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4 août 2025
21 363 PLAINTES PAR NATURES D’INFRACTIONS, 657 MINEURS CONDAMNES
Pour la première fois au Sénégal, une enquête a été menée par le ministère de la Justice, en collaboration avec l’Union européenne et le Programme d’appui au renforcement de l’Etat de droit 11éme FED (PARED).
Le ministère de la Justice, en compagnie de l’administration centrale, de l’inspection, des magistrats, des administrateurs de greffe a organisé hier, lundi 15 juillet, un atelier de présentation des résultats de la collecte de l’année judiciaire 2017-2018, plus précisément du 1er novembre au 31 octobre.
Pour la première fois au Sénégal, une enquête a été menée par le ministère de la Justice, en collaboration avec l’Union européenne et le Programme d’appui au renforcement de l’Etat de droit 11éme FED (PARED). Cette enquête, appuyée par un expert recruté par le PARED, concerne les activités de l’ensemble des juridictions, à savoir les Cours d’appel, les tribunaux de grande instance, les tribunaux d’instance, les tribunaux du travail. Revenant sur la méthode du déroulement de l’enquête, il est indiqué dans le document « qu’elle repose sur la collecte d’informations dans les juridictions, dans les répertoires ou registres et des fichiers informatisés, avec l’appui d’une cellule statistique qui se déplace sur le terrain en cas de besoin ».
Et l’enquête implique les chefs de cours de juridictions, les administrations de greffes et la cellule statistique du secrétaire General du ministère de la Justice. Les résultats de cette enquête des différentes activités des juridictions montrent que dans les Cours d’appels de Dakar, Kaolack, Saint- Louis, Thiès, Zigunichor, les parquets ont reçu 423 appels de décision et 1571 appels de jugement. Dans les chambres d’accusation de cette même juridiction, il a été rendu 417 arrêts. Pour ce qui concerne les activités pénales, les parquets des tribunaux des grande instance ont enregistré dans leurs registres 21 363 plaintes par natures d’infractions avec 176 cas de meurtre, d’assassinats, parricides, infanticides et empoissonnement, 120 cas d’abus de biens sociaux, détournement de deniers public et blanchiment de capitaux. S’agissant de la justice des mineurs, le tribunal pour enfants a condamné 657 mineurs pour diverses infractions qui concernent notamment 336 cas de vol, d’association de malfaiteurs ou recel, 93 cas de coups et blessures volontaires, 38 cas de viol, 20 cas d’homicide et blessures involontaires etc.
UNE COLLECTE POUR ARRIVER À UNE ADÉQUATION AVEC LES MOYENS ALLOUÉS
Venu représenter le ministre de la Justice, Souleymane Nasser Niane par ailleurs directeur du cabinet du Garde des Sceaux Malick Sall est revenu sur l’importance de l’atelier de restitution de la première enquête nationale, à travers des données statistiques sur les activités des juridictions. Pour lui, en matière de planification, il juge important de disposer de données statistiques. « S’il n y a pas des données statistiques, nous sommes dans le néant », a signalé le directeur du cabinet du ministre de la Justice pour insister sur l’importance de cette rencontre. De plus, précise-t-il, « ces informations collectés permettront de connaitre les résultats au niveau de toutes les juridictions et l’adéquation avec les moyens alloués». Qui plus est, il informe dans le même sens que le ministère de la Justice va inaugurer à partir de l’année prochaine le budget de programme : « nous allons nous-même être les ordonnateurs de notre propre budget. Cela demande un peu plus de rigueur dans la manière de transcrire nos budgets et dans nos capacités », a-t-il précisé. « Ce projet financé par l’Union européenne, visant à numériser les données, va permettre de rentrer dans l’ère un peu immatérielle qui est le numérique et électronique » soulignera par ailleurs le représentant du ministre de la Justice. Avant de conclure : « A ce titre, le Garde des Sceaux exhorte les acteurs de la justice à accentuer la collaboration entre les différents services et directions du département pour plus d’efficacité et éviter la dispersion des énergies afin de rendre pérenne le système de collecte».
LE PARTI SOCIALISTE, ORPHELIN DE SON SECRETAIRE GENERAL
Le Secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, a été rappelé hier, lundi 15 juillet, en France, des suites d’une longue maladie.
Ousmane Tanor Dieng par ailleurs, président du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct) est parti sur la pointe des pieds sans en avoir eu le temps de réaliser son vœu de faire revenir ses frères socialistes dits frondeurs à la Maison de Colobane.
L e Parti socialiste perd son gouvernail. Après 23 ans passés à la tête de l’ancien parti au pouvoir qui a régné sur le Sénégal durant quatre décennies (1960-2000) comme Secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng a définitivement quitté ses fonctions de patron des socialistes suite à son décès survenu hier, en France, des suites d’une longue maladie. Ce départ soudain et inattendu du désormais ex-Secrétaire général du Ps qui était en convalescence dans l’Hexagone depuis avril dernier marque la fin d’une longue carrière de militantisme socialiste qui n’avait rien de comparable à un long fleuve tranquille.
Coopté dans le Bureau politique du Ps en 1988 alors qu’il était conseiller diplomatique auprès du président Abdou Diouf (1981-88), l’enfant de Nguéniène avait bien démarré sa carrière politique pour avoir réussi à gravir en peu de temps (de 1988 à 1995) tous les échelons au sein du Ps en passant de Secrétaire Général de la Coordination Départementale Ps de Mbour à Secrétaire Général de l’Union des Coordinations Ps de Mbour, puis Secrétaire Général de l’Union Régionale Ps avant de devenir Secrétaire national aux Relations internationales du parti. Mais, en 1996, cette montée en puissance d’Ousmane Tanor Dieng sera refroidie par la première contestation issue de son élection comme Premier Secrétaire général du Ps, suite au fameux congrès sans débat, face à d’autres camarades de parti dont notamment feu Djibo Leyti Ka et Moustapha Niasse, actuel président de l’Assemblée nationale qui étaient en compétition avec lui pour ce poste.
Accusant le président Diouf d’avoir été derrière ce forcing, les deux responsables finiront par quitter le navire socialiste pour lancer leurs formations politiques en 1998 et 1999, précipitant ainsi la fin de quarante ans de règne du Ps aux élections de 2000. Suite à cette perte du pouvoir, commença une longue traversée du désert au cours de laquelle beaucoup de responsables du Ps tournèrent le dos au Secrétaire général soit pour lancer leur propre formation politique soit pour rejoindre le nouveau régime libéral. Mais, comme un capitaine de bateau avec l’esprit fixé sur un cap, Ousmane Tanor Dieng en dépit des défections et autres pressions politiques du régime libéral sur ses camarades a réussi à maintenir la barque socialiste en parfait équilibre jusqu’à la seconde alternance politique qui a vu le Ps revenir au pouvoir dans le cadre de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar en 2012. Son retour aux affaires sera consacré par sa nomination à la tête du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct) créée par la nouvelle Constitution adoptée lors du référendum du 20 mars 2016.
OUSMANE TANOR DIENG ET L’ABSENCE DU PS À LA PRÉSIDENTIELLE DE 2019
2019 restera sans nul doute l’année qui aura marqué le plus la gestion d’Oumane Tanor Dieng à la tête du Parti socialiste. Pour une première fois dans l’- histoire politique du Sénégal, une élection présidentielle se tient sans un candidat du Parti socialiste. En effet, conformément à la dynamique «gagner ensemble et gouverner ensemble» dans le cadre de l’alliance avec le Président Sall dans Bennoo Bokk Yaakaar, la direction du Ps sous la houlette de Tanor Dieng a pris la décision de ne pas présenter de candidat et de soutenir la candidature du président sortant. Cette décision qui est une suite logique de la position du désormais ex-Secrétaire général du Ps qui avait soutenu l’actuel président lors du référendum du 20 mars 2016 est vigoureusement contestée par plusieurs responsables socialistes dont Khalifa Ababacar Sall et ses camarades à Dakar ainsi que Me Aïssata Tall Sall. Refusant de se conformer à cette orientation, ces responsables entrent alors en conflit ouvert avec la direction du Ps qui a commencé lors de ce référendum et qui va se poursuivre, plongeant ainsi l’ancien parti au pouvoir dans la profonde crise dont elle peine aujourd’hui encore à se relever.
TANOR ET LE CAS KHALIFA
Décédé hier, en France, Ousmane Tanor Dieng quitte ce bas-monde sans avoir réalisé son dernier vœu de voir ses frères socialistes revenir à la maison de Colobane. Alors qu’il s’efforçait depuis quelques temps à rétablir le climat avec la bande à Khalifa Ababacar Sall dont il est accusé, par certains, d’être responsable des déboires judicaires, le défunt Secrétaire général du Ps est parti en laissant derrière lui celui qui a été dans un passé récent un de ses plus proches collaborateurs au sein du Ps derrière les barreaux de la prison de Rebeuss. S’exprimant en marge de la cérémonie de prestation de serment du Président Macky Sall le 2 avril dernier, le désormais défunt patron du Ps avait indiqué, dans la foulée de l’appel au dialogue lancé par le Président Sall, que le «dialogue est entamé au Parti socialiste». Poursuivant son propos, l’ancien patron des Verts avait tendu la main à son ancien secrétaire chargé de la vie politique en déclarant : «Nous y invitons Khalifa Sall. Il n’y a pas d’exclusion. C’est un appel inclusif que je lance à l’ensemble des socialistes de cœur ou de raison. J’ai dit à mes camarades qu’il faut faire preuve de tolérance, de générosité et l’histoire de notre parti est faite de scissions, de retrouvailles, de divisions». Comme pour insister sur sa détermination à tourner le plus vite possible la page de crise qui secoue son parti mais aussi des déboires judiciaires de l’ancien maire de Dakar, Ousmane Tanor Dieng lançait : «Je ne souhaite la prison à personne surtout quelqu’un avec lequel on a cheminé aussi longtemps. Lui (Khalifa Sall), c’est le Président Abdou Diouf même qui me l’a confié. Donc, c’est avec déchirement que je le vois dans cette situation-là».
DEUX ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES
Rappelé à Dieu hier, lundi 15 juillet, Ousmane Tanor Dieng laisse derrière lui un brillant parcours d’homme politique. En 43 ans d’activité au service de la Nation sénégalaise, Ousmane Tanor Dieng a gravi tous les échelons au sein du Ps pour devenir Secrétaire général. Au plan national, le désormais ex-Secrétaire général du Parti socialiste compte également à son actif deux candidatures à l’élection présidentielle, notamment en 2007 et 2012. Il a obtenu son meilleur score en 2007 où il est sorti 3e avec un taux de 13,56%. En 2012, il est 4e avec 11,30 %. Successeur du président Diouf à la tête de la direction du Ps, Ousmane Tanor Dieng restera la seule personnalité secrétaire général du Ps à n-avoir pas siégé sur le fauteuil présidentiel.
LA DÉPOUILLE DE TANOR ATTENDUE A, DAKAR, AU PLUS TARD MERCREDI
Selon un proche de la famille, la levée du corps est prévue ce mardi, à Paris.
Décédé à Paris ce lundi, la dépouille du président du Haut Conseil des Collectivités Térritoriales (HCCT) Ousmane Tanor Dieng, se qui trouve en ce moment aux funérariums Le Mesnil Amelot dans le 77e, arrive à Dakar au plus tard mercredi. Selon un proche de la famille, la levée du corps est prévue demain, mardi, à Paris.
UN BAOBAB S’EFFONDRE
La disparition d’Ousmane Tanor Dieng, le président du HCCT, Sg du Ps et membre du directoire national de la majorité présidentielle Benno Bokk Yaakaar, a plongé dans la consternation la Petite Côte et la commune de Nguéniène
A l’instar de Fallou Sylla, le maire de Mbour, qui ne trouvait pas ses mots pour témoigner, face au choc ressenti, les militants socialistes étaient désemparés. Tous sont cependant unanimes : c’est un baobab qui s’effondre. Tanor, comme le retiennent beaucoup de personnes, part avec un océan de secrets, de réalités et d’expériences politiques, mais en enracinant l’image d’un homme d’Etat et homme politique au parcours politique exceptionnel, sinon un homme multidimensionnel. Reportage à Nguéniène.
Dans la cour familiale du premier et défunt maire de Nguéniène en milieu de journée, les émotions sont fortes. Les militants socialistes trouvés sur place sont très affectés. En face d’une enceinte où l’on peut lire Daara Mame Birane Dieng, Association pour la promotion de la langue arabe et de la culture islamique, des attroupements de personnes en petits groupes se forment et par endroits des personnes sont assisses. Si Massamba Dieng, le frère du défunt secrétaire général du Parti socialiste ne prononce aucun mot, car très affecté par le deuil, des habitants de Nguéniène brisent le silence pour parler de celui qui juge comme auteur de l’essor ou de l’envol de leur commune. Massamba Thiaw, le secrétaire général des jeunesses socialistes de Nguéniène revient sur son idole pour le présenter en homme de bien. A l’en croire, le défunt maire de Nguéniène surmontait toutes les contradictions et se mettait au-dessus des clivages et contradictions politiques dans sa commande en répondant à toutes les sollicitations. Il retient de Tanor un homme au service de toutes les concessions de sa localité car chaque famille a à son tableau son timbre, un emploi, un pèlerinage à la Mecque ou à Rome Selon lui, il est difficile de trouver les mots pour décrire ce qui se passe à Nguéniène car c’est tout un monde qui est bouleversé et qui s’effondre. « Les répercussions sont d’ailleurs à attendre dans la coalition BBY dans la commune de Nguéniène, le département de Mbour et la région de Thiès. Les mêmes appréhensions sont aussi à attendre au niveau des instances socialistes, de la base au sommet ». Pour le secrétaire général des jeunesses socialistes de Nguéniène, le nom d’Ousmane Tanor Dieng va rester à jamais gravé sur la commune de Nguéniène car son essor et son envol vers les rampes du développement sont liés à l’illustre disparu. Pour Massamba Thiaw, la commune lui doit toutes les infrastructures socio-éducatives, écoles, dispensaires et postes de santé sans compter les pistes et les routes. Selon lui, les réalisations qui sont là portent toutes ses empreintes.
PERTE D’UN HOMME MULTIDIMENSIONNEL
Mamadou Diouf dit Gaby, l’officier d’Etat de la mairie de Nguéniène et porte-signature ou délégataire de signature d’Ousmane Tanor Dieng voit dans la mort de son ex-maire l’effondrement d’un édifice. Selon lui, la commune lui doit tout, lui qui a « principalement accompagné la localité de Nguéniène et s’investissait pour son pays ». Tamsir Ndao, le secrétaire général de l’Union des enseignants socialistes considère pour sa part son défunt mentor comme un homme multidimensionnel. Selon lui, la volonté divine s’accomplit en dehors des contingences et personne n’y peut rien. A l’en croire, Otd lui vouait une grande considération et le coachait sans répit. Il lui demandait de se mettre à ses côtés pour prendre des directives et des consignes. Leur dernière rencontre remonte à la date du 02 avril 2019 et il avait vu un Otd fatigué et épuisé. Madame Amy Dione, une enseignante, présidente de la commission Education de la commune de Nguéniène est elle littéralement affectée par le deuil. Elle cherche ses mots pour qualifier son défunt leader. Selon elle, « Otd avait une attention particulière pour l’ensemble des commissions de la commune et un regard averti sur l’éducation ». Un des membres de la majorité présidentielle dans la commune de Nguéniène, Pape Boucar Diouf, coordinateur de l’Alliance pour la République voit la disparition d’Ousmane Tanor Dieng comme « une lourde perte, celle d’un homme de bien qui part ». Selon lui, «Tanor donnait des leçons politiques et conseils politiques de haute facture à l’ensemble des membres de la coalition présidentielle». Réagissant pour sa part à la disparition du Sg du Ps, le Président Cheikh Issa Sall du mouvement Amdem a déclaré qu’Ousmane Tanor Dieng était l’image matérielle de l’homme d’Etat. « Nous retenons de lui un homme ouvert esprit et de cœur, courtois et généreux. C’est une immense perte pour le département de Mbour et pour la nation toute entière », a confié le Président du mouvement « Agir avec Macky pour le développement de Mbour ».
UN HOMME POLITIQUE AU PARCOURS EXCEPTIONNEL
Un des derniers mohicans du Parti socialiste du Sénégal a tiré sa référence, la persévérance en bandoulière, Ousmane Tanor Dieng a cheminé avec le Parti socialiste, sa formation politique, jusqu’à la mort. En bon diplomate, cet énarque a su se muter en un excellent politicien au-dessus de mille et une contingences. Le département de Mbour et la région de Thiès ont été sa base politique qu’il affectionnait, coordonnait tant et surveillait comme du lait sur le feu. Il ne se privait, selon des témoignages, de convoquer des réunions pour informer ou tirer des choses ou des affaires politiques au clair. De second derrière Abdou Diouf, il passe Premier secrétaire avant de prendre définitivement les rênes e son parti. Pour les socialistes de Mbour, Tanor a vécu dans la coordination départementale en gérant toutes les situations sans montrer euphorie devant des prouesses et colère devant des invectives. Il a su garder son sang-froid dans toutes les situations. Tanor doit son parcours exceptionnel à ses ambitions. Il entre à l’Ecole nationale d’administration avant d’atterrir dans les grâces du président poète et de son remplaçant Abdou Diouf. Au lendemain de la première alternance, il a vécu sa traversée de désert avant de retrouver, selon ses militants, dans une accalmie avec la coalition Bby qui le remet sous les feux de la rampe, suite à un soutien infaillible à Macky Sall. Tanor a longtemps survécu aux tsunamis politiques et ouragans ayant perturbé le Parti socialiste mais succombera aux affres de la maladie. Il n’a pas cependant manqué, lors de ses sorties politiques, de valider le pardon à l’endroit de ses adversaires politiques, de tous bords.
A LA CAN AUSSI, ON PLEURE OUSMANE TANOR DIENG
Des dirigeants du football sénégalais présents en Egypte pour la Coupe d’Afrique des nations CAN 2019 (21 juin au 19 juillet) ont unanimement salué la mémoire du défunt président du Haut Conseil des Collectivités locales (HCCT), décédé ce lundi en France
Le Caire, 16 juil (APS) - Des dirigeants du football sénégalais présents en Egypte pour la Coupe d’Afrique des nations CAN 2019 (21 juin au 19 juillet) ont unanimement salué la mémoire du défunt président du Haut Conseil des Collectivités locales (HCCT), décédé ce lundi en France des suites d’une maladie.
’’Je peux dire que c’est une grosse perte pour le sport sénégalais en général et le football en particulier’’, a réagi le ministre des Sports, Matar Ba, présent dans la capitale égyptienne où le Sénégal doit jouer ce vendredi la finale de la CAN 2019 contre l’Algérie.
Ousmane Tanor Dieng n’était "pas un allié de circonstance, il est toujours présent dans les moments de réussite ou quand ça va moins bien", a témoigné le ministre des Sports au sujet du secrétaire général du Parti socialiste, qui a selon lui "compris les enjeux du sport moderne".
Saër Seck, président de la Ligue sénégalaise de football professionnel et vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), s’est présenté comme ’’un ami personnel’’ d’Ousmane Tanor Dieng.
’’C’est un grand frère, un ami personnel qui est parti, il m’a toujours témoigné beaucoup d’affection", a indiqué le vice-président de la FSF.
’’C’est une triste nouvelle au lendemain de cette qualification en finale de la CAN qu’il aurait dû fêter", a ajouté Saër Seck.
’’Tout à l’heure, on discutait, le Directeur technique national et moi, on se disait que s’il était encore de ce monde et en pleine possession de ses moyens, il serait parmi ceux qui feront le déplacement pour la finale de vendredi’’, a fait le président de la LSFP.
Selon lui, Ousmane Tanor Dieng fut "un allié sûr du football", toujours présent aux côtés de cette discipline, "qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige’’.
Il a dit que l’un des derniers gestes du défunt en guise de soutien à la famille du football, c’est d’avoir accepté de parrainer la Coupe de la Ligue amateur.
Le président de Niary Tally, Djibril Wade, a abondé dans le même sens, rappelant que l’ancien ministre d’Etat sous le régime socialiste, aimait faire du sport avec ses amis sur la corniche ouest.
’’En tant que président d’un club de navétanes, je n’hésitais pas à m’y rendre pour décrocher un RV’’, a dit M. Wade, précisant qu’il avait discuté dernièrement avec le défunt président du HCCT de la situation du terrain situé à côté du siège de la SICAP que l’Etat a finalement octroyé à son équipe.
Les anciens internationaux Cheikh Seck et El Hadj Diouf ont également évoqué la proximité du président du HCCT avec les sportifs et sa présence régulière au stade lors des matchs des équipes nationales.
’’Il ne se ménageait pas pour procurer les bons conseils" aux footballeurs pendant leur carrière et même après, ont rappelé les deux anciens internationaux.
’’Moi aussi, je peux dire que c’est un ami et pour la première fois de ma vie, la semaine dernière, j’ai envoyé un SMS qui n’a pas eu de réponse’’, a indiqué Cheikh Seck, par ailleurs président du Jaraaf de Dakar.
Pour cette proximité avec les footballeurs, les Lions doivent gagner le trophée continental, selon El Hadji Diouf, finaliste de la CAN 2002.
’’Il aurait aimé tellement voir les Lions sacrés et c’est le meilleur hommage qu’on peut lui rendre’’, a dit l’ancien capitaine des Lions dont l’idée est partagée par Cheikh et Saër Seck.
LA PRESSE QUOTIDIENENNE SALUE LA MÉMOIRE DE TANOR DIENG
Dakar, 16 juil (APS) - Les quotidiens parvenus mardi à l’APS rendent un hommage unanime au secrétaire général du Parti socialiste (PS) Ousmane Tanor Dieng, décédé lundi en France des suites d’une maladie, à 72 ans.
"Le baobab s’est affaissé", affiche Kritik’, en référence au défunt, nommé président du Haut Conseil des collectivités territoriales par Macky Sall dont il était l’un des soutiens les plus sûrs.
Ousmane Tanor Dieng dirigeait le HCCT de 2016 à sa mort survenue en France où, selon en entourage, il se faisait soigner depuis des mois.
"Le secrétaire général du Parti socialiste rappelé à Dieu, c’est toute la classe politique qui est endeuillée", relève Kritik’, d’où le "bel et unanime hommage de la classe politique à un homme de valeur", comme rapporté par Vox Populi.
"Fin d’un grand commis", souligne le quotidien Enquête, lequel signale que l’érosion côtière et les changements climatiques comptent parmi les dernières préoccupations du défunt secrétaire général du Parti socialiste.
"De façon unanime, les Sénégalais retiennent de lui un homme d’Etat achevé qui a consacré l’essentiel de sa vie au service du Sénégal et de la République", relève Le Soleil, qui caractérise comme suit le défunt : "L’élégant politique."
L’Observateur rappelle que le secrétaire général du Parti socialiste "a écrit une importante page de l’histoire politique du Sénégal. De son Nguéniène natal au sommet de la République."
Ousmane Tanor Dieng "avait été intronisé dauphin par Abdou Diouf qui lui avait remis les rênes du parti de Senghor", le PS, note Le Témoin quotidien, rappelant que le défunt "a été au service de l’Etat pendant 40 ans."
Comme conseiller chargé des affaires internationales au ministère des Affaires étrangères (1976-78), conseiller diplomatique auprès du président Léopold Sédar Senghor (1978-80), puis auprès du président Abdou Diouf, avant d’être nommé directeur de cabinet et ministre d’Etat chargé des Affaires et Services présidentiels.
"Nguéniène inconsolable, la Maison du PS sous le choc", note ensuite Le Témoin quotidien. Pour sa part, le président Macky Sall, "qui a perdu un fidèle allié, a affrété un vol spécial pour le rapatriement du corps", indique L’As.
"Tanor, comme le retiennent beaucoup de personnes, part avec un océan de secrets, de réalités et d’expériences politiques, mais en enracinant l’image d’un homme d’Etat et homme politique au parcours exceptionnel, sinon multidimensionnel", écrit Sud Quotidien.
Il "a vécu avec ses secrets d’Etat qu’il emporta avec lui. Le PS de Senghor, puis de Diouf, a survécu avec lui, mais difficilement. Au pouvoir et, ensuite, dans l’opposition, Tanor est un homme à plusieurs vies", souligne de son côté le journal Le Quotidien.
"Même s’il n’a pas occupé la plus haute station de l’Etat, la magistrature suprême, Ousmane Tanor Dieng a concentré beaucoup de pouvoirs entre ses mains de 1993, date de sa nomination comme ministre d’Etat chargé des affaires présidentielles, à 2000", indique Walfquotidien.