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5 août 2025
MISE EN PLACE DE PLUS DE 94% DES SEMENCES D’ARACHIDE
Les agriculteurs de Pattar et Ndoulo ont de leur côté émis le souhait d’avoir davantage d’engrais pour le mil, soulignant que la superficie cultivable de cette espèce a doublé celle de l’arachide.
Diourbel, 9 juil (APS) - Le taux de mise en place et de cession des semences d’arachide est respectivement de plus de 94% et plus de 70% dans la région de Diourbel, a indiqué jeudi, le président du Comité de suivi de la campagne agricole, Alioune Dia.
M. Dia conduisait une mission du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural pour faire le suivi de la mise en place et de la cession des semences, des intrants et du matériel agricole dans le cadre de la campagne agricole 2019-2020.
La délégation a visité les sites de Diourbel commune, de Ténéfoul dans la commune de Tocky Gare, de Pattar et de Ndoulo.
"Nous avons senti que le monde rural est prêt pour la campagne agricole mais l’Etat a également pris toutes les dispositions pour une bonne campagne agricole", a déclaré le président de "Forces paysannes".
Aliou Dia, par ailleurs conseiller économique social et environnemental (CESE), a félicité les opérateurs qui ont été désignés pour la mise en place et la cession des semences et des intrants.
Les paysans se disent satisfaits de la qualité des semences, de l’emballage et des sacs qui sont présentés cette année. Ils ont toutefois déploré la baisse de la quantité des semences distribuées cette saison.
"C’est une demande légitime", a estimé le président du Comité de suivi de la campagne agricole, assurant que l’Etat va mettre les moyens pour distribuer aux paysans des semences certifiées.
"On fait de sorte que 5 mille tonnes de semences écrémées soient éliminées. Et avec 75 mille tonnes de semences certifiées, c’est mieux que 140 mille tonnes de semences écrémées", a-t-il dit.
Les agriculteurs de Pattar et Ndoulo ont de leur côté émis le souhait d’avoir davantage d’engrais pour le mil, soulignant que la superficie cultivable de cette espèce a doublé celle de l’arachide.
A ce propos, Aliou Dia assure qu’il va informer les autorités compétentes pour une meilleure prise en compte de cette spécificité de la région de Diourbel.
Les gérants des différents points de collecte, ont salué les efforts faits par les autorités et les opérateurs semenciers par rapport à la qualité des semences reçues mais également l’emballage pour un meilleur conditionnement des graines.
Pour le matériel agricole, 450 semoirs ont été réceptionnés dans le département de Diourbel.
LES MÉDECINS PRENNENT EN OTAGE UN BÉBÉ POUR 1 010 000 CFA
Un fait inédit et triste s’est passé hier à l’Hôpital Aristide Le Dantec. C’est un nouveau-né que les médecins ont refusé de rendre à sa maman. Pour cause de non-paiement d’une facture estimée à une valeur de plus d’un million.
L’accès au soin médical est loin d’être fortuit pour les personnes démunies dans notre pays. Autrement dit, la santé loin d’être gratuite au sein de nos hôpitaux. Une pauvre femme qui a quitté la région de Louga pour accoucher à l’Hôpital Aristide Le Dantec constitue un fait patent. N’ayant pas les moyens pour payer la facture de son bébé, les médecins ont pris en otage le nouveau-né qu’ils ont refusé de rendre à sa maman. Quelle rançon de la part de ces services médicaux ! Ne doit-on pas qualifier cet acte de Kidnapping de bébé. « J’ai amené la femme de mon fils pour accoucher à l’hôpital Aristide de LE DANTEC.
Après avoir subi une opération, les médecins ont pris le bébé, pour dire que l’enfant doit également subir une opération. Après l‘opération, les médecins ont remis à la famille une facture 1 010 00 FCFA. Voilà 15 jours qu’on n’arrive pas à récupérer le bébé. Les médecins campent sur leur position. Le père du bébé a vendu tous ses biens pour cette facture. Il a vraiment fait tous qu’il peut, malheureusement rien n’a changé » pleurniche la bellemère. Elle explique la raison qui les a poussés à venir dans cet hôpital. « Nous venons de Keur Momar Sarr de Louga. Après avoir consulté un médecin à Louga, il nous a orientés à Dakar » fait savoir la belle-mère. Cette famille se trouve dans une situation très pénible. A en croire la belle-mère, ils ont bénéficié du soutien de leurs parents et des habitants de Keur Momar Sarr. Pour décanter la situation, selon la belle-mère, l’hôpital leur avait proposé de payer par tranches. Mais on nous apprend tard dans la nuit que le nourrisson qui de sexe féminin a été remis à ses parents.
LA SDE SE RUALISE
Alors que le contentieux avec l’Etat et Suez n’est pas encore totalement vidé, la Sénégalaise des eaux (Sde) s’ouvre de nouvelles perspectives.
La Sénégalaise des eaux/rural (Sder) a signé hier deux Délégations de service public (Dsp) avec l’Office des forages ruraux (Ofor). Une convention marquant le début d’activités de la nouvelle filiale de la Sénégalaise des eaux(Sde) dans l’exploitation de l’hydraulique en milieu rural.
Alors que le contentieux avec l’Etat et Suez n’est pas encore totalement vidé, la Sénégalaise des eaux (Sde) s’ouvre de nouvelles perspectives. Confinée en fait depuis deux décennies à la gestion de l’eau en milieu urbain et péri-urbain, elle se déploie maintenant en milieu rural à travers sa nouvelle filiale dénommée Sénégalaise des eaux/Rural (Sder). «La Sder, filiale de la Sénégalaise des eaux, entend marquer son empreinte dans l’hydraulique rurale (...) Sur le terrain, nous sommes déterminés à relever ce nouveau défi», a soutenu hier Mor Diop, directeur général de la Sder. Il s’est exprimé ainsi à l’occasion de la signature de deux Délégations de service publique (Dsp) entre la Sder et l’Office des forages ruraux (Ofor), marquant le début d’activités de la nouvelle filiale dans l’exploitation de l’hydraulique en milieu rural. La première Dsp concerne la région de Louga pour 235 Systèmes d’approvisionnement en eau potable (Saep). Et la deuxième, les régions de Saint-Louis et Matam pour 320 Saep. «Ces deux Dspre présentent la partie la plus importante des délégations de service public de l’Ofor avec 544ouvrages répartis sur 93 communes et plus de 2 000 villages polarisés», a fait savoir M. Diop. Même si cette convention n’est pas la première de la réforme de l’hydraulique rurale, la Sder ambitionne d’en «faire la référence en la matière».
Quatre Dsp, dont la toute première en juillet 2015, ont été signées entre l’Ofor et différentes autres entreprises du privé pour un meilleur service de l’eau en milieu rural. «La problématique de l’eau en milieu rural se pose avec acuité. La 2ème phase de la réforme sur la gestion des forages en milieu rural se poursuit. Après les comités villageois en1980 et l’Asufor (Association d’usagers de forages) en 1996,nous allons plus loin en engageant une réforme qui implique le secteur privé dans la gestion(...). Impliquer le privé est une manière d’améliorer l’efficacité et l’efficience», a ainsi noté le ministre de l’Eau et de l’assainissement qui a présidé la rencontre. Il s’est ainsi montré optimiste dans la mission de la filiale de la Sde en milieu rural. «Les résultats acquis en milieu urbain et périurbain seront un adjuvant pour ce qui doit être fait en milieu rural par la Sder», a soutenu Serigne Mbaye Thiam. «Les conventions signées, c’est pour la fourniture en eau de plus d’un million de personnes, sans compter l’usage pastoral et agricole», a-t-il dit.
Le ministre a par ailleurs fait savoir que lechoix a été fait sur la base «d’un processus concurrentiel et transparent» suite à un appel d’offres international dont le processus a été lancé, d’après le document de presse, en août2016. Mamadou Baal, directeur de la Sde, est le Président du conseil d’administration (Pca) de la Sder qui va travailler à pallier les dysfonctionnements dans la gestion de l’eau dans ces trois régions que gérait jusque-là l’Asufor.
DANS LA TANIÈRE, ‘’LES DERNIERS’’ SONT DEVENUS ‘’PREMIERS’’
Lamine Gassama, Henri Saivet et Pape Alioune Ndiaye devenus en quelques matchs des maillons forts prouvent qu’il ne suffit pas de faire partie des premiers titulaires pour demeurer dans le groupe de performance d’Aliou Cissé.
Le Caire, 9 juil (APS) – Dans la Tanière, ’’les derniers’’ sont devenus ’’les premiers’’ avec les exemples de Lamine Gassama, Henri Saivet et Pape Alioune Ndiaye devenus en quelques matchs des maillons forts, prouvant qu’il ne suffit pas de faire partie des premiers titulaires pour demeurer dans le groupe de performance d’Aliou Cissé.
Placé en position de doublure depuis la coupe du monde 2018, l’arrière droit Lamine Gassama (Goztepe, Turquie) a gagné sa place sans coup de gueule à force de travail et d’abnégation.
Titularisé contre la Colombie (0-1) en coupe du monde en juin 2018, l’ancien de Lyon et de Lorient (France) qui depuis trois saisons, évolue en Turquie, tardait à convaincre dans la Tanière en dépit d’une longue présence
Pour sa troisième CAN d’affilée (2015 et 2017), le natif de Marseille (France) a démarré les deux premiers matchs sur le banc, avant de se rendre indispensable à Aliou Cissé et de reléguer sur le banc Moussa Wagué (FC Barcelone, Espagne)
Au milieu de terrain, Pape Alioune Ndiaye, après une coupe du monde 2018, a eu le temps de revenir à la faveur de la trêve internationale de mars contre Madagascar (2-0) et le Mali en amical (2-1), après une très longue absence.
Le retour en sélection nationale d’Henri Saivet a été la surprise du chef de la liste des 25 présélectionnés d’Aliou Cissé
Parlant de Pape Alioune Ndiaye, le sélectionneur national rappelle que ‘’dans notre philosophie, j’avais besoin d’un joueur capable de jouer un peu plus devant, qui fait de bonnes sorties de balle et être présent sur le plan défensif’’
’’Je l’ai essayé depuis le match contre Madagascar et cela avait réussi’’, a expliqué le sélectionneur national précisant que le milieu de terrain de Galatasaray (Turquie) dispose d’une qualité technique au-dessus de la moyenne.
Même enthousiasme au sujet d’Henri Saivet (Bursaspor, Turquie) qui, après un démarrage sur le banc, a grignoté du temps de jeu avant de prendre définitivement la place de Krépin Diatta qui, après avoir flambé contre la Tanzanie (2-0), a marqué le pas.
’’Avoir un garçon comme Saivet qui excelle sur les coups de pieds arrêtés c’est intéressant. Mais ce n’est pas seulement sa qualité, c’est un garçon capable de nous apporter de la propreté, c’est un plus dans le jeu offensif avec des qualités techniques’’, a souligné le sélectionneur national.
On peut dire la même chose au sujet du gardien Alfred Gomis qui a remplacé Edouard Mendy blessé lors de l’échauffement contre le Kenya.
L’ancien portier international, Cheikh Seck applaudit cette entrée en matière réussie de Gomis qui n’est pas à la portée de tout le monde.
’’Je peux vous dire que c’est loin d’être évident pour n’importe quel joueur notamment pour un gardien de but de passer de statut de remplaçant à celui de titulaire en seulement 10 minutes’’, a dit à l’APS, lancien gardien international.
«L’APPEL À TÉMOIN LANCÉ PAR LE PROCUREUR EST UNE PROCÉDURE ÉVANESCENTE»
Brillant avocat à la cour, Me Serigne Khassim Toure, s’est prononcé ce weekend sur l’actualité nationale au cours de l’émission télévisée, «Face2Face» de la TFM
Brillant avocat à la cour, Me Serigne Khassim Toure, s’est prononcé ce weekend sur l’actualité nationale au cours de l’émission télévisée, «Face2Face» de la Tfm. Membre du pool d’avocats de l’ex maire de Dakar, Khalifa Sall, l’avocat-écrivain est revenu sur ce dossier judiciaire aux relents politiques, mais également sur l’affaire Amadou Woury Diallo, trafiquant de faux médicaments gracié dans de circonstances troubles. Sur un autre registre politicojudiciaire, Me Touré, connu pour son franc-parler, s’est penché sur la lancinante polémique relative à « l’appel au témoin » lancé par le Procureur de la République suite au scandale petro-gazier impliquant Aliou Sall, frère du président de la République.
Selon l’avocat, Me Serigne Khassim Touré, les ramifications politiques qui entachent l’affaire Khalifa Sall ont rendu le dossier tres compliqué. Mais, précise t-il, «Khalifa n’a jamais demandé une grâce présidentielle même si c’est un pouvoir discrétionnaire du président de la République. Et le rabat d’arrêt n’est qu’une voie de recours. C’est une requête prévue par la loi et nous attendons à ce que la cour suprême se penche sur ce recours par rapport aux vices de procédures. Sur l’affaire Amadou Woury Diallo, l’éminent juristeécrivain estime que le président Macky Sall a posé deux actes très inquiétants. «Le premier acte ; c’est la grâce accordée au sieur Diallo condamné à cinq ans de prison. Le deuxième acte est le fait qu’en plein procès, le président accepte de recevoir en audience l’ordre des pharmaciens du Sénégal. Ce qui peut laisser entendre une prise de position du chef de l’Etat sur un dossier pendant devant la justice », at-il expliqué lors de sa sortie médiatique sur le plateau de Tfm.
Sur le cas de son client Bara Sylla, l’avocat-défenseur souligne que d’autres personnes sont épargnées dans le dossier alors qu’il s’agit d’un vaste réseau dont fait parti un d’autres guinéen mais également des sénégalais. Interrogé sur le scandale petro-gazier impliquant Aliou Sall, frère du président Macky Sall, l’entreprise Petro Tim, le groupe BP et l’Etat du Sénégal, Me Khassimou Toure « Madamel » ou l’auteur du « clin d’œil de l’aveugle » n’a pas tardé à lever le voile sur l’enjeu que sous tend la question. Car, d’apres l’avocat, «Partout dans le monde où du pétrole a été découvert, son exploitation s’est accompagnée de révolutions. C’est dire que l’or noir engendre des changements sociologiques et aussi sur le plan structurel à travers les agrégats économiques. Vu que le Procureur est récusé par la classe politique…. S’exprimant sur la tournure judiciaire de l’affaire du scandale petro-gazier qui éclabousse l’opinion publique nationale,
Me Khassim Toure, l’appel à témoin lancé par le procureur Serigne Bassirou Gueye, est une procédure évanescente. Selon l’avocat, pour donner des gages de transparence, il serait mieux de mettre en place un jury d’honneur doté de pouvoirs d’investigations très avancés dans la mesure le dossier relève de faits particulièrement très sensibles. « Vu que le procureur de la république est récusé par la classe politique (opposition), on doit mettre en place un jury d’honneur composé de magistrats, d’avocats, de notaires, d’hommes politiques, de personnalités de la société civile, des cadres de l’administration etc. A l’issu de l’enquête, ce jury pourra rendre public les résultats de leurs investigations », propose t-il pour l’éclatement de la vérité sur le scandale offshore qui mine le Sénégal.
« LES DÉPLACÉS ET RÉFUGIÉS ONT LEUR PLACE DANS LA RECHERCHE DE LA PAIX EN CASAMANCE »
Selon Robert Sagna, les personnes déplacées et réfugiées du conflit casamançais ont leur place dans la recherche de la paix en Casamance
Jean Diatta (Correspondant permanent Ziguinchor) |
Publication 09/07/2019
Les personnes déplacées et réfugiées du conflit casamançais ont leur place dans la recherche de la paix en Casamance. C’est du moins ce que pense Robert Sagna, le président du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (GRPC) qui s’était rendu jeudi dernier à Bulock, un village frontalier gambien, pour rencontrer les réfugiés casamançais qui y vivent depuis des années.
Bulock, comme tous les villages frontaliers gambiens situés dans cette zone, abrite de milliers de réfugiés casamançais qui s’y sont établis depuis plus depuis des décennies à cause du conflit armé qui prévaut dans le sud du pays. Et c’est pour les impliquer dans la recherche de la paix que Robert Sagna et son équipe se sont déplacés. Lors de cette rencontre, ces réfugiés ont confié à Robert Sagna et sa délégation que ce n’est pas de gaîté de cœur qu’ils ont fui leurs villages. Selon eux, pour retourner au bercail, il faut que les causes qui ont motivé leur départ disparaissent. ‘’Ils ont dit que ce n’est pas toujours de gaîté de cœur qu’ils ont fui leurs villages. Et, bien qu’étant certains que, dans tous les villages de la Casamance, la paix est là, ils ont encore évoqué l’existence de mines, des combattants qui ont encore des armes et des militaires dans certaines zones armés. Par conséquent, estiment-ils, les conditions optimales qui pourraient justifier leur retour dans leurs villages ne sont pas tout à fait réunies » a confié le président du GRPC à l’issue de la visite.
Poursuivant, il informe que « de notre côté, nous avons surtout insisté sur le fait qu’eux aussi peuvent participer à la réflexion devant nous permettre de trouver les voies et moyens de sortir de cette crise. Nous sommes des Casamançais, nous sommes des Sénégalais, comme tout le monde, par conséquent nous sommes tous engagés dans cette recherche de la paix’’.
Expliquant aux réfugiés de Bulock le sens de son déplacement, l’ancien ministre socialiste confie que ‘’c’est pour que vous puissiez apporter votre contribution à cette recherche de la paix qui s’annonce, qui avance et pour laquelle je crois, le président de la République consacre le maximum d’efforts. Le chef de l’Etat a donné la priorité de son mandat à la recherche de la paix et a priorisé la Casamance dans tous ses plans de développement notamment le Plan Sénégal Emergent (PSE)’’, leur a-t-il dit. Evoquant la collaboration qu’il peut y avoir entre les réfugiés et son groupe, Robert Sagna a indiqué que ces populations attendent du GRPC des informations dont celui-ci dispose sur la situation en Casamance. Il s’agit également de leur parler de ce que ceux qui ont des armes, tant militaires que Mfdc, pensent de la situation et des voies qu’ils préconisent comme moyen de sortie de la crise.
Autrement dit, les impliquer pour que toutes les parties puissent ensemble aller vers des solutions définitives de paix en Casamance.
Par ailleurs, l’ancien ministre d’Etat sous le président Abdou Diouf s’est dit très touché par la situation dans laquelle ces réfugiés vivent. Il a toutefois exprimé sa satisfaction de voir que la Gambie les met dans des conditions exceptionnelles. Selon lui, aucun de ses interlocuteurs ne s’est plaint de la manière dont ils ont été accueillis ici. Au contraire, tous se sont félicités de la manière dont le gouvernement gambien s’occupe d’eux. Quant aux réfugiés, ils se sont dits très touchés par la venue de l’ancien maire de Ziguinchor et son groupe, soulignant que c’est la première fois qu’ils reçoivent des autorités sénégalaises qui viennent voir dans quelles conditions ils vivent en Gambie depuis vingt-trois ans d’exil. Le président du GRPC leur a assuré que ces contacts seront multipliés et élargis car lui et son staff envisagent d’aller voir également leurs frères casamançais qui sont réfugiés en territoire bissau-guinéen.
Dakar, 9 juin (APS) – Divers sujets se rapportant à l’homosexualité, à la gouvernance, au front social, au sport, etc., sont au menu de la livraison des quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Enquête signale que l’ONG Oxfam est ‘’seule contre tous’’ dans la promotion des droits des homosexuels au Sénégal. ‘’Dans sa volonté d’imposer au Sénégal sa politique en faveur des homosexuels, Oxfam risque d’être seule. Plusieurs organisations contactées prennent le contre-pied de l’organisation britannique’’, selon le journal.
Un employé a récemment accusé Oxfam de l’avoir licencié pour s’être opposé à une politique de promotion des droits des LGBT par l’ONG. Cette dernière a balayé cette accusation, soulignant que la procédure de licenciement a été engagée contre cet employé à cause de son activisme dans le débat sur les contrats pétro-gaziers au Sénégal. Toutefois, l’ONG a tenu a rappelé en substance que sa charte prône le respect des droits des minorités dont les LGBT.
’’La promotion de l’homosexualité au Sénégal par l’ONG Oxfam soulève l’indignation générale au niveau de l’opinion’’, relève La Tribune, soulignant qu’’ONG, sociétés civiles et autorités suivent cette affaire née de la décision de l’ONG britannique de braver le cahier de charges qui fonde son implantation au Sénégal’’.
Par un jeu de mots, L’Observateur parle de ’’gayrilla contre Oxfam’’ et note ‘’une levée de boucliers des religieux contre la promotion de l’homosexualité au Sénégal’’.
Le quotidien Source A signale qu’après ‘’avoir trouvé une situation surréaliste à la Senelec, le nouveau directeur général réclame deux audits’’.
Selon la publication, ‘’(…) la dette de plus de 6 mois due aux GIE prestataires, la pléthore d’embauche, les trente millions de francs CFA de prêt alloués au top management dont 10 sous forme de don aux 11 membres du comité de direction ont fini par convaincre l’actuel DG qu’il faille voir en profondeur beaucoup d’actes posés avant son arrivée à la tête de la boîte’’.
Sur le plan social, Vox Populi note qu’après la hausse des prix du carburant, du ciment, des taxes portuaires, ‘’la coalition des centrales syndicales (est) sur le pied de guerre’’. ‘’Elle dénonce +des décisions antisociales dictées par la Banque mondiale et le FMI+ et invite le gouvernement à +ouvrir des concertations sérieuses avec les partenaires sociaux+’’.
L’As signale ‘’une grogne’’ chez les pompiers au sujet de l’avancement et de l’âge de la retraite. ‘’Des bruits de bottes couvent chez les Sapeurs-pompiers qui quittent en masse ce corps pour avoir de meilleurs traitements salariaux et d’avancement comme ceux des Douanes et de la Gendarmerie. Le nouveau texte fixant la limite d’âge des personnels militaires des Armées, de la Gendarmerie nationale et de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers est passé par là’’, selon le journal.
Sud Quotidien s’intéresse aux résultats provisoires du baccalauréat général et parle d’un ‘’premier tour mitigé’’.
Le Témoin revient sur l’arrestation de 13 membres du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) et affiche à sa Une : ‘’L’Etat montre enfin les muscles’’. ‘’Après la manifestation interdite et dispersée à Diouloulou, les gendarmes ont arrêté ce week-end 13 membre du MFDC’’, écrit le journal, estimant que ‘’l’autorité de l’Etat est donc en train d’être restaurée dans la partie Sud du pays’’.
En sports, Le Soleil ouvre sur ce match de quart de finale de CAN ‘’à haut risque’’ entre le Sénégal et le Bénin, mercredi. ‘’Le stade des quarts de finale de la CAN et le Sénégal, c’est une histoire de +je t’aime, moi non plus+. En huit participations à ce stade de la compétition, les Lions n’ont réussi à passer que trois fois (1990, 2002 et 2006) pour 5 éliminations (1992-1994-2000-2004-2006)’’, rappelle aussi le journal.
Au sujet de cette rencontre, le sélectionneur sénégalais Aliou Cissé déclare dans Le Quotidien : ‘’(…) nous sommes assez armés à ce niveau-là, vu l’expérience qu’on a connue ces 4 dernières années’’.
L’ETAT S’ENGAGE A FAIRE RESPECTER L’ORDRE REPUBLICAIN EN CASAMANCE
Selon un conseiller du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, tant que des individus (Ndrl : émissaires de Salif Sadio) poursuivront leur dessein d’organiser des rassemblements non autorisés, l’Etat sera dans la logique de les interdire
Depuis presque deux mois, le chef de l’aile combattante du Mfdc, Salif Sadio, enchaîne les réunions populaires de nature à troubler l’ordre républicain. Heureusement que la provocation de Diouloulou et de Kagnobon (Bignona) qui devraient être celles de trop ont été rigoureusement interdites. Mieux l’Etat, par le biais du ministère de l’intérieur, s’engage sans complaisance à rétablir ou à faire respecter l’ordre républicain jusqu’en rase campagne, histoire de prouver qu’il ne saurait laisser squatter le moindre pouce du territoire par des voyous armés. Ce qui justifie l’arrestation de treize (13) membres du Mfdc par la Brigade de gendarmerie de Bignona pour avoir bravé l’interdiction préfectorale.
L’Etat, par le biais du ministère de l’Intérieur, est plus que jamais décidé à consolider l’ordre et la sécurité publics sur toute l’étendue du territoire national. Et surtout faire régner l’Etat de droit jusqu’en rase campagne ou la Casamance des profondeurs. Selon un conseiller du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, tant que des individus (Ndrl : émissaires de Salif Sadio) poursuivront leur dessein d’organiser des rassemblements non déclarés et non autorisés, l’Etat sera dans la logique de les interdire. Et se donnera les moyens de faire appliquer cette interdiction. Ce tout en sauvegardant le processus de paix engagé par le président de la République dans cette région meurtrie.
A tous points de vue, les populations de Casamance ont besoin d’être sécurisées et tranquillisées pour avoir beaucoup souffert d’une situation de non droit et d’un régime de persécution en zones rebelles. Aux origines, Salif Sadio, le chef autoproclamé de la branche armée du Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), qui ne cessait de multiplier ses samedis de provocation de nature à troubler l’ordre républicain. La preuve par les assemblées populaires illégalement organisées dans le département de Bignona, précisément dans les communes de Koundjoughor et Thionck-Essy. Et récemment celles qu’ils tentaient de tenir à Diouloulou et Kagnobon où treize (13) rebelles du Mfdc ont été arrêtés par la Brigade de gendarmerie de Bignona pour avoir bravé une interdiction préfectorale de réunion publique. C’était le samedi 06 juillet dernier. Aux villageois contraints de venir assister à ces réunions, les émissaires de Salif Sadio tentaient de les adhérer à leur cause consistant à libérer la Casamance des « envahisseurs » sénégalais.
A chaque réunion en brousse casamançaise de préférence les samedis, les mandataires de Salif Sadio se défoulaient sur l’ancien ministre Robert Sagna et les membres de son groupe de réflexion pour la paix en Casamance qu’ils qualifiaient de « traitres » et de « corrompus alliés à l’ennemi pour tuer leur propre peuple ». Des attaques outrageantes, injurieuses et diffamatoires qui ont fini par pousser les citoyens sénégalais à se demander dans quel pays sommes-nous ? Une question pertinente qui ne peut être dissociée de l’Etat de droit. Car, au moment où des rebelles du Mfdc troublaient l’ordre public dans la forêt casamançaise, les éléments de la police et de la gendarmerie, sous l’autorité du ministère de l’Intérieur, dispersaient et réprimaient des manifestations non autorisées dans des villes et zones urbaines à savoir Colobane, Guédiawaye (Dakar), Thiès et Saint-Louis par exemple. Comme si les interdictions préfectorales ne s’appliquaient qu’à une catégorie de citoyens…
Naissance d’un vrai ministre de l’Intérieur nommé Aly Ngouille Ndiaye
« L’ordre public ne se négocie pas ! » martelait vigoureusement Nicolas Sarkozy alors ministre français de l’Intérieur en visite dans la banlieue parisienne lors des émeutes de Bobigny (2005). Pour ce coup-ci, il s’agit de l’ordre républicain en Casamance qui ne doit faire l’objet d’aucune négociation, semble faire entendre le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. D’où l’interdiction salutaire de la troisième « rencontre populaire » que le chef de l’aile combattante du Mdfc, Sadio Sadio, voulait organiser à Diouloulou (Bignona) près de la frontière gambienne. Ils reviennent encore à Kagnobon pour défier l’autorité de l’Etat. Heureusement que cette provocation de trop n’a pas eu lieu du fait de l’interdiction de tout rassemblement non autorisé de la part du commandement territorial. Pour appliquer à la lettre l’arrêté préfectoral, les éléments de la Gendarmerie lourdement armés ont arrêté les représentants de Salif Sadio après avoir sommé les organisateurs du Mfdc de décamper et de quitter la place publique de Kagnobon.
Ouf, l’Etat de droit était sauvé ! Et l’ordre républicain rétabli sans effusion de sang. De ce fait, il nous convient de saluer la naissance d’un vrai ministre de l’Intérieur nommé Aly Ngouille Ndiaye. A Bignona, il a accompli sans ciller ses missions régaliennes de sécurité intérieure. Ne serait-ce que le temps d’une manifestation du Mfdc non autorisée et légalement empêchée en territoire sénégalais. En dépit du dispositif militaire ayant fait capituler la bande à Salif Sadio, le ministre de l’Intérieur a su allier l’ordre et la fermeté d’un côté ; la justice et la liberté de l’autre. Placé au cœur de l’État, Aly Ngouille Ndiaye s’est montré « très combatif », pour une fois, et déterminé à protéger les populations de Casamance. Chassé par les politiciens, les maitres-chanteurs et les messieurs Casamance, l’« Ordre républicain » revient manu militari pour retrouver toute sa place au cœur de l’Etat.
THIERNO BOCOUM ASSENE SES VERITES
L’affaire OXFAM-Homosexuels - qui a valu à Elimane Kane un licenciement de la part de ladite ONG - a suscité, hier, la réaction du président de l’Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (AGIR).
L’affaire OXFAM-Homosexuels - qui a valu à Elimane Kane un licenciement de la part de ladite ONG - a suscité, hier, la réaction du président de l’Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (AGIR). «La question de l’homosexualité devrait avoir une réponse ferme et sans équivoque comme c’est le cas pour la polygamie en occident ou la peine de mort aux ÉtatsUnis», assène Thierno Bocoum.
Avant de souligner : «Le Sénégal a des valeurs qui imposent le respect des droits de tout individu, quelle que soit sa race ou son ethnie, mais qui se prémunissent, pour leur sauvegarde, de toute orientation LGBT de notre société. Les valeurs d’une société sont sacrées. L’idée d’un monde uniforme est intéressante, mais elle est ridicule compte tenu de la diversité des croyances et du soubassement des cultures. Elle est encore plus ridicule, quand les valeurs des uns sont sciemment exclues de l’uniformité qu’on veut nous imposer et celles des autres intégrées avec force et argument».
Selon M. Bocoum, «la domination économique et géostratégique veut apparemment être renforcée par une domination culturelle qui frise l’acculturation». «Le Sénégal doit être prêt à payer le prix de l’exception africaine. Que ceux qui abdiquent ne nous découragent pas dans notre volonté commune de préserver nos acquis culturels et religieux», conclut l’ancien chargé de la communication de «Rewmi».
«JE N’AI JAMAIS VÉCU UNE TELLE SITUATION DE MA CARRIÈRE...»
Dans un entretien exclusif avec Le Quotidien, Aliou Cissé tire un bilan à mi-parcours de la Can.
Dans un entretien exclusif avec Le Quotidien, Aliou Cissé tire un bilan à mi-parcours de la Can. Entre autres sujets abordés, le Bénin, l’adversaire des quarts, l’histoire des penalties avec Sadio Mané et surtout la blessure-surprise du gardien Edouard Mendy, à 5 minutes du match contre le Kenya, et qui l’aura beaucoup marqué. Entretien.
Coach, à quelques heures du match des quarts contre le Bénin, dans quel état d’esprit se trouve l’équipe ?
L’état d’esprit est bon. Il y a beaucoup de sérénité, beaucoup de calme, nous sommes très concentrés sur notre objectif qui est de passer ces quarts de finale. Cela fait deux Can de suite qu’on se retrouve à ce stade de la compétition. La spécificité de ces matches-là, c’est que c’est à élimination directe. Gagner, on continue l’aventure, perdre malheureusement, on rentre à la maison. C’est ce qui donne un peu ce goût excitant de la chose. Mais je pense qu’aujourd’hui, nous sommes assez armés, à ce niveau-là, vu l’expérience qu’on a connue ces quatre dernières années.
Comment vivez-vous ce match-couperet qui en cas de succès vous qualifie pour les demies ?
Je le vis normalement en réalité dans la mesure où nous travaillons bien, les conditions sont réunies, les garçons répondent vraiment bien à ce qu’on est entrain faire depuis Alicante, en Espagne. Jusqu’à aujourd’hui, le travail a été très bien fait. Les garçons sont réceptifs. Ils ont envie d’aller loin. A partir de là, notre rôle, c’est de faire le travail
et de bien le faire. C’est cette sensation qu’on a. Maintenant, on sait que le terrain est une autre réalité. On peut bien travailler, mettre toutes les conditions requises à l’entrainement et sur le terrain, mais en face il y a un adversaire qui a bien travaillé aussi et qui a mis ses plans pour nous contrarier. Mais je pense que nous travaillons bien et nous sommes plutôt sereins.
Une Can à 24 équipes dans un pays où il fait extrêmement chaud durant cette période. Qu’est-ce que cette édition a de particulier pour vous ?
C’est la forte chaleur. Au Gabon en 2017, les stades étaient remplis. Il y avait beaucoup d’engouement autour de la Can. Mais pour cette Can 2019, on a juste l’impression que c’est quand l’Egypte joue que les stades sont remplis. Cela fait bizarre parce que c’est la fête du football africain qui a son mot à dire dans ce football mondial. Mon regret, c’est surtout cela.
Et sur le plan technico-tactique, comment voyez-vous cette Can ?
Disons que sur le plan technico-tactique, il n’y a rien de nouveau. Il n’y a rien qui a été inventé. Nous faisons à peu près les mêmes choses. Le système qui revient le plus, c’est le 4-3-3 et le4-2-3-1. Ce sont les systèmes préférentiels de pratiquement toutes les équipes qui sont là, à part le Bénin qui évolue parfois àcinq derrière.
Si on tire le bilan des quatre matchs du Sénégal, c’est trois victoires et une défaite. Quel a été le match le plus difficile à gérer ?
Tous les quatre matchs ont été difficiles. Vous savez, on est à un niveau où il y a 24 équipes et toutes ces équipes sont très bien préparées. Il ne faut pas penser que la Can il y a 20 ans, c’est la Can d’aujourd’hui. Il y a 20 ans, on pouvait vous dire exactement les équipes qui seraient en finale. Aujourd’hui, c’est différent. Les soi-disant petites équipes arrivent à sortir les grandes équipes. Pourquoi ? Parce qu’il y a un nivellement à partir du bas. A partir de là, j’ai envie de dire qu’il faut être vigilent, il ne faut sous-estimer personne.
Justement, on a envie de vous donner raison avec les éliminations de l’Egypte, pays hôte, du Maroc ou encore du Cameroun, tenant du titre…
En effet, cela prouve tout simplement qu’il n’y a plus de petites équipes en Afrique. Je suis dans ce football africain depuis bientôt 20 ans. Il y a une évolution du football africain. Prenez l’Ouganda par exemple. Quand on jouait cette équipe en 2002,on les mettait 4-0 chez nous. Aujourd’hui, l’Ouganda, c’est une machine. C’est très difficile de jouer contre eux. Elle a une Fédération assez organisée et qui amène aujourd’hui des joueurs professionnels, qui ont une philosophie de jeu. Donc, aujourd’hui, ce n’est plus comme avant. Que ces grosses équipes sortent de la compétition, ne me surprend pas du tout. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point c’est difficile de gagner un match en Afrique. Toutes ces grandes équipes sont en danger contre ces soi-disant petites équipes. Il faut respecter tout le monde.
On vous a senti très nerveux après la défaite contre l’Algérie et au moment de préparer le dernier match de poule contre le Kenya. Pourquoi autant de nervosité ?
Non, honnêtement je n’étais pas nerveux. Quand il y a une défaite, c’est normal qu’on ait des regrets, qu’on se pose certaines questions. C’est normal mais ce n’était pas de la nervosité. J’ai envie de dire que c’était plus de la concentration qu’autre chose. Je ne vois pas un entraineur perdre un match et arriver en conférence de presse avec la banane et être heureux.
Cette défaite contre l’Algérie, est-ce l’un des moments les plus difficiles pour vous dans cette compétition ?
Du tout ! Je crois que rien n’a été difficile. Comme je dis, on a perdu ce match là et quand je suis rentré à l’hôtel, j’ai encouragé mes joueurs. Je les ai remobilisés. Le lendemain, on était prêt à aller au combat contre le Kenya. Avec le recul, quand on regarde le match contre l’Algérie, j’ai envie de dire que tout n’a pas été mauvais. Il y a eu de très bonnes choses. Il y a eu25 premières minutes vraiment intéressantes où on a maitrisé le jeu. Et puis, comme je dis, on perd ce match là sur un manque d’équilibre de notre équipe. On essaie de faire comprendre à nos garçons qu’un match ne se gagne pas à la première minute, ni en première mi-temps, ni à la fin du match. Il faut rester concentré
pendant 90 minutes. Et à défaut de pouvoir gagner les matchs, il faut éviter de les perdre. Faut aussi noter qu’il y a eu beaucoup de situations difficiles où il fallait aussi composer avec les blessés. Naturellement le plus difficile aura été sans nul doute la blessure du gardien de but, Edouard Mendy, intervenue au moment de l’échauffement contre le
Kenya.
Justement, comment avez-vous vécu cette situation imprévue ?
Voilà ! Tout à l’heure, quand vous m’avez demandé si la défaite contre l’Algérie a été difficile j’ai dit non. Disons que c’est surtout la blessure de Edouard Mendy avant le Kenya qui a été difficile pour moi. Imaginez vous, un match de qualification, vous perdez votre gardien numéro un pendant l’échauffement. Ilse casse le doigt. Il faut tout de suite trouver des solutions, en l’espace de cinq minutes. Du coup, tout ce que vous avez mis en place, il va falloir tout remettre en question. Les coups de pied arrêtés, il faut les revoir parce que ce qu’un gardien veut, l’autre ne le veut pas. Mais je crois là aussi, on a montré notre calme, notre sérénité pour pouvoir vraiment ramener tout le monde à la
raison et gérer au mieux cette situation. Ce fut une première pour moi d’être à quelques minutes d’un coup d’envoi et de devoir prendre une décision. C’est une situation que je n’ai jamais connue dans ma carrière d’entraîneur. Mais comme je dis, c’est aussi cela notre métier. Mais je pense que notre maturité et celle de notre équipe ont pu faire en sorte qu’on a bien su maitriser ce match là avec au bout cette qualification.
Après cette qualification, vous aviez eu à gérer un autre dossier, celui des tireurs de penalties avec les deux ratés par Sadio Mané. Avez-vous finalement tranché la question ?
Je n’ai jamais eu de problèmes sur les tireurs de penalties. Vous savez, un joueur de football rate des penalties. Comme un arbitre peut se tromper, comme une entraineur peut aussi se tromper. Sadio Mané a raté le premier pénalty contre le Kenya, mais il ne faut pas oublier qu’il a marqué le deuxième. A partir de ce match là, il est parti sur une note assez positive. Après fort de cette confiance, on a un pénalty contre l’Ouganda et c’est lui qui est désigné. Malheureusement pour l’équipe et pour lui aussi, il le loupe. Mais moi, ce que je retiens, c’est surtout que c’est lui qui met le but qui nous qualifie. Donc, j’ai envie de dire qu’il n’y a pas de soucis là-dessus. Mais c’est une histoire qu’on a gérée tranquillement, sereinement parce que quand même, Sadio, c’est un garçon très intelligent, très posé et il œuvre pour l’intérêt de l’Equipe nationale du Sénégal.
Qu’est-ce que vous avez finalement décidé ?
Lui-même a décidé de ne plus tirer les penalties, on prend acte. A partir de là, je pense que les choses sont claires, nettes et précises. Donc on avance…
Parlons du match contre le Bénin. Avez-vous suffisamment d’éléments sur cette équipe ?
En réalité, on n’a pas attendu de jouer le Bénin pour avoir des informations sur cette équipe. Même si on doit s’occuper de nos adversaires en poule, quand on rentre à l’hôtel, on regarde aussi les autres poules parce que ce sont de futurs adversaires. Donc nous suivons le Bénin depuis le début du tournoi. C’est une équipe très solide, très sérieuse, très bien organisée qui a aujourd’hui un capital-confiance. Ils sont entrain d’écrire une grosse page de l’histoire de leur pays sur le plan footballistique. Ils ont un entraineur très organisé que je connais et qui connait bien la mentalité africaine. Nous respectons cette équipe-là. Mais comme je dis, nous allons aller vers une confrontation très intéressante avec deux styles de football différents. En tous cas, on est optimistes. Ce n’est pas un match qu’il faut prendre à légère ou sous-estimer le Bénin, capable de jouer avec cinq défenseurs, mais aussi capable de jouer avec quatre défenseurs.
Oui mais c’est aussi une équipe qui n’a pas enregistré de victoire. Est-ce que cela peut être un avantage pour vous ?
L’essentiel dans le football, c’est d’avoir des résultats positifs. Les choses ont fait que, malgré qu’ils n’aient pas gagné de match, ils sont quand même qualifiés en huitièmes et en quarts de finale. Donc, sur les 24équipes africaines, il y a une équipe comme le Bénin, alors qu’on voit les grands d’Afrique qui sont éliminés, ce n’est pas un hasard. C’est une équipe qu’il faut prendre très au sérieux. Comme nous l’avons fait pour nos derniers adversaires, nous les observons. Nous savons comment ils jouent. Mais ce qui va être important, c’est de mettre en marche notre plan et notre stratégie pour pouvoir passer ce cap-là.
On aborde les quarts de finale avec la Var qui sera présente. Est-ce que les joueurs sont préparés à ce changement ?
C’est important. Effectivement, la Var peut être quelque chose de positif comme de négatif. On est bien placé pour le savoir. Je ne veux pas trop me prononcer sur ça. Concentrons-nous sur le terrain et faisons le travail du mieux qu’on peut pour passer.