du Congo.
– 11 au Burkina Faso.
– 15 à 20 au Cameroun.
– 20 en Côte d’Ivoire (où 18 ont été commandés début avril).
– 56 au Mali, selon le ministère de la Santé (15 dans le privé, 41 dans les hôpitaux publics, et 60 autres en commande auprès du fournisseur chinois Mindray).
– 60 en Tanzanie.
– 80 au Sénégal.
– 400 à 500 appareils au Nigeria (mais les plus pessimistes en évoquent seulement 169).
– 2 500 en Algérie, selon les autorités, qui tentent actuellement de mettre sur pieds une filière de fabrication locale.
– 3 000 au Maroc, où les autorités sont engagées dans la même démarche et annoncent 500 nouvelles unités produites dès la semaine prochaine.
– 6 000 en Afrique du Sud, dont 4000 dans les établissements privés.
Comment évaluer les besoins ?
Ces valeurs, toutefois, n’ont de sens que si on les compare à la taille de la population de chaque pays. Et bien entendu, ces matériels ne sont nécessaires que pour une faible proportion des malades atteints du coronavirus.
Traditionnellement, les médecins calculent que le nombre de lits de réanimations disponibles doit être égal à 19 % du total des personnes malades au plus fort de la pandémie. Ce qui correspond à la proportion moyenne de cas « sévères » pouvant nécessiter le placement en réanimation et/ou sous assistance respiratoire.
On en déduit la notion de « seuil critique », c’est-à-dire le nombre total de patients infectés au-delà duquel le système de santé sera submergé.
En se basant sur les nombres de lits annoncés ici, le seuil critique est de 79 au Burkina Faso, mais de 15 789 au Maroc.
Le Dr Kinda valide ce calcul, mais tient à le nuancer : « Nous ne savons pas vraiment quels vont être les chiffres en Afrique. S’il y a des hypothèses tablant sur moins de cas sévères du fait de la jeunesse de la population, il est tout aussi légitime de penser qu’il pourrait y avoir plus de cas que dans les pays développés du fait d’une vulnérabilité plus grande de la population dans les pays pauvres. »
De plus, le matériel n’est pas seul en cause, rappelle le médecin. Le problème tient aussi au personnel disponible et formé : « Il ne faut pas se baser uniquement sur le nombre de lits de réanimation. Le nombre de personnes qualifiées pour assurer de bons soins de réanimation compte tout autant, et en général il s’agit d’équipes pluridisciplinaires. Dans beaucoup de pays, les mêmes équipes sont parfois utilisées dans plusieurs structures de soins, ce qui est un facteur limitant si on augmente le nombre de lits sans renforcer les ressources humaines. »
Ces chiffres sont-ils inquiétants ?
L’Afrique est, globalement, sous-équipée, et effectivement il y a de quoi s’en inquiéter. Surtout dans un contexte où d’autres grands pays, États-Unis en tête, vont se lancer dans la surenchère pour obtenir le plus grand nombre de respirateurs possible sur les marchés internationaux.
L’avantage du continent réside dans le fait que la pandémie de coronavirus n’y flambe pas encore et que comme le répètent les spécialistes, notamment ceux de l’OMS et des Nations unies, il est encore temps de prendre des mesures de prévention qui éviteront, demain, une explosion du nombre de malades et des mesures de restriction très dures.
« Il est vraiment utile pour les pays avec des ressources limitées de prendre de l’avance et d’éviter justement qu’il n’y ait énormément de cas qui aient besoin de soins lourds de réanimation, martèle donc le Dr Kinda. Le débat sur le nombre de lits de réanimation se justifie en raison du contexte de panique générale, mais plus largement, c’est de l’adéquation des ressources mobilisées pour chaque pays que nous devons parler. Très clairement nous avons vu l’ensemble du système de soins des pays développés être dépassés par cette pandémie. Donc je peux confirmer que la situation dans les pays africains est inquiétante car les ressources en générale sont insuffisantes, celles en réanimation en particulier. Cette crise est une occasion pour l’ensemble des pays de reconsidérer, certainement à la hausse, les ressources allouées à la santé. »
Plus que jamais, l’heure est donc aux tests, aux mesures barrière, au respect des distances, au port du masque et, surtout, à la prise en charge précoce de tous les cas identifiés. Leur nombre encore relativement réduit le permet encore, mais cela risque de ne pas durer.
PRÈS DE 400 PERSONNES CONFINÉES A TAMBA
Depuis l’apparition du premier cas positif au Covid-19, les préposés à la lutte à Tambacounda se sont lancés à la traque des personnes contacts, qui ont été intégralement confinées en attendant les résultats de leurs tests.
Abdoulaye Fall - (correspondant) |
Publication 09/04/2020
Depuis l’apparition du premier cas positif au Covid-19, les préposés à la lutte à Tambacounda se sont lancés à la traque des personnes contacts, qui ont été intégralement confinées en attendant les résultats de leurs tests.
C’est une course contre le péril, qui est lancée à Tambacounda. Depuis la découverte du premier cas positif au Covid-19 dans la région vendredi dernier, le Comité régional de gestion des épidémies (Crge) semble chercher la meilleure formule pour éviter une flambée des cas dans la zone. Une telle éventualité plonge les populations dans un état d’inquiétude justifié.
En attendant, il y a 334 personnes qui sont confinées dans la région. Parmi elles, figurent 307 habitants du village de Kanehambé, où a été identifié le premier malade de la région. A Kidira, 15 personnes sont aussi placées en quarantaine. Alors que les contacts à haut risque se chiffrent à 58. «Il s’agit de gens qui ont côtoyé le premier cas confirmé de la région», souligne le gouverneur, qui annonce que les «8 personnes qui ont réussi à traverser récemment nos frontières ont été rattrapées par la patrouille à Malème Niani. Elles sont aussi mises en isolement à Koumpentoum pour 14 jours du fait qu’elles viennent de pays très touchés par la maladie». Sans oublier les 90 talibés en provenance de Rufisque et qui étaient sur le chemin de Koumpentoum. «Pour ces derniers aussi, le Comité de gestion des épidémies a décidé de les mettre en observation pendant 14 jours quand on sait qu’ils viennent de Rufisque, une localité touchée par le coronavirus, pour mieux lutter contre la propagation du virus», détaille le gouverneur de Tambacounda.
4 mesures encore prises
Evidemment, cette liste de personnes surveillées montre l’étendue de la tâche dévolue aux autorités en charge de la lutte contre la propagation du Covid-19 dans cette vaste région. Face à cette situation, Oumar Mamadou Baldé a décidé de corser les mesures préventives : il a décidé de restreindre les fréquentations des marchés. «Tous les marchés réguliers n’ouvriront dorénavant que jusqu’à 15h contrairement à l’heure anciennement retenue (17h). Mieux encore, ils seront fermés les mercredis et dimanches.» En outre, la circulation entre départements est aussi interdite. «C’est fini à partir de ce jour (hier)», précise-t-il. Quoi encore ? «Après les vélos-taxis, il n’est autorisé qu’une seule personne à bord sur les tricycles», renchérit M. Baldé.
Par ailleurs, la surveillance des frontières sera davantage accrue avec des patrouilles combi¬nées de la police, de la gendarmerie, de la douane, des Eaux et forêts et de l’Armée pour éviter des arrivées clandestines. «Nous avons constaté que les populations utilisent des points de passage illégaux pour rallier le pays. C’est dans cette optique que des patrouilles combinées vont être appliquées pour renforcer la surveillance des frontières et surveiller tout mouvement de populations vers le pays», justifie le gouverneur, qui espère stabiliser la situation de la région.
Par Moussa KAMARA
KAYAMA
Se laver les mains à tout-va est devenu lucratif. Des étudiants en chimie de Ziguinchor ont concocté une solution hydro-alcoolique comme apport à la lutte contre le Covid 19.
En cette période de pandémie de coronavirus, nous assistons à des manifestations d’éclat qui reflètent l’opportunisme des Sénégalais à se saisir de situations extraordinaires. Se laver les mains à tout-va est devenu lucratif. Des étudiants en chimie de Ziguinchor ont concocté une solution hydro-alcoolique comme apport à la lutte contre le Covid 19. Jusqu’à présent, personne ne doute de leur qualification à confectionner ce produit.
Personnellement, nous nous réjouissons de cette performance d’autant plus méritoire qu’ils n’ont pas encore terminé les études. Ces étudiants bien encadrés sont véritablement doués. A l’inverse, ce même produit a été confectionné dans la banlieue, loin des laboratoires, par d’autres Sénégalais ayant des visions autres que celles des étudiants de l’université Assane Seck. Des malfrats ont cru devoir profiter de la situation de détresse des Sénégalais pour se remplir les poches. Rien que ça !!!
Cette affaire a éclaté en pleine crise de coronavirus. Je ne le souhaite pas mais d’autres initiatives semblables — pour ne pas dire d’autres arnaques similaires — se feront jour pour témoigner de la cupidité de certains citoyens. Ces gens qui s’accaparent de l’angoisse des Sénégalais pour se faire des tunes sont à mettre dans le même sac que ceux qui vendent des produits pharmaceutiques contrefaits. Le faux médecin de Rufisque, qui a roulé dans la farine beaucoup de monde, croupit en prison en attendant son procès. et même là, il y a un professionnel de la médecine qui argue que sa place n’est pas la prison. vu tout le mal qu’il a causé si ce n’est pas la prison c’est forcément l’asile !
Tout cela démontre que notre société renferme du tout comme tout établissement humain. Soixante années après l’Indépendance, il y en a qui s’étonnent des meurtres fréquents commis dans ce pays. Et ils feignent d’oublier que notre société évolue avec ses tares vers des directions que tout homme de bonne foi ne désire pas.
Aujourd’hui que les moyens de communiquer sont très développés, tout ou presque se sait illico presto ! J’ai suivi sur une chaine française une dame affirmer que la pandémie était une punition divine. Vrai ou faux, on est tenté de la croire quand je vois la France, fille ainée de l’église, et l’Italie, siège du Vatican, et quasiment toute l’Europe, aux basques de dirigeants notoirement homosexuels. C’est l’idée de Dieu qui les a désertés, ces pays.
Maintenant ce sont des lois lgbt qui les régissent et ils visent à nous embarquer nous, Africains et autres. Le coronavirus est apparu en Chine avant d’essaimer dans le monde, devenant une pandémie. Le Sénégal a toujours été un peuple de croyants avec certes ses dérives et il convient donc de prier pour que Dieu nous sauve de cette pandémie. Amen !!!
Par Moussa KAMARA
par l'éditorialiste de seneplus, Tidiane Sow
FAIRE LES CHOSES AUTREMENT ET DIFFÉREMMENT : STRATÉGIE VS PLANIFICATION
EXCLUSIF SENEPLUS - Au-delà du plan de résilience concocté par l’exécutif qui répond à une urgence et dont la partie la plus facile ne sera pas son exécution, il nous faudra définir une stratégie (et non un plan) de mutation de notre société
Avec le covid-19, un nouvel ordre mondial est en train de naitre. Il ne faut pas rater ce moment de l’histoire. Il y aura bien un avant et un après – coronavirus. La pandémie a révélé nos erreurs dans nos choix. Il est acquis qu’il nous faudra faire les choses autrement et différemment. Il n‘y a pas d’autres options possibles.
Au 16è siècle, en Amérique Centrale, quelques poignées d’espagnols emmenées par Pizzaro, simple soldat, illettré et brutal, ont eu bien raison de deux des plus puissants empires du Pérou. Leur supériorité technologique fut importante certes dans leur victoire. Ils possédaient le fer, le cheval, la poudre à canon alors inconnus des peuples précolombiens. Pourtant l’arme la plus meurtrière et la plus dramatiquement efficace a été celle qu’ils ne maitrisaient pas : les virus et les bactéries qu’ils apportaient. Les épidémies se sont abattues sur les indiens comme la punition envoyée par leurs Dieux pour châtier des crimes qu’ils ne se savaient même pas avoir commis. Les vaincus avaient été incapables de réagir à des évènements qui n’entraient pas dans leurs catégories mentales.
Ne pas savoir se défendre avait changé l’ordre mondial : les routes de l’Atlantique s’ouvrirent et rendirent caduques celles de la Méditerranée et de l’Asie. Ce fut un nouveau monde et les vaincus restèrent à sa lisière.
Si nous n’y prenons garde, cette histoire se répétera et nous resterons encore une fois à la lisière d’un nouveau monde qui se concocte sous nos yeux. Les notes de prospective française et européenne, pour déplaisantes qu’elles soient à nos yeux ne proposent qu’une redéfinition de leur futur nouveau monde.
Au-delà du plan de résilience concocté par l’exécutif qui répond à une urgence et dont la partie la plus facile ne sera pas son exécution, il nous faudra définir une stratégie (et non un plan) de mutation de notre société, c’est à dire, contrairement aux Incas, se préparer à se défendre. C’est en ces temps de pax romana et de confinement qu’il faudrait en profiter pour mettre en place des tasks forces multidisciplinaires chargées d’élaborer cette stratégie.
Pour cela, il nous faudra répondre aux questions suivantes :
1) Quel avenir voulons-nous pour le Sénégal ? (Education, Santé, Agriculture, Infrastructures…)
2) Quelle société nouvelle voulons-nous instaurer ?
3) Quels comportements devons-nous modifier ou adopter pour arriver à ces résultats ?
4) De quel type de leadership (comportements spécifiques de nos leaders) avons-nous besoin pour implémenter ces nouveaux comportements et réaliser cet avenir ?
Cette séquence, et dans cet ordre, liera le Sénégal de demain que nous voulons avec le comportement des sénégalais et les changements de comportements de nos leaders.
A travers ce lien, nous mettrons en exergue là où il faudra porter l’attention et là où il y aura des manquements.
Nous devrions aussi méditer les propos de G.B Shaw, à savoir que “le progrès est impossible sans changements et que ceux qui ne peuvent pas changer leur esprit ne peuvent rien changer”.
Il faudra que nous osions et pour cela le préalable serait de penser que c’est possible. Tout se joue dans les têtes. A nous de changer nos mentalités. C’est un long processus. Il faudra le commencer maintenant sans tarder si nous voulons être présents au rendez-vous avec le nouveau monde.