Les autorités algériennes ont annoncé lundi avoir mobilisé 28 avions afin de transporter, via un pont aérien, 4.800 fans des "Fennecs" pour assister à la finale de la CAN-2019 face au Sénégal, vendredi au Caire
Selon des sources concordantes, il y aura 13 avions d'Air Algérie, six de Tassili Airlines et neuf avions militaires. Ces avions décolleront des quatre coins du pays.
Le ministère algérien de la Défense avait annoncé dimanche par communiqué qu'il allait mettre à disposition neuf avions de transport militaire au profit de 870 supporters algériens.
La décision du pont aérien a été prise par le Premier Ministre, Noureddine Bédoui, lors d'un conseil du gouvernement tenu lundi.
Le pays est secoué depuis le 22 février d'un mouvement de contestation qui demande la fin du régime en place. Le Premier ministre fait partie des personnes dont le départ est réclamé par la rue.
Depuis le début de la CAN, 2.275 supporters sont partis d'Algérie. Plus de 1.200 d'entre eux sont restés au Caire pour assister jusqu'au bout aux matchs des verts, selon des sources concordantes.
par Abdoulaye Bathily
J'AI TISSÉ AVEC TANOR DES RELATIONS PERSONNELLES D'AFFECTION RÉCIPROQUE
J’ai cheminé avec lui notamment à partir de 2004, dans le cadre du CPC-G10 -LD, Benno Siggil Sénégal et l’extraordinaire Mouvement des Assises Nationales qui avait ouvert des perspectives d’une Alternative féconde pour notre pays
J’ai appris avec consternation le décès de Ousmane Tanor Dieng, une personnalité remarquable de la vie politique nationale . J’ai cheminé avec lui notamment à partir de 2004, dans les luttes de l’opposition dans le cadre du CPC -G10 -LD, Benno Siggil Sénégal et l’extraordinaire Mouvement des Assises Nationales qui avait ouvert des perspectives d’une Alternative féconde pour notre pays. Durant cette période de combat, au delà du Parti Socialiste qu’il représentait et moi de la Ligue Démocratique, nous avons tissé des relations personnelles d’affection réciproque.
Je présente mes condoléances à sa famille , ses camarades du PS , et ses amis .
Qu’Allah lui accorde le pardon et le repos éternel .
par Alioune Badara Cissé
REQUIEM POUR TANOR
À vous veuves et chères sœurs, prière sécher vos pleurs et lui rendre son sourire - Car il a souhaité vous dire en nous quittant ce matin, qu’il vous voue un amour sans fin
Et Tanor qui s’en va
A tous petits pas
Le Sénégal qui s’esseule
Le voyant en linceul
Il retrouve la vérité
Revêtu de sa dignité
Car sa vie fut utile
Et sa mort, pas futile
Elle doit servir à la Paix
Entre Abdou Le Second
Et Ababacar Le Fécond
Pour un Parti encore plus fort
Qui se doit d’émerger du décor .
Et Tanor qui s’en va
A tous petits pas ...
A vous veuves et chères sœurs
Prière sécher vos pleurs
Et lui rendre son sourire
Car il a souhaité vous dire
En nous quittant ce matin
Qu’il vous voue un amour sans fin.
Au Président qui en fit un confident
Vos échanges aux confluents
Très peu audibles de la troupe
Invisibles même à la loupe
Dormiront au fond des océans .
Alors, levons la séance de céans !
Que la terre d’ici lui soit légère
Et que se taisent les mégères
Et que nous lui rendions son silence
Derrière son sommeil imperturbable
Conforme au caractère de l’homme
Dont la vie s’écrira en maints tomes.
Va Grand bi , rejoins ton Seigneur
Il saura te préserver de tout malheur
Qu’il te pardonne et t’absolve
Que nos différences , tu résolves
Vas y Grand bi , le buste bien droit
Il reconnaîtra les siens dans leur foi
Et que de ta demeure éternelle
Jaillisse l’encens Majorelle
des douces essences de Firdawsi
Où tu retrouveras ton coin paradis
par Madické Niang
TANOR DIENG ÉTAIT UN HOMME D'UNE CARRURE EXCEPTIONNELLE
De lui, je garde le souvenir d’une personnalité politique à cheval sur les principes républicains de l’État, principes qui auront fondé toute son action politique - Il aura tout donné à son pays
Un grand homme d’État, d’une carrure exceptionnelle, un patriote d’une rare dévotion pour son pays, voilà ce que le Sénégal vient de perdre avec la disparition d’Ousmane Tanor Dieng.
D’Ousmane Tanor Dieng, je garde le souvenir d’une personnalité politique à cheval sur les principes républicains de l’État, principes qui auront fondé toute son action politique, quelle que soit sa position au sein du pouvoir ou de l’opposition. Il aura tout donné à son pays et reçu de lui les distinctions et les honneurs les plus élevés. Un homme d’une rare loyauté envers sa patrie s’en est allé.
J’ai pu moi-même découvrir ces vertus en le pratiquant personnellement. Ensemble, nous avons dénoué beaucoup de crises, et concilié, à plusieurs reprises, des positions qui pouvaient, si elles ne trouvaient pas de compromis, déteindre dangereusement sur la stabilité et la paix dans notre pays.
De Tanor, je retiendrai aussi une armoire à secret, une tombe des secrets étatiques et pas des moindres. Ayant, intégré très tôt l’administration puis le gouvernement, il a été un moment de sa vie au cœur de l’État. Mais, en homme d’Etat accompli, il a toujours su garder dans son tréfonds ces socles de la République.
Au nom du devoir de réserve, il les aura gardés jusqu’au bout, sans faillir et jamais un seul d’entre eux n’a pu échapper à son mutisme légendaire.
D’Ousmane Tanor Dieng, j’ai toujours été impressionné par la stature d’homme d’Etat.
Je présente mes condoléances les plus attristées à l’ensemble de la famille éplorée, à sa femme et à tous ses enfants, à ses camarades du Parti Socialiste ainsi qu’à toute la Nation Sénégalaise.
Que le Tout Puissant dans son infinie miséricorde l’accueille dans son paradis céleste.
Adieu cher ami !
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"TANOR S'EST SUBSTITUÉ À MON PÈRE"
Yakham Mbaye parle du défunt président du HCCT, "l'homme qui l'a éduqué et participé à sa formation pendant une quarantaine d'années"
C'est un Yakham Mbaye très affecté par le rappel à Dieu de Ousmane Tanor Dieng qui a difficilement répondu à nos questions. Difficile pour le directeur du quotidien de retenir ses larmes quand il s'agit de parler de l'homme qui l'a éduqué et participé à sa formation pendant une quarantaine d'années. Dans cet extrait de l'entretien exclusif qu'il a accordé à Dakaractu, Yakham Mbaye, évoque ses 40 ans passés aux côtés d'un homme qu'il qualifie de sentinelle de la générosité.
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L'INSPECTION DU TRAVAIL DIT NON AU LICENCIEMENT D'ÉLIMANE KANE
L'ONG Oxfam essuie un refus quant à la décision de se séparer de son responsable du programme gouvernance avec lequel il est en contentieux
En contentieux avec l’Ong britannique Oxfam dans laquelle il travaillait depuis 2013, Elimane Kane, responsable du programme gouvernance dont le licenciement était en cours, a eu gain de cause. L'inspection du travail et de la sécurité sociale, a rejeté lundi 15 juillet, la demande d'autorisation de son licenciement.
Elimane Kane dit être licencié pour avoir refusé de se conformer à des principes de Oxfam dont la promotion de l’homosexualité au Sénégal, alors que l’Ong soutient qu’il a commis une « faute lourde » dans la mesure où il n’a pas respecté l’intégrité et préservé la réputation d’Oxfam.
La semaine dernière, l’inspection du travail avait convoqué les deux parties en séance de confrontation pour essayer de trouver une solution à l’amiable. Le verdict es tombé ce lundi en sa faveur.
NGUÉNIÈNE PLEURE OUSMANE TANOR DIENG
La commune était plongée dans la tristesse, lundi, à l’annonce de la disparition de son maire, décédé en France des suites d’une maladie.
La commune de Nguéniène était plongée dans la tristesse, lundi, à l’annonce de la disparition de son maire, Ousmane Tanor Dieng, décédé en France des suites d’une maladie.
Le Secrétaire général du Parti socialiste (PS, mouvance présidentielle), président du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) était le maire de cette commune située dans le département de Mbour (ouest) depuis 2014.
A l’annonce de son décès des suites d’une maladie, parents, amis, voisins, alliés et même simples citoyens ont pris d’assaut la maison familiale, plongée dans la tristesse.
Ils étaient nombreux à rendre hommage à leur maire, l’homme politique, qui a sorti cette commune rurale de l’anonymat.
D’après Pape Massamba Thiaw, secrétaire général des jeunesses socialistes de la commune de Nguéniène, le Sénégal a perdu un ‘’véritable homme d’Etat et une personnalité d’une grande dimension intellectuelle avec un esprit d’ouverture indéniable’’.
’’Son amour pour Nguéniène était incommensurable et tout ce qu’on a ici comme réalisation en termes d’infrastructures porte sa signature’’, a-t-il fait savoir.
Pour Mamadou Diouf dit ‘‘Gaby’’, conseiller municipal et un des délégataires de signatures dans la mairie, le nom de Ousmane Tanor Dieng s’identifiait à celui de Nguéniène.
La localité a bien profité de la ’’stature’’ et du ’’carnet d’adresses’’ de Ousmane Tanor Dieng dans le cadre de son développement, a t-il salué.
Membre du Conseil municipal de Nguéniène, Amy Diome Thiam, présidente de la Commission ’’Education’’ de la commune, s’attendait à retrouver son mentor ‘’sain et sauf’’ après son départ en France pour des soins.
Elle décrit Tanor Dieng comme ‘’un maire exemplaire’’, ’’un oncle’’, un père’’ au sein du Conseil municipal.
’’Au niveau de la Commission éducation, on avait l’impression qu’on était la plus favorisée par ses actions à la tête de la commune. C’est donc une grosse perte, non seulement pour le Sénégal mais surtout, pour Nguéniène’’, regrette Mme Thiam.
Pour son allié dans la mouvance présidentielle, Bougar Diouf, coordonnateur communal de l’Alliance pour la République (APR), le Sénégal a perdu ‘’un homme de grandes qualités, un homme multidimensionnel’’.
’’Il était malade depuis longtemps mais il avait tenu à œuvrer pour la réélection du président Macky Sall’’, a témoigné M. Diouf.
Secrétaire général de l’Union des enseignants socialistes de la commune de Nguéniène, Tamsir Ndao pleure la perte d’’’un homme multidimensionnel qui nous appuyait dans tous les domaines’’.
’’C’était un homme généreux qui nous assistait sur tous les plans, en particulier dans le social. Il aidait également les citoyens à l’occasion des fêtes religieuses’’, a t-il témoigné.
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POURQUOI L'AFRIQUE DE L'OUEST VEUT REMPLACER LE FCFA
Héritage colonial et post-colonial, le Franc CFA divise encore, 80 ans après sa création. Ses jours sont-ils comptés ?
Héritage colonial et post-colonial, le Franc CFA divise encore, 80 ans après sa création. Ses jours sont-ils comptés ? Créé officiellement le 26 décembre 1945 par la France du général de Gaulle, le franc CFA est aujourd’hui la dernière monnaie coloniale ayant cours. Quinze pays africains, dont le Sénégal, la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, l’utilisent toujours et sont tenus de verser 50 % de leurs recettes d’exportation à la Banque de France. Un système monétaire régulièrement critiqué par des hommes politiques ou des économistes qui estiment qu’il freine le développement du continent. Plusieurs Etats africains souhaitent s’en séparer, au profit d’une nouvelle monnaie partagée : l’« eco ».
Sources :
Rapport final de la réunion du comité ministériel sur le programme de la monnaie unique de la CEDEAO, https://urlz.fr/a8GJ
Perspectives économiques en Afrique centrale 2019 (Banque africaine de développement), https://urlz.fr/9oKA
OBIANG NGUEMA PRÉFÈRE NÉGOCIER AVEC LA FRANCE SUR LA QUESTION DU FCFA
Mon point de vue est que nous devons négocier préalablement avec la France pour lui présenter certaines difficultés que nous rencontrons en relation avec la couverture qu'elle fait de notre monnaie, plutôt que de se lancer dans un processus de changement
Lors de sa visite de travail vendredi à Libreville, le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a réitéré son souhait de voir les pays de la zone CEMAC discuter librement de la question du franc CFA avec la France, plutôt que l'idée d'un changement de monnaie, comme c'est le cas en Afrique de l'Ouest.
«Nous avons appris que l'Afrique de l'Ouest va peut-être changer sa monnaie, mais ici en Afrique centrale, on a déjà échangé nos points de vue sur le sujet», a révélé Teodoro Obiang Nguema. «Mon point de vue, a-t-il poursuivi, est que nous devons négocier préalablement avec la France pour lui présenter certaines difficultés que nous rencontrons en relation avec la couverture qu'elle fait de notre monnaie, plutôt que de se lancer dans un processus de changement de cette monnaie».
Avoir une monnaie forte
Une allusion à peine voilée au projet bien avancé de changement du franc CFA par une monnaie commune (ECO), mise en œuvre par les 15 pays de l'Afrique de l'Ouest : «Il ne s'agit pas seulement du changement du nom de la monnaie, mais de la nécessité d'avoir une monnaie forte qui peut rivaliser avec les autres économies», renchérit-il.
La veille, lors d'un échange avec le président ghanéen Nana Akufo-Addo en visite à Paris, le président français Emmanuel Macron avait tendu la perche. «On peut discuter du CFA sans tabou, ni totem», a-t-il lancé en ajoutant : il s'agit d'un sujet «qu'on doit pouvoir ouvrir et qu'on a décidé d'ouvrir ensemble avec nos partenaires africains, de manière apaisée, sans culte du symbole».