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21 juillet 2025
«LA CRAINTE DE SONKO PEUT ÊTRE FONDÉE...»
Selon Serigne Thiam, enseignant chercheur en science politique à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, les soupçons du leader de Pastef, Ousmane Sonko au sujet de l’existence d’un complot visant à le rendre inéligible sont légitimes
Selon Serigne Thiam, enseignant chercheur en science politique à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, les soupçons du leader de Pastef, Ousmane Sonko au sujet de l’existence d’un complot visant à le rendre inéligible sont légitimes. Interpellé par Sud quotidien hier, lundi 7 octobre, l’enseignant chercheur en science politique, soulignant que le candidat classé 3e à la dernière présidentielle apparait aujourd’hui comme le principal opposant au régime en place, a toutefois préconisé la prudence dans la lecture de la dernière sortie du leader de Pastef.
«J’ai écouté sa sortie mais je pense il faut y aller avec prudence d’autant plus que le leader de Pastef/Les Patriotes Ousmane Sonko a parlé de soupçons. On n’est pas dans les certitudes. Il dit craindre simplement qu’il y ait un complot derrière lui visant à salir son casier judiciaire pour qu’il ne puisse pas se présenter. Maintenant, cela dit, à mon humble avis, je pense que politiquement parlant, il peut avoir des craintes pour la bonne et simple raison, qu’on le dise ou pas, qu’on soit avec lui ou non, Ousmane Sonko dérange depuis très longtemps.
De par ses sorties attaquant le gouvernement sénégalais sur tous les plans, des attaques qui parfois sont d’ordre théoriques où pratiques à travers respectivement des conférences de presse et la publication de livre. Tout cela inquiète le camp du pouvoir parce qu’au vu et au su de tout le monde, en réalité qu’on le dise ou qu’on ne le dise pas, il est vu comme l’opposant direct, comme le vrai opposant pendant que les autres en réalité, on ne les entend pas depuis la présidentielle. Donc, sa crainte peut être fondée d’autant plus qu’on a déjà vu ce gouvernement passer des occasions pareilles pour rendre inéligibles certains de ses adversaires comme Karim Wade et Khalifa Sall. On a modifié le code électoral avec l’article L31 tout bonnement pour faire sortir Karim Wade et Khalifa Sall. Et cela en réalité a abouti à ce qu’on a vu lors de la dernière élection présidentielle. Donc, Ousmane Sonko a des raisons de penser à cela. Même si moi, j’ai des réserves par rapport à cette crainte qui repose sur un simple soupçon et non sur une certitude. Cependant, on est en politique et Ousmane Sonko est très malin de faire une alerte dans ce sens. Car, s’il y avait un projet dans ce sens, le gouvernement va être obligé de prendre du recul parce qu’il a dénoncé en amont, il a parlé et tout le monde est au courant.
Et ensuite, il y a aussi des rumeurs allant dans le sens de l’existence d’un projet de loi visant à rendre inéligibles les fonctionnaires radiés et là, il est concerné directement. Et si cette loi aboutit, c’est fini pour lui. Donc, même avec le vent de dégel constaté depuis l’inauguration de la grande mosquée Massalikoul Djinaane avec les retrouvailles entre Macky Sall et Abdoulaye Wade suivie de la libération de Khalifa Sall et éventuellement le retour espéré de Karim Wade, je pense que Sonko est dans sa logique de faire de la politique et non de la politique politicienne. Ce qui fait qu’il dérange, il fait des sorties, il parle des détournements fondés ou pas, la justice sénégalaise va trancher un jour. On l’espère et on invite aussi le procureur dans ce sens et si moi aussi j’étais à la place d’Ousmane Sonko, j’aurai ces craintes».
L’UNSAS BRANDIT LA MÊME PENCARTE QUE LA CNTS
Le décret nommant Amadou Lamine Dieng à la tête de l’Ipres est considéré comme une «tentative d’accaparement par le président de la République d’une prérogative légalement reconnue au Conseil d’administration»
A la suite de la Cnts, c’était hier au tour de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) de considérer le décret, nommant Amadou Lamine Dieng à la tête de l’Ipres, comme une «tentative d’accaparement par le président de la République d’une prérogative légalement reconnue au Conseil d’administration».
La décision du Président Macky Sall, dévoilée par un communiqué du Conseil des ministres du mercredi 2 octobre 2019, annonçant la nomination d’un nouveau directeur général à l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres), n’est pas du goût de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas).
Les syndicalistes autonomistes «désapprouvent avec la dernière énergie» cette décision présidentielle. En effet, elle est qualifiée de «tentative d’accaparement par le président de la République d’une prérogative légalement reconnue au Conseil d’administration». En l’espèce, la signature d’un décret de nomination du directeur de l’Ipres «serait illégale, et par conséquent va dégrader le niveau assez positif du dialogue social atteint au Sénégal».
En plus de la violation des dispositions de la loi, si l’on en croit la centrale dirigée par Mademba Sock : «Ce décret n’est pas en conformité avec les lois et règlements de notre pays», notamment «l’article 27 des statuts de l’Ipres qui dispose qu’il appartient au Conseil d’administration de nommer le directeur de l’institution».
L’Unsas, par ailleurs, recommande à l’Etat de «savoir raison garder» et de restituer dans les meilleurs délais au Conseil d’administration de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal sa prérogative de nomination d’un directeur.
Au finish, cette décision prise par le chef de l’Etat risque de créer des tensions voire perturber la quiétude dans l’institution des fonctionnaires qui font valoir leurs droits à la retraite. «Si elle se matérialise, cette décision va constituer une violation grave et flagrante de l’autonomie de gestion des institutions de prévoyance sociale dont le fonctionnement est fondé sur le tripartisme, un principe essentiel de la démocratie sociale laborieusement acquise dans notre pays», lit-on dans le communiqué de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal.
MACKY SURCLASSE SES PRÉDÉCESSEURS !
Si la disqualification de Sonko pour la présidentielle de 2024 se confirmait, le président et son régime auront fait ce qu’aucun ancien chef d'État, de Diouf à Wade, n’aura réussi en termes de liquidation politique de candidats potentiellement dangereux
Le leader de Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko aura raison de craindre pour son avenir politique, au vu du sort réservé au fils de l’ancien président, Karim Wade et de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. Si la disqualification de Sonko pour la présidentielle de 2024, par le truchement de la justice, se confirmait, le président Macky Sall et son régime auront fait ce qu’aucun ancien président, d’Abdou Diouf à Abdoulaye Wade, n’aura réussi en termes de liquidation politique de candidats potentiellement dangereux.
L a sortie du leader de Pastef/Les Patriotes sur une «combine» qui se tramerait pour bousiller son casier judiciaire afin de l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2024, remet au goût du jour la lancinante question de l’élimination d’adversaires politiques par le biais de la justice. Le député Ousmane Sonko, sorti 3ième de la dernière compétition présidentielle avec un score honorable de 15,67% des suffrages valablement exprimés, risquerait ainsi de perdre ses droits civils et politiques, ou à défaut de se voir déposséder de son statut d’électeur, obligatoire pour être éligible selon les dispositions du Code électoral, en son article 31. Selon l’ancien Inspecteur des impôts et domaines, l’affaire des 94 milliards l’opposant à l’ancien Directeur des domaines, Mamour Diallo, servirait de motif pour l’accuser, l’emprisonner puis le rendre inéligible. Le député Sonko aura en tout cas des raisons de craindre pour son avenir politique, au vu des cas Karim Wade et Khalifa Sall. Même si les tenants du régime refusent d’admettre l’implication de la politique dans ces affaires judiciaires pour barrer la route à des adversaires politiques, il n’en demeure pas moins que c’est à cause de leur emprisonnement que Karim Wade et Khalifa Sall n’ont pas été candidats à la présidentielle de février 2019. En effet, tous les deux avaient passé avec brio l’étape du parrainage qui avait recalé une vingtaine de prétendants au fauteuil présidentiel. Le Conseil constitutionnel avait sans surprise écarté les candidatures du socialiste dissident, et de l’ex-ministre et fils d’Abdoulaye Wade, qui étaient frappés par des condamnations judiciaires.
DIOUF ET WADE PLUS FAIR-PLAY QUE MACKY
Ainsi donc, si la machine judiciaire est mise en branle avec pour finalité politique, l’invalidation de la future candidature de Ousmane Sonko à la présidentielle de 2024, le président Macky Sall et son régime compteront à leur actif 3 cas d’élimination d’adversaires politiques. Cela, au moment où les régimes précédents ne se sont pas signalés par des manœuvres de cette nature, ou du moins, à notre connaissance. L’ancien président, Abdou Diouf avait l’opportunité de travailler à l’invalidation de la candidature de l’opposant Abdoulaye Wade. En effet, le 15 mai 1993, Abdoulaye Wade et trois membres de son parti sont arrêtés, soupçonnés d’avoir commandité l’assassinat de Me Babacar Sèye, alors vice-président du Conseil constitutionnel qui est chargé de la proclamation des résultats de l’élection législative de février 1993. Ils sont relâchés trois jours plus tard par manque de preuves. Cette affaire de meurtre aurait pu servir pour plomber à jamais les ambitions politiques de Me Wade, très endurant en terme de représentation à des élections présidentielles, à savoir 1978, 1983, 1988 et 1993, pour enfin voir le bout du tunnel en 2000. Son successeur n’en fera pas moins. L’ancien président, Abdoulaye Wade avait aussi l’opportunité de mettre des bâtons dans les roues de son ancien Premier ministre.
En 2005, Idrissa Seck a été mis en prison pour des charges retenues contre lui sur les «Chantiers de Thiès», mais plus grave encore, pour «atteinte à la sûreté de l’Etat et à la défense nationale». Pour autant, le leader du parti Rewmi a participé à la présidentielle suivante de 2007, pour terminer deuxième avec 14,93% des suffrages. L’actuel chef de l’Etat aurait bien pu aussi être victime de liquidation politique de la part de son prédécesseur, Me Wade, car lors de leur rupture, il a été accusé de blanchissement d’argent, entre autres. Sur ce dossier, il obtiendra un non-lieu total de la part de la justice. Ses affidés soutiendront très certainement que les cas ne sont pas identiques et que leur mentor a été innocenté, comme ce fut le cas pour Idrissa Seck. Il n’en demeure pas moins qu’au vu de la puissance d’un Etat, d’autres arguties judiciaires auraient pu être utilisées pour lui barrer la route.
LES CHANGEMENTS À PRÉVOIR DANS LE RÈGLEMENT INTÉRIEUR DE L'ASSEMBLÉE
La proposition de loi modifiant le règlement intérieur a été votée lundi. En attendant son passage en plénière vendredi prochain, Le Quotidien s’est procuré le texte qui comprend les dispositions à supprimer et les nouvelles commissions
La proposition de loi modifiant le Règlement intérieur a été votée hier à l’unanimité en commission. En attendant son passage en plénière vendredi prochain, Le Quotidien s’est procuré le texte qui comprend les dispositions à supprimer et les nouvelles commissions. Le même jour, les députés examiner ont le rapport relatif à l’affaire des 94 milliards, mais à huis clos.
Les députés étaient en commission hier pour statuer sur la proposition de loi portant modification du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Celle-ci passera en plénière vendredi prochain. Mais en attendant, nous avons appris que ce projet de proposition a été voté «à l’unanimité». Les deux présidents de groupe (majorité et opposition) et les représentants des non-alignés ont signé le texte. Et il faut dire que cette proposition devrait passer sans anicroche d’autant qu’il n’y a eu «aucune objection», selon des sources parlementaires qui ont retenu, entre autres, les absences de Mamadou Lamine Diallo et de Ousmane Sonko.
Depuis que cette réforme a été agitée, seules des généralités ont été évoquées. Le Quotidien a eu copie de ce projet de proposition et les détails des points à modifier. Et sauf amendement des commissaires hier, rien ne devrait changer du texte (Voir document). En gros, il s’agira d’abord de procéder à un toilettage du texte après la suppression du poste de Premier ministre. Le nouveau Règlement intérieur comprend 4 titres, 30 chapitres et 123 articles. Les propositions de modification portent sur 12 articles (5, 18, 19, 34, 36, 41, 44, 60, 61, 90, 102 et 115) qui concernent le Premier ministre. Ces reformulations ne peuvent manquer pour se conformer à la révision constitutionnelle. Désormais, le nombre de commissions permanentes passe de 11 à 14.
Mais la nouveauté, c’est surtout la Commission de l’économie générale qui est éclatée en 2 commissions (Finances et contrôle du budget et Affaires économiques). Voilà qui explique d’ailleurs que cette session extraordinaire s’imposait avant l’ouverture de la session ordinaire au plus tard le 15 octobre. Les nouveautés sont les articles 41 avec 41 bis, 78 avec 78 bis, 80 avec 80 bis, 97 avec 97 bis instituant un Comité d’évaluation des politiques publiques composé de 14 membres. A souligner que certains députés ont même proposé que la parité soit appliquée dans les commissions.
Audition du rapport sur les 94 milliards à huis clos
Par ailleurs, l’audition du rapport de la Commission d’enquête parlementaire sur l’affaire des 94 milliards du titre foncier 1451/R sera aussi au menu, juste après l’examen de la proposition de loi sur le Règlement intérieur. Il sera question de décider s’il doit être mis à la disposition du public ou en partie. Seulement, l’Assemblée nationale rappelle dans un communiqué que cette audition ne sera pas ouverte à la presse, mais à huis clos.
La question de la discipline, du statut du député… renvoyée en avril
En revanche, les questions de discipline des députés sont renvoyées à plus tard. C’est ce que d’aucuns considèrent comme une loi inspirée de l’attitude de Ousmane Sonko qui avait refusé de déférer à la convocation des enquêteurs. Dans ce sens, il est prévu la création de déontologue. «Cette question est mise en suspens. Mais au plus tard le 30 avril, la question de l’absentéisme, des écarts de langage, etc. sera évoquée.»
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LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM
L'essentiel de l'actualité de ce Mardi 8 Octobre 2019 avec AHMED AIDARA
L'essentiel de l'actualité de ce Mardi 8 Octobre 2019 avec AHMED AIDARA
par l'éditorialiste de seneplus, mamadou mao wane
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KHALIFA SALL, L'ESPOIR DU RENOUVEAU DU PS
EXCLUSIF SENEPLUS - Le Parti Socialiste a abdiqué sa souveraineté du fait de son compagnonnage avec BBY, devenant ainsi un parti sans substance programmatique
Le fait de rester dans la coalition Benno Bokk Yaakar est la preuve que le Parti Soialiste d'Ousmane Tanor Dieng a abdiqué sa souveraineté politique, selon Mamadou Mao Wane. L'éditorialiste de SenePlus soutient que le PS progressiste est aujourd'hui incontestablement incarné par Khalifa Sall. Ce dernier, relève-t-il, veut une autonomie pour la continuité de ce parti qui a présidé aux destinées du pays pendant près de 40 ans.
La plénière de l’Assemblée nationale prévue vendredi et ses implications politiques font partie des sujets les plus en vue dans la livraison de mardi de la presse quotidienne.
"Les réformes de Soweto", affiche à ce sujet le journal Le Quotidien, étant entendu que le township sud-africain a donné son nom à la place servant de siège à l’Assemblée nationale du Sénégal.
"La proposition de loi modifiant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale a été votée hier à l’unanimité en commission", avec des "dispositions à supprimer" et de "nouvelles commissions" à créer, renseigne le journal.
Le Quotidien ajoute que lors de la plénière de vendredi au cours de laquelle les députés "examineront le rapport relatif à l’affaire des 94 milliards mais à huis clos", un dossier d’indemnisation foncière dans lequel de hauts fonctionnaires sont cités.
Une commission d’enquête parlementaire a été mise en place le 19 avril dernier dans cette affaire révélée par Ousmane Sonko, un ancien fonctionnaire des Imports radié avant d’embrasser une carrière politique.
Le député et ancien candidat à la présidentielle de février 2019 accuse l’ancien directeur des domaines Mamour Diallo d’avoir détourné 94 milliards de francs CFA lorsqu’il avait en charge la gestion d’un dossier lié à un titre foncier relatif à un vieux contentieux au sujet d’un terrain appartenant à des familles de la communauté léboue expropriées par l’Etat pour cause d’utilité publique.
Ousmane Sonko, soulignant avoir déjà porté plainte le 4 mai 2018 dans cette affaire pour détournement supposé de fonds publics, avait refusé de répondre à la convocation de la commission d’enquête parlementaire qu’il assimile à une ’’diversion’’, d’autant que le procureur n’a pas pris en compte sa plainte.
"Sonko menacé par le syndrome Khalifa ?", s’interroge ainsi Le Témoin quotidien, en mettant en parallèle ce qui pourrait attendre Ousmane Sonko et les ennuis judiciaires de l’ancien maire de Dakar à l’origine de l’invalidation de la candidature de Khalifa Sall à la présidentielle de février dernier.
De fait, relève Le Témoin quotidien, le député leader du parti PASTEF - Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité - "dénonce un complot ourdi contre lui pour l’écarter de la prochaine présidentielle".
"Comme Khalifa Ababacar Sall en son temps, Ousmane Sonko a lui aussi sans doute peur d’être conduit au bûcher, condmané et éliminé définitivement de la course à l’avenue Léopold Sédar Senghor en 2024", écrit le même journal.
"La real politik va tordre le coup à toutes les valeurs. Pour confondre Ousmane Sonko devant la justice et (faire) taire sa langue de vipère, les députés vont faire le boulot", avance le quotidien Kritik’.
"Après une enquête documentée sur les tenants des 94 milliards FCFA souelvés par le leader de PASTEF, la commission parlementaire a fini de laver Mamour Diallo. L’Assemblée nationale va maintenant exécuter le néo-opposant et la plénière de ce vendredi rappellera bien des jours noirs de la démocratie sénégalaise", ajoute Kitak’.
"L’Assemblée fonce, Sonko prépare la guerre", titre le quotidien Enquête, sur le même sujet. "La machine s’emballe contre Sonko", renchérit le quotidien L’As.
"Alors qu’on s’attendait à un règlement devant le tribunal, la majorité a décidé de mettre en place une commission d’enquête parlementaire qui va restituer ses travaux, vendredi prochain", souligne ce dernier journal.
Il ajoute : "En attendant la plainte pour diffamation de Mamour Diallo contre Sonko, attendue incesamment, le leader des Patriotes prépare sa défense" et "fera face à la presse aujourd’hui".
Walfquotidien donne de la perspective à cette affaire, en présentant le leader de PASTEF comme un "agneau du sacrifice" des retrouvailles entre le président Macky Sall et son prédécesseur Me Abdoulaye Wade jusque-là très lié politiquement à Ousmane Sonko.
"La réconciliation très médiatisée entre le pape du Sopi et le président Macky Sall risque de se faire sur le dos de Sonko. Le leader de PASTEF qui avaient noué une relation avec Wade risque d’être le dindon de la farce des retrouvailles", écrit Walfquotidien.
Sud Quotidien traite du même sujet sous un autre angle, celui de la "liquidation politique d’adversaire à la magistrature suprême". Sur ce plan, "Macky +double+ Diouf et Wade !", affiche le journal.
"Après le candidat du PDS, Karim Wade, et l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, d’ex-sérieux adversaires au fauteuil présidentiel, écartés de la course (...)" en 2019 "grâce à dame justice, le tour d’Ousmane Sonko (...), classé troisième avec 15,67% des suffrages valablement exprimés, serait-il arrivé ?", se demande Sud Quotidien.
Le journal répond que selon Ousmane Sonko et ses partisans, "les pièces de la +liquidation+ politique seraient en train de se poser petit à petit et devraient coïncider avec le traitement par l’Assemblée nationale du scandale des 94 milliards l’opposant à Mamour Dillo. Si cela s’avérait, le +Macky+ aurait en tout cas confirmé son leadership en matière de ...musèlement de ses adversaires à la magistrature suprême. Mieux que Diouf et Me Wade !"
Divers autres sujets sont au menu des quotidiens, parmi lesquels la nomination du nouveau directeur général de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES). "Macky Sall pris dans le piège de l’IPRES", souligne L’Observateur à sa une.
"Pour avoir nommé par décret le remplaçant de Mamadou Sy Mbengue" à la tête de l’IPRES, "le président Macky Sall est considéré par les syndicalistes de l’institution comme un +hors la loi+".
"Macky Sall, ajoute L’Observateur, a violé les statuts de l’IPRES et les centrales syndicales n’excluent pas de saisir le Bureau international du travail (BIT) pour dénoncer les +dérives+ du président".
L’As également se fait l’écho de la "levée de boucliers des syndicalistes" contre la nomination du nouveau directeur général de l’IPRES, Amadou Lamine Dieng.
Le Soleil, dans un tout autre domaine, s’inquiète de l’avancée de la mer à Pointe Sarène, Vox Populi rapporte qu’à Saint-Louis, "une centaine de maison (ont été) démolies" à Ngallèle nord et Bango Sinthiane.
"Près de 2000 familles à la rue", ajoute le journal selon lequel les victimes "accusent les autorités de vouloir faire venir les multinationales du pétrole et du gaz".
"Le site en question, qui est situé à la périphérie de l’aéroport de Saint-Louis, relève du domaine national. Il appartient à l’Agence des aéroports du Sénégal (ADS) et s’étend sur une superficie de 114 hectares", précise Vox Populi.
TROIS CONTRÔLEURS DE L’AIBD ARRÊTÉS POUR FRAUDE
Trois contrôleurs, en service à l’Aéroport international de Blaise Diagne (Aibd), ont été arrêtés par la gendarmerie. Selon Libération, ils fermaient les yeux sur de faux documents de voyage en échange d’argent.
Trois contrôleurs, en service à l’Aéroport international de Blaise Diagne (Aibd), ont été arrêtés par la gendarmerie. Selon Libération, ils fermaient les yeux sur de faux documents de voyage en échange d’argent. La Section de Recherches de Dakar a enquêté presque trois ans pour cerner cette mafia et neutraliser les deux cerveaux présumés.
Ils ont été signalés entre le 10 décembre 2013 et le 15 janvier 2014. Durant cette période, les agents ont laissé voyagé deux passagers, qui n’avaient pas les documents requis, sur des vols séparés à partir de l’aéroport LSS avec comme destination les Etats-Unis d’Amérique.
Depuis lors, les gendarmes de la Sr étaient sur la piste des contrôleurs fraudeurs. C’est le samedi 21 septembre 2019 qu’ils ont pu mettre la main sur eux les trouvant à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) en train d’embarquer un passager Sri Lankais qui leur avait donné 2 millions de F CFA pour pouvoir embarquer avec de faux documents.
L’ancien militaire Demba Dème écope un mois avec sursis
Arrêté pour appel à une rébellion dans l’armée, l’ancien militaire Demba Dème avait été cueilli manu militari à Saint Louis avant d’être placé en grade à vue à la Section recherches de Colobane. Il avait dénoncé sur sa page Facebook les conditions d’existence des militaires dans les casernes. Il a bénéficié de deux retours du parquet avant d’être déféré. Il s’en est sorti avec une liberté provisoire après son second face-à-face avec le procureur. Demba Dème a comparu libre au tribunal. Il a écopé d’une peine d’un mois avec sursis. Son avocat Me Barry a réussi à le tirer d’affaire d’autant que finalement l’article 80 visé par les gendarmes, n’a pas été pris en compte.Il a été reconnu coupable de diffusion de fausses nouvelles et d’usurpation de fonction. Puisque qu’il a présenté ses excuses, le juge a été clément.
Déballage contre Ablaye Sylla
Plus puissant que Abdoulaye Sylla Dg de Ecotra, tu meurs. Homme d’affaires, riche comme Crésus, il gagne quasiment tous les grands marchés de l’Etat intégralement ou en sous-traitant. L’ami de la première Dame gagne aussi tous ses procès en justice. Ce n’est pas Serigne Ahma Mbacké qui démentira. Devant la cour d’appel, le marabout Mbacké-Mbacké a perdu son procès l’opposant à son « ami d’homme d’affaires », Abdoulaye Sylla, patron d’Ecotra, représenté par Scp Wane et Fall. Libération a déjà donné l’information : Serigne Ahmadou Mbacké a été condamné à payer 480 millions de FCfa à Sylla et 10 millions de FCfa à titre de dommages et intérêts. Mais l’affaire risque de faire grand bruit les jours à venir. On parle de déballage contre l’homme d’affaire. Un enregistrement assez compromettant pourrait être rendu public…
Inquiétudes à la Cité Maristes
Malgré le danger qu’ils encourent à cause de l’état de délabrement des immeubles construits par la Sn Hlm, les occupants ne comptent pas quitter les lieux. Ils défient les autorités étatiques en déchirant la sommation qui leur a été adressée. Ils redoutent en effet le syndrome de 2006 où l’État leur avait proposé des immeubles, le temps de réhabiliter la cité. Mais c’était la galère. C’est pourquoi, en dépit de la proposition de leur payer le loyer le temps de la réhabilitation, ils campent sur leur position quitte à être déguerpis de force.
Moustapha Diakhaté leur apporte soutien
Les 350 familles occupant les immeubles de la Sn-Hlm des Maristes peuvent compter sur le soutien du ministre-conseiller, Moustapha Diakhaté. Ce dernier leur manifeste sa solidarité. L’ancien parlementaire accuse d’emblée l’Etat d’avoir failli à ses devoirs. Pour lui, dans le scandale des maristes, c’est la Sn-Hlm qui a fauté et elle doit assumer ses responsabilités et supporter toutes les conséquences de ses manquements. A ce propos, il demande à la Sn Hlm d’héberger gratuitement les familles et de reconstruire les immeubles avec toutes les normes de sécurité et de qualité requises. Pour lui, les 350 familles victimes de la SN-Hlm ne doivent pas quitter les lieux sans avoir les garanties de retrouver leurs appartements. Il pense qu’elles ne doivent pas être les victimes d’une situation qu’elles n’ont ni créée ni entretenue.
Nourrir les écoliers
Restons avec Moustapha Diakhaté qui loue le projet Repas universels solidaires écoles (Ruse) du ministre l’Education nationale, Mamadou Talla qui va permettre aux élèves surtout des régions de prendre le petit déjeuner à l’école. Pour lui, cette noble ambition de Mamadou Talla est à soutenir absolument. Le Ruse va contribuer inéluctablement au relèvement du niveau des élèves et par ricochet accroître les chances de réussite des potaches. Pour rappel dans un entretien accordé à «L’As», le ministre de l’Education nationale avait annoncé le projet. M. Talla a motivé cela par le fait que «les 2/3 des élèves vont à l’école sans prendre le petit déjeuner».
Diplomatie française
Le Secrétaire d’état français aux Affaires étrangères Jean Baptiste Lemoine séjourne au Sénégal. A la tête d’une délégation, il a été reçu par le président de la République hier dans l’après-midi. Il a fait au Président Macky Sall le point complet des relations bilatérales entre le Sénégal et la France. Il a évoqué la rentrée du campus franco-sénégalais, les enjeux sécuritaires en Afrique de l’Ouest, notamment dans le Sahel, le prochain séminaire intergouvernemental prévu à Dakar etc.
Un camion fou à Liberté six
Un camion fou a ravagé tout sur son passage hier à liberté 6. Le chauffeur qui a perdu le contrôle du vieux camion a foncé sur les personnes qui se trouvaient à bord de la route. Ce fut le sauve-qui-peut. Le camion a causé d’énormes dégâts matériels. Il a heurté plusieurs véhicules qui sont complétement endommagés. Les populations en ont profité pour inviter les autorités à interdire à la circulation de ces vieux camions. Toutefois, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée.
Université de Bambey en grève illimitée
Le gouvernement est loin de sortir de l’ornière. En voulant éviter les écoles privées d’enseignement supérieur, le ministère de l’Enseignement Supérieur se retrouve face aux étudiants qui s’opposent à l’orientation de tous les nouveaux bacheliers dans les universités publiques. En effet, après les étudiants de l’université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), c’est au tour de leurs camarades de Bambey d’emboucher la même trompette. Ils décrètent une grève illimitée et exigent la construction de logements sociaux pour l’accueil des nouveaux bacheliers. En plus de l’orientation de tous les nouveaux bacheliers dans les universités publiques, la coordination des étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey réclame de meilleures conditions d’hébergement et d’hygiène dans le campus. D’après le porte-parole, Mouhamadou Sarr, les conditions ne sont pas réunies pour loger les étudiants et commencer les examens.
Plénière sans la presse
La presse et le public sont indésirables à l’Assemblée nationale qui sera en séance plénière vendredi prochain. A l’ordre du jour, l’examen du projet de loi n°12/2019 modifiant le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Ensuite les députés passeront à l’audition du rapport de la Commission d’enquête parlementaire relative à l’affaire dite des 94 milliards dans le dossier du titre foncier 1451/R. Cependant, l’Assemblée nationale rappelle que l’audition du rapport de la commission d’enquête parlementaire ne sera pas ouverte ni à la presse ni au public. Ce qui veut dire que la presse va rater cette plénière qui sera sans doute électrique vu la polémique que suscite déjà l’affaire des 94 milliards Fcfa.
Carte nationale de presse
Bientôt le vœu des professionnels de l’information et de la communication sera concrétisé. Le directeur de la Communication, Ousseynou Dieng qui recevait hier l’Association de la Presse en Ligne a assuré la disponibilité du ministre de la Communication Abdoulaye Diop à accélérer le processus de délivrance de la carte presse nationale. A l’en croire, dès son arrivée au département ministériel, Abdoulaye Diop lui a demandé de tout faire pour que la carte presse nationale soit disponible. D’ailleurs, le ministre de la Communication l’a informé de la mise en place de la commission de délivrance de la carte de presse. Dans les prochains jours, dit-il, la commission va définir le modèle et les critères d’obtention de la carte. Quant au ministre Abdoulaye Diop, il a invité les acteurs de la presse en ligne à veiller sur le contenu des portails web.
Kaffrine et la DER
La région de Kaffrine affiche un taux de remboursement de 71% des financements alloués par la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide pour les femmes et les jeunes (DER), a indiqué lundi, Papa Amadou Sarr, délégué général de la structure à l’Aps. Selon lui, la région a eu à bénéficier d’environ 759 millions Fcfa pour le premier exercice avec un taux d’absorption de 123 %. S’agissant du recouvrement, la région a un taux d’impayé de 29 % et 71 % en terme de remboursement. Ce taux de remboursement affiché à Kaffrine constitue un effort à saluer en comparaison avec d’autres régions. Papa Amadou Sarr a ainsi souligné la nécessité de poursuivre les efforts afin d’atteindre un taux de recouvrement de 90% et ainsi avoir la possibilité de réinjecter la totalité des montants voire doubler l’enveloppe dédiée à la région de Kaffrine. L’enveloppe pourrait atteindre 2 milliards entre 2019 et 2021. Il a également signalé qu’une enveloppe de 100 milliards Fcfa est attendue pour financer les secteurs prioritaires comme l’agriculture, l’élevage, la pêche et la transformation des produits halieutiques et céréaliers.
Les jeunes de BBY de Mbour menacent
C’est en passe de devenir une mode chez les jeunes de la majorité. Dans la commune de Mbour, ils sont très remontés contre les responsables politiques du département. Face à la presse hier, ils ont traité les responsables politiques du département de tous les noms d’oiseaux avant de menacer d’observer une grève de faim dans cinq jours. La Cojer avait fustigé le comportement des responsables de l’Alliance pour la République (Apr) du département. Elle déplore aussi le chômage des jeunes qui sont oubliés depuis la réélection du Président Macky Sall. Selon Khady Gueye Ba, les responsables politiques ont été nommés par le chef de l’Etat pour venir en aide à la population, mais ils se font remarquer par leur arrogance en privilégiant leurs familles au détriment des militants qui ont mouillé le maillot. Ils indexent les ministres Omar Youm et Sophie Gladima Siby. Les jeunes de la mouvance présidentielle du département de Mbour se sentent aussi lésés.
Pape Diop chez Me Wade
Le vent de décrispation continue de souffler dans le landerneau politique du Sénégal. Après les combats épiques, les leaders politiques en brouille sont en train de rabibocher. Le président du parti Bokk Gis Gis, Pape Diop a rendu hier une visite de courtoisie à Me Abdoulaye Wade.