SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
14 août 2025
par Abdou Ba
À PROPOS DU VILLAGE DES ARTS DE DAKAR
Nous en appelons, monsieur le ministre de la Culture, à des mesures urgentes d’inventaire et de restauration mais surtout de la réaffectation des espaces qui devront ainsi accueillir tous les arts, ainsi la peinture, la sculpture, la musique, etc.
Il y a vingt ans maintenant un collectif d’artistes plasticiens fut installé dans l’ancien campement chinois attenant le Stade Leopold Senghor.
Pour rappel, les baraquements ont permis aux ouvriers chinois de bâtir ce bel édifice à destination du sport de notre pays. Une fois l’œuvre achevée, ils s’en allèrent, laissant sur place des ateliers en bois sur un terrain d’une superficie avoisinant quatre (4) hectares que le gouvernement de l’époque mit sous la tutelle du ministère de la culture.
Bien après le groupe TËNK (articulation) sous la direction de l’artiste plasticien El Sy (El Hadj Moussa Babacar Sy) à l’occasion de la biennale des arts, y délocalisa un projet expérimental comme étant « le premier pôle de déconfiscation » de cette manifestation, inaugurant ainsi avec des artistes venus d’Afrique et du monde, l’ère des OFF de la biennale.
A la fin de ce projet la cinquantaine de baraquements fut attribuée pour une durée de deux (2) ans à certains artistes plasticiens de la communauté.
Depuis lors (20 ans), les mêmes attributaires y sont encore sans aucune évaluation de cette trajectoire, car hélas, entre temps certains sont décédés pendant que d’autres qui jugeaient au début que cette expérience pouvait avoir un impact négatif sur la création, n’ont jamais rejoint. Il faut aussi retenir que quelques uns ont effectivement quitté les lieux au bout de deux ans.
Un inventaire des occupants actuels révèle que plus de 60% des résidents ne sont pas des attributaires originels ; certains sont des « héritiers » et les autres des squatteurs.
Cet expérience, monsieur le ministre, a atteint ses limites objectives tant sur le plan artistique mais surtout s’agissant de la destination idéale dévolue à ce type d’espace :
Une résidence d’artistes limitée dans le temps et l’objet du projet d’art, plutôt que des artistes résidents qui avec le temps devient une injustice flagrante.
Le laboratoire Agit Art qui fut à l’origine (avec d’autres) du combat pour la renaissance en ces lieux, de l’ancien village des arts du camp Latdior démantelé par l’Etat du Sénégal les 27 septembre 1980 ne peut rester sourd face aux nombreuses interpellations des jeunes artistes (sortis de l’école des arts ou pas) à la recherche d’un espace d’expérimentation. Le manque de générosité des ainés les pousse à errer sans fin bien qu’étant pétris de qualité.
Et c’est pourquoi nous en appelons à des mesures urgentes d’inventaire et de restauration mais surtout de la réaffectation des espaces qui devront ainsi accueillir tous les arts incluant ainsi la peinture, la sculpture, la musique, les arts visuels, le théâtre, la danse. Il s’y ajoute que quand l’Etat vous appuie pendant 20 ans sans payer ni loyer encore moins eau et électricité et que vous êtes devenus des artistes confirmés et reconnus dans le monde, vous devez avoir la grandeur de laisser la place aux jeunes afin qu’ils puissent eux aussi bénéficier de cette assistance.
Agit Art fidèle à son caractère d’espace de questionnement et de réarticulation des positions au bénéfice de toute la communauté s’engage à porter ce combat de sauvegarde de ces lieux avec tous les jeunes artistes mais surtout tous les intellectuels et amateurs d’arts, au bénéfice exclusif de l’art et de la culture de notre pays.
Veuillez agréer monsieur le ministre nos sentiments patriotiques.
LE LABORATOIRE AGIT ART
par Alassane Kitane
ALIOU CISSÉ ET MACKY, MÊME IMPOSTURE, MÊME DESTIN
La liste des victimes de la rigidité de l’entraineur est longue, mais on lui trouve toujours des excuses - Comme le président, notre entraineur ne sait pas voir le caractère transcendant et quasi divin de la faculté de décider pour un groupe d’hommes
Tous les analystes du football sont unanimes à regretter l’absence de Kara Mbodji dans la défense sénégalaise. Papis Djilabodji, Kara Mbodji étaient de très belles promesses dans la défense sénégalaise au regard de leurs apparitions généralement étincelantes. Le premier, psychologiquement atteint, par sa « radiation » sournoise en équipe nationale, a du mal à retrouver son moral d’antan. Depuis qu’il a été ostracisé par l’entraineur pour des raisons encore mystérieuses, il n’arrive même plus à s’imposer dans un club européen. Le second, avec un jeu de tête remarquablement efficace aussi bien en défense qu’en attaque, s’est lui aussi vu fermer les portes de l’équipe nationale pour des raisons purement subjectives.
La liste des victimes de la rigidité de l’entraineur est longue, mais on lui trouve toujours des excuses parce qu’il « fait des résultats » ! Et quels résultats, si on tient compte de la valeur de cette équipe dont il tient les rênes depuis quelques années sans jamais convaincre vraiment ! On ne peut pas bâtir une équipe nationale « NATIONALE » et se permettre la désinvolture dont ce monsieur fait montre dans son rapport avec ses hommes. Personne n’a dit que la rigueur n’est pas salutaire en équipe nationale, mais ce que dénoncent certains chroniqueurs dans son attitude peut se résumer ainsi : l’injustice peut, à elle seule, provoquer le désordre dans un groupe. La base première d’une équipe nationale conquérante, c’est la grandeur d’âme de son entraineur, sa capacité à transcender certains petits incidents. Les états d’âme sont les pires ennemis des leaders et ce, aussi bien dans le domaine politique que dans celui du sport : on ne gère pas les hommes par ses émotions. Un entraineur dont on dit qu’il a « ses joueurs » pose problème, d’autant qu’il ne fait pas de résultats !
Nous ne parlons pas de football, nous ne n’y connaissons guère, mais nous savons lire les faits : Aliou Cissé n’a toujours pas réussi à bâtir une équipe nationale avec un esprit conquérant. Nous regardons le football, et derrière la technique, nous percevons des hommes avec leurs choix et leurs comportements. C’est sous cet angle que nous tentons de comprendre pourquoi, malgré la palette de joueurs exceptionnels que nous avons, notre entraîneur n’a jamais réussi à insuffler à son équipe un projet de jeu clair et un mental de fer qui font en général la force des grandes équipe ?
Les chroniqueurs sportifs les plus rigoureux dans ce pays ont toujours dit que le Sénégal mérite un entraineur de classe mondiale et Dieu sait qu’il y en a dans ce pays. Mais le problème, ce n’est ni Aliou Cissé, ni les joueurs, c’est notre pays avec ses mœurs extrêmement fumistes, complaisantes, magouilleuses,... Il suffit, dans ce pays d’avoir des faiseurs de nom, des lobbyistes, dans la presse pour avoir de la légitimité. D’entraineur adjoint d’une équipe olympique, qu’il n’a pas d’ailleurs bâtie, Aliou Cissé est bombardé entraineur national : Dieu est juste ! Et le résultat est là : une équipe totalement liquéfiée aussi bien sur le plan physique que sur celui mental. C’est ce qui arrive lorsqu’on occupe une station par imposture et qu’on s’en sert pour régler des comptes. On ne peut briser des carrières de façon aussi injuste et espérer des résultats fameux. Il y aura tôt ou tard un retour de bâton lorsqu’on abuse du pouvoir au point d’en faire une affaire personnelle.
Notre pays est une grande imposture à cause d’une caste de flagorneurs, adeptes du « samba mbayaane », qui nous impose une culture incompatible avec la performance et la rentabilité sur la base de la valeur intrinsèque des hommes. Comme Macky Sall, notre entraineur ne sait pas voir le caractère transcendant et quasi divin de la faculté de décider pour un groupe d’hommes. Notre culture est infectée par la tricherie, le mandarinat éhonté, et des pratiques comploteuses. Le Sénégal est le seul pays où on peut transformer le démon en ange.
MANÉ, COMME UN LION EN CAGE LORS DE SÉNÉGAL-ALGÉRIE
Face à une Algérie solide, Sadio Mané n'a pas réussi à peser et a vu son équipe flancher (0-1). Muet offensivement et spectateur défensivement, il ne s'est pas hissé à son top niveau de fin de saison
France Football |
Augustin Audouin |
Publication 27/06/2019
«On fait partie des favoris, on ne va pas se le cacher. (...) Je suis même prêt à échanger une Ligue des champions contre une CAN.»Sadio Mané avait annoncé la couleur dans nos colonnes cette semaine : La CAN est dans sa ligne de mire. C'est donc avec des fourmis dans les jambes qu'il a entamé son tournoi contre l'Algérie, lui qui était suspendu pour le premier match des Lions de la Teranga face à la Tanzanie (2-0). Mais dans une partie hachée par les fautes et érodé par l'enjeu, l'attaquant de Liverpool, noté 4 par FF, n'a pas vraiment sorti son épingle du jeu. Avec 54 ballons touchés et seulement un tir, sa performance a été en deçà de ses standards. Pourtant, ses débuts semblaient prometteurs. Excentré côté gauche, le numéro dix sénégalais débordait tout en puissance et mettait un raffut autoritaire à Atal mais son centre en retrait mal était mal ajusté (4e). Le ton était donné.
Dans la foulée, le joueur des Reds usait de sa patte technique pour combiner (12e) ou fixer son vis-à-vis afin de créer le décalage (20e). S'il s'est complètement manqué sur coup franc direct (22e), il a continué à appuyer là où ça fait mal : dans la profondeur. Bien lancé par Keita, Mané prenait de vitesse Atal qui se voyait contraint de l'arrêter irrégulièrement (24e). Sans conséquence. Puis, le Liverpuldien s'est éteint une bonne demi-heure, trop isolé dans son couloir. On le sentait démuni, la tête dans les chaussettes. Avant de redonner un coup de collier après l'ouverture du score adverse. Les Algériens, prévenants, s'y mettaient à deux, voir trois, pour l'arrêter. Ou n'hésitaient pas à faire faute pour le stopper. À l'instar de ce contre ultrasonique où il crochetait Benlamri et se faisait faucher irrégulièrement. Ou de cette situation dans la surface où l'avant-centre d'1,75 mètres se faisait cisailler dans les 16 mètres. Mais l'arbitre ne bronchait pas (72e). Et Sadio Mané ne trouvait finalement pas la solution.
À l'abandon défensivement
Si, offensivement, il a apporté sans relâche mais sans réalisme, son rendement défensif a quant à lui été quasi nul. Le natif de Sédhiou a souvent laissé Sabaly défendre seul face à Mahrez. Et ne cherchait pas non plus à suivre le remuant Atal, lorsque ce dernier, bien en jambes après la pause, apportait le surnombre. Mané préférait rester dans l'attente d'une contre-attaque, pour exploiter son explosivité. Mais preuve en est que c'est de son côté gauche qu'est venue l'ouverture du score algérienne (0-1, 49e). Il devra sûrement hausser le ton pour atteindre son objectif final...
"LA PROCHAINE FOIS, IL FAUDRA ÉLEVER NOTRE NIVEAU DE JEU"
Aliou Cissé pense que son équipe n’a pas été à la hauteur contre l’Algérie (0-1), jeudi soir, au Caire, lors de la 2e journée de la CAN 2019. Selon lui, les Lions du Sénégal peuvent mieux faire
Mamadou Salif GUEEY et Bathie GNING |
Publication 27/06/2019
« Le match s’est joué sur des détails. Le haut niveau se joue sur des détails. Maintenant, il faudra élever notre niveau de jeu la prochaine fois. Sadio Mané peut faire mieux, tout comme les autres », a-t-il déclaré en conférence de presse.
Avertissement
« Cette défaite est un avertissement. Quand on perd en phase de poules, je pense que ça l’est. On a joué sans trois titulaires absents. Les absents m’ont donné des vérités sur les garçons qui sont rentrés. L’absence de Gana Guèye s’est fait sentir. C’est le meilleur joueur au milieu car il a de l’impact et bonifie le milieu. J’espère le récupérer dans deux jours pour jouer contre le Kenya. Car, notre milieu a beaucoup souffert. J’espère aussi récupérer Ismaila Sarr qui a fait une IRM ce matin. Mais, il n’y a rien de grave », a-t-il expliqué, indiquant que son équipe méritait un point.
LES NOTES DE SÉNÉGAL-ALGÉRIE
Un match engagé pour, au final, une victoire algérienne : retrouvez les notes de France Football pour ce cette rencontre. Avec un Mbaye Niang porté disparu
France Football |
Timothé Crépin |
Publication 27/06/2019
Très maladroit lors de l'entame face à la Tanzanie, le Rennais espérait se racheter dans un grand moment pour son pays. C'est raté. Et même bien raté. Si ce n'est pas uniquement de sa faute si les ballons ne sont que très rarement arrivés vers lui, Mbaye Niang a tout de même énormément peiné à trouver le bon démarquage, bien pris par Djamel Benlamri, qui méritait il est vrai d'être expulsé en seconde période, et surtout un Aissa Mandi des grands soirs. Pas de quoi faire paniquer un Raïs Mbolhi relativement tranquille ce jeudi soir. Toujours bloqué à zéro but après deux rencontres, Niang symbolise aussi certaines difficultés offensives des Lions de la Teranga dans cette CAN. Même avec le retour de Sadio Mané...
A 27 ans, le joueur de l'Espérance de Tunis s'est offert un joli coup de pub pour le match le plus attendu de cette CAN. Au milieu, secteur où l'Algérie a réussi à imposer sa patte, Youcef Belaïli a été énorme dans l'impact et dans son activité. L'ancien joueur d'Angers, où il n'était jamais apparu avec les pros en Ligue 1 en 2017-18, a joué juste, ne connaissant que très peu de déchet, notamment devant sa propre surface, et initiant certaines offensives assez efficacement. Précieux dans la transition, il était idéalement placé à l'entrée de la surface pour concrétiser l'offrande de Sofiane Feghouli, synonyme d'ouverture du score et de victoire. Sorti à cinq minutes du terme, il pouvait estimer avoir fait le boulot. Et même plus encore.
M'Bolhi 6
Atal 6
Bensebaini 6
Mandi 8
Benlamri 5
Guedioura 7
Belaili 8
Feghouli 7
Bennacer 7
Mahrez 7
Bounedjah 7.
Arbitre : M. Sikazwe (ZAM), 3.
Note du match : 14/20.
VIDEO
L'ALGÉRIE ÉTEINT LE SÉNÉGAL
Dominateurs dans l'ensemble face à une sélection sénégalaise plutôt décevante, les Algériens se sont imposés (1-0) et valident leur billet pour les huitièmes de finale
France Football |
Bruno Rodrigues |
Publication 27/06/2019
La première grosse affiche de cette CAN entre le Sénégal et l'Algérie a accouché d'un succès des Fennecs (1-0), qui leur permet de prendre seuls la première place du groupe C, et de valider leur billet pour les huitièmes de finale. Décevants dans l'ensemble, malgré le retour de Sadio Mané, suspendu lors de la première journée, les Lions de la Teranga n'ont jamais su élever leur niveau de jeu et n'ont que très rarement inquiété un M'Boli souvent réduit au rang de spectateur. La première période nous a même clairement laissés sur notre faim. Peut-être paralysées par l'enjeu, et le prestige de l'affiche, les deux équipes ont multiplié les enchaînements brouillons, les imprécisions techniques et, surtout, les fautes (26 sifflées à la pause, pour 4 cartons jaunes).
Les occasions sont restées floues, d'un côté comme de l'autre, que ce soit pour Baldé (6e) et Mané (23e sur coup franc) côté sénégalais ou pour Bounedjah (15e) côté algérien. Seuls un dégagement de Koulibaly sur une tentative de Bounedjah (28e) et une bonne frappe de ce même Bounedjah déviée par Mendy (45e) ont donné un (léger) frisson au public du stade du 30 juin avant la pause. Le deuxième acte a été de bien meilleure facture, grâce notamment à des Algériens qui ont clairement accéléré. Après un premier mouvement collectif qui n'a pas abouti (Feghouli 48e), les Fennecs ont ouvert la marque dans la foulée, sur un autre enchaînement plutôt bien senti entre Mahrez, Feghouli et Belaïli, buteur d'une frappe en force (49e). Le match était enfin lancé.
Le Sénégal aurait pu bénéficier d'un penalty
Peut-être un peu émoussés physiquement, les Fennecs ont commencé à reculer, pour mieux piquer en contre, comme sur cette belle frappe enroulée de Mahrez de peu à côté (71e). Les hommes d'Aliou Cissé, eux, ont tenté de réagir, mais en vain, même s'ils auraient pu bénéficier d'un penalty pour un sandwich sur Mané dans la surface (72e). Mais l'arbitre n'a pas bronché. Et, quand Sabaly a enfin semblé être en mesure d'égaliser, M'Bohli a sorti l'arrêt qu'il fallait (79e). Grâce à ce succès, l'Algérie assure son avenir dans la compétition. Le Sénégal devra lui monter sérieusement en régime contre le Kenya, lors de la dernière journée.
LA CAN DE DEMBA
NAUFRAGE COLLECTIF !
EXCLUSIF SENEPLUS - On ne méritait rien ce jeudi, sinon des claques puissantes et sonores ! Qu’on ne me bassine pas avec des « signes indiens », des rappels historiques - Ils ont tous été en deçà de tout
Après trois minutes de pression algérienne, Mané s’échappe sur son coté gauche, sur la ligne, passe en retrait...
20e minute, suite à une faute sur Badou Ndiaye, Mané envoie le ballon dans les nuages.
23e minute, une superbe échappée de Mané sur son coté gauche, quasiment sur la ligne (à la Benzema), passe en retrait, cafouillage des sénégalais dans la surface. Possibilité de but vendangée, les efforts de Mané annihilés...
Mais la ligne de fond de cette première mi-temps, c’est la super agressivité des algériens à la limite du rugby...Et le cafouillage sénégalais, l’absence de « Niak » comme souvent quand on attend de l’engagement de leur part. Et je m’engage sans doute un peu trop, mais j’ai trouvé Wagué et Kouyaté trop passoires avec de multiples pertes de balles. Bref, je fais un tour dans le jardin pour essayer d’oublier cette première mi-temps. Même les oiseaux d’habitude bruyants, ne mettent aucun en train à leurs gargouillis. Comme les Lions durant cette première mi-temps. J’attends la deuxième avec anxiété et espoir.
Voilà, c’est une reprise catastrophique ; les algériens ont bouffé du méchoui au lion à la place des fruits traditionnels pendant la mi-temps. Ce but à la 48e minute, on l’attendait, tant il nous pendait au nez. Bien mérité pour les algériens, bien fait pour notre crinière en berne.
Je ne comprends ce 4-4-2 de Cissé. Ce n’est pas sensé barricader nos arrières et récupérer les balles au centre pour les envoyer aux attaquants ? Alors, pourquoi on n’a eu ni l’un, ni l’autre ?
59e minute, encore une échappée de la division d’attaque des algériens, qui se termine par un tir trop croisé. A cette minute (61e) ce match est à sens unique, et les Lions pas du tout dans le champ de guerre. Thioub remplace Baldé. Bah, on va voir s’il y aura un mieux.
66e minute, Mané est stoppé net par une faute qui méritait un carton ; l’arbitre grand Seigneur, ne met pas la main à la poche, parce que l’algérien avait déjà eu un carton, donc ce serait un rouge ! Je partage le coup de gueule du commentateur de Canal+, Patrice Mboma : et alors, il n’avait qu’à ne pas faire faute, on sen fout si c’est la première ou la deuxième faute !
A la 72e, il y avait faute ou non sur Mané ? Donc pénalty ? Les avis sont partagés, même si je serai du même avis que Claude Leroy ; j’aurais sifflé pénalty !
78e minute, j’ai entrevu une grosse lueur d’espoir avec le tir canon de…(qui d’ailleurs ?), mais une cuisse sénégalaise dévie le cuir.
87e minute, les patates sont cuites. C'est quoi cette bouillabaisse dans nos 10 mètres ? On boira le calice jusqu’au fond de la glotte !
On ne méritait rien ce jeudi, sinon des claques puissantes et sonores ! Que je n’entende pas ni ne lise ce soir (jeudi) et demain matin dans la revue de presse des justifications à la Téranga de m...! Qu’on ne me bassine pas avec des « signes indiens », des rappels historiques. Qu’on n’essaie pas d’extraire un joueur de ce naufrage ; il est collectif ! Ils ont tous été en deçà de tout...
Et pourquoi ce silence de cimetières dans mon quartier ? La boutique de Thierno en face ou une vingtaine de personnes avait suivi le match se vide de spectateurs groggy. La tête basse. Alors moi, je vais cliquer sur « envoi » cette chronique tripale et peu patriote et essayer d’oublier que je viens de souffrir 90 minutes, nom de DIEU !
Ucadiser : se crétiniser. Etymologie : d’UCAD, l’acronyme de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Première université du Sénégal, devenue une ville à elle toute seule, avec 80.000 âmes en peine qui y errent à la recherche désespérée de savoir
Ucadiser : se crétiniser. Etymologie : d’UCAD, l’acronyme de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Première université du Sénégal, devenue une ville à elle toute seule, avec 80.000 âmes en peine qui y errent à la recherche désespérée de savoir. Depuis quelques décennies, on y entre avec les fondamentaux de base après avoir obtenu le baccalauréat et on en ressort en ayant tout désappris malgré le diplôme qu’on y a arraché de haute lutte… La faute aux dahiras, petits commerces, chambres gratis et repas à 200 balles, les bourses payées aux lance-pierres, les grèves cycliques. Ah, on a failli l’omettre : les professeurs y ont oublié que leur raison d’être, c’est la recherche.
Ex : à force de fréquenter des cancres et des analphabètes, on s’ucadise.
Substantif : ucaderie. Faute de syntaxe à la radio ou la télévision.
PAR Aliou Diack
APPELEZ NOTRE FUTURE MONNAIE DE LA CEDEAO "LE KEMT" ET NON "ECO"
Le plus grand hommage que les chefs d’états africains pourraient rendre à Cheikh Anta Diop qui a décomplexé l’Afrique, ainsi qu’aux pères fondateurs du panafricanisme, c’est de donner à cette nouvelle monnaie un nom fédérateur
Les 15 chefs d’État de la Communauté Economique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont donné rendez-vous le 29 juin 2019 à Abuja au Nigéria, en vue d’adopter un agenda pour la mise en circulation prochaine d’une nouvelle monnaie unique de la zone, en l’occurrence l’ECO, qui devrait intervenir en 2020, en remplacement du Franc CFA encore en vigueur. C’est une excellente initiative à saluer et on a envie d’ajouter : oui « il faut faire ! », pour paraphraser l’éminent Professeur Congolais Théophile Obenga, qui considère à juste titre que les dirigeants africains hésitent trop souvent devant l’histoire, à prendre leur courage à deux mains et à décider ! Enfin ! car quels que puissent être les arguments avancés par ses défenseurs, le Franc CFA a été, demeure et restera toujours une monnaie de domination, voire d’oppression d’une importante partie du continent africain.
On aurait tort de banaliser cet acte fort et patriotique que viennent de poser les chefs d’état vers la réalisation de l’Unité Africaine sur une base économique solide avant qu’elle ne devienne organique, malgré l’afro-pessimisme ambiant qui habite certains observateurs étrangers, africains et afro-descendants de la diaspora. On aurait également tort de caricaturer cette nouvelle monnaie comme une monnaie de singe par condescendance !
En célébrant le 26 mai 2013 le jubilé de l’âge d’or (50ème anniversaire) de l’Organisation de l’Unité Africaine/Union Africaine (OUA/UA) fondée le 25 mai 1963 à Addis-Abeba en Ethiopie, les chefs d’états africains, après avoir rendu hommage aux pères-fondateurs du Mouvement Panafricain et des Mouvements de Libération Nationale, et rappelé le rôle, les efforts et sacrifices historiques qu’ils ont joués et déployés ; après s’être s’inspirés de leur vision, de leur sagesse et de leur combat, y ont pris des engagements très importants dans une « Déclaration solennelle sur le cinquantième anniversaire de l’OUA/UA ». En effet, dans l’agenda consacré à l’intégration africaine, les chefs d’états se sont résolument engagés à, je cite :
« Accélérer la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale, assurer la libre circulation des biens, en mettant l’accent sur l’intégration des marchés locaux et régionaux, et faciliter la citoyenneté africaine en vue de la libre circulation des personnes par la suppression graduelle des obligations de visa ;
Accélérer les mesures visant à bâtir une Afrique unie et intégrée par la mise en œuvre de nos cadres communs de gouvernance, de démocratie et des droits de l’homme, avancer rapidement vers l’intégration et la fusion des Communautés Economiques Régionales en tant que piliers de l’Union. » (Fin de citation).
Le rêve des pères fondateurs du Panafricanisme, de l’Unité Africaine et des Etats-Unis d’Afrique, passe inéluctablement par une indépendance culturelle, économique et militaire. Il s’agit de bâtir notre avenir en nous fondant sur un Paradigme Africain décomplexé de toute tutelle intellectuelle ou culturelle. Le Professeur Cheikh Anta Diop disait qu’il fallait « basculer l’Afrique sur la pente de son destin fédéral ». Pour cela, il faudra bien que l’Afrique recouvre sa dignité en s’appuyant sur le ressort de ses traditions pour rebondir vers une Renaissance Africaine.
Les puissances économiques et militaires mondiales, ont également commencé par prendre des décisions historiques majeures dans des conditions loin d’être optimales, et comparables à bien des égards à celles qui prévalent actuellement en Afrique. L’Union Européenne a démarré son travail d’unification douze années seulement après la terrible guerre mondiale de 1939- 1945 aux conséquences dramatiques, avec le fameux traité de Rome, qui a créé la « Communauté Economique Européenne (CEE) en 1957, une organisation supranationale avec 6 pays seulement, en l’occurrence l’Allemagne Fédérale (Allemagne de l’Ouest), la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. Des pays exsangues économiquement, que le
fameux Plan Marshall d’après-guerre des Etats-Unis d’Amérique a aidé à se relever. Chaque pays conservait encore sa propre monnaie : le Deutsche Mark (DM) en Allemagne, le Franc Belge (BEF) en Belgique, le Franc Français (FRF) en France, la Lire (ITL) en Italie, le Franc Luxembourgeois (LUF) au Luxembourg et le Florin Néerlandais (FL) aux Pays-Bas. Mais les Européens ont fait ! Ils ont fait leur Marché Commun pour mener une vraie intégration économique. Le développement économique n’était ni linéaire ni uniforme, la cadence était inégale dans toute l’Europe, dans et hors de la zone CEE. Le décalage économique qui existait entre l’Allemagne et l’Italie, ou entre la France et le Portugal, était comparable à celle qui existe aujourd’hui entre l’Afrique du Sud et le Mozambique, ou entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ou le Niger. Il en résulta comme corollaire, beaucoup de mouvements migratoires dans des années 60 jusqu’au milieu des années 80, le flux allant des pays du sud, moins nantis vers ceux du nord de l’Europe plus développés. Les pays faibles étaient tirés par les plus forts. Néanmoins, les Européens ont fait ! Ils sont même passés à la vitesse supérieure en créant l’Acte Unique en 1986. Ils passèrent ainsi de six (6) pays à douze (12) avec de nouveaux adhérents, en l’occurrence le Danemark, l’Irlande, le Royaume-Uni, la Grèce, l’Espagne et le Portugal. Pourtant, pendant cette période cruciale, surtout suite aux conséquences économiques désastreuses découlant des deux chocs pétroliers de 1973 (guerre Israël/Arabes du Jom Kippur) et de 1979 (renversement du Schah Reza Pahlevi d’Iran par la révolution dirigée par l’Imam Khomeiny), l’Euroscepticisme était marqué même au sein des sociétés européennes. Cet Acte Unique de 1986 modifia le traité de Rome de 1957, pour ouvrir la voie à la création du Marché Unique de l’Union Européenne (UE) tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Six (6) ans après la signature de l’Acte Unique, les pays européens ont réussi à créer l’UE par un « Traité sur l’Union européenne (TUE) » signé à Maastricht (Pays-Bas) le 7 février 1992, lequel traité est entré en vigueur le 1er novembre 1993. Une zone de libre échange économique avec une monnaie commune l’Euro fut décidée. Pour en être membre, il fallait respecter 4 critères de convergence économique, qui sont :
A sa création, l’UE ne comptait donc que 12 pays. Aujourd’hui ils sont 28 avec 5 autres demandeurs d’adhésion, malgré une demande de sortie du Royaume-Uni (BREXIT) en instance.
Depuis la création de l’UE jusqu’à maintenant, les critères de Maastricht n’ont jamais pu être respectés par tous les pays de zone Euro. On a fonctionné avec des compromis, au risque de compromettre la viabilité même de la zone. Aujourd’hui, dans cette organisation économique qui comptabilise 26 années d’existence, aucun des 28 pays ne respecte intégralement les quatre critères de convergence définis en 1992 à Maastricht ! Quelques exemples en sont l’illustration, en prenant le critère le plus déterminant relatif aux « Finances publiques saines et viables » : L’Allemagne qui est la première puissance économique de l’Europe, avec une dette publique en 2018 à hauteur de 61% de son Produit Intérieur Brut (PIB), dépasse le taux maximum de 60% fixé par les critères de Maastricht ; pendant dix-sept (17) années successives (de 2002 à 2018) ce pays n’a pas réussi à respecter ce critère de convergence. En 2018, le Royaume-Uni 2ème puissance économique d’Europe traine une dette publique de 87% de son PIB, la France, 3ème puissance économique d’Europe en est encore à 98,40% d’endettement par rapport à son PIB, la Grèce à 181%, l’Italie à 132%. Malgré le non- respect des critères de convergence par les 28 pays européens, l’UE et l’Euro se portent bien et l’économie européenne est devenue, selon les études les plus récentes de 2018 publiées sur la situation économique mondiale par le Fonds Monétaire International (FMI), la seconde puissance économique du monde, avec un PIB de 22.023 milliards de Dollars US ($US), derrière la Chine devenue la première puissance économique mondiale avec 25.270,07
milliards de $US. Les États-Unis d’Amérique viennent maintenant d’être recalée en 3ème position avec un PIB de 20.494,05 milliards de $US.
Les pays africains de la CEDEAO qui ont décidé de mettre en place leur propre monnaie commune, l’Eco, sont au nombre de 15 et totalisent un PIB global de 1.729 milliards de $US, qui les placerait en 19ème position des puissances économiques du monde devant l’Iran, la Thaïlande et l’Australie. Pour un départ, c’est déjà honorable. N’oublions pas que de six (6) à douze (12) et finalement 28 pays, l’Union Européenne s’est bâtie sur une longue période de soixante-deux ans (62) ans ! Concédons alors à la CEDEAO et à l’Afrique un minimum de période de gestation. L’essentiel c’est encore une fois de faire !
Parallèlement à la CEDEAO avec sa monnaie commune, une Zone de Libre Echange Continentale (ZLEC), est en train de prendre forme de manière encourageante. C’est un projet de zone de libre échange économique devant regrouper à terme 55 pays africains. Elle fédérerait les organisations existantes à travers le continent, entre autres, le marché commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA), la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union du Maghreb Arabe et la Communauté des Etats Sahélo- Sahariens. Pour lancer la ZLEC, il fallait un minimum requis de 22 états à en ratifier le traité, ce qui est maintenant chose faite depuis le 29 avril 2019. Le PIB des 55 pays africains devant composer la ZLEC serait de 6.801 milliards de Dollars US à fin 2018 (selon les chiffres de 2018 du FMI), plaçant cette organisation continentale au 5ème rang des puissances économiques du monde, derrière la Chine 1ère, l’Union Européenne 2ème, Les Etats-Unis d’Amérique 3ème et l’Inde 4ème, mais devant le Japon (5.594,45 milliards $US), devant l’Allemagne (4.356,35 milliards de $US), devant la Russie (4.213,40 milliards de $US), devant l’Indonésie (3.494,74 Milliards $US) , devant le Brésil (3.365,34 milliards de $US), devant le Royaume-Uni (3.037,79 milliards de $US) et devant la France (2.962,80 milliards de $US).
La monnaie unique de la CEDEAO et la zone de libre-échange de la ZLEC continentale marquent un jalon historique dans la marche de l’Afrique vers une indépendance réelle, aux plans économique, culturelle et plus tard militaire. L’Afrique ne peut compter et être prise au sérieux, au plan mondial, que si elle est vraiment forte. Une monnaie doit s’appuyer sur une Charte de Valeurs éthiques, sociales et culturelles, dans la recherche du mieux-être pour les populations qui s’en servent comme outil de production et d’échange. La Maât dans l’Egypte Antique Noire, constitue une excellente synthèse de toutes ces valeurs, dans lesquelles se reconnaitront tous les peuples d’Afrique et de sa Diaspora. La Maât est symbolisée par une femme, dans la mythologie Kamite (Egyptienne), comme incarnation de la déesse de l'ordre, de l'équilibre du monde, de l’équité, de la paix, de la vérité et de la justice. Elle est l'antithèse de l'Isfet qui est chaos, injustice et désordre social. La Maât symbolise la norme universelle, à savoir l'équilibre établi par le Créateur, la justice qui permet d'agir selon le droit, l'ordre qui fait conformer les actes de chacun aux lois, la vérité, la droiture et la confiance.
Le plus grand hommage que les chefs d’états africains pourraient rendre au Professeur Cheikh Anta Diop qui a décomplexé l’Afrique, ainsi qu’aux pères fondateurs du Panafricanisme, c’est de donner à cette nouvelle monnaie un nom fédérateur, dans lequel tous les peuples du continent africain et de sa diaspora se reconnaitraient. Le nom de la monnaie devrait porter le nom de Kemt (et non de Eco !), du nom que nos ancêtres donnaient à l’Afrique Antique, que les anciens Grecs ont appelé EGYPTE, mais que les colonisateurs européens ont réduit à ce petit pays de 1.001.450 km2 que nous connaissons aujourd’hui. Kemt d’Afrique Noire a généré la première civilisation du monde et la plus rayonnante des cultures jamais connues dans l’humanité. Pour Cheikh Anta Diop, hommage ne pourrait être plus sublime.
VIDEO
SÉNÉGAL - ALGÉRIE
Les algériens mènent au score (1-0) depuis la 48è grâce à une frappe de Belaili, décochée à l'entrée de la surface de réparation sénégalaise
Aliou Cissé n’a presque rien changé. Pour affronter l’Algérie, ce jeudi, il a fait confiance au Onze de départ aligné contre la Tanzanie (2-0). À deux exceptions près.
Onze du Sénégal
Mendy - Wagué, Koulibaly, Kouyaté, Sabaly - A. Ndiaye, Pape A. Ndiaye, K. Diatta, S. Mané - Baldé, Niang
Du côté de l’Algérie, Riyad Mahrez est bien titulaire, tout comme Feghouli l’excellent milieu de terrain. Le sélectionneur algérien a reconduit la même équipe qui a battu le Kenya.