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5 août 2025
LE PARCOURS DU BÉNIN À LA CAN RELANCE LE DÉBAT SUR LA MAGIE VAUDOU
En attendant le quart de finale mercredi contre le Sénégal, la polémique sur d’éventuelles pratiques mystiques en faveur des Ecureuils a surgi sur les réseaux sociaux, au lendemain de la victoire de ces derniers contre le Maroc en huitième de finale
Le parcours du Bénin en Coupe d’Afrique des nations de football sanctionné par une historique participation en quart de finale, est diversement apprécié par les Béninois. Si certains mettent tout sur la virtuosité et la hargne de la bande à Stéphane Sessegnon, d’autres y voient un coup de pouce mystique, provenant des dieux vaudou, qu’invoquent a toute occasion une bonne partie des Béninois.
En attendant le match de quart de finale prévu demain mercredi au Caire contre le Sénégal, la polémique sur d’éventuelles pratiques mystiques en faveur des Ecureuils a surgi sur les réseaux sociaux, au lendemain de la victoire de ces derniers contre le Maroc en huitième de finale. Depuis lors, elle enfle, nourrie par plusieurs internautes qui puisent, en partie, leurs arguments dans la rumeur véhiculée en pleine Can par des joueurs bissau-guinéens.
A en croire ces derniers, des supporters béninois se sont permis avant une rencontre de match de groupe, d’envahir leur hôtel pour leur brandir à la figure des statuettes de jumeaux. Selon les Djurtus, cette pratique aurait permis aux Ecureuils de les neutraliser car le match a fini par un nul blanc 0 à 0.
Pourtant, au Bénin, la tradition enseigne que les statuettes de jumeaux sont source de bonheur. Qu’en est-il si elles sont exhibées devant un adversaire ?
es tenants de la thèse mystique convoquent aussi des pratiques très fréquentes dans le football national. Les exemples abondent et beaucoup de pratiquants ont révélé avoir fait usage de pratiques mystiques pour augmenter leurs performances sur le terrain ou permettre à leur équipe de gagner.
Zamba Raoul, un ancien footballeur devenu entraîneur, raconte qu’avant de jouer un match, son père l’amenait chez un féticheur qui avait le don de le faire briller en marquant le nombre de buts qu’il désirait. A l’en croire, son féticheur avait aussi le pouvoir de confectionner des amulettes appelées « ferme-goal » dont le port assure à n’importe quel gardien de but des cages inviolées durant tout une partie.
Quelques fois, une équipe entière est tenue de suivre les recommandations du féticheur pour éviter la défaite. C’est ainsi que le 3 février dernier lors de la 14ième journée du championnat national de football ligue 1, « les Buffles du Borgou » sont allés rendre visite à leurs homologues de « Dynamo d’Abomey», en escaladant le mur du stade, au lieu de passer par la porte officielle. Résultat de ce curieux comportement, qui leur aurait permis d’éviter de marcher sur les gris-gris enfouis sous le passage des équipes : 0 à 0, à l’issue du match.
Interrogé sur ces pratiques mystiques, Beaugard Koukpaki, Docteur en histoire des Mentalités, a souligné que les joueurs n’expliquent plus leurs bonnes performances sportives par leur capacité à se surpasser.
« Il existe, a-t-il ajouté, un paramètre qui est celui de la préparation psychologique. Et parmi cette catégorie, on trouve des conduites qui échappent à l’analyse des observateurs non avertis. C’est le cas des rituels précompétitifs et autres pratiques magiques ou occultes ».
Cela explique pourquoi dans de nombreux club béninois, on adopte des pratiques, individuelles ou collectives, en faisant appel, soit à un magicien, soit à un prêtre, a analysé Koukpaki.
Sabin Loumèdjinon, journaliste sportif, est, pour sa part, loin de croire aux capacités d’une pratique mystique à influer sur un résultat sportif. « Si les pratiques occultes sont la solution, pourquoi l’Afrique, championne en la matière, ne gagne-t-elle pas la Coupe du monde ?», a-t-il lancé d’un ton goguenard.
"LES MONNAIES VIVENT AUX RYTMES DES ÉTATS"
Le président Ouattara a soutenu mardi en France relativement à la convergence du franc CFA vers l'Eco (nouvelle monnaie unique en préparation de la CEDEAO) "qu'aucune monnaie n'est condamnée"
M. Ouattara a fait cette déclaration au sortir d'un entretien de plus d'une heure d'horloge avec son homologue français, Emmanuel Macron. Les échanges entre les deux personnalités ont porté sur la coopération bilatérale entre la Côte d’Ivoire et la France ainsi que sur les questions régionales, continentales et internationales.
A propos de la monnaie unique de la CEDEAO, le président Alassane Ouattara a réitéré la volonté des Chefs d’Etat de la sous-région ouest-africaine d’oeuvrer à la mise place de cette monnaie le plus tôt possible.
« Les chefs d'Etat de la CEDEAO ont décidé qu'ensemble à 15, nous allons mettre en place une nouvelle monnaie qui s'appelle l'Eco. Nous allons continuer d'y travailler. Nous espérons que cela pourrait se faire le plus tôt possible. C'est cela le vœu des populations et nous y travaillons. Vous pouvez compter sur les chefs d'Etat», a indiqué le numéro un ivoirien.
«Aucune monnaie n’est condamnée. Les monnaies vivent aux rythmes des Etats. La Côte d’Ivoire est un pays qui se porte bien et le franc CFA se porte bien», a assuré M. Ouattara.
Selon lui, les critères de convergence du franc CFA vers l'Eco pour 2020 dépendent de la volonté de chaque Etat. « En ce qui concerne la Côte d'Ivoire, les critères de convergence pour 2020 sont respectés. Mais, de nombreux pays ne les respectent pas», a déploré M. Ouattara, soulignant « qu'il faudrait que ces critères soient atteints par tous les pays avant d'y aller ».
« Ce que nous avons arrêté, c'est que les pays qui sont prêts, par exemple comme ceux de l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) qui ont fait des efforts importants avec une bonne gestion, la maîtrise des déficits et de la dette, sont sans aucun doute prêts pour 2020», a estimé le président ivoirien, ajoutant qu'il appartiendra aux chefs d'État de cette zone de prendre une décision.
La CEDEAO veut accélérer le chantier de la monnaie unique de l'organisation en vue de sa mise en œuvre en 2020. Cette monnaie unique dénommée l'Eco, si elle est adoptée, devrait entre autres permettre, de résoudre les problèmes monétaires de l'Afrique de l'ouest, renforcer la confiance des investisseurs et promouvoir le commerce dans la sous-région. La CEDEAO qui compte 15 pays membres est un espace de plus de 300 millions d’habitants.
FACE AU BÉNIN, LE SÉNÉGAL JOUE LA RÉUSSITE DE SA CAN
Grandissimes favoris du quart de finale Sénégal-Bénin, les « Lions » n’ont pas le droit à l’erreur face aux « Écureuils ». Une élimination à ce stade serait un échec pour des Sénégalais qui courent toujours après leur premier sacre à la CAN
« À ce stade de la compétition, on se dit qu’il faut absolument gagner. Parce que si on perd, c’est fini, et on rentre chez nous. » Salif Sané et ses partenaires de l’équipe du Sénégal ont évidemment compris tout l’enjeu de leur quart de finale de la CAN 2019 face au Bénin.
S’ils se qualifient, ce 10 juillet au Caire, les « Lions de la Téranga » disputeront les demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations pour la première fois depuis 2006. Leur campagne égyptienne pourra alors difficilement être considérée comme un fiasco. En revanche, s’ils mordent la poussière face aux Béninois, ils n’auront pas fait mieux qu’à la CAN 2017 et cette édition aura été un échec.
« La pression est davantage sur les épaules de Sénégalais»
« La pression est davantage sur les épaules de Sénégalais qui postulent au titre que sur les nôtres, a d’ailleurs souligné le sélectionneur du Bénin, Michel Dussuyer, en conférence de presse, ce 9 juillet au Caire. On sait qu’on fait face à un gros challenge, contre une des toutes meilleures équipes du continent, un des favoris de la CAN 2019. On sait ce qui nous attend. Mais on a tout à gagner dans cette compétition ».
Ce contexte donne encore plus de confiance aux « Écureuils ». « On sait que le Sénégal dispose de très bons joueurs, avec de grosses qualités individuelles, estime le défenseur Olivier Verdon. Mais, collectivement, on sera plus forts ».
«Avoir de l’humilité et du respect envers l’adversaire»
Jusqu’à présent, les Béninois sont parvenus à faire déjouer des cadors tels que le Ghana, le Cameroun et le Maroc. Est-ce une raison pour les craindre ? « Craindre, c’est un bien grand mot, lâche Salif Sané, en conférence de presse. On sait de quoi on est capable, d’abord. Ensuite, on ne va pas les sous-estimer ».
Aliou Cissé, le sélectionneur sénégalais, se montre beaucoup plus prudent. « Dans le sport de haut niveau, je crois que l’humilité et la modestie sont des facteurs très importants, souligne le technicien. J’appelle nos joueurs à avoir de l’humilité et du respect envers l’adversaire, comme moi, le staff, la fédération et le pays en avons ». Parce que le Sénégal n’a pas le droit à l’erreur face au Bénin, Aliou Cissé en remet une couche : « Si cette équipe béninoise est à ce niveau-là, c’est parce qu’elle a obtenu de bons résultats. Avec notre mentalité et notre éducation, nous ne sommes pas du genre à sous-estimer les autres. » Puis il pose une question au sujet des autres favoris : « Qui aurait cru que le Cameroun serait éliminé en huitièmes de finale ? Qui aurait cru que le Maroc le serait aussi ? Et l’Égypte ? »
MBAYE NIANG BIENTÔT EN CHINE ?
Le Dalian Yifang a transmis une offre pour l'international sénégalais. Mais Létang n'envisage pas de se séparer de son buteur et il a donc tenté de proposer au club chinois son autre attaquant international sénégalais, Diafra Sakho
Mardi, à l'occasion de la présentation de Flavien Tait, le président du Stade Rennais, Olivier Létang, est revenu sur la situation de son attaquant Mbaye Niang (24 ans), objet d'une offre importante d'un club chinois. « Elle n'est pas arrivée jusqu'à nous, a affirmé le dirigeant breton, dans un sourire. Nous avons levé l'option d'achat (au Torino, pour 15 millions d'euros). Mbaye sera avec nous la saison prochaine. »
La réalité est pourtant plus compliquée. Désormais entraîné par Rafael Benitez, le Dalian Yifang a bien transmis une offre pour l'international sénégalais, sous contrat en Bretagne jusqu'en 2023. Mais Létang n'envisage pas de se séparer de son buteur et il a donc tenté de proposer au club chinois son autre attaquant international sénégalais, Diafra Sakho (29 ans), prêté la saison dernière à Bursaspor. Une proposition refusée par le club chinois, dont les mandataires tentent d'insister pour Niang mais ne parviennent plus à joindre Létang.
En parallèle, l'entourage de l'ancien Caennais a trouvé un accord avec les dirigeants chinois autour d'un contrat de cinq ans avec un salaire proche de 10 M€ annuels net. Actuellement concerné par la Coupe d'Afrique des nations, Niang a demandé à être tenu loin de cette agitation jusqu'à la fin du parcours des Lions de la Teranga dans cette compétition.
CE QUE SIGNIFIENT LES NOMS DES PAYS D'AFRIQUE (PREMIÈRE PARTIE)
Derrière les noms des 54 États africains se cachent bien des histoires et autant de langues, coloniales ou pas. De l’Algérie au Zimbabwe, voici l’Afrique de A à Z, une série en quatre épisodes. Aujourd'hui de l'Algérie à Djibouti
La ville d’Alger a donné son nom au pays, son sens provenant de l’arabe El-Djazaïr, « les îles », en raison des îlots situés en face du port. Dès 950, la ville est ainsi nommée par le fondateur de la dynastie berbère Senhadja, qui la reconstruit sur les ruines de l’ancienne Ikosim pour les Phéniciens, Icosium pour les Romains. Les lieux s’appelaient déjà Djaza'ir Beni Mezghenna, les « ilôts » des Beni Mezghenna, du nom de la tribu berbère Aït Mezghen, comme l’explique le site officiel de la mairie d’Alger.
Hérité du colonisateur britannique, fondateur de l’Union d’Afrique du Sud en 1910, ce nom se décline dans les 11 langues nationales reconnues par la République depuis 1994 dont « yaseNingizimu Afrika » en isizoulou et « iRiphabliki yomZantsi Afrika » en isixhosa. Le pays est souvent appelée Mzansi par ses ressortissants, un surnom familier dérivé de « umzantsi », « Sud » en isixhosa. L’opposant populiste Julius Malema milite pour que le pays soit rebaptisé « Azania », comme les Grecs anciens appelaient l’Afrique orientale et australe. Le mot porte une charge politique spéciale, puisqu’il a été utilisé dans les années 1950 et 1960 par le Congrès panafricain (PAC), concurrent du Congrès national africain (ANC). Radical, ce parti ne voulait pas de compromis avec les Blancs.
La « Repubilika ya Ngola » dans son appellation officielle en kikongo tire son nom du mot kimbundu « Ngola ». C’était le titre du monarque de l’ancien royaume de Ndongo, formé par le peuple bantou Ambundu, allié des Portugais.
L’ancien Dahomey est devenu en 1975 la République populaire du Bénin, d’obédience marxiste, sous la férule de Mathieu Kérékou. La République perd son caractère populaire, mais conserve après 1990 son nom de Bénin, éponyme de la ville de Benin City au Nigeria. Le mot est lui-même tiré de la prononciation portugaise de « Ubinu », l’un des royaumes les plus forts que le colonisateur ait rencontrés en 1472, alors situé dans l’actuel sud-ouest du Nigeria, dans la région du Delta du fleuve Niger. Ce nom viendrait du mélange du mot yoruba « Oba », gouverneur, et de « Bini », le nom du peuple Edo.
L’ex-protectorat britannique du Bechuanaland porte depuis son indépendance en 1966 le nom de sa communauté la plus importante, les Tswanas (79 % des 2,2 millions d’habitants). La nationalité se dit motswana au singulier et batswana au pluriel. Attaché à ses racines d’éleveurs sédentaires, ce peuple vit à cheval entre le Botswana et l’Afrique du Sud, qui compte le setswana parmi ses 11 langues nationales. De manière paradoxale, c’est l’Afrique du Sud qui rend hommage aux premiers habitants de l’Afrique australe, les Xhoisan (ou « Bushmen ») avec ses armoiries dans leur langue. Au Botswana, cette minorité est plus nombreuse qu’en Afrique du Sud, mais marginalisée.
Le « pays des hommes intègres » reste marqué par la mémoire de son fondateur, le capitaine révolutionnaire Thomas Sankara, assassiné en 1987. L’appellation efface en 1984 l’ancien nom colonial de République de Haute-Volta et réconcilie les deux principales langues du pays, avec un mot en moré (« Burkina », l’intégrité) et l’autre en dioula (« Faso », la patrie). S’y ajoute une touche d’al pulaar avec le suffixe « bè » dans le terme Burkinabè, le nom officiel des ressortissants nationaux, invariable en genre et en nombre, n’en déplaise aux règles de la grammaire française.
Le Burundi n’existe-t-il que par opposition au Rwanda ? Selon une idée défendue par certains Burundais, en kirundi et kinyarwanda, deux langues sœurs, le Burundi viendrait du mot « Urundi », qui signifie « l’autre ». Le Burundi, est-ce donc « l’autre Rwanda », un royaume antérieur à la fondation de celui du Burundi, avec lequel il est ensuite entré en conflit pour le contrôle des terres et des pâturages ? Des chercheurs burundais estiment qu'il n'en est rien, cet édifice reposant sur une méprise introduite par l'appellation coloniale de Ruanda-Urundi par les Belges pour les deux territoires. Les experts se questionnent sur l'éthymologie du mot « Uburundi », qui viendrait du verbe kurunda, « regrouper, rassembler » en kirundi, évoquant le regroupement de petits royaumes. Une interprétation qui ne fait pas consensus.
Montagne ou crevette ? Le pays du Mont Cameroun, massif volcanique qui culmine à 4070 mètres, tire en fait son nom du portugais « Rio de Camarões » (rivière de crevettes). Un reflet de l’étonnement de l’explorateur portugais face à l’abondante faune du fleuve Wouri. Il a été ensuite anglicisé par les Britanniques.
« Cabo verde » ! Ce que clament en 1460 deux navigateurs portugais, à l’approche de cet archipel volcanique et verdoyant de l’Atlantique, est aujourd’hui le seul nom officiel du petit État insulaire. Les autorités de Praia ont demandé en octobre 2013 au système des Nations unies de le reprendre tel quel, en tant qu’appellation unique et officielle, avec prière de ne plus le traduire.
Le paradoxe n’a rien d’anodin : doté d’un nom africain tiré de deux cours d’eau durant la période coloniale, l’Oubangui-Chari se choisit un nom français, République centrafricaine, à son indépendance en 1958. Enclavé au cœur de l’Afrique centrale, en proie à une instabilité politique chronique, cet État « failli » et divisé est devenu emblématique des frontières artificielles héritées de la colonisation.
De l’arabe Djuzur al Qamar, « les îles de la Lune » s’appellent Udzima wa Komori, l’Union des Comores, leur nom officiel en swahili. Situé sur la route des moussons, dans l’océan Indien, cet archipel autrefois organisé en sultanats témoigne de l’influence arabe et perse sur toute la côte orientale de l’Afrique.
Aussi appelée Congo-Brazzaville, par opposition au grand Congo-Kinshasa qui lui fait face, cette petite République aurait pu s’appeler Pedrao (« pilier » en portugais), le nom donné au fleuve qui la borde, à l’arrivée des Portugais. Le colon s’est ensuite rabattu sur « Congo » pour dénommer le fleuve et le pays, en raison de l’existence du royaume Bakongo.
L’eau du fleuve, encore elle, a inspiré en 1971 à Mobutu Sese Seko le nouveau nom de Zaïre. C’est la prononciation en portugais du mot « nzadi », « eau » en kikongo. Laurent-Désiré Kabila a rendu en 1997 à la RDC son nom de l’Indépendance, en 1960. L’ancien Congo belge (1908-1960), propriété personnelle du roi Leopold II, était autrefois appelé Congo-Léopoldville, avant que la capitale ne devienne Kinshasa en 1966.
C’est l’un des rares pays à avoir conservé son nom colonial, reflet de l’importance du commerce d’ivoire, alors que l’actuel voisin ghanéen s’appelait « Côte de l’Or » (1821), et le Bénin et le Togo « Côte des Esclaves ».
L’ancien Territoire français des Afars et des Issas (TFIA, 1967-77), garde son mystère. Son nom est-il dérivé des mots afar gabouti « natte de fibres de palme » – ou gabod, « les plateaux », devenu gabouti en arabe ? De djab-outi, qui voudrait dire « l’ogre a été vaincu » en langue somalie, en raison du mythe d’une bête féroce ? La version la plus répandue porte sur l’origine arabe du mot, dji but, une interrogation de la vie quotidienne : « Le boutre est-il arrivé ? ».
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CAN 2019, LES CARTONS DE JOSEPH-ANTOINE BELL
Le consultant de RFI fait ici un premier bilan de la compétition avant que ne débutent les quarts de finale. Il distribue au passage quelques cartons; un rouge, un vert
Joseph-Antoine Bell fait ici un premier bilan de la compétition avant que ne débutent les quarts de finale. Il distribue au passage quelques cartons; un rouge, un vert.
par Jean Pierre Corréa
AGRESSEURS EN SCOOTERS, ET SI ON LEUR FAISAIT HONTE ?
Les salauds qu’ils sont, peuvent être insensibles aux coups de matraques de matons désabusés, mais il est possible qu’ils puissent craindre de faire mourir de honte leurs vieilles mères, qui depuis leurs villages les rêvent en hommes valeureux
Il ne se passe pas de jours sans que vous n’appreniez qu’une de vos connaissances s’est fait agresser, voler et brutaliser face à des gens impuissants ou pire, indifférents, par deux jeunes hirsutes et armés de machettes, juchés sur un scooter. Navrante banalité. Laquelle n’est malheureusement confrontée qu’à une affligeante impuissance de nos forces de polices plus enclines à « contrôler » les permis de conduire de chauffeurs de taxis qu’ils côtoient pourtant quotidiennement.
Que faire face à ces barbares insensibles et lâches dont les cibles, pleutres qu’ils sont, sont souvent féminines ? Ils font de leur impunité un passe-droit pour terroriser les populations, et les substances psychotropes qu’ils avalent leur tiennent lieu de courage. Alors, plutôt que d’aller pour un énième séjour en prison où ils se reposent en fait, et y jouissent du statut de cadors de caniveau, peut-être faudrait-il envisager de les faire écrouer, une fois sévèrement condamnés, dans les prisons situées dans leurs régions, et villes d’origine, où il leur serait imposé comme application de leurs peines, d’aller balayer les rues où leurs mères et copains et surtout copines d’enfance habitent encore. Puisqu’ils sont dénués de compassion, ils sont certainement sensibles à la honte qu’éprouveraient leurs parents, eux qui les croyaient, au pire, pianistes dans un bordel… Si ces peines étaient ainsi appliquées, et sans faiblesse, ils y regarderaient peut-être à deux fois avant d’abattre leurs coupe-coupe sur d’innocentes personnes qui n’ont eu que le tort d’avoir travaillé pour pouvoir s’acheter un téléphone portable ou un ordinateur… Les salauds qu’ils sont, peuvent être insensibles aux coups de matraques de matons désabusés, mais il est possible qu’ils puissent craindre de faire mourir de honte leurs vieilles mères, qui depuis leurs villages les rêvent en hommes valeureux. Et puis il y aurait aussi leurs pères qui pourraient considérer du haut de leur dignité, qu’ils leur ont donné la vie et qu’ils peuvent tout aussi bien la reprendre, jurisprudence Marvin Gaye oblige… Option qui serait salutaire et …sanitaire…
LE SÉNÉGAL ATTEND SON "SUPER MANÉ"
Il a marqué trois buts, mais raté deux penalties. La star des Lions a alterné le bon et le moins bon depuis le début de la CAN, à l'image de sa sélection qui a besoin de son attaquant en forme pour aller loin
Mohamed Salah a chuté avec l'Egypte, Hakim Ziyech avec le Maroc...Jusque-là, l'ailier de Liverpool a résisté au scénario imprévisible de huitièmes de finale fous, mais, comme les deux autres vedettes, il n'a pas vécu trois premières semaines tranquilles.
Suspendu pour le premier match des poules, il est revenu sans pouvoir éviter à son équipe de perdre face à l'Algérie (1-0).Il a réagi avec un doublé pour sceller la qualification contre le Kenya (3-0), mais en ratant un penalty - il a converti sa deuxième tentative dans le match.
Face à l'Ouganda, Mané a échoué à nouveau dans l'exercice...après avoir ouvert le score.Trois buts et des loupés, son bilan est contrasté, à l'image les Lions de la Teranga qui n'ont pas encore révélé tout leur potentiel dans le tournoi, avant le quart face au Bénin mercredi au Caire.
"Cela n'a pas été évident honnêtement après avoir raté le penalty.Maintenant, il faut reculer pour mieux sauter.L'équipe m'a donné trois fois ma chance, je pense que le ratio n'est pas bon.Désormais, je laisse le penalty aux autres.A un moment donné, il ne faut pas être égoïste, il faut penser à l'équipe", a déclaré le joueur âgé de 27 ans, cité par RFI.
- "Ne pas penser Ballon d'Or" -
"C'est une discussion (sur les penalties) que j'aurai avec lui.Il ne faut pas oublier que c'est lui qui marque le but qui nous permet de nous qualifier", a dit de son côté le sélectionneur Aliou Cissé.
Les histoires de tireurs de penalty révèlent souvent les luttes entre leaders dans le vestiaire.Au Sénégal, rien de tel: c'est Sadio qui tire, ou qui choisit de ne pas le tirer.A l'unission derrière la star, l'équipe espère remporter la première CAN de son histoire.
"C'est notre meilleur joueur !", explique le défenseur Cheikhou Kouyaté.
De chef de meute des Lions de la Teranga, à celui de pharaon de l'Afrique, Mané ambitionne large, après une saison pleine qui l'a vu s'installer au sommet de l'Europe avec Liverpool en Ligue des champions.Avec une CAN, il deviendrait un très sérieux candidat pour devenir le deuxième Africain Ballon d'or, après le Libérien George Weah en 1995.
"Il ne faut pas penser Ballon d'Or ! Ce qui est important pour Sadio, c'est de continuer à se battre pour l'équipe, à faire des performances.Il est dans cet état d'esprit.Mon discours avec lui est clair: donne le maximum pour l'équipe, et l'équipe te le rendra", a écarté Aliou Cissé.
"C'est un garçon qui a la tête sur les épaules, qui comprend que le collectif passera toujours devant les individualités", a-t-il poursuivi. A Mané de sublimer le collectif.
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SEPT CHOSES À VOIR, LIRE OU ÉCOUTER SUR LES RÈGLES
Parler du cycle menstruel reste tabou. Mais de plus en plus de femmes et d’hommes s’emparent du sujet, font de la pédagogie et donnent la parole aux premières concernées
Le Monde Afrique |
Elvire Camus et Marie Slavicek |
Publication 09/07/2019
Parler du cycle menstruel reste tabou. Mais de plus en plus de femmes et d’hommes s’emparent du sujet, font de la pédagogie et donnent la parole aux premières concernées. Ci-dessous, une liste non exhaustive de choses à écouter, lire et voir sur les règles.
Ecouter. «Rouge comme les règles »
Le sang menstruel reste un impensé collectif. En quatre épisodes d’une heure, « LSD, La Série documentaire » de France Culture, retrace la grande histoire de ce tabou. Grâce aux témoignages intimes de nombreuses femmes, et à travers les analyses d’historiennes, de sociologues, d’artistes et de militantes, la réalisatrice Nathalie Battus et la productrice Juliette Boutillier lèvent le voile sur ce phénomène naturel, et interrogent sa place et sa perception toujours problématiques dans nos sociétés.
Voir. « 28 jours »
En trente minutes, le documentaire réalisé par trois jeunes journalistes (Angèle Marrey, Justine Courtot et Myriam Attia) et disponible sur YouTube, revient sur le fonctionnement des règles et la façon dont elles sont perçues. Trente (trop) petites minutes pour aborder de nombreux thèmes : les mécanismes du cycle féminin, la diabolisation du sang menstruel par les religions, les relations sexuelles pendant les règles, les douleurs et l’endométriose, la composition des protections hygiéniques, etc. Un film très pédagogue qui contribue à dédramatiser et démythifier le cycle menstruel.
Lire. « Ceci est mon sang »
Dans son livre Ceci est mon sang, petite histoire des règles, de celles qui les ont et de ceux qui les font (La Découverte, 2017), la journaliste Elise Thiébaut alterne entre anecdotes personnelles, faits scientifiques, éléments historiques, sociologiques et religieux pour constater, avec humour, à quel point les règles sont utilisées pour exclure les femmes de la société. En démontrant l’absurdité des tabous et des interdits liés aux menstruations, l’autrice tente de réconcilier les femmes avec leurs règles, et les invite à porter un regard bienveillant sur cet écoulement mensuel.
Ecouter. « Sang tabou »
Tout est parti d’une conversation entre copines. Un jour, Nina Almberg entend sa cousine et une amie parler du flux instinctif libre (FIL), une technique qui consiste à bloquer l’écoulement des règles avec le périnée, puis d’expulser le sang aux toilettes. Les tampons ? A risque. Les serviettes ? Trop incommodes. La coupe menstruelle ? Guère plus pratique. Alors, au final, pourquoi ne pas essayer le « FIL » ? Dans Sang tabou, un documentaire d’une vingtaine de minutes à écouter sur Arte radio, plusieurs jeunes femmes témoignent de la libération que représente, pour elles, cette méthode. Elles racontent comment, après quelques mois d’ajustage, il est possible de « prendre le pouvoir sur ses règles ».
Voir. «Period. End of Sentence »
« J’arrive pas à croire qu’un film sur les menstruations vient de remporter un Oscar ! » S’il fallait une preuve que les réticences à parler du sujet collectivement s’effritent, la voici : Period. End of the Sentence (« Point. Fin de la phrase », un jeu de mot en anglais entre period, qui signifie à la fois « point final » et « les règles ») a reçu cette année la statuette du meilleur court documentaire. Le film, réalisé par I’Irano-Américaine Rayka Zehtabchi, raconte le quotidien d’Indiennes qui vivent à Hapur et ont acquis une machine à fabriquer des serviettes hygiéniques. En vingt-cinq minutes, le documentaire parvient à saisir à quel point le prisme des règles permet d’aborder tous les sujets liés aux inégalités entre les femmes et les hommes dans nos sociétés. Fabriquer leurs propres protections hygiéniques permet non seulement aux femmes d’avoir une bonne hygiène intime pendant leurs règles, mais aussi de continuer à aller à l’école et même de parvenir à être indépendantes financièrement grâce à l’argent récolté de la vente de leurs produits. Cerise sur le gâteau, le film n’oublie pas les hommes – dont le regard est subtilement présent tout au long du documentaire – et montre à quel point il est primordial de ne pas faire des règles « une histoire de filles » pour parvenir à briser un tabou aux conséquences potentiellement dévastatrices.
Consulter. #Paietesrègles, Cyclique…
En octobre 2018, Axelle de Sousa, une jeune femme SDF brutalement confrontée à la précarité menstruelle, lance la pétition #Paietesrègles pour demander « que les protections hygiéniques soient prises en charge à 100 % par la Sécurité sociale, au moins pour les femmes les plus précaires ». « Il est urgent que les personnes précaires qui ont leurs règles n’aient plus à choisir entre manger ou s’acheter des protections », insiste-t-elle. « Nous avons tou·t·e·s le droit à l’hygiène et ce droit ne doit pas dépendre de la charité. » A ce jour, sa pétition a recueilli près de 50 000 signatures, et le hashtag #Paietesrègles s’est rapidement propagé sur les réseaux sociaux. Dès 2015, au moment des débats autour de la « taxe tampon », l’association Règles élémentaires s’était saisie de cette problématique en organisant des collectes de protections périodiques, redistribuées ensuite aux femmes sans abri et précaires. De son côté, Fanny Godebarge, a créé Cyclique, une nouvelle plate-forme collaborative entièrement consacée au cycle menstruel. On y trouve des articles scientifiques, des témoignages, ou encore des portraits de gynécologues et de sages-femmes.
Bonus. The Museum of Menstruation
Jadis installé au sous-sol de la maison d’un employé du gouvernement fédéral américain, Harry Finley, à Washington, le Musée des menstruations est aujourd’hui 100 % virtuel. Kitch, étrange et plein de recoins, le site Internet est, entre autres, une collection d’archives sur tout ce qui touche au cycle menstruel. Au hasard, cette page consacrée à des témoignages sur un sujet ô combien complexe : et vous, si vous aviez le choix, est-ce que vous voudriez avoir vos règles ?
RÉSERVES MONDIALES DE GAZ, LE RANG ACCORDÉ AU SÉNÉGAL PAR LE DG PETROSEN EST TROMPEUR
Selon Mamadou Faye, les découvertes dans le secteur des hydrocarbures permettent de classer le Sénégal, "cinquième pays d’Afrique en matière de réserves et 27è pays dans le monde" - D’où provient ce classement ?
Africa Check |
Samba Dialimpa Badji |
Publication 09/07/2019
Les découvertes de gaz au Sénégal ont permis d’estimer « les réserves que nous avons dans le secteur à 910 milliards de mètres cubes (m3), ce qui classe le Sénégal, cinquième pays d’Afrique en matière de réserves et vingt septième pays dans le monde ».
Africa Check n’a pas pu obtenir de Petrosen l’origine du classement sur les réserves mondiales de gaz permettant à son directeur général de mettre le Sénégal à la 27e place mondiale et 5e africaine. Malgré nos multiples tentatives nous n’avons pas eu de réponse.
Notre article sera actualisé si nous obtenons une réponse de Petrosen.
A combien sont estimées les réserves de gaz du Sénégal ?
Dans sa présentation à l’occasion de la concertation nationale sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures, le directeur général de Petrosen a indiqué qu’en s’appuyant sur les différentes découvertes, « les réserves de gaz du Sénégal sont estimées à 910 milliards de mètres cubes ».
Dans sa déclaration, Mamadou Faye prend également en compte le gaz qui pourrait être extrait des puits de pétrole découverts pour établir les réserves de gaz au Sénégal à 910 milliards de m3.
Selon lui, « le début de l’exploitation des hydrocarbures est prévu en 2022 ».
Africa Check a par ailleurs contacté la société BP, qui devrait exploiter deux blocs de gaz signalés au Sénégal : « celui de Saint-Louis Offshore Profond et celui de Cayar Offshore Profond ».
Selon la compagnie, les deux blocs ont, à ce jour, fait l’objet des découvertes suivantes : « Grand Tortue Ahmeyim (Saint-Louis Offshore Profond) avec 15 TCF – Trillion cubic feet, l’unité de mesure de référence pour le gaz – et Yakaar Teranga (Cayar Offshore Profond) qui fait approximativement 15 TCF ».
Le Sénégal au 27e rang mondial en matière de réserves de gaz ?
Ce document, basé sur des données de 2018, fait un classement mondial des réserves prouvées. Il indique qu’avec 1 375 TCF (environ 38 900 milliards de m3), la Russie arrive en tête du classement mondial des réserves de gaz.
Elle est suivie, dans l’ordre, par l’Iran, le Qatar, le Turkménistan et les Etats-Unis pour composer le top 5.
Le Nigeria est le seul pays africain figurant dans le top 10.
Le Sénégal au 5e rang africain ?
Dans la partie Afrique du BP Statistical Review of World Energy on trouve dans l’ordre de grandeur le Nigeria (188,8 TCF), l’Algérie (153,1), l’Egypte (75,5) et la Libye (50,5).
Aucun autre pays africain n’apparaît dans le tableau, mais le rapport indique que le reste de l’Afrique se partage 41,7 TCF, sans préciser de quels pays il s’agit.
Dans un article publié le 19 juin 2019, le site de la chaîne française BFM indiquait que le Mozambique dispose de réserves estimées à 5 000 milliards de m3. Cela ferait entrer le Mozambique dans le top 10 mondial et le mettrait à la 2e place africaine juste derrière le Nigeria avec comme conséquence d’exclure le Sénégal d’une potentielle 5e place en Afrique.
Cité dans un article du site français Les Echos, un responsable de Wood Mackenzie, un groupe mondial de conseil et de recherche dans les domaines de l’énergie a indiqué que le Mozambique se classerait dans le « Top 5 » des producteurs mondiaux à la fin des années 2030, derrière les Etats-Unis, le Qatar, l’Australie et la Russie, si les extensions de capacités prévues sont ajoutées.
Des estimations et non des « réserves prouvées » pour le Sénégal
Selon lui, même si le classement n’est pas faux (27ème au niveau mondial et 5ème au niveau africain), « il est encore un peu tôt pour figer les choses pour le Sénégal car l’exploration n’y est pas très ancienne ». Les estimations actuelles devront être confirmées grâce à de futurs travaux d’exploration.
Il souligne toutefois qu’il est question « de réserves prouvées de gaz naturel dans le classement de BP. Or, aujourd’hui, les estimations pour le Sénégal ne sont pas des réserves prouvées ».
Perrin précise que « si l’on s’en tient seulement aux réserves prouvées, le Sénégal n’est pas dans les 27 premiers détenteurs de réserves prouvées dans le monde ».
Il indique toutefois que « la situation est évolutive et que BP devrait progressivement confirmer un chiffre plus élevé, sans doute beaucoup plus élevé ». « Il ne faut donc pas se focaliser trop sur un classement à ce stade », conclut-il.
Qu’entend-on par réserves ?
Le site spécialisé Connaissances des Energies explique que « les réserves de gaz sont constituées des volumes de gaz naturel récupérables dans des gisements exploités ou pouvant l’être au vu des critères techniques et économiques ».
Le site précise que les réserves « sont qualifiées et classées selon le potentiel économique qu’elles représentent », en réserves prouvées, probables et possibles.
« Les réserves probables représentent la quantité de pétrole/gaz que l’on est sûr à 50 % de pouvoir produire », souligne-t-il.
Le site Connaissance des Energies précise à ce sujet que « les réserves probables ont été testées mais ne font pas l’objet d’une production ».
Enfin « les réserves possibles représentent la quantité de pétrole/gaz que l’on est sûr à 10 % de pouvoir produire », indique Fary Ndao.
Conclusion : l’affirmation peut induire en erreur
Le directeur général de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) a récemment déclaré que les découvertes de gaz au Sénégal placent le pays au 27e rang mondial et au 5e en Afrique en matière de réserves.
Mamadou Faye a avancé le chiffre de 910 milliards de m3, ce qui correspond à peu près à 32 TCF (Trillion Cubic Feet, l’unité de mesure de référence pour le gaz. Cela équivaut à 1 000 milliards de pieds cubes).
En analysant le rapport BP Statistical Review of World Energy 2019, on voit qu’avec ces 32 TCF, le Sénégal se trouve derrière 26 pays dont 4 africains que sont le Nigeria, l’Algérie, l’Egypte et la Libye.
Toutefois selon Francis Perrin, spécialiste du pétrole et du gaz, le classement de BP parle de réserves prouvées alors que les estimations portant sur le Sénégal ne peuvent pas, pour le moment, être considérées comme telles.
Par ailleurs les découvertes de gaz annoncées au Mozambique pourraient bouleverser le classement.
La déclaration du DG de Petrosen peut donc induire en erreur, si l’on sait que les chiffres avancés sont pour le moment considérés comme des estimations et non des réserves prouvées.