Sous une chaleur assommante, le Nigeria s'est imposé dans la douleur cet après-midi. Mais les deux équipes n'ont jamais vraiment eu d'inspiration. La Guinée, par l'intermédiaire de Cissé, allumait la première mèche d'une frappe bien renvoyée par le gardien nigérian (2e). Emmenés par Naby Keita, les Guinéens s'éteignaient peu à peu au fil de la rencontre. A la demi-heure de jeu, les Super Eagles obtenaient leur première action. Une touche longue du latéral gauche Aina qui trouvait la tête de Ndidi de peu à coté (25e).
A la 37e minute, Ighalo loupait sans aucun doute la plus grosse action de la première période. Bien lancé en profondeur, il décidait de frapper angle fermé alors qu'un de ses partenaires était seul face au but vide. Un manque d'altruisme criant de la part de l'unique buteur face au Burundi.
La Guinée s'est éteinte peu à peu
En deuxième période, les Super Eagles ont pris l'ascendant sur la Guinée. A plusieurs reprises, Ahmed Musa, l'attaquant d'Al Nasr, transperçait la défense guinéenne. Il aurait même pu livrer une passe décisive à Ighalo mais Sylla revenait bien (60e). Sur le corner qui suivait, Iwobi décochait une belle frappe bien sortie par Ibrahim Koné. A force de subir, la Guinée concédait logiquement l'ouverture du score sur corner.
Bien frappé par Simon Moses, le défenseur nigérian Omeruo sautait plus haut que tout le monde pour placer une tête imparable (1-0, 73e). Le Nigéria finissait la rencontre en gérant tranquillement son avance. Deuxième victoire en deux matches pour les hommes de Gernot Rohr, qui se qualifient donc pour les huitièmes de finales. De son coté, la Guinée jouera sa qualification face au Burundi lors de la dernière journée : une victoire sera obligatoire pour espérer accéder aux phases finales.
LA FIFA RÉFUTE TOUT ARBITRAGE DÉVORABLE AUX NATIONS AFRICAINES
Est-ce un hasard s'il n'y a "que les équipes africaines, sud-américaines ou asiatiques qui se plaignent de la VAR"?, a-t-il été demandé à Pierluigi Collina, patron de l'arbitrage mondial
Toutes les équipes "méritent notre attention maximum" et aucune n'est désavantagée: Pierluigi Collina, patron de l'arbitrage à la Fifa, a réfuté mercredi tout arbitrage favorable aux nations européennes lors du Mondial féminin, rebondissant sur l'imbroglio du match Angleterre-Cameroun.
Est-ce un hasard s'il n'y a "que les équipes africaines, sud-américaines ou asiatiques qui se plaignent de la VAR (assistance vidéo à l'arbitrage, NDLR)"?, a-t-il été demandé à l'ex-arbitre international lors d'une conférence de presse au Parc des Princes.
"Toutes les équipes issues des six continents sont importantes et méritent notre attention maximum.Tout le monde est libre de se plaindre s'il le souhaite, mais ce qu'il faut quand on se plaint, c'est se baser sur des faits.S'il n'y a pas de faits, je n'ai rien à dire", a répliqué M. Collina.
Le patron des arbitres a notamment été interrogé sur l'usage polémique de la VAR lors du 8e de finale gagné par les Anglaises contre les Camerounaises, qui ont à deux reprises menacé de ne pas reprendre le match.
"Je crains que vous ne deviez mieux analyser les règles du jeu et le protocole, nous serions plus qu'heureux de vous fournir des livres où vous pourrez mieux analyser et savoir dans quelles situations un arbitre peut aller voir la vidéo ou non", a sèchement répondu M. Collina à un journaliste qui lui demandait si l'arbitre avait été "irréprochable".
Avant cet échange, l'Italien avait devancé toute question sur ce match et défendu, vidéo à l'appui, la décision prise sur le deuxième but de l'Angleterre, initialement refusé pour hors-jeu avant d'être validé.
"Le but a été validé après coup parce que l'arbitre assistant a levé le drapeau (par erreur, NDLR) seulement quand le ballon était déjà dans le but", ce qui n'a pas pu influencer le comportement de la défense camerounaise, a-t-il plaidé.
Et de conclure: "Parfois il y a des nouvelles étranges qui rendent notre travail difficile, mais nous trouvons toujours le moyen de montrer que nous avions raison de faire ce que nous avons fait".
LÀ OÙ TOUT A COMMENCÉ POUR ALIOU CISSÉ
Bruno Metsu, coach dans les Ardennes il y a 20 ans, a façonné l'ancien capitaine des Lions, aujourd'hui sélectionneur national
"Je ne suis pas étonné qu'il soit devenu entraîneur parce qu'ils se ressemblent un peu": Pierre Deblock, ex-joueur de Sedan, a vu la filiation se dessiner.Bruno Metsu, coach dans les Ardennes il y a 20 ans, a façonné Aliou Cissé, aujourd'hui sélectionneur du Sénégal.
Arrivé à Lille à l'adolescence mais très peu aligné (7 matches en 3 saisons), Cissé était parti chercher du temps de jeu dans les Ardennes (1997/98), au sein d'un club évoluant en National, soit deux divisions plus bas.Un choix payant, le Paris SG le recrutant dès l'été suivant.
"J'ai le souvenir de quelqu'un d'ambitieux et de travailleur", souligne auprès de l'AFP Pierre Deblock."Tous les lundis, on devait aller courir dans un bois et nous, les anciens, avions trouvé un petit raccourci sur le parcours.Alors qu'il venait d'arriver et qu'il était tout jeune, il nous a fait la morale.Ça m'a fait rire, on sentait qu'il voulait réussir", ajoute-t-il.
Agé de 21 ans, Cissé semblait déjà avoir intégré les exigences du haut niveau.Et même si Deblock assure en rigolant qu'il avait fini par emprunter le raccourci en fin de saison, il n'a jamais transigé sur les efforts à fournir.
Farid Fouzari, dont la grave blessure avait dégagé la voie à son jeune partenaire, abonde: "Il était très sérieux, dur sur l'homme mais rigoureux.C'était une très bonne personne sur le plan humain, un +pur Sénégalais+: très correct, poli et droit.Il était plus mûr que son âge mais à l'écoute des plus anciens." "Il était très joyeux dans la vie, il voulait réussir mais, dans le vestiaire, il aimait bien rigoler", précise Deblock.
- "Jamais autant travaillé qu'avec Metsu" -
Autre ancien Sedanais, Cédric Elzéard garde lui l'image d'un "compétiteur hors pair" au leadership naturel."Ce qui lui importait, c'était la gagne.Défensivement, c'était un joueur de duels, il aimait les remporter et jouait très simple à la récupération.Il connaissait ses points forts."
Au-dessus du lot athlétiquement, Cissé était parfaitement armé pour répondre à l'intensité exigée par son entraîneur, Bruno Metsu.Aujourd'hui disparu, le technicien a emmené son joueur jusqu'en finale de la CAN et en quart de finale du Mondial en 2002.Et, au quotidien, son mantra se résumait en un mot: travail.
"Je n'ai jamais autant travaillé qu'avec Metsu", souffle Deblock."Je lui dois tout donc je ne peux qu'être positif mais c'était très dur.En revanche, en dehors du terrain il plaisantait avec nous, c'était notre pote.Je ne suis pas étonné qu'Aliou soit devenu entraîneur parce qu'ils se ressemblent un peu dans le fait de vouloir gagner à tout prix", complète-t-il.
- "Il ne se laissait pas marcher sur les pieds" -
Tout neuf dans le monde professionnel, le futur sélectionneur ambitionnait alors simplement de gravir les échelons.Difficile à l'époque de déceler, dans son rapport au jeu, les contours de sa future carrière.
"C'était un leader sur le terrain, mais il y a plein de leaders qui n'ambitionnent pas forcément de devenir entraîneurs.Il était tellement jeune que c'était compliqué à imaginer", explique à l'AFP Cédric Elzéard."Je n'y pensais pas non plus, mais je suis certain qu'avec son caractère ça doit être un bon meneur et un bon mec", sourit Deblock.
Près de dix ans plus tard, Farid Fouzari, devenu adjoint, a retrouvé Cissé à Sedan.En fin de carrière, le joueur n'avait pas vraiment changé."Dire qu'il coacherait, sur le moment, non.Mais il avait les qualités nécessaires aujourd'hui: très posé, dynamique et sachant imposer ses idées.Sur le terrain, il ne se laissait pas marcher sur les pieds".
LA CHRONIQUE HEBDO D'ELGAS
FOL AMOUR
EXCLUSIF SENEPLUS - Tanseyni dérobait Amulo des regards méprisants et Amulo, la soustrayait, aux mépris libidineux - Mis sur la marge, ils y avaient trouvé à deux, de la matière pour avoir de la chaleur - LE RETOUR À COUBANAO
Une nuit d’encre. Ample et venteuse. A peine distinguait-on le pointillé des étoiles, tantôt happées, tantôt dévoilées, dans le glissement des tableaux de lumières. On entendait à peine la balade crapuleuse des chauves-souris. Bercées par le vent qui se baladait dans les feuillages, elles avaient le noctambulisme sobre. Elle avait été courte la nuit. De celle que l’année destine aux oubliettes. Banale commune, presque triste, expédiée rapidement vers le sommeil pour mieux accoucher du jour prochain.
Pas une cérémonie de lutte, ni de danse, ni un bal improvisé pour doper les ardeurs. Coubanao avait consenti à se coucher, à battre retraite, à dédier les communions familiales, à l’intimité des cases et des maisons. Même le hibou de la veille qui cristallisait passions et peurs, s’était tu. Il ne restait rien, motif ni à glose et ni à attroupements. Le silence s’était institué en maître, chahuté, de temps à autres, par les charmants vacarmes divers de la nuit.
Amulo était de sortie, l’un des rares à s’être aventuré dehors. Après s’être rendu chez son ami Kemo dans le centre du village, il s’était résolu à rentrer. Il y avait bu un peu de thé, déliré sur divers sujets, raconté ses récentes amourettes qui épanouissaient son visage soudain plus guilleret. Gai comme un fier luron, malgré les clameurs éteintes de cette nuit, il sifflotait, les yeux embrassant les étoiles, et zigzaguait dans l’obscurité pour rejoindre sa chambre.
Arrivé devant, il entendit des bruits étranges. Sa chambre, pourtant fermée, avait accueilli durant son absence, une visite. Incapable de distinguer les effusions qui avaient cours dedans, il paniqua. « C’est qui ! » s’exclama-t-il apeuré. Il le répéta plusieurs fois sans succès.
Il se rapprocha, regarda par le trou de la porte, les interstices du brise-vue. Mais les lumières de la lampe-tempête, noyées dans l’ombre qui dominait la chambre et les volutes de la vase à encens, lui flouaient la vue. Il redoubla de peur, étreint par un accès de crise. Il s’immobilisa, fit le tour de la case, cria plusieurs fois, tétanisé. Nul doute, dans la chambre, il y avait quelqu’un. Son père, pensionnaire de la case d’â côté, accourut, le pagne à peine noué autour de la taille. « Qu’est-ce qu’il y a Amulo ? Les gens sont en train de dormir. Pourquoi tu cries », poursuivit-il sur le ton de la réprimande. « Il y a quelqu’un dans ma chambre papa, je ne sais pas qui c’est. - Tu as peur ? Tu n’es vraiment qu’un poltron », lâcha-t-il l’air résolu, en se dirigeant vers la chambre.
Son père prit une gourde et sans sommation, entra dans la chambra en cassant la porte d’un geste brutal. Une femme, joyeuse et apprêtée s’y trouvait, en tenue légère. Elle sursauta. Sonné par sa colère subite, il chassa l’intruse, qui eut à peine le temps de se présenter. Elle tenta vainement de le calmer. « Sors, va-t’en, fille du diable ! - C’est moi Tanseyni, j’attendais Amulo », cria-t-elle paniquée en partant au pas de course.
En entendant Tanseyni, sa voix grave et chaude, Amulo s’était figé sur ses pas, croulant sur ses jambes. Ses mains tremblèrent. Il frissonna sans que l’on fût capable d’attribuer ce flux d’émotion qui l’immobilisait, à de la fureur glacée ou à de l’excitation.
Le voile de la nuit avait déjà emporté Tanseyni, désormais loin. Les échos de sa voix appelant Amulo dans la nuit mutique disparaissaient comme une note chère qui s’éloigne avec une amplitude décroissante. Amulo ne tint plus et sanglota en direction de son père. « Je ne savais pas que c’était elle. Tu aurais dû la laisser dedans, explosa-t-il. U warren nu katobo, i manjutt mati akila. »
Il pleura, gagna sa chambre. Son père, qui n’avait eu d’égards à son endroit, après avoir chassé l’intruse, était reparti se coucher. Amulo s’attacha à respirer l’air de son espoir déçu, à la recherche d’un parfum, d’une trace, qu’un songe pouvait revivifier. Comme pour reconstituer la présence de Tanseyni ; il explora la pièce comme jamais toute sa vie. Il essaya de dormir. Sans succès. Son âme désemparée, sa tristesse profonde, son grand désir, accru par la surprise tardive, sabré par sa peur immédiate, l’avaient conduit à se suffire de la poésie du souvenir.
Les accents plats de la nuit du village avaient conquis la pièce, il resta atone et défait et se résolut, au bout de l’amertume, de sortir. Il fit des tours, sortit, marcha humer l’air, et soudainement transi par un espoir subit, il disparut, lui aussi, dans le voile de la nuit, pour retrouver son trésor. Le Coubanao endormi n’appartenait plus qu’à ces deux amants atypiques qui se cherchaient et dont le chœur des voix chantonnait dans la nuit silencieuse.
Amulo avait une trentaine d’années. Il était selon les dires du village fou. Il avait la tête ovale, un peu crétine, les yeux troués par une ingrate pupille, le corps bien charpenté. Il nageait dans des vêtements amples, difformes. Sa psychologie était assez directe et sa naturelle imprévisible. Aucune pathologie mentale ne lui avait été formellement diagnostiquée. Mais il avait été déclaré fou, bon à jeter sous les ordres de quelques charlatans qui menaient sa vie. Il était l’objet de moqueries, auxquelles il réagissait les jours heureux avec un sourire princier et désinvolte, et les jours de malheur, avec une foudre dans les yeux et une transe violente. Il était cantonné aux travaux du champ et aux activités subalternes, ne pouvant s’entretenir qu’avec Kemo, et à travers quelques bribes de discussions, glanées au gré de l’humeur de son ami. Il errait dans le village, homme à tout faire, sur qui l’ironie ravageuse du village s’essuyait les ragots. On louait, plus rarement, sa force physique, son aptitude au champ.
Quelques jours avant cette nuit, il avait commencé à tourner autour de Tanseyni, la seule qui daignait l’écouter avec une affection chaleureuse, dans laquelle renaissait son humanité. De quelques années son aînée, Tanseyni était grande, belle et rebelle, tumultueuse, abrasive par ses jambes sculptées de statue, ses grands yeux larges et sa belle poitrine généreuse. Irradiante de beauté, de prestance, elle était, elle aussi, folle selon les dires du village. On la confia aussi aux guérisseurs. Elle avait un côté attardé, presque bovin dans le regard, mais n’était ni négligée, ni repoussante. Sa grande force physique la protégeait des importuns et autres pervers. Ses charmes ne la reléguaient pas. Ils l’invitaient au centre du village, où elle était l’attraction et l’objet des convoitises. On la maudissait le jour ; on la désirait le soir.
Quelques guérisseurs lui prodiguaient des soins réguliers dans leurs cabinets de fortune. Indomptable, elle savait se soustraire à ces rendez-vous intéressés. Amulo était l’un des seuls avec qui elle pouvait baisser la garde et s’offrir sans risque. Ainsi naquit, entre eux, les débuts d’un amour que le village regarda d’un œil incrédule au début, méchant au fil des jours, et carrément hostile à la fin. Tanseyni dérobait Amulo des regards méprisants et Amulo, la soustrayait, aux mépris libidineux. Ils s’aimaient, et se protégeaient mutuellement. Mis sur la marge, ils y avaient trouvé à deux, de la matière pour avoir de la chaleur. Ils avaient commencé ainsi à éveiller une intelligence qui se manifestait par le refus des tâches ingrates. Ils irritèrent ainsi le village par leur rébellion.
A Coubanao, la folie était la validation de la marginalisation. Elle suffisait pour nier toute humanité. Réceptacle des rebuts sociaux, les fous, exclus aussi des soins, déclarés condamnés par Dieu ou sa variante, le destin, n’avaient plus que leurs semblables. Proches honteux qui finissent par les délaisser. Ils n’ont plus que leurs semblables de condition au contact de qui, ils revivent. Couteux en honneur, tâche, non pieuse, au front des familles, sans traitement on attend paisiblement qu’ils s’éteignent. Mais Amulo et Tanseyni vivaient et défiaient avec leur amour les prévisions. L’exclusion, en ville, conduit les fous au trottoir, au village, dans les méandres d’une nuit privée de jour. Une étape avant le soulagement, pour tous, la mort, l’infirmière nationale qui soulage les peines de la vie en l’achevant. A l’aube des années 2000, Tanseyni est morte. Suivie par Amulo quelques années plus tard, comme dans une course poursuite allégorique, comme l’autre nuit, celle d’un fol amour.
Elle avait 18 ans. Et venait que gagner le concours de Miss Gambie. Yaya Jammeh, à l’époque président de la République avait reçu les participantes au concours et leur avait octroyé des bourses. Plus tard, raconte Fatou Jallow dans The Nytimes, Jammeh la convoque au palais. Finalement, il lui demande de l’épouser. « Je pensais que c’était une blague », dit-elle. « J’étais très naïve. Je ne savais pas à quel point il était brutal », souffle-t-elle. Jammeh la convoque à nouveau. Elle avoue avoir été brutalement violée.
« J’ai été rattrapée par la réalité. Je ne m’imaginais pas être cette fille que le Président appelle, ramasse et viole. Tout ce que j’ai voulu être, toutes les raisons pour lesquelles je voulais participer à ce concours, ont été jeté à la poubelle », raconte la jeune femme, âgée de 23 ans, aujourd’hui.
Plus connue sous le nom de Toufah, elle est la première femme gambienne a accusé publiquement l’ancien président d’agression sexuelle.
Nytimes a essayé de joindre Jammeh par l’intermédiaire de représentants du gouvernement en Guinée Equatoriale ? L’un d’eux a refusé de poser la question à l’ex président. « C’est la pire forme de manque de respect que de poser une telle question à une personnalité comme lui », aurait-il répondu.
Fatou Jallow, a obtenu asile au Canada, en 2015. Et doit témoigner devant la commission « Vérité et réconciliation » au cours de cette année. « Une partie de ce qu’il a fait a été de me briser et de me faire taire », a-t-elle dit. Et d’ajouter : « Je veux qu’il m’entende clairement. Il ne peut pas m’enterrer. »
"JE N'AI CHERCHÉ À ENFONCER PERSONNE"
Le désormais ex porte-parole de la présidence, El hadj Hamidou Kassé réaffirme ses convictions pour la justice, l'égalité et la vérité à propos du scandale Petrotim, suite à son audition ce mercredi à la Dic
Le désormais ex porte-parole de la présidence, Elhadj Hamidou Kassé, a été entendu par les enquêteurs de la Dic ce mercredi. A sa sortie de de l’audition, il a tenu à faire une précision. "Je ne peut pas entrer dans les détails. J'ai rencontré des gens extrêmement courtois qui m'ont posé des questions.
J'ai répondu. Je dois juste dire à tous mes amis, parents et tous mes camarades de l'Apr que je suis toujours sur les mêmes positions de combat. Parce que toute ma vie a été un combat pour la justice, l'égalité et pour la vérité. Je n'ai jamais cherché à enfoncer qui que ce soit, à fortiori Aliou Sall. Mais donc on verra bien la vérité. En attendant il faut que la sérénité reviennent dans ce pays", a-t-il déclaré.
VIDEO
MON COMBAT POUR NOTRE SOUVERAINETÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Il est dans tous les combats pour la sauvegarde des intérêts nationaux quels qu'ils soient - Poil à gratter du pouvoir, Guy Marius Sagna évoque dans cet entretien, sur les raisons de sa croisade contre "l'impérialisme" - VIDÉO EN WOLOF
Ababacar Sadikh Sall et youssouf Ba |
Publication 26/06/2019
Il est dans tous les combats pour la bonne marche de la démocratie au Sénégal. Guy Marius Sagna est déterminé à se dresser contre ce qu'il qualifie d’impérialisme. Le secrétaire exécutif du Front pour la résolution anti-impérialiste populaire et panafricaniste (FRAPP) et membre de la plateforme ‘’Aar Linu Bokk’’, explique dans cet entretien accordé à www.seneplus.com, les soubassements son combat.
Voir la vidéo.
LES VERITES DE CHEIKH DIOP
Cheikh Diop, président du Syndicat national des travailleurs du pétrole et gaz du Sénégal (SNTPGS), assène ses vérités sur l’affaire Petro Tim, à travers une tribune que nous reproduisons in extenso.
«Depuis la publication du reportage de la BBC, l’affaire Alioune SALL /Pétro Tim, fait les choux gras de la presse et occupe les plateaux des chaînes de télévision du Sénégal et des radios. Bien que me trouvant à l’étranger pour une mission syndicale, il me revient d’apporter ma contribution en ma double qualité de Président du SNTPGS (Syndicat National des Travailleurs du Pétrole et Gaz du Sénégal), syndicat unique, composé des travailleurs tous statuts confondus, de la première catégorie aux cadres supérieurs de la profession, mais aussi en tant que SG de la Cnts/FC, à laquelle il est affilié. Je voudrais, de prime abord, préciser que, le mandat qui me lie à cette base, ne saurait tolérer une déclaration partisane dans un débat sur un sujet de haute importance pour le secteur, mais surtout d’intérêt national ayant trait à la gestion de notre future économie pétrolière et gazière. Mon intervention dans le débat en cours, consistera essentiellement à rappeler la position que notre organisation syndicale, la seule présente jusqu’ici dans le secteur, a toujours défendue. Le débat sur la gestion des ressources naturelles, du pétrole en particulier, ne doit pas être restrictif sous prétexte qu’il faut être expert en la matière pour en parler. Toutes les forces vives de la nation s’intéressent en effet, à la bonne gestion des ressources minières nationales, notamment le pétrole.
Cependant, nous pensons que toute intervention doit se faire de bonne foi et dans des propos mesurés et avisés, avec comme seule motivation, l’intérêt supérieur des générations présentes et futures, qui ont le droit de jouir de la bénédiction du pétrole et non de souffrir de sa malédiction. Dieu nous en garde. Afin de faire profiter tout le peuple sénégalais de cette providence, ceux qui ont la responsabilité de concevoir et d’appliquer les politiques pétrolières doivent tenir compte de l’opinion de tous, sans préjugé aucun. Il faut également que les instances conçues pour aider à la bonne élaboration des politiques de gestion de nos ressources, COS/PETROGAZ par exemple, soient ouvertes à certains acteurs, et qu’elles soient responsabilisées et impliquées à toutes les étapes. Nous constatons tous, la recrudescence des agitations, des débats et autres commentaires tout azimut, ainsi qu’un engouement frénétique sur la question depuis la diffusion du documentaire de BBC sur l’affaire Aliou Sall/Pétro Tim. Et pourtant, il n’y a pas beaucoup d’éléments nouveaux par rapport à ce qu’Ousmane SONKO a toujours dit et écrit, bien avant. On serait enclin à déduire de cette situation qu’en Afrique toute information dans le domaine de nos ressources naturelles, particulièrement du pétrole, qui nous provient des médias du Nord est à accréditer aveuglément.
La modeste connaissance que j’ai du secteur du pétrole, m’impose d’attirer l’attention sur les risques de manipulation par des multinationales ou pour des intérêts occultes qui ont toujours été à l’origine de génocides interafricains ou de ce qui est communément appelé ‘la malédiction du pétrole’. De nombreux pays du Sud qui ont découvert des gisements importants de pétrole ou de gaz en ont fait les frais, parmi lesquels : le Nigéria, le Congo, le Soudan sans compter la Libye qui a perdu son leader gênant. Le Venezuela est aujourd'hui victime de bouleversements après la destruction de l'Irak.
Pour autant, le reportage de la BBC a au moins le mérite d’offrir la belle opportunité d’éclairer l’opinion sur l’affaire Franck TIMIS et sur les accusations de corruption contre Alioune SALL, de la façon la plus transparente, sans jeter ce dernier en pâture, ni occulter la présomption d’innocence des mis en cause, quelle que soit par ailleurs la gravité des faits allégués. Dans ce cadre, la responsabilité des autorités étatiques et judiciaires est pleinement engagée.
Toutes les dispositions doivent être prises pour que la lumière dans cette affaire soit faite et que les mesures qui s’imposent soient prises. Nous devons sans passion partisane, ni mobile politique, ni faiblesse coupable, aborder la situation, afin de rassurer l’opinion et garantir la stabilité et la paix sociale du pays qui est au-dessus de tout autre intérêt personnel. C’est la seule manière qui peut nous éviter de tomber dans les mêmes travers que certains pays africains. Pour ce qui concerne la CNTS/FC, la conduite à tenir dépendra des actes qui seront posés dans les prochains jours dans le sens d’élucider ce dossier».
L’ENFER DES HABITANTS DE KHONDIO
Région minière du Sénégal, Thiès connaît un nombre important de sites d’exploitation de mines et de carrières.
Khondio, village de la commune de Darou Khoudoss, département de Tivaouane, vit mal sa proximité avec lesIndustries chimiques du Sénégal (Ics) qui déversent dans la mer, à quelques encablures du village, ses déchets toxiques. Une situation que dénoncent les populations de cette contrée qui fustigent également le manque d’infrastructures de base.
Région minière du Sénégal, Thiès connaît un nombre important de sites d’exploitation de mines et de carrières. Ces industries extractives ont un impact réel sur l’environnement et la santé des populations, à l’image des Industries chimiques du Sénégal (Ics), installées dans le département de Tivaouane, plus précisément dans la commune de Darou Khoudoss. Les populations riveraines de cette unité industrielle vivent, en effet, un calvaire au quotidien du fait de la dégradation de leur environnement et d’une pollution atmosphérique qui influent négativement sur leur santé et celle du bétail. Une situation que dénoncent les populations de Khondio qui sont sorties hier en masse pour fustiger leur «mal-vivre».Mamadou Sow, porte-parole du collectif «Khondio ma localité»,s’étrangle : «Depuis l’implantation des Ics dans la zone, notre village sert de quai de déversement de ses déchets toxiques.»En effet, expliquent les populations de Khondio, «de grandes quantités de résidus d’acide sulfuro-phosphatique, appelés ‘’jus fluo’’, sont déversées à la mer et sur la plage de Khondio. Ces résidus sont visiblement un danger pour la santé humaine et
animale en raison de la pollution de l’environnement et des infiltrations de la nappe phréatique». M. Sow note : «Souvent, L ors que le vent s’oriente vers le village, les gens ont du mal à respirer. Ce qui occasionne des cas de maladies pulmonaires.»Pis, dénonce-t-il, «les Ics, durant tout ce temps qu’elles nous polluent, n’ont jamais
donné aucune forme de compensation dans le cadre de sa Responsabilité sociétale d’entreprise aux populations de
Khondio.
Alors que c’est à cause de leur pollution que nos rendements agricoles baissent d’année en année. Et cela est tout à
fait anormal. C’est un manque de considération de la part des Ics à l’égard des populations de Khondio. Et nous estimons que cette situation a assez duré. Nous subissons toutes les conséquences des implantations desIcs à Mboro et cela ne peut plus perdurer».
Au-delà de ces questions environnementales, les populations dénoncent l’absence d’infrastructures de base dans leur localité qui ne bénéficie pas d’une case de santé digne de ce nom.«L’infrastructure sanitaire ne fonctionne pasnormalement. D’ailleurs, le salaire de l’infirmier qui y officie est pris en charge par une association dénommée Aprosem», explique M. Sow. Du coup, poursuit-il Mamadou Sow, «nous n’avons pas accès aux soins sanitaires.
Pour nous soigner, on doit faire8 km pour rallier Mboro. Et les femmes en état sont transportées sur des charrettes avec des risques énormes. Parce que les Ics transportent ces résidus par des camions citernes de 12m3sur une piste en mauvais état. Ce qui représente un grand risque d’accident pour la population, surtout les enfants qui empruntent cette piste chaque jour pour aller à l’école. Nous n’en pouvons plus», s’époumone le porte-parole des populations de Khondio. Que dire «de la route du village en mauvais état et presque impraticable» ? Quid de l’électricité et de l’eau qui sont des denrées rares ? «Le village n’est pas électrifié alors que nous sommes à 4 km du poste électrique.
On n’a pas accès à l’eau potable. Et les autorités des Eaux et forêt nous ont dit qu’il y a, depuis 1960, un décret qui est là et qui interdit aux habitants de ce village de faire une extension dans le champ pour creuser un puits ou même de construire», explique le porte-parole des populations qui perd presque son latin lorsqu’il s’agit de s’épancher sur le problème de l’emploi : «Vous ne verrez aucun jeune de ce village qui a un contrat fixe aux Ics.» Et il exhorte le chef de l’Etat et les autorités locales de prendre en charge leurs problèmes. «Le maire de Darou Khoudoss a été élu par les populations. Il doit donc les représenter et leur venir en aide», insiste-t-il.
ABDOULAYE DIALLO SE CONFIE
Il a pris part à deux phases finales de Can d'affilée, 65-68. Âgé aujourd'hui de 74 ans, Abdoulaye Diallo se souvient comme si c'était hier, de ces moments joie, de la désillusion liée à la finale que le Sénégal aurait pu jouer en 1965 en Tunisie
Il a pris part à deux phases finales de Coupe d'Afrique des nations (Can) d'affilée, 65-68. Âgé aujourd'hui de 74 ans, Abdoulaye Diallo se souvient comme si c'était hier, de ces moments joie, de la désillusion liée à la finale que le Sénégal aurait pu jouer en 1965 en Tunisie, mais aussi de l'échec de la Can 68 en Érythrée. Celui quia eu à marquer Pelé, lors du match Santos vs JA (Jeux de l’amitié) à Dakar, demande à Sadio Mané et à ses coéquipiers de mouiller le maillot en terre égyptienne pour offrir au Sénégal son premier trophée continental dans cette compétition.
“J ‘entends très souvent les gens parler de l'épopée de 2002. Mais, il faut rappeler que le football sénégalais n'a pas démarré à cette époque. En 1965 et 1968, nous avions la meilleure génération. D'ailleurs, en 1964, le Sénégal avait la plus jeune équipe au point que les gens l'appelaient: l'équipe du printemps. Le jour de notre départ pour jouer nos chances de qualification au Mali, certains disaient qu'on allait revenir avec un sac de buts. Heureusement, on avait surclassé le grand Mali de Salif Keita, Ousmane Traoré, Thiémokho…, par deux buts à zéro. C'était la grande équipe du Mali”, se remémore Abdoulaye Diallo, l'ancien défenseur central de l'équipe national du Sénégal et capitaine de la Jeanne d'Arc de Dakar.
Les regrets d'une finale avortée
Au cours de cette rencontre au parfum de revanche qui, dit-il, a été âprement disputée par Lions et Aigles, le doyen Abdoulaye Diallo avait reçu un sacré coup et perdu quatre de ses dents. Cependant, il était hors de question d'abandonner ses camarades. Ainsi, il a été évacué à l'hôpital, à toute vitesse. Il a subi des soins, avant de revenir rejoindre ses coéquipiers sur le terrain, parce qu'il n'y avait qu'un seul remplaçant. “J'ai continué à jouer, parce qu'il ne fallait pas qu'on joue à 10 contre 11. Ce match de qualification était d'une tension extrême. Cette même équipe du Mali avait battu nos aînés par 4-0. Ils pensaient pouvoir rééditer le même coup. On les avait battus à l'aller comme au retour (4-1 à Dakar, 2-0 à Bamako). C'est de cette manière qu'on a assuré la qualification pour la Can 1965 (novembre 65 en Tunisie, Ndlr). C'était l'équipe de “Allou”', retrace celui qu'on surnomme “tacle glissée”. Après cet exploit face au Mali, l'équipe nationale du Sénégal devait rejoindre Tunis. Pour mieux se préparer, Abdoulaye Diallo et ses camarades se regroupent pendant un mois, à la base aérienne de Thiès. Ils dormaient sur de petits matelas sous le regard des entraîneurs Libasse Diop (ancien international foyer France) et Habib Ba (ancien de l'Union sportive de Gorée). Mais, peu importe! L'essentiel, c'était de se rendre en Tunisie pour défendre les couleurs de son pays. “A l'époque, on nous donnait que 500 francs Cfa par jour. Par contre, ce n'était pas l'argent qui nous intéressait. Ce qui nous intéressait, c'était le maillot national. Parce que, quand tu portes les couleurs nationales, c'est comme si tu portais tout le Sénégal. On jouait pour les Sénégalaises et Sénégalais. Pendant toute la durée du regroupement, on avait eu qu'un seul objectif : aller en Tunisie et ramener la coupe”, poursuit-il. A la Can, le coach Libasse Diop et ses hommes étaient dans un groupe jouable avec le pays hôte et l'Ethiopie. D'ailleurs, ils avaient réussi à se hisser en finale, suite à meilleure différence de buts. Dans l'autre groupe, il y avait la Côte d'Ivoire, le Ghana et la République démocratique du Congo. “Il n'y avait que deux groupes, parce qu'à cette époque, c'est seulement six États qui se qualifiaient. C'était très compliqué. Lors de notre première sortie, on avait obtenu un nul (0-0) face à la Tunisie et battu l'Ethiopie par (5-1). Quand on a su que c'est nous qui allions jouer la finale, on était très content, une fois à l'hôtel (…)”; raconte Abdoulaye Diallo.
“Le Président Senghor avait dit le Président Boumediene était son ami et…”
Toutefois, le Sénégal n’a jamais joué cette finale de la Can Tunisie1965. Car, en commission technique, le pays hôte avait inventé son propre calcul pour pouvoir accéder en finale. “Les Tunisiens avaient fait savoir à notre délégué fédéral que ce sont eux qui allaient jouer la finale, parce que quatre buts à zéro est plus important que cinq buts à un. Ensuite, ils ont dit que le Sénégal avait encaissé et pendant qu’eux n'ont pas encaissé. Alors, notre délégué nous avait fait comprendre qu'on devait jouer la troisième place. Nous avions refusé. C'est à ce moment que nôtre représentant décida d'envoyer une correspondance au président Senghor pour lui faire part de la situation. Le Chef de l’Etat, Léopold Sédar Senghor, avait répondu en disant que le Président tunisien Houari Boumediene était son ami et qu'il ne voulait pas de conflit entre les deux pays. Il nous a demandé d'aller jouer la troisième place. C'est de cette façon que nous avions perdu”, regrette l'ancien défenseur central de l'équipe nationale du Sénégal.
Asmara, terre peu bénite
Avec l'ordre qu'ils ont reçu du défunt président-poète, Abdoulaye Diallo et ses coéquipiers décidèrent enfin de tenter de décrocher une médaille continentale. Malheureusement, ils ont été battus par la Côte d'Ivoire sur le score d'un but à zéro. Un but marqué par Laurent N'dri Pokou (devenu par la suite sélectionneur de la Côte d'Ivoire et décédé le 13 novembre 2013 à Cocody: Ndlr). Libasse Diop et son groupe terminèrent quatrième de la Can 1965. Après la désillusion tunisienne, il fallait vite s'attaquer à la préparation de l'édition suivante. Le même groupe a été conservé et renforcé, souligne “l'inventeur des tacles glissées au Sénégal). En 1966, le défunt Mawade Wade a pris les rênes de l'équipe. Il a été épaulé par Joe Diop et Lamine Diack. Il fallait à tout prix constituer une équipe capable de faire oublier la déception tunisienne. “La sélection de 68 était encore plus extraordinaire. Parce qu'on était toujours entouré de grands footballeurs. Aucune équipe n'a réussi à scorer sur le territoire sénégalais. On gagnait tous nos matches joués à Dakar. Nous avions laminé ici le Libéria sur la marque de 5-0 et 3-0 à Monrovia de même que le Togo.
Au terme des phases de qualification, on devait se rendre à Asmara (Erythrée)”, se souvient Abdoulaye Diallo. La belle campagne et qualification acquises, l'équipe nationale sous les ordres du trio cité plus haut prend la direction de la capitale érythréenne pour participer à la fête du football africain. Sur place, la génération dorée de 68 n'a pas atteint cette fois la finale. En revanche, l'ancien capitaine de la Jeanne d'Arc de Dakar juge parfaite la prestation de l'équipe. “A Asmara aussi c'était la révélation. Mais, malheureusement, on évoluait avec un système en ligne pour une première en Afrique. C'est cette défense qui avait joué un peu à notre défaveur. Là-bas, on n'a pas atteint la finale. Nous y avions fait une belle prestation à l'issue de laquelle douze joueurs du groupe ont rejoint les championnats européens. Yatma Diop et Louis Gomis à Amiens, Louis Kamara à Nîmes, etc. Il y avait la grande saignée de l'équipe nationale. C'est ce qui a fait que la sélection nationale est restée 18 ans sans se qualifier à une phase finale de Can. Il fallait attendre Caire 86”, soutient-il. Si, à Tunis, ils avaient réussi à atteindre une finale qui leur a été volée, à Asmara, les choses n'étaient pas aussi simples pour la génération dorée de Moustapha Dieng, El Hadj Sarr, Demba Thioye, de Matar Niang…
Son groupe, celui de Bocandé et la bande d'El Hadj Ousseynou Diouf, … n'ont pas pu ramener au Sénégal, ce prestigieux trophée continental. C'est pourquoi, Abdoulaye Diallo demande à cette jeune génération de Sadio Mané, Kalidou Coulibaly, Idrissa Gana Guèye, Edouard Mendy… de “tout faire pour gagner” la 32e édition, après tant d'années de sacrifice. Les échecs répétés de Tunis (65), Asmara (68), Caire (86), Sénégal (92), Bamako (2000)… font penser à Abdoulaye Diallo que l'heure a sonné pour le Sénégal d'affirmer son leadership et son savoir-faire sur les ses pelouses du pays des Pharaons, afin de rendre un hommage appuyé aux anciennes gloires encore en vie et à titre posthume à tous ce qui ont été rappelés à Dieu dans l'anonymat.