SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
4 août 2025
"L'OCCASION D'ÉCRIRE L'HISTOIRE"
Alfred Gomis, le gardien du Sénégal, a fait part de sa joie après la victoire des siens contre la Tunisie (1-0, a. p.) en demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations dimanche
Alfred Gomis (gardien du Sénégal, vainqueur de la Tunisie, 1-0, a.p.) : « C'est une grande émotion. Je suis très content. On a l'occasion d'écrire l'histoire pour nous et pour tout le peuple sénégalais qui le mérite. On a joué un très grand match. Maintenant, on va rester calme car il reste un match plus important encore. (Sur le penalty qu'il a arrêté) C'est le travail à l'entraînement ! Il faut être toujours prêt. »
"CETTE QUALIFICATION EST AUSSI POUR ALAIN GIRESSE"
Aliou Cissé a dédié sa victoire contre la Tunisie (1-0, a. p.) en demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations à son adversaire du soir, anciennement à la tête des Lions de la Téranga
Aliou Cissé (sélectionneur du Sénégal, vainqueur de la Tunisie) :« C'est une fierté. Ça faisait dix-sept ans qu'on n'était pas arrivés à ce niveau, depuis ma génération en 2002 (défaite 3-2 aux t.a.b. contre le Cameroun).
Je félicite Alain(Giresse, l'actuel sélectionneur de la Tunisie et ancien technicien du Sénégal) car il m'a légué un groupe et il m'a permis de mieux le connaître. On a eu de longues discussions. Cette qualification est aussi pour lui, car il a fait un bon boulot au Sénégal. Il fait partie aussi de ce travail-là. (Sur le scénario du match) C'est le charme du foot, cette excitation. C'est indécis, on ne maîtrise rien du tout.
Le match a été incroyable, ça restera dans les annales du foot africain. »
BAGARRE EN TRIBUNE DE PRESSE LORS DE SÉNÉGAL-TUNISIE
Il y avait une ambiance tendue entre journalistes sénégalais et tunisiens, ce dimanche, dans la (trop) petite tribune de presse du stade du 30 juin au Caire
Des heurts entre journalistes se sont produits lors de la première demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations, Sénégal-Tunisie (1-0 a.p.), disputée ce dimanche au Caire
Il y avait une ambiance tendue entre journalistes sénégalais et tunisiens, ce dimanche, dans la (trop) petite tribune de presse du stade du 30 juin au Caire. Le manque de place avait déjà entraîné des altercations et des frictions avant même le début de la première demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations, Sénégal-Tunisie (1-0 a.p.).
Mais au moment où le penalty de la Tunisie a été sifflé (75e), tout est partie en vrille. Une immense bagarre a éclaté entre les deux clans, quasiment impossible à stopper pour les officiers de sécurité pourtant nombreux. Elle a duré près de cinq minutes avant le penalty pour le Sénégal (81e). Devant cette tension immense, la plupart des journalistes tunisiens ont quitté la tribune. Du rarement vu même si durant la rencontre entre l'Algérie et la Guinée (3-0, le 7 juillet en huitièmes de finale), il y avait déjà eu des échanges houleux...
MANÉ N'A PAS JOUÉ LES HÉROS MAIS VERRA LA FINALE AVEC LES LIONS
Moins tranchant et agile qu'à l'accoutumée, Sadio Mané a manqué de réalisme et même refusé de tirer le penalty capital en seconde période. Le Red verra toutefois la finale et peut rêver d'un titre continental
France Football |
Augustin Audouin |
Publication 14/07/2019
C'est la marque de fabrique des grands champions. Plus le niveau s'élève, plus ils crèvent l'écran par leur maîtrise des grands rendez-vous et leur prise de responsabilité. Malgré tout ce qu'il représente au Sénégal ou à Liverpool, et malgré une saison en tout point fantastique, Sadio Mané n'était pas de ceux-là contre la Tunisie, en demi-finale de la CAN. Soixante-dix-huitième minute de jeu. L'arbitre accordait un penalty au Sénégal après un rush de Sarr stoppé irrégulièrement par Bronn. Le Sénégal se voyait déjà ériger une statue à son héros national qui avait l'occasion de sortir les Lions de la Teranga du piège tunisien. Oui, mais voilà, ce n'était pas le champion d'Europe 2019 avec Liverpool qui se présentait face à Hassen, mais son compère, Saivet. Ses deux récents manqués dans la compétition (contre le Kenya et l'Ouganda) ont visiblement eu raison de son capital confiance. Il s'en est sûrement mordu les doigts en voyant son coéquipier rater également la transformation. Puis en repensant à toutes ses occasions gâchées en amont.
Suspendu contre la Tanzanie, transparent contre l'Algérie, double buteur contre le Kenya, décisif en huitième de finale contre l'Ouganda et incisif contre le Bénin, Sadio Mané montait pourtant en puissance dans cette CAN qu'il rêve de remporter. Contre les Aigles de Carthage, c'était tout de même lui le principal dynamiteur de la défense adverse. Dès l'entame de la rencontre, le Red arrivait à se retourner et à décaler Sabaly dont le centre en retrait était contré (5e). Excentré dans un couloir, les pieds sur la ligne de touche, il tentait des débordements intenses pas toujours réussis (15e, 69e), mais obligeait surtout les latéraux tunisiens Drager et Haddadi a faire faute pour le stopper (27e, 62e). Bien contenu, l'ancien Messin pouvait néanmoins compter sur quelques inspirations de ses coéquipiers pour le mettre dans les conditions adéquates. Notamment sur celles d'un Sabaly enthousiaste. Sur une merveille de passe en profondeur du latéral gauche, Mané tergiversait trop face à Hassen et laissait finalement Niang frapper en pivot hors-cadre (37e).
Protégé par sa bonne étoile
Dans la foulée, encore sublimement lancé dans le dos de la défense tunisienne par Gueye, il contournait Hassen mais n'arrivait finalement pas à rabattre le ballon au fond des filets pourtant abandonnés par leur propriétaire (38e). Et ce n'est pas fini. Mis en position idéale par une talonnade de Niang, le natif de Sedhiou tentait de crocheter le portier adverse, mais ce dernier lui chipait parfaitement le ballon dans les pieds (56e). Moins actif et moins sollicité en fin de partie dans une rencontre rugueuse et hachée qui devenait tendue, l'ailier sénégalais abandonnait quelque peu ses couloirs pour prendre l'axe, en soutien de Diagne. Dans l'optique de faire une différence bienvenue. Sans grande réussite. Après le penalty de Saiver, il a surtout erré sur le terrain et traversé la prolongation avec un fâcheux et inhabituel sentiment d'impuissance. Mais le facteur chance fait partie intégrante du football, et Mané voyait le destin lui faire une première fleur lorsqu'Hassen manquait sa sortie aérienne pour le but du malheureux Bronn (1-0, 101e). La deuxième est venue de la VAR et de cette main litigieuse commise par Gueye, d'abord sifflée par le corps arbitral puis annulée avec l'appui de la vidéo (116e). Un miracle. Mané jouera bien la finale de la CAN. Il n'est plus qu'à un match de son rêve de titre et celui de tout un pays.
LES NOTES DE SÉNÉGAL-TUNISIE
Après la qualification pour la finale du Sénégal en prolongation face à la Tunisie, retrouvez les notes de France Football pour cette rencontre. Alfred Gomis a été grand
France Football |
Timothé Crépin |
Publication 14/07/2019
Propulsé en numéro 1 lors de la phase de poules après la blessure d'Edouard Mendy, le portier de Reims, Alfred Gomis n'avait pas franchement réussi à rassurer tout son monde. Notamment sur certaines sorties pas vraiment impériales. Néanmoins, avec une défense très solide, le gardien de la SPAL avait réussi à conserver sa cage inviolée durant cette phase finale. Et il en a fait de même dans cette demi-finale. Bien aidée, il est vrai, par ce penalty bien mal tiré par Sassi, Gomis plongeait du bon côté pour arrêter un penalty qui aurait forcément tout changé. Solide face au même Sassi plus tôt dans le match, il n'était pas effrayé en allant au duel en un contre un devant Khenissi en seconde période. Un match plein. Son nom va raisonner à Dakar.
Gomis 8
Koulibaly 6
Kouyate 5
Sabaly 6
Gassama 5
Gueye 4
Saivet 5
Diatta 3 (remplacé à la 68e par Sarr, 6)
Ndiaye 5
Niang 4 (remplacé à la 63e par Diagne, 5)
Mané 5.
Les notes de la Tunisie
Bronn, le malheureux (4)
Si la défense centrale tunisienne s'est repris en seconde période, elle laisse globalement cette impression d'avoir manqué de consistance dans son match. Pas aidé par un Meriah il est vrai loin d'être au niveau de cette demi-finale, Dylan Bronn a été dépassé par la vitesse d'Ismaïla Sarr pour offrir un penalty à Henri Saivet. Si ce dernier ratait sa tentative, Bronn n'en avait pas fini avec la poisse. Durant la prolongation, c'est lui, tout surpris par la sortie complètement ratée de son gardien, Mouez Hassen, qui envoyait le Sénégal en finale d'une tête dans ses propres filets. Terrible.
Hassen 3
Bronn 4
Meriah 3
Haddadi 5
Drager 4
Sassi 5
Shkiri 4
Mohamed 5
Khazri 4
Msakni 4 (remplacé à la 46e par Sliti, 5)
Khenissi 4.
Arbitre : M. Tessema (ETH), 3.
Note du match : 14/20.
Pour être noté, un joueur doit avoir au moins disputé 45 minutes sur les 120.
MOUEZ HASSAN ENVOIE LE SÉNÉGAL EN FINALE
Quel match à couper le souffle entre le Sénégal et la Tunisie ! Après avoir vu Sassi, puis Saivet rater un penalty dans le temps réglementaire, la rencontre a basculé sur une erreur de Mouez Hassen, qui s'est complètement troué sur une sortie (0-1 a.p.)
France Football |
Nicolas Jambou |
Publication 14/07/2019
Quel match à couper le souffle entre le Sénégal et la Tunisie ! Après avoir vu Sassi, puis Saivet rater un penalty dans le temps réglementaire, la rencontre a basculé sur une très grosse erreur de Mouez Hassen, qui s'est complètement troué sur une sortie (0-1 a.p.). Les Lions de la Teranga de Sadio Mané sont en finale de la CAN ! La Tunisie d'Alain Giresse s'arrête là.
La leçon : le Sénégal 17 ans après
Au bout du suspense et sans être flamboyant, le Sénégal est sorti gagnant de cette première demi-finale de la CAN 2019. Les Lions de la Teranga ont eu un mal fou à se débarrasser d'une Tunisie décidément très difficile à bouger. Parce que depuis le début de la compétition et le match nul concédé contre l'Angola, tout a été compliqué pour les Aigles de Carthage. Mais à chaque fois, cela passait de justesse, grâce à l'expérience et toujours à la présence d'un brin de réussite. Mais ce dimanche soir, après 120 minutes de long et intense combat, un penalty (raté) partout et une terrible erreur du gardien tunisien Mouez Hassen au cours de la prolongation, cela n'a pas suffi. Les hommes d'Alain Giresse ont fini par craquer. D'entrée, la Tunisie subissait et se montrait très fragile derrière. Individuellement, les défenseurs montraient quelques signes inquiétants dans leurs interventions et leurs relances. Malgré l'omniprésence d'un Sadio Mané remuant dans l'animation offensive sénégalaise, les joueurs d'Aliou Cissé ne parvenaient pas à faire la différence, à l'image de la superstar des Red Devils qui manquait plusieurs occasions d'ouvrir la marque (37e, 56e). Et comme à son habitude, la Tunisie ne parvenait pas à développer son jeu dans ce premier acte. Les joueurs offensifs manquaient cruellement de complicité et ils étaient condamnés à l'exploit individuel.
Mais au retour des vestiaires, les Aigles de Carthage revenaient avec de nouvelles intentions et se montraient beaucoup plus dangereux (48e, 49e, 65e). Sans pour autant faire la différence. À l'entame du dernier quart d'heure, Fernaji Sassi obtenait un penalty après une main de Koulibaly, dont il s'offrait lui-même la possibilité de convertir. Mais sur une frappe manquant cruellement de puissance, Alfred Gomis s'interposait (75e). Difficile pour celui qui réussissait jusque-là une prestation de haute volée. Et quelques minutes plus tard, c'était au tour du Sénégal d'obtenir son coup de pied de réparation suite à une faute de Dylan Bronn sur Ismaila Sarr ! Chacun son échec, puisqu'Henri Saivet loupait également le coche face à un excellent Mouez Hassen. Les deux équipes ne parvenaient pas à se départager et filaient en prolongation.
Et dans un match devenu irrespirable, l'erreur venait d'une grossière maladresse du portier tunisien, pourtant excellent jusqu'ici. Souvent décrié pour son inconstance dans les buts et le manque de sérénité affiché, il n'aura pas fait défaut à sa réputation sur ce match. Sur un coup franc excentré de Saivet venant de la droite, il manquait complètement sa sortie et Bronn déviait malencontreusement le ballon dans ses propres buts. (1-0, 101e). L'avantage pris par les Lions de la Teranga semblait décisif, mais les coéquipiers de Mané se faisaient une dernière frayeur lorsqu'Idrissa Gueye touchait le ballon de la main dans sa surface. Nouveau penalty pour les joueurs d'Alain Giresse... finalement refusé par l'arbitre de la rencontre après vérification de la vidéo. Cette fois, le Sénégal se qualifiait bien pour sa première finale de CAN depuis 2002, avec à l'époque, au milieu de terrain, un certain Aliou Cissé...
Le gagnant : Aliou Cissé, le symbole
Cette fois, ce sera peut-être la bonne pour l'ancien joueur du Paris Saint-Germain. Après avoir joué dans la dernière équipe sénégalaise finaliste malheureuse de la CAN en 2002 (où il avait raté le dernier tir au but des siens face au Cameroun), il a, comme à son habitude, été très actif sur son banc, il a fait le choix qui a failli être décisif en faisant entrer Ismaila Sarr à vingt minutes du terme du temps réglementaire. Sarr obtenait un penalty finalement manqué par son coéquipier Henri Saivet. Mais peu importe, Cissé est le symbole du retour du Sénégal sur le devant de la scène. Dix-sept ans plus tard, il aura l'occasion de soulever enfin cette Coupe d'Afrique.
Le perdant : Monsieur Tessema
Plutôt à son avantage pendant une grande partie de la rencontre, l'arbitre éthiopien de la soirée Monsieur Tessema a opté pour une décision lourde de conséquence en toute fin de prolongation. Alors que la main d'Idrissa Gueye semblait évidente, il choisissait, après plusieurs minutes de flottement et de vérification auprès de la vidéo, d'annuler le penalty sifflé. Un choix qui semble plutôt étonnant au regard des nouvelles règles sur les mains et des dernières situations similaires vues récemment. Une décision qui fera évidement couler beaucoup d'encre, surtout en Tunisie. Par ailleurs, il a semblé incapable de faire preuve d'autorité et aurait pu à plusieurs reprises distribuer des cartons à Krépin Diatta et à un Wahbi Khazri incontrôlable en fin de match...
LA CAN DE DEMBA
MERCI TUNISIENS !
Le miracle est venu de la générosité des hommes de Giresse - Gloire à Gomis, l’homme par qui, grâce à qui, on reste une semaine de plus au Caire pour souffrir dimanche prochain
Il fallait être un optimiste invétéré pour penser les Lions vainqueurs : ils sont le produit d’une tare congénitale propre au Sénégal : l’inconséquence. C’est la prolongation. J’attends un mieux ou un désastre total...
Le miracle est venu de la générosité des Tunisiens : Sassi contre son camp. On attend toujours notre but, organisé, exécuté et réalisé par nous-mêmes. Ce ne fut pas le cas. Gagner sans le mériter ; aller en finale sans la trouille aux tripes. J’écris avant le match Algérie-Nigéria. Si c’est Algérie, à moins d’un miracle, on sera vice-champion
Gloire à Gomis, l’homme par qui, grâce à qui, on reste une semaine de plus au Caire et souffrir dimanche prochain.
Dans le champ, qui sortir de ce naufrage de la deuxième mi-temps ? Quelques éclairs (rares) de Mané ; des ratées mahousses de notre Coulou national ; même Gana se met à rater des pénaltys. Contaminant même le très professionnel Saivet. Les Dieux se sont ligués contre nous avec l’aide généreuse de nos joueurs capables du pire, et rarement du meilleur.
Dans mon quartier quelques cris de gamins vite éteints ; j’ouvre ma porte et me plante devant la rue : une voisine que je n’ai jamais vu depuis dix sept ans que j’habite ici, ouvre sa fenêtre et me prend à témoin : « on ne mérite pas cette victoire ».
Qui honnêtement ne serait pas d’accord avec elle ?
Les joueurs de la deuxième demi-finale sont dans les couloirs en direction du terrain. Point final.
EXCLUSIF SENEPLUS - Coût de la caution des locales, niveau de la dette intérieure, hausse des prix sur le carburant - Mamadou Lamine Diallo se prononce sur l'actualité nationale et noircit la gestion de la chose publique par le régime de Macky Sall (2/2)
C'est avec des termes forts et sans concession que Mamadou Lamine Diallo a qualifié la gestion du pouvoir par le régime en place. Selon le député interrogé par notre éditorialiste Serigne Saliou Guèye, Macky Sall a en projet de transformer le Sénégal en un émirat dont il serait le seul profiteur. Et cela, croit-il savoir, passe par le contrôle des localités du pays à travers les prochaines élections départementales. "Mais nous n'accepterons pas ça. Jamais nous ne serons des sujets de Macky Sall", s'écrie le président de Tekki.
Celui qui est devenu un des plus farouches opposants du chef de l'État pointe du doigt une gestion regrettable des finances du pays par ce dernier. Une situation illustrée notamment par la récente hausse des prix à la pompe, corrollaire d'une dette intérieure trop importante. À en croire l'invité de SenePlus, l'ajustement est déjà en cours, mais cela pourrait devenir violent d'ici septembre, si les prix continuent à flamber.
Le président ivoirien plaide pour que le taux de change fixe entre l'euro et le CFA soit maintenu, alors que les chefs d'État de l'UEMOA ont décidé que la future monnaie de la Cédéao, aura un taux de change flexible vis-à-vis d'un panier de devises
La future monnaie commune à l'espace Cédéao, il en a été question vendredi 12 juillet à Abidjan, lors du sommet des États membres de l'UEMOA, c'est-à-dire la zone franc. Selon le président ivoirien, Alassane Ouattara, dès l'an prochain le franc CFA pourrait être rebaptisé « eco», qui sera aussi le nom de la future monnaie de la Cédéao. Le président ivoirien a par ailleurs plaidé pour un maintien d'un taux de change fixe avec l'euro. Un point qui fait débat
Les propos d'Alassane Ouattara prouvent que le débat entre taux de change fixe et taux de change flexible pour la future monnaie commune à la Cédéao n'est pas encore réglé. Alassane Ouattara est convaincu que le taux de change fixe entre l'euro et le CFA a fait ses preuves en protégeant, au fil du temps, la zone UEMOA et par conséquent les consommateurs, de l'inflation. « Il faut que cela soit maintenu », plaide-t-il.
En apparence donc, il y a une contradiction. En réalité, il est acquis que cette future monnaie commune commencera dès l'an prochain avec les pays qui sont prêts, c'est-à-dire ceux qui respectent le mieux les critères de convergence. Il se trouve que c'est la zone CFA qui converge le mieux. Donc, on commencera avec l'UEMOA et l'on pourrait - si les chefs d'État le décident - voir le CFA rebaptisé « eco », en attendant de l'élargir aux autres pays de la Cédéao, dans un deuxième temps.
Alassane Ouattara compte profiter de l'avantage qu'auront alors les précurseurs pour plaider en faveur d'un taux de change fixe. C'est un rapport de force entre d'un côté l'UEMOA et la Cédéao qui se dessine. Reste à savoir encore ce qu'en penseront les Nigérians, incontournables dans les questions monétaires d'Afrique de l'Ouest.
VIDEO
SÉNÉGAL-TUNISIE
17 ans après, revoilà les Lions de la Téranga en finale de la Coupe d'Afrique des nations ! Aliou Cissé et les siens ont fini par venir à bout de la Tunisie en prolongation (1-0)