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21 juillet 2025
ÇA S’EMBALLE DANS L'AFFAIRE DES 94 MILLIARDS
En attendant la plainte pour diffamation de Mamour Diallo contre Sonko, attendue incessamment, le leader des Patriotes prépare sa défense qui fera face à la presse aujourd’hui
L’affaire dite des 94 milliard relatif au titre foncier 1451/R a été révélé au grand public par Ousmane Sonko qui avait accusé l’ancien Directeur des Domaines, Mamour Diallo d’avoir détourné cet argent en complicité avec un certain Tahirou Sarr. Alors que l’on s’attendait à un règlement devant le tribunal, la Majorité a décidé de mettre en place une commission d’enquête parlementaire qui va restituer ses travaux, vendredi prochain. En attendant la plainte pour diffamation de Mamour Diallo contre Sonko, attendue incessamment, le leader des Patriotes prépare sa défense qui fera face à la presse aujourd’hui.
Les Députés sont convoqués en séance plénière le vendredi prochain pour procéder à l’audition du rapport de la Commission d’enquête parlementaire relative à l’affaire dite des quatre-vingt quatorze milliards dans le dossier du titre foncier 1451/R. Une séance qui, d’après la cellule de communication de l’Assemblée nationale, sera à huis clos.
Et selon l’article 48 du règlement intérieur de l’Institution, l’Assemblée nationale peut, seule, décider, après audition du rapport et discussion, par un vote spécial, la publication de tout ou partie du rapport d'une commission d'enquête. Dès lors il se pose la question de l’opportunité de créer une commission d’enquête parlementaire. Si effectivement les députés décident de leur propre vouloir d’informer l’opinion sur la teneur du dossier. Et dans le cas d’espèce, c’est un secret de polichinelle que Cheikh Seck et Cie ont déjà blanchi Monsieur Diallo en affirmant n’avoir remarqué aucun détournement dans cette affaire. Et pour des soucis de transparence, l’Assemblée devrait rendre public le rapport produit intégralement par la commission avec mention de la méthodologie utilisée pour plus de crédibilité. Mieux encore, on se demande s’il n’était pas plus judicieux qu’une information judiciaire soit ouverte à ce sujet dans la mesure où il est fait état de détournement de dizaines de milliards. Une auto saisine du procureur ou un traitement rapide des plaintes qui lui sont adressées allait lever la suspicion selon laquelle la majorité à l’Assemblée nationale protège un de ses alliés au pouvoir.
Parallèlement, Ousmane Sonko, qui voit la situation se retourner contre lui, ne compte pas se laisser faire. Le leader des Patriotes a lancé toutes ses forces dans cette bataille pour laquelle sa crédibilité est en jeu d’autant plus qu’il avait promis des preuves qu’il n’a toujours pas sorties. D’ailleurs, son pool d’avocats va tenir aujourd’hui une conférence de presse pour se prononcer sur «le scandale des 94 milliards du TF 1451/R». Une stratégie consistant à anticiper sur tous les coups qui pourront lui nuire d’autant plus que «L’As» a appris que l’ancien directeur des Domaines va saisir la justice au lendemain de la plénière.
A rappeler que tout est parti du leader de Pastef qui avait déposé une plainte devant le procureur, l’Inspection générale d’Etat et l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). A noter aussi que cette affaire des 94 milliards est un dossier vieux de 30 ans et portant sur l’indemnisation de la famille propriétaire du terrain immatriculé TF 1451/R suite à une expropriation. Sofico de Tahirou Sarr avait racheté la créance auprès des héritiers, prenant sur lui le risque lié à l’incertitude du règlement de l’indemnité par l’Etat. A quel prix ?
«PARLER DE DEAL ENTRE MACKY ET WADE SERAIT UN ACTE BLASPHEMATOIRE»
Samuel Sarr, s’est fendu d’un communiqué pour magnifier ces retrouvailles et alerter les langues pendues qui assimilent cela à un deal
Les retrouvailles de Massalikul Jinan entre le Président Macky Sall et son prédécesseur Me Abdoulaye Wade continuent de faire réagir le gratin politique. Samuel Sarr, s’est fendu d’un communiqué pour magnifier ces retrouvailles et alerter les langues pendues qui assimilent cela à un deal. Selon l’ancien ministre de l’Energie, ce serait un acte blasphématoire et une agression impardonnable contre le khalife général des mourides que de parler de deaL.
La réconciliation entre Wade et Macky Sall n’en finit pas de susciter des commentaires. Si certains estiment que ces retrouvailles résultent de l’entregent et de l’implication personnelle de Serigne Mountakha Mbacké, d’autres observateurs de la scène politique trouvent en revanche qu’elles sont l’aboutissement de négociations entamées depuis plusieurs mois. Une vision qui n’enchante guère Samuel Sarr.
Dans un communiqué qui est parvenu à «L’As», l’ancien ministre de l’Energie sous Wade juge essentiel de préciser que ces retrouvailles n’ont rien de politique. «Elles sont juste familiales et amicales comme l’a voulu le marabout. Donc, parler de deal serait un acte blasphématoire et une agression impardonnable contre notre Guide», martèle-t-il avant de tirer à boulets rouges sur ceux qu’il considère comme des oiseaux de mauvais augure. Il ne se fait aucun doute que cette réconciliation, les deux hommes l’ont voulue pour l’intérêt national d’abord. D’autant que, dit-il, le Sénégal et les Sénégalais ont souffert de leurs divergences. Soutenant avoir tout tenté pour réconcilier le pape du Sopi et son ancien Premier ministre, Samuel Sarr déclare : «Combien de fois, j’ai moi-même initié des actions sabordées par la main bien visible qui pensait pouvoir toujours exercer son influence sur le Président Wade pour l’éloigner du Président Macky Sall».
Après l’acte de Massalikul Jinnan, souligne le leader du Plss, l’ère de la construction nationale s’est ouverte. . Très en verve, il invite «ceux qui ont opté pour l’opposition hasardeuse et inconséquente» à comprendre que le Sénégal est assis sur des fondamentaux imperturbables. «La voie du salut pour eux, c’est l’exercice d’une opposition respectable basée sur un débat autour des offres pour un Sénégal meilleur», indique celui qui se définissait comme un «Wadiste éternel».
Tressant une couronne de lauriers à Macky Sall, il décrit ce dernier comme un «homme de dialogue, de consensus et un gentleman dans l’âme qui a tendu la main à tous les fils du pays».
Par Jean Pierre Corréa
LE GRAND DEAL
La situation qui prévaut depuis l’inauguration de Massalikoul Djinane a emprunté non pas « les voies du paradis » auxquelles cette manifestation nous conviait à l’origine, mais des chemins tortueux que nos intelligences encombrent de leurs questionnements
Puisqu’on en a perdu notre latin, on va titrer en anglais cette chronique destinée a priori à y voir plus clair dans ce vaudeville politicien qui nous tient depuis des lustres en haleine, parfois fétide, et qui met en scène, dans le désordre, nos institutions, nos magistrats, notre président de la République, un ex-président et son fils qu’il rendit tout-puissant de sa seule volonté, et aussi toute une pléiade de supposés médiateurs souvent enturbannés qui s’égarent parfois de leur confinement spirituel pour s’aventurer dans un marécage temporel quelque peu salissant.
La situation qui prévaut depuis l’inauguration de la Mosquée Massalikoul Djinane a emprunté non pas « les Voies du paradis » auxquelles cette manifestation nous conviait à l’origine, mais des chemins bien tortueux que nos intelligences chahutées encombrent de leurs questionnements. Un peu d’histoire, tout de même privée de ce grand « H » qui sied aux Hommes d’Etat, est nécessaire pour y adosser notre questionnement légitime sur l’imbroglio politico-judiciaire qui rythme notre vie politique depuis 2012, date à laquelle les sénégalais ont confié les rênes de leur pays à un homme qui avait bénéficié des ardeurs patriotiques issues d’un « 23 juin 2011», fondateur de nouvelles exigences citoyennes et de valeurs conquérantes, porteuses d’espoirs d’un Sénégal nouveau que tout un peuple appelait de ses vœux. On nous parlait alors de reddition des comptes, d’opération « gorkhi », dont le symbole avait un nom et un prénom, Karim et Wade, qui servaient d’exutoire à la colère d’un peuple qui avait remis les clés de SA révolution à un homme qui parlait de « gouvernance sobre et vertueuse ».
C’était le bon temps. On se prit à avaliser des torsions juridiques qui ressuscitèrent opportunément une CREI désuète, pour faire rendre à l’homme symbole qu’était Karim Wade les 2000 hallucinants milliards qu’il était censé avoir volé à notre pays. On lui tailla un costard qui d’ourlets en ourlets prit des allures de short de sale garnement, et au final il ne fut jugé et condamné « QUE » si on ose dire, pour 138 milliards. Ce n’est pas une paille, mais tout de même, ça sentait la retraite en rase campagne. La machine à faire du symbolique était en marche et malgré les intercessions à l’époque des chefs d’états africains, des guides religieux, et des instances politiques africaines, le glaive de Macky Sall, pardon, de la Justice s’abattit sur un KMW qui fit dignement ses mois de prison, en profitant pour apprendre le wolof…c’est pour rire…
Quatre années durant, nous fîmes ballotés de coups de tonnerre en coups tordus, pris en otage par une presse qui en fit un feuilleton rentable, mais au bout du compte, Macky-Mandrake fit sortir de son chapeau un émissaire qatari qui vint dans un Jet rutilant, faire évaporer de notre humide contrée, l’homme-symbole, mais pas le délit. Allez comprendre !!! Depuis une cohorte de porte-parole embarrassés et fixant le bout de leurs escarpins, nous explique sans rire que l’impétrant n’a qu’à bien se tenir… loin de son pays au risque d’être le cas échéant frappé par la foudre d’une contrainte par corps à laquelle se raccrochent des citoyens incrédules, mais qui gardent l’espoir que l’on ne s’est tout de même pas payé leur tête, au prix d’un deal qui a des allures de bonneteau, ce jeu de trottoirs où un prestidigitateur, Macky-Mandrake, vous montre trois cartes, que vous regardez fixement, les fait tourner sur la table, et hop !
Vous en retourne une autre, celle évidemment que vous n’aviez pas prévue. La table du jeu de bonneteau, c’est en fait le tapis de prière du médiateur religieux sur lequel on a sacrifié les valeurs républicaines qui présidaient à cet épisode de notre vie politique que tout un peuple avait demandé à son nouveau Roi d’écrire avec les plus belles lettres de notre démocratie. Mais le deal s’est fait sur l’autel de notre Dahira publique. Akassa !!! Dieu reconnaîtra les siens. Les Sénégalais attendront encore les lendemains qui pour l’instant s’acharnent à déchanter.
ATELIER DE VALIDATION DES OUTILS NUMÉRIQUES DE L’UAM, À PARTIR DE VENDREDI
L’Université Amadou Mahtar MBOW (UAM) de Diamniadio annonce organiser à partir de vendredi un atelier de validation de ses outils numériques.
L’Université Amadou Mahtar MBOW (UAM) de Diamniadio annonce organiser à partir de vendredi un atelier de validation de ses outils numériques.
Selon un communiqué, cet atelier prévu pour se poursuivre jusqu’à dimanche, à Saly-Portudal, (Mbour, ouest), sera l’occasion de former son personnel sur les innovations relatives à la dématérialisation de ses procédures et les sensibiliser sur les paradigmes liés à la conduite du changement.
Il précise que cet atelier organisé avec l’appui de l’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE) et du Bureau organisation et méthodes (BOM), s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de son programme de gouvernance.
L’UAM est une université publique dont l’ambition est d’offrir des formations aux standards internationaux, "aptes à attirer les meilleurs enseignants et à accueillir les meilleurs étudiants d’Afrique et du monde", selon le communiqué.
"Ses effectifs ont vocation à se stabiliser aux environs de trente mille étudiants, susceptibles d’être renforcés grâce au développement de la formation ouverte et à distance (FOAD)", lit-on dans ce communiqué.
Dans son document d’orientation stratégique, signale la même source, "l’UAM place les TIC au cœur de son dispositif dans ses activités d’enseignement et de recherche, sa politique d’innovation ainsi que son programme de service à la communauté".
"Ceci illustre la volonté de l’UAM d’accompagner son personnel à s’approprier numérique comme outil de travail. Cet accompagnement se fait par la création d’un cadre d’échange entre les acteurs et les usagers. Ceci se fera à travers la dématérialisation des procédures administratives et de gestion et l’organisation de formations en renforcement des capacités’’, ajoute-t-on de même source.
Un programme appelé "En route vers l’UAM" a été mis en place au sein de l’université de Diamniadio, lequel programme "englobe la remise à niveau, le partage des valeurs et le choix d’un projet personnel et professionnel", renseigne le texte.
Il conclut que la conduite du changement sera également prise en compte dans cet atelier pour aider les usagers à s’adapter au changement et à l’évolution de l’utilisation des TIC dans le fonctionnement de l’université.
« ON NE MÉRITE PAS CE TRAITEMENT »
Visée dans la décision de la SN HLM de déloger les habitants des immeubles menaçant ruine, Mame Maty Mbengue rue dans les brancards
Visée dans la décision de la SN HLM de déloger les habitants des immeubles menaçant ruine, Mame Maty Mbengue rue dans les brancards. « S’il s’agit de nous déloger, la logique voudrait qu’on nous recase, au moins quelque part, en nous remettant des papiers légaux », peste l’ancienne Lionne du basket-ball sénégalais.
Qui insiste, interrogée par Source A : « Ils ont leur projet mais avant de penser à démolir un bâtiment acquis légalement, il faudrait penser à parler avec les propriétaires pour trouver une solution. Mais jusqu’à présent, ils ne nous ont rien dit de concret. On avait vu Kassé (ex-Directeur général de la SN HLM, nommé à la tête de la SICAP), on a eu un entretien, et il nous avait promis de nous recaser d’abord, avant d’indemniser ceux qui avaient loué leur appartement. Mais rien de cela n’a été fait. Pire, ils se sont levés un jour pour nous dire que nous devions quitter les lieux. »
La quintuple championne d’Afrique déplore cette situation : « On a beaucoup fait pour notre patrie mais on est en train de nous déshonorer, et on ne mérite pas ce traitement. » « On va tenir un point de presse ce mardi, 8 octobre, à l’immeuble C, situé aux Maristes.
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LES ALÉAS DU MARCHÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Talla Dieng, directeur exécutif de Unacois Yessal, égrène les complaintes à l'origine à l'origine du mal être des usagers dans les marchés
Aminata Diallo et Samsidine Sané |
Publication 08/10/2019
Suite à la grève de 72h de l'Association des commerçants et industriels du Sénégal (Acis), le directeur exécutif de Unacois Yessal, Talla Dieng, a apporté des précisions sur les revendications des usagers. Il a aussi mis en exergue les faiblesses qui ont conduit à la dissolution du syndicat.
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BABA AIDARA FAIT DES REVELATIONS EXPLOSIVES SUR LES 250 000 DOLLARS "ENCAISSES" PAR ALIOU SALL
L'Égypte a appelé à une médiation internationale au sujet de la construction controversée d'un méga barrage sur le Nil par l'Éthiopie, après des négociations tripartites au Soudan ayant abouti à une "impasse"
L'Égypte a appelé à une médiation internationale au sujet de la construction controversée d'un méga barrage sur le Nil par l'Éthiopie, après des négociations tripartites au Soudan ayant abouti à une "impasse" selon le Caire.
Après l’échec des négociations entre l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan à propos d'un méga barrage controversé sur le Nil, Le Caire a demandé une médiation internationale, dans un communiqué publié tard samedi 5 octobre par le ministère de l'Irrigation.
L'Égypte craint que la construction du grand barrage de la Renaissance (GERD) sur le Nil Bleu, entamée en 2012 par l'Ethiopie, n'entraîne une réduction du débit du fleuve, dont elle dépend à 90 % pour son approvisionnement en eau.
Le Caire a appelé à "l'implication d'une médiation internationale dans les négociations sur le barrage de la Renaissance", à l'issue de nouveaux pourparlers cette semaine à Khartoum.
"Les négociations sur le barrage de la Renaissance sont dans une impasse", a ajouté le ministère égyptien, la délégation éthiopienne ayant "rejeté toutes les propositions qui prennent en compte les intérêts de l'Égypte en matière d'eau".
Le ministre éthiopien de l'Eau et de l'Énergie Seleshi Bekele a cependant refusé de parler d'"impasse", estimant que des questions en suspens pouvaient encore être résolues.
"Défendre son droit à l’eau"
Dans un autre communiqué, la présidence égyptienne a appelé les États-Unis à jouer "un rôle actif" pour résoudre le différend, affirmant la nécessaire intervention d'un pays tiers pour "sortir de l'impasse". L'Égypte est "déterminée à défendre son droit à l'eau", a affirmé samedi sur Twitter le président Abdel Fattah al-Sissi.
La Maison Blanche avait exprimé, vendredi, son "soutien" aux négociations, appelant les trois pays à "faire preuve de bonne volonté pour parvenir à un accord".
Le message de Abdel Fattah al-Sissi
CRASH ÉVITÉ D'UN AVION D'ETHIOPIAN À AIBD
Un avion de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines qui a quitté l’Aibd pour Bamako, puis Addis Abeba, a fait QRF (Quick Return Flight) pour éviter un crash.
igfm |
El Hadj Harouna FALL |
Publication 08/10/2019
Un crash évité de justesse ce mardi à l’Aéroport International Blaise Diagne de Dakar. Un avion de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines qui a quitté l’Aibd pour Bamako, puis Addis Abeba, a fait QRF (Quick Return Flight) pour éviter un crash selon des sources d’IGFM présentes à l’aéroport. Qui précisent que c’est le moteur droit de l’appareil qui a pris feu.
Sept mois après le crash du Boeing 737 d’Ethiopian Airlines, qui a fait 157 morts en mars au sud d’Addis-Abeba, peu après son décollage et qui a cloué au sol 400 appareils, un autre appareil de la même campagne a failli mettre Dakar sous les feu des projecteurs. Le moteur droit de l’appareil a pris feu après le décollage, obligeant le pilote à faire un Quick Return Flight sur Dakar. A l’arrivée de l’appareil précisent les sources d’IGFM, tous les passagers ont été débarqués. Ils sont actuellement dans le hall de l’aéroport Le temps d’être acheminés dans un hôtel de la place. Selon le témoignage d’un passager qui était à bord : « avion n’était pas convenable ».
L’alerte de l’ancien ingénieur Yonas Yeshanew d’Ethiopian Airlines: « mécaniciens surmenés, employés sous-qualifiés ou pilotes épuisés ».
Selon le site de Rfi, après le crash du Boeing 737 d’Ethiopian Airlines, son ancien ingénieur en chef a déposé une plainte contre Ethiopian Airlines le mois dernier devant la Federal Aviation Administration (FAA), l’autorité de régulation aérienne américaine. Yonas Yeshanew a compilé documents officiels et e-mails décrivant des manquements en tout genre : mécaniciens surmenés, employés sous-qualifiés ou pilotes épuisés.
L’ingénieur a demandé à la direction de mettre un terme à une pratique dangereuse qui consistait à laisser des avions voler après des réparations et des travaux de maintenance incomplets, incorrects, voire non effectués.
Mais Yonas Yeshanew affirme qu’au lendemain du drame, la direction d’Ethiopian Airlines a ordonné la falsification de rapports afin que l’entreprise ne soit pas mise en cause. Il prétend même que la compagnie possède un centre de détention secret où elle interroge, intimide et maltraite les employés rebelles. L’ancien ingénieur y a lui-même été malmené en juillet. Quatre jours après, il a fui aux États-Unis pour y demander asile.
L’agence Associated Pressa interrogé plusieurs ex-employés qui ont confirmé au moins en partie cette liste d’accusations. Mais la compagnie aérienne nie en bloc et dénonce la vengeance d’un employé mécontent. Elle ajoute que Yonas Yeshanew a été licencié à cause de faiblesses dans son management, de problèmes de discipline et d’un manque d’intégrité.
ABDOULAYE DIOP ENGAGE LE COMBAT DE L'ASSAINISSEMENT DE LA PRESSE
Le ministre de la Communication, qui a rencontré hier les acteurs de la presse en ligne, informe que très prochainement, l’identification des journalistes va se faire avec la délivrance des cartes nationales de presse
Le ministre de la Culture et de la communication veut réguler le secteur de la presse. Abdoulaye Diop, qui a rencontré les acteurs de la presse en ligne hier, annonce que la commission de délivrance des nouvelles cartes de presse a été déjà formée et devrait démarrer très prochainement.
L’Etat du Sénégal va mettre en place tous les instruments nécessaires pour assainir le milieu de la presse. Le ministre de la Communication, qui a rencontré hier les acteurs de la presse en ligne, informe que très prochainement, l’identification des journalistes va se faire avec la délivrance des cartes nationales de presse, conçues par une entreprise de droit sénégalais, sous le contrôle du ministère de la Culture et de la communication. Abdoulaye Diop, qui a décidé d’assainir ce sous-secteur de la presse, a présenté quelques exemplaires de cette nouvelle carte de presse. Le ministère informe en tout cas que l’arrêté est déjà signé et la commission de délivrance va se réunir bientôt. En outre, Abdoulaye Diop informe que le Fonds d’appui à la presse va remplacer la subvention communément appelée aide à la presse.
Dans un contexte d’ «infobésité» favorisant les fake news (fausses nouvelles), le ministre Abdoulaye Diop a appelé les acteurs de la presse en ligne à jouer pleinement leur rôle et en toute responsabilité. Car selon lui, à côté du manque de professionnalisme de la plupart des acteurs dans le traitement et la diffusion de l’information, le non-respect des codes d’éthique et de déontologie, l’on note des dérives répétées qui portent souvent atteinte à la vie privée des personnes, à la dignité humaine et peuvent même être source de conflits ethniques ou religieux à causes des nombreux dérapages. L’heure est donc venue pour les acteurs qui, pour la plupart, reconnaissent le mal plus que profond que vit la presse en ligne et la presse de manière générale, avec un modèle économique qui laisse à désirer, d’agir.
Plus de 150 sites d’information
Apparue dans les années 90, la presse en ligne sénégalaise connait un développement multiforme et est devenue aujourd’hui un des principaux supports d’information pour le public. Même s’il est difficile de donner des chiffres précis, le ministère de la Communication a recensé plus de 150 sites d’information en ligne. Ce foisonnement s’explique par l’inexistence de législation sur la presse en ligne avant le vote de la loi n° 2017 – 27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse qui dispose que la création d’un organe est assujettie à des préalables juridiques et administratifs. Avec le nouveau Code de la presse, le Sénégal veut franchir un nouveau palier qui consistera à encadrer le métier de journaliste.
Pour le ministre, c’est aux acteurs d’assurer l’autorégulation. Dans ce sens, Abdoulaye Diop se dit ouvert au dialogue. Le président de l’Association des professionnels de la presse en ligne (Appel) invite pour sa part à l’application du nouveau code car, soutient-il, «la survie des journaux en ligne en dépend». Ibrahima Lissa Faye a évoqué la nécessité d’avoir un observatoire de la presse en ligne pour mieux encadrer ce secteur. D’après lui, le Code de la presse a une valeur juridique. «Tel qu’il est rédigé, beaucoup de sites en ligne sont appelés à disparaître s’ils ne s’adaptent pas aux exigences». Il prévient toutefois que l’Appel ne soutiendra aucun site d’information en conflit avec la loi.
Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), qui a pris part à cette rencontre, a salué ce pas supplémentaire du ministère de la Communication. Toutefois, dit le Secrétaire général Bamba Kassé, «nous restons sur notre faim quant à l’application du Code de la presse, voté il y a de cela deux ans». Appelant à des avancées significatives, Bamba Kassé, qui appelle ses confrères à ne pas avoir peur du changement, tente de les rassurer.
«Si la commission fait un mauvais procès à un journaliste en lui refusant à tort la délivrance de la carte de la presse, cette décision peut être attaquée en justice par les syndicats», dira-t-il. En plus du Synpics, d’autres organisations de la presse étaient conviées à la rencontre.