Certainement les populations de Keur Massar n’ont pas vécu cette ferveur depuis 2002. Hier après la qualification de l’équipe nationale de football en finale, les Keur massasrois sont sortis pour fêter les «Lions».
Le rond-point de Keur Massar a été assiégé par une foule en liesse dès le coup de sifflet final du match. En effet, la qualification de l’équipe nationale de football, après un match âprement disputé, a plongé les jeunes de cette localité de la banlieue dans une joie immense. Et le point de ralliement a été le rond-point où les jeunes ont bloqué la circulation pendant plusieurs heures. En effet, ils ont dans une ambiance des grands jours, chanté et dansé. Mettant en exergue le drapeau du Sénégal, ils ont tenu en haleine et bloqué la circulation pendant plusieurs heures. Une situation qui ne semblait pas déranger les chauffeurs et les piétons qui étaient aussi de la fête. Habillé d’un t-shirt blanc, sourire aux lèvres, Thierno Datt est enseignant à Gandiaye. En partance pour Diakhao pour surveiller les épreuves du BFEM qui commencent mardi, il est venu fêter la victoire, comme toutes les populations de Keur Massar, avant de prendre la route du Sine. Se fondant dans la masse pour chanter il soutient : « La victoire vient à son heure. Le peuple avait besoin de cohésion sociale. Regardez cette liesse. Tout le monde est content», a-t-il fait remarquer. Dans un pays marqué ces derniers mois par une forte polémique sur le pétrole, l’enseignant a indiqué qu’avec cette victoire, les Sénégalais ne vont plus parler de ce sujet. Très confiant pour la suite, il pense que cette année peut être la bonne. «Il ne reste qu’un seul match et ils n’ont qu’à se concentrer et nous ramener la coupe. Nous en avons vraiment besoin», renchérit M. Datt.
Astou Tall avait un an en 2002 quand le Sénégal accédait pour la première fois en finale de coupe d’Afrique. Hier, elle était avec ses copines pour fêter la deuxième finale de l’équipe nationale de football. Sifflet en main, dégoulinant de sueur, elle n’a pas tari d’éloges à l’endroit du coach du Sénégal Aliou Cissé. «Notre dernière demi-finale, c’était en 2006. Aujourd’hui, Aliou Cissé nous permet d’aller jouer notre deuxième finale », crie-t-elle, tout en soulignant qu’elle espère avoir l’Algérie en finale (Ndl : ce qui sera le cas).
Selon elle, ce serait une opportunité pour le Sénégal de prendre sa revanche contre l’équipe qui l’avait battu en phase de poules. Keur Massar a une superficie de 25000 m2, avec 139 quartiers et une population estimée à plus de 500 000 habitants. C’est tout simplement la deuxième localité en termes de démographie du Sénégal, après Touba.
Par Amadou Ly DIOME
IL Y A DEUX ANS, LA TRAGEDIE DU STADE DEMBA DIOP
Les huit victimes innocentes de cette tragédie été passées par pertes et profits de la nation. Faut-il s’en scandaliser ?
Samedi 15 juillet 2017. Neuvième édition de la finale de la Coupe de la ligue de football du Sénégal. le Stade de Mbour, l’équipe fanion de la Petite Côte, affronte l’us Ouakam de Dakar. Une finale qui s’annonce pour le moins épique tant les supporters des deux camps sont réputés bouillants tandis que les deux équipes, elles, du fait de leur excellent jeu, ne sont plus à présenter. Le stade Demba Diop — portant, justement, le nom du mythique député-maire de Mbour, assassiné à coups de couteau le 03 février 1967, à l’âge de 39 ans, au cours d’une réunion à la gouvernance de Thiès, par Abdou Ndaffa Faye — ce stade Demba Diop, donc, doit abriter la confrontation dans la capitale dakaroise.
Du côté des autorités, la finale, coïncidant avec la campagne des élections législatives lancée cinq jours plus tôt, le 10 juillet plus précisément, est reléguée au second plan. Ni le président de la République, Macky Sall, encore moins son ministre des Sports, Matar Bâ, obnubilés par les législatives pour conforter la majorité mécanique du camp présidentiel à l’assemblée nationale, ne participent à cette fête de la jeunesse. Conséquence, l’effectif des forces de l’ordre est largement insuffisant, pour ne pas dire ridicule, pour une rencontre de cette envergure. Quand il s’agit seulement du petit peuple en Afrique, on ne se gêne point. Dans les grandes démocraties, le pouvoir craint le peuple et se dévoue pour lui. Dans les démocraties bananières, c’est l’inverse. le peuple est mis aux pas et ses ressources pillées. Sans autre forme de procès. Et les coups de matraques et de grenades lacrymogènes sont là pour rappeler aux impertinents citoyens lambda, que le pays...c’est pas eux ! le destin a parfois de ses cruautés… Bref passons !
La finale démarre dans une ambiance de folie où les deux formations, toutes deux arborant des couleurs identiques — le traditionnel rouge et blanc —, rivalisent d’ardeur et de virtuosité sur la pelouse. Les Ouakamois ouvrent le score et jubilent. le Stade de Mbour égalise et double la mise en début de seconde période. Demba Diop est en ébullition. Les supporters de l’us Ouakam, qui ne digèrent pas cette remontada, commencent à lancer des pierres. Le match est interrompu. Les forces de l’ordre, en nombre réduit, sont impuissantes. Les supporters mbourois, pour fuir l’intifada de leurs adversaires, se replient tous sur la tribune couverte. Sous le poids du surnombre, un pan de la tribune, qui venait pourtant de faire l’objet d’une réfection ayant coûté près d’un demi-milliard de nos pauvres francs, dit-on, s’affaisse.
Les supporters avec ! Le bilan est lourd. Tragique. Huit morts et plus de 300 blessés sont relevés côté mbourois. La fête se transforme en drame et en cauchemar. C’est l’onde de choc dans la capitale de la Petite Côte où les familles sont dans la consternation la plus totale. L’identité des victimes reste, jusque tard dans la soirée, un mystère. Terrible. Parti pour ramener la Coupe du Sénégal, le Stade de Mbour rentre avec huit cercueils. Une façon de dire puisque les corps des victimes sont retenus à Dakar pour les besoins de l’autopsie. Ils ne seront livrés que quelques jours plus tard, nuitamment, aux familles avec recommandations fermes de les enterrer séance tenante. Certains sont même en état de putréfaction. Des populations traumatisées se mobilisent ainsi de 00h à 05h dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 juillet 2017 pour enterrer et accompagner leurs morts dans les différents cimetières de la localité.
Le lendemain, des marches sont organisées spontanément, à travers les artères de la capitale du tourisme sénégalais pour réclamer justice. Les listes qui briguent les suffrages des populations pour les élections législatives, toutes confondues, sont interdites de meeting dans la cité. Aucune manifestation politique n’est permise par des populations meurtries par la perte de leurs fils. Pendant ce temps, le Premier ministre d’alors, Mohammed Abdallah Boun Dionne, qui s’est découvert de nouveaux talents de danseur, s’adonne à une séance de «Mbaraas» maîtrisée, à Ziguinchor. Belle image d’un pays qui vient d’enregistrer la pire tragédie sportive de son histoire ! Belle image, surtout, de l’indifférence des gouvernants à la tragédie d’une partie du peuple. La Coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), la mouvance présidentielle, donc, qui devait tenir meeting à Mbour le dimanche 23 juillet annule son rendez-vous et se plie aux recommandations des populations. La tête de liste de ladite coalition, le même Premier ministre Mohamed abdallah Boun Dionne, en catimini, profite du moment pour remettre au président du Conseil départemental de Mbour, Saliou Samb, par ailleurs responsable apériste local et président du Stade de Mbour, la somme de 21 millions de francs CFa. les 16 millions en guise de soutient ou « diakhal » aux familles éplorées et 05 millions pour la prise en charge médicale des blessés dont certains se trouvent dans un état traumatique. la confrontation avec les populations de Mbour qui revendiquent toujours justice ne peut avoir lieu dans ce contexte.
Le chef de l’état viendra présenter ultérieurement ses condoléances aux familles endeuillées. C’est du moins ce qui avait été promis puisque, à ce jour, Macky Sall n’a toujours pas présenté ses condoléances à Mbour. Tout au plus, a-t-il convoqué des mois plus tard, moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes, des responsables apéristes accompagnés de quelques membres des familles des victimes pour les recevoir au palais de la République et, accessoirement, présenter ses condoléances. Quand on vous disait la complexité des relations peuple et pouvoir en afrique…
Mbour vote nul
Il faut dire que le contexte était tendu, les nerfs à fleur de peau et les autorités étatiques, qui ont joué l’apaisement dans cette affaire pour ne pas mécontenter la communauté léboue de Dakar — la priorité numéro 1, c’était de récupérer la mairie des mains de Khalifa Sall, l’ennemi juré d’alors —, sont déclarées personae non gratae à Mbour. Les résultats des législatives reflèteront la douleur et la colère des Mbourois. Moins de 33 % des inscrits ont accompli leur devoir civique dans le périmètre communal de Mbour. et fait inédit, 1130 Mbourois, en mémoire des disparus, ont délibérément voté nul après s’être passés le mot sur les réseaux sociaux. Faisant ainsi des bulletins nuls l’un des cinq (5) premiers choix des Mbourois devant une quarantaine de listes. un vote symbolique et un signal fort. Comme l’un des plus célèbres faits d’armes de la Grèce antique, la bataille des Thermopyles. en effet, victime d’une trahison qui fragilisa son alliance, l’armée grecque se retrouva avec un seul contingent de Spartiates sous la conduite du roi léonidas 1er et 300 soldats de Thespies pour la défense de l’entrée du défilé des Thermopyles qui commande l’accès de la Grèce centrale, le long de la mer egée. Une armée réduite et non moins redoutable un certain 11 août 480 avant J.C, pour faire barrage à la grande armée de l’empire achéménide du roi Xerxès 1er, forte d’environ 300000 hommes. La prise d’athènes par les Perses n’enlèvera rien à la bravoure et au sens du sacrifice légendaire des Spartiates en infériorité numérique criarde. Aujourd’hui encore, cette bataille des Thermopyles est l’un des symboles de la résistance grecque. autre symbole, autre lieu, d’autres chiffres. 1130 pour l’histoire.
Justice pour les victimes
Pour en revenir au drame de Demba Diop, dans la capitale de la Petite Côte, les populations réclament justice. Le 19 septembre 2019, l’us Ouakam est reconnue exclusivement responsable d’un mouvement de foule et de l’affaissement d’un pan de la tribune ayant entraîné la mort de huit (8) personnes. Elle perd le match sur tapis vert et est suspendue de toutes compétitions pendant cinq (5) ans. Last but not least, elle est rétrogradé à une division inférieure. Ses dirigeants rejettent la sentence de la Fédération sénégalaise de football (FSF) et saisissent, le 02 octobre 2017, le Tribunal arbitral du Sport (TaS), l’instance suprême en matière de litiges sportifs. le TaS, rendant son verdict le 17 janvier 2018, lève l’exclusion de toutes compétitions de l’uSO pendant cinq ans, ainsi que sa rétrogradation dans une division inférieure. Pour cette instance sportive mondiale, «l’uS Ouakam ne pouvait être tenue pour seule responsable des tragiques incidents survenus lors de la finale de la Coupe de la ligue sénégalaise 2017, notamment eu égard à l’état du stade et au dispositif de sécurité mis en place à cette occasion, lequel était largement insuffisant». Le TaS a, en revanche, confirmé la victoire du Stade de Mbour en finale, sur tapis vert, et condamné Ouakam à verser une amende de 500 000 francs CFa (au lieu des 10 millions initialement prévus). «Cette décision, précise d’ailleurs le TaS dans son communiqué, ne concerne que le volet disciplinaire et sportif de cette tragique affaire et est sans aucun lien avec d’éventuelles procédures devant les autorités judiciaires du Sénégal, civiles et/ou pénales, actuelles ou à venir». Alors qu’en est-il des autres responsables du drame, notamment la Fédération sénégalaise de football et sa ligue, le ministère des Sports et le maître d’œuvres de la réfection du Stade ? Il est patent que la responsabilité de la Fédération sénégalaise de football et de sa ligue est lourdement engagée pour avoir programmé le match sans s’assurer d’un dispositif de sécurité adéquat et à la dimension de l’événement. À ce jour, ces dirigeants, en partie responsables de cette tragédie, vaquent tranquillement à leurs occupations et continuent de se la couler douce sans être nullement inquiétés. Autre responsable de la tragédie : l’État du Sénégal par le biais de son ministre des Sports Matar Bâ, lequel a octroyé le marché de réfection du stade Demba Diop.
Une réfection déjà remise en cause lors de la réception du chantier, bien avant le drame. en effet, le 15 décembre 2014, le célèbre animateur Mamadou Sy Tounkara de la 2STV — aujourd’hui passé dans le camp du pouvoir en tant que conseiller spécial du président de la République ! — s’interrogeait en ces termes : «Qui est à l’origine d’une rénovation aussi médiocre ? (...) l’argent a-t-il été bien dépensé avec le maximum d’efficacité, sans corruption ni pots-de-vin ?» Dans une lettre adressée à Matar Bâ et rendue publique, M. Tounkara tirait déjà la sonnette d’alarme et dénonçait le caractère médiocre des travaux. «Le stade Demba Diop de Dakar, écrivait Mamadou Sy Tounkara au ministre Matar Bâ, qui date de 1963, a été fermé pour rénovation pendant six mois, de mai à novembre 2014, accusant un retard de deux mois sur le calendrier initial. A sa réouverture, le constat est amer : il n’y a toujours pas de tableau d’affichage ni de toilettes pour le public ; l’éclairage est toujours aussi médiocre car les projecteurs n’ont pas fait partie des travaux. Bref, le travail a été bâclé. Pourquoi ? Qui est à l’origine d’une rénovation aussi médiocre ? Le budget de 400 millions FCFA n’était-il pas suffisant ? L’argent a-t-il été bien dépensé avec le maximum d’efficacité, sans corruption ni pots-devin ? (...) Or, le sport moderne ne peut se faire sans infrastructures dignes de ce nom. Est-il acceptable qu’aucun stade du Sénégal ne soit aux normes internationales, car même le stade Léopold Sédar Senghor, le plus grand, est dépourvu de tableau d’affichage, ce qui est suffisant pour le disqualifier de toute rencontre internationale officielle ? En tout état de cause, votre passage au ministère des Sports aura été un gros échec si vous ne réussissez pas à doter notre pays, au moins, d’un seul stade présentant toutes les fonctionnalités et standards des stades modernes». Mais ça, une telle pertinence, pour ne pas dire une telle insolence, c’était avant.
Avant que Mamadou Sy Tounkara ne transige du côté du pouvoir, encore une fois. Malgré cette interpellation courageuse et véridique qui pointant du doigt ce que tout le monde savait, les autorités compétentes s’étaient bouché les oreilles et avaient fermé les yeux. Conséquence : la tragédie du 15 juillet. Après un tel drame, dans tout autre pays normal et de droit, le ministre aurait, à défaut d’être limogé sur le champ, présenté séance tenante sa démission pour se mettre à la disposition de la justice. Une justice qui, finalement, n’aura interpellé que quelques malheureux quidams dont un jeune internaute mal éduqué, Barra Fall, qui s’épanchait malencontreusement sur les réseaux sociaux. Quant à assane Thiam, Mame Boucounta Sow, Assane Dione, Seydou Diouf, assane Mbaye, Ndiokhor Diouf et Oulimata Tall, les huit victimes innocentes de cette tragédie, elles ont été passées, elles, par pertes et profits de la nation. Faut-il s’en scandaliser ? Tout cela se passe dans un pays qui s’appelle le Sénégal !
«IL Y A UNE FAIBLESSE NOTOIRE DANS LA COUVERTURE MEDICALE DES POPULATIONS»
Une opération de circoncision d’une centaine d’enfants issus des « daaras » et des couches défavorisées de la ville de Thiès, a été initiée à l’hôpital Ahmadou Sakhir Ndiéguène, par le mouvement social « Action », dirigé par le professeur Daouda Ndiaye
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thièses maîtres coraniques explique la mendicité des enfants» |
Publication 15/07/2019
Une opération de circoncision d’une centaine d’enfants issus des « daaras » et des couches défavorisées de la ville de Thiès, a été initiée, ce vendredi 12 juillet, à l’hôpital régional Ahmadou Sakhir Ndiéguène, par le mouvement social « Action », dirigé par le professeur Daouda Ndiaye, chef du Département de parasitologie à la faculté de médecine et de pharmacie à l’université Cheikh Anta Diop, avec l’accompagnement des autorités sanitaires de la ville et surtout des maîtres coraniques communément appelés « Serignes daara ».
« Je n’épargne pas certes l’Etat mais je dois dire qu’on l’attend dans le cas de la santé pour qu’il fasse plus que ce qu’il est en train de faire. Car quoiqu’on dise, le constat est que la demande est largement supérieure à l’offre ». Ce sont là les propos du Pr Daouda ndiaye, lequel pense que « face à cette situation faite d’une faiblesse notoire dans la couverture médicale des populations, il faudrait que l’Etat se décide à doubler les moyens de la prise en charge des patients au niveau des structures sanitaires pour quelque peu soulager les populations ». Mais, se veut d’avis le chef du département de parasitologie à la faculté de médecine et de pharmacie à l’université Cheikh anta Diop, « il faudrait aussi que ces populations comprennent qu’elles ont aussi leur partition à jouer dans l’amélioration des services attendus du secteur de la santé ».
Et de penser qu’« il est important qu’on comprenne que ceux d’entre nous qui en ont les moyens doivent contribuer à l’amélioration de la prise en charge médicale de leurs compatriotes qui en ont le plus besoin ». Pourquoi pas, se demande le président du mouvement social « action », « créer des hôpitaux mobiles comme est en train de le faire notre mouvement, pour mettre à la disposition des populations des zones les plus reculées du pays des plateaux techniques assez relevés avec des conditions de prise en charge améliorées ». il en appelle à ce titre aux mouvements et associations caritatives pour une synergie d’actions qui permettrait d’éviter les actions dispersées qui, à la limite, n’auront pas d’impact par rapport à l’objectif.
«La misère quotidienne d À la question de savoir si son mouvement est dans les dispositions de porter le plaidoyer en faveur de l’hôpital Ahmadou Sakhir NDIEGUENE qui fonctionne avec les moyens du bord, « 300 millions FCFa comme subvention de l’etat », et tarde à « être élevé au niveau 3 », le brillant Professeur a fait savoir que l’opération qui est en train d’y être déroulée est en soi une forme de plaidoyer. il souligne que « le premier acte en termes de plaidoyer c’est de mettre en place quelque chose et ensuite d’appeler pour que l’état et les populations viennent accompagner ».
Une occasion pour Serignes daaras venus accompagner leurs talibés, de se réjouir de « l’acte posé par le mouvement ‘’action’’ ». Un acte qui « nous a enlevé une grosse épine du pied », selon le porte-parole du jour des maîtres coraniques, Cheikh Oumar Diagne, qui est revenu sur « les difficultés énormes auxquelles nous faisons face quotidiennement pour assurer à nos apprenants des conditions adéquates de vie et d’études ».
Lesquelles difficultés sont liées à l’accès à l’eau, aux services sanitaires mais aussi et surtout à l’alimentation. il remarque que « les maîtres coraniques, avec toutes les charges qui les incombent en termes d’entretien des apprenants et de leurs propres familles, ne sont pas des salariés ». Une situation qui, devait-il mettre en relief, « explique la mendicité des enfants ». Et de regretter : « s’il ne tenait qu’à nous, tous les enfants que nous recevons vont terminer leur apprentissage coranique à temps pour pouvoir aller suivre leurs études à l’école ou apprendre un métier. Mais malheureusement les moyens ne suivent pas ».
OUSMANE TANOR DIENG EST DÉCÉDÉ
Le Secrétaire général du Parti socialiste et président du HCCT, 72 ans, a succombé ce lundi en France où il était pour des soins depuis quelques mois
Ousmane Tanor Dieng est décédé. Le Secrétaire général du Parti socialiste sénégalais est décédé ce lundi à Bordeaux en France, des suites d’une longue maladie.
Né en 1947 à Nguéniène (130 km de Dakar), Ousmane Tanor Dieng était le Secrétaire général du Parti Socialiste (PS, mouvance présidentielle). Diplômé de l’Université de Dakar (actuelle Ucad), de l’École nationale d’administration (Enam) et de l’École supérieure des travaux publics (ESTP), il a été notamment le Conseiller diplomatique des présidents Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf.
Ce dernier le nomme en 1993 ministre d’état chargé des Services et Affaires présidentiels.
Après la défaite d’Abdou Diouf à la présidentielle de 2000, Tanor prend les rênes du parti dont il défendra les couleurs aux élections présidentielles de 2007 et 2012. Eliminé au premier tour après avoir recueilli 13 % des suffrages, Tanor soutient le candidat Macky Sall au second tour de la présidentielle de 2012.
Depuis lors, le Parti Socialiste fait partie de la coalition Benno Bokk Yakaar (mouvance présidentielle).
DIARY SOW, UNE SURDOUÉE VENUE DE MBOUR ET BRILLANT DE MILLE FEUX AU DJOLOFF
Depuis deux ans, Diary Sow alias la « surdouée » de Mbour survole le Concours général avec des moyennes à rendre jaloux les plus brillants des cracks
Depuis deux ans, Diary Sow alias la « surdouée » de Mbour survole le Concours général avec des moyennes à rendre jaloux les plus brillants des cracks. Après avoir fait sensation l’année dernière, cette année encore, non seulement elle a décroché haut la main son bac avec la mention « Très bien » mais, pour couronner cet exploit, elle étrenne 29 points au Concours général !
la native de Mbour se hisse encore au sommet de la pyramide de l’excellence de l’école sénégalaise qui toussote face à la baisse de niveau de ses élèves illustrée s’il en était besoin par les résultats du bac qui ont été pour le moins catastrophiques cette année.
Diary Sow, elle tient la timbale et a réussi avec brio son bac avec la mention « Très bien » en série S1. Et quelle réussite ! Jugez en vous-mêmes. La surdouée de l’école sénégalaise a eu 16 en maths, 18 en philosophie, 17 en français, 19 en SVT, 19 en espagnol, 20 en anglais et 20 en sciences physiques. L’élève du lycée d’excellence de Diourbel s’est encore hissée sur le toit de son établissement en 2019 e avec une moyenne annuelle de 18,50 en TS. L’étoffe d’une surdouée ! a 19 ans, elle s’est encore classée cette année, et pour la deuxième fois consécutive, meilleure élève du Sénégal. Mieux, elle fait son entrée dans le cercle restreint des cracks sacrés successivement pendant deux ans meilleurs élèves du Sénégal à partir du Concours général.
Diary Sow est une surdouée née. Elle a toujours été première de sa classe. Cette année encore, elle a raflé trois prix au concours général 2019, réservé aux meilleurs élèves du Sénégal. la force de Diary, c’est qu’elle excelle partout. Elle a obtenu le premier prix de géographie, le troisième prix de philosophie et le troisième prix de mathématiques. la brillantissime jeune fille a ainsi obtenu 29 points au total lors de ce concours qui met en compétition la crème de nos élèves de premières et de terminales. Teint café au lait, visage innocent, calme olympien, Diary Sow n’a comme seule passion que les études qui restent également son seul amour. Son proviseur du lycée d’excellence de Diourbel, Ousmane Sagna, est émerveillé en parlant de l’intelligence sublime de la jeune fille.
Selon lui, Diary c’est une autre dimension du savoir. « Cette fille est quand même exceptionnelle. Elle est un peu au-dessus de la mêlée. Quoi que l’on puisse dire, c’est une fille non seulement intelligente mais aussi travailleuse. Elle bosse beaucoup. Quand on parle d’un élève qui travaille, c’est bien cette fille. Elle est impressionnante cette Diary Sow », s’extasiait le proviseur qui nous avait reçu l’année dernière dans son bureau au lycée d’excellence de Diourbel. il explique que Mlle Sow aime beaucoup les études.
Des anecdotes fourmillent dans la tête de cet encadreur qui considère ses élèves comme ses propres enfants. « En un certain moment, c’est nous qui lui interdisons de travailler. Même quand elle est au resto, elle apprend en même temps qu’elle mange. On lui a demandé d’arrêter cela. Même quand elle sort de sa classe pour aller aux toilettes, elle court pour ne pas perdre du temps. C’est une fille qui sait ce qu’elle veut. C’est ce qu’on attend d’un élève. Quand on a une élève en S1 qui obtient une moyenne de 18,45, ce n’est pas rien ! De telles notes, ce n’est pas donné à n’importe qui.
Dans sa classe, elle est première dans toutes les disciplines sauf l’Eps. Elle est première partout. Nous avons aussi commis l’erreur de la présenter au Concours général dans 8 disciplines et ça l’a un peu pénalisée », nous expliquait le proviseur alors que la jeune fille était en classe de première. a propos toujours du concours général de l’année dernière, M. Ousmane Sagna confiait : « la note qu’elle a reçue en mathématiques, elle mérite plus que ça. Je l’ai même appelée pour lui demander de laisser une épreuve pour bien affronter les mathématiques, mais elle m’a rassuré que tout ira. la réponse que lui avait donnée la jeune fille est à l’image de sa pondération : « ça va aller. Je considère ça comme des devoirs ».
« Avec son niveau, en se classant 5ème en mathématiques, ça m’a surpris puisqu’on connait son niveau qui dépasse de loin ces moyennes », confiait l’année dernière le proviseur du lycée d’excellence de Diourbel sur le classement de cette surdouée au regard d’ange qui recevra son prix de meilleure élève du Sénégal le 25 juillet prochain.
LES ÉTUDIANTS SONT PASSÉS PAR TOUTES LES ÉMOTIONS
Les fan zones installées à la cité Claudel et au campus social de l’Ucad ont vibré à l’occasion de la qualification des Lions à la finale de la Can, Egypte 2019
Les fan zones installées à la cité Claudel et au campus social de l’Ucad ont vibré à l’occasion de la qualification des Lions à la finale de la Can, Egypte 2019. Au bout de 120minutes de stress et de pression, les étudiants ont finalement savouré la victoire par des chants et des pas de danse au rythme du djembé.
À la fan zone de la cité Aline Sitéo Diatta (ex Claudel), les filles se sont mobilisées dès 15h pour rendre le match SénégalTunisie unique en termes d’ambiance. Presque toutes habillées aux couleurs nationales avec leurs gadgets et petits drapeaux, sans oublier les make-up et autres tatouages, déjà convaincues de la victoire de la bande à Sadio Mané, elles promettent de rendre la fête belle. Dés 13heures, les deux bâches installées devant l’écran géant qui projette le match refusent du monde. $
Les étudiants qui logent aux alentours, à Fan Hock ou Gueule Tapée, se sont joints à la foule pour rendre la fan zone de Claudel plus festive. Malgré leur nombre important, les chaises n’ont pas suffi à tout ce beau monde. Certains supporters sont debout, tandis que d’autres préfèrent s’installer sur les bords du mur de clôture pour une meilleure vue. Les gestes et les mouvements varient, selon les péripéties du match. Tout le monde se dit confiant, mais le stress se lit sur les visages. Les filles peu connaisseuses en football crient à la moindre occasion. Tandis que chez les garçons ça discute du classement des deux entraineurs, des tactiques mises en place en passant par les changements possibles, chacun essaye de donner son analyse du match, dès les premières minutes. Cependant, beaucoup d’entre eux sont convaincus par le classement d’Aliou Cissé.
A la mi-temps, place aux commentaires pour les garçons qui, pour la plupart, se disent confiants. Daouda Ngom, étudiant à la Faculté des Lettres, livre son analyse de la première période. ‘’Les deux entraineurs ont opté pour le 4, 3, 3 avec un peu de différence sur les choix. Le Sénégal a plus d’occasions que la Tunisie, mais les Lions devaient tout faire pour marquer. Ils ont en train de faire un bon match, il ne reste que le but’’, estime l’étudiant, vêtu d’un maillot floqué du nom de Sadio Mané. Pour sa part Khalidou Diallo, étudiant en Master 2 en Philosophie, pense qu’il faut baisser la tension. ‘’Il y a trop de pression. Les joueurs sont pressés, ils veulent marquer à tout prix’’, considère-il.
De l’angoisse à la délivrance
A la fan zone de l’Ucad, les supporters ont vécu la seconde mi-temps du match avec beaucoup de pression. Entre les multiples occasions de part et d’autre, les fautes et les penaltys ratés, l’atmosphère est devenue plus qu’électrique. Certains, incapables de supporter tout ce stress, préfèrent regagner leurs chambres, tandis que d’autres se rabattent sur la radio et tournent le dos à l’écran. Le penalty accordé à la Tunisie quelques minutes (74e) après la seconde mi-temps fait encore monter la pression. Mais la réaction du gardien sénégalais qui a arrêté le tir de Sassi avec autorité fait renaitre l’espoir chez les étudiants, apparemment incapables de contenir leurs émotions. Et quelques minutes plus tard c’est au Sénégal de rater son penalty. Avec la crainte d’aller en prolongations et éventuellement à l’épreuve de la séance des tirs au but, la pression atteint son pic. Ainsi, au coup de sifflet de la fin du temps réglementaire, beaucoup regagnent leurs chambres. Les filles commencent à déserter leur fan zone. Il ne reste presque plus que les vrais amateurs de foot et des supporters qui gardent encore espoir. Babacar Ndiaye, étudiant à la Faculté des Lettres, en profite pour se désaltérer, l’air fatigué, le visage perlé de sueur. ‘’Je suis resté debout durant les 90 minutes sans sentir la fatigue. C’est plutôt le stress et la pression qui me fatiguent.
Les deux penaltys ratés montrent que les prolongations ne seront pas faciles. Mais, je garde espoir’’, confie-t-il, les yeux rivés sur l’écran. Les chaises se sont vidées, à l’entame des prolongations. On préfère la position debout pour peut-être libérer le stress. Les cœurs battent plus fort. Le but sénégalais marqué contre son camp à la 10éme minute des prolongations, par Bronn, vient détendre l’ambiance. Applaudissements et chants reprennent de plus belle, surtout après l’invalidation du penalty tunisien à la 24e minute des prolongations. L’espoir est permis et la fête commence déjà. C’est presque la délivrance. Au coup de sifflet final, c’est l’allégresse. Les chants et danses reprennent de plus belle.
En bloc, les étudiants envahissement l’avenue Cheikh Anta Diop, direction le centre-ville pour savourer la qualification des Lions. Du côté du Coud, les autorités se félicitent de la performance des joueurs sénégalais et du comportement des étudiants qui ont rendu l’ambiance belle, tout au long du match. ‘’Le directeur Abdoulaye Sow là où il est au Caire a dégagé des moyens financiers conséquents pour que les étudiants puissent suivre les différents matches dans de très bonnes conditions. Il y a les drapeaux, les gadgets, tee-shirts. En plus, Omar Pène est là pour assurer l’ambiance avec les djembés. Rien n’a été laissé au hasard pour rendre la fête belle’’, déclare Cheikh Sall, chef de service administratif du Coud.
«JE SIUS SON PREMIER SUPPORTER»
Le duel des coachs lors de Sénégal-Tunisie a tourné à l’avantage d'Aliou Cissé
Le duel des coachs a tourné à l’avantage du Sénégalais Aliou Cissé. En conférence de presse, Alain Giresse a exprimé sa gratitude envers son successeur sur le banc des «Lions».
SES RELATIONS AVEC ALIOU CISSE
«Je vais réagir à des choses que je n’imaginais pas. Avec Aliou Cissé, je pense que ce qu’il a dit est la stricte vérité. Nous avons travaillé ensemble. Même quand je suis parti, nous avons gardé le contact. Nous avons eu à échanger au téléphone. Sans aucune prétention de ma part, je tentais de lui apporter simplement des informations dont il avait besoin. Il me sollicitait aussi. Depuis mon départ, il assure pleinement et essaye de construire une bonne équipe. Maintenant ce sont des choses que nous exprimons comme ça. C’est si difficile d’exprimer des choses qui sont utiles et qui nous concernent».
LA PROGRESSION DE SON SUCCESSEUR
«Et pour tout vous dire, j’ai des échanges avec Aliou et les joueurs. Et maintenant, tout ce que je peux dire à Aliou, c’est que je suis son premier supporter. Il était finaliste en 2002, en tant que joueur. Aujourd’hui, il va devenir un entraineur qui va dépasser le joueur qu’il était. Il va gagner cette Can. C’est tout le mal que je lui souhaite. Je lui souhaite de tout mon cœur».
ADVERSAIRE DES «LIONS»
«On évoquait tout à heure l’adversaire avec Aliou. Mais il m’a dit qu’à ce niveau de la compétition, l’Algérie et le Nigéria sont de grandes équipes. Le Sénégal aussi est une grande équipe. Si c’est l’Algérie, les équipes se connaissent. Une victoire en phase de poule n’est pas synonyme de confiance pour l’équipe qui a gagné. De toute façon, ça sera un grand match. Je suis sûr qu’il sera à la hauteur des attentes des deux adversaires».
TOUBA À CHEVAL SUR L'INDISCIPLINE
Les choses vont vite, à Touba. Dix jours après que le “ndiguel” du khalife général des mourides sur les interdits à Touba a été rendu public, la feuille de route a été déclinée.
Le 3 juillet dernier, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké dévoilait les interdits dans la cité religieuse. Les activités politiques, les séances de divination, les jeux de hasard, les tam-tams, la dépigmentation (“xessal”) entre autres, sont désormais prohibés, à Touba. Ce samedi, les différentes entités chargées de l’exécution de cette directive du marabout ont décliné leur feuille de route. Serigne Mouhamadou Lo Ngabou, responsable du Dahira Safinatoul Aman, compte privilégier la communication, l’éducation et l’information des populations. Mais aussi bannir la violence.
De ce fait, il invite les familles des héritiers de Serigne Touba, des dignitaires mourides à servir d’exemple et de modèle dans cette nouvelle croisade. “Pour que ce travail soit couronné de succès, dit-il, nous devrons balayer devant notre porte, faire en sorte que, dans nos familles, ces interdits du khalife général soient appliqués à la règle. Nous ne devons pas y déroger. Pour ce faire, Safinatoul Aman va procéder à une sélection rigoureuse de ses membres chargés de veiller sur l’exécution du ‘ndiguel’. Aucune sanction ne sera prise de manière isolée par un membre de Safinatoul Aman. Tout se fera suivant des règles clairement établies.
A la suite du responsable du Dahira Safinatoul Aman, le représentant du khalife général des baye fall a sollicité une rencontre pour une meilleure concertation. “Ceci nous permettra de connaître avec exactitude ce qu’on attend de nous. Nous savons qu’il n’est nullement question de violenter les personnes fautives. Mais pour l’applicabilité de la mesure, il nous faut connaître le rôle qu’on attend de nous. Je dois, à la vérité, de dire que ce style de management et d’implication de tous nous va droit au cœur”. Présent à la rencontre qui a eu lieu à la résidence Cheikhoul Khadim, le gouverneur de la région, entouré du préfet du département de Mbacké et du sous-préfet de l’arrondissement de Ndame, a réitéré toute la disponibilité et l’engagement de l’Adminis-tration territoriale et des forces de défense et de sécurité à ne ménager aucun effort pour que ces interdits dans la cité religieuse soient appliqués à la lettre, comme le souhaite le khalife général des mourides.
Pour Gorgui Mbaye, “ces interdits du khalife cadrent parfaitement avec ceux de la religion musulmane. Je dois dire que le khalife aide l’Etat, parce que s’il y a plus de ‘daaras’, les enfants sont éduqués et ils seront demain des personnes utiles à leur société. L’implication des chefs de village et de quartier, qui sont des démembrements de l’Administration, est une très bonne chose, en ce sens qu’ils pourront porter la bonne information au niveau des populations”. Présidant la séance, le porte-parole du khalife général des mourides a renseigné “qu’en sa qualité de ‘diawrigne’, Serigne Sidi Abdou Lahad Mbacké est chargé de l’exécution des directives du khalife général des mourides. L’application de ce ‘ndigel’ est laissé à sa libre appréciation”.
Aux personnes chargées de veiller au respect du “ndiguel” de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, Cheikh Bassirou Mbacké recommande : “Il vous est formellement interdit de chercher à humilier qui que ce soit. Vous devez certes rendre cette décision effective, mais vous devez le faire sans violence. Vous devez allier la carotte et le bâton. Soyez à la fois ferme et courtois.”
LA RTS, LA SOCIÉTÉ PEACOCK ET LA DSCOS AU BANC DES ACCUSÉS
Dougar, un village centenaire niché dans la commune de Diamniadio, est pollué par un litige foncier sur une superficie de 80 ha. Les victimes, dont la famille d’Abass Sall de Louga, ont tenu un point de presse pour se faire entendre
Les habitants de Dougar, un village de la commune de Diamniadio, viennent d’être délestés de 80 ha. Des habitations ont été rasées par la Dscos, dans cette affaire où la société Peacock et la Rts sont citées. Ils crient à l’injustice et demandent l’arbitrage du chef de l’Etat.
Dougar, un village centenaire niché dans la commune de Diamniadio, est pollué par un litige foncier sur une superficie de 80 ha. Les victimes, dont la famille d’Abass Sall de Louga, ont tenu un point de presse pour se faire entendre. Selon eux, la Rts et la société internationale Peacock ont fait main basse sur leur lopin de terre et d’une façon injuste. Serigne Moustapha Sall, porte-parole de la famille de Serigne Abass Sall, souligne que “d’honnêtes citoyens vivent dans ce lieu, depuis des années”.
A leur grande surprise, le 18 juin dernier, les éléments de la Dscos sont venus quadriller la zone pour raser tous les bâtiments qui y étaient construits. “Nous pensons que le chef de l’Etat Macky Sall n’est pas au courant de ce qui s'est passé, car on ne peut pas comprendre que d’honnêtes citoyens soient victimes d'une injustice aussi flagrante. Les victimes ont des papiers en bonne et due forme et qui ont été délivrés par la mairie de Diamniadio.
Une société étrangère du nom de Peacock et la Rts sont au banc des accusés, avec la complicité de la Dscos”, accuse, pour sa part, Salihou Sall, porte-parole des habitants de Dougar. Qui dit ne plus reconnaitre la Dscos qui n’a pas joué son rôle de régulateur. “Je ne peux pas comprendre qu’une société étrangère et la Rts puissent venir prendre des terres d’autrui, de cette façon.
Quant à la Dscos, elle a failli à son rôle de médiateur. Elle devrait régler les problèmes fonciers, pas en créer. Depuis 2009, parmi les victimes, il y a celles qui avaient reçu leurs papiers. Donc, on peine à comprendre comment cela a pu se faire. Nous sommes restés tranquilles, depuis lors. Mais il est temps que l’opinion soit au courant de cette injustice. Il faut que cela cesse”, reprend Moustapha Sall qui a parlé au nom de Serigne Mansour Sall, Khalife de Serigne Abass Sall. Il renseigne que ceux qui ont perdu leurs terres, lors de la construction de l’autoroute, ont été indemnisés. “On prend nos terres pour les morceler avant de les revendre. Au nom de quoi ? Il y avait des gens qui avaient des projets de plus de 200 millions. Un bon jour, la Rts vient avec son matériel pour tour raser. Dans quel pays sommes-nous ? Nous avons un bail et un titre foncier.
Malgré tout cela, ils ont fait fi pour perpétrer cette injustice”, poursuit le marabout. Pour qui leur dignité est bafouée, alors qu’ils occupent le site depuis plus de 50 ans. Il demande au chef de l’Etat d’intervenir. “Depuis lors, le marabout nous a demandé de ne rien faire, car nous sommes dans un pays de droit, même si les victimes voulaient manifester. Mais aujourd’hui, nous interpellons personnellement le président Macky Sall, car nous sommes convaincus qu’il n’est pas au courant de cette affaire. Il faut qu’il se saisisse du dossier. Nous attendons de lui qu’il règle cette question le plus rapidement possible. Nous avons nos papiers qui sont valables. Il faut que cette injustice s’arrête”, a dit M. Sall.
MOUSTAPHA CISSÉ (VICE-PDT DE LA COOPÉRATIVE DE LA RTS) “Nous avons toutes les preuves”
La Rts botte en touche toutes les accusations. De l’avis de Moustapha Cissé, le vice-président de la coopérative de la Rts joint par “EnQuête”, l’entreprise de presse a 10 ha dument attribués par l’Etat. “Eux, ils ont montré un permis d’occuper, nous, de notre côté, nous avons un bail. Faites la différence entre les deux et vous saurez où se situe la vérité. Nous avons tout régularisé, il y a de cela 2 ans. On nous a demandé une dizaine de documents. Depuis lors, chaque année, on paye un montant de 6 millions comme impôt, parce que sur le terrain, nous y avons rien fait. Donc, obligatoirement, nous devrons payer la concertation qui est de l’ordre de 6 millions, annuellement. Nous le faisons depuis 2 ans, contrairement à eux. C’est juste pour vous montrer que nous avons toutes les preuves”, a-t-il dit au bout du fil.
«LE PLUS DIFFICILE COMMENCE POUR NOUS »
Aliou Cissé a qualifié le Sénégal pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2019, après un match intense contre la Tunisie.
Aliou Cissé a qualifié le Sénégal pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2019, après un match intense contre la Tunisie. En conférence de presse, le sélectionneur national est revenu sur ce moment historique, avant d’aborder la finale de vendredi prochain.
Coach, quelle lecture faites-vous de ce match contre la Tunisie?
Avec cette équipe tunisienne, il suffisait juste de lui laisser l’intérieur du jeu. En deuxième période, elle nous a beaucoup percutés à l’intérieur, contrairement en première période où on avait vraiment fermé l’intérieur. Nous sommes arrivés à mettre la pression sur Sassi et leur deuxième «relieur».En deuxième période, ils ont trouvé plus de solutions. J’ai voulu apporter beaucoup de solidités avec Salif qui joue en tant que sentinelle. Par la suite, j’ai essayé de ramener Henri Saiv et et Gana Guèye à être beaucoup plus en place. C’est une équipe très dangereuse, quand vous la laissez à l’intérieur du jeu, elle te fixe à l’extérieur. En plus, les Tunisiens vont vite. Et ça a été très compliqué.
Qu’est-ce que cela vous fait de jouer une finale d’une Can ?
J’avais promis d’amener cette équipe en finale de la CAN un jour. Je me rappelle, lorsque je venais de prendre l’équipe, j’avais tenu ce mot là. Aujourd’hui, c’est fait et je remercie tous ceux qui m’ont soutenu depuis le début. Ce n’était pas facile. Rien n’a été simple. J’avais dit à Koulibaly, il faut venir en équipe nationale et je te ferai jouer une Coupe du monde et une finale de Coupe d’Afrique. Aujourd’hui, la promesse est tenue.
Comment jugez-vous la prestation de Salif Sané ?
C’est vrai que Salif Sané s’est blessé contre la Tanzanie dès le début de la rencontre. Il a été remplacé par Cheikhou Kouyaté. Et actuellement, il fait de très grandes prestations. Aujourd’hui, je crois que Pape Alioune Ndiaye a été un peu gêné par le carton qu’il a pris. Cela l’a gêné un peu. Il ne voulait pas prendre de risque et prendre un deuxième carton. Il faisait très attention.
A qui pensez-vous particulièrement, après cette qualification?
Ma pensée va à ma famille, mes enfants que je ne vois pas tout le temps. Ils sont très loin de moi. A ma mère, mon père, mes amis et proches. Ils se reconnaitront. Ils ont été toujours là et m’ont beaucoup encouragé. Il y a le peuple sénégalais aussi. Parce que j’ai de véritables supporters au pays. Des gens que je ne connais pas. Ils prient pour moi et pour l’équipe nationale du Sénégal. Je vis 24h/24 au Sénégal. Je ne suis pas seulement à Dakar. Je sillonne pratiquement tout le pays, du nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Je sais ce que les Sénégalais pensent de moi et de cette équipe. Aujourd’hui, on leur dédie également cette victoire. Et on leur donne rendez-vous vendredi. Je veux leur dire que cette finale est la leur. Il faut qu’ils se remobilisent à nouveau et continuent de prier pour cette équipe. On n’est pas loin, mais à la fois, le plus difficile commence.
Les gens annonçaient un duel avec Alain Giresse. Comment se sont passées vos retrouvailles ?
Je félicite Alain Giresse, car il m’a légué un groupe et m’a permis de mieux le connaître. On a eu de longues discussions. Cette qualification est aussi pour lui, car il a fait un bon boulot au Sénégal. Il fait partie aussi de ce travail.
Etes-vous satisfait du dénouement de la partie ?
C’est avant tout une fierté. Cela faisait dix-sept ans qu’on n’était pas arrivé à ce niveau. Cela remonte à la génération de 2002 (défaite3-2aux tab contre le Cameroun), dont j’étais le capitaine. Vous savez, c’est le charme du foot, cette excitation. C’est indécis et on ne maîtrise rien du tout. Le match a été incroyable. Et je pense que ça restera dans les annales du foot africain.
Comment comptez-vous aborder la finale ?
Perdre une finale, c’est toujours difficile. Et je l’ai toujours en tête. C’est ce qui m’a motivé le plus pour être entraineur. Mon souhait, c’était de ramener cette équipe du Sénégal à cette finale. N’oubliez pas que je faisais partie