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14 août 2025
« IL FAUDRA DEMONTRER LA HAUTE TRAHISON »
Elimane Haby Kane, Président du think tank Leadership, éthique, gouvernance et stratégie pour l’Afrique (Legs Africa) aborde, avec “EnQuête’’, la nébuleuse sur les ressources minérales, révélée par la chaîne britannique BBC
M. Kane analyse également la posture de la société civile, la suite judiciaire à ce scandale et la lutte pour une plus grande transparence dans la gestion des ressources extractives.
Etes-vous surpris par l’éclatement de cette affaire Bbc vs Aliou Sall ?
Je ne suis point surpris. Je m’attendais à ce qu’un jour soit clarifié ce que nous avons identifié comme étant un problème dans la gouvernance du secteur du pétrole et du gaz au Sénégal. Le débat sur les contrats a eu lieu dans ce pays depuis l’annonce des importantes découvertes de gisements en 2014. Des questionnements ont été soulevés de la part des politiques et de la société civile sur la régularité des contrats signés. Même l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie), dans ses rapports, a toujours mentionné des irrégularités dans les contrats qui ne respectent pas les clauses. Pour dire que la question des contrats a été soulevée depuis longtemps. Mais aussi bien les pouvoirs précédents que le gouvernement actuel n’ont donné crédit à ce qui s’était dit. Aujourd’hui qu’une grande télévision internationale, qui est très suivie en parle, pour que ça fasse effet boule de neige. Il ne faut pas oublier que ce reportage apporte des données factuelles que les dénonciations qui se faisaient avant n’avaient pas fournies pour créer toutes ces réactions dont celle de l’Etat du Sénégal.
Que va changer la saisine du procureur à ce problème ?
Enfin ! Cette saisine est salutaire, car une réaction était attendue depuis longtemps. Maintenant, qu’est-ce que le procureur peut faire ? Qu’est-ce que les juges sont prêts à faire pour éclairer cette situation ? C’est la principale demande de ceux qui élèvent la voix : qu’il y ait une clarification de la gouvernance de nos ressources pétrolières et gazières. Maintenant, on observe comment le procureur va traiter cette question. Je pense qu’il a prévu une conférence de presse demain (Ndlr : entretien réalisé mardi soir) et comment il va adresser cette question qui est très grave.
On remarque que le débat est en train de se décentrer sur le rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige) ou les personnes qui l’auraient fait fuiter. Est-ce qu’on n’est pas en train de passer à côté de l’essentiel ?
Je ne pense pas. Il y a des parties qui ont adressé la question de façon très sereine. Au début, je pense même qu’il y a eu un acharnement sur la personne d’Aliou Sall luimême qui est cité dans cette affaire. Il doit y justifier sa présence et répondre aux accusations qui le concernent. Mais l’on se rend compte que le problème, au niveau central, n’est pas Aliou Sall. C’est un problème qui interpelle la responsabilité de l’Etat qui est représenté au plus haut niveau par le président de la République, car c’est lui qui signe les engagements qu’on prend avec les entreprises pétrolières. Ça devient donc une question d’Etat, et les responsabilités sont situées à ce niveau. Pourquoi le président a signé un contrat qui est présenté aujourd’hui comme irrégulier et qui est même basé sur du faux, selon certaines informations ? Maintenant, l’Etat est un tout. Il y a des responsabilités intermédiaires. Il y a celles des ministres. Le problème de gouvernance, c’est que la prise de décision est concentrée entre les mains de l’Exécutif. Tout se fait entre le président et son ministre en charge du secteur. C’est tout à fait normal que pour les responsabilités, ils soient désignés. C’est le parallélisme des formes. L’Etat a d’autres démembrements. On nous parle de Nafi Ngom Keita qui fut la directrice de l’Ige et qui avait sous sa responsabilité de mener des enquêtes administratives pour élucider un certain nombre de problèmes. Dans cette affaire, est revenu, comme une pièce centrale, ce fameux rapport qui figurait dans les informations reçues, censées être confidentielles, et qui sont partagées un peu partout. Le rapport est censé être commandité par la présidence de la République ; le directeur de cabinet ayant signé l’ordre de mission des enquêteurs en mai 2012, qui s’est poursuivi jusqu’au dépôt d’un rapport le 21 septembre 2012 signé par les deux enquêteurs de l’Ige. La responsabilité de l’Ige est située par ce document, qui aujourd’hui est établi, existe bel et bien. Sur ce plan, qu’est-ce qui a été fait ? Pourquoi, malgré ce rapport, des décisions ont été prises de signer les contrats le 19 juin 2012 ? Que plus tard, en août 2013, que le président ait signé deux nouveaux décrets pour prolonger cette autorisation d’exploration, alors qu’après cette date, le rapport a déjà été déposé. C’est une nébuleuse qui doit être éclairée et le travail du procureur devrait y aider. C’est ce qui justifie que d’autres acteurs soient cités dans cette affaire. C’est cela que les Sénégalais veulent entendre. Ce qu’on attendait des autorités plutôt que de protéger systématiquement quelqu’un qui se trouve être directement lié au président de la République et qu’on accuse d’ailleurs de position de conflit d’intérêt ou de délit d’initié.
En demandant des comptes, il est clair que les justifications d’Aliou Sall et des membres du gouvernement ne convainquent pas Legs Africa et la société civile de manière générale. En quoi ses dénégations vous laissent perplexe ?
En fait, les sorties que avons vues sont focalisées sur la négation d’un document de presse qui a été publié avec des révélations. Ils ont essayé de réfuter ce qui a été dit dans ces révélations, en insistant sur la qualité technique du document, sur des normes journalistiques. Je pense que là n’est pas le débat pour le citoyen sénégalais. Ce qui est important pour lui est de savoir si ce qui a été dit dans ce document est vrai ou pas. Sur ce plan, il y a les réfutations avec la sortie du président de la République le jour de la Korité précédée par la conférence de presse du principal concerné Aliou Sall qui a reproché le manque d’équilibre du documentaire. Ce qui a été réfuté par la journaliste elle-même. Ses réponses (Ndlr : Aliou Sall) ne sont pas satisfaisantes. On a constaté un changement de stratégie quand même, car le président Sall est revenu parler aux Sénégalais en leur disant que cette affaire va être tirée au clair.
Le Congrès de la renaissance démocratique (Crd) a parlé de ‘‘haute trahison’’. Quelle est la ligne de démarcation entre votre discours et celle de l’opposition politique ?
Nous avons une logique assez claire. C’est une posture purement citoyenne, qui n’a rien à voir avec des intérêts partisans qu’on peut reprocher aux acteurs politiques. On peut leur concéder leur droit en tant que citoyens politiquement engagés à prendre en charge une question dont la finalité est républicaine. Clarifier une situation et charger le pouvoir en place et exposer ses failles. Ils sont dans leur rôle d’opposants. Ce sont des démarches différentes, évidemment. Notre posture, à Legs Africa, c’est pour cela que nous avons systématiquement initié une pétition, est d’alerter les Sénégalais et les informer sur la situation et les faits qui sont à notre connaissance. Et, sur cette base, de susciter leur intérêt et les mobiliser pour exiger que cette situation soit clarifiée. C’est ce que nous cherchons. Ceux qui parlent de haute trahison, c’est parce que c’est la seule possibilité qui existe dans notre juridiction pour toucher le président. Maintenant, il faudra démontrer la haute trahison et notre loi n’est pas très précise sur sa définition. C’est la revendication de l’opposition ; peut-être qu’elle a ses arguments à faire valoir. Nous, société civile, demandons juste que cette affaire soit tirée au clair.
Si vous n’obtenez pas satisfaction, est-il envisageable de porter plainte à l’international, pour exiger la lumière sur cette affaire ?
C’est déjà fait. Il y a des contacts avec des organisations pendantes aussi bien en Angleterre qu’aux Etats-Unis, car c’est là où on peut un avoir direct par rapport à cette situation. Car sont impliquées dans cette affaire une multinationale, Bp, qui est anglaise à l’origine, une multinationale américaine, Kosmos Energy, installée à Dallas. Dans ces pays, il y a des lois contraignantes assez sévères sur des questions de fraude ou de malversation ou de corruption comme le ‘‘Bribery Act’’ en Angleterre qui peut s’attaquer à toute entreprise qui s’adonne à des activités considérées comme de la corruption. Aux Usa, le Fcpa peut être déclenché à tout moment. Des personnes incriminées, qu’elles soient américaines ou pas, peuvent être interpellées sur le sol étasunien. Il y a un doute qui s’installe dans l’esprit des Sénégalais qui, de plus en plus, n’ont plus confiance en notre justice pour des raisons valables. On a observé ce qui s’est passé et comment elle s’est comportée sur des faits assez graves sur lesquels on reste toujours dans l’impunité, le ‘‘deux poids, deux mesures’’ concernant la tête du mis en cause. C’est tout à fait normal que les Sénégalais doutent de leur justice. Peut-être qu’on peut avoir une surprise venant de juges courageux pour prendre la question en main et la régler de la façon la plus adéquate avec les principes du droit. Maintenant qu’il y a de nouveaux éléments, il faudrait aider à ce qu’ils soient versés pour la manifestation de la vérité.
Cette enquête a eu le mérite d’exposer les niches de corruption énormes dans l’industrie extractive de manière générale. Dans l’immédiat, quels sont les combats à mener pour les détruire ?
Ce sont ceux que la société civile mène depuis quelque temps. Si l’on considère le cadre juridique du Sénégal, on est outillé d’assez d’éléments pour combattre la corruption. Le défi reste dans l’application de ces instruments. L’autre défi majeur est l’impunité. Au Sénégal, la Constitution de 2000 mettait dans son préambule les questions de transparence et de bonne gouvernance. Elle mettait au cœur du système démocratique l’accès à l’information et la participation citoyenne. Elle s’est bonifiée par la coalition de lutte contre la corruption qui, en 2012, est devenue Ofnac et doté du pouvoir d’auto-saisine. Il y a eu également en décembre 2012 la loi sur le code de transparence qui en fait est assez contraignante et progressiste de création de système d’intégrité au Sénégal. Elle dit que tous les engagements que prend le Sénégal avec des Etats tiers doivent être simplifiés pour la compréhension par un grand public, mais aussi publiés. On ne s’attendait même pas à ce qu’on nous amène à l’Itie pour passer par la publication des contrats et documents. Ce code de transparence exige même de tout fonctionnaire, dans le cadre de son travail, de dénoncer les actes de fraude. A défaut, il serait considéré comme complice. C’est paradoxal, puisqu’on agite le droit de réserve pour justifier le silence des fonctionnaires, alors qu’il y a cette loi qui les oblige à rapporter ces actes dont ils peuvent être témoins. La loi protège donc ces ‘‘whistleblowers’’ qui sont à l’intérieur. La priorité est de faire appliquer ces instruments dont nous disposons. Cette même loi prépare le système d’intégrité qui aide à ce que les fonctionnaires soient engagés avec des codes de conduite, la loi sur la déclaration du patrimoine. S’il y a une application rigoureuse, on pourra éviter pareille situation. Ensuite, viennent maintenant le Code pétrolier qui exige la publication et le nouveau code qui également intègre l’appel d’offres. Avant, c’était le principe du ‘‘first come, first served’’ (premier arrivé, premier servi). Même s’il y a une ambiguïté dans ce nouveau code qui n’est pas encore diffusé, qui a été signé en catimini en période électorale en janvier 2019. Mais comme je le dis, notre combat majeur est contre l’impunité. L’Ofnac a fait des rapports soumis au procureur et rien ne s’est passé.
Justement, tout laisse également croire que les rapports des corps de contrôle (Ige, Ofnac, Cour des comptes, Igf...) qui servent à prendre des décisions éclairées sont ignorés ou utilisés selon les intérêts politiques du commanditaire…
C’est ça qui est regrettable. Le président a dit lui-même qu’il a mis certains rapports sous le coude. C’est une déclaration que les Sénégalais ne sont pas prêts d’oublier. C’est un mauvais signal que le président a donné depuis longtemps. Ces corps de contrôle, il faut leur rendre hommage. Ils font un excellent travail. Que ce soit l’Ige, la Cour des comptes, la Centif, l’Igf, etc. Leurs rapports ont été d’une grande aide par le passé. Maintenant, ils deviennent moins réguliers. C’est aussi une grande question qu’on se pose...
Est-ce qu’ils ne sont pas en train de céder au découragement ?
On peut se permettre de le dire. Nous qui avons été témoins de l’évolution de tout ce qui s’est fait à ces institutions pour les rendre plus fortes, on sent une certaine déception dans leur comportement. On avait salué l’arrivée de l’Ofnac, le renforcement de ses pouvoirs et l’engouement avec lequel sa première présidente Nafi Ngom a pris en charge sa mission. Mais on s’est rendu compte qu’il y a eu une sorte de sabotage porté à cette institution, avec l’abrogation du mandat de la dame. Depuis, on n’entend plus l’Ofnac. Les rapports ne sont plus produits à temps. On attend encore celui de 2017, de 2018 et on est déjà en 2019. Ces rapports-là nous renseignaient sur le baromètre de la gouvernance des deniers publics dans ce pays. C’est pareil avec l’Ige, la Cour des comptes qui a joué un rôle fondamental pour appuyer le parlement sur le vote des lois de règlement, car il fut un moment où ça ne votait pas. Il n’y a aucune suite conséquente qui se fait sur la base des rapports.
On remarque que c’est l’accès, ou plutôt le non accès à l’information, qui a rendu possibles tous ces micmacs. Le site internet de l’Itie est hors-service depuis l’éclatement. Est-ce que le véritable combat à mener n’est pas la publicisation ?
Bien sûr ! Dans les collectivités locales, par exemple, on est très en avance, car il est possible que n’importe quel citoyen puisse réclamer n’importe quel document. Ce qui n’est pas le cas au niveau central. La société civile a initié un projet pour aller plus en avant sur une loi concernant l’accès à l’information. Le ministre de la Bonne gouvernance avait pris en charge le plaidoyer et je sais que ça a été présenté en Conseil des ministres. Depuis, on n’entend plus rien. C’est ce type de loi qui peut faciliter le travail du journaliste et permettre au citoyen de s’informer correctement et en temps réel. Pourquoi ne pas arriver, un jour, au niveau standard de certains pays comme la Norvège, les pays scandinaves de manière générale ? La Norvège, qui est un pays pétrolier, a construit sa richesse sur la base d’une bonne politique de gouvernance du secteur. Elle a accompagné ses politiques sectorielles par une puissante organisation de la transparence, systématique, dans la gouvernance des affaires publiques. N’importe quel citoyen peut aller voir ce qui s’est passé, qui a dépensé un euro des fonds publics norvégiens... Nous avons les moyens de le faire. Au Sénégal, on a une base en termes d’attitudes comportementales qui nous permettent d’exiger un niveau standard de transparence, car les gens disent ce qu’ils pensent.
En octobre dernier, la ministre des Mines et de la Géologie s’en est violemment prise à la société civile qu’elle accusait de désinformation. Aujourd’hui, le président appelle à intégrer le Cos-Petro-Gaz. Ne serait-ce pas une sorte de compromis pour que vous soyez moins ‘‘regardants’’ ?
Cette sortie de la ministre était malheureuse, car elle a pris à contrepied le président de la République qui avait magnifié le travail de la société civile dans une rencontre précédente. Elle n’avait pas compris le travail qu’on avait abattu dans le domaine. A titre d’exemple, le plaidoyer pour amener le Sénégal à l’Itie est à l’actif de la société civile, de 2009 à 2011. Elle le fait sans beaucoup de bruit et parfois même amène l’Etat vers les populations. Maintenant, nous avons constaté que le président est revenu systématiquement sur cet appel. Il faut avouer qu’il l’avait dit depuis quelque temps. La dernière fois, c’était à la Journée du dialogue national du 28 mai. Mais même avant cela, il avait lancé l’appel. Depuis la sortie du décret sur la composition du Cos-PetroGaz, on avait remarqué que ça excluait la société civile. Il a été saisi par des Osc pour corriger. Ça n’a jamais été concrétisé depuis, on ne sait pas pourquoi. Aujourd’hui, il revient sur ça dans un contexte ambigu. Il faut quand même dire que c’est une promesse qui date de longtemps et on peut lui concéder qu’il avait déjà la volonté de le faire. C’est au cours du dialogue qu’il a annoncé la participation des partis politiques en plus de la société civile. C’est tout à fait normal. Nous sommes dans un pays où l’on a constitutionnellement confirmé que les ressources appartiennent au peuple. Il lui appartient de veiller à la bonne gestion de celles-ci. C’est l’article 25 de la Constitution qui le consacre. Du coup, dans la structure de gouvernance, il faut bien que l’on retrouve cette partie du peuple comme un reflet de toute la société. Il faut que cette instance de représentativité du peuple puisse refléter les diversités. Il y a un exemple au Ghana avec le Piac réunissant l’ensemble des acteurs pour veiller sur l’intérêt public, dans la gouvernance du secteur du pétrole et du gaz. Ses pouvoirs sont réels. Avant que des décisions soient prises, il faut son aval. Ce n’est pas encore le cas du Cos-Petro-Gaz qui est un organe de consultation, pas de prise de décision. Nous pensons qu’il faut aller au-delà pour éviter ce que nous sommes en train de vivre, que la prise de décision puisse se faire de manière plus rigoureuse, plus inclusive. Il faudra sortir de ce cadre étriqué qui limite la prise de décision au président de la République et de son ministre de tutelle.
MOUSTAPHA DIAKHATÉ DEMANDE À MACKY DE LIMOGER ALIOU SALL
Allant plus loin, l'ancien patron du groupe parlementaire BBY, exhorte le chef de l’Etat à écarter sa fa- mille de la gestion des affaires publiques
Moustapha Diakhaté ne partage pas le même avis que se camarades de la mouvance présidentielle. Il invite le directeur général de la caisse des dépôts et consignations (CDC) à démissionner de ses postes électifs et nominatifs. Moustapha Diakhaté demande au président Macky Sall d’imposer à son frère Aliou Sall de rendre le tablier s’il venait à refuser afin qu’il n’entache pas son mandat. Al- lant plus loin, il exhorte le chef de l’État à écarter sa famille de la gestion des affaires publiques.
Bien que responsable de l’Apr, Moustapha Diakhaté prend le contrepied des dirigeants de la mouvance présidentielle. Il est foncièrement opposé à la posi- tion des responsables de la ma- jorité qui encouragent fortement Aliou Sall à ne pas dé- missionner de ses nombreuses fonctions malgré les graves ac- cusations portées contre sa per- sonne dans le contrat pétrolier et gazier liant Petro-Tim à l’Etat du Sénégal. L’ancien chef de ca- binet du Président Sall invite le Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) à rendre le tablier pour mettre à l’aise son frère de pré- sident de la République dans cette affaire. Moustapha Dia- khaté qui intervenait sur les ondes de «Zik Fm» va plus loin en exhortant le Président Macky Sall à tordre la main à Aliou Sall s’il refusait de démis- sionner de tous ses postes afin de faciliter le travail à la justice. Pour l’ancien président du groupe parlementaire de Ben- noo, le maire de Guédiawaye ne doit pas entacher le quinquennat du président Macky Sall.
A l’en croire, le chef de l’Etat était bien parti pour faire un ex- cellent mandat d’autant qu’il a réussi à enclencher le dialogue national. «Le problème est déjà là, mais les solutions ne man- quent pas. La meilleure solution est qu’Aliou Sall prenne sur lui la décision de démissionner de tous ses postes, parce qu’il risque de ternir le mandat de Macky Sall qui était bien parti avec le dialogue national. Et cette polémique risque de tout gâcher», a soutenu l’ancien chef de cabinet du président de la République. Pour lui, l’énorme tollé s’explique par le fait que Aliou Sall, qui est incriminé, est le frère du président de la République. «Si c’était un citoyen ordinaire, on n’allait pas accorder autant d’importance à cette affaire. C’est la raison pour laquelle, je demande à Aliou Sall de démissionner. Que le Prési- dent Macky Sall lui impose à quitter tous ses postes. Je ne souhaite pas que Aliou Sall al- tère le mandat de son frère», déclare Moustapha Diakhaté. Sans s’arrêter en si bon chemin, il demande au chef de l’Etat de retirer les membres de sa famille ou de ses proches de la gestion des affaires publiques. C’est une manière pour lui d’échapper au syndrome des Wade. «Cela devait être une dis- position dans la Constitution, c’est-à-dire interdire une bonne fois pour toute à nos chefs d’Etat, une fois élus, d’impliquer les membres de leur famille dans la gestion des affaires publiques», a préconisé Moustapha Diakhaté.
LE CN-ITIE S’INVITE DANS LE DEBAT
Le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Sénégal (Cn-Itie) s’invite dans le débat sur les opérations de cession des blocs Cayar offshore profond et Saint Louis offshore profond
Le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Sénégal (Cn-Itie) s’invite dans le débat sur les opérations de cession des blocs Cayar offshore profond et Saint Louis offshore profond au cœur desquelles est cité le frangin du président de la République, Aliou Sall.
La structure, dirigée par le Pr. Eva Marie Coll Seck, qui s’apprête d’ailleurs à publier en octobre prochain son rapport portant sur l’année fiscale 2018, apporte sans réserve son soutien à tout organe habilité à faire la lumière sur cette affaire. Elle rappelle que depuis l’adhésion du Sénégal à cette norme internationale, en octobre 2013, le CnItie a évalué, dans les cinq rapports de conciliation qui ont été publiés, les conditions d’octroi et de cession des licences et des permis miniers et d’hydrocarbures au Sénégal. Ce travail, selon une note parvenue hier à “EnQuête’’, a contribué à l’intégration de l’appel à manifestation d’intérêt pour l’octroi des blocs dans le Code pétrolier de 2019.
Précisant que l’Itie n’a pas une vocation d’auditrice visant à établir la matérialité des faits ou à incriminer des personnes, le Pr. Eva Marie Coll Seck et ses collaborateurs soulignent que leur mission principale est de veiller à la publication régulière de toutes les recettes tirées de l’exploitation des industries extractives, ainsi que de tous les paiements versés à l’Etat par les sociétés extractives. A cet égard, ils recommandent un meilleur encadrement des conditions d’octroi des permis et licences dans le secteur extractif, notamment en précisant les critères techniques et financiers à utiliser dans les procédures.
LES CINQ PIRES DÉFAITES DE L'HISTOIRE DE LA CAN
Des ratés, la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en a connus des dizaines. Jeune Afrique a sélectionné le meilleur du pire
Avant même le coup d’envoi, la CAN organisée au Gabon sentait déjà le roussi. Un peu plus d’un mois avant le tournois, la Fédération gabonaise de gootball (Fegafoot) nomme, au poste d’entraîneur, l’Espagnol José Antonio Camacho, en remplacement du Portugais Jorge Costa. Une décision qui ne s’avérera pas très heureuse. Sur le papier, pourtant, la sélection a une certaine allure, avec Aubameyang, Lemina, Ndong, Ecuele Manga ou Ovono.
C’est l’un des plus gros ratés de l’histoire de la CAN. Les Tunisiens se souviennent encore de cette CAN 1994, la dernière à se jouer à douze équipes, et dont ils étaient l’un des favoris.
Le sort les a placés dans le Groupe A, avec le Mali et le Zaïre, deux adversaires à leur portée. Sauf que les Aigles de Carthage passent complètement à côté du match d’ouverture face à des Maliens décomplexés (0-2), le 26 mars à Tunis.
La victoire des Léopards face à leurs tombeurs de la première journée oblige les Nord-Africains à battre les Zaïrois le plus largement possible, s’ils veulent se qualifier pour les quarts de finale. Ils y croient une quinzaine de minutes, après l’ouverture du score de Rouissi sur penalty. Mais la Tunisie est finalement rejointe (1-1) devant 45 000 supporters atterrés et termine à la dernière place de son groupe.
Les deux sélectionneurs, Youssef Zouaoui et Faouzi Benzarti, sont virés. Deux ans plus tard, les Aigles seront vice-champions d’Afrique en Afrique du Sud.
Sénégal 1992 :
Le quart fatal
Claude Le Roy, auréolé d’un titre de champion d’Afrique obtenu en 1988 avec le Cameroun, avait conduit les Lions de la Teranga en demi-finales en 1990 en Algérie.
Pour cette première édition de la CAN à douze équipes, le Sénégal fait logiquement partie des favoris. Avec, comme principaux arguments, quelques très bons footballeurs comme Bocandé, Youm, Sène ou Souleymane Sané, le père de Leroy, qui évolue à Manchester City.
Pourtant, le premier match perdu à Dakar face au Nigeria (1-2), ne laisse rien augurer de bon. Écrasés par la pression, les Lions se ressaisissent en battant le Kenya (3-0), mais le pire est à venir. Le 19 janvier, ils s’inclinent (0-1) face au… Cameroun, qui leur causera par la suite de nombreux déboires. Le Roy, lui, s’en ira quelques semaines plus tard.
Maroc 1988 :
La double humiliation de Casablanca
Douze ans après leur premier (et unique) titre continental, conquis en Éthiopie en 1976, les Marocains s’imaginent de nouveau régner sur l’Afrique. Ils sortent d’une Coupe du monde 1986 réussie (huitièmes de finale) et ils ont pour eux l’avantage de jouer devant leur public à Casablanca.
Après avoir passé le premier tour sans se montrer flamboyants – victoire face à l’Algérie (1-0), nuls contre le Zaïre (1-1) et la Côte d’Ivoire (0-0) -, les Lions de l’Atlas s’écroulent en demi-finales face aux Camerounais de Claude Le Roy (0-1), futurs champions d’Afrique.
L’humiliation ne s’arrête pas là : en match pour la troisième place, Timoumi et ses coéquipiers s’inclinent face au voisin algérien lors de la séance de tirs-au-but (1-1, 3-4 aux t.a.b), devant des tribunes presque vides du stade Mohammed V. Le sélectionneur brésilien, José Faria, en poste depuis 1983, ne résistera pas à cet échec. Depuis, le Maroc court toujours derrière un deuxième sacre.
Côte d’Ivoire 1984 :
Éjectée au premier tour
Tout avait pourtant si bien commencé. Le 4 mars, à Abidjan, la Côte d’Ivoire bat largement le Togo (3-0) pour son premier match. Avec ses professionnels évoluant en Europe, dont Michel Goba, l’oncle d’un certain Didier Drogba, les Éléphants, même s’ils ne sont pas considérés comme les grands favoris de leur CAN, s’imaginent bien se glisser dans le costume des empêcheurs de tourner en rond.
La défaite face à l’Égypte (1-2), quelques jours plus tard, calme les supporters ivoiriens, redevenus beaucoup plus pragmatiques. Le Cameroun de Roger Milla se chargera de mettre un terme aux dernières illusions des Ivoiriens (2-0).
L’absence des Éléphants pour la suite de la compétition nuit à l’intérêt populaire de cette CAN. Les derniers matchs se jouent devant des tribunes dégarnies : 500 personnes assistent à la finale pour la troisième place entre l’Algérie et l’Égypte (3-1), et seulement 27 500 à la finale Cameroun-Nigeria (3-1).
LUMUMBA, LE DESTIN BRISÉ DU CONGO
D'employé des postes à Premier ministre du Congo indépendant en quelques années : Patrice Lumumba, l'autodidacte, a mis toute ses forces dans la lutte contre le colonialisme, ne reculant devant aucun sacrifice
Patrice Émery Lumumba est né sous le nom d'Elias Okitasombo le 2 juillet 1925, à Onalua, un village du Kasaï oriental. Après une éducation rudimentaire dans des écoles locales de missionnaires, il s'installe à Stanleyville, l'actuelle Kisangani, au début des années 1940, puis rejoint la capitale Léopoldville, l'actuelle Kinshasa. Il enchaîne les métiers - employé des postes, correspondant de presse ou représentant d'une brasserie - tout en s'affirmant comme leader politique anti-colonialiste. Il devient le premier Premier ministre du Congo indépendant le 30 juin 1960, mais est rapidement éjecté du pouvoir. Patrice Lumumba est assassiné à Lumumbashi (ex-Élisabethville), dans le Katanga, le 17 janvier 1961.
Célèbre à divers titres
Autodidacte,charismatiqueet idéaliste, Patrice Lumumba a su fédérer les aspirations indépendantistes des Congolais. Son combat à mort contre le colonialisme lui a valu une reconnaissance bien au-delà des frontières de son pays, fondant un véritable mythe Lumumba.
Le 30 janvier 1960, les images de son discours lors des cérémonies d'indépendance font le tour du monde. "Nul Congolais ne pourra oublier que l'[indépendance] a été conquise par la lutte, une lutte qui fut de larmes, de feu et de sang ", déclare-t-il, avant de détailler en présence du roi des Belges Baudouin les injustices subies par les Congolais pendant la période coloniale.
Lumumba a rédigé, tout au long de sa vie, articles, essais et discours qui précisent sa pensée politique, s'attaquant aussi bien à des sujets de société qu'aux destins du Congo et de l'Afrique. Ses écrits et sa personnalité ont inspiré des générations d'intellectuels et activistes anti-impérialistes d'Afrique et d'ailleurs, dont son contemporain Aimé Césaire (Une saison au Congo, 1966).
Des citations célèbres
"Nous ne sommes contre personne, mais uniquement contre la domination, les injustices et les abus. (...) Ces injustices et l'idiot complexe de supériorité qu'affichent des colonialistes, sont à la base du drame de l'Occident en Afrique."
"Nous allons commencer une nouvelle lutte qui va mener notre pays à la paix, à la prospérité et à la grandeur (…) et nous allons faire du Congo le centre de rayonnement de l'Afrique tout entière."
"La brutalité, les sévices, les tortures ne m'ont jamais amené à implorer la grâce, parce que je préfère mourir la tête haute."
Des controverses autour de lui
Au cœur des controverses, il y a la question : qui a tué Patrice Lumumba ? En 2002, le gouvernement belge a présenté des excuses officielles à sa famille, mais de nombreuses zones d'ombres persistent. De son vivant, c'est le chaotique passage du Congo à l'indépendance, marqué par des épisodes de grande violence, qui ternissent l'image de Lumumba.
par Oumou Wane
FANTASME, MENSONGE ET MANIPULATION !
Hier nous élisions Macky Sall pour un second mandat à une écrasante majorité et aujourd’hui, nous laissons dire qu’il est le responsable principal, avec sa famille et ses amis, de toutes les malversations présumées dans la gestion du pétrole et du gaz
Souvenez-vous de la série télé Dallas et de ses méchants frères Ewing. Eh bien voyez-vous, d’après une certaine presse étrangère peu scrupuleuse, aux relents de tabloïds dénués de la moindre éthique journalistique, ce sont des enfants de chœur, à côté de nos frères Sall qui auraient mis la main sur les ressources de tout un peuple laissé dans la misère.
Précisons que dans cette « enquête », la BBC n’a donné la parole qu’à l’opposition radicale sénégalaise, lui servant sur un plateau une charge larvée contre le régime en place. Ce qu’il est désormais convenu d’appeler le « scandale Petro Tim » a suscité des centaines d’articles, des dizaines d’interviews, des tonnes de papiers qui partent dans tous les sens, faits divers montés en épingle, présomption d’innocence piétinée, bidonnages… Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose, disait Voltaire.
Je rappelle que la BBC, embourbée encore il y a peu dans des affaires internes graves, était décrite par Jonathan Dimbleby, l'un des journalistes les plus respectés de l'institution publique comme « un navire à la dérive se dirigeant vers les récifs ».
Une telle volonté de nuire entretenue par une opposition aux abois, illustre à merveille le malaise qui cristallise tant de passions au Sénégal. Ce qui se passe dans notre pays dépasse l’entendement. Hier nous élisions Macky Sall pour un second mandat à une écrasante majorité et aujourd’hui, nous laissons dire qu’il est le responsable principal, avec sa famille et ses amis, de toutes les malversations présumées dans la gestion du pétrole et du gaz.
D’une main donc, notre président tirerait le pays avec toute sa foi et son énergie, et de l’autre il lui ferait les poches.
Pouvons-nous attendre tout d’un président de la république et à ce point l’empêcher d’être serein dans son action ? Avons-nous confiance dans les institutions de notre pays ?
Remarquez que c’est un bien pour un mal. En effet, une semaine après la diffusion du documentaire de la BBC, « un scandale à 10 milliards » (de bobards), le ministre de la Justice sénégalaise à la demande de Macky Sall lui-même a finalement saisi le procureur de la République qui est chargé d’enquêter sur l’ensemble des « faits allégués ». Gageons que la vérité vraie émerge de cette enquête et y compris si elle doit impliquer Aliou Sall, le propre frère du président.
Il va de soi que pour rebondir sur cette affaire, la société civile et tout ce que le pays compte de farouches opposants, a appelé à des manifestations ce vendredi dans tout le Sénégal en réclamant que toute la lumière soit faite.
Bien sûr, chacun veut comprendre les rôles, les responsabilités et savoir si les hiérarchies sont bien respectées dans ces dossiers, mais ne pourrait-on pas parfois appeler à une marche pour que le pays avance et non pour le bloquer ?
D’ailleurs, que sont devenus les alliés de Macky, d'ordinaire si prompts à monter au créneau pour le défendre. Dans quel pays autre que le Sénégal, laisserait-on un organe de presse étranger mener une enquête partiale et à charge contre nos intérêts nationaux, sans faire bloc derrière notre président ?
Souvenons-nous que le président Macky Sall, de manière volontaire, a fait que le Sénégal soit membre de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie) qui est un organisme international et que ce dernier a donné un satisfecit au Sénégal pour l’attribution des licences d’exploitation d’hydrocarbures, ressources, il faut le rappeler qui ne sont pas encore exploitées, et qui ne le seront qu’à partir de 2022.
La question qui devrait donc intéresser aujourd’hui les Sénégalais est de savoir si la BBC participe ou non à une campagne de manipulation de l’opinion.
Selon notre ministre de l’énergie, Mouhamadou Makhtar Cissé, « la clé de répartition qui est définie dans le contrat pour le partage des revenus garantit les intérêts du peuple sénégalais, propriétaire des ressources. Si on consulte le modèle financier de l’exploitation du projet Gta, à la fin du processus, l’Etat se retrouvera avec 67 % des revenus dont 58 % pour l’Etat lui-même et 9 % pour Petrosen ».
Et le ministre de rappeler que, « les ressources appartiennent aux générations actuelles, mais surtout à celles futures », que « de nouvelles entreprises seront créées qui généreront des milliers d’emplois. Une certitude, les ressources naturelles du Sénégal profiteront d’abord et surtout aux populations ».
Alors pourquoi avoir peur ? Pourquoi hurler aux loups et voir le mal partout ?
Regardons la chose de plus près car à force de nous faire prendre constamment pour des imbéciles, il y a un moment où il faut s’indigner.
Oumou Wane est présidente d’Africa7
PAR Konia Gueye
LE TROISIÈME LION DE THIÈS
Cette ville soif de leader jeune et plus qu'emblématique n'a pas attendu longtemps pour propulser au devant de la scène politique sénégalaise le vaillant Thierno Alassane Sall considéré aujourd'hui comme le gardien du temple des intérêts du pays
Cette ville emblématique du Sénégal a l'art de créer à chaque nouvelle ère politique un lion. Sous l'ère senghorienne et celle d'Abdou Diouf, Boubacar Sall a su faire montre de témérité face aux multiples injustices économiques et sociales subies par le peuple. Il s'est battu corps et âme avec le PDS pour que le pays puisse se glorifier aujourd'hui de son héritage démocratique et politique. Pour ces actes de noblesse et de vaillance, il mérite d'être connu et honoré et la ville ne s'en est pas arrêtée là.
En effet, Sous Wade, son fils adoptif, Idrissa Seck s'était fermement opposé au projet de dévolution monarchique qui voulait imposer son fils Karim Wade comme successeur légitime de son président de père. Là, loin d'être sénile, le peuple se rappelle son emprisonnement et ses fameuses journées à la Place de l'indépendance, fidèle aux principes d'opposant en sacrifiant sa campagne électorale, pour le combat du rétablissement de la souveraineté constitutionnelle, contrairement à d'autres qui en ont profité et dont la parole donnée, telle de la poudre en l'air, gèrent le pays dans leur soif de gabegie et de détournements incommensurables.
Aujourd'hui, Idrissa Seck continue à mener tant bien que mal ce combat pour un Sénégal meilleur. Toutefois, cette ville soif de leader jeune et plus qu'emblématique n'a pas attendu longtemps pour propulser au devant de la scène politique sénégalaise le vaillant Thierno Alassane Sall considéré aujourd'hui comme le gardien du temple des intérêts du pays. Un homme intègre d'une dimension patriotique sans commune mesure.
Ainsi, une nouvelle ère politique se dessine, avec ce digne fils de la ville qui a instauré l'empreinte de la culture de démission dans l'histoire politique du Sénégal.
Désormais sur des questions de principes, le politique a maintenant la possibilité de démissionner, car Thierno Alassane Sall a tracé la voie et le peuple s'y glorifie et le lui rend en le glorifiant.
Sacrée ville de Thiès avec son troisième lion ! L'histoire de la ville retentit partout dans le monde par ses actes posés et sa détermination pour la sauvegarde des intérêts de la République. Un républicain, il en est un !
Les médias internationaux retracent son passé avec Thiès au coeur de son parcours. Le célèbre lecteur de la revue de presse le nomme le "cayorien". Un journaliste de la place, en lui posant une question l'apostropha ainsi : "en tant que thiessois".
Ce qui sous-entend beaucoup de choses sur la ville et sur sa capacité à marquer l'histoire politique avec ses lions.
Espérons qu'elle en s'arrêtera là et que Thierno Alassane Sall deviendra celui qui matérialisera le projet étatique de société de l'esprit du Sénégal pour ne pas dire de Thiès.
Konia Gueye est responsable à Thiès de la République des Valeurs.
RISQUES DE SECHERESSE AU SENEGAL
Les résultats du projet Analyse multidisciplinaire de la mousson africaine 2050 (Amma 2050) ont été présentés, hier, devant les députés membres du Refes. Les résultats sont “préoccupants”.
Les impacts du changement climatique au Sénégal, à l’horizon 2050, sont “préoccupants’’, selon les résultats présentés hier par Amma 2050. Mbaye Diop, Secrétaire général et chercheur à l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra) explique : “Les résultats sont préoccupants. Ça nécessite qu’on en prenne compte, pour ne pas être surpris demain.’’ En effet, même si les projections climatiques montrent que la pluviométrie sera caractérisée par des incertitudes majeures en Afrique de l’Ouest, le consortium Amma 2050 a découvert que le Sénégal risque de subir de futures baisses des pluies, avec une incidence sur les performances du secteur agricole. Les résultats de l’enquête montrent que les impacts se manifesteront par une augmentation de la température, un déficit pluviométrique, pis, un risque de sécheresse.
Selon, Arona Diedhiou, Directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (Ird) “le résultat principal est une baisse des pluies et une sécheresse de plus en plus longue au Sénégal. Vers les pays comme le Nigeria et le Burkina Faso, on devrait s’attendre à ce qu’il y est plus de pluies et donc évidemment plus de risques d’inondation dans les décennies à venir’’. De telles informations méritent, selon les experts, d’être intégrées dans les processus de planification des politiques publiques. Puisque les impacts se ressentiront dans le domaine agricole. Au niveau de l’Isra, des études sur les variétés de semences à produire, d’ici 2050, sont en train d’être effectuées. “Les résultats de Amma 2050 poussent à agir, à réfléchir à quelles variétés mettre pour demain. Quel modèle d’agriculture mettre en place’’, précise M. Diedhiou. Le chercheur Mbaye Diop, Secrétaire général de l’Isra, assure que le travail est centré sur deux axes. Il y a “l’amélioration de l’adaptation variétale. On a des sélectionneurs sur les différents types de culture : le maïs, le mil, l’arachide, le niébé.
Pour le riz, nous avons travaillé à intégrer ce risque de sécheresse. Et l’augmentation des séquences de sécheresse pendant la saison au niveau de la physiologie des variétés qui sont cultivées pour qu’elles soient plus résilientes par rapport à ce qui est prévu par la communauté des scientifiques du climat’’. Aussi, trois variétés de sorgho qui peuvent être cultivées dans la zone du bassin nord ont été sélectionnées. “On a travaillé surles légumineuses, en sélectionnant, en 2016-2017, dix variétés d’arachide, en tenant compte de la sécheresse, de l’allongement de la pluie à la fin de la saison des pluies. Il arrive qu’il continue à pleuvoir, alors qu’il y a des risques sur l’arachide’’, indique M. Diop.
Ainsi, les impacts négatifs du changement climatique sur l’agriculture sont si évidents qu’ils ne peuvent être négligés. Aussi, le Sénégal devrait, à l’horizon 2050, s’adapter à de nouvelles exigences, concernant l’aménagement de son réseau d’assainissement. Car un autre résultat du projet montre que les courbes pour les aménagements des réseaux d’assainissement en milieu urbain sont caduques. “C’est des courbes qui datent des années 60. Or, le climat a changé. Un autre résultat du projet, c’est de mettre en place de nouvelles cartes de courbe depuis la fréquence qui va aider les ingénieurs à construire de nouveaux réseaux d’assainissement et diminuer les risques d’inondation’’, soutient M. Diedhiou.
Les députés membres du Réseau des parlementaires pour l’environnement au Sénégal (Repes) se disent préoccupés par les résultats de cette enquête, surtout que la politique de l’Etat est d’atteindre l’autosuffisance en riz. Raison pour laquelle le député Samba Demba Ndiaye et ses collègues comptent attirer l’attention de l’Etat sur ces faits, afin qu’ils voient dans quel sens les résultats de ces recherches-là pourront être intégrés dans les futures prises de décision. “Il est bon de connaitre tout ce qui se passe dans l’agriculture et en relation avec le changement climatique. La température va augmenter, d’ici 2050. Surtout, la température du sol va atteindre les 60 degrés. Il va falloir penser à une variété de culture qui pourra s’adapter avec le sol. Avec une bonne partie de ce riz-là qui est cultivé sur les plateaux. A long terme, cette culture du riz ne pourra plus s’adapter à ce sol’’, analyse le parlementaire. D’après lui, “ce sera le rôle des chercheurs de voir si ce riz pourra s’adapter. Au cas où il ne pourra pas s’adapter, les études de Amma montrent que le mil résiste. Est-ce que la politique de l’Etat ne va pas se réorienter vers la culture du mil sur les plateaux, en conservant la culture du riz dans les bassins et dans les cultures irriguées ?”
SADIO MANÉ DEVANT RONALDO, NEYMAR, GRIEZMANN...
Selon le classement actualisé du CIES Le capitaine des lions de la téranga occupe la sixième place du top 10 des joueurs les plus chers au monde
Selon le classement actualisé du CIES, le Parisien Kylian Mbappé vaut 252 M€. Il devance Mohamed Salah et Raheem Sterling. Sadio Mané occupe la 6e place.
Les semaines, mois et années passent et Kylian Mbappé reste au top. De sa forme, mais aussi du classement du CIES des joueurs les plus chers des cinq grands Championnats européens, qui vient d'être mis à jour. Selon l'algorithme de l'Observatoire du football, le joueur du Paris Saint-Germain vaut actuellement 252 millions d'euros. contre 218,5 M€ il y a six mois.
En revanche, il y a du changement derrière le champion du monde français. Auteurs chacun d'une saison monstrueuse en Premier League et en Ligue des champions, Mohamed Salah (Liverpool ; 219,6 M€) et Raheem Sterling (Manchester City ; 207,8 M€) complètent le podium, et devancent un certain Lionel Messi (Barcelone ; 167,4 M€).
Huit représentants de Ligue 1, Neymar en chute libre
La trajectoire de Neymar est complètement opposée. Alors qu'il était troisième et valait quasiment 200 millions en janvier, le Brésilien se retrouve à la 17e place, et sa valeur de transfert est tombée à 124,7 M€. Il reste quand même le deuxième joueur le plus cher de Ligue 1, qui compte huit représentants au total dans le Top 100 (Mbappé, Neymar, Marquinhos, Kehrer, Depay, Ndombele, Aouar et Pepe).
De manière générale, Alisson (Liverpool ; 107 M€), Alexander-Arnold (Liverpool ; 130 M€) et Pogba (Manchester United ; 125 M€) sont respectivement le gardien, le défenseur et le milieu les plus chers du Big 5.
On nous prie de croire que cette glorieuse justice couchée se débarrassera, croix de bois croix de fer, de ses chaînes pour une fois afin d’enquêter en toute indépendance et impartialité sur celui qui la tient sous sa botte
On ne sait s’il faut en rire ou en pleurer. Choisissons d’en rire car, en ces temps de morosité, les occasions d’évacuer notre stress sont rares. Le frère du président de la République, Aliou Sall, on le sait, est englué dans une marée noire ayant pris la forme d’un scandale à 10 milliards de dollars révélé par la Bbc. Une marée qui risque d’éclabousser le kaftan immaculé du président de la République lui-même. Et pendant que les dénonciations fusent de partout, que le scandale enfle et dépasse nos frontières pour s’étendre au monde entier du fait du retentissement planétaire de l’affaire et aussi de l’influence de la BBC, que trouve le gouvernement pour éteindre le feu et se tirer d’affaire ? Eh bien, il instruit le Procureur général d’ouvrir une enquête ! Ce n’est pas une blague : pour être lavé plus blanc, pour être débarrassé des souillures et salissures de cette marée noire plus grave que celle de l’ « Amoco Cadiz », on nous dit que toute la lumière va être faite par la justice sénégalaise.
Encore une fois, ce n’est pas un gag : cette même justice qui a fini de faire la preuve de son asservissement et de son aplatissement devant le président Macky Sall, cette même justice qui a été son bras armé pour jeter en prison ses plus sérieux adversaires à la dernière présidentielle — du moins ceux qui devaient l’être —, cette même justice qui avait mis sous le coude voire dormi sur les dossiers du Coud, du Prodac, sur la première affaire Aliou Sall, on en passe et des meilleures, est chargée d’enquêter sur un scandale au centre duquel on trouve le propre frère du président de la République avec de possibles ramifications vers le président lui-même ! Mieux, l’on nous prie de croire que cette glorieuse justice couchée se débarrassera, croix de bois croix de fer, de ses chaînes pour une fois afin d’enquêter en toute indépendance et impartialité sur celui qui la tient sous sa botte. Ce n’est pas Noël, voyons, et puis, de toutes façons, les adultes que nous sommes, et même les enfants d’ailleurs, ne croient plus au Père Noël. Le Parquet n’étant dans nos pays, et c’est encore plus vrai au Sénégal, qu’une marionnette de l’Exécutif, et le président Macky Sall excellant dans l’art de tirer les ficelles, Lansana Diaby et Serigne Bassirou Guèye voudraient nous faire croire qu’ils oseraient mettre en cause le cas échéant le frère du président. On nous prend pour des idiots, assurément !
Le Proc renverse la charge… de l’enquête !
C’est bien connu que quand on veut noyer un problème, on créée une commission d’enquête. Dans le cas d’espèce, on saisit sa justice tellement aux ordres qu’elle en est en permanence au garde-à-vous, le doigt sur la couture du pantalon. L’on est d’autant plus fondés à être sceptiques quant aux résultats de cette enquête à décharge pour Aliou Sall et son président de frère que la méthode d’investigation elle-même est sujette à caution. En effet, qu’a trouvé le redoutable casseur d’opposants Serigne Bassirou Guèye pour faire éclater la vérité ? Lancer un appel à délation des citoyens !
Eh oui, au lieu de demander aux limiers de la Dic et de la Section de recherches d’user de leurs techniques pour obtenir le plus d’informations possible sur ce scandale à 12 milliards, le proc préfère renverser la charge… de la preuve ou, plutôt, de l’enquête : c’est aux citoyens scandalisés et demandant que justice se fasse d’apporter aux policiers et gendarmes toutes les informations dont ils disposent sur le scandale dont il est saisi par son patron : le ministre de la Justice. Et aussi par le patron de celui-ci. Comme aux heures les plus sombres de la collaboration, en France, on demande donc aux citoyens de se dénoncer les uns les autres et même aux journalistes de… collaborer ! Comme de vulgaires collabos. On compte surtout sur les Sénégalais patriotes pour qu’ils disent aux policiers et aux gendarmes quels sont les mauvais citoyens qui ont fait fuiter le fameux rapport de l’Ige sur l’affaire Frank Timis…
Un rapport dont on nous dit pourtant qu’il n’a jamais existé ! Bref, cette saisine par les autorités de la justice pour enquêter sur le scandale à 12 milliards de dollars salissant Aliou Sall, c’est une pure comédie, une volonté de noyer le poisson dans la marée noire. Quant à la conférence de presse d’hier du procureur de la République, ce n’est rien d’autre que du foutage de gueule !
Le président de la République ne cessera donc jamais d’insulter l’intelligence des Sénégalais…