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22 juillet 2025
PRO ET ANTI-CONDÉ SE FROTTENT À DAKAR
La capitale sénégalaise a pris le relais de Conakry dans le cadre de la contestation contre un éventuel troisième mandat au Président Alpha Condé, 81 ans, et au pouvoir depuis 2010
Sur l’avenue Cheikh Anta Diop x Aimé Césaire, pro et anti 3ème mandat pour Alpha Condé ont failli s’affronter samedi. La police a arrêté plusieurs manifestants, membres du Front national de défense de la Constitution, plateforme guinéenne contre un 3ème mandat pour l’actuel président de la République.
Attention à la peau de banane ! Dakar a pris le relais de Conakry dans le cadre de la contestation contre un éventuel troisième mandat au Président Alpha Condé, 81 ans, et au pouvoir depuis 2010. C’est devant l’hôtel Relais que les partisans de la section sénégalaise du Front national de la défense de la Constitution (Fndc) ont manifesté samedi alors que le Rassemblement du peuple de Guinée (Rpg Arc-en-ciel), parti au pouvoir, y avait prévu durant l’après-midi une conférence de presse pour soutenir le prochain Référendum.
Ils étaient habillés pour la plupart de t-shirts rouges sur lesquels il est floqué «Non à un 3ème mandat ! Non à ce référendum ! Les Guinéens ne veulent pas d’un 3ème mandat pour Alpha Condé !». Créé en avril dernier par des organisations de la Société civile guinéenne et plusieurs partis d’opposition dont l’Union des forces démocratiques de la Guinée (Ufdg) de Cellou Dalein Diallo, le Fndc fait figure de Mouvement du 23 juin (M23) en Guinée. «En organisant cette conférence de presse, le Rpg veut montrer que les Guinéens sont d’accord avec le troisième mandat alors que c’est archi-faux. Les Guinéens sont contre les tripatouillages de la Constitution», assène Mamadou Aliou Barry, membre du Fndc.
Le Rpg accuse Cellou Dalein Diallo
Selon les manifestants, Mme l’ambassadeur de la Guinée au Sénégal a tenu cette rencontre avec la presse dans le seul but de «soutenir un 3ème mandat pour Président Alpha Condé». Dans cette atmosphère électrique, il s’en est fallu de peu pour que les nerfs lâchent. La bataille rangée est évitée de justesse entre manifestants et militants du Rpg grâce à l’intervention de la police qui a arrêté plusieurs membres du Fndc. «La Police sénégalaise est en train de s’ingérer dans la politique interne de la Guinée, un pays souverain. On n’est pas venu pour lancer des pierres ou pour frapper des personnes. On manifeste pacifiquement pour défendre notre Constitution», martèle rageusement M. Barry.
Après la dispersion des manifestants, un pick-up de la police a été stationné devant l’hôtel pour permettre au parti au pouvoir de dérouler son activité dans la quiétude. Interpellé sur le mouvement d’humeur du Fndc, le secrétaire général de la section sénégalaise du Rpg y voit la main de Cellou Dalein Diallo. «Sans savoir même le contenu de notre conférence de presse, ils ont commencé à envoyer des sms partout pour dire que tout le monde se retrouve ici à 10h pour nous empêcher sa tenue. Ce sont des anarchistes. Je subodore qu’il s’agit de l’Ufdg qui tente de dissimuler ses actes par le biais du Fndc», dénonce Mamady Camara.
"QUICONQUE A PEUR DU COMBAT DOIT S'ABSTENIR DE FAIRE DE LA POLITIQUE"
Selon Serigne Ababacar Sy Al Amine, «ce qui est arrivé (son emprisonnement) à Khalifa Sall, relève de la volonté de Dieu qui y a aussi mis fin»
Après Touba vendredi, Khalifa Sall s’est rendu à Ndiassane pour présenter ses condoléances suite aux décès du khalife général des Khadres, Mame Bouh Mamadou Kounta, et Bachir Kounta. Puis, l’ancien maire de Dakar est passé à Tivaouane où il a présenté également ses condoléances suite aux décès des khalifes Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy et Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine. Reçu par Serigne Ababacar Sy Al Amine, M. Sall est revenu sur ses relations cordiales avec feu Al Amine. «Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine était au courant de tout le dossier monté contre moi. C’est pourquoi il s’est investi, mais malheureusement je n’ai pas eu l’occasion de lui dire merci», a-t-il témoigné.
A son tour, Serigne Ababacar Sy Al Amine a indiqué à son hôte que «ce qui est arrivé (son emprisonnement) relève de la volonté de Dieu qui y a aussi mis fin». Le religieux n’a pas manqué de prodiguer quelques conseils à Khalifa Sall. «On ne peut pas faire de la politique sans mener des combats. La politique d’ailleurs rime avec le combat. Quiconque a peur du combat doit s’abstenir de faire de la politique et ce chemin est toujours parsemé d’embûches. Ce qui est important est que tout le monde sache que ce pays ne peut être construit qu’avec l’implication de tous ses fils et de toutes les compétences», a-t-il dit.
Sur les déboires judiciaires de Khalifa Sall, le marabout ajoute : «Les grands hommes n’ont pas droit à l’erreur, car elle risque d’engager tout un pays. Le pays a besoin de vous. Si vous n’étiez pas armé d’une profonde conviction et d’un amour pour votre pays, vous auriez adopté une position beaucoup plus facile et continué à mener tranquillement votre vie. Vous avez choisi le chemin de la vérité et de la droiture qui ne manque pas de risques dans de pareilles circonstances. Et c’est justement ces risques que vous venez de vivre.» A la suite de cette visite chez Al Amine, l’ancien de maire de Dakar s’est également rendu chez Serigne Mbaye Sy Dabakh dit «Ndiol Fouta». Là-bas, le marabout lui a confié que «personne ne peut échapper à son destin». Sur ce, il lui a demandé d’«oublier et de ne pas regarder dans le rétroviseur».
DOUANES–DUC POUR LA FINALE
As Douanes-Dakar Université club. C’est l’affiche de la finale de la Coupe du Sénégal homme qui va clôturer la saison 2018-2019 de basketball.
As Douanes-Dakar Université club. C’est l’affiche de la finale de la Coupe du Sénégal homme qui va clôturer la saison 2018-2019 de basketball. L’As Douanes s’est hissée samedi 5 octobre pour la grande fête du basketball en rééditant sa victoire obtenue contre l’Union sportive de Ouakam à l’aller. Les Gabelous se sont imposés sur la marque de (67-50). Ils sont rejoint en finale par les étudiants du Duc qui ont, malgré la défaite subie contre l’Asfa ( 73- 68), réussi à décrocher son ticket en faveur de son avance de dix points d’écart lors de la phase aller (69 à 59).
La finale de la coupe du Sénégal qui va clôturer cette saison 2018-2019, particulièrement longue, a connu ses deux finalistes à l’issue de la phase retour des demi- finale disputées ce samedi au stadium Marius Ndiaye. Victorieux face à l’Us Ouakamois lors de la manche aller (69-59), le Dakar Université Club avait une avance de 10 points à préserver pour passer le cap des demi-finales qui se jouent à la différence de points. Une tâche délicate que les hommes du Sir Parfait Adjivon ont fini par accomplir dans la douleur. Les Ouakamois ont en effet presque réussi à combler leur retard lorsqu’ils sont parvenus à dominer les deux premiers actes de jeu mais aussi à compter jusqu’à 7 points à la fin du troisième quart temps (59-52). Malgré leur victoire, l’Us Ouakam sera loin du compte et restera finalement à quai. Le Dakar Université Club a été rejoint en finale, par l’AS Douanes qui a, de son côté, réussi à décrocher son ticket suite à la second manche remportée devant l’ Asfa. Un duel de frères d’armes que les Gabelous ont dominé et ensuite remporté sur la marque de (67-50). Une victoire qui confirme la toute domination des Gabelous qui s’étaient imposé lors de la demi-finale aller sur la marque (63 à 57).
«LE PARADIGME SUR LEQUEL ON VEUT BATIR LE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE EST ERRONE»
Si certains experts restent optimistes quant au succès de la zone de libre-échange continentale, ce n’est pas le cas pour Dr Cheikh Tidiane Gadio qui est plus que «pessimiste» sur la voie indiquée
Si certains experts restent optimistes quant au succès de la zone de libre-échange continentale, ce n’est pas le cas pour Dr Cheikh Tidiane Gadio. L’ancien ministre d’Etat sénégalais des Affaires étrangères est plus que «pessimiste» sur la voie indiquée. Pour cause, selon le président de l’Institut panafricain de stratégies, « les progrès sont trop faibles par rapport aux aspirations qu’on devrait avoir et nous avons deux grandes crises mal gérées en Afrique» telles que le «terrorisme et la situation de la jeunesse». Ce qui lui fait dire que le «paradigme sur lequel on veut bâtir le développement de l’Afrique, est erroné». Allant plus loin, il considère que «la Cedeao a atteint l’impasse» pour ne pas avoir tenu toutes ses promesses. Dr Cheikh Tidiane Gadio participait samedi dernier au dîner-débat organisé par TrustAfrica sur le thème «La zone de libre-échange continentale et la création d’un espace africain de production, d’échanges et de culture».
Vous semblez être plus ou moins pessimiste sur la projection 20-63 ?
Nous, on est afro-inconditionnels. Que ça marche ou que ça ne marche pas, on est profondément engagés pour l’Afrique. Ce que nous disons, c’est que l’Afrique est sous le coup de l’urgence. Nous avons 1,2 milliard de populations dans ce continent. Nous avons toutes les ressources hydriques nécessaires. Nous avons toutes les ressources naturelles nécessaires. Nous dire qu’au vu notre situation actuelle, qu’on fait des progrès, que les choses avancent. Nous ne sommes pas d’accord. Les progrès sont trop faibles par rapport aux aspirations qu’on devrait avoir. Nous situons la barre à un niveau où peut-être beaucoup ne le font pas. Nous ne contentons pas de l’état actuel du continent.
Qu’est-ce qui plombe encore les progrès ?
Nous avons deux graves crises qui sont très mal gérées dans le continent. La crise du terrorisme. Un de nos frères a dit ici : «ça va, il n’y a que dans la zone du Sahel». Or, les terroristes ont migré vers le Nigéria, le Cameroun, l’Afrique centrale et ils sont maintenant vers la RDC et ils essaient d’infiltrer l’Afrique du Sud. Tout le continent est pris en étau par les terroristes. Donc, dire que c’est localisé, ce n’est pas tout à fait la réalité. Nous avons une autre grave crise, c’est la jeunesse africaine. Des millions et des millions de jeunes africains désespérés au point que pour moi, on les appelle des migrants illégaux. C’est une fausse appellation. Pour moi, c’est des jeunes qui ont choisi l’exode. L’exode, c’est quand vous n’avez plus d’espoir, vous partez sans savoir où vous allez. Que vous atterrissiez dans le désert ou noyiez dans la Méditerranée, ce n’est pas votre problème. Votre problème, c’est de partir. On ne peut pas en Afrique créer ce genre de situation à notre jeunesse. L’Afrique a mille choses à offrir à ces populations, à ces jeunes. L’Afrique peut accélérer son histoire dans 10 ans, dans 20 ans, on n’a pas besoin de 50 ans. Ceux qui nous disent 50 ans, ils sont à peu près sûrs de ne pas être là. Ils ne seront pas comptables des plans qu’ils nous ont proposés. Le plan de 2063 nous présente un monde qui n’existe nulle part où tous les problèmes sont réglés. Il n’y a plus de problème d’électricité, d’eau. Les EtatsUnis ont des problèmes. Il y’a des coupures qui se font aux Etats-Unis. L’Europe a des difficultés. L’Afrique aura des difficultés au-delà de 2063. Ce que nous disons, c’est que l’agriculture, l’éducation, la santé, les infrastructures de base, ce n’est pas normal qu’après 50 ans d’indépendance, qu’on n’ait pas réglé ces problèmes. Ce que nous disons, c’est que le paradigme sur lequel on veut bâtir le développement de l’Afrique, est un paradigme erroné. On veut nous convaincre qu’on peut bâtir 55 Etats et les rendre viables, garantir leur souveraineté, leur indépendance. Nous, on n’y croit pas. On pense qu’on nous a ancrés dans une fausse voie et cette voie est une impasse pour l’Afrique. Il faut en sortir et construire ou des Etats-Unis d’Afrique au plan continental ou au moins des Etats-Unis par région. La Cedeao, les 15 Etats peuvent former une union politique ici et maintenant. Avant le problème c’était quoi, accepter le leadership du Nigéria, c’est réglé.
La Cedeao est pourtant considérée comme un échec ?
Pas un échec ! Dans la vision de Cheikh Anta Diop, ils ont atteint l’impasse. C’est-à-dire, ils ont promis qu’ils peuvent régler les problèmes sans unité politique. Ils nous ont promis la libre circulation des personnes et des biens, ça a été prouvé que ça ne marche pas. 26 contrôles entre Dakar et Bamako, ça n’a aucun sens. C’est pour vous dire qu’à force de vouloir éloigner la politique pour régler les problèmes au plan économique, au plan structurel, la libre circulation etc., on n’a pas réussi. Je préfère dire qu’on n’a pas réussi parce qu’on a un mauvais paradigme et qu’il faut changer le paradigme. On doit se poser la question : est-ce qu’on peut en Afrique, sans une unité politique, sans mettre fin à la balkanisation de l’Afrique, développer ce continent ? Si on pense qu’il faut l’unité politique, il faut arrêter la balkanisation, on est sous l’angle de la démarche politique. C’est la démarche de Kwame Nkrumah, de Cheikh Anta Diop. D’autres nous disent non, avec les Etats actuels, on peut s’en sortir, il faut juste améliorer la gouvernance, la libre circulation des biens et des personnes, renforcer l’intégration économique. Mais, ils le font depuis 50 ans. Ce qui ne marche pas depuis 50 ans signifie qu’il y’a quelque chose qui ne va pas.
LA SOCIOLOGUE FATOU SOW SARR MET EN GARDE LE REGIME
Invitée de l’émission Objection de la radio Sud Fm, la sociologue Fatou Sow Sarr a exprimé sa crainte de voir le Sénégal de nouveau secoué par un dossier politico-judiciaire avec la plénière sur l’affaire des 94 milliards Fcfa le vendredi 11 octobre 2019
Invitée de l’émission Objection de la radio Sud Fm (privée) hier, dimanche 6 octobre, la chercheuse et sociologue Fatou Sow Sarr a exprimé sa crainte de voir le Sénégal de nouveau secoué par un dossier politico-judiciaire avec la plénière de l’Assemblée nationale sur l’affaire des 94 milliards Fcfa prévue pour le vendredi 11 octobre prochain. Sour ce rapport, elle met en garde le régime en place contre les risques de conflits qui pourraient découler de la tentative de museler Ousmane Sonko qui, selon elle, incarne la vision d’une jeunesse sénégalaise.
Alors que la plénière de l’Assemblée nationale sur le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire des 94 milliards F Cfa est fixée pour le vendredi 11 octobre prochain, la chercheuse et sociologue Fatou Sow Sarr est montée hier, dimanche 6 octobre, au créneau pour mettre en garde les tenants du pouvoir contre toute tentative de liquidation du leader de Pastef.
Invitée de l’émission Objection de la radio Sud Fm (privée), la directrice du Laboratoire Genre et recherche scientifique a exprimé sa crainte d’entendre certains acteurs politiques proches du président Macky Sall exprimer à visage découvert leur volonté de liquider le leader de Pastef/Les patriotes Ousmane Sonko. Face à notre confrère Baye Oumar Guèye, Fatou Sow Sarr s’alarme de voir le vent de dégel qui souffle au-dessus du ciel sénégalais depuis l’inauguration de la mosquée «Massalikoul Djinaane» (chemin du paradis) avec à la clé les retrouvailles de l’actuel chef d’Etat, Macky Sall et son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade, et la libération par grâce présidentielle de l’ancien maire de Dakar, être plombé par les conséquences de cette plénière. «À entendre parler les acteurs politiques, il y a une volonté manifeste d’un certain nombre de personnes autour du Président Macky Sall qui veulent liquider Sonko. C’est eux-mêmes qui le disent dans la presse et dans certaines émissions, sous prétexte qu’un fonctionnaire radié ne peut pas être candidat à l’élection présidentielle», a martelé la chercheuse et sociologue.
Poursuivant son propos, Fatou Sow Sarr soulignant que «Sonko est l’émanation d’une catégorie sociale, notamment des jeunes sénégalais qui ont leur vision» invite le pouvoir à le laisser faire son chemin. Car, prévient-elle «essayer de l’enfermer ou de le museler, risque de produire l’effet contraire». «On ne peut pas continuer à fabriquer des lois contre une personne. C’est comme ça qu’on a perçu la situation de Karim Wade et de Khalifa Sall. Il ne faudrait pas que Sonko fasse l’objet d’un procès de plus. Il incarne la vision d’une jeunesse sénégalaise, je crois qu’il faut le laisser faire son chemin, c’est cela la démocratie», ajoute encore l’invité du jour de l’émission Objection avant d’inviter la justice sénégalaise à se saisir de cette affaire des 94 milliards. «C’est une question qui peut être tranchée par la justice qu’autre chose. Parce que les Sénégalais vont percevoir l’Assemblée comme étant une Assemblée partisane parce que composée majoritairement par des gens qui sont propres au gouvernement et donc contre Sonko ».
«KHALIFA SALL N’A PAS DEMANDE UNE GRACE»
Pour Me Demba Ciré Bathily, avocat de Khalifa Ababacar Sall, qui était l’invité hier, dimanche 6 octobre, de l’émission Grand Jury sur la Rfm, ni Khalifa Sall ni ses conseillers ne sont au courant de cette demande de grâce
Les conditions de libération de Khalifa Sall continuent toujours de susciter beaucoup de commentaires et restent floues sur la tête des Sénégalais. Si Me Khassimou Touré a affirmé avoir introduit une demande de grâce en faveur de l’ancien maire de Dakar et de ses codétenus, pour Me Demba Ciré Bathily, avocat de Khalifa Ababacar Sall, qui était l’invité hier, dimanche 6 octobre, de l’émission Grand Jury sur la Rfm, ni Khalifa Sall ni ses conseillers ne sont au courant de cette demande de grâce. Par ailleurs, l’avocat s’est prononcé sur le supposé impact des retrouvailles Wade-Macky.
«Ace jour, je n’ai pas vu la demande qui a été formulée, je ne connais pas avec quels termes elle a été formulée et si Me Khassimou Touré l’a formulée en son nom personnel ou au nom des gens ? Je n’en sais absolument rien», dira-t-il. Et de renseigner lors de l’émission Grand Jury sur la Rfm hier, dimanche, « Par contre, le vendredi, on m’a appelé à la prison de Rebeuss où j’ai rencontré mon client Khalifa Sall et certains responsables de la prison pour savoir les circonstances et les conditions dans lesquelles cette grâce a été octroyée». Me Bathily confirme dans la foulée que son client n’a jamais été demandeur d’une quelconque grâce : « Il a refusé de sortir parce qu’il n’a jamais demandé de grâce car Khalifa était détenu arbitrairement à la prison ». « Autrement dit, ajoute-t-il, il était important également de montrer aux yeux de l’opinion et des Sénégalais que M. Sall n’a pas demandé une grâce». Me Demba Ciré Bathily ne manquera pas aussi de revenir sur les conditions de l’emprisonnement de son client. « Khalifa Sall n’aurait dû jamais aller en prison. Même une amnistie ne suffirait pas... Il doit être rétabli dans l’intégralité de ses droits. Vous ne pouvez convaincre aucun Sénégalais que Monsieur Khalifa Sall a pris la somme d’un milliard... L’État doit rétablir le préjudice causé et le rétablir dans ses droits ». Me Demba Ciré Bathily de s’estimer par ailleurs convaincu que Khalifa Sall a été victime d’un agenda politique aux projets bien clairs. « C’est l’un des procès, dira-t-il, les plus rapides de l’histoire du Sénégal. Ce procès suivait un agenda politique». Cet agenda, pour lui, visait entre autres objectifs, à le juger, à le démettre de ses fonctions de maire de Dakar, de député
«LA RECONCILIATION DE MACKY ET WADE N’A AUCUN LIEN»
En outre, l’avocat Bathily a souligné qu’il n’existe aucun lien entre la libération de Khalifa Sall et la réconciliation de Macky Sall et Me Abdoulaye Wade à l’inauguration, le vendredi dernier, de la mosquée Masalikoul Djinane. « Je ne fais pas un lien direct parce que la libération de Khalifa Sall a été d’abord une demande autant sociale que politique, car on ne peut pas ignorer toutes ces populations qui, à travers des pétitions, demandaient l’élargissement de Khalifa Sall de la prison », explique l’avocat de l’ancien maire de Dakar. Pour rappel, Khalifa Sall et ses co-accusés Mbaye Touré, et Yaya Bodian ont obtenu, le dimanche 29 septembre, à travers un décret présidentiel, une remise totale de peine.
RECONCILIATION MACKY- KHALIFA SALL
Me Demba Ciré Bathily, s’est prononcé par ailleurs sur une éventuelle réconciliation entre son client et le président Macky Sall qui l’a emprisonné pour détournement de deniers publics avant de lui accorder une grâce. A en croire la robe noire, tout est possible en politique. « Je pense qu’en politique tout est possible. Rien ne peut être exclu à partir du moment où les uns et les autres nourrissent les mêmes desseins. C’est toujours possible d’avoir des retrouvailles. Je ne dis pas que ce sera le cas, mais je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas possible », a dit Me Bathily sur la Rfm. Revenant de même sur la libération de Karim Wade dont il était l’un des avocats, Demba Ciré Bathily a insisté sur le fait que le fils de Wade a été forcé à quitter le pays et que des dispositions ont été prises pour l’empêcher de revenir. L’avocat affirmera cependant qu’il n y a jamais eu de protocole dans sa libération comme l’avaient soutenu certains politiciens
«IL Y A UN COMPLOT POUR M’EMPÊCHER D’ALLER AUX PROCHAINES ELECTIONS»
Après Khalifa Ababacar Sall et Karim Meïssa Wade, Ousmane Sonko serait-il la troisième personne à perdre son éligibilité ?
Le président du PASTEF se dit convaincu d’un complot ourdi par le régime en place pour l’empêcher de se présenter aux prochaines élections. Pour Ousmane Sonko, son parti est victime de «multiples attaques» et la commission d’enquête au sein de l’Assemblée Nationale sur les 94 milliards n’est qu’une «orchestration pour monter un dossier judiciaire». Il a affiché une crainte sur son casier et annonce une contre-offensive de son parti.
Après Khalifa Ababacar Sall et Karim Meïssa Wade, Ousmane Sonko serait-il la troisième personne à perdre son éligibilité. En tout cas, c’est ce que pense le Leader du parti Pastef/Le Patriotes. A entendre Ousmane Sonko, hier, dimanche 6 octobre, le régime va profiter de l’affaire des 94 milliards pour d’abord lever son immunité parlementaire avant que les juges n’exécutent la sentence via son casier judiciaire. Il a profité de l’ouverture d’une permanence de son parti à Pikine qui coïncide avec l’anniversaire de la mort de la responsable des femmes du parti PASTEF/Les Patriotes, tuée à Keur Massar, pour faire de telles révélations qui confirment la proposition déjà émise par la Synergie républicaine de Mohamed Diagne visant à rendre «inéligible à la fonction de Président de la République les fonctionnaires radiés». Hier, lors de l’émission dominicale, «Objection» sur Sud FM Sen Radio, la sociologue, Fatou Sow Sarr avait également annoncé les couleurs en déplorant une volonté manifestée de priver Ousmane Sonko de ses droits civiques avec ce qu’elle a appelé une «procès par procuration».
SONKO EXPLIQUE LE SCHEMA
Ousmane Sonko qui se dit victime «d’attaques répétées» du régime en place, a sonné l’alerte sur un complot contre sa personne pour entacher son casier judiciaire. «Il y a une combine qui a démarré vendredi dernier au niveau de l’Assemblée Nationale. Cela va commencer à l’Assemblée puis au tribunal avant de retourner encore à l’assemblée pour ensuite revenir à nouveau au tribunal. Toute cette combine c’est pour me coller un motif pour bousiller mon casier judiciaire et m’empêcher de se présenter aux présidentielles (2024)», s’est indigné Ousmane Sonko, candidat malheureux de la dernière Présidentielle du 25 février dernier. «Ils ont attaqué notre siège à Diamalaye. Ils nous ont attaqué avec des armes blanches à Fatick. Les hommes de Matar Bâ ont blessé plusieurs de nos militants et responsables. Le comble est qu’il ont même tenté d’intimider ma mère lors du referendum et tant d’autres attaques», a listé le leader des Patriotes qui ajoute que son «parti est victime de ces attaques parce que c’est un parti qui grandit et fait peur au régime».
«NOUS N’AVONS PAS D’ADVERSAIRES MAIS DES ENNEMIS»
«Nous n’avons pas d’adversaires mais des ennemis. S’il pouvait t’ôter la vie, il n’hésitera pas. S’il pouvait nous enfermer en prison, il le fera sans hésiter. Celui-là (allusion faite au Président de la République, Macky Sall, Ndlr), n’est pas un adversaire mais un ennemi. Et nous sommes une des rares formations politiques qui refuse la compromission. Nous n’allons pas à un dialogue national parce que c’est de la mascarade ! Il (Macky Sall, Ndlr) a dit qu’il a gagné, il n’a qu’à gouverner et nous laisser s’opposer. Il n’a pas de moyens de pression parce que tout ce qui l’intéresse c’est de museler tous les opposants. C’est pour cela le complot est enclenché» s’est offusqué toujours Ousmane Sonko qui soutient que le PASTEF est dans la dynamique de rehausser le score lors des prochaines présidentielles. «C’est une situation qui fait peur au locataire du Palais», fait-il savoir. L’inauguration de la permanence ayant coïncidé avec l’anniversaire de la mort de Mariama Sagna, le leader du Pastef a exigé aussi la lumière sur le crime de la responsable des femmes de Keur Massar qui cache toujours des zones d’ombres.
L’ARMÉE ENCORE ENDEUILLÉE
Le colonel Moussa Thiam, rescapé du crash, a finalement succombé à ses blessures
Après la levée du corps vendredi du capitaine Gorgui Founé, de l’Adjudant-chef Mady Coly et du Sergent-chef, Ndiao Coulibaly suivie de leur enterrement, l’armée Sénégalaise est encore endeuillée. Le colonel Moussa Thiam, rescapé du crash, a finalement succombé à ses blessures, a appris IGFM.
Le président de la République, Macky Sall, a présidé vendredi dernier au quartier Dial Diop la cérémonie de levée de corps des casques bleu Sénégalais tués dans le crash d’un hélicoptère en République Centrafricaine. Crash survenu le vendredi 27 septembre dernier.
Le capitaine Gorgui Founé, l’Adjudant-chef, Mady Coly, et le Sergent-chef Ndiao Coulibaly, sont morts sur le coups, avaient été honorés et décorés à titre posthume avant d’être inhumés.
L’armée vient de subir une autre perte. En effet, le Colonel Moussa Thiam, qui était grièvement blessé lors du crash, a finalement succombé à ses blessures ce dimanche, a appris IGFM, qui présente ses condoléance à l’armée et à la famille éplorée.
Vendredi 24 septembre dernier, un hélicoptère sénégalais de la Minusca s’était crashé à Bouar, une ville de la République Centrafricaine, située à 490 Km de Bangui.
Le capitaine Gorgui Founé, l’Adjudant-chef, Mady Coly, et le Sergent-chef Ndiao Coulibaly, étaient morts sur le coups. Quant au colonel Moussa Thiam, il était grièvement blessé.
VIDEO
LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM
L'éssentiel de l'actualité de ce lundi 07 octobre avec Ahmed Aidara
La presse quotidienne s’intéresse ce lundi à divers sujets politiques, dont la question de la succession du président Macky Sall, ses piques envers l’opposition, l’imbroglio lié au report des locales et l’affaire des 94 milliards.
L’Observateur consacre un dossier à l’après-Macky Sall, l’actuel chef de l’Etat qui, en vertu, de la Constitution, ne peut pas briguer un troisième mandat.
« Macky Sall, l’après qui fait peur », titre le journal selon qui ce débat est « banni au sein de la formation politique du chef de l’Etat ».
Le journal parle d’un « sujet interdit » en évoquant « une barrière à ne pas franchir qui sépare les +bons+ et les +mauvais+, les +loyaux+ et les +traitres+ ».
Justement, Le Quotidien indique que le ministre du Pétrole, Mouhamadou Makhtar Cissé, « dénonce avec énergie » le débat sur la succession de Macky Sall. Considéré comme un potentiel candidat, l’ancien directeur général de la SENELEC dit refuser d’ »être un homme pressé ».
WalfQuotidien revient lui aussi sur cette sortie de Mouhamadou Makhtar Cissé sur les ondes d’IRadio, à l’occasion de l’émission « Jury du dimanche ». Ce dernier juge ce débat « malsain », estimant qu’il « risque de détourner les gens des autres priorités ».
Le quotidien l’As a choisi de consacrer sa manchette aux piques lancées par le le président Sall à l’opposition, samedi, à l’occasion d’un séminaire organisé par le le Cercle de Réflexion républicaine. « Je ne boxe pas dans la même catégorie que les autres », déclare-t-il dans des propos rapportés par le journal selon qui « Macky Sall nargue l’opposition ».
Le quotidien Enquête dont le titre phare porte sur la fin du mandat des élus locaux après le report des locales, écrit à sa Une que c’est la « forfaiture au sommet de l’Etat ».
« Arrivé à expiration depuis le 1er juillet 2019, le mandat des élus locaux n’a toujours pas été prorogé », explique le journal. Il avance que la date des prochaines municipales, « suspendue au dialogue politique en cours, est jusqu’ici inconnue ».
Mais si l’on en croit le journal, le chef de l’Etat sera « en conclave ce mardi avec les élus pour discuter de la question ».
A propos de cette sortie du président de la République et leader de l’Alliance pour la République (APR), Le Témoin quotidien écrit que « Macky Sall s’attaque à l’opposition ». Le journal note qu’il a lancé ses piques, non sans avoir d’abord « listé ses réalisations ».
Une bonne partie de la presse quotidienne s’est focalisée sur l’affaire dite des 94 milliards, à la faveur d’une sortie du leader du PASTEF, Ousmane Sonko. Selon Sud Quotidien, ce dernier « se dit convaincu d’un complot ourdi par le régime en place pour l’empêcher de se présenter aux prochaines élections ».
Pour M. Sonko, « son parti est victime de +multiples attaques+ et la commission d’enquête au sein de l’Assemblée nationale sur les 94 milliards n’est qu’une +orchestration pour monter un dossier judiciaire », rapporte ce quotidien.
Vox Populi relaie également les déclarations du candidat à la dernière présidentielle qui prête au pouvoir la « volonté » de « détruire » son casier judiciaire. « Ils veulent m’empêcher de participer à des élections », déclare-t-il notamment.
Profitant de la rentrée scolaire, Le Soleil constate que la profession d’enseignant « ne fait plus rêver ». Le quotidien national indique aussi que selon le ministre du Pétrole, Mouhamadou Makhtar Cissé, Kosmos n’a pas vendu une partie des actions qu’il détient dans le bloc gazier