Barthélemy Dias n’ira pas à la Division des investigations criminelles (Dic) et à la Section de recherches (Sr), comme l’a suggéré le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye. L’ironie par le ton comme par les mots, le maire de Mermoz-Sacré rebaptise cet organe de la police de «Division des illusions et des confusions».
En clair, ce proche de Khalifa Sall ne croit pas en la justice sénégalaise après les révélations de la Bbc incriminant
Aliou Sall dans l’octroi des contrats pétroliers et gaziers. En conférence de presse hier, Dias fils a estimé que la sortie du procureur n’avait pour but qu’à«étouffer» cette affaire. «Macky Sall tente d’instrumentaliser la machine judiciaire contre les dignes fils de notre pays qui ont publié le rapport de l’Ige au lieu de poursuivre les véritables responsables de ce scandale, c’est à-dire les véritables délinquants à col blanc qui se trouvent au sommet de l’Etat. Le procureur a dit
que la justice va arrêter ceux qui crient au voleur et non les voleurs », analyse-t-il.
Barth’ d’ajouter : «Cette information judiciaire est une diversion et un prétexte pour enterrer définitivement cette affaire qui a révélé des pratiques infamantes dont le plus haut représentant de l’Etat est le principal responsable.» Selon l’ancien député socialiste, cette enquête judiciaire sera confrontée à des «limites objectives lorsque le juge d’instruction devrait entendre le président de la République et les ministres concernés». En revanche, soutient Barthélemy Dias, Macky Sall et le ministre de l’Energie de l’époque, Aly Ngouille Ndiaye, «doivent être traduits devant la Haute cour de justice». Selon lui, les faits imputables à ce duo méritent une procédure de «mise en accusation».
Démission de l’Ams
Par ailleurs, Barthélemy Dias s’est démarqué du soutien de l’Association des maires du Sénégal (Ams) à Aliou Sall. «Où était l’Ams lorsque le maire Barthélemy Dias s’est fait violemment attaqué par des gens qui voulaient sa peau ? Où était l’Ams lorsque Khalifa Sall fut injustement arrêté et jeté en prison ? Dans cette affaire, il s’agit d’un délinquant à col blanc et l’Ams n’a pas été sonnée», assène t-il. Dans la foulée, l’édile annonce sa démission de l’Ams et appelle tous ses collègues de l’opposition, en particulier le maire de Dakar, à quitter cette instance. «Je refuse d’appartenir à une association dirigée par un vulgaire voleur, frère d’une haute personnalité qui, aux yeux des Sénégalais, reste et demeure aussi un voleur», raille M. Dias. Des faits qu’il compte dénoncer dans la rue cet après midi lors de la marche organisée par la plateforme «Aar li nu bokk =Sunu pétrole=» à la Place de la Nation
UN CHAUFFEUR SÉNÉGALAIS ABATTU DANS SON TAXI
El Hadji Mansour Seck, un sénégalais, de 36 ans, a été retrouvé tué par balle dans un taxi sur Poole Drive.
Mort tragique d’un sénégalais à Garner. Selon la chaine ABC, l’homme de 36 ans, a été retrouvé tué par balle dans un taxi sur Poole Drive. La police de Garner a considéré l’affaire comme un homicide. La victime, El Hadji Mansour Seck, un sénégalais, habite à Raleigh. Son corps a été retrouvé dans un taxi aux environs de 16 heures, hier jeudi, 13 juin.
El Hadji Mansour Seck, laisse un fils âgé d’un an et une femme. « A chaque fois qu’il y a des tragédies de cette nature, il y a la vie une famille brisée. C’est un moment difficile pour les forces de l’ordre. Nos pensées vont à la famille et aux amis de cette personne », a déclaré le lieutenant Chris Clayton. Qui a lancé un appel à témoins. Pour le moment, la police ne dispose d’aucune information sur le présumé meurtrier. Ni les circonstances, ni le motif du meurtre ne sont connus. Une enquête a été ouverte.
LE CHEF DE L’ETAT RESTE AU FRONT
En Conseil des ministres hier, le président de la République a donné des instructions au gouvernement afin d’évaluer la mise en œuvre de la Stratégie nationale de protection de l’enfant.
En Conseil des ministres hier, le président de la République a donné des instructions au gouvernement afin d’évaluer la mise en œuvre de la Stratégie nationale de protection de l’enfant. Il a également insisté sur l’urgence de l’adoption du projet de loi portant le Code de l’enfant.
«Au Sénégal, entre 2017 et 2018, 16 enfants talibés sont décédés à cause d’abus, d’actes de négligence ou de mise en danger de la part des maitres coraniques ou de leurs assistants.» Cette révélation émanant de l’Ong Human rights watch, qui a publié avant-hier son rapport titré «Graves abus contre les enfants talibés au Sénégal, 2017-2018», semble stimuler la réaction du Président Macky Sall.
Qui, à l’occasion du Conseil des ministres d’hier, «a donné des instructions au gouvernement d’évaluer la mise en œuvre de la stratégie nationale de protection de l’enfant, mais également de bien préparer l’organisation de la journée africaine de l’enfance prévue le 16 juin 2019».En outre, ce conseil a été l’occasion saisie par le chef de l’Etat pour se prononcer sur les violences faites aux femmes et qui ont défrayé la chronique ces derniers temps. Ainsi, a-t-il dit «au gouvernement l’impératif de lutter, avec rigueur, contre les violences de toute nature, faites aux femmes et de finaliser avant fin septembre 2019, l’élaboration d’un plan national de lutte contre ces dites violences sur la période 2019-2024».
Le Président Sall a, par ailleurs, demandé aux ministres de la Justice et de la Famille de faire adopter avant fin octobre 2019,les nouveaux dispositifs législatifs et règlementaires criminalisant le viol et la pédophilie.
RISQUE D'AFFRONTEMENTS !
Les manifestants contre le «scandale» du pétrole et du gaz risquent de découvrir du… gaz lacrymogène à l’ex Place de l’Obélisque aujourd’hui.
Les manifestants contre le «scandale» du pétrole et du gaz risquent de découvrir du… gaz lacrymogène à l’ex Place de l’Obélisque aujourd’hui. Aar li nu bokk a décidé de maintenir son rassemblement en dépit de son interdiction par le préfet de Dakar.
C’est le premier test de la rue après la Présidentielle du 24février. Opposition et société civile retrouvent la Place de la Nation (ex-Obélisque) aujourd’hui pour dénoncer les contrats pétroliers et gaziers après les révélations de la Bbc mettant en cause Aliou Sall, Petro Tim et BP . Il s’agit notamment de la coalition Aar li nu bokk Sunu -pétrole= composée, entre autres, du mouvement Y’en a marre, deimam Kanté, de partis et mouvements politiques qui exigent la lumière dans ce «Scandale à 10milliards de dollars», titre de l’enquête de la chaîne britannique. Seulement, ce rassemblement est interdit par le préfet de Dakar. Cheikh Tidiane Dièye, un des membres de Aar li nu bokk, dit avoir appris cette décision de l’autorité administrative «par voie de presse».
«Nous n’avons pas reçu cette notification et, par conséquent, nous avons décidé de maintenir notre manifestation. Et je précise que notre mandataire a été entendu dans la matinée d’hier par l’autorité»,a-t-il dit. En voilà, en tout cas, une couche qui vient se rajouter au climat tendu entre le pouvoir et l’opposition depuis la diffusion de l’enquête de la Bbc. Et surtout au moment où le dialogue politique a repris.
Dans leur dynamique de «mobiliser toutes les forces vives de la Nation, afin de défendre les intérêts du Sénégal», une délégation les manifestants a été reçue par Abdoulaye Wade. «Le collectif citoyen Aar li nu bokk vient saisir cette opportunité de compter le Parti démocratique sénégalais dans son initiative de lutte pour la bonne gouvernance et la transparence dans le secteur des ressources naturelles du Sénégal», lit-on dans une lettre d’invitation au secrétaire général de ce parti de l’opposition.
Abdourahmane Sow du Cos/M23 fait partie de cette délégation qui informe Me Wade que «notre pays est vivement secoué aujourd’hui par ce scandale causé, entre autres, par de graves informations et accusations portant sur la signature de contrats, de décrets, l’attribution de permis n’ayant pas respecté la législation constitutionnelle et réglementaire qui encadre ce secteur».
Depuis le 2 juin dernier, le pays vit au rythme d’accusations, de dénonciations, de contre accusations. Entre-temps, la publication du rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige) sur les réseaux sociaux a mis l’Etat dans tous ses états. Le procureur de la République a déclenché une enquête aussi bien sur les contrats mis en cause que sur la circulation du rapport de l’Ige.
MODOU DIAGNE FADA PRONE UN PLAN DE RELANCE D’URGENCE
La vétusté des installations de l’usine Sonacos de Ziguinchor n’a pas laissé indiffèrent le Directeur Général de la Sonacos.
Modou Diagne Fada qui a visité l’unité de Ziguinchor a décliné une série de mesures parmi lesquelles la mise en branle d’un plan de relance d’urgence pour la Sonacos de Ziguinchor.
«Dans l’ensemble, les installations de l’usine fonctionnent même si elles sont très vétustes. Mais quand même, elles continuent à tenir en attendant un plan de relance que nous sommes en train d’élaborer. D’abord, un plan de relance d’urgence qui va concerner Ziguinchor et ensuite un plan de relance globale », a dit Modou Diagne Fada. Avant de poursuivre : « c’est clair que nous allons trouver le financement quand on aura fini de reconvertir nos dettes, de recapitaliser la société et de ce point de vue, nous bénéficions de l’accompagnement du président Macky Sall et du gouvernement … ».
La visite guidée au sein de l’usine a permis au directeur Général de la Sonacos de tâter le pouls et de dresser un état des lieux surtout marqué par la vétusté des installations. Pas de problème de stock d’huile brute à Ziguinchor, révèle cependant le patron de la Sonacos : « Récemment, un bateau a pu charger à partir de Ziguinchor trois mille tonnes d’huile brute ». Et l’ancien ministre de l’environnement de souligner toutefois des problèmes d’écoulement de certains produits dérivés comme les tourteaux dont 4.000 tonnes sont disponibles dans les magasins de stockage de la Sonacos. Toutes choses qui poussent le Directeur Général à lancer un appel aux unités de fabrication d’aliments de bétail pour aider la Sonacos à écouler ces produits…
Lors de cette première visite à l’usine Sonacos de Ziguinchor depuis sa nomination à la tête de cette boite, Modou Diagne Fada s’est dit déterminé à engager la modernisation de l’usine. Un pari qui passe par du sang neuf avec la signature de cinq contrats à durée déterminée mais aussi le remplacement d’une quarantaine d’agents qui filent vers la retraite.
Sur la question de la délocalisation de l’usine, M. Diagne Fada compte tenir compte des recommandations des autorités environnementales pour minimiser les pollutions, préserver et protéger les populations des nuisances. «Nos installations sont souvent visitées par les services de la protection civile … », a laissé entendre le DG qui a tenu une séance de travail sur fond de projection avec les responsables de l’usine Sonacos de Ziguinchor où les travailleurs, fortement mobilisés, ont réservé un accueil chaleureux à leur patron venu s’enquérir de leurs conditions de travail.
«UNE RENEGOCIATION DU CONTRAT EST POSSIBLE PARCE QU’UNE CLAUSE L’A EXPRESSEMENT PREVUE...»
Pr agrégé des Facultés de Droit, Patrice S. A. Badji se lance dans le fond du débat sur les contrats de recherche et de partage de production relatifs aux blocs Saint-Louis offshore profond et Cayar offshore profond, signés entre le Sénégal et Frank Timis
Joint par Sud quotidien pour apporter des éclairages sur ces dits contrats, l’enseignant chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, s’appuyant sur les dispositions de l’ancien Code pétrolier, a tenu à faire savoir qu’« Une renégociation du contrat est possible parce qu’une clause l’a expressément prévue… », entre autres conditions. Non sans manquer de se prononcer sur les raisons évoquées par le président Macky Sall pour justifier sa décision de promulguer le projet de contrat signé par son prédécesseur.
Dans l’affaire du scandale supposé sur les contrats pétroliers avec Pétro-Tim, le régime actuel avait-il la possibilité d’ignorer les projets de décret signés sous l’ancien régime ?
La réponse est oui pour deux raisons au moins. D’abord, l’article 8 du Décret 98-810 du 06-10-1998 fixant les conditions et modalités d’application de la loi n°98-05 du 8 janvier 1998 portant Code pétrolier notamment en son alinéa c, en vertu duquel la demande d’autorisation d’un permis de recherche d’hydrocarbures indique toutes justifications additionnelles des capacités techniques et financières de la personne physique ou morale. Par conséquent, lorsque le président de la République a donné mission aux Inspecteurs généraux d’Etat (Ige) de procéder à une mission d’enquête, l’élégance aurait voulu que l’on eût attendu les conclusions et recommandations de ces derniers avant toute approbation du contrat de recherche et de partage de production (lequel a été signé le 17 Janvier 2012 et approuvé par Décret n°2012-596 du 19 juin 2012). La preuve, dans le rapport rendu par les inspecteurs, il a été proposé d’annuler le permis octroyé à Petro-Tim « en raison des irrégularités qui entachent la validité des conventions signées avec Pétro-Tim qui en sont le substrat ». Ensuite, l’article 3 du Décret 98-810 précité dispose que pour l’octroi d’un titre minier d’hydrocarbures (l’article 2 du Code pétrolier de 1998 précisant que le titre minier d’hydrocarbures renvoie au permis de recherche ou à une concession d’exploitation d’hydrocarbures), il faut un décret d’approbation. Or, convenez avec moi qu’un projet de décret est différent d’un décret dont l’accès à la vie juridique, s’il s’agit d’un décret simple, demeure la publication au Journal officiel. D’ailleurs, les dispositions de l’article 3 du décret 98-810 pourraient être complétées par l’article 13 dudit décret.
Dans cette affaire de contrats et/ou de concessions sur le pétrole, on parle de moins-value touchant une somme non négligeable ?
C’est vrai, il est également fait état de la perte par le Sénégal de plusieurs milliards de dollars (10 pour être plus précis) dans cette transaction. Cela est-il possible si on sait qu’on n’est pas encore dans la phase d’exploitation proprement dite du pétrole et du gaz ? Il est vrai qu’une distinction doit être opérée entre la prospection, la recherche et l’exploitation et ce, même si dans le Code pétrolier de 1998, une définition de ces différentes opérations n’avait pas été donnée par le législateur. Il faudra donc en déceler la différence à l’examen des différentes dispositions y relatives. Ainsi, la recherche permet tout simplement de voir s’il y a des gisements d’hydrocarbures là où l’exploitation, possible par le biais d’une concession, laisse entrevoir, l’existence d’un gisement commercialement exploitable, pour reprendre les termes de la loi. Mais de notre point de vue, les redevances dues sont à dissocier de la nature de l’opération pétrolière.
Est-il possible pour l’Etat du Sénégal de procéder à ce stade à la renégociation des contrats sur les deux blocs comme le demandent certains?
Il faudrait préciser qu’une renégociation du contrat est possible parce qu’une clause l’a expressément prévue, ou lorsqu’un événement imprévu est intervenu lors de la conclusion. Dans les deux cas, la renégociation est consensuelle. Il faudrait donc la distinguer de la situation dans laquelle l’Etat use de son pouvoir de modification unilatérale des clauses du contrat qui intéresse le fonctionnement du service public. Dans ce cas, il faudrait envisager une possible saisine du CIRDI (Centre International pour le règlement des différends relatifs aux investissements), faute pour les parties d’être parvenues à un règlement amiable de leur conflit. Une autre question à se poser est celle de savoir qu’est-ce qui doit motiver cette renégociation. Est-ce un déséquilibre contractuel ? Auquel cas, il devra être prouvé. La renégociation risque d’ailleurs de ne pas être aisée eu égard aux opérations de restructurations qui sont intervenues à partir de 2014 (contrôle de Pétro-Tim par Franck Timis, cession d’actions à Kosmos, prise de participation dans le capital de celui-ci par BP), mais aussi à la nature du contrat liant l’Etat, Petrosen et Pétro-Tim (il s’agit d’un contrat d’association qui, a priori, est équilibré).
Par El Hadji Momar SAMBE
NON, JE REFUSE D’ETRE UN «TIRAILLEUR» DE BBC !
J’ai reçu dans mon mail une demande de signer la pétition relative à l’affaire Petro-Tim/Aliou Sall et j’y ai répondu. Je voudrais partager cette réponse corrigée avec vous.
Je suis étonné que des panafricanistes puissent sauter ainsi sur un documentaire fait par un organe européen, la BBC, en l’occurrence, contre un citoyen africain, pour déclencher une campagne accréditant sa thèse, sans vérifier la véracité de l’info ainsi fournie. Pourtant tout le monde doit être aujourd’hui instruit de l’ingéniosité qu’ont ces gens-là pour produire des fakenews, des média-mensonges pour aboutir à leurs fins de subversion en Afrique et dans le monde. L’affaire est annoncée vendredi et dès le lendemain la machine est mise en branle pour mobiliser les africains contre un autre africain, sans douter le moins du monde, sans mettre en branle notre réflexe panafricaniste. C’est tout de même curieux ! Or, tout observateur africain, sénégalais en particulier, peut, en visionnant la vidéo, déceler une ou deux anomalies au moins :
1-la manifestation de rue montrée n’est pas en rapport avec le sujet évoqué. Cela pose déjà une question : pourquoi poser de telles images qui n’ont rien à avoir avec le sujet traité ?
2-les sénégalais (africains) interrogés dans la vidéo sont tous d’un même camp politique. Cela pose le problème de la validité de l’info, pour une recherche de l’équilibre et de l’objectivité de l’info.
Soyons vigilants, pour ne pas être victimes de manipulations des puissances d’argent qui ont, à suffisance, donné la preuve de leur perfidie quand leurs intérêts stratégiques sont en jeu. Elles ont suffisamment expérimenté sur nous africains leur stratégie du “diviser pour régner” pour qu’on puisse leur accorder un quelconque crédit et aussi facilement. Nos ancêtres ont bien connu l’esclavage, de leur fait, ensuite la colonisation, toujours de leur fait. Pour porter leurs guerres de conquêtes, ils ont fait de nos grands-pères des « tirailleurs ». Il n’y a pas longtemps, un organisme de la société civile d’Europe nous avait vendu une infox sur la qualité soi-disant toxique du carburant commercialisé au Sénégal. Depuis, cela a fait psschiit... Aucune différence, divergence ou même adversité politique ne doit nous faire perdre le sens de la réalité. En effet, aujourd’hui tout pays pétrolier est dans une zone de “danger de subversion”. Des pays africains comme le Nigéria, le Congo, le Soudan (divisé en deux entités) et la Libye l’ont expérimenté, à leurs dépens. Le Venezuela est aujourd’hui victime de cette subversion après la destruction de l’Irak, de la Libye et l’assassinat de Sadam et Khadafi...
Africains, Soyons donc prudents, vigilants, et regardons, vérifions, enquêtons par nous-mêmes ! N’oublions pas la thèse que brandissent toujours les puissances impérialistes quand elles s’arrogent le droit d’intervenir dans les pays qu’elles entendent subvertir au nom du “droit d’ingérence humanitaire”. Les exemples sont légion dans l’histoire de l’humanité et nous vivons aujourd’hui le même phénomène entre les Usa et le Venezuela. Accréditant la thèse de BBC, certains d’entre vous estiment que “Le média auteur de cette enquête a apporté assez de preuves pour justifier son investigation … mais nous attendons l’ouverture d’une enquête “. Les “preuves” de ce média doivent elles vous suffire, sans vérification aucune par vous-même, sans contestation aucune, sans que l’absence de tout élément contradictoire dans ce documentaire ne vous heurte, ne touche votre esprit critique, ne suscite en vous interrogations et malaise…
Et sans attendre l’ouverture d’une enquête, vous le déclarez coupable et vous entrez en campagne… Dès lors, votre campagne de pétition a déjà pris parti et est orientée vers la dénonciation et la condamnation du “camarade africain” et en conséquence du régime auquel il appartient. Il ne vous vient pas à l’esprit que des multinationales peuvent vous faire porter dans leurs guerres fratricides de conquêtes de nos ressources un combat d’apparence de libération des peuples, mais qui est en vérité un combat de substitution d’un joug par un autre (une compagnie par une autre) ? Dans tous ces combats, comme pour le Brésil et le Venezuela, c’est toujours aux cris de “A bas la dictature ! A bas la corruption !”, que ces pays ont été plongés dans le chaos avec la complicité d’une partie de leurs citoyens qui seront la phalange armée qui tirera sur son propre peuple !
Cher frère panafricaniste,
En répondant à l’appel à la révolte de BBC, parce que tel est le message de fond que véhicule le reportage BBC, vous vous faites les porteurs de son mot d’ordre de lutte contre votre propre gouvernement, vos propres concitoyens. Consciemment ou non vous vous faites les « Tirailleurs africains » de BBC et de la multinationale dont elle sert les intérêts. Après avoir vécu le drame des guerres de puissances impérialistes, chair à canon de ces puissances, voici mes frères que vous mettez l’uniforme de BBC pour guerroyer contre vos propres frères, votre propre peuple, sous le prétexte de lutte contre la corruption. Moi, je refuse, par principe de me faire Tirailleur de BBC et refuse de signer votre pétition et de répondre à votre appel au service de multinationales du pétrole. Je reste avec mon peuple dans la paix et la stabilité, sans lesquelles, quelles que soient les ressources, aucun développement ne pourrait être assuré. L’Etat de la République démocratique du Congo nous instruit à suffisance, outre ce qui se passe dans notre voisinage proche !
Réew dañ koy péncoo, ken du ko pàccoo !
par El Hadji Momar SAMBE
SG du Rta-S/Péncoo Réew
Membre du SEP de BBY
ME SENGHOR BLOQUE LES SUBVENTIONS
Le «12ème Gaïndé» et «Allez Casa» ont intérêt à enterrer leur hache de guerre, s’ils veulent bénéficier de la subvention de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Me Augustin Senghor, est monté au créneau hier, jeudi 13 juin, pour fustiger l’attitude des supporters qui se crêpent le chignon depuis quelques années maintenant. Une «animosité» qui s’est manifestée lors de la publication de la liste des Lions, mais aussi à la remise du drapeau national par le Chef de l’Etat. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est leur refus de venir ensemble récupérer leurs subventions de 10 millions chacun.
Maitre Augustin Senghor n’apprécie pas du tout la guéguerre qui sévit entre les supporters de l’équipe nationale de football du Sénégal. Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) l’a fait savoir par une déclaration lors de la remise de la subvention que l’instance fédérale a allouée à l’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS), hier, jeudi 13 juin.
«Comme vous pouvez le constater, la cérémonie ne concerne que l’ANPS. Nous avons décidé de bloquer les subventions de 10 millions au 12ème Gaïndé et 10 millions à Allez Casa. Nous avons pris notre responsabilité et nous l’assumons totalement», a déclaré le président de la FSF. Et d’ajouter pour justifier ce blocage : «nous ne pouvons pas lancer un appel à l’unité autour de nos Lions pour la victoire finale au soir du 19 juillet et constater avec regret que les supporters se crêpent le chignon et se regardent en chiens de faïence. Le comble, c’est qu’ils se sont offerts en spectacle lors de la conférence de presse de Aliou Cissé. On est en train de laisser trainer les choses. On les convie dans toutes les sauces. Une conférence de presse comme son nom l’indique, est une rencontre entre des journalistes et le sélectionneur. C’est tout !
Des supporters n’y ont pas de place». Visiblement très en colère, Me Senghor soutient la guéguerre entre le 12ème Gaïndé et Allez Casa qui est aussi divisé en deux entités, est allée trop loin. «Les gens se sont même permis de boycotter des invitations au Palais. Pis, ils ne permettent même de dire : «nous n’allons pas nous asseoir à côté d’untel ou d’untel autre». «Si jamais, on part ainsi à la CAN, vous imaginez les dégâts. L’heure est à l’union des cœurs. Nous n’avons pas besoin de division. Voilà, pourquoi, nous, Fédération sénégalaise de football, avons décidé que nous n’allons pas remettre les subventions comme il était prévu aux supporters, tant qu’ils continueront dans cette logique».
A noter que du coté du département des Sports également, la tension est palpable avec les supporters depuis le «boycott» de la remise du drapeau par le Chef de l’Etat, aux Lions du Sénégal. Une attitude que le ministre des Sports, Matar Bâ n’a pas non plus apprécié.
L’ANPS INDIQUE LA VOIE AUX JOURNALISTES
L’Association nationale de la presse sportive (Anps) est déterminée à ce que tous les journalistes qui ont décidé de couvrir la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (Can) qui aura lieu au Caire en Egypte, soient dans de bonnes conditions.
Et pour leur fournir toutes les informations nécessaires relatives à une bonne couverture médiatique de la compétition africaine, elle a, en effet, organisé une conférence de presse hier, jeudi 13 juin à la Maison de la presse.
Prenant la parole, le président de l’Anps, Abdoulaye Thiam a fait un compte rendu du séjour de ses missionnaires au Caire. « Il y’a une nouveauté cette année avec la Can qui passe de 16 à 24 équipes. Nos missionnaires qui reviennent du Caire nous ont proposé deux hôtels de la capitale égyptienne où les journalistes pourront passer tout le temps de la Can avec des prix abordables», a fait savoir Abdoulaye Thiam. Il est par ailleurs revenu sur les modalités du voyage en Egypte avec les compagnies aériennes les moins chères, les modalités de déplacement au Caire surtout que tous les matchs du Sénégal ne se joueront pas dans un même lieu mais aussi sur les procédures de connexion Internet mieux adaptée au travail des journalistes. Non sans relever les accréditations et les procédures de demande de visa.
Poursuivant son propos, le président de l’Anps a également évoqué les problèmes liés aux séances huis clos des joueurs. « L’Anps a rencontré le coach de l’équipe nationale de football du Sénégal, Aliou Cissé et son staff technique. On leur a proposé à ce que les journalistes soient présents 15mn avant la séance d’entrainement des joueurs ou 15 mn après et qu’ils puissent recueillir les réactions de deux joueurs au moins», a déclaré Abdoulaye Thiam. Après les matchs de poules, l’Association nationale de la presse sportive qui a obtenu des subventions d’Orange, du département des sports et de la Fédération sénégalaise de football, va procéder à une évaluation.
Toutefois, Abdoulaye Thiam a tenu à préciser que l’Anps ne prend pas en charge les dépenses des journalistes accrédités pour la Can. Sur ce, le secrétaire général du Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication (Synpics), Bamba Kassé a invité les journalistes à «réclamer au sein des organes de presse ce qui est prévu par la loi» pour éviter de se retrouver dans des situations difficiles.