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21 juillet 2025
par MAMADOU NDIAYE
REVERS DE FORTUNE
Pour en avoir mis plein la vue aux Africains et au reste du monde, Tidjane Thiam se croyait hors d’atteinte des fourberies. Le voilà, hélas qui découvre la haine et le racisme alimentés par des cercles intellectuels à l’influence grandissante
Dos au mur, l’Europe se barricade et sonne l’alerte ! Elle se sent envahie. Elle a peur de l’étranger : l’autre ! L’enfer… Etrange monde occidental qui prospère lorsqu’il s’enferme et ne s’ouvre pour prospecter qu’en cas de pressants besoins. Comme pour se dédouaner, le vieux continent, non content de dresser des obstacles, allonge la course en la rendant haletante à ceux, nombreux, qui veulent se retrouver… du bon côté.
L’Afrique, elle, a bon dos. Perçue comme une base arrière, elle voit arriver sur son sol, Chinois, Russes, Indiens, Turques, Brésiliens, Israéliens, Américains et Européens. Européens ? Bien entendu… Car eux, bien plus que toutes les puissances, s’évertuent à stigmatiser les Africains, à les rejeter ou à ériger des murs invisibles pour contenir les flux migratoires. Le feu vert donné en 2004 au projet Frontex permettait à l’Europe et aux pays associés à l’espace Schengen de protéger leurs frontières extérieures tout en harmonisant les contrôles par une surveillance accrue et renforcée. Le budget annuel alloué à ce « Mur de Berlin » invisible avoisine les 500 millions d’euros.
Erigé en Agence, Frontex analyse pour le compte de l’Europe les risques, les évalue et dresse un schéma des tendances de l’immigration clandestine. Au nombre de ses prérogatives figure en bonne place la coordination des opérations conjointes par un déploiement impressionnant d’équipements dans ce qu’il est convenu d’appeler à Bruxelles « la réaction rapide ». Comme si cela ne suffisait pas, des forces politiques jusque-là marginales prennent le relais et amplifient la menace de l’immigration en pointant les étrangers comme la véritable source du mal vivre européen.
En vérité, ce ne sont que des bouc-émissaires d’une féroce hostilité qui s’abat sur eux. La gauche en Europe n’est plus que l’ombre d’elle-même. A chaque consultation électorale sa représentativité faiblit au profit d’une droite extrême en phase avec l’opinion majoritairement acquise aux thèses de riposte frontale à l’immigration perçue dans ces cercles comme de l’envahissement. Fait inédit, la droite, perdant pied et pouvoir, n’exclut plus le rapprochement « honteux » pour sauver les apparences, quitte à renoncer à ses propres principes.
Ce besoin de souffle a poussé l’extrême droite décomplexée à revendiquer une surprenante proximité avec les ultras conservateurs américains adeptes du mouvement suprémaciste blanc incarné par Steve Bannon, responsable du site Breitbart News qui a fortement soutenu la campagne victorieuse de Donald Trump aux Etats-Unis. Les forces rétrogrades progressent quand le système lui-même vacille. Détail amusant : au cours d’une récente tournée européenne centrée sur les valeurs de la suprématie, le Conseil Supérieur de l’audiovisuel (CSA) estimait que l’ex-stratège politique de Donald Trump invité en France par le Rassemblement National (RN) s’exprimait en tant que soutien à Marine Lepen et comme tel, sa prise de parole devrait être décomptée du temps d’antenne de cette formation politique.
Plus aucun doute n’est permis sur les accointances transatlantiques et les convergences dans la perception des enjeux géostratégiques mondiaux.
Steve Bannon qui a repris du service à Breitbart après sa retentissante démission de la Maison Blanche en août 2017, sillonne aujourd’hui l’Europe pour « vendre » son projet messianique à des dirigeants plus portés vers la passion que vers la raison.
Cette manière de voir a fait une victime collatérale en la personne du célèbre banquier français d’origine ivoirienne : Tidjane Thiam, Président exécutif de la banque Crédit Suisse, éclaboussé par un rocambolesque scandale qui a failli l’emporter. Brillant polytechnicien, Tidjane Thiam fait autorité dans les milieux bancaires et financiers. Et, il inspire le respect. Certes, il est l’artisan de la relance du Crédit Suisse en réorientant l‘activité sur la gestion des grandes fortunes. Cette niche fait l’objet d’une féroce concurrence entre banques dans laquelle, dit-on, Tidjane Thiam disposait d’une longueur d’avance incomparable. Il va de soi qu’un tel marché aiguise des appétits et le positionnement avantageux du banquier franco-ivoirien ne réjouit guère les tenants de l’idéologie suprémaciste.
Très vite, une rivalité s’installe entre lui et le numéro trois de la banque qui, déstabilisé, finit par démissionner en allant rejoindre la banque concurrente UBS, sans toutefois observer le délai de carence requis. La presse de Suisse s’en mêle et vitrifie le patron du Crédit Suisse, le « mal aimé » de la jet set helvète qui n’a dû son salut qu’au rapport de l’enquête qui l’a clairement mis hors de cause.
Pour en avoir mis plein la vue aux Africains et au reste du monde Tidjane Thiam avait tout pour plaire. Il se croyait hors d’atteinte des fourberies et des quolibets. Et le voilà, hélas qui découvre la haine et le racisme alimentés par des cercles intellectuels à l’influence grandissante. En France, l’archétype de ce racisme à rebours n’est autre que Eric Zemmour pamphlétaire à la plume acerbe, invité fréquemment dans les médias parisiens qui, pour la plupart, ont renoncé à l’équilibre dans le traitement de sujets sensibles.
Comble de paradoxes dont seule l’Europe a le monopole : au moment où Tidjane Thiam est jeté en pâture aux « chiens », la star planétaire Rihanna est plébiscitée par le géant français du luxe LVMH. Le propriétaire du Groupe, Bernard Arnault, se félicite du partenariat scellé avec cette fille des Caraïbes, originaire plus précisément de Barbade, au succès retentissant avec plus de 70 millions de fans sur Instagram, selon WWD, la référence de la mode américaine.
Deux poids, deux mesures ? Peut-être pas. Car tous les deux, connaissent du bout des ongles l’univers impitoyable des affaires. Rihanna tout comme Tidjane Thiam sont dotés d’esprit d’entrepreneur, de compétence de dirigeants et de leadership qui impressionne. L’un a redressé les comptes d’une banque dans un contexte moins évident, l’autre a crée une marque d’accessoires de mode qui a stupéfié le monde par l’originalité du positionnement commercial et surtout par l’engouement suscité.
L’Afrique a bon dos avons-nous dit. Les anciens de la Banque Lehman Brothers, à l’origine de la crise systémique de 2008, se sont reconvertis dans le courtage, le placement et le conseil stratégique avec en ligne de mire l’Afrique et ses potentialités. Ils sillonnent le continent avec une déconcertante facilité.
• Nous ne saurions terminer sans saluer la mémoire de l’ingénieur financier Gabriel Fal, mort le 24 Septembre à Paris. Puisse son œuvre lui survivre pour pérenniser son immense esprit créateur.
VIDEO
SEX FOR GRADES, L'ENQUÊTE EXPLOSIVE DE LA BBC
Des journalistes infiltrées ont effectué, en caméra cachée, des enregistrements des hommes, auteurs de harcèlement sexuel dans deux des universités les plus prestigieuses de la sous-région : l'Université de Lagos (UNILAG) et celle du Ghana
Le harcèlement sexuel des étudiantes à l'université est un problème global.
L'année dernière, BBC Africa Eye a mené une enquête en Afrique de l'Ouest sur ce phénomène.
L'équipe a interviewé des dizaines de victimes et des journalistes infiltrées ont effectué, en caméra cachée, des enregistrements des hommes, auteurs de harcèlement sexuel dans deux des universités les plus prestigieuses de la sous-région : l'Université de Lagos (UNILAG) et l'Université du Ghana.
L'un de ces hommes, le Dr Igbeneghu, vient d'être suspendu de ses fonctions de professeur à l'Université et de pasteur à l'église Foursquare church, suite à ce reportage de BBC Africa Eye.
Nous devons vous avertir que ce reportage contient des scènes à caractère sexuel qui peuvent heurter les sensibilités.
Un reportage de Kiki Mordi.
LES COMPTES DE L'ONU DANS LE ROUGE
L’organisation, qui n’a reçu que 70 % des contributions des Etats membres, doit réduire son mode de fonctionnement pour pouvoir payer des salaires jusqu’à la fin de l’année
Le budget de fonctionnement de l’ONU est dans le rouge depuis la fin septembre pour 230 millions de dollars (environ 210 millions d’euros) et « les dernières réserves de trésorerie risquent d’être épuisées d’ici à la fin du mois », affirme, lundi 7 octobre, dans une lettre, son secrétaire général Antonio Guterres.
Pour garantir le paiement des salaires jusqu’à la fin de l’année, des mesures devront être prises, précise-t-il dans cette missive destinée au personnel (environ 37 000 personnes travaillent pour le secrétariat de l’ONU) et obtenue par l’Agence France-Presse (AFP).
Pour limiter les dépenses au cours du dernier trimestre, Antonio Guterres évoque notamment la possibilité de reporter des conférences et des réunions et de revoir à la baisse les services à fournir. Des instructions ont aussi été données pour restreindre les voyages officiels aux activités les plus essentielles, procéder à des reports d’achat de biens ainsi que de services et à des économies d’énergie.
Un budget de fonctionnement de près de 5 milliards d’euros
« A ce jour, les Etats membres n’ont versé que 70 % du montant total nécessaire aux activités inscrites au budget ordinaire de 2019 », déclare le secrétaire général au sujet de ces problèmes de trésorerie. Il précise avoir « écrit aux Etats membres le 4 octobre pour leur expliquer que les activités financées au moyen du budget ordinaire sont à un stade critique ».
Selon un responsable de l’ONU s’exprimant sous anonymat, Antonio Guterres avait réclamé au printemps aux Etats membres de pouvoir augmenter son fonds de roulement pour avoir un peu de marge et ne pas connaître de problème de trésorerie. Mais ces derniers ont refusé.
Le budget de fonctionnement de l’ONU pour la période 2018-2019, séparé des crédits pour les opérations de paix, avoisine les 5,4 milliards de dollars (environ 4,9 milliards d’euros). Les Etats-Unis en paient 22 %.
« En dernière analyse, ce sont les Etats membres qui sont responsables de la santé financière de l’Organisation », rappelle Antonio Guterres dans sa lettre, en évoquant implicitement les pays qui ne payent pas leur contribution ou en retard, mettant à mal la trésorerie onusienne. Aucune indication n’a pu être obtenue dans l’immédiat sur les mauvais payeurs.
BARA SANKARÉ ATTERIT A LA SURETÉ UBAINE
Après les nominations intervenues mercredi dernier en conseil des ministres et touchant plusieurs cadres de la police, d’autres décisions sont prises.
Après les nominations intervenues mercredi dernier en conseil des ministres et touchant plusieurs cadres de la police, d’autres décisions sont prises.
C’est ainsi que l’ancien commissaire des Parcelles assainies, Bara Sankharé, relevé de ses fonctions et nommé conseiller du Directeur général de la police à la suite d’un incident avec un pharmacien à la Patte d’oie, reprend du service.
Il a été nommé patron de la Sûreté urbaine, une entité du commissariat central de Dakar. Un service qu’il connait très bien. Il y a officié comme inspecteur de police, comme patron de la Brigade de lutte contre la criminalité (Blc) et comme adjoint du patron de la Sûreté urbaine. Il est également connu comme un enquêteur redoutable qui a fini d’infiltrer le milieu interlope.
Le désormais ancien patron de la Sûreté urbaine, El Hadji Dramé, migre au commissariat spécial de l’aéroport en remplacement de Djibril Camara, nouveau patron de la Direction des passeports et des titres de voyage.
Le commissaire Aliou Ba, jusqu’ici conseiller technique du ministère de l’Intérieur, hérite de la Division des investigations criminelles (Dic) en remplacement du commissaire Ibrahima Diop promu chef de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis).
Le commissaire divisionnaire Mamadou Ndour, conseiller technique du Directeur général de la police nationale et ancien commandant de la compagnie de circulation de Dakar, devient commissaire central de Dakar. Il remplace Ndiarra Sène qui part en mission onusienne.
LE NOUVEL EMBASSADEUR DE FRANCE PREND FONCTION
Le nouvel ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot, a remis ses lettres de créance à Macky Sall, Président de la République du Sénégal, ce 8 octobre 2019. Le remplacant de Christophe Bigot prend ainsi officiellement fonction.
Le nouvel ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot, a remis ses lettres de créance à Macky Sall, Président de la République du Sénégal, ce 8 octobre 2019. Le remplacant de Christophe Bigot prend ainsi officiellement fonction.
Né en 1966, le nouvel Ambassadeur de France au Sénégal a débuté sa carrière à la direction des Affaires juridiques du Quai d’Orsay avant d’être mis à disposition des services du Premier ministre.
Il a successivement occupé les postes de Premier secrétaire à Washington puis de Deuxième conseiller à la représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne à Bruxelles avant de revenir au Quai d’Orsay en tant que Chargé de mission auprès du Secrétaire général.
Philippe Lalliot a également occupé les fonctions de Consul général de France à New York, de Directeur de la communication et de la presse, Porte-parole du ministère des Affaires étrangères et du Développement international, et d’Ambassadeur, Délégué permanent de la France auprès de l’UNESCO.
Il était jusqu’à présent Ambassadeur de France auprès du Royaume des Pays-Bas et Représentant permanent de la France auprès de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.
Ancien élève de l’École Nationale d’Administration (ENA) et de l’École Normale Supérieure de Fontenay Saint-Cloud, il est agrégé de sciences économiques et sociales. Titulaire d’un DEA en sciences administratives et d’un DEA en littérature française, il est également lauréat de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris. Il a été maître de conférences à l’IEP de Paris et à l’ENA.
Philippe Lalliot a été élevé aux grades de Chevalier de la Légion d’Honneur et de Chevalier dans l’Ordre national du Mérite. Il est marié et père de trois enfants, informe une note de l’ambassade de la France au Sénégal.
LA DESTRUCTION DES HABITATIONS CONSTRUITES SUR LE SITE DE L’AÉROPORT FÂCHE
La tension est vive à Saint-Louis. Les forces de l’ordre sont intervenues hier lundi, 7 octobre, pour mener des opérations de destructions des habitations construites à la Cité des Aéroports du Sénégal
La tension est vive à Saint-Louis. Les forces de l’ordre sont intervenues hier lundi, 7 octobre, pour mener des opérations de destructions des habitations construites à la Cité des Aéroports du Sénégal (ADS), à quelques encablures de l’Aéroport international de Saint-Louis. Une intervention qui fait suite à une décision du Préfet du département de Saint-Louis, avec la collaboration du maire de la commune, Mansour Faye. Les propriétaires, qui protestent, dénoncent une volonté de l’Etat de vouloir privilégier les multinationales pétrolières.
Ibrahima Fall, membre du collectif en question, précise que « le site de 114 hectares faisait l’objet de tiraillements entre l’ASECNA et eux, depuis 2016. Jusqu’à l’intervention du Gouverneur, qui avait tranché en leur faveur. Avant de marteler : « On a viabilisé le site pour y construire. C’est ce qu’ils sont en train de détruire parce qu’on construit l’aéroport international de Saint-Louis. »
Selon ses estimations, 2000 chefs de familles seront impactés. « Le combat citoyen continue. On ne va pas se laisser faire », menace Fall.
Présent, le colonel Abdourahim Kébé, militaire à la retraite, et responsable politique, a tenu à leur apporter son soutien. « En réalité, ils ont attendu pendant plus de dix (10) ans après que les habitants ont commencé à investir, que la cité a déjà pris forme, pour leur dire aujourd’hui qu’ils sont dans l’illégalité. C’est ça qui n’est pas normal », fulmine-t-il.
«EUMEU SENE NE FERA JAMAIS CE QUE J'AI RÉALISÉ DANS L'ARÈNE»
Le visage sévère, Balla Gaye 2 a répondu aux propos d’Eumeu Sène, qui a soutenu que «même avec 6 milliards», il ne luttera pas contre le Lion de Guédiawaye
C’est un Balla Gaye, le visage sévère, qui a répondu aux propos d’Eumeu Sène, qui a soutenu que «même avec 6 milliards», il ne luttera pas contre le Lion de Guédiawaye. Pour le double tombeur de Modou Lo, le lutteur pikinois, c’est du passé pour lui, pour l’avoir dépassé.
Au micro de «lutte», Balla Gaye 2 n’a pas raté Eumeu Sène. «Ce n’est pas un problème», a d’emblée déclaré le Lion de Guédiawaye sur les propos de l’ancien roi des arènes, qui affirme que même pour 6 milliards, il ne luttera plus jamais contre lui. Le fils de Double Less d’enfoncer le clou : «en tout cas, je sais que j’ai plus de victoires, moins de défaites et un palmarès meilleur que lui. Je suis plus populaire et j’ai des qualités meilleures que lui».
«Je suis le lutteur qui a le plus de victoires dans l’arène»
Pour Omar Sakho, l’essentiel ne se trouve pas dans ce débat. A l’en croire, le plus important, ce sont les palmarès. «On n’a jamais fait de sortie pour répondre à Eumeu Sène. C’est eux qui continuent de parler d’un éventuel refus de me combattre. Moi et mon staff n’avons rien à dire à ce propos. On n’a pas le temps de gérer des détails. On a fait des choses exceptionnelles que personne jusqu’ici n’a réussi à faire dans l’arène. Je suis en tête des lutteurs qui ont le plus de victoires dans l’arène», souligne-t-il. Un tacle adressé encore à Eumeu Sène. Pour Balla Gaye 2, «prendre sa revanche est primordiale pour un lutteur qui a été terrassé. Mais, s’il fallait se référer au palmarès pour monter les combats, Eumeu Sène ne l’aurait jamais affronté. Je ne vois pas pourquoi il tient à aggraver les propos. Ça me fait mal sa façon de parler. C’est quelqu’un qui n’a pas de retenue, qui s’enflamme vite et ne maitrise pas ce qu’il dit sur ses adversaires». Malgré deux revers subis devant le chef de file de Tay Shinger, l’ancien roi des arènes souligne qu’ils ne boxent plu dans la même catégorie. «Je l’ai dépassé, c’est la volonté divine. Eumeu Sène est loin derrière. Il ne fera jamais ce que j’ai réalisé dans l’arène», assure-t-il.
Effectuer une année blanche pour cette saison, Balla Gaye 2 n’y pense même pas. «Je suis un lutteur, un champion, si je n’ai pas de combat cette saison, le stade Amitié ne sera pas plein. Et ça, je ne le permettrai pas». Bombardier un potentiel adversaire ? Balla lui ouvre la porte. «Je ne refuserai de lutter avec personne. Ni Bombardier ni quelqu’un d’autre. Mais, il peut arriver que je recale certains lutteurs qui ne sont pas dans mes plans. Celui qui ne veut pas lutter avec moi, je ne le ferai pas non plus avec lui», renseigne-t-il.
«Une année blanche je n’y pense même pas. Gare à celui qui prendra mon avance»
Concernant les gros cachets qui sont souvent indexés comme étant l’un des problèmes majeurs de cette discipline, le fils de Double Less assure que chaque lutteur connaît son prix. «Ce n’est pas la peine de faire de la surenchère. Tout rajout conduirait à une année blanche. C’est le conseil que je donne à tous les lutteurs», affirme Balla Gaye 2, qui souligne qu’il est l’heure de tendre la perche aux jeunes qui toquent à la porte des ténors. «Les anciens nous ont tendu la perche, c’est maintenant notre tour de le faire pour nos jeunes frères. Est-il prêt à accorder une chance à Boy Niang ? La réponse du Lion de Guédiawaye tombe sèche : «j’empêche tous les lutteurs de dormir sur leurs deux oreilles. Mais gare à celui qui prendra mon avance. Je ne badine pas. C’est dans mes habitudes de dire que ‘’je fais ce que je dis et je dis ce que je fais’’ et je l’ai suffisamment prouvé avec l’aide de Dieu». Au sujet des démarches au point mort du combat entre Tapha Tine et Ama Baldé, le tombeur de Yekini n’en a pas parlé avec le fils de Falaye Baldé, mais ce dernier a sûrement ses raisons de décliner le combat. «Ama Baldé doit avoir ses raisons pour décliner son combat contre Tapha Tine. On n’a pas eu le temps de se voir», dit-il.
“SI SONKO DIT QU'ON VEUT LE LIQUIDER, IL SE VICTIMISE…”
Le vice-président de l’Assemblée Nationale, Abdou Mbow s’est voulu clair. Il a indiqué que Ousmane Sonko est en phase de victimisation après avoir accusé Mamour Diallo d’avoir détourné 94 milliards de FCFA.
Le vice-président de l’Assemblée Nationale, Abdou Mbow s’est voulu clair. Il a indiqué que Ousmane Sonko est en phase de victimisation après avoir accusé Mamour Diallo d’avoir détourné 94 milliards de FCFA.
Pour Abdou Mbow,l’affaire est privée mais implique des ressources publiques. En ce qui concerne le récent blanchiment de Mamour Diallo par la commission d’enquête parlementaire, il déclare que ladite commission n’a pas encore terminé son travail. Sur les malversations supposées commises par leurs proches, il déclare qu’il n’y a pas d’éléments probant attestant de telles malversations.Mais pour l’affaire Sonko,il indique que c’est vendredi prochain que l’assemblée va statuer sur l’affaire des 94 milliards. Non sans justifier du règlement intérieur de l’assemblée qui exclut la présence de la presse en commission.
LA COLÈRE DES 162 TRAVAILLEURS D'IKAGEL ENVOYÉS AU CHÔMAGE
La direction de cette usine, située à Mbour, et les travailleurs n’accordent plus leurs violons
Le climat couve à Ikagel. La direction de cette usine, située à Mbour, et les travailleurs n’accordent plus leurs violons. À l’origine de leur différend, la notification, vendredi dernier, par la direction, d’une procédure de mise au chômage technique de 162 travailleurs pour une durée de trois (03) mois.
Selon le coordonnateur du collègue des délégués, Jean Noël Gning, repris par Le Témoin, ses camarades ont fait corps pour s’opposer à ce qu’ils assimilent à une forfaiture. Se fondant sur l’article 65 du Code du travail, ils comptent attaquer la procédure dès ce mardi devant l’inspection régionale du Travail de Thiès. Ils n’excluent pas aussi dans leur plan de riposte une marche de protestation dans les rues de Mbour et n’écartent pas une grève de la faim.
SONKO MENACÉ PAR LE SYNDROME KHALIFA ?
Analysant la dernière sortie du leader de Pastef, l’enseignant chercheur à l’UGB, Moussa Diaw, pense que Ousmane Sonko a voulu alerter en faisant état de la jurisprudence de l'ancien maire de Dakar
Comme Khalifa Ababacar Sall en son temps, Ousmane Sonko a lui aussi sans doute peur raison d’être conduit au bûcher, condamné et éliminé définitivement de la course à l’avenue Léopold Sédar Senghor en 2024. Sonko serait-il atteint par le syndrome Khalifa ?
Des larmes qui annonçaient son arrestation. Le 5 mars 2017, alors en conférence de presse à l’hôtel de ville de Dakar, assis à côté de Serigne Moustapha Sy, sentant qu’il sera inéluctable emprisonné, le maire de la ville de Dakar, avait fondu en larmes. Il évoquait à cet effet sa vieille mère qui ne comprenait pas les accusations portées contre lui. « Je sais que ma famille a été choquée. Je sais que mes amis ont été choqués (Il sanglote). Je suis désolé. C’est un moment de faiblesse, je l’accepte. Ça n’arrive pas souvent. Il se trouve que ce matin, c’est ma maman malade (Il coupe encore). Elle m’a dit : ‘‘j’espère que ce qu’ils disent, tu ne l’as pas fait?». Et elle a commencé à pleurer. Elle a 86 ans», avait indiqué l’ancien maire de Dakar ce jour-là avant de se ressaisir. Et de souligner que la politique doit se faire dans le fair-play.
Et Sonko crie à la cabale…
Peur de subir les mêmes affres que khalifa Ababacar Sall qui a été gracié le 29 septembre dernier par le président de la République après avoir été condamné à cinq ans de prison ferme puis empêché de prendre part à la présidentielle du 24 février 2019 ? En tout cas, le leader de Pastef crie d’ores et déjà à la cabale. C’était ce dimanche lors de l’inauguration de la permanence départementale du Pastef baptisée Mariama Sagna du nom de la militante patriote assassinée le 6 octobre 2018, à son domicile, à keur Massar. Entouré de ses militants et responsables de la banlieue pikinoise, Ousmane Sonko a révèle qu’une cabale est ourdie contre sa personne. Mieux, l’Inspecteur des Impôts et Domaines radié de la Fonction publique a précisé que ce plan concocté par le régime en place sera mis en branle à compter de vendredi prochain. « L’affaire va commencer à l’assemblée nationale, aller au tribunal et puis retourner à l’Assemblée nationale », a alerté le candidat classé troisième à l’issue de l’élection présidentielle de février dernier. La mine triste, Sonko martèle que le pouvoir est armé d’une volonté manifeste de l’écarter de la présidentielle de 2024. « Toute leur volonté est de coller un motif à Ousmane Sonko pour charger son casier judiciaire et l’empêcher de participer à des élections » a soutenu le leader des Patriotes qui pointe un doigt accusateur vers le président Macky Sall qui, soutient il, serait derrière ce plan ourdi pour sa liquidation. Sans surprise, il a donc invité ses militants à rester sur leurs gardes pour la riposte à ce complot le visant.
PR MOUSSA DIAW « Sonko semble être atteint par le syndrome Khalifa »
Analysant la dernière sortie du leader de Pastef pour Le « Témoin », l’enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger de SaintLouis, Moussa Diaw, pense que Ousmane Sonko a voulu alerter en faisant état de la jurisprudence khalifa Sall. « Sa communication est destinée à l’opinion publique. Sonko est en train de sensibiliser l’ensemble des médias, l’opinion et la communauté internationale même s’il semble être aujourd’hui atteint par le syndrome khalifa », décortique le professeur Moussa Diaw qui pense que Sonko a besoin d’être rassuré pour sa sécurité. A en croire le professeur à l’UGB, la plupart des leaders de l’opposition sont victimes de ce système de liquidation. Selon lui, donc, Sonko est en train d’alerter en tenant compte « des menaces notamment des projets de loi pour interdire la candidature de certains qui ont été dans la fonction publique ». Après avoir poussé un profond soupir, l’enseignant en sciences politiques estime que « s’opposer n’est pas facile en Afrique. Parce que toutes les manœuvres susceptibles de vous éliminer sont mises en branle pour vous écarter. À tout moment, les gouvernants feront tout pour vous rendre inapte à une présenter à une élection », conclut le Professeur Moussa Diaw. Sonko va-t-il être arrêté puis condamné pour être ensuite déclaré inapte à se présenter à la prochaine présidentielle comme l’ont été avant lui khalifa Sall et karim Wade ? L’avenir nous le dira…