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4 août 2025
LA MORT DE TANOR EST UNE GROSSE PERTE POUR LA RÉPUBLIQUE
Au nom des militants de LD-Debout et en nom mon propre, je présente à sa famille, au parti socialiste et au peuple Sénégalais mes condoléances les plus attristées - COMMUNIQUÉ DE SOULEYMANE GUEYE CISSÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de Souleymane Gueye Cissé, Secrétaire général de LD-Debout, daté du 15 juillet 2019 à propos du décès d’Ousmane Tanor Dieng.
« Nous avons appris dans la douleur et la consternation le rappel à Dieu de M. Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du Parti socialiste.
Une grosse perte pour la République, l'Etat et la Nation !
Au nom des militants de LD DEBOUT et en nom mon propre, je présente à sa famille, au parti socialiste et au peuple Sénégalais mes condoléances les plus attristées.
Aussi, je m'associe à toutes les prières pour le repos de son âme. Amen »
par Madiambal Diagne
ABDOUL MBAYE, MACKY ET MOI
Qu'il saisisse donc la justice pour «s’expliquer» avec Le Quotidien, et nous établirons ainsi indubitablement son mensonge sur les montants des avoirs du couple Habré et sur son rôle dans le blanchiment des milliards emportés par Hissein Habré
Dans un entretien accordé au journal Dakar Times et publié le 12 juillet 2019, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a déclaré in extenso : «Madiambal Diagne ne m’intéresse vraiment pas. Il oublie que j’ai été Premier ministre de Macky Sall et je l’ai entendu parler de lui en des termes peu amènes. Tout le monde connait ses relations et pratiques avec les gens au pouvoir. Il n’a qu’à raconter des bêtises. Par contre, il est allé un peu loin. Il a parlé de milliards de Hissein Habré que j’aurais blanchis. Je veux quand même lui dire que ça suffit ! S’il continue, on s’expliquera devant la justice.» Franchement, j’ai rigolé après avoir lu cette déclaration. Les mots m’ont amusé car ils semblent traduire le sentiment d’un enfant qui dit : «Si tu me touches encore, je le dirais à mon père.» Pour aller en justice, on n’a vraiment pas besoin de fanfaronner. Mais l’amusement passé, j’ai relu la déclaration dans le texte. On notera au passage que Abdoul Mbaye fait dans l’ambiguïté car on peut se demander encore, qui de Madiambal Diagne ou de Macky Sall a eu à tenir sur l’autre «des propos peu amènes». Il a cherché à dessein à provoquer un amalgame. Pour ce qui me concerne, je voudrais retenir que Abdoul Mbaye voudrait dire «qu’il (Macky Sall) a tenu sur lui (Madiambal Diagne) des propos peu amènes». En effet, je ne saurais envisager l’idée que je puisse avoir tenu auprès de Abdoul Mbaye des propos «peu amènes» sur Macky Sall car on verra que depuis l’élection de Macky Sall, Abdoul Mbaye n’a pas été mon intime. Par contre, si Abdoul Mbaye parlait effectivement de Macky Sall et je le crois, comme sans doute de nombreux lecteurs, je laisse à Abdoul Mbaye la responsabilité de sa déclaration. Je me suffis des rapports, de tous les jours, que j’entretiens avec le Président Macky Sall ; des rapports connus de tous les Sénégalais et qui sont empreints de respect, d’amitié et d’estime réciproque. Si Abdoul Mbaye verse dans la fumisterie ou s’il fait du «seytane», comme on le dirait trivialement dans nos chaumières, il peut considérer que c’est peine perdue. Seulement, le propos de Abdoul Mbaye révèle à quel point le Président Macky Sall avait raison de se convaincre finalement que «Abdoul ne connait pas l’Etat et n’a pas le sens de l’homme d’Etat». Il est étrange Abdoul Mbaye ! Ce Premier ministre qui se plairait à «balancer» son ancien patron. Mais l’homme se révèle être un vulgaire bonimenteur. Nous allons étayer notre affirmation.
Pour ma part, bien que n’ayant jamais occupé des fonctions d’Etat, je n’ai pas pour habitude de parler de mes échanges avec un chef d’Etat. Mais dans le cas présent, je suis contraint de le faire pour dénoncer l’imposture, la mauvaise foi et la lâcheté. Je dois reconnaître que Macky Sall avait beaucoup d’affection pour Abdoul Mbaye et il doit maintenant être meurtri par l’attitude de son ancien Premier ministre à son égard.
«Madiambal, peux-tu laisser mon Premier ministre tranquille !»
Abdoul Mbaye avait été nommé Premier ministre du Sénégal, le 3 avril 2012. Je lui avais immédiatement envoyé un message de félicitations en lui souhaitant notamment «bonne chance». Il m’appela le 5 avril 2012, juste au sortir de sa séance de passation de services avec son prédécesseur Souleymane Ndéné Ndiaye. Il voulait me recevoir le lendemain 6 avril 2012 à 11 heures. Je lui indiquais que j’avais déjà un autre rendez-vous, à la même heure. C’est ainsi qu’il me demanda de passer le voir le 6 avril 2012 à 17 heures.
J’avais été au rendez-vous. Abdoul Mbaye était chaleureux mais aussi assez préoccupé par l’accueil que de nombreux médias avaient réservé à sa nomination au poste de Premier ministre. Ce jour du 6 avril 2012, plusieurs journaux avaient fait leur «Une» sur ses déboires judiciaires. Chacun y était allé de sa révélation, allant de ses liens troubles avec Hissein Habré dont il était le banquier attitré, à son inculpation alors pendante encore devant le cabinet du Doyen des juges d’instruction de Dakar, pour une affaire d’escroquerie, de faux et usage de faux en écritures privées l’opposant à Abdoulaye Baba Diakité, ou ses démêlés judiciaires avec Ass Malick Sall ou Bocar Samba Dièye, comme de son différend avec l’homme d’affaires Pape Ndiamé Sène.
Abdoul Mbaye tenait à me remercier du fait que Le Quotidien, «son» journal, ne s’était pas mêlé à ce qu’il appelait une campagne incompréhensible. Le Premier ministre Mbaye me demanda ce qu’il devrait faire devant une telle situation. Je lui faisais remarquer, en ma qualité de président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), qu’il devait s’y faire car, tant qu’il était un banquier ou homme d’affaires dans le privé, ses affaires n’intéressaient pas grand monde. Par contre, dès l’instant qu’il est devenu Premier ministre, les médias vont s’intéresser à sa vie et à ses activités de tout temps. Je lui disais de faire le dos rond et de laisser la bourrasque passer et de ne pas s’engager dans une polémique avec les medias, mais surtout de chercher à développer des relations personnelles avec les journalistes. Le soir même, j’informais ma rédaction de mon audience avec le Premier ministre Abdoul Mbaye et la ligne de conduite était de ne nous intéresser qu’aux faits, rien que les faits. J’estimais que la précision était nécessaire car tous les membres de la rédaction de notre journal connaissaient les relations que Abdoul Mbaye entretenait avec Le Quotidien, avant qu’il ne fût nommé Premier ministre du Sénégal. Le journal Le Quotidien était son média favori et c’est à travers Le Quotidien qu’il choisissait de publier tous ses textes de contribution sur des questions économiques ou de religion. Aussi, Le Quotidien avait eu la primeur de la publication de la «Lettre de Kéba Mbaye à son fils». De notre côté, je faisais publier gratuitement les avis et communiqués de la Fondation Kéba Mbaye. Cela fâchait certains de mes collaborateurs qui disaient que «ces gens avaient bien les moyens pour payer de la pub».
C’est dans ce contexte que le Président Sall, visiblement tout content de son choix porté sur Abdoul Mbaye pour le poste de Premier ministre, m’apostropha : «Mais Madiambal tu n’as rien dit de mon Premier ministre, qu’est-ce que tu en penses ? Les gens devraient être surpris…» Il m’expliqua qu’il voulait comme Premier ministre, un technocrate, un cadre sans accointances politiques et nanti d’un pedigree pour diriger un gouvernement de coalition. Je lui répondis que le choix répondait à ses critères mais que de mon point de vue, il risquait de réveiller chez Abdoul Mbaye des ambitions refoulées. Prémonitoire, je mettais le Président Sall en garde qu’il le retrouverait fatalement sur son chemin à la prochaine élection présidentielle. Macky Sall était contrarié par ma réponse. La Première dame, Marième Faye Sall, qui avait assisté à la discussion, débrida l’ambiance en changeant de sujet.
La blanchisserie de Abdoul Mbaye
C’est par la suite que l’homme d’affaires Abdoulaye Diakité rendra une visite à la rédaction du journal Le Quotidien et nous accorda un entretien. Le 21 mai 2012, Pape Ndiamé Sène rendit publique une lettre adressée à Abdoul Mbaye et transmise par voie de huissier. Le Quotidien s’en était aussi fait l’écho, comme la plupart des autres médias.
Des organisations humanitaires avaient soulevé l’affaire des meurtres et crimes économiques commis par Hissein Habré au Tchad. Le Quotidien en avait parlé. Moi qui avais été visité Amral Goz, le sinistre cimetière où étaient enterrées les milliers de victimes du régime de Hissein Habré, j’avais pris ma plume. C’est à cette occasion que nous avions posé le débat sur la responsabilité du Premier ministre en fonction, Abdoul Mbaye, qui avait «blanchi» l’argent que Hissein Habré avait emporté lors de sa fuite du Tchad. Abdoul Mbaye avait été le banquier de la famille Habré à Dakar, tour à tour à la Biao-Sénégal devenue Compagnie bancaire pour l’Afrique de l’Ouest (Cbao) et à la Banque sénégalo-tunisienne (Bst) qu’il avait dirigées. Nous révélions que les relations entre Abdoul Mbaye et la famille Habré étaient si particulières que quand Abdoul Mbaye quittait la Cbao pour la Bst, il avait emporté dans ses cartons son client Hissein Habré. Nous révélions les numéros de comptes bancaires et les relevés de comptes et l’existence de bons au porteur à son nom. Jamais Abdoul Mbaye n’avait osé nous démentir car il sait que quand Le Quotidien le dit, c’est parce qu’il en a la preuve. Mais quand l’ancienne Premier ministre, Aminata Touré, avait évoqué dernièrement la responsabilité de Abdoul Mbaye dans le blanchiment de l’argent volé au Tchad par Hissein Habré, Abdoul Mbaye s’était fendu d’un tweet, en date du 27 juin 2019, pour chercher à minimiser les montants en cause, les limitant à la somme de 250 millions de francs Cfa pour un compte ouvert en 1994. Une grossière manoeuvre et un gros mensonge de Abdoul Mbaye ! Hissein Habré a ouvert à la Biao-Sénégal, dirigée par Abdoul Mbaye, le compte numéro 33200585/B sous l’intitulé «Mr Habre Hissein First» le 22 mars 1991. Ce compte a été transformé en compte joint le 20 novembre 1991 sous l’intitulé «Mr et/ou Mme Habré Hissein-Fatime Djallabie Kerim». En dépit de l’adresse postale déposée par les clients, à l’ouverture du compte, à savoir BP 10364 Dakar Sénégal, tous les extraits et autres documents concernant ledit compte étaient dirigés à l’adresse «S/C Direction générale Biao-Sénégal».
Les mouvements enregistrés sur ce compte entre 1992 et 1999 se chiffrent à plus de 1 milliard 100 millions. Ce compte a enregistré, comme il ressort des relevés bancaires en notre possession, des perceptions d’intérêts sur des «bons de caisse anonymes» à partir de février 1996. En 1999, M. Habré a ouvert un compte à la Bst et l’a mouvementé en 2002 à 2007. Dans la même période, son épouse Raymonde Adolphe Habré a ouvert un compte à la Bst qui a été mouvementé à hauteur de 380 millions de francs. Un autre compte joint a également été ouvert à la Bst au nom de M. et Mme Habré en 2005.
Les mouvements dans les comptes ont été caractérisés par de multiples opérations de souscription de Bons de caisse. Pour les profanes, «le Bon de caisse est un dépôt rémunéré qui permet à son souscripteur de bloquer un montant donné pendant un durée de placement connue à l’avance, en contrepartie du versement d’intérêts préalablement négociés. Le dépôt est effectué par versement espèces». On est donc bien, vraiment bien loin, des pauvres 250 millions de francs que Abdoul Mbaye a voulu brandir pour sa défense ! D’ailleurs dans sa livraison du 4 juillet 2019, le journal Libération a publié quelques documents qui revèlent des opérations portant sur plus de 875 millions de francs Cfa sur les comptes de Hissein Habré. En plus de ceux révélés par Libération, Le Quotidien détient d’autres documents bancaires. Que Abdoul Mbaye saisisse donc la justice pour «s’expliquer» avec Le Quotidien, et nous établirons ainsi indubitablement qu’il a menti sur les montants des avoirs du couple Habré et sur son rôle dans le blanchiment des milliards emportés par Hissein Habré. Abdoul Mbaye semble oublier qu’acculé sur cette affaire Habré, il avait déjà répondu aux médias, le mercredi 7 novembre 2012, pour dire qu’au moment où il recevait les dépôts de Hissein Habré, le délit de blanchiment d’argent n’existait pas encore dans le droit positif sénégalais. Il disait ceci : «C’est un peu triste car le blanchiment est un délit. C’est un délit défini par une loi. La loi contre le blanchiment au Sénégal date de 2004 alors que les faits incriminés se sont déroulés en 1990. Il y a une double diffamation sur ma personne. En 1990, les autorités officielles ont accueilli l’ancien président de la République tchadienne, il avait de l’argent et il avait cherché à déposer de l’argent dans les banques sénégalaises. Je suis Premier ministre, c’est pourquoi les gens cherchent à savoir l’argent qui avait été déposé dans la banque, mais il y a plusieurs banques qui ont accueilli l’argent.»
Au moins un compte à la Hsbc en France
Il faut dire que Abdoul Mbaye a un rapport assez étrange avec la vérité ! C’est ainsi qu’il se permet, dans un tweet du 2 juillet 2019, de dire : «Je ne possède pas de compte bancaire en France et pas un mètre carré d’appartement hors du Sénégal.» Abdoul Mbaye ne dit pas la vérité car nous détenons les preuves de l’existence d’un compte à son nom, à la banque Hsbc en France jusqu’au moins la date du 3 mars 2018. Abdoul Mbaye a encore menti dans les documents d’ouverture de ce compte bancaire en France, car il a indiqué être employé depuis le 3 avril 2012 comme «Senior Advisor» par la Société Helix international et son employeur précédent était Attijaribank. Est-il besoin de rappeler que Abdoul Mbaye a été Premier ministre du Sénégal du 3 avril 2012 au 1er septembre 2013 ? Abdoul Mbaye ne fait nulle mention de son passage au poste de Premier minister, encore moins à la Bst. Peut-être qu’il voudrait cacher quelque chose…
Des Dalton-Mbaye aux Dalton-Bidon
Le Président Macky Sall avait envisagé de nommer Pape Dieng au poste de Directeur général de la Senelec. Le Premier ministre Abdoul Mbaye ne l’entendait pas de cette oreille. Les objections du Premier ministre auraient été recevables s’il ne cherchait pas le poste pour son jeune frère Cheikh Tidiane Mbaye. J’avais interrogé le président de la République Macky Sall sur cette situation que je trouvais surréaliste. Je lui disais qu’avec cette affaire, on verrait qui de lui et de Abdoul Mbaye décidait de la nomination aux emplois publics. Le mercredi 18 juillet 2012, Cheikh Tidiane Mbaye claqua la porte de la réunion du Conseil d’administration de la Senelec, Cheikh Tidiane Mbaye qui était aussi Directeur général de la Sonatel, Pca de la Senelec, était annoncé comme candidat à la Direction générale de la Senelec. Il exprima son désaccord sur la proposition de nommer Pape Alé Dieng au poste de Directeur général de l’entreprise. Le Conseil sera convoqué à nouveau la semaine suivante pour entériner la nomination de Pape Dieng.
Dans son édition du 31 juillet 2012, Le Quotidien titra : «Les Mbaye veulent plus de pouvoirs.» Je signais cet article qui fustigeait la volonté du Premier ministre Abdoul Mbaye d’empêcher la nomination de Pape Dieng à la tête de la Senelec pour faire place à Cheikh Tidiane Mbaye, déjà Président du Conseil d’administration de la boîte. Pour accompagner mon article, un de mes collaborateurs signa un billet intitulé «les frères Dalton». Ce commentaire aurait beaucoup fait mal à la famille Mbaye, m’avait-on rapporté. Aussi, il leur avait été dit que le billet était écrit par Madiambal Diagne qui l’avait fait signer du nom de ce journaliste. Une pratique qui est totalement étrangère au journal Le Quotidien. Je prends à témoin toutes les personnes qui ont eu à passer dans mes différentes rédactions, jamais je n’ai eu à demander à un journaliste d’attaquer ou de défendre quelqu’un. S’il a quelque chose à dire, Madiambal Diagne écrit lui-même ses articles et les signe de son nom.
C’était durant les péripéties de la nomination de Pape Dieng à la Senelec que le Président Sall m’interpella. «Madiambal tu tourmentes mon Premier ministre, peux-tu le laisser tranquille.» Je lui répondis : «Votre gars-là dou dara.» Je précisais au Président Sall qu’il n’y a aucune animosité personnelle mais que mon journal a un rapport avec l’information, avec les faits. Abdoul Mbaye ne pourra nullement contester les faits que nous relatons. La Sonatel décidait de venger les Mbaye. Le Quotidien se trouvait ainsi privé de publicité de la part du plus gros annonceur du Sénégal. Nous publiions des protestations et autres dénonciations de cette attitude injuste de la part de la société de téléphonie. L’opinion publique a été interpellée. Mais rien n’y fit. Nous nous résignions à supporter stoïquement notre sort.
L’opération Tabaski d’octobre 2012
Un ami commun avait estimé devoir s’investir pour arranger mes relations avec Abdoul Mbaye. Il me proposa de nous inviter à diner tous les deux, en «terrain neutre», disait-il. Je lui rétorquai «qu’il n’y avait pas besoin de nous voir en terrain neutre. Nous n’étions pas en guerre et je considérais que Abdoul Mbaye était le Premier ministre du Sénégal et que par égard pour cette fonction, il me revenait de me déplacer pour le trouver à l’endroit qu’il m’indiquerait». Ma réaction semble avoir surpris Abdoul Mbaye et il me proposa de nous voir à sa résidence à la Rue Galliéni à Dakar. Je m’étais évertué à lui faire comprendre qu’il n’y avait aucune animosité et que nous pouvions continuer à entretenir les relations les plus cordiales. Je peux dire que l’entretien s’était bien passé et je sortais de chez lui avec le sentiment d’avoir pu l’édifier sur le fait que Le Quotidien n’était manipulé par personne. On ne sait pas trop si l’homme est maladroit, gonflé ou méprisant mais, quelques jours plus tard, il prit prétexte de la fête de la Tabaski pour m’envoyer une enveloppe contenant la somme de 150 mille francs par le truchement d’un chauffeur d’un autre ami qui avait assisté à notre rencontre. Dès que je reçus le colis, j’appelai cet ami pour lui demander de passer illico presto à mon domicile car j’avais une information urgente pour Abdoul Mbaye. Une fois qu’il était arrivé à mon domicile, je lui tendis l’enveloppe pour qu’il la retourne à Abdoul Mbaye en lui signifiant que j’étais choqué et outré par son manque de respect et ce que je considérais comme du mépris. Je lui demandai de préciser à Abdoul Mbaye que «tout Premier ministre qu’il est, je suis mieux logé et je vis mieux que lui». Je pense que cet épisode a définitivement enterré nos relations. Je contai l’anecdote au Président Macky Sall qui en fut effaré. J’ai déjà eu à relater cette histoire au cours d’un entretien sur la Sen Tv avec Ahmed Aïdera.
Le Premier ministre Mbaye invita l’auteur du fameux billet «les frères Dalton», à l’accompagner à son premier voyage à l’étranger en qualité Premier ministre. C’était les 28 et 29 novembre 2012 en Turquie. Des responsables de la rédaction du Quotidien me demandèrent d’interdire le voyage du journaliste. Je passai outre leur suggestion. Ainsi, des reportages sur cette visite en Turquie avaient été publiés dans notre journal. Abdou Mbaye étaient si «ami» avec les Turcs que seuls les projets réalisés par les Turcs au Sénégal trouvent grâce à ses yeux. Tous les autres chantiers de Macky Sall seraient suspects sauf ceux des Turcs. Au courant du mois de mars 2013, j’avais été abordé par des proches de Mme Amy Diack, l’ex-épouse de Abdoul Mbaye, qui était en contentieux avec lui devant le Tribunal civil. Je refusai de traiter les informations qui étaient mises à ma disposition, indiquant que Le Quotidien n’était preneur que d’une interview à visage découvert de Mme Amy Diack. Finalement, mon exigence a été satisfaite le 8 juillet 2019, Mme Amy Diack ayant finalement accordé un entretien à notre journal.
La candidature au Cio
Les organisations internationales humanitaires comme Human rights watch avaient fait de l’affaire Hissein Habré leur cause première. Une campagne internationale avait été engagée. Ben Rhodes, Conseiller adjoint à la Sécurité nationale des Etats Unis d’Amérique, disait que le Président Barak Obama devait évoquer le cas Habré avec son homologue sénégalais durant sa visite à Dakar du 26 au 28 juin 2013. Une telle perpective semblait mettre mal à l’aise le Premier ministre. Il quitta alors Dakar pour aller à Paris pour «raison de santé». Curieusement, Abdoul Mbaye trouva le moyen de se rendre à Lausanne pour déposer une candidature au Comité international olympique, en concurrence à celle de son compatriote, Mamadou Diagna Ndiaye. Cette bagarre sénégalo-sénégalaise au Cio avait fait grand bruit. Le Président Sall, qui avait déjà adoubé auprès des membres du Cio la candidature de son Conseiller spécial, nommé le 31 mai 2013, était assez embarrassé de voir son Premier ministre déposer lui aussi une candidature. Il interpella Abdoul Mbaye sur sa démarche et ce dernier lui dit, dans le blanc des yeux, que «c’étaient des mensonges des journalistes», qu’il n’avait pas déposé de candidature. Il finira par avouer le fait.
Abdoul Mbaye semble avoir un différend profond avec Mamadou Diagna Ndiaye. Peut-être que le fin mot de l’histoire sera connu un jour. Mais la nomination de Mamadou Diagna Ndiaye, comme Conseiller spécial par le Président Macky Sall, était apparue inacceptable aux yeux du Premier ministre Mbaye, au point qu’il aurait envisagé de démissionner. Il considérait que la nomination de Diagna Ndiaye était dirigée contre lui. Quand j’avais eu vent de la volonté de Abdoul Mbaye de démissionner, j’en avais alerté le Président Sall. Ce dernier, qui commençait à être agacé par les humeurs de son Premier ministre, se braqua: «Tant pis, qu’il parte si ça lui chante.» Une décision fracassante du Premier ministre, pouvait faire des dégâts. Il faut cependant dire que des membres de la famille de Abdoul Mbaye avaient pesé de tout leur poids pour infléchir sa position, qu’ils auraient trouvée «trop prétentieuse». «Pourquoi celui qui t’a nommé n’aurait-il pas le droit de nommer quelqu’un d’autre», lui aurait rétorqué un membre de sa famille.
Les derniers jours de Abdoul Mbaye à la Primature
En partant en vacances en août 2013 pour quelques jours en Namibie, le Président Macky Sall était parti avec l’idée de mettre au point les derniers réglages pour remanier son gouvernement à la rentrée. Il refusait l’idée de changer de Premier ministre. Entretemps, Abdoul Mbaye avait fait une émission sur la Tfm, qui ne laissait plus le choix au Président Sall. Dès son retour de Namibie le jeudi 29 août 2013, le Président Sall me «convoqua». «As-tu suivi l’émission de Abdoul Mbaye», m’a-t-il apostrophé. Je lui répondis : «Vraiment je ne l’ai pas regardé car je ne voudrais plus vous parler de votre Premier ministre. J’ai juste entendu des commentaires.» Macky Sall dit alors sa sentence : «Il méconnait la fonction et la place de Premier ministre, sinon il ne parlerait pas comme il l’a fait.» Ainsi me confia-t-il qu’il allait finalement le remplacer par Mme Aminata Touré. Dans la soirée, Aminata Touré m’appela pour échanger avec moi sur la situation politique. J’abrégeai la discussion de crainte de trahir une confidence. C’est le samedi 31 août 2013 qu’elle m’appela pour dire que le Président venait de lui signifier qu’elle sera nommée au poste de Premier ministre en remplacement de Abdoul Mbaye. Le dimanche 1er septembre 2013 au matin, le Premier ministre Mbaye est appelé à la Présidence. Le Président Macky Sall commence à lui dire qu’il avait mis à profit ses vacances pour réfléchir sur le remaniement du gouvernement. Le Premier ministre l’interrompit : «Ah ouais Monsieur le Président, il y a certains de nos ministres qu’il faudrait nécessairement changer.» «Sans doute, poursuivit le Président, j’ai décidé d’un remaniement en profondeur et c’est pour moi l’occasion de changer de Premier ministre. Je pense que c’est le moment de le faire pendant que nous sommes encore en de bons termes. Il y a beaucoup trop de bruits et ce serait regrettable que cela arrive à dégrader nos relations personnelles.» Abdoul Mbaye était un peu sonné. Il se ressaisit et remercia le Président Sall d’avoir eu à le choisir parmi 13 millions de Sénégalais et lui redit sa fidélité et sa reconnaissance. Le Président Sall le remercia chaleureusement et lui dit qu’il lui laissera le temps pour informer ses proches pour éviter qu’ils n’apprennent brutalement la nouvelle par les médias. Moins une demi-heure plus tard, la Radio Futurs Médias annonça que le Premier ministre Abdoul Mbaye avait rendu sa démission. La mauvaise foi était sidérante. La présidence de la République se verra ainsi obligé de faire un communiqué pour rétablir la vérité des faits.
Mordre la main qui vous a nourri
J’ai souri quand j’ai vu un tweet du 30 juin 2019, de Abdoul Mbaye traitant les Sall de «Dalton-Bidon». Quel manque d’urbanité que de s’en prendre à un adversaire politique sur son «physique» ! Comment peut-on manquer autant de respect à une personne de surcroît, qui vous a fait l’honneur de vous élever à un rang aussi élevé. C’est en quelque sorte mordre la main qui vous a nourri. L’homme en est-il à son premier coup du genre ? Bien sûr que non. Qu’étaient devenues ses relations avec Aliou Sow avec qui il avait été partenaire à la Bst ? Qu’en est-il de ses relations avec Jean-Claude Mimran ? Qu’en est-il de ses relations avec ses amis avec lesquels il a été en relations d’affaires ?
Il est difficile de comprendre l’animosité manifeste, la haine viscérale que Abdoul Mbaye nourrit à l’endroit du Président Sall. L’homme n’a plus aucune retenue. Il accuse Macky Sall de tout jusqu’à être à l’origine de ses déboires conjugaux. Macky Sall et son régime chercheraient à tuer Abdoul Mbaye qui le crie partout mais sans jamais déposer une plainte pour faire ouvrir une enquête ou montrer la moindre menace de mort ou une preuve quelconque. Il en veut tellement à Macky Sall qu’il a préconisé le renversement de son régime par la violence. Le Quotidien a révélé, dans son édition du 11 février 2019, disposer d’un enregistrement audio qui l’atteste indubitablement. Il s’agit d’une discussion avec le Président Abdoulaye Wade, à l’hôtel Terrou bi de Dakar, le 10 février 2019. Aussi, avons-nous connaissance du verbatim d’un entretien explosif que Abdoul Mbaye a eu avec le truculent Capitaine Mamadou Dièye, qui a quitté brutalement les rangs de l’Armée sénégalaise. Ce fameux entretien a eu lieu le 25 mars 2018 à 12 heures à l’hôtel Lancaster, 7 rue de Berri à Paris. Ce n’est pas seulement de l’outrecuidance. La trahison a toujours été le revers de tout pouvoir du fait de la convoitise des hommes. César se verra évincer par Brutus, l’arrière-garde de Charlemagne tomba à Ronceveaux d’un piège fomenté par Ganelons. On ne peut nier à une personne d’avoir de l’ambition d’être au pouvoir, de vouloir s’émanciper politiquement et se faire roi, mais quand toute la stratégie est basée sur du mensonge, une falsification des faits, on ne peut que les rétablir dans leur vérité vraie. La posture de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye se rapproche bien de l’idée émise dans «La République des traitres» de Jean Garrigues, selon laquelle : «Celui qui aspire à devenir Président est presque condamné à trahir un jour pour accéder à ce trône, tant convoité.»
par Amadou Tidiane Wone
RESTONS CONCENTRÉS…
Soyons encore plus exigeants en matière de gouvernance et de gestion des ressources publiques - Si Aar Lii Niou Bokk veut s'inscrire dans le long terme, elle doit se doter de compétences et d'expertises
Dans une contribution précédente, intitulée « Ne nous embrouillez pas » je faisais l'effort de ramener, à des questions simples de bonne gouvernance, ce qu'il est désormais convenu d'appeler : « l'Affaire des affaires de Frank Timis et Aliou Sall, complices, comparses et associés. »
Chaque jour qui passe, en effet, révèle l'ampleur de ce que l'on cherche à nous cacher. Entre amalgames (mot estampillé El Hadji Hamidou Kassé) et maladresses ; puis règlements de comptes au sommet (accusations d’Aliou Sall) et incompétences manifestes (avec pour conséquences un bouleversement de l'organigramme de la cellule de Com présidentielle) un faisceau de faits et de méfaits commence à prendre forme. Pour ceux qui savent lire entre les lignes. Pour ceux qui refusent la désorientation médiatique. Pour ceux qui flairent les culs de sacs judiciaires. Et ils sont nombreux les sénégalais, drapés dans un silence soupçonneux, pour ne pas dire dédaigneux, face à tant de désinvolture. Nos compatriotes sont surpris par tant de gourmandise déjà ( ?) à l’heure de la mise en bouche. Qu’en sera-t-il a l'heure du plat de résistance, se demande t-on dans les chaumières ? Tant d’appétits féroces qui se font jour, avant même que les retombées à venir ne soient… tombées ! Évidemment que tout le monde sait que le pétrole, comme la plupart des matières premières, change plusieurs fois de mains avant même sa sortie des entrailles de la terre. On sait aussi qu’à chaque tour de mains des plus-values énormes engraissent les nombreux intermédiaires qui se servent au passage. Et c’est bien pour cela que depuis la phase d’exploration, puis entre l’exploitation, la production et la commercialisation des…en cols blancs, du genre Timis and Co, s’empiffrent de la sueur des petits pays, comme des petites gens. Méditez la tragédie du Café et du Cacao dont le prix de la tasse dans les hôtels chics d’Occident est largement supérieur au prix payé par kilogramme au producteur. La même logique carnassière sévit dans le commerce du pétrole, celui des armes et de la drogue… Pauvre monde aux prises avec des pauvres types malgré leurs comptes en banques débordants.
Mais….revenons à nos … barils !
Les tentatives de diversion, de falsification des faits et la fourniture de réponses à des questions non posées qui se succèdent depuis l'internationalisation de « l'Affaire des affaires de Timis / Aliou Sall » relèvent d'une stratégie de communication de crise qui constitue, en soi, un aveu. Pour le moins.
Disons le dès l'abord, nous ne sommes pas dans un débat juridique sur les contrats pétroliers. Encore moins sur les teneurs en gaz ou quantités potentielles de pétrole à extraire. Nous parlons juste d'actes bizarres posés par des élus, ou fonctionnaires sénégalais, qui ont profité outre mesure à des privés étrangers. Nous posons donc des questions préjudicielles afin que les prémisses de la gestion de nos revenus pétroliers ne partent pas sur des basses fausses.
Est-ce trop demander ?
Les questions simples auxquelles nous attendons des réponses sont et restent les suivantes :
Que vient faire le frère du président de la République, journaliste reconverti à l’économie dit-on, dans l’intermédiation concernant nos nouvelles ressources pétrolières ?
Le statut de fonctionnaire d’Aliou Sall au moment de sa rencontre avec Frank Timis était-il compatible, cumulativement, avec un emploi dans une société privée ?
Son implication aurait-t-elle eu pour effet de faciliter l’attribution de blocs pétroliers particulièrement prometteurs à Monsieur Frank Timis dont les hauts faits, jusqu’à date, ne lui avaient pas donné une réputation établie en la matière.
Est-ce que, pour parvenir à ce résultat, le président de la République aurait outrepassé ses droits et devoirs constitutionnels en signant un décret d'attribution à contre-courant des alertes contenues dans un rapport de l'Inspection Générale d’État agissant à sa demande expresse ?
Autres questions :
Monsieur Frank Timis aurait versé une somme de 250.000 USD à Monsieur Aliou Sall au titre d'honoraires pour une « consultation agricole », selon le ministre El Hadji Hamidou Kassé, alors porte-parole de Monsieur le président de la République. Ce que Monsieur Aliou Sall nie la main sur le Saint Coran. Qui croire ? Où sont passés les 250.000 dollars ? Que devient la société Agitrans qui aurait reçu le dit virement ? A quel titre ?
Monsieur Frank Timis aurait cédé ses parts (30%) à la britannique BP. A quel prix ? Dans quelles conditions ? Quel bénéfice pour le Sénégal ?
Des documents, faisant état de royalties à percevoir sur les quarante prochaines années circulent. Au profit de qui ? De quel droit ? Quel manque à gagner pour le fisc sénégalais ?
Nous comptons sur le procureur de la République pour diligenter les enquêtes nécessaires à l’établissement des faits. Ou à l’infirmation de toutes les allégations qui empoisonnent l’atmosphère de notre pays.
Est-ce trop demander ?
Par ailleurs, Monsieur Aliou Sall soupçonne l'entourage du président de la République de lui en vouloir au point d’alimenter en arguments destructeurs des membres de l’opposition. Diversion ou tension réelle dans l’entourage du président de la République ?
Tout cela étant dit, le secteur du pétrole est très sensible. Tout ne se dit pas sur la place publique. Mais nos élus doivent veiller à ce que la confiance règne entre eux et leurs administrés. Ce qui peut fragiliser un dirigeant face aux lobbies de toutes sortes, c'est la rupture du cordon ombilical avec son peuple. A ce titre, méditons la relation fusionnelle entre Fidel Castro et le peuple cubain qui a survécu, dans la dignité, à des dizaines d’années d'embargo américain. L’hommage que lui a rendu son peuple lors de ses funérailles vaut plus que des milliards planqués à l’étranger. Inversement, allez voir ce qu'il reste des palais somptueux de feu le président Mobutu du Zaïre, alors milliardaire en dollars, disait-on. Les ruines de son palais de Gbadolite témoignent de la vanité des biens mal acquis et du luxe qui, par définition, est évanescent. J'ai vu ce qui reste du palais de Berengo, du triste empereur Bokassa en Centrafrique qui, du temps de sa splendeur, offrait des pots de diamants à certains de ses hôtes… Grandeur et décadence !
Dans aucun pays africain les ressources pétrolières et minières n'ont fait le bonheur des populations. A ce jour. Nous voulons que le Sénégal soit une exception. Pour cela, soyons encore plus exigeants en matière de gouvernance et de gestion des ressources publiques. Chaque responsable doit être contrôlé à chaque fois que de besoin et sanctionné de façon exemplaire en cas de faute. La complaisance sénégalaise ou « masla » ne doit pas hypothéquer l'avenir de nos enfants. A cet égard et pour finir, la plate-forme AAR LII NIOU BOKK devrait prendre le temps d'une réflexion stratégique en profondeur. Privilégier les enquêtes et la mutualisation des informations. Se doter d'un site internet de référence et d'une web radio pour recevoir et lancer des alertes à temps. Les manifestations hebdomadaires ne peuvent s'inscrire dans la durée. Tout au plus une vitrine pour quelques activistes et autres rappeurs. Or, la bataille pour la préservation de nos ressources et la répartition équitable de nos revenus ne sera pas une promenade de santé. Si AAR LII NIOU BOKK veut s'inscrire dans le long terme, elle doit se doter de compétences et d'expertises. Elle doit trouver et mobiliser des ressources en faisant la preuve de son utilité publique ainsi que de sa crédibilité. Sinon la plate-forme risque de s’essouffler et de s'enliser. Pourtant, nous avons tous intérêt à ce que des contrepouvoirs citoyens éclairés, organisés et proactifs naissent autour des enjeux colossaux de la gestion de nos ressources naturelles et économiques.
Est-ce trop demander ?
Alors oui ! On est en finale de Coupe d'Afrique de football. Bravo les lions !
Restons concentrés… sur le reste aussi !
MACKY RÉAGIT AU DÉCÈS DE TANOR
"Le Sénégal vient de perdre un homme d’Etat d’une dimension exceptionnelle, un digne fils de la République dont le parcours constitue un exemple d’abnégation et un modèle d’engagement patriotique"
Le président de la République Macky Sall a déclaré lundi avoir gardé d’Ousmane Tanor Dieng le souvenir d’"un homme d’Etat d’une dimension exceptionnelle", un témoignage rendu public peu après le décès en France du secrétaire général du Parti socialiste (PS), âgé de 72 ans.
"Le Sénégal vient (…) de perdre un homme d’Etat d’une dimension exceptionnelle, un digne fils de la République dont le parcours constitue un exemple d’abnégation et un modèle d’engagement patriotique", affirme-t-il dans un message de condoléances adressé à ses compatriotes.
"Avec la disparition du président Ousmane Tanor Dieng, le président Macky Sall, la coalition Benno Bokk Yaakaar, le Parti socialiste et la République viennent de perdre un allié éminent et loyal, un grand militant du Sénégal, et la République un de ses plus grands serviteurs", est-il écrit dans le message de condoléances reçu du service de communication de la présidence.
Le chef de l’Etat "formule ses prières les plus ferventes pour qu’Allah l’accueille au paradis".
Ousmane Tanor Dieng, nommé président du Haut Conseil des collectivités territoriales par Macky Sall, dirigeait cette institution de 2016 à sa mort survenue en France où, selon son entourage, il se faisait soigner depuis des mois.
Il a été conseiller du premier président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, ensuite directeur de cabinet d’Abdou Diouf, le successeur de ce dernier.
Ousmane Tanor Dieng a été ministre d’Etat, chargé des Affaires présidentielles d’Abdou Diouf, auquel il avait succédé à la tête du PS après la défaite de cette formation politique à l’élection présidentielle de février-mars 2000.
Candidat sans succès aux élections présidentielles de 2007 et 2012, Ousmane Tanor Dieng, un des leaders de l’Internationaliste socialiste, était ensuite devenu un allié de Macky Sall. Il le soutenait au second tour de la présidentielle de 2012 et était l’un de ses plus importants alliés au scrutin présidentiel du 24 février dernier.
«MOUSTAPHA DIOP EST UN GUERRIER, FIDÈLE UNE PERSONNE HONNÊTE»
C’est toute la République, avec à sa tête le président Macky Sall, qui s’est déplacée, pour présenter ses condoléances au ministre du Développement Industriel, Moustapha Diop suite au décès de son père
C’est toute la République, avec à sa tête le Président Macky Sall, qui s’est déplacée, pour présenter ses condoléances au ministre du Développement Industriel, Moustapha Diop suite au décès de son père. Le chef de l’Etat a loué les qualités du maire de Louga qu’il décrit comme un homme honnête, fidèle et courageux. La présentation condoléances a eu lieu, avant-hier, samedi 13 juillet 2019, à son domicile.
Près d’un mois après le décès de son père, le ministre du Développement Industriel a reçu avant-hier, samedi 13 juillet 2019, la visite du Président Macky Sall venu lui présenter ses condoléances. «Je voulais me rendre à Louga aux côtés de la famille, mais à chaque fois, Moustapha Diop me demandait de patienter. Je profite de cette occasion pour présenter les condoléances à toute la Nation sénégalaise suite au rappel à Dieu de votre père Amadou Bassirou Diop», a déclaré le Président Sall qui avait à ses côtés le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo, la présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), Aminata Touré, les ministres Mor Ngom, Augustin Tine, Ndèye Tické Ndiaye, les parlementaires Awa Guèye, Awa Niang et autres Sira Ndiaye. Il n’a pas manqué de tresser des lauriers à son ministre du Développement Industriel. «Moustapha Diop est un travailleur, un guerrier, une personne honnête et fidèle. Si une relation doit durer, elle doit se faire en toute sincérité. Ce qui est difficile de nos jours, mais lui au moins lui il est engagé, il est sincère et veut toujours gagner pour lui, mais aussi pour son leader que je suis.
Ceci le pousse à faire tout ce qu’il peut pour réussir les missions qui lui sont confiées», a déclaré le locataire du Palais de la République. Soutenant que Moustapha Diop a les qualités d’une personne qui veut toujours aller de l’avant, il se remémore le jour où ce dernier lui a demandé la permission de se présenter à la mairie de Louga. «Je lui avais dit qu’il doit rester à sa place. Il m’a répondu que s’il ne gagne pas la mairie, que je le limoge de son poste de ministre. Sa victoire m’avait grandement surpris», affirme Macky Sall. Aussi, a-t-il invité le ministre du Développement Industriel à travailler et s’ouvrir davantage.
«A Louga, il y a d’autres militants de l’Ap, mais c’est vous qui êtes dans le gouvernement et en même temps le maire. Donc, vous êtes un responsable qui doit être ouvert à tous les autres», a indiqué le chef de l’Etat.
«JE NE DOUTE PLUS DE MA VICTOIRE»
Lac de Guiers 2 est convaincu qu’il a battu Boy Niang, lors de leur combat de samedi dernier à l’arène nationale
Lac de Guiers 2 est convaincu qu’il a battu Boy Niang, lors de leur combat de samedi dernier à l’arène nationale. Au lendemain de ce «derby» de la banlieue, le sociétaire de l’écurie Walo a fait savoir qu’il compte introduire un recours au niveau du Cng pour obtenir gain de cause.
Quelle lecture faites-vous de votre combat contre Boy Niang ?
Avant tout, je salue la population la Guédiawaye ainsi que mes supporters présents samedi au stade. Ce n’était pas facile pour eux. Ils ont beaucoup souffert à l’arène nationale. D’après les vidéos que j’ai regardées, je ne doute plus de ma victoire sur Boy Niang. Beaucoup d’observateurs savent que j’ai terrassé mon adversaire. Peut-être que l’arbitre en a jugé autrement, Mais je sais ce qui reste à faire.
Pouvez-vous revenir sur le fil du combat ?
C’était un combat que je ne devais pas négliger, ni perdre. Je savais ce qu’il représentait pour moi, ainsi que pour mes supporters. On a lutté et je l’ai battu. Il y a eu une chute. C’est juste cela. Il n’y a pas de match nul. La victoire m’appartient.
Êtes-vous sûr de votre victoire ?
J’ai battu Boy Niang et les vidéos sont là. Il a posé ses fesses par terre. Même ses supporters reconnaissent ma victoire. Donc, je ne peux que remercier le Bon Dieu pour cela.
Pouvez-vous revenir sur cette action du combat ?
Boy Niang voulait me plaquer, mais j’ai déjoué cette action. Et en retour, il a mis s’est assis par terre. Au moment où il se levait, il a également fait quatre appuis. L’arbitre a sifflé et il voulait me donner la victoire. Mais il a dit qu’on doit à nouveau lutter. Mais je sais que j’ai terrassé mon adversaire.
Êtes-vous content du déroulement de ce combat ?
Bien sûr que je suis content car j’ai battu mon adversaire. Pour moi, le plus important est de gagner.
Selon vous, pourquoi l’arbitre ne vous a pas déclaré vainqueur ?
C’est la question que je me pose. En tout cas, je suis sûr que Boy Niang a fait quatre appuis. Il ne peut pas le nier. Je suis un sportif et lors de mon combat contre Eumeu Séne, je pouvais bel et bien contester sa victoire. Mais j’ai été fairplay. Et j’ai carrément dit qu’il m’avait terrassé. Maintenant, c’est au tour de Boy Niang de le faire.
Que comptez-vous faire ?
Je vais aller au niveau du Cng pour faire un recours. Ils connaissent la vérité. Même si je ne vais pas là-bas, ils vont me donner la victoire. C’est pour cela que je ne vais plus me prononcer pour ça. Tous les analystes du milieu de la lutte reconnaissent ma victoire.
Il y a eu beaucoup de mystiques dans ce combat. Comment expliquez-vous cela ?
Je ne devais rien laisser au hasard. Le combat était capital pour moi. Seule la victoire comptait. Tous les lutteurs de Guédiawaye étaient présents pour me soutenir. J’ai vu leur soutien. Je suis très content de leur présence, avant, pendant et après le combat.
Beaucoup d’observateurs disent que Lac de Guiers ne lutte pas ?
Personne ne peut dire que je n’ai pas lutté. À combien de reprises, j’ai pris des initiatives. On disait que Boy Niang était le plus jeune. Donc pourquoi il n’a pas dirigé le combat comme il le faut.
Après Boy Niang, qui sera votre prochain adversaire ?
Je veux que le titre de roi des arènes revienne à Guédiawaye. Je suis prêt à défier le vainqueur entre Eumeu Sène et Modou Lo.
Ama Baldé veut en découdre avec vous. Etes vous prêt à l’affronter ?
Ama Baldé est un lutteur têtu et je ne veux pas de cela. En ce qui me concerne, j’ai d’excellents rapports avec ses proches. Ce sont des gens que je respecte énormément
«CE QUI M’A MOTIVÉ POUR ÊTRE ENTRAINEUR, C’EST RAMENER L’ÉQUIPE EN FINALE»
Capitaine de l’équipe nationale du Sénégal défaite il y a 17 ans en finale de CAN, Aliou Cissé sera sur le banc vendredi pour toucher cet or qu’il chasse depuis sa prise de fonctions en 2015
Lamine Mandiang DIEDHIOU, envoyé spécial en Egypte |
Publication 15/07/2019
Capitaine de l’équipe nationale du Sénégal défaite il y a 17 ans en finale de CAN, Aliou Cissé sera sur le banc vendredi pour toucher cet or qu’il chasse depuis sa prise de fonctions en 2015. En conférence de presse d’après-match, le sélectionneur national s’est estimé heureux de cette qualification historique en finale et a remercié son adversaire Alain Giresse qui lui a légué ce groupe.
«Cette qualification est aussi pour Alain Giresse»
Analyse du match
« Une fierté. Ça faisait 17 ans qu’on n’était pas arrivé à ce niveau. a force de persévérance, de travail. J’aime être à côté de mes garçons, de vivre leurs souffrances. Sans travail, on n’en serait pas là. Je félicite Giresse qui m’a légué, m’a aidé à le connaître. il a abattu beaucoup de boulot. Cette qualification, c’est pour lui. il fait partie de ce travail-là. C’est le charme du foot. Cette excitation, c’est indécis. On ne maitrise rien du tout. il ne s’agit plus de tactique, technique. Ce sont des hommes à un moment donné sur le terrain. Vous êtes en dehors, vous criez partout mais le message passe peu. Ce match restera dans les annales du foot africain ».
Difficulté face à l’équipe tunisienne
« Ce n’est pas qu’on arrivait plus à trouver des solutions. On donne des consignes dans les vestiaires. Mais en face il y a un adversaire. L’adversaire vous crée aussi des problèmes. en première période, on méritait de marquer, on s’est créé quatre à cinq occasions. en début de seconde période, ça a changé. ils ont su rentrer mieux que nous en seconde période. ils auraient pu marquer. C’est ça le football. Quand vous ne marquez dans les temps forts, vous êtes vulnérables. le match a été indécis jusqu’à la fin »
Première finale en tant qu’entraineur
Stress, c’est un mot trop fort. C’est mon métier. J’y suis depuis l’âge de 12 ans. J’ai joué dans les plus grands championnats, au PSg ou en sélection. J’ai toujours gardé la foi, mes convictions et surtout l’implication de mes joueurs. J’ai senti qu’ils voulaient faire quelque chose, ensemble. C’est cette solidarité qui se reflète sur les résultats. J’ai senti les joueurs cette motivation, cette détermination pour le faire ensemble. Même s’ils font la gueule, ils le font. il n’y a pas d’état d’âme. Pour gagner, c’est ce chemin qu’il faut prendre »
« Ils ont dit qu’ils feront mieux que 2002 »
Sa deuxième finale de CAN
Pour l’instant, je ne pense pas trop à ça. le match vient de finir à peine. aller en finale en tant que joueur et en tant qu’entraîneur, c’est rare. Maintenant, ça fait partie de mon parcours, de ma vie. J’ai toujours désiré jouer, entraîner, aider mon pays. Je suis allé passer mes diplômes. aujourd’hui, je suis heureux. il reste un match. Cette génération a fait si bien que la génération 2002. Tout à l’heure, ils m’ont dit qu’on va faire mieux que vous. Je leur ai dit, on verra.
Entrée de Salif Sané
« Je l’avais pris pour jouer axe central. Il s’est blessé contre la Tanzanie. Kouyaté s’y est installé et a fait de très bonnes prestations. Pan, c’est le carton qu’il a pris qui le gênait un peu. il faisait très attention. Avec le jeu tunisien, il suffit de leur laisser de l’espace pour nous perturber. ils ont trouvé plus de solutions et il fallait apporter plus de solidité dans le jeu et permettre à Gana et Saivet d’avoir plus de place. C’est une équipe dangereuse, la Tunisie ».
Discours avant le match
« Perdre une finale c’est toujours difficile. Je l’ai encore en tête. Ce qui m’a motivé pour être entraîneur, c’est ramener l’équipe en finale. Je fais partie des joueurs qui avaient raté le penalty. J’avais promis deux choses à mes joueurs en 2015 au Havre : ramener le Sénégal à la Coupe du monde et en finale de Coupe d’Afrique. Je l’ai promis à Koulibaly. Malheureusement, il a pris ces cartons-là. J’ai une pensée pour tous ces joueurs qui sont passés en sélection. Je ne vais pas les citer. Ils font partie de ce projet ».
«ÇA VA ÊTRE UN MATCH TRÈS DIFICILE CONTRE LE SÉNÉGAL»
L’Algérie retrouvera le Sénégal en finale de la Can 2019 prévue vendredi prochain
L’Algérie retrouvera le Sénégal en finale de la Can 2019 prévue vendredi prochain. Pour Djamel Belmadi, ce duel, le second entre les deux équipes s’annonce difficile.
Djamel Belmadi a vécu une soirée pleine de suspense. Alors que l’Algérie se dirigeait tout droit vers les prolongations, son capitaine Riyad Mahrez a abrégé le match d’un coup franc dont lui seul a le secret. Dominateur, l’Algérie a longtemps mené, avant d’être rattrapé par les Nigérians.
Il a fallu une belle inspiration du joueur de Manchester City pour libérer les «Fennecs». Mais pour Belmadi, c’est avant tout un travail collectif. «Que dire ? C'est difficile de trouver les mots. Merci aux joueurs, déjà, pour leur boulot. Ils sont comme ça depuis le début, dans la difficulté, après un match très éreintant face à la Côte d'Ivoire et dans des conditions climatiques vraiment difficiles », a expliqué l’ancien joueur de Marseille. En finale, l’Algérie fera face au Sénégal, vainqueur de la Tunisie. Malgré une victoire sur les «Lions» (1-0) en phase de poules, le technicien algérien reste très prudent. « Une finale, c’est fait pour être gagnée.
Maintenant, on aura un adversaire en face de nous qui voudra la gagner aussi. Ça va être un match très difficile contre le Sénégal. On va bien se reposer et préparer le match comme il faut», a-t-il ajouté.
LA MAISON FAMILIALE D'ISMAILA SARR ASSIÉGÉE
A l’instar des autres villes du Sénégal, la qualification de l’équipe nationale de football à la finale de la Can 2019 a été célébrée à Saint-Louis
A l’instar des autres villes du Sénégal, la qualification de l’équipe nationale de football à la finale de la Can 2019 a été célébrée à Saint-Louis. Au coup de sifflet final, la ferveur était au rendez-vous dans les rues de la première capitale du Sénégal.
Le décor était déjà campé. Dès les premières heures de la soirée, les différentes artères de la vieille ville étaient vides. Les populations se sont entassées dans leurs salons pour suivre la demi-finale opposant le Sénégal à la Tunisie, sanctionnée par la victoire des Lions. Après le coup de sifflet, les supporters saint-louisiens, vêtus de maillots à l’effigie des joueurs de l’équipe nationale, sont sortis spontanément pour jubiler dans les différentes artères de la ville.
La place Faidherbe et la demeure du joueur Ismaïla Sarr ont été les lieux de convergence des supporters. Des véhicules particuliers, des taxis, des motos ont subitement organisé un concert de klaxons. «Cette fois-ci sera la bonne. Nous avons tout ce qu’il faut pour hisser notre pays au sommet du football continental», a déclaré Fara Sylla. L’ancien joueur de Balacoss salue le coaching de Aliou Cissé qui selon lui, a opéré les changements probants pour battre la Tunisie. « Iso a représenté dignement Saint-Louis. Il a montré qu’il était une pièce maitresse du dispositif de Aliou Cissé. Nous célébrons cette victoire. Vous avez constaté le monde fou qui est actuellement chez lui», a précisé M. Diop à propos de Ismaïla Sarr.
Cheikhou Kouyaté et sa bande vont affronter l’Algérie vendredi prochain. Pour les Saint-louisiens, avec le retour de Idrissa Gana Guèye et Ismaïla Sarr absents lors du dernier match contre Algérie, le Sénégal montrera son vrai visage et prendra sa revanche.
Par Pape Ndiaye
UNE VICTOIRE DU MENTAL TELLE QUE NOUS LA VOULONS !
Après avoir difficilement, mais vaillamment, éliminé la Tunisie en demi-finale, le Sénégal s’est qualifié en finale de la Coupe d’Afrique des nations.
Après avoir difficilement, mais vaillamment, éliminé la Tunisie en demi-finale, le Sénégal s’est qualifié en finale de la Coupe d’Afrique des nations. Une victoire du mental telle que nous la voulons et qui a fait défaut à nos « lions » lors de leur deuxième match de cette compétition. Un match malheureusement perdu contre… l’Algérie que nous affronterons vendredi prochain mais en finale cette fois-ci. Bien qu’étant profanes du sport, nous savions déjà que la plupart des derbys qui ont marqué le football mondial faisaient sortir cet aspect psychologique disant que par le jeu « le foot, c’est 20 % de talent, et 80 % de mental ». Cette fureur de vaincre doublée d’une force mentale tant souhaitée, les lions l’ont retrouvée en se hissant en finale.
Répétons-le, face aux mêmes Fennecs devant lesquels ils avaient trébuché ! Voilà, nous touchons au but. et nous allons l’atteindre, c’est-à-dire que nous allons remporter la Coupe d’Afrique des nations. Dieu sait que les lions vont le faire. Car ils nous ont montré et prouvé qu’en dehors du talent, ils ont les capacités physiques et mentales pour laver l’affront algérien. Cette fois ci, nous sentons l’envie de la bande à Sadio Mané de vivre ensemble, de jouer ensemble, de gagner ensemble. Et surtout d’être champions ensemble pour eux d’abord, et le peuple ensuite.
Avec nos lions conquérants et mordants, le Sénégal des républicains avance uni, groupé, résolu vers ce vendredi prochain, jour de gloire et de sacre continental. au sommet des pyramides. Cette fois-ci, il ne s’agira pas de « pyramide inversée » comme l’aime si bien enseigner Djib Diédhiou, mais plutôt de « pyramide renversée » ! Et dès le départ, Aliou Cissé et ses gosses avaient promis qu’ils allaient braver vents et marées pour ramener la Coupe. « gor Tia Wakh Dia ». Car cette promesse que certains croyaient loufoque, commence à devenir une réalité. une réalité qui s’est dessinée dès les huitièmes de finale où les lions de la Téranga, après s’être débarrassés de l’Ouganda, ont battu le Bénin (1-0). Puis, la Tunisie en demi-finale. Ce beau parcours du combattant d’Aliou Cissé nous rappelle le sélectionneur Didier Deschamps au lendemain de la publication de sa liste pour le Mondial 2018 où la presse française était majoritairement sceptique sur les chances des Bleus.
Après avoir remporté la Coupe du Monde en Russie, Deschamps disait qu’il s’efforçait d’avoir un mental de fer en compagnie des Bleus pour faire taire et faire plaisir aux journalistes et sélectionneurs du dimanche. et nous sommes convaincus qu’aliou Cissé fera de même !