« Un détenu m’a dit en prison : ‘’si Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine était vivant, jamais un tel sort ne te serait réservé’’». La révélation a été faite devant Serigne Babacar Sy Ibn Al Amine par Khalifa Ababacar Sall, en visite, ce samedi 5 octobre 2019, chez les différentes familles religieuses du département de Tivaouane, pour des présentations de condoléances. L’ancien maire de Dakar qui s’est aussi rendu à Ndiassane et Pire Gourey a déclaré que «grâce aux prières, j’ai traversé l’épreuve sans anicroches et aujourd’hui, je suis sans rancœur ni rancune et je ne suis animé d’aucun esprit revanchard».
Après le ziar nocturne effectué tard la soirée du dimanche de sa sortie de prison au mausolée de son homonyme Khalifa Ababacar Sy, l’ancien Maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, est revenu à Tivaouane ce weekend puis s’est rendu à Ndiassane et Pire Gourey, pour les besoins de présentation de condoléances à ces familles religieuses suite aux décès des khalifes Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy, Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, Mame Bou Kounta et Serigne Moustapha, mais aussi de Ahmed Bachir Kounta. Au domicile du défunt Khalife Serigne Abdoul Aziz Sy, où il a été reçu par le fils de dernier, Serigne Ababacar Sy Ibn Al Amine, Khalifa Ababacar Sall, évoquant ses relations profondes avec le défunt guide religieux, a révélé qu’« en prison, alors que j’étais isolé, un détenu a bravé les interdits pour m’approcher et me dire que si Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine était vivant, jamais ce sort ne me serait réservé. C’est très significatif ».
Cela est dû au simple fait, indique Serigne Babacar Al Amine, que « mon défunt père avait une ligne de conduite très claire. Il était conscient que le guide religieux ne peut inscrire ses actions que dans le rapport de forces ou la régulation et il avait choisi la régulation comme socle de toutes ses actions au quotidien, notamment en ce qui concerne la politique ». Le guide religieux d’ajouter : « ce qui est arrivé relève de la volonté de Dieu et c’est lui aussi qui y a mis fin ». Quant à Khalifa Sall, il a poursuivi son discours en ces termes : « de la prison, j’ai pu me rendre compte de la belle manière dont vous perpétuez l’œuvre de Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, qui était au courant de tout ce qui se tramait contre moi. C’est pourquoi il s’est totalement investi, mais malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion de lui dire merci. Quand tous les deux nous savions ce qui allait se passer dans cette affaire, je lui ai demandé de me donner l’autorisation de poser un certain acte.
Serigne Abdou m’a donné aussitôt l’autorisation même si j’ignorais s’il était d’accord ou non. Il m’a donné là une leçon, car j’avais fait un choix extrême. Il m’a dit qu’il m’a confié à Serigne Babacar et que s’il était à ma place, il poserait le même acte (Ndlr, dont la nature n’a pas été dévoilée) ». « Quiconque a peur du combat, doit s’abstenir de faire de la politique et ce chemin est toujours parsemé d’embûches » Serigne Babacar Sy renseigne par ailleurs que son défunt père a aussi eu à vivre des rapports de forces, comme en témoigne ce qui s’est passé autrefois dans la famille et qui était bel et bien un combat. De la même manière, a-t-il soutenu, on ne peut pas faire de la politique sans mener de combats, autrement dit la politique rime avec le combat, qui en est d’ailleurs le centre. « Quiconque a peur du combat, doit s’abstenir de faire de la politique car son chemin est toujours parsemé d’embûches» a encore indique le khalife d’Al Amine.
Avant d’ajouter : « le plus important est que tout le monde sache que ce pays ne peut être construit qu’avec les bras de ses fils, avec l’implication de toutes les compétences, la prise en compte de toutes les idées ».de Khalifa Sall, il dira : « les grands hommes n’ont pas droit à l’erreur, car elle risque d’engager tout un pays. Il ne faut pas te gaspiller, parce que le pays a besoin de toi. Si tu n’étais pas armé d’une profonde conviction et d’un amour pour ton pays, tu aurais adopté une position beaucoup plus facile et continué à mener tranquillement ta vie. Tu as choisi le chemin de la vérité et de la droiture, qui ne manque pas de risques dans de pareilles circonstances et c’est justement ces risques que tu viens de vivre » a rassuré le Khalife d’Abdou Aziz Sy Al Amine. Serigne Mbaye Sy Ndiol Fouta Ibn Abdoul Aziz Sy Dabakh, pour sa part, a conseillé à l’ancien maire de Dakar d’« oublier et ne pas regarder dans le rétroviseur ». Il ajoute : « personne ne peut échapper à son destin. Soyez-unis, ne jetez l’anathème sur qui que ce soit et marchez tout droit vers vos objectifs ».
Serigne Mbaye Sy Abdou a fait savoir que « Khalifa Sall est un homme que j’apprécie beaucoup ». Dans le même sillage, l’ancien maire de Dakar a fait remarquer à Ndiassane et Pire Gourey où il s’est aussi rendu pour le même but, à savoir des présentations de condoléances, que « grâce aux prières, j’ai traversé l’épreuve sans anicroches et aujourd’hui, je suis sans rancœur ni rancune et ne suis animé d’aucun esprit revanchard ».
Philosophe, le dirigeant du Parti socialiste considère que « c’est superflu de se fâcher contre quelqu’un, pour des faits qui sont l’œuvre exclusive de Dieu ». Et de souligner : « le problème fondamental dans nos pays, c’est qu’il y a une crise de foi et des valeurs, c’est pourquoi les gens disent croire en Dieu mais, dans le même temps, ils posent des actes qui montrent qu’ils n’ont pas confiance en Lui ». D’où cette conclusion : « il faut aller en prison pour se rendre compte que seul Dieu est le Maître du destin et Il reste à ce moment là le seul Compagnon ».
LES DEFAILLANCES DE COMMUNICATION D’URGENCE DE LA SECURITE PUBLIQUE NATIONALE INDEXEES
Force est de constater que cette tornade, ayant occasionné un lot de dégâts matériels et une perte en vie humaine à Thiès, est révélatrice des failles du système de sécurité publique nationale
La tempête qui s’est abattue sur Dakar dans la nuit du jeudi 03 octobre dernier a failli engendrer une catastrophe dans le pays. Cependant, si les phénomènes pluviométriques transcendent le pouvoir de l’humain, force est de constater que cette tornade, ayant occasionné un lot de dégâts matériels et une perte en vie humaine à Thiès, est révélatrice des failles du système de sécurité publique nationale. Un défaut notoire de communication d’alerte publique est ainsi décrié. Dans la gestion des affaires de la cité, l’importance d’une politique de prévision s’avère fondamentale pour la survie collective. Cela est encore plus valable dans une période propice aux calamités naturelles comme la saison des pluies. La nuit du 03 octobre 2019 est illustrative d’une telle négligence en termes de communication d’alerte. Des éclairs accompagnés de fortes rafales de vents d’une vitesse maximale de 155 Km h, voilà ce qui a enregistré cette nuit-là. Ainsi, c’est avec stupéfaction et une grande peur que des millions de Dakarois se sont réveillés le lendemain matin au milieu de décombres. Fenêtres fissurées voire vitres brisées, effondrement de façades sur des véhicules, panneaux publicitaires à terre, arbres déracinés, un mort à Thiès à la suite de l’effondrement d’un arbre sur la toiture de la chambre de la victime… Les dégâts étaient incommensurables mardi matin. Par ailleurs, si les services de la météorologie ont bien émis des bulletins d’alerte, les autorités en charge de la sécurité publique quant à elles sont restées inertes face au danger. D’où les prémices d’une psychose ayant commencé à s’emparer des populations.
D’après les prévisions de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), le phénomène des tornades va se poursuivre jusqu’à la mi-octobre. Entre autres, un prochain orage, avec des vents pouvant atteindre 60 Km, est prévu sur la période du 07 au 09 octobre. Hélas, depuis l’annonce des prochains orages, les services de l’Etat sont restés amorphes. Elles n’ont fait aucune communication afin que les populations prennent les dispositions nécessaires. « On peut remercier Dieu. En effet, si le vent violent de la nuit du mercredi au jeudi dernier avait eu lieu dans la journée, en plus des dégâts matériels, on aurait compté des pertes en vies humaines, surtout en ville » se désole cet agent administratif. « Ils attendent certainement qu’il y ait mort d’hommes pour prendre des mesures de sapeur-pompier », renchérit son collègue. Dans tous les cas, les Dakarois sont habités par une peur bleue surtout avec la rentrée des classes. Et avec l’état de certains établissements scolaires, il est à craindre pour nos mômes. Après la foudre, il nous faudra faire face aux rafales de vents que des mains humaines ne peuvent arrêter. L’attitude des autorités est d’autant plus regrettable qu’avec une bonne communication, on pourrait limiter les dégâts. Ce qui ne semble pas être une préoccupation de la Direction de la protection civile et d’autres démembrements de l’Etat.
MOMAR THIAM, EXPERT EN COM : «il y a un manque de communication publique préventive»
« Ce qu’il faut savoir, est que la lecture de la météo n’est pas une culture chez nous. C’est pourquoi, de ce point de vue, l’Etat devrait prendre toutes les dispositions nécessaires en termes de communication pour alerter les populations sur les éventuelles tempêtes. Malheureusement, il y a un manque de communication publique préventive face à pareils événements. Hélas, on ne sent pas une étroite collaboration en matière de communication entre les démembrements de l’Etat, les services de la météorologie et ceux chargés de la sécurité publique nationale, comme ce la se fait dans d’autres pays en période d’intempéries ».
SADIO, GANA, KREPIN SE SIGNALENT AVANT LE CHOC CONTRE LE BRESIL
A quelques heures du début du regroupement des « Lions en direction du match amical contre le Brésil, plusieurs « Lions » se sont illustrés. De Sadio Mané à Idrissa Gana Gueye en passant par Krépin Diatta ou encore Mbaye, ils se sont brillamment illustré.
A quelques heures du début du regroupement des « Lions en direction du match amical contre le Brésil, plusieurs « Lions » se sont illustrés. De Sadio Mané à Idrissa Gana Gueye en passant par Krépin Diatta ou encore Mbaye, ils se sont brillamment illustré.
Pour une dernière avant de rejoindre la « Tanière » en direction du match amical international contre le Brésil prévu ce 10 octobre à Singapour, plusieurs joueurs se sont signalé avant ce grand rendez-vous. A un mois du début des éliminatoires de la CAN 2021, ce sera l’heure de la rentrée pour le Sénégal qui avait zappé la fenêtre de septembre. Le regroupement pour ce match a débuté ce dimanche à Paris. Quelques « Lions » se sont néanmoins bien illustrés ce week-end avant de rejoindre la Tanière.
50ème but avec Liverpool en Premier League
Au premier rang de ces joueurs qui se sont distingué ce week-end figure celui considéré comme la star de l’équipe nationale, Sadio Mané. Si Liverpool a engrangé un huitième succès de rang en autant de matches de Premier League cette saison, le club de la Mersey le doit grandement à l’international sénégalais. Une série qui monte même à 17 succès de rang en comptant ceux glanés en fin de saison dernière. A un seul succès pour égaler le record de victoires consécutives, détenu par Manchester City (18). Le succès devant devant Leicester (2-1) porte la marque d’un Sadio buteur et qui a causé le pénalty finalement libérateur des « Reds » transformé par James Milner dans les dernières minutes de la partie. Lancé en profondeur par ce dernier, le Sénégalais s’en est allé remporter son duel avec Kasper Schmeichel en fin de première période (40ème minute) pour son 50e but en 100 matches de Premier League sous les couleurs des Reds, sans oublier ses 21 réalisations avec Southampton entre 2014 et 2016. Sadio Mané est le 10e joueur de l’histoire de Liverpool à atteindre la barre des 50 buts en Premier League. Il rejoint Robbie Fowler, Steven Gerrard, Michael Owen, Luis Suarez, Fernando Torres, Mohamed Salah, Roberto Firmino, Dirk Kuyt et Daniel Sturridge.
Gana ouvre son compteur but
Excellent depuis le début de la saison avec le Paris SG, Idrissa Gana Gueye n’a pas dérogé à cette règle ce samedi lors de la réception d’Angers. L’international sénégalais a participé à la large victoire du club francilien (4-0) en inscrivant le troisième but du PSG. Une première réalisation qui récompense un très bon début de saison de celui qui porte bonheur à son équipe. En effet, le PSG n’a perdu aucun match et n’a encaissé aucun but (championnat et LDC confondu) quand l’international sénégalais est sur le pré. Ses trois absences ont d’ailleurs coïncidé avec les trois défaites de l’équipe dirigée par Thomas Tuchel. Au micro de Canal+, Idrissa Guèye est revenu sur la belle prestation parisienne au Parc des Princes. « Ça fait du bien de pouvoir marquer, j’attendais ce moment-là depuis quelques matches. Je suis là pour aider l’équipe et me concentrer sur les tâches défensives, mais si je peux aider devant c’est bien aussi. C’était important de gagner et prendre les 3 points. On a réussi à bien attaquer le match, à combiner et à marquer tôt. Tout le monde est content avec ce 4-0. La meilleure prestation de la saison ? C’était une prestation aboutie. On a bien défendu et attaqué. On avait à cœur de bien finir cette série de matches, de bien gagner et de bien jouer. On était chez nous et il fallait s’imposer contre le deuxième. C’était un match important à gagner. Invaincu avec le PSG depuis son arrivée ? C’est le travail de toute l’équipe, il y a aussi les défenseurs qui font du bon boulot. On a un super gardien et les attaquants aussi. Je suis content d’être dans cette équipe.» assure-t-il.
Krépin et Mbaye Diagne portent Bruges
Quatre jours après avoir manqué l’exploit face au Real Madrid (2-2), les Sénégalais de Fc Bruges ont contribué à la nouvelle victoire du club belge en Jupiter Ligue devant Gent (4-0). Krépin Diatta a inscrit le deuxième but de son équipe alors que Mbaye Diagne (entré en jeu plutôt) a inscrit le quatrième et dernier but de Bruges. Ce dernier a d’ailleurs célébré son but d’une manière un peu particulier. L’ancien joueur de Kasimpasa a pris la boisson d’un supporter et l’a bu. Buteur lors de la précédente journée sur la pelouse du FC Malines, le jeune ailier sénégalais a ainsi marqué son cinquième but en 6 matchs. Pour sa part, l’ancien buteur de Galatasaray compte trois réalisations en 5 matchs. Les autres sénégalais Amadou Sagna et Ousseynou Cavin Diagne et Mamadou Diatta ne figuraient toutefois pas dans la feuille de match.
«JE NE BOXE PAS DANS LA MEME CATEGORIE QUE LES AUTRES»
Présidant samedi la cérémonie de clôture du séminaire organisé par le Cercle de Réflexion Républicaine, Macky Sall a invité ses partisans à ne pas se laisser divertir par les délateurs et autres manipulateurs
En dépit de sa volonté affichée d’apaiser le landerneau politique, le président de la République reste droit dans ses bottes. Présidant samedi la cérémonie de clôture du séminaire organisé par le Cercle de Réflexion Républicaine, Macky Sall a invité ses partisans à ne pas se laisser divertir par les délateurs et autres manipulateurs
C’est un Macky Sall provocateur et décontracté qui s’est adressé hier aux membres du Cercle de Réflexion Républicaine pour vanter son bilan. Connu pour son phrasé mesuré et calculé et son visage taciturne et grave, le chef de l’Etat a retrouvé l’humour.
En effet, raillerie, blague et moquerie ont ponctué son allocution devant un public acquis à sa cause. «C’est important de fixer les ordres de grandeur, parce que je ne boxe pas dans la même catégorie que les autres», lance-t-il avant d’invitant les jeunes à se concentrer sur ses réalisations. Il a appelé ces derniers à ne pas se laisser divertir par ceux qui parlent parce que ceux-ci sont dans leur rôle. «C’est normal qu’ils critiquent, qu’ils parlent, qu’ils inventent, car ils veulent décrédibiliser nos actions pour que les populations se détournent de nous et qu’ils aient une chance de prendre ma place», a déclaré Macky Sall.
Devant le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence Mohamad Boun Abdallah Dionne, le ministre Mouhamadou Makhtar Cissé et plusieurs directeurs généraux, le Président Macky Sall a martelé : «Foulay Diay Dakhar (Ndlr : soyons courageux), défendons ce que nous avons fait parce que nous n’inventons rien. Toutes les réalisations sont manifestes»,tranche le N°1 des apéristes.
S’agissant de son bilan, il soutient que sur l’électricité, le gouvernement a fait un grand bond en avant. Et d’ajouter cependant que l’énergie, ce n’est pas simplement l’électricité. «L’énergie, c’est aussi les hydrocarbures comme le pétrole et le gaz. C’est un secteur capitalistique qui demande beaucoup de moyens parce que pour découvrir du pétrole, il faut investir d’abord dans la recherche qui est aléatoire par définition.
Et depuis la nuit des temps, l’exploitation pétrolière n’a jamais été l’affaire des Etats, parce que c’est trop risqué», argue le chef de l’Etat. Il rappelle néanmoins que toutes les mesures sont prises pour sauvegarder les intérêts du pays. «C’est pourquoi, l’ITIE a désigné le Sénégal premier en Afrique, car tout ce qui est gaz, pétrole, mines et toutes les ressources qui rentrent dans la pays sont répertoriés. Mais ceux qui pensent que par la confusion, la manipulation, ils peuvent arriver à quelque chose, l’apprendront toujours à leurs dépens, parce que le mensonge ne peut pas triompher sur la vérité», lance-t-il en guise d’attaques contre l’opposition.
Pour lui, l’Apr et la mouvance présidentielle doivent être fières de ce qu’elles ontfait. «Donc, il faut envahir les médias, les plateaux de discussion, les réseaux sociaux pour dire les choses telles qu’elles sont», clame-t-il.
«L’EMPLOI POLITIQUE N’EST PAS DURABLE
Par ailleurs, le président de la République a indiqué que la question de l’emploi est tributaire de l’économie d’un pays. «L’emploi ne peut pas être un emploi politique, car il n’est pas durable», at-il expliqué aux jeunes républicains tout en les invitant à s’insérer dans le tissu économique de façon utile. «D’autant que l’Etat n’a pas d’emplois à donner, sauf les emplois publics qui sont très peu. Les emplois dans les cabinets ce ne sont pas des emplois durables», souligne le président de la République qui demande à ses partisans d’être optimistes pour l’avenir, «car conclut le Sénégal est sur la bonne voie».
VERS UNE DECONCENTRATION DE L’ORDONNANCEMENT
A partir de janvier 2020, la gestion des budgets des ministères et autres institutions de la République va connaître un changement.
A partir de janvier 2020, la gestion des budgets des ministères et autres institutions de la République va connaître un changement. D’autant que ces structures publiques seront obligées de rendre compte devant l’Assemblée nationale. Cette mesure qui entrera dans le cadre du basculement vers la déconcentration de l’ordonnancement et du budget a été annoncée par le Directeur Général de la Comptabilité Publique et du Trésor, Cheikh Tidiane Diop, lors du 3e congrès du Syndicat unique des Travailleurs du Trésor (Sutt). Ce congrès a consacré l’élection de Bamba Cissé (contrôleur du Trésor) comme nouveau secrétaire général du Sutt en remplacement de Madiakhaté Niang.
Samedi dernier en marge du 3e congrès ordinaire du Syndicat des Travailleurs du Trésor (Sutt), le Directeur Général de la Comptabilité Publique et du Trésor, Cheikh Tidiane Diop a articulé son discours sur les contours du cadre harmonisé de gestion des finances publiques et les projets que compte réaliser la structure qu’il dirige. En effet, selon Cheikh Tidiane Diop, des changements vont être opérés dès 2020 dans l’ordonnancement des différents budgets des ministères. «Le Sénégal va basculer en janvier 2020 vers la déconcentration de l’ordonnancement et du budget. Ce qui revient à dire que les ministres dépensiers et les présidents d’institutions auront leur budget qu’ils vont dérouler dans le cadre de leur programme conformément à la politique publique définie par le chef de l’Etat», explique le Directeur Général de la comptabilités Publique et du Trésor. Avec cette démarche, précise M.Diop, les institutions seront obligées de rendre compte devant l’Assemblée nationale. «Le président de la République nous a instruit de même que les ministres de faire en sorte que le budget de chaque ministère soit attribué dès 2020», indique-t-il. A souligner que le directeur Cheikh Tidiane Diop a fait cette annonce lors du 3e Congrès du Syndicat Unique des travailleurs du Trésor (SUTT) qui a vu l’élection de son nouveau Secrétaire Général en la personne de Bamba Cissé au détriment de son challenger Modou Bèye. Ce contrôleur du Trésor qui remplace ainsi Madiakhaté Niang a été élu pour un mandat de trois ans.
DIALOGUE, CONCERTATION, ACQUIS ET DEFENSE
Mais avant de décrocher, l’ancien secrétaire général du Sutt a tenu à dresser le bilan de ses trois années de mandat. «Nous avons connu un mandat calme marqué par le dialogue et la concertation. Des acquis considérables pour le personnel du trésor ont été obtenus. Toutes les questions intéressant les membres du Sutt ont été posées au Directeur Général de la Comptabilité Publique et du Trésor et ont été traitées suivant les intérêts majeurs du Trésor. Nous pouvons dire que c’est un mandat caractérisé par des acquis, par la défense des intérêts de nos membres et du Trésor public en général», se réjouit Madiakhaté Niang qui a également salué la bonne collaboration entre l’organisation syndicale et la Tutelle. A l’en croire, toute les préoccupations que le Sutt a portées à l’attention des autorités ont été prises en compte. «Elles ont toutes été bien traitées par notre tutelle», indique l’ancien secrétaire général du Sutt.
Par Sidy SAME
QUELS DEFIS SECURITAIRES POUR LE SENEGAL ?
Une extension de la surveillance sur la ligne ferroviaire Dakar Bamako ainsi que sur le trajet Train Express Régional (TER) serait très opportune du fait de la vulnérabilité que peuvent représenter ces infrastructures
Dans le cadre de la commémoration de ses 25 ans d’existence, l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) organise les 07 et 08 octobre 2019 un forum sous le thème : « UEMOA 25 ANS : Ensemble relevons le défi de la libre circulation des personnes et des biens dans un espace communautaire sécurisé ».
Ce forum est pour moi, en tant que diplômé du Centre des Hautes Études de Défense et de Sécurité (CHEDS), une bonne occasion pour partager mon expertise et souligner la pertinence du thème retenu, d’autant plus que j’ai eu l’honneur de traiter dans le cadre de mon Travail Individuel de Recherche (TIR) du thème: enjeux et défis sécuritaires liés à l’application par le Sénégal du protocole de la CEDEAO sur la libre circulation des personnes.
Le thème retenu pour ce forum de Ouagadougou trouve toute son importance dans le contexte sécuritaire peu favorable à la libre circulation des personnes et de biens dans l’espace CEDEAO, et interpelle tous les États membres, plus particulièrement ceux de l’UEMOA, à relever les défis sécuritaires liés à l’application du protocole sur la libre circulation des personnes et des biens. Nous saisissons l’opportunité que nous offre le forum deOuagadougou pour passer en revue la politique communautaire en matière de libre circulation dans un contexte sécuritaire marqué par le terrorisme, la criminalité transfrontalière etle crime organisé entre autres. Il s’agira pour nous également de voir les dispositions prises par le Sénégal pour concilier l’impératif sécuritaire et son engagement communautaire d’application du droit à la libre circulation des personnes et des biens de la CEDEAO.
Intégration africaine et Libre circulation. La libre circulation des personnes et des biens est une aspiration fondamentale de la politique d’intégration de l’Union africaine et des organisations sous régionales. Ses principes fondateurs sont déjà annoncés en mai 1963 à Addis-Abeba dans la Charte de l’OUA relative à l’intégration politique et économique du continent, et ensuite clairement définis dans le Traité d’Abuja du 03 juin 199, instituant la Communauté Économique Africaine en son article 43. Ainsi la libre circulation des personnes dans l’espace CEDEAO, telle que définie dans l’article 59 du Traité de la CEDEAO ainsi que dans le Protocole A/SP.1/5/79 de Dakar du 25 mai 1979 sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d’établissement, consiste à permettre aux ressortissants des États membres de la CEDEAO de se déplacer librement sur l’ensemble des territoires des États membres, d’y résider et de s’y établir en vue d’y exercer une activité́ économique salariée ou indépendante. Contexte sécuritaire en Afrique de l’Ouest C’est justement le contexte sécuritaire dans le monde, en Afrique et principalement en Afrique de l’Ouest qui risque de compromettre sérieusement l’application du principe de libre la circulation dans la CEDEAO.
La situation en Afrique de l’Ouest n’est pas pour ainsi dire très reluisante. En plus d’une fragilité́ étatique (seuls deux États de la sous-région ont échappé́ à un coup d’État militaire réussi en cinquante ans), une fragilité́ écologique et une fragilité́ sociodémographique s’opèrent dans un contexte de grande pauvreté.́ A ces menaces structurelles et historiques, s’ajoute toute une série de nouvelles menaces comme le terrorisme, la criminalité́ transfrontalière et les trafics illicites ou encore la piraterie maritime. Les facteurs de conflictualité́ sont donc d’ordres internes, régionaux et internationaux et de nature à la fois politique, économique, socio-culturelle et environnementale.
En raison de la contiguïté́ géographique, de la porosité́ des frontières et de la similarité́ des facteurs, les foyers de conflictualité́ et les acteurs qui les animent, s’inscrivent souvent dans des dynamiques régionales complexes, bien que certains conflits trouvent leurs foyers de départs dans des pays de la sous-région et s’étendent aux pays voisins. Il est alors important de souligner ici l’interdépendance des acteurs et des enjeux sécuritaires dans l’espace de la CEDEAO impactant sur la politique d’intégration visant la libre circulation des personnes et l’émergence d’une citoyenneté ouest africaine.
A ces enjeux sécuritaires dans la CEDEAO, il est important de concilier le droit à la libre circulation des personnes à l’impératif sécuritaire qui s’impose aux états afin d’assurer à ces mêmes populations leurs droits à la paix et au bien-être. Le Sénégal : terre d’immigration et d’émigration Ayant accédé à la souveraineté internationale le 4 avril 1960, le Sénégal n’a pu, à l’image des autres pays africains, manquer d’être secoué par des crises régionales ou sous régionales, assorties de leurs séquelles chroniques : la pauvreté, la maladie, la sécheresse, les réfugiés et les personnes déplacées, l’endettement extérieur, etc. Situé à l’extrême ouest du continent africain, le Sénégal est un pays sahélien qui partage ses frontières avec la Mauritanie au nord, le Mali à l’est, la Guinée et la Guinée-Bissau au Sud. La Gambie forme une quasi enclave pénétrant à plus de 300 km à l’intérieur du pays. Les Iles du Cap Vert sont situées 560 km de la côte sénégalaise.
La superficie totale du pays est de 196 722 km2. La position géographique fait du pays un grand carrefour de mobilité et d’intégration de peuples d’horizons divers. Après l’indépendance du pays en 1960, les dynamiques de mobilité interne et internationale se sont renforcées tout en s’intensifiant et en se diversifiant. L’importance des courants migratoires saisonniers, internes ou transfrontaliers, favorisés notamment par le développement de la culture de l’arachide, avait fait du Sénégal plus un pays d’immigration que d’émigration. Mais la situation économique difficile que traverse le pays depuis des décennies et la mondialisation de la circulation migratoire font qu’il est devenu un foyer de départ massif et en même temps un espace de transit pour des migrants venant d’autres pays.
Les mouvements d’émigration sénégalaise se sont développés d’abord à l’échelle du continent africain d’une part où les flux se sont essentiellement captés par la Côte d’Ivoire, le Congo et le Gabon d’autre part. A l’échelle mondiale, le champ de l’émigration sénégalaise s’est élargie à l’Europe, à l’Amérique et au reste du monde En retour, le Sénégal est devenu par sa stabilité et son relatif essor économique par rapport aux pays limitrophes une destination très touchée par le phénomène migratoire.
Par ses valeurs de tolérance et d’hospitalité, il est devenu une terre d’accueil pour un nombre toujours croissant de ressortissants de la sous-région et au-delà. Ces étrangers résidant au Sénégal sont constitués de 91% de ressortissants africains principalement originaires des pays limitrophes tels que la Guinée (47%), le Mali (11%), la Gambie et la Guinée Bissau (7%) chacun et la Mauritanie (3%). Le Sénégal est un pays ouvert, appliquant le protocole de la CEDEAO sur la libre circulation des personnes et des biens. Du 1er Janvier au 30 Septembre 2018, deux millions cinq cent quarante mille six cent vingt milles (2 549 621) personnes sont entrées dans le pays, dont un millions deux cent quatre-vingt-deux mille cinq cent quarante-neuf (1 282 549) d’étrangers, contre deux millions quatre cent quatre-vingt-dix-sept mille cinq cent soixante-quinze (2 4 97 575) dont un million cent quatre-vingt-trois mille deux cent vingt (1 183 220) d’étrangers qui en sont sortis Défis sécuritaires pour le Sénégal Les dynamiques de migrations internes et internationales constituent un enjeu majeur lié à la nature et la complexité du phénomène.
Les effets sur la sécurité, le développement économique et social du pays, sur les migrants eux-mêmes et sur les communautés d’origines, de transit et d’accueil posent de réels défis à l’État du Sénégal au premier plan, mais aussi aux autres composantes de la population. Compte tenu de tous ces enjeux, l’État du Sénégal s’est donné comme objectif de relever les défis sécuritaires liés à ces menaces dans le cadre de sa Politique Nationale de Migration (PNMS), principalement dans les Domaines d’Activités Stratégiques (DAS) numéro 4 et numéro 5.
Les orientations stratégiques contenues dans le DAS numéro 3 relatif à la migration à la santé et à l’environnement visent à « améliorer la prise en charge de la santé des migrants et des immigrés au Sénégal » et à « établir un système performant de prévention et de gestion des catastrophes naturelles et humaines et de prise en charge des personnes déplacées internes, des réfugiés et demandeurs d’asile ».
Le DAS numéro 4 relatif à la Migration et à la Gestion intégrée des frontières, quant à lui, donne les orientations visant à « mettre en place un système approprié de gestion des frontières et à actualiser les conditions d’entrée, de séjour et d’établissement au Sénégal ».
Le DAS numéro 3 fait le lien entre la migration et l’importation de maladies infectieuses un risque sérieux qui fait du migrant un vecteur potentiel de la propagation des épidémies. Souvent, le migrant entreprend de longues trajectoires qui peuvent augmenter les risques de maladies transmissibles comme le Sida et les infections telles que la tuberculose, les hépatites A, B, et C. La mobilité est donc considérée comme un déterminant potentiel de la vulnérabilité en matière de santé publique.
Les zones transfrontalières principalement sont des sites à haut risque de transmission de maladies et de propagation des épidémies, et doivent faire l’objet d’une attention particulière de la part de l’État. L’apparition de l’Ébola dans certains pays de la région (Guinée, Libéria, Sierra Leone) a ainsi montré toutes les difficultés liées à la maitrise des épidémies par les gouvernement des pays de la région, notamment au niveau des espaces frontaliers où les risques potentiels de propagation de telles maladies s’opèrent d’un pays à un autre, avec le principe de la libre circulation des personnes.
Le DAS numéro 4 évoque pour sa part les enjeux sécuritaires aux frontières du Sénégal d’ordre économique et social. L’intérêt porté sur les flux d’entrée et de sortie des frontières est motivé par le fait que les frontières, structures spatiales, correspondent à une limite de souveraineté nationale. Ce besoin de contrôle des flux migratoires est de nos jours fortement lié à la nécessité de lutter contre le crime organisé transfrontalier, ainsi qu’aux nouveaux enjeux du protocole de la CEDEAO relatif à la libre circulation des personnes et des biens, au droit de résidence et d’établissement des ressortissants des États membres. Les enjeux sécuritaires liés à la traversée des frontières se présentent comme suit : -Développement du trafic criminel transnational - Menaces terroristes - Blanchiment d’argent - Traite des personnes - Braconnage et contrebande de toutes sortes Les mesures sécuritaires aux frontières La sécurité globale du Sénégal nécessite des mesures de protection des personnes et des biens et de la sureté de l’État.
Devant toutes ces menaces énumérées ci-dessus, accentuées par la porosité des frontières aussi bien terrestres que maritimes, et par l’absence de moyens de contrôle adéquats, il est indispensable d’apporter des solutions durables en renforçant notamment les capacités des forces de défense et de sécurité. Dans cette optique, l’État du Sénégal, par le biais du Ministère de l’intérieur, a élaboré une nouvelle Stratégie Nationale de Gestion des Frontières (SNGF).
L’objectif général de cette stratégie est d’assurer une meilleure gestion des frontières terrestres, maritimes et aériennes, dans le souci de renforcer la sécurité intérieure du pays, la facilitation de la circulation de personnes et des biens et la promotion de la coopération transfrontalière. Sur le plan opérationnel, le renforcement du contrôle aux frontières terrestres avec la Guinée Biseau et le Mali, est pour le Sénégal, un défi sécuritaire majeur. Prenant conscience des menaces sécuritaires liées à l’immensité des frontières, difficiles à surveiller, donc poreuses, le Sénégal a mis en œuvre un processus d’adaptation de son dispositif sécuritaire par :
La mise en œuvre des mesures préconisées ou obligations résultant des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations unies;
La conciliation de l’impératif sécuritaire et l’exigence de célérité et de fluidité du trafic dans les zones aéroportuaires;
Adoption d’une approche sélective basée sur :
le développement de la fonction renseignement
L’analyse comportementale; q L’analyse des risques (le ciblage et le profilage) fondée sur les Renseignements préalables concernant les voyageurs (RPCV) et les dossiers de réservation (PNR).
Pour relever le défi sécuritaire à ses frontières, le Sénégal, a procédé, en 2018, à l’installation du système intégré de gestion des flux migratoires SECURIPORT au commissariat spécial du port à Diama, Keur Ayib et Karang. Poursuivant l’adaptation de son dispositif de sécurité, dans le cadre de la prévention et de la répression de la criminalité transfrontalière, il est envisagé la mise en place à l’AIBD, d’un système de renseignement préalable concernant les voyageurs RPCV, plus connu sous le sigle API-PNR .
Son objet est de mettre à la disposition des services concernés, les renseignements utiles pour une action préventive sur la base de la collaboration des compagnies aériennes pour fournir les données de réservation et d’enregistrement des passagers. C’est dans ce but que le Sénégal a pris part, en Aout 2018, au lancement du projet d’adhésion au répertoire des clefs publiques de l’OACI qui permettra, de manière plus fiable, de faire des comparaisons entre les empreintes de l’enrôlement et ceux sur le passeport. L’adaptation du dispositif passe par l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de formation avec des ressources humaines, ainsi que l’équipement en matériels de surveillance adaptés.
En perspectives, une extension de la surveillance sur la ligne ferroviaire Dakar Bamako ainsi que sur le trajet Train Express Régional (TER) serait très opportune du fait de la vulnérabilité que peuvent représenter ces infrastructures. A cela s’ajoute l’opportunité qu’offre le système de l’OIM appelé MIDAS (Meaningful Integration of Data, Analytics and Services), un système d’information pour la gestion des frontières dont le but est d’améliorer la gestion et le contrôle des points d’entrée et de sortie par le recueil, le traitement et le stockage des données des voyageurs, dont la biométrie. Ce système est interopérable et connecté selon la volonté des États, aux bases de données de INTERPOL ou tout autre système. Résilience structurelle nationale C’est d’une vision à long terme avec action immédiate que le Sénégal opère des grands choix stratégiques publics résultant d’une réflexion nouvelle dans les modes de gestion et d’organisation des grands acteurs publics et privés, et réintégrant une pensée très ouverte, collaborative, qui tient compte des enjeux et des mutations afin de préparer les populations et les organisations aux situations d’exception, quelles que soient leurs origines ou leurs natures. Pour ce faire, d’autres mesures et stratégies sur le plan national sont prises ou envisagées portant sur l’anticipation face aux menaces multiformes et multidimensionnelles, mais aussi la capacitation pour faire face aux besoins d’intervention. Nous pouvons citer entre autres mesures l’érection du Groupement National des Sapeurs-Pompiers (GNSP) en Brigade Nationale des Sapeurs-Pompiers BNSP) et la création prochaine de l’Agence Nationale de la Protection Civile (ANPC) conformément aux orientations de la CEDEAO.
En outre, pour ce qui concerne la sécurité publique, le Sénégal, dans sa volonté de s’adapter au contexte « crisogène » exprimée dans la lettre de politique sectorielle, a pris des mesures d’intensification de la lutte contre la grande criminalité, de renforcement des capacités opérationnelles de services de police de proximité et de police de frontières. La coopération bilatérale avec les pays voisins n’est pas en reste, à l’exemple de la Gambie, avec qui le Sénégal a institué les journées annuelles dédiées à la libre circulation entre les deux pays. En effet, le 1er mars 2018, eut lieu la première édition organisée à Karang, poste frontalier du Sénégal avec la Gambie. Cette journée a abouti, à un engagement des deux pays, à assurer une libre circulation des personnes et de leurs biens afin de promouvoir des échanges économiques et commerciaux durables et une sécurité dans leurs transactions. En conclusion, nous pourrons dire que l’une des plus grandes réalisations de la CEDEAO est l’instauration d’une citoyenneté communautaire ouest-africaine jouissant de ses droits de libre circulation, de résidence et d’établissement dans tout l’espace CEDEAO.
A cela s’ajoute l’adoption de cartes d’identité et de passeports biométriques facilitant les procédures d’identification des ressortissants de la communauté ouest africaine dans leurs déplacements hors de leurs pays d’origine. Cependant, le contexte sécuritaire prévalant dans la zone CEDEAO depuis des décennies, mais également les nouveaux défis sécuritaires liés au terrorisme, à la criminalité transfrontalière, aux risques d’épidémies de maladies infectieuses telles que l’Ebola, viennent donner un coup de frein à la politique d’intégration de la CEDEAO et de l’UEMOA dans leur élan de réaliser une intégration politique et économique porteuse de développement.
A ce titre, l’impératif sécuritaire vient impacter considérablement le droit à la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO. L’identification des personnes en déplacement à travers les frontières de la communauté s‘avère désormais incontournable dès lors que les criminels et les terroristes jouissent de ces mêmes droits sans distinction et peuvent se mêler à d’honnêtes citoyens pour commettre leurs forfaits. C’est dans ce contexte que le Sénégal, pays membre de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest et de l’UEMOA, est appelé à concilier l’application du droit à la libre circulation des personnes et des biens et le devoir de veiller à la sécurité et au bien-être de ses populations.
Sidy SAME
Directeur Général du CNRE/MEN
Diplômé en Défense et Sécurité nationales / CHEDS
Doctorant en Linguistique Comparative / UCAD
Master II en Gestion et Finance Publique / ISF Dakar
Spécialiste en Alphabétisation et Didactique des Langues /Uni Münster Allemagne
par Madiambal Diagne
NOS HÉLICOPTÈRES QUI TOMBENT COMME DES PIERRES
Il y a de quoi s’interroger sur la fiabilité et le niveau de sécurité de ces hélicoptères achetés et livrés au Sénégal en janvier 2017 - Il s’agit là de questions de sécurité nationale
Le Sénégal a fini de rendre hommage à ses trois soldats (le Capitaine Gorgui Foune, l’Adjudant-chef Ndiaw Coulibaly et le Sergent-chef Mady Coly) qui ont perdu la vie, tués dans le crash accidentel de leur hélicoptère, lors d’une mission pour le compte de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca). La Nation a fait d’eux, on ne peut plus légitimement, des héros. Il convient donc de s’incliner devant leur mémoire et de partager avec leurs camarades militaires, leurs proches et leurs familles, ces moments de deuil. On prie également pour le Capitaine Thiam, dont on avait espéré qu’il retrouve la santé, mais dont on vient d’apprendre qu’il n’a pas survécu à ses blessures. Mais le Sénégal leur doit plus que cela. Le Sénégal se doit de situer les responsabilités sur d’éventuels manquements ou travers qui auraient pu conduire à leur mort tragique. Un accident peut procéder certes d’une fatalité, de circonstances incontrôlables mais aussi peut bien résulter de négligences ou même de fautes de la part d’acteurs sur une chaîne de responsabilités. Une enquête sérieuse et rigoureuse s’impose. L’Etat du Sénégal a le devoir d’ouvrir une enquête à même de faire la lumière sur ce crash.
En attendant les conclusions d’une telle enquête, tous les aéronefs de ce type acquis par l’Armée sénégalaise dans les mêmes conditions que ce MI 35 de fabrication russe tombé à Bouar (Centrafrique), devraient être cloués au sol, par mesure de sauvegarde ou mesure de précaution. Il y a assurément de quoi s’interroger ou de s’inquiéter sur la fiabilité et le niveau de sécurité de ces hélicoptères achetés et livrés au Sénégal en janvier 2017. En effet, l’un de ces hélicoptères était déjà tombé à Missirah, au mois de mars 2018 et avait fait quelque huit morts et douze blessés. Cet hélicoptère MI 17, de retour d’une mission en Casamance, d’assistance civile de l’Armée nationale, était, il faut le souligner, du même lot que celui tombé en Centrafrique et dans les mêmes conditions. C’était un lot de trois hélicoptères acquis d’une société très active en Afrique de l’Ouest et qui voudrait se spécialiser dans la vente d’équipements militaires et de télécommunications. Le taux de crash (2 sur 3 spécimens, en l’espace de 18 mois) est assez inquiétant pour mériter une enquête. Les hélicoptères étaient acquis après un reconditionnement en Pologne. Au total, l’Armée sénégalaise disposerait encore de 5 hélicoptères de type MI. Il s’y ajoute que les résultats de l’enquête ordonnée, suite au premier crash de Missirah, restent encore inconnus du public ; alors que le gouvernement avait promis de «faire toute la lumière sur cet accident et en toute transparence». Seulement, au premier anniversaire de ce drame, le journal L’Observateur s’interrogeait sur les suites de l’enquête ouverte. Notre confrère soulignait notamment qu’«aussitôt après le crash, les éléments de la Section de recherches de la Gendarmerie nationale se sont rendus sur les lieux pour récupérer toutes les pièces susceptibles de déterminer les causes exactes du crash. Ils sont retournés à Dakar avec les enregistreurs de l’hélicoptère de l’Armée sénégalaise. Mais ces enregistreurs sont inexploitables à cause d’une défaillance antérieure», renseignait le journal. D’ailleurs, ajoutait-il, «les éléments de la Section de recherches se sont même déplacés jusqu’en Russie pour une lecture des enregistreurs. L’enquête a été bouclée depuis longtemps par la Section de recherches pour ce qui la concerne et le dossier a été transmis au procureur de Fatick. Mais aujourd’hui l’enquête est toujours au point mort. Ce qui pousse à se poser la question de savoir si les causes de l’accident seront un jour connues ?».
Le drame de Bouar aurait été évitable
On se demande bien si l’Armée sénégalaise ne serait pas épargnée du drame de Bouar si une mesure de précaution avait été décidée pour mettre à l’arrêt les hélicoptères issus de ce lot, en attendant les conclusions de l’enquête. Qui ne se rappelle pas qu’en dépit des enjeux financiers colossaux, la firme Boeing avait dernièrement cloué au sol tous les appareils du Type 737 Max 8, en attendant une inspection qui aura finalement décidé de procéder à des changements techniques dans son système de pilotage. Cette mesure avait été prise après deux crashes inexpliqués des appareils du même type achetés par la compagnie aérienne indonésienne Lion Air et par la compagnie Ethiopian Airlines, alors que la compagnie Boeing avait déjà dans son carnet de commandes plus de 5 mille appareils de ce type. Quelles urgences y avait-il pour l’Armée sénégalaise de continuer à faire voler ses hélicoptères MI ? Les recettes produites par la location de ces aéronefs aux missions de l’Onu ne devraient point justifier une désinvolture qui mettrait en péril la vie et la sécurité des passagers. On ne peut manquer de relever que le 6 août 2019, un hélicoptère de l’Armée guinéenne, un autre de type MI, vendu par le même fournisseur, avait fait un crash dans l’Océan Atlantique, à quelques brassées de la ville de Conakry et emportant les pilotes de l’armée de l’Air de la Guinée, le Colonel Abdoulaye Diallo et le Sous-lieutenant Sékou Condé. Cet incident devrait aussi pouvoir constituer une autre alerte sérieuse. On sait également que tous les hélicoptères de type MI, acquis par l’Armée malienne, auprès du même fournisseur, sont cloués au sol pour de problèmes de maintenance. Quand les médias maliens s’étaient emparés de cette affaire, on a pu découvrir que le marché se révélait être un énorme scandale.
C’est dire qu’on devrait aller plus loin que les conclusions péremptoires balancées dans les médias qui voudraient que les crashs étaient causés par de mauvaises conditions météorologiques (Missirah et Bouar). D’autres hélicoptères continuent de voler, sans piquer du nez, dans les mêmes conditions météorologiques. On frémit à l’idée que des sommités de l’Armée nationale ou de hautes autorités civiles pouvaient se trouver dans les aéronefs qui ont crashé. Les conséquences auraient encore été plus fâcheuses. Le chef d’Etat-major de l’Armée guinéenne, le Général Kéléfou Diallo, et cinq autres hauts gradés avaient péri dans le crash d’un avion militaire de type Casa acquis auprès du même fournisseur. La Guinée, révoltée par le drame, a engagé un contentieux international contre le vendeur. Les responsables de cette société sont restés pendant de longs mois à éviter toute escale en terre guinéenne. Le Sénégal a acquis deux exemplaires de ces avions Casa, toujours du même fournisseur.
C’est le lieu de pointer du doigt les conditions dans lesquelles les services de défense et de sécurité font leurs marchés en fournitures et autres équipements. Les transactions sont faites sous le régime du «secret-défense» et les conditions de passation sont entourées d’un voile noir. Pour autant, il convient que les plus hautes autorités de l’Etat se saisissent de telles questions. Il s’agit là de questions de Sécurité nationale. On avait encore frémi, lors du défilé du 4 avril 2017, de voir des avions survoler les lieux du défilé et qui n’étaient même pas encore achetés par le Sénégal. Un subterfuge pour forcer l’Etat à acheter ces avions ? On voudrait faire croire que c’était pour les besoins d’une démonstration. Quelle légèreté de procéder à un tel exercice dans de pareilles circonstances ! Et si un de ces avions était tombé sur la foule ?
Autre curiosité, ces avions qui ont été achetés après un reconditionnement, ont été fournis par la même société qui a vendu au Sénégal ses hélicoptères militaires lourds de type MI. Il serait utile que l’Assemblée nationale s’intéresse à ces questions. Il se dit que tous ces aéronefs n’ont pas été vendus à des prix cadeaux ; au contraire, ils ont été achetés presque au prix du neuf. Pourquoi alors ne pas exiger des comptes, mais pourquoi continuer à acheter des reliques reconditionnées ? On ne le dira jamais assez, il y aura toujours des drames dans les rangs et du fait de l’Armée nationale, aussi longtemps que les autorités civiles et politiques détournent le regard de ce qui se passe au sein de l’Armée. En effet, s’il y avait eu le drame du bateau le Joola, c’était justement parce que tout le monde avait choisi de ne pas se mêler de ce qui concerne l’Armée. Il y avait eu des camions militaires qui avaient causé la mort de plusieurs soldats pour des défaillances mécaniques ; des camions toujours achetés en seconde main auprès d’obscurs fournisseurs.
La même question s’était posée avec le véhicule du président de la République qui avait pris feu à Nguéniène, le 17 juillet 2019, lors des obsèques de Ousmane Tanor Dieng, ancien président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct). La voiture était de seconde main et avait été reconditionnée avant d’être livrée au Sénégal. Qu’adviendrait-il s’il était arrivé malheur aux chefs d’Etats du Sénégal (Macky Sall) et du Mali (Ibrahima Boubacar Keïta) qui se trouvaient à bord de ce véhicule qui flambait ? Le prix de la sécurité n’est pas dans les économies… de bout de chandelle
La mission des Armées est d’assurer la défense et la préservation du bien commun. Pour une telle mission, il faut y mettre les moyens conséquents tant en hommes qu’en équipements. Aucune considération d’économie, de rentabilité ou de gains pécuniaires ne doit être prise en compte dans la mise à disposition des ressources des Armées. Le Général Mamadou Mansour Seck, dans sa thèse soutenue en 1974 à l’Ecole supérieure de guerre aérienne de Paris, publiée dans un livre intitulé Nécessité d’une armée, soutient qu’il est «inconséquent de parler de rentabilité» concernant les Armées et leurs ressources. Face aux entreprises qui trouvent leur rentabilité dans le chiffre et le bénéfice générés, l’argument du Général Seck est que l’Armée est «rentable» pour ne pas dire efficace, quand elle garde intacte la chose publique, dissuade toute attaque et préserve l’intégrité des personnes et des biens. Le Général français Pierre De Villiers rejoint un tel raisonnement car il soutient qu’une armée doit faire attention aux économies de bout de chandelle. La motivation d’action militaire par des considérations purement comptables a le risque de créer un «remède pire que le mal combattu», lit-on dans une lettre de l’ancien Chef d’Etat-major des Armées françaises.
Les menaces connues par la sous-région et la mise en place d’une école d’aviation militaire à Thiès, devant à terme former plusieurs pilotes à même de servir dans les rangs des armées sénégalaise et africaines, doivent pousser à investir de façon efficace dans l’acquisition d’équipements au point. Le programme d’équipement de la Marine nationale, de la Gendarmerie nationale et de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers donne des résultats tangibles qu’on peut constater à tous les coins des rues. La sécurité d’un pays n’a pas de prix, que la rigueur des rangs et l’impératif de qualité suivent pour le bien de tous. On ne terminera pas le propos sans évoquer, une autre nébuleuse dans les rangs de l’Armée. Il s’agit des recettes générées par la location des matériels mis à la disposition de nos contingents militaires en opération dans le cadre de missions internationales. Quelle quotité tombe effectivement dans les caisses du Trésor public ?
LA CESL MAINTIENT SON MOT D’ORDRE DE GREVE ILLIMITEE
Malgré leur rencontre avec le ministre de l’Enseignement supérieur Cheikh Oumar Hann, les membres de la Coordination des Etudiants de Saint-Louis (Cesl) ne désarment pas.
Malgré leur rencontre avec le ministre de l’Enseignement supérieur Cheikh Oumar Hann, les membres de la Coordination des Etudiants de Saint-Louis (Cesl) ne désarment pas. Se cantonnant sur leurs positions, ils ont maintenu leur mot d’ordre de grève illimitée. Par contre le Dg du Crous st revenu à de meilleurs sentiments.
Les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis commencent à rallier le campus social. Ils sont actuellement près de 1.000 personnes sur les lieux. Récemment, ils avaient fait une sortie musclée pour dénoncer avec la dernière énergie la fermeture des chambres et des restaurants. Dépités par la situation, ils avaient procédé de force à l’ouverture de certaines. Ce qui avait poussé le directeur général du Centre régional des Œuvres universitaires et sociales (Crous) à bander les muscles et annoncer que la date d’ouverture était fixée pour le 14 octobre prochain. Entre temps beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et la direction du Crous est revenue à de meilleurs sentiments. Elle a ouvert les chambres et mis en service un restaurant où les étudiants peuvent manger gratuitement. «Malgré la situation difficile de l’université, M. Ibrahima Faye a été très sensible à nos préoccupations en répondant favorablement à nos doléances et en permettant l’ouverture des chambres et d’un restaurant. Nous saluons son geste», a indiqué un étudiant de l’Ufr/Seg qui doit valider deux modules. Autant elle magnifie l’attitude du Dg du Crous, autant la Cesl tire à boulets rouge sur le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Pour Aboubacry Sall (président de séance), aucun acquis n’a été obtenu. «La rencontre avec le ministre Cheikh Oumar Hanne n’a rien donné, elle n’a fait qu’envenimer la situation. On s’achemine vers des perturbations de l’année académique. Nous avons fait tout ce que nous devions faire pour trouver des solutions à nos préoccupations, mais hélas c’est la déception. Nous allons continuer la grève illimitée que nous avons décrétée ces derniers jours», déclare Aboubacry Sall qui indique qu’après avoir écouté leurs doléances, le ministre Cheikh Oumar Hann a voulu imposer ses décisions. «Il nous trouvera sur son chemin. Nous nous insurgeons contre la volonté du ministre Dr Cheikh Oumar Hann d’orienter 5000 étudiants alors que l’institution se trouve dans des conditions d’accueil catastrophiques. Le ministre a fait une série de promesses et d’engagements qui, en aucune façon, ne peuvent être source d’approbation», souligne M. Sall. Pour ce dernier, les revendications restent entières. «La livraison des 2 000 lits et le démarrage des travaux du bloc administratif et pédagogique constituent les conditions sine qua non pour l’accueil de nouveaux bacheliers», tranchet-il.
LE DERNIER SURVIVANT DU CRASCH EN RCA REND LES ARMES
Le capitaine El Hadji Moussa Thiam, pilote-commandant de bord qui luttait contre la mort dans un hôpital de niveau 3 de la mission des Nations unies à Kampala, a finalement rendu les armes.
Le capitaine El Hadji Moussa Thiam, pilote-commandant de bord qui luttait contre la mort dans un hôpital de niveau 3 de la mission des Nations unies à Kampala, a finalement rendu les armes. Il faisait partie de l’équipe qui a péri dans le crash de l’hélicoptère militaire sénégalais survenu le 20 septembre dernier à Bouar, en Centrafrique. Un accident provoqué par les mauvaises conditions météorologiques.
Vendredi, l’Armée avait rendu hommage au capitaine Gorgui Foune, à l’adjudant-chef Mady Coly et au sergent-chef Ndiao Coulibaly, décorés à titre posthume au grade de chevalier dans l’Ordre national du lion. Ils ont été enterrés le même jour à Touba et à Yoff, après avoir reçu un hommage national. «Le capitaine Foune totalisait 11 ans de service. Ses amis, frères d’armes et tous ceux qui l’ont connu, retiendront de lui un homme pieux, discret, volontaire et discipliné. Sa disparition est une grosse perte pour l’Armée de l’air, mais surtout pour sa famille. Il y laisse aujourd’hui des cœurs meurtris, une veuve et un orphelin», témoignait général Joe Diop.
«Très dynamique et sérieux dans le service, l’adjudant-chef Mady Coly a été distingué à mainte reprises parmi ses camarades en se faisant désigner pour effectuer plusieurs missions. Hélas, après 34 ans de service sans interruption, il nous quitte ce 27 septembre 2019, laissant deux épouses et deux enfants», a témoigné le général de brigade aérienne Joe Diop. Et d’ajouter :
«Le sergent chef Ndiao Coulibaly a toujours fait preuve d’un grand professionnalisme et d’un engagement sans faille dans l’exécution des opérations de maintenance et des missions aériennes de son unité.»Après 11 ans de service, le sergent-chef Ndiao Coulibaly laisse derrière lui une veuve et sa fille.
LE RECTEUR DE L'UNIVERSITÉ DE THIÈS AGACE SON PERSONNEL
Les licenciements «abusifs» s’enchaînent à l’Université de Thiès (Ut). Après le directeur de l’Ufr santé, Mor Talla Kâ, le vice-recteur Salif Gaye, le recteur de l’Ut Mme Ramatoulaye Diagne Mbengue vient de relever de ses fonctions le directeur du Patrimoine de l’Ut, Aboubacry Sokomo. Ce dernier, joint par téléphone, parle d’une «autarcie» qui règne au sein de l’établissement universitaire. «Le recteur prend des décisions unilatérales sans concertation», dit-il. En effet, c’est le vendredi 2 octobre que la décision lui a été notifiée. «J’ai reçu l’acte de mon licenciement sans une demande d’explications», regrette-t-il. Et selon lui, tout serait passé devant le refus de la commission des textes. Une commission que le recteur n’a pas écoutée. La goutte de trop, c’est la demande de la tenue d’une cérémonie de distribution de kits scolaires initiée par le mouvement And suxaali Senegaal de l’ingénieur-géomètre Habib Niang. Lequel mouvement a sollicité M.
Sokomo qui s’en est ensuite ouvert au recteur Ramatoulaye Diagne Mbengue. Cette dernière lui a fait savoir que l’auditorium n’est pas en mesure d’accueillir la cérémonie pour causes de travaux. Ce qu’a refusé d’admettre M. Sokomo. N’appréciant pas la réaction de ce dernier, le recteur lui a notifié la décision mettant fin à sa fonction de directeur du Patrimoine de l’Ut. Une décision que n’apprécie pas le concerné qui révèle que le recteur n’en est pas à son premier acte. «Elle avait renvoyé Mor Talla Kâ, directeur l’Ufr santé de Thiès, qui est la deuxième Faculté de médecine du Sénégal, avant de dégommer le vice-recteur Salif Gaye sans motif», rappelle-t-il. Pour l’heure, le syndicat qui regroupe les travailleurs de l’Ut dénonce la décision et compte mener le combat pour que leur camarade soit rétabli dans ses droits.