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14 août 2025
SÉNÉGAL-ALGÉRIE, COMME ON SE RETROUVE
Jusqu’ici, Aliou Cissé et Djamel Belmadi, les sélectionneurs sénégalais et algérien, n’ont pas voulu assumer le statut de favori pour leur équipe, mais le vainqueur jeudi de cette rencontre aura du mal à se cacher
Pour la troisième fois consécutive à la CAN, le Sénégal et l’Algérie vont se faire face, jeudi 27 juin à 17h (TU). C’est le choc du groupe C et la première grosse confrontation de cette Coupe d'Afrique des nations, entre deux favoris qui ont gagné leur première rencontre sur le même score (2-0) face à la Tanzanie et le Kenya. C’est aussi une rencontre test et un match entre deux sélectionneurs qui ont des relations au-delà du football.
C’est le genre de match qui vous pose une équipe. Une rencontre qui peut apporter beaucoup de réponses et lever plein de doutes. Jusqu’ici, Aliou Cissé et Djamel Belmadi, les sélectionneurs du Sénégal et de l’Algérie, n’ont pas voulu assumer le statut de favori pour leur équipe, mais le vainqueur jeudi de Sénégal-Algérie aura du mal à se cacher. C’est un match pas forcément décisif, mais éminemment prestigieux et qui draine dans son sillage des sentiments de revanche.
« Important, mais pas décisif »
Pour la troisième fois consécutive, les Lions et les Fennecs se retrouvent donc au premier tour de la CAN après 2015 (victoire de l’Algérie 2-0, élimination du Sénégal) et 2017 (match nul, 2-2, élimination de l’Algérie). Le Sénégal n’a jamais battu l’Algérie en phase finale de la CAN en trois rencontres (1990, 2015, 2017). Et si certains y voient un ascendant psychologique pour les Fennecs, Belmadi pense plus « à une motivation supplémentaire » pour ses adversaires.
Le Sénégal s’avance vers une rencontre sous « forme de test», dixit Cissé. Les Lions récupèrent leur star Sadio Mané, suspendu lors du premier match, et comptent d’abord sur leurs forces pour battre l’Algérie. « Il n’y aura pas de plan anti-Mahrez ou anti-Feghouli ou Brahimi », renseigne le sélectionneur des Lions. «Ce sera un match difficile, mais le Sénégal est prêt au combat », renchérit le milieu de terrain Henri Saivet.
Pour l’Algérie, qui a bien démarré sa CAN au contraire des deux dernières, l’essentiel est la qualification plus que ce choc face au Sénégal. Pour Djamel Belmadi, « cela reste un match de poule. Les confrontations entre l’Algérie et le Sénégal ont toujours été de belles confrontations. On prépare le match avec beaucoup de concentration à l’image du Sénégal, qui aura aussi une préparation particulière. C’est un match important, mais pas décisif. »
Cissé-Belmadi enfants du « 9-4 »
Sénégal-Algérie sera également le temps des retrouvailles pour deux sélectionneurs dont les relations vont au-delà du foot. Aliou Cissé et Djamel Belmadi se sont souvent croisés dans leur ville de Champigny sur-Marne (France), où est né l’Algérien et où a débarqué le Sénégalais en provenance de Ziguinchor à l’âge de 9 ans. « Nous sommes des enfants du "9-4" (Ndlr : 94, le département du Val-de-Marne), a confirmé Cissé. Djamel et moi, on se connait depuis très longtemps, depuis nos années de formation, lui au PSG et moi à Lille. »
Le patron des Fennecs confirme : « Aliou est une vielle connaissance. Nous sommes de la même génération (Ndlr : ils sont nés à un jour d’intervalle ; 24 mars 1976 pour Cissé, 25 mars pour Belmadi).C’est un entraineur à l’image de sa carrière de joueur. C’est quelqu’un de très discipliné, malgré son manque d’expérience dans le coaching, il a réussi à glaner rapidement des résultats. Je respecte beaucoup l’entraîneur qu’il est devenu et l’homme qu’il est. C’est avec beaucoup de plaisir que nous abordons tous les deux cette rencontre. »
Tout le plaisir sera aussi pour les nombreux supporters sénégalais et algériens qui salivent déjà pour ce choc.
"L'HUMANITÉ EST EN TRAIN DE QUITTER L'UNION EUROPÉENNE"
L'association France Terre d'Asile, s'inquiète du sort des migrants alors que le navire Sea-Watch a forcé le blocus des eaux territoriales italiennes pour tenter de débarquer 42 personnes
"L'humanité est en train de quitter l'Union européenne", s'est alarmé mercredi 26 juin sur franceinfo Pierre Henry, le délégué général de France terre d'asile, alors que le navire humanitaire Sea-Watch a forcé le blocus des eaux territoriales italiennes pour tenter de débarquer sur l'île de Lampedusa les 42 migrants bloqués à bord depuis deux semaines. "Je ne sais pas quel monstre cela va enfanter, mais il y a lieu de s'inquiéter", insiste Pierre Henry.
42 personnes bloquées à bord
"Le bateau erre au large de l'Italie", depuis 13 jours avec 42 personnes à bord, fait remarquer le délégué général de France terre d'asile. Selon lui, "les États de l'Union se taisent et détournent le regard parce qu'ils sont dans l'incapacité depuis plus d'un an, voire deux ans, de prévoir un mécanisme de débarquement dans des ports sûrs. Donc les scénarios se reproduisent".
Pierre Henry rappelle que l'on assiste actuellement à la troisième guerre en Libye "qui fait des centaines de morts et des milliers de déplacés, cette Libye qui torture les migrants. C'est cette situation devant laquelle nous sommes".
Les États se réveillent "sous la pression médiatique"
Sea-Watch et les ONG qui interviennent en Méditerranée "pallient l'absence de capacité d'intervention maritime des États membres de l'Union", estime France terre d'asile. Il n'y a plus de force maritime. Que les ONG interviennent et se substituent pour une mission de sauvetage des migrants qui partent de la prison Libye, c'est simplement maintenir une humanité commune".
Pour Pierre Henry, "le scénario le plus probable c'est que les États membres se réveillent sous la pression médiatique, et qu'au bout de 15 jours ou trois semaines on arrive à se répartir ces 42 personnes".
"Nous ferons usage de tous les moyens démocratiquement permis pour bloquer cette insulte au droit et aux lois", a déclaré mercredi 26 juin le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini après le passage en force de Sea-Watch. Pour le délégué général de France terre d'asile, par l'absence de réactions des membres de l'UE, "nous alimentons les cris de vainqueurs de l'extrême-droite en Europe dont Salvini est le sinistre représentant".
MANÉ CONTRE MAHREZ, SÉNÉGAL-ALGÉRIE
De retour de suspension, le leader du Sénégal Sadio Mané réapparaît au meilleur moment, face à l'Algérie de Riyad Mahrez, à l'heure du premier choc de cette CAN
De retour de suspension, le leader du Sénégal Sadio Mané réapparaît au meilleur moment, face à l'Algérie de Riyad Mahrez, à l'heure du premier choc de cette CAN entre deux prétendants au titre, jeudi au Caire (19h00).
Jusque-là, c'est un copié-collé : une victoire 2-0 pour démarrer la compétition, et la même manière des sélectionneurs, deux anciens du Paris SG, de palabrer pour rejeter l'étiquette de favori sur l'adversaire. Mais bientôt, Fennecs ou Lions de la Teranga ne pourront plus se cacher.
A voir l'agitation en conférence de presse à la veille du match, la pression est montée d'un cran.A l'approche de la phase finale, l'enjeu est clair : la première place du groupe C, qui donne accès à un adversaire plus abordable en 8es.
"C'est un test pour le Sénégal, et on espère le réussir, a reconnu le sélectionneur sénégalais Aliou Cissé.Je pense que ça devrait le faire.Il n'y a pas d'obsession sur l'équipe algérienne.On se prépare pour aller le plus loin possible."
Son homologue Djamel Belmadi lui a emboîté le pas, sans s'attarder sur les attentes créées par l'entrée réussie face au Kenya dimanche: "C'est un match important, mais pas décisif.Il en reste un troisième dans le groupe (face à la Tanzanie)."
Sénégal-Algérie, c'est un nouveau classique des poules: les Algériens avaient éliminé les Sénégalais en 2015 (2-1), mais en 2017, c'est eux qui quittaient la CAN après un nul (2-2) qui scellait la première place des Lions.
-"pas d'euphorie"-
En remontant jusqu'à la demi-finale remportée par les Fennecs (2-1) en 1990, l'année de leur unique sacre, le Sénégal n'a jamais battu l'Algérie dans une CAN."Soit on a un ascendant psychologique, soit c'est une motivation particulière pour eux.Je pense plutôt comme ça.Le Sénégal est sur une dynamique positive", a estimé Belmadi.
Sur le papier, l'avantage revient en effet à l'équipe de Cissé, la meilleure nation africaine au classement Fifa (22e), qui sera renforcée par le retour de Mané.La star de Liverpool pourra combler le manque de réalisme constaté face à la faible Tanzanie, contre laquelle les attaquants de Rennes Ismaïla Sarr et Mbaye Niang ont beaucoup raté.
"On va essayer d'être plus efficaces", a reconnu le capitaine Idrissa Gueye, auteur d'une passe décisive face aux Taifa Stars.
C'est en défense que les interrogations porteront, malgré la présence de son patron Kalidou Koulibaly.La blessure de Salif Sané, le compère de charnière du Napolitain, a fait descendre d'un cran Cheikhou Kouyaté, habituellement milieu.Pour quel résultat face à une attaque du calibre de l'Algérie?
Les Fennecs de l'attaquant en forme Baghdad Bounedjah ont livré un match d'ouverture solide, qui sert de fondation pour la reconstruction d'une sélection absente du Mondial-2018 et décevante lors de la CAN-2017.Avec Riyad Mahrez buteur, et Sofiane Feghouli en jambes, ils ont aussi les atouts pour aller haut.
"Nous sommes satisfaits de cette première victoire.Mais il n'y a pas plus d'euphorie que ça.On se rend vite à l'évidence en préparant ce match.Une grosse équipe nous attend", a temporisé Belmadi, impassible.Jusqu'à quand ?
VIDEO
BAGARRE À GENÈVE ENTRE OPPOSANTS ET SERVICE D'ORDRE DE BIYA
Le président camerounais séjourne en ce moment en Suisse à l'hôtel Intercontinental de Genève. Mardi, une altercation a éclaté entre des opposants et son service de sécurité
Le président camerounais Paul Biya séjourne en ce moment en Suisse à l'hôtel Intercontinental de Genève. Mardi, une bagarre a éclaté entre des opposants et le service de sécurité du Chef d'Etat. Les précisions de Michel Cerutti.
PREMIER GRAND TEST POUR LES «LIONS»
Vainqueur de la Tanzanie, le Sénégal retrouve aujourd'hui l'Algérie pour une place en huitièmes de finale
Vainqueur de la Tanzanie, le Sénégal retrouve aujourd'hui l'Algérie pour une place en huitièmes de finale. un vrai test pour les «Lions» qui n'ont jamais battu les «Fennecs» en phase finale de Coupe d'Afrique.
Annoncé comme la finale dans le groupe C, le match Sénégal / Algérie de ce jeudi promet d'être âpre. Avec le même nombre de points (3), «Lions» et «Fennecs» se retrouvent avec comme enjeu le leadership du groupe. Vainqueur de la Tanzanie (2-0), le Sénégal aura à cœur de rester sur sa dynamique victorieuse. Mais son adversaire du jour ne va pas lui faciliter la tâche. Victorieuse du Kenya (2- 0), l'équipe d'Algérie abordera cette rencontre avec la même détermination. Ce qui promet un duel âpre entre deux des plus belles équipes de ce tournoi.
DUEL SADIO MANE / RIYAD MAHREZ
Pour prendre le gain du match, Aliou Cissé compte sur son collectif, mais surtout sur le talent de Sadio Mané. Absent lors du match inaugural (suspendu pour deux cartons lors des éliminatoires), le joueur de Liverpool retrouvera sa place dans le onze de départ. Un atout de taille pour le Sénégal, annoncé comme l'un des favoris de cette compétition. Vainqueur de la Ligue des Champions avec son club anglais, Sadio Mané aura la lourde responsabilité de tenir son rang de leader technique, mais surtout de faire briller son équipe. Avec le natif de Bambali, le Sénégal espère enfin battre l'Algérie en phase finale de Can. En face, il y aura un autre stratège nommé Riyad Mahrez.
Champion d'Angleterre avec Manchester City, il est très attendu à cette Can. Intronisé capitaine des «Fennecs», Mahrez est aujourd'hui un joueur confirmé, capable à lui seul de décider du sort d'un match. Techniquement à l'aise, il est capable de déstabiliser les défenses les plus hermétiques. A ses côtés, il aura Feghouli et Brahimi, des joueurs de qualité au potentiel reconnu. Le vainqueur de ce match validera son ticket pour les huitièmes de finale. Dans l’autre match du groupe, le Kenya fera face à la Tanzanie. Battue d’entrée, chacune des deux équipes aura comme objectif d’inscrire ses premiers points dans le tournoi.
LES SYNDICATS SUR LE PIED DE GUERRE
Les organisations syndicales seront dans la rue vendredi 28 juin 2019, pour défendre l’avenir du travail et exiger du gouvernement une gestion transparente des ressources naturelles
Les organisations syndicales seront dans la rue demain, vendredi 28 juin 2019, pour défendre l’avenir du travail et exiger du Gouvernement une gestion transparente des ressources naturelles. Face à la presse hier, le secrétaire général du Saemss, Souarou Sène, a décliné la manifestation comme une réponse au mépris du Président Macky Sall à l’égard des travailleurs. A l’en croire, le chef de l’Etat est un partisan de l’immobilisme. Les syndicalistes peuvent compter sur le soutien de la plateforme «Aar Li Nu Bokk».
Les travailleurs du Sénégal sonnent la mobilisation pour une grande marche vendredi prochain à Dakar. Sous la houlette des centrales et des organisations syndicales, les travailleurs qui ruminent leur colère contre le Président Macky Sall depuis le 1er mai dernier vont dénoncer le reniement du gouvernement par rapport à leurs doléances. «Cette rencontre se tient en prélude à la grande marche nationale des travailleurs que nous organisons le vendredi 28 juin. Nous appelons tous les travailleuses et travailleurs du Sénégal à la mobilisation et à la mise en place d’un large front social pour défendre l’avenir du travail en exigeant du Gouvernement une gestion transparente des ressources naturelles (pétrole, gaz, zircon, fer, or....) dont l’exploitation devrait profiter à tous les secteurs d’activités», a indiqué le secrétaire général du Saemss, Saourou Sène, en présence de ses camarades. Il s’agit pour les syndicalistes d’apporter une réponse graduelle au pied de nez fait au monde du travail le 1er mai dernier par le président de la République.
Ce jour-là, dit-il, le président de la République a, de manière désinvolte, snobé le monde du travail. «Ses (Macky, Ndlr) propos révèlent, sinon un mépris souverain pour les travailleurs, à tout le moins, une méprise sur leurs préoccupations. Ils révèlent également l’inconséquence d’un Président qui, au lieu d’assumer les conséquences de ses choix économiques, cherche des boucs émissaires, constate les disparités criardes et injustifiées du système de rémunération, lesquelles sont attestées par l’étude du cabinet MGP/Afrique et le rapport de l’IGE», fulmine le syndicaliste. Pour Saourou Sène, Macky Sall est un Président qui prône l’immobilisme, tente de justifier les insuffisances de sa politique sociale par une prétendue boulimie des travailleurs et qui profère des menaces au lieu de rassurer comme il est d’usage en de pareilles circonstances.
«Aujourd’hui que le contexte électoral est dépassé, qu’un nouveau Gouvernement a été mis en place, les travailleurs attendent du président de la République, qui soutient ouvrir l’ère du fasttrack de respecter les engagements du Gouvernement vis-à-vis de tous les partenaires sociaux et des libertés syndicales», clame-t-il. Le responsable syndical alerte ainsi l’opinion nationale etinternationale sur les conséquences fâcheuses qui découleraient des velléités de reniement des engagements de la part des autorités.
IDRISSA SECK S’APPRÊTE À BRISER LE SILENCE
Selon son chef de cabinet Ousseynou Guèye, le patron de Rewmi n’est pas dans une logique de récupération politique ou de quête de légitimité, pour parler à tout vent de questions aussi importantes que celle du pétrole
Depuis les révélations de la BBC sur un supposé scandale relatif aux contrats pétroliers et gaziers, Idrissa Seck de Rewmi s’est illustré par un mutisme étonnant. Mais selon le parti Rewmi à Thiès, l’ancien Premier ministre s’apprête à rompre le silence.
Idrissa Seck observe un profond silence depuis l’éclatement de l’affaire Petrotim qui éclabousse Aliou Sall accusé par la BBC d’avoir touché des pots de vin.. Et les supputations sont allées bon train, du côté de l’opposition comme du pouvoir. Mais selon les responsables Rewmistes de Thiès, Idrissa Seck se prépare à faire face aux Sénégalais pour se prononcer sur la question. Selon son chef de cabinet Ousseynou Guèye, Idrissa Seck n’est pas dans une logique de récupération politique ou de quête de légitimité, pour parler à tout vent de questions aussi importantes que celle du pétrole.
«Les enjeux autour de cette question sont beaucoup plus importants que les égos, les affirmations de soi, les victoires personnelles et les positionnements. L’éthique de responsabilité doit conduire parfois à un certain silence, un silence qui n’est ni distance, ni indifférence. Car, quand un peuple décide de s’exprimer librement, le devoir d’un leader est de l’écouter attentivement, afin de mieux s’assurer de la compréhension du message de ce dernier», explique Ousseynou Guèye. Ce dernier estime qu’aujourd’hui, il est établi que les Sénégalais, dans un élan patriotique, veulent toute la lumière sur cette affaire et refusent de se laisser divertir. Le Président Idrissa Seck, indique t-il, fait partie des leaders qui ont les premiers agité cette question.
«Déjà le 14 février2018 rappelle, Idrissa Seck avait adressé une correspondance au Président Macky Sall, dans le cadre de cette affaire. Il lui disait notamment : «vous avez refusé, M. le Président, d’annuler le permis octroyé à Petrotim, qui est entaché d’irrégularités établies. Pire, vous l’aviez reconduit précipitamment sur présentation de votre ministre Aly Ngouille Ndiaye de façon surprenante, improductive de recettes pour l’Etat et risquée. car porteuse de poursuites judiciaires futures autour des «droits» et «titres» octroyés, qui ont pour substrat des actes susceptibles d’invalidation. Cela ne protège pas les intérêts des 15 millions de Sénégalais sauf de deux d’entre eux: vous-même et votre frère».
Le chef de cabinet d’Idrissa Seck a par ailleurs affirmé que le feu vert du parti est donné à tous les responsables et militants, pour participer à toutes les manifestations, allant dans le sens de faire éclater la vérité sur cette affaire.
LE DIALOGUE NATIONAL TOUJOURS AU POINT MORT
Rien ne bouge au niveau de ce grand raout lancé en grande pompe par le président de la République le 28 mai dernier, en présence de personnalités politiques, économiques, religieuses et de la société civile
Rien ne bouge au niveau du dialogue national lancé en grande pompe par le président de la République le 28 mai dernier. C’était devant un parterre de personnalités politiques, économiques, religieuses et de la société civile. Au même moment, le dialogue politique conduit par le Général Mamadou Niang fait son bonhomme de chemin.
Le dialogue national est-il grippé ? La question mérite d’être posée d’autant plus qu’à quasiment un mois jour pour jour depuis son lancement en grande pompe par le président de la République le 28 mai dernier devant un parterre de personnalités politiques, économiques, religieuses et de la société civile, l’enthousiasme suscité par la désignation unanime de l’ancien ministre des Finances d’Abdou Diouf, Famara Ibrahima Sagna, pour piloter ses assises, est vite retombé. En effet, ce dernier avait donné rende zvous aux participants dans 15 jours. Les différentes entités avaient convenu d’un délai de 15 jours pour désigner leurs délégués et le signifier à Famara Ibrahima Sagna qui, à son tour, allait convoquer une première rencontre pour voir comment organiser les ateliers et les modalités du dialogue. Si certains acteurs sociaux déclarent tout haut qu’ils ont déjà envoyé les noms de leurs délégués au président Famara Ibrahima Sagna, ce qui est étonnant et incompréhensible, c’est le silence radio du côté de ce dernier, près d’un mois après.
AFFAIRE PETRO-TIM, LA POMME DE DISCORDE
En fait, depuis le 3 juin dernier, avec la diffusion de l’enquête de la chaine britannique : «Un scandale à 10 milliards de dollars » faisant état de cas de corruption impliquant Aliou Sall, frère du président de la République, le landerneau politique est en ébullition. Pouvoir et opposition ne se font plus de cadeaux entre accusations de corruption et contre accusations. La plateforme « Aar Linu Bokk» multiplie les marches, tandis que le pouvoir active la machine judiciaire. Un évènement imprévu qui a le malheur de diviser les acteurs politiques et de casser la confiance qui était sur le point de revenir.
Manifestement, sans que les acteurs le disent ouvertement, cette affaire Pétro-Tim semble avoir grippé le dialogue national, aujourd’hui. En revanche, on ne peut pas en dire autant pour ce qui est du dialogue politique, conduit par le Général Mamadou Niang. Même s’il a failli achoppé avec l’exigence de l’opposition qui veut écarter le ministère de l’Intérieur du processus, la raison a prévalu. Mamadou Diop Decroix et Cie ont décidé de prendre part à la réunion de ce matin qu’ils voulaient boycotter. L’opposition traditionnelle qui refuse de rejoindre la rue, attend impatiemment la publication des décrets du chef de l’Etat transformant le dialogue sur le processus électoral en un Comité sur le dialogue politique qui posera le débat non seulement sur le processus électoral, mais aussi sur le financement des partis et le statut de l’opposition. Des questions qui sortent du champ de compétence du ministère de l’Intérieur.
L’ETAT PROROGE LA SDE DE 6 MOIS
L’Etat du Sénégal a signé ce mercredi 26 juin 2019, un avenant de six (6) pour une prolongation de la filiale d’Eranove.
Alors que le combat juridique se poursuit dans l’attribution du contrat d’affermage de l’eau entre les décisions du ministère de l’Eau en faveur de Suez et les recours de la Sénégalaise Des Eaux (Sde), l’Etat du Sénégal a signé ce mercredi 26 juin 2019, un avenant de six (6) pour une prolongation de la filiale d’Eranove.
“Ce mercredi 26 juin 2019, l’Etat du Sénégal a signé avec la Sénégalaise des Eaux (SDE) un avenant au contrat d’affermage pour la gestion de l’eau potable en milieu urbain et périurbain ; cet avenant n° 10 proroge le contrat en cours pour une durée de six (6) mois, à compter du 1er juillet 2019”, peut-on lire dans un communiqué transmis à la presse.
La SDE de rappeler que “le contrat d’affermage de la production et de la distribution d’eau potable avec la SDE a été initialement conclu le 9 janvier 1996 ; entré en vigueur le 23 avril 1996 pour une durée initiale de dix (10) ans, il a fait l’objet de neuf (9) avenants successifs et devait finalement arriver à expiration le 30 juin 2019”. et qu’”En fixant au 30 juin 2019 la fin de cet avenant n° 9 signé le 31 décembre 2018, il était prévu que toute la procédure d’appel d’offres serait bouclée au plus tard au mois de février 2019 pour permettre l’installation du nouvel exploitant le 1er juillet 2019”.
La Sénégalaise Des Eaux d’expliquer par suite qu’”A la suite de deux séries de recours gracieux et contentieux, le Comité de Règlement des Différends de l’Autorité de Régulation des Marchés publics (ARMP) n’a finalement rendu sa décision définitive que le 29 mai 2019, confirmant l’attribution provisoire à Suez Groupe. Cette décision a été notifiée au ministère de l’Eau et de l’Assainissement le 14 juin 2019, soit 16 jours seulement avant la fin du contrat avec la SDE, fixée le 30 juin 2019 alors que le contrat d’affermage avait prévu un délai de six mois pour les mesures utiles à prendre en vue d’assurer la continuité du service public affermé d’eau potable et notamment de faciliter le passage de l’affermage au nouveau régime d’exploitation”.
LA PREMIERE PLACE EN JEU
Toute l’Afrique du foot ne parle que de ça. L’affiche entre le Sénégal et l’Algérie prévue cet après-midi (17h GMT), au stade du 30 juin.
Une affiche alléchante comptant pour la deuxième journée de la poule C où le vainqueur composte de facto son ticket pour les huitièmes de finale et s’assure même de terminer première.
Un ticket pour les huitièmes ! Un match pour…l’histoire. Le Sénégal n’a jamais gagné l’Algérie en phase de poule d’une coupe d’Afrique des nations (Can). Lors de leur dernière confrontation à la Can 2017, au Gabon, les «Lions» déjà qualifiés après deux victoires d’affilée face à la Tunisie (2-0) et devant le Zimbabwe (3-0) avaient envoyés des «coiffeurs» au charbon pour tenir tête aux Fennecs et les indiquer la porte de la sortie de la compétition. A la 32ème édition de la CAN 2019 inédite de 24 équipes réparties dans six poules de 4 équipes, les deux équipes vont encore se frotter, aujourd’hui, jeudi 27 juin, au stade du 30 juin, à Caire. Ce sera leur 22ème confrontation dont 12 matchs officiels. En attendant le verdict de la «petite finale» synonyme d’une place qualificative en 8ème de finale, les «Fennecs» ont gagné 11 matchs en toutes compétitions confondues sur 21 matchs. En phase finale de la CAN, l’Algérie reste sur deux victoires. Alors que les Lions n’ont jamais battu les Fennecs dans cette compétition. Ce qui constitue une autre paire de manche pour ce face-à face au Caire, même si le seul et vrai enjeu reste bien évidemment la victoire. Peu importe la manière, pourvu qu’au coup de sifflet final que l’équipe victorieuse composte son ticket pour le second tour de la plus prestigieuse compétition africaine. Car les deux équipes se sont imposées sur le même score lors de leur première sortie du groupe C de la Can 2019.
LE DUEL LANCE PAR UNE BATAILLE PSYCHOLOGIQUE
Ce duel a été amorcé par une bataille psychologique où chaque entraineur tente de refouler la pression sur l’autre. Le coach des Fennecs, Djamel Belmadi, a d’emblée soutenu que le Sénégal doit assumer son rôle de favori. La réplique de Cissé ne s’est pas faite attendre : «l’Algérie est un adversaire d’une autre qualité, mais nous sommes le Sénégal. Je n’ai pas pour l’habitude de parler de mes adversaires. J’ai confiance en mes joueurs. Chaque match a ses vérités». La carte de la prudence est de mise. La clé du match sera une attaque performante combinée à une solide défense. Malgré deux buts contre les Taifa-Stars, le Sénégal a été très maladroit devant les buts lors de sa première sortie. Mbaye Niang n’était pas dans son jour pour avoir vendangé quatre occasions nettes, tout comme son coéquipier de club, à Rennes, Ismaila Sarr qui est passé à côté de la plaque. Quant au trident offensif, seul Diao Baldé Keita a rendu une copie acceptable à Aliou Cissé en marquant un but. L’Algérie peut compter sur Riyad Mahrez, Bounedjah, Feghouli ou encore Bennacer. C’est une bonne cohorte offensive avec une aisance technique qui peut faire mal. Contre la Tanzanie, le Sénégal a tiré 23 fois aux buts pour finalement marquer 2 buts. Les Fennecs ont eu moins de tentatives 8 essais pour le même résultat. Les deux équipes semblent évoluer dans le même schéma tactique 4-3-3 adossé à un pressing incessant et des appels tranchants sur les côtés. On peut même affirmer qu’il y a une similarité dans la disposition des joueurs sur le terrain. Reste à savoir qui d’Aliou Cissé ou de Belmadi aurait plus d’audace que l’autre pour prendre l’initiative de jeu à son compte.
HENRI SAIVET, MILIEU «On est prêts pour le combat»
«L’Algérie est une très grosse équipe. Ils ont des joueurs de qualité. On se prépare en conséquence. On est prêts pour le combat. On sait que ce sera un match disputé. On va mettre tous les ingrédients pour gagner ce match. Ça va être un tournant dans cette phase de poule. On va faire ce qu’il faut pour le gagner. Nous sommes dans un bon état d’esprit. Tout le monde est vraiment concentré. On est déjà prêts. La CAN est une compétition compliquée. Il faut la préparer en début de saison. Nous sommes tous prêts pour le rendez-vous de demain (Ndlr, aujourd’hui). L’Algérie est une très grosse équipe mais, il ne faut pas qu’on reste que sur l’Algérie. C’est un obstacle qui nous est proposé, avec l’ambition de faire tout ce qu’il faut pour gagner ce match et avancer».
Quand Belmadi donne le 11 de départ du Sénégal
En conférence de presse d’avant match, le coach des Fennecs, Djamel Belmadi, décontracté s’est fait le plaisir de livrer le 11 type du Sénégal devant s’opposer à sa formation aujourd’hui, jeudi 27 juin. Répondant à une question relative à son équipe contre le Sénégal, Belmadi contourne l’interpellation et s’adonne avec un brin d’humour, à un exercice dont seul Aliou Cissé a les prérogatives. «Je peux vous donner votre équipe si vous voulez », dit-il, avant de poursuivre : « Wagué à droite, Kouyaté et Koulibaly dans l’axe, Sabaly à gauche. Au milieu, Ndiaye, Diatta, Gana Gueye. Il (Aliou Cissé, Ndlr) va choisir, je pense, en attaque Mané à la place de Baldé. Pour finir, il y aura Niang et Sarr. Et si Aliou Cissé change de système en optant un système plus offensif, Djamel Belmadi répond à lui-même : « le coach sénégalais va enlever Diatta (Krepin) pour passer à un milieu à deux. Il mettra Mané derrière Mbaye Niang. Il laisserait Baldé à gauche et Sarr à droite ». Ainsi, le sélectionneur algérien dégage les éventuels schémas de jeu que Aliou Cissé pourrait présenter face à son équipe. Quant son 11 à lui, Djamel Belmadi donne rendez-vous aujourd’hui aux férus du football.
Cissé-Belmadi : «je t’aime, moi aussi»
Entre Djamel Belmadi et Aliou Cissé, ce sera une retrouvaille entre deux coaches qui se connaissent avant même que leur chemin ne se croise dans le monde du football. C’est à Champigny sur-Marne (France) qu’ils se sont connus. Une vieille connaissance avant cette opposition aux allures de «petite de finale», mais dans le fair-play. En effet, les deux sélectionneurs se vouent un respect mutuel. Devant les journalistes en conférence de presse d’avant match hier, mercredi 26 juin, c’est Aliou Cisse qui a indiqué que «Belmadi est un grand tacticien. Un très bon entraineur. Il saura faire jouer son équipe comme lui en a envie de le faire». De son côté, Djamel Belmadi soutient que «Aliou est un entraineur à l’image de sa carrière de joueur. C’est quelqu’un de très discipliné, malgré son manque d’expérience dans le coaching. Il a réussi à glaner des résultats. C’est aussi dû à sa brillante carrière. Je respecte beaucoup l’entraineur qu’il est devenu». Les deux sélectionneurs précisent tout de même que chacun va faire focus sur son équipe pour espérer prendre le maximum de points