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3 août 2025
AMNESTY INTERNATIONAL DÉNONCE UNE «RÉPRESSION INQUIETANTE» AU BÉNIN
Des cas de blessés faisant l’objet de représailles et de harcèlement de la part des forces de sécurité, sous la forme de surveillance et de détentions arbitraires, sont signalés aussi
Un tableau sombre. C’est le constat qu’Amnesty international a fait au Bénin. L’ONG internationale de défense des droits humains a pu relever pour le déplorer dans un communiqué rendu public hier «une répression post-électorale inquiétante». Celle-ci se résume ainsi : «Quatre morts par balles dont une mère de sept enfants, des familles (qui) font face à des obstacles administratifs pour récupérer les corps des victimes (et) des manifestants blessés sont arrêtés et empêchés d’accéder aux soins.»
Dans le détail, on note qu’entre le 28 avril, jour des élections législatives, et le 2 mai dernier, Ai a documenté «la mort par arme à feu, d’au moins quatre personnes composées d’une mère de sept enfants, d’un jeune de 19 ans, un apprenti soudeur décédé des suites de ses blessures (il avait reçu, la veille, une balle à l’abdomen lors des manifestations dans la même ville), et de deux autres hommes». «Tout ce que l’on veut c’est récupérer le corps, procéder à l’enterrement pour pouvoir faire le deuil et passer à l’étape suivante, sans quoi la douleur ne passera pas et on ne pourra pas aller de l’avant», ont déclaré des familles de victimes aux représentants de Amnesty international.
Un blessé grave a été enregistré à Cotonou, la capitale et plus grande ville du pays, où des arrestations arbitraires ont été opérées par les Forces de sécurité. Tout comme des fouilles systématiques ainsi que des interrogatoires de simples passants ont été aussi faits dans le quartier Cadjéhoun où réside l’ancien Président Yayi Boni.
Appréciant cet état de fait, Samira Daoud, directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, estime que «les autorités béninoises ont fait le choix d’attaquer de front les droits humains plutôt que de les protéger». A ses yeux, «l’usage excessif de la force est contraire à l’exercice du droit de manifester tel que reconnu par la constitution béninoise et le droit international». D’où son appel aux autorités à «veiller à ce que des enquêtes approfondies et impartiales soient menées sans délai au sujet des personnes tuées par arme à feu et des blessés» mais aussi à «s’abstenir de déployer des militaires dans des opérations de maintien de l’ordre public».
Des cas de blessés faisant l’objet de représailles et de harcèlement de la part des forces de sécurité, sous la forme de surveillance et de détentions arbitraires, sont signalés aussi par Amnesty international. Qui informe de la détention arbitraire d’un homme de 35 ans «à la prison civile de Cotonou depuis le 8 mai pour attroupement non armé». Ce dernier «a été blessé le 1er mai et sa main droite amputée, pour avoir tenté de se débarrasser d’une grenade lacrymogène lancée par les Forces de l’ordre. Sans prendre part aux manifestations, il se trouvait à Cadjehoun à Cotonou non loin du domicile de l’ancien chef de l’Etat Yayi Boni». Dans ce même quartier, «une vingtaine de membres des Forces de sécurité procèdent à des fouilles systématiques à l’entrée des principales rues. L’avocat de Yayi Boni a d’ailleurs été empêché de le rencontrer le 8 mai dernier», renseigne Ai. Ce qui pousse sa directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à inviter les autorités à «mettre un terme aux fouilles systématiques et lever toute surveillance aux abords du domicile de l’ancien Président Yayi Boni».
Par ailleurs, Amnesty international relève l’arrestation de nombreuses personnes présumées proches de l’opposition «dans la rue, sans convocation préalable, par des agents de sécurité en civil et à bord de véhicules banalisés». «Des activistes politiques sous pression ont été contraints de quitter le pays pour échapper à des arrestations. Certains d’entre eux sont accusés de ‘’participation à un attroupement non armé pouvant inciter la population à la révolte’’ ou ‘’incitation à la haine et à la violence par l’usage des réseaux sociaux’’.»
«Aucun blessé ne doit faire l’objet d’arrestation ou de détention alors qu’il est en train de recevoir des soins. Les autorités doivent prendre de toute urgence des mesures pour fournir toute assistance nécessaire aux victimes des violences», a encore déclaré Samira Daoud.
SES PARTISANS DECIDENT D’APPORTER UNE REPONSE POLITIQUE
Le limogeage de Mme Aminata Tall au poste de Présidente du Conseil économique social et environnemental est tombé comme un couperet au sein de ses partisans de Diourbel.
Ces derniers très surpris par la mesure prise par le président de la République Macky Sall décident d’organiser un rassemblement ce jeudi pour apporter une riposte politique à cette mesure jugée regrettable. L’un de ses lieutenants Diégane Gueye, chef de cabinet, déclare que la mesure prise par le chef de l’Etat Macky Sall a pris de court tous les militants d’Aminata Tall : « nous avons été surpris par la mesure pour deux raisons principales. La première raison est relative par le fait que le Président lui-même avait magnifie le bon travail que Mme la Présidente avait abattu à la tête du Conseil économique et social.
L’autre raison est liée au fait qu’elle s’est battue corps et âmes depuis le parrainage jusqu’à la réélection du président. On ne pouvait pas s’attendre à une telle mesure. Elle a pu mobiliser 58 000 parrains pour le président de la République. Elle pouvait se présenter à la Présidentielle de 2019 mais elle a renoncé à tout cela pour soutenir et accompagner le Président Macky Sall ». Et d’ajouter : « après tout, on s’en remet à Dieu, c’est la volonté divine. Elle a fait ses preuves partout où elle est passée dans ce pays .Elle connait parfaitement les rouages de l’Etat. Nous lui restons fidèles. Nous allons apporter une réponse politique car on a prévu un grand rassemblement jeudi prochain pour voir la suite à donner à cette affaire ». Non sans signaler que c‘est qui est un peu « choquant, c’est le dédit du Président » car, selon lui, « c’est lui-même qui avait dit qu’il reconduisait Mme Aminata Tall pour 5 ans ».
Dakar, 15 mai (APS) – L’Indice national des prix à la consommation a enregistré en avril une hausse de 0, 2 %, a appris l’APS de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Cette hausse résulte notamment de l’augmentation de 0, 6 % des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées, de 0, 6 % du coût des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants et de 0, 2 % des prix des services de transports, rapporte la structure dans son rapport mensuel consacré à l’indice harmonisé des prix.
En variation annuelle, les prix à la consommation ont progressé de 0,8%, alors que le taux d’inflation annuel moyen s’est établi à 0, 2%, indique le document consulté à l’APS.
En rythme mensuel, l’inflation sous-jacente a progressé de 0, 3 % et 1, 1 % en variation annuelle, peut-on y lire.
L’ANSD relève dans le même temps un rebond de 0, 4 % des prix des produits locaux, et un repli de 0, 1 % en avril, comparativement au mois précédent.
En variation annuelle, les prix des produits locaux et importés se sont respectivement relevés de 0, 9 % et 0, 7 %, fait-on savoir de même source.
IDY, MADICKE ET ISSA SALL POSENT LEURS CONDITIONS
Idrissa Seck, Issa Sall et Maître Madické Niang ont exprimé, hier, leur position sur l’invitation à la rédaction des termes de référence du dialogue national, lancée par le Ministre de l’Intérieur.
Les candidats déchus de la présidentielle du 24 février 2019 se sont réunis hier chez Me Madické niang pour arrondir leur position sur l’appel au dialogue concernant sur le processus électoral. disposés à participer aux concertations, ils continuent d’exiger une commission cellulaire composée de plusieurs personnalités neutres.
Idrissa Seck, Issa SALL et Maître Madické NIANG ont exprimé, hier, leur position sur l’invitation à la rédaction des termes de référence du dialogue national, lancée par le Ministre de l’Intérieur. Dans un communiqué parvenu à «L’As», ils ont affirmé leur adhésion totale à la position exprimée par le Front de Résistance nationale (FRN) consistant à exiger une concertation sincère et constructive menée sous la conduite d’une Commission cellulaire composée de plusieurs personnalités crédibles et neutres. Ils considèrent aussi qu’il serait impératif que le pouvoir en place s’engage à mettre en œuvre toutes les décisions qui seront issues de cette concertation. Enfin, ils réaffirment leur volonté unanime de participer à des concertations ayant pour objet les intérêts exclusifs du Sénégal et de son peuple. A préciser qu’Ousmane Sonko, absent de Dakar, s’est fait excuser tout en soulignant la pertinence de la rencontre et en marquant sa solidarité par rapport aux conclusions qui en seront issues.
Pour rappel, après le lancement, la semaine dernière, des concertations sur le processus électoral en direction des élections locales prévues en décembre prochain, il a été annoncé une autre rencontre pour le 16 mai prochain à la Direction générale des élections en présence des différents pôles. Ces derniers devront se faire représenter chacun par 15 membres. Mais bien avant ce rendez-vous, les différents pôles doivent envoyer au plus tard aujourd’hui leurs annotations sur les termes de référence sous forme d’amendements. Dans leur première mouture, les TDR du dialogue politique ont été exposés le 9 mai dernier à tous les acteurs du processus électoral.
Il s’est agi en effet d’ «évaluer la présidentielle du 24 février passé, notamment sur le volet du parrainage ; de discuter sur le fichier électoral ; d’affiner les modalités d’organisation des élections locales (parrainages, caution, mode d’élection des maires...); de fixer les modalités de détermination du chef de l’opposition ; de recueillir les propositions sur l’autorité en charge de l’organisation et de gestion des élections ; et enfin de mener la réflexion sur toute autre question digne d‘intérêt et retenue d’accord parties. Ces concertations qui aboutiront nécessairement à une révision du code électoral sont précipitées afin de respecter les dispositions communautaires de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance ainsi que le protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité».
Un an après la mort de leur camarade Mouhamadou Fallou Sène, les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis réclament toujours justice. A la veille de la célébration du premier anniversaire de cet évènement tragique prévu ce matin, les Sanarois ont aussi décidé de déposer les armes et invitent l’Etat à s’impliquer et à prendre ses responsabilités pour que des solutions soient trouvées à leurs problèmes.
Ce fut une année d’espoirs, d’attentes et de tensions. Un an après la mort par balle de Fallou Sène, tué le 15 mai 2018, c’est le statu quo. Pas d’arrestations. Donc, les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) se sont rendus à Patar chez les parents de Fallou Sène pour réitérer leur engagement à faire jaillir la vérité dans cette affaire. Hier, ils l’ont réitéré au cours d’une marche pacifique pour dénoncer les louvoiements du gouvernement. Le président de la Coordination des étudiants, Daouda Sagna, qui porte le combat, ne flanche pas : «L‘Etat n’a pas du tout respecté les engagements qu’il avait pris au lendemain de la mort de notre camarade. Nous interpellons solennellement le président de la République pour qu’il donne des instructions au ministre des Forces armées pour que ce dernier à son tour donne des instructions au procureur de Dakar afin que ce dossier puisse avancer.» Parce que jusque-là, le dossier transmis au Parquet de Dakar n’a connu aucune évolution alors que le présumer tireur aurait été identifié. Mais les ordres de poursuite n’ont jamais été signés pour enclencher la bataille judiciaire. En revanche, les étudiants ont, dans un souci d’apaisement, décidé de surseoir aux journées sans tickets illimitées qu’ils ont décrétées depuis plusieurs semaines afin de protester contre l’insalubrité provoquée par les dysfonctionnements du réseau d’assainissement de l’Ugb. Daouda Sagna explique les dessous de cette décision : «Les étudiants ont fait violence sur eux en prenant cette mesure dans le seul but d’appeler des autorités, surtout internes, à dialoguer. C‘est dans le dialogue et la concertation que des solutions peuvent jaillir.»
Dans une dynamique qu’ils qualifient de prospective, les étudiants de Saint-Louis invitent dans la même lancée les autorités locales, universitaires et politiques à renouer le fil du dialogue. Pour eux, le contexte actuel de l’université ne donne plus aux acteurs concernés le droit de poser des actes allant dans le sens de bloquer les enseignements. «Tous les actes qui devaient être posés l’ont été et actuellement il ne reste plus que la pédagogie. Tous les étudiants ont pris conscience du retard accusé dans le temple du savoir. Et pour cette raison, nous invitons l’Etat à prendre ses responsabilités pour régler les problèmes qui, jusque-là, empêchent l’université de jouer son rôle, c’est-à-dire de diffuser le savoir», détaille M. Sagna. Aujourd’hui, les revendications des étudiants de l’Ugb sont simples : l’évacuation des eaux des fosses septiques qui coulent dans le campus, le fonctionnement des Wifi, la réfection de la voirie interne. «Il faut régler ça parce que l’Ugb a obtenu 8 kilomètres de routes, mais jusque-là ce sont seulement celles menant vers le rectorat et le Crous et aux bureaux des autorités universitaires qui sont réfectionnées, alors que les étudiants marchent toujours sur le sable au campus social», poursuit M. Sagna. Lequel insiste sur la nécessité de régler ces questions urgentes et tend la main au nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pour qu’il «s’implique aussi dans la recherche de solutions à nos problèmes».
Ce matin, les étudiants prévoient d’organiser un récital de Coran et une procession jusqu’à l’endroit où leur camarade Fallou Sène a été tué. Mouhamadou Fallou Sène est décédé lors d’affrontements entre étudiants et Forces de l’ordre en mai dernier au campus social de l’Ugb. Ce jour-là, les gendarmes avaient intervenu dans le campus sur réquisition de l’ancien recteur pour mettre fin aux journées sans tickets décrétées par les étudiants pour protester contre leurs dures conditions de vie. Cette tragédie avait paralysé l’enseignement supérieur public sénégalais avec des grèves dans presque tous les campus. En réaction, le Président Sall avait décidé d’augmenter les bourses qui sont passés de 18 mille à 20 mille F CFA et de 36 mille à 40 mille F CFA et de baisser les prix des tickets de restaurants.
LA JUSTICE TOUJOURS RECLAMEE SUR LE DOSSIER DE FALLOU SENE
Les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis ont effectué hier, mardi 14 mai, une marche pacifique sur la route nationale n°2 pour réclamer justice pour leur défunt camarade Mouhamadou Fallou Sène.
Ce dernier a été tué le 15 mai 2018 lors d’affrontements entre étudiants et forces de l’ordre. Une marche pacifique qui entre dans le cadre des différentes activités commémoratives de l’an 1 d’anniversaire de décès de leur regretté camarade étudiant. Toutefois, la Coordination des étudiants de Saint-Louis a décidé de suspendre le mot d’ordre des journées sans tickets “Jst” illimitées dans le but d’appeler les autorités internes de l’UGB au dialogue.
Il y a un an, jour pour jour, que disparaissait à jamais l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène tué par balle lors d’affrontements entre étudiants et forces de l’ordre au sein du campus social de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Aujourd’hui, ses camarades étudiants réclament sans cesse que justice soit faite sur ce dossier. Un dossier qui, selon ces étudiants, n’a toujours pas évolué quoique le coupable (un gendarme) ait déjà fait son aveu. Une situation qui est à l’origine d’ailleurs de cette marche pacifique organisée hier, mardi 14 mai, sur la route nationale n°2 à l’initiative de la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl).
Vêtus de tee-shirts et munis de banderoles où il est mentionné “justice pour Fallou Sène”, les étudiants de Saint-Louis ont déploré encore une fois le mutisme des autorités par rapport à ce dossier qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. “ La Coordination des étudiants de Saint-Louis condamne avec répugnance cette léthargie notoire de la justice sénégalaise. On ne peut pas comprendre que dans un pays d’éthique, de morale et de déontologie, l’on tue un étudiant sensé être l’espoir de demain et qu’un an après, justice n’ait été toujours pas rendue à sa mémoire. Cela est déplorable et inadmissible “, a martelé Daouda Sagna, Président de Séance de la Coordination des étudiants de Saint-Louis.
Il a également regretté le non respect par l’État des engagements pris l’an dernier envers la Coordination et la communauté estudiantine de l’UGB de Saint-Louis. Aujourd’hui, en plus d’une justice qui traine toujours les pieds dans ce dossier semblant être au point mort, ces étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis restent jusque-là confrontés à d’énormes difficultés de la problématique de l’assainissement à l’insuffisance des logements en passant par la question de la voirie interne, du wifi entre autres. Aujourd’hui, malgré tous ces manquements qui étaient à l’origine de divers mots d’ordre décrétés par la Coordination des étudiants de Saint-Louis, ses membres ont décidé hier, mardi, de suspendre celui des journées sans tickets “ Jst” illimitées. Ceci dans le but d’appeler les autorités internes à dialoguer pour une sortie de crise. “Nous pensons que c’est dans la négociation et la concertation que des solutions peuvent jaillir”, a indiqué Daouda Sagna lançant ainsi un appel au Recteur de l’UGB, au Directeur du Centre régional des œuvres universitaires (Crous) et aux autorités politiques afin de nouer un dialogue pour une pacification de leur espace universitaire. Ce mercredi, il est prévu un récital de coran et un recueillement au monument Fallou Sène dans la matinée et une conférence religieuse dans l’après-midi.
« MIMI » TOURE RECOMPENSEE
Par décret n° 2019-905 d’hier, mardi 14 mai, le chef de l’Etat a nommé Aminata Touré, au poste de présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese).
L’ancienne Premier ministre, non moins Envoyée spéciale du président, remplace à ce poste Aminata Tall qui y a siégé pendant 6 ans.
Enfin ! Un point de chute a été trouvé pour l’ancienne Première ministre, non moins Envoyée spéciale du président de la République. Par décret n° 2019-905 d’hier, mardi 14 mai, le chef de l’Etat a nommé Aminata Touré, dite “Mimi“ Touré à la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese). L’information a été livrée par le Porte-parole du Gouvernement, Ndeye Tické Ndiaye Diop, à travers un communiqué rendu public.
Ainsi donc, après tant d’années d’abnégation aux côtés du président, malgré son débarquement à la Primature, “Mimi“ Touré revient aux manettes. Elle qui avait été pressentie par certains comme le successeur de Mahammed Boun Abdallah Dione à la tête de la primature, à la veille de la composition de la nouvelle équipe gouvernementale de “Macky II“, est casée ailleurs. Membre du Directoire de campagne du candidat de Benno Bokk Yaakaar (Bby), elle a été aux côtés de Macky Sall, partout où le candidat a mis les pieds. Cela, pendant toute la durée de la campagne présidentielle de février dernier. Elle vient ainsi d’être récompensée, à l’image de la quasi-totalité des responsables politiques qui avaient suivi le candidat Macky Sall, partout à travers le pays, lors de la campagne présidentielle.
Dans ce lot, on peut noter El Hadji Mamadou Diao, dit “Mamboye Diao“, nommé Directeur des Domaines à la Direction générale des Impôts et Domaines, lors du Conseil des ministres du 24 avril dernier. A ne pas oublier aussi Zahra Iyane Thiam, Ministre de la Micro-finance et de l’Economie sociale, qui était aussi aux côtés du candidat Macky Sall, tout au long de la campagne.
L’ex-Pm remplace ainsi Aminata Tall, à la tête de ladite institution depuis 6 ans. Sa tête avait été réclamée par certaines femmes de la coalition Bby. Le président accède ainsi à leur demande, même s’il n’y a pas mis celle que les dames de la mouvance présidentielle voulaient voir à ce poste, leur présidente Ndèye Marième Badiane.
A l’image de Mahammed Boun Abdallah Dionne, nouveau Secrétaire général de la Présidence de la République, dont le travail a été magnifié tout en le remerciant de son poste, «le Chef de l’Etat magnifie le travail remarquable réalisé par Madame Aminata Tall à la tête de cette institution au cours des six dernières années», lit-on sur la note.
UN PRÉSUMÉ TERRORISTE ARRETÉ À TAMBACOUNDA
Originaire du village de Santhie-Yal, Habib Touré a lancé, lors de son interrogatoire sous le régime de la garde-à-vue, aux gendarme qu'il est un… jihadiste
L'affaire a été gérée dans la plus grande discrétion. Le 5 mai dernier, rapporte Libération, Habib Touré s'est présenté à la Légion Est de la gendarmerie de Tambacounda pour rencontrer le chef. Le gendarme en faction lui demande de quitter les lieux, mais l'individu brandit un coupe-coupe et menace la sentinelle de le laisser passer. Il sera vite maîtrisé et désarmé avant d'être conduit à la section de recherches de la gendarmerie de Tambacounda pour enquête.
Selon toujours libération, le mis en cause présumé, originaire du village de Santhie-Yal, a lancé, lors de son interrogatoire sous le régime de la garde-à-vue, aux gendarme qu'il est un… jihadiste et qu'il voulait voir le chef de la Légion Est pour l'informer qu'il se rendait dans le Nord-Mali afin de combattre "les militaires français et tchadiens" responsables, selon lui, de la mort de plusieurs musulmans qui luttent pour l'instauration de la charia ! Il n'en fallait pas plus pour que les enquêteurs se demandent si Touré jouissait de toutes ses facultés. Ce qui ne semble pas être le cas et pour cause.
L'enquête, poursuivie par la Section de recherches après le transfert d'Habib Touré à Dakar, a révélé qu'il avait été, par le passé, interpellé par la Brigade de gendarmerie de Thionck. En effet, Touré s'était rendu devant le Palais pour demander à rencontrer le Président afin d'exiger l'instauration de la charia au Sénégal. Pire, il avait été interné au centre hospitalier de Thiaroye où il était suivi par un médecin traitant. Le docteur H. B., requis à cet effet, a confirmé que Habib Touré souffrait de paranoïa.
Dans tous les cas, même s'il souffre de cette pathologie, ses convictions jihadistes répétées et assumées ainsi que son agressivité conforteraient peut-être la thèse de son endoctrinement. C'est sans doute ce qui a motivé le parquet à ouvrir une information judiciaire pour apologie du terrorisme à la suite de sa conduite devant le représentant du ministère public. Déféré au parquet depuis le 10 mai dernier, Habib Touré devrait être édifié sur son sort aujourd'hui.
MACKY SALL CLOT LE DEBAT
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a maintenu par décret n° 2019-904 à leur poste l’ensemble des ministres qui composent le premier gouvernement qui a démarré son quinquennat.
Cela, après avoir promulgué la loi constitutionnelle portant notamment suppression du poste de Premier Ministre (Pm). Le président met ainsi un terme au débat relatif à la nécessité ou non de dissoudre le gouvernement, après la suppression du poste de Pm.
Pas de changement de gouvernement, après la suppression du poste de Premier ministre. C’est du moins ce qui ressort du communiqué rendu public hier, mardi 14 mai, par le Ministre Porte-Parole du Gouvernement, Ndeye Tické Ndiaye Diop. Dans le communiqué, il est indiqué que «le Chef de l’Etat a également pris ce jour le décret n° 2019-904 portant composition du Gouvernement». Mieux, la note poursuit que «il (Macky Sall) a ainsi renouvelé sa confiance aux ministres et secrétaires d’Etat en fonction avant la révision constitutionnelle». Cela, après avoir promulgué le même jour la loi constitutionnelle portant notamment suppression du poste de Premier Ministre. Ce qui doit rendre, à présent, effective la nouvelle fonction de l’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne qui cumulait la fonction qui vient d’être supprimée avec celle de Secrétaire général de la Présidence de la République. Pour cause, il avait été indiqué que le poste de Secrétaire général de la Présidence de la République prendra le dessus sur celui de Pm, une fois que ce dernier sera supprimé. Maintenant que c’est fait, Boun Abdallah Dionne garde simplement ce dernier titre.
Un décret n° 2019-904 portant composition du Gouvernement qui vient clore le débat sur la nécessité ou non pour l’actuel gouvernement de démissionner après la suppression du poste de Pm. En effet, si d’aucuns avaient soutenu mordicus l’idée de la dissolution obligatoire de l’actuel gouvernement, d’autres avis relativisaient. Il en est ainsi d’un constitutionnaliste ayant requis l’anonymat qui avait estimé que «dès lors qu’ils (Boun et les autres membres du gouvernement) ont été nommés dans deux décrets différents, on ne risque pas alors d’avoir la démission du gouvernement». Il avait indiqué que la démission allait être obligatoire «si c’était un décret global de nomination avec le Pm et tous les autres membres du gouvernement». Ou encore, si les deux décrets avaient un lien entre eux, à savoir la mention «sur proposition du Pm…».
Avant lui, le constitutionnaliste Mounirou Sy avait dit que ladite suppression dudit poste ne sera pas sans conséquence. Pour lui, celle-ci va entraîner la dissolution du Gouvernement nouvellement formé. Il dira, dans un quotidien de la place que, «l’article L.56 de la Constitution est sans équivoque et ne suscite aucune autre interprétation. Le Gouvernement est une institution collégiale et solidaire. La démission ou la cessation des fonctions du premier ministre entraîne la démission de l’ensemble des membres du Gouvernement». Ce que ne semble pas contredire le Professeur-enseignant chercheur en Droit public à l’Ucad, Ngouda Mboup, qui avait soutenu dans Sud quotidien que «si vous supprimez le Premier ministre, vous supprimez de fait le gouvernement».
Dakar, 15 mai (APS) – La nomination d’Aminata Touré à la tête du Conseil économique social et environnemental (CESE) est le sujet en exergue dans la livraison des quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le président de la République a nommé par décret, mardi, Aminata Touré, présidente du Conseil économique social et environnemental, en remplacement d’Aminata Tall.
Aminata Touré, Premier ministre de 2013 à 2014, était jusque-là, Envoyé spécial du chef de l’Etat.
Macky Sall qui a également promulgué le même jour la loi constitutionnelle portant notamment suppression du poste de Premier ministre, a renouvelé ‘’sa confiance aux ministres et secrétaires d’Etat en fonction avant la révision constitutionnelle’’.
‘’Conseil économique, social et environnemental : Macky éjecte Aminata et installe Mimi’’, titre L’As.
C’est un ‘’Retour aux affaires’’ pour Aminata Touré dite ‘’Mimi’’, nommée mardi à la présidence du Conseil économique, social et environnemental, selon Enquête qui revient sur l’itinéraire de cette ‘’dame de fer’’.
‘’Lentement, mais sûrement, elle tisse sa toile et se positionne de plus en plus comme une personnalité incontournable dans le dispositif du régime de l’Alliance pour la République (APR)’’, écrit le journal.
‘’Héraut de la traque des biens supposés mal acquis, tombeur d’Hissène Habré, Aminata Touré, 57 ans, continue d’échelonner les paliers de l’Etat. D’abord, ministre de la Justice en 2012, ensuite Premier ministre, puis Envoyée spéciale du chef de l’Etat à partir de 2013, Aminata Touré siège depuis hier à la tête du CESE’’, ajoute la publication.
Vox Populi résume ainsi les deux décrets du chef de l’Etat : ‘’Macky Sall sabre Aminata Tall pour installer Mimi Touré et enterre le poste de Premier ministre’’.
Mimi Touré a été ‘’récompensée’’, note Sud Quotidien qui écrit : ‘’Enfin ! Un point de chute a été trouvé pour l’ancienne Première ministre non moins Envoyée spéciale du chef de l’Etat (…). Ainsi donc, après tant d’années d’abnégation aux côtés du président de la République (...) Mimi revient aux manettes (...)’’, écrit Sud.
Le Témoin voit dans cette nomination ‘’le sacre de la loyauté’’.
‘’Pour remplacer Aminta Tall, le président de la République a promu une militante de l’APR de longue date connue pour son engagement et sa fidélité. L’heure de cette ancienne fonctionnaire du FNUAP a sonné’’, écrit le journal.
‘’Quatrième personnalité de l’Etat, une promo Mimi 100%’’, commente le quotidien Kritik qui souligne : ‘’Aux manettes de la coordination et du pilotage du candidat-président, depuis le parrainage, reconvertie dans la dream-team de Macky Sall en quête d’un second mandat, Aminata Touré a été de tous les combats et l’ancienne ministre de la Justice récolte le fruit de sa constance et de son engagement sans faille’’.
En politique notamment au sujet du dialogue national, Vox Populi titre : ‘’Ce que Madické, Issa Sall, Sonko et Idy attendent de Macky’’.
Selon le journal, ‘’les 4 candidats malheureux à la dernière élection présidentielle attendent du président Macky Sall qu’il s’engage à +mettre en œuvre toutes les décisions+ qui seront issues du dialogue politique’’.
Selon un communiqué repris par le journal, Idrissa Seck, Madické Niang, Issa Sall se sont réunis, mardi, au domicile de Madické Niang. Ousmane Sonko, absent de Dakar, ‘’s’est fait excuser tout en soulignant la pertinence de cette rencontre et en marquant sa solidarité par rapport aux conclusions qui en seront issues’’.
‘’Les 4 candidats (…) affirment leur adhésion totale à la position exprimée par le Front de résistance nationale consistant à exiger une concertation sincère et constructive menée sous la conduite d’une commission cellulaire composée de plusieurs personnalités crédibles et neutres’’, rapporte le journal.