SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
2 août 2025
Par Aliou Badara DIOUCK
REPORT DES ÉLECTIONS LOCALES, JE DIS OUI
Le Sénégal a une longue tradition communale qui date des années 1870 - De cette expérience de la gouvernance coloniale, notre pays a pris une option résolue depuis son indépendance d’un Etat déconcentré et décentralisé
Le Sénégal a une longue tradition communale qui date des années 1870. De cette expérience de la gouvernance coloniale, notre pays a pris une option résolue depuis son indépendance d’un Etat déconcentré et décentralisé. Ainsi en 1972 le Sénégal fait une réforme majeure en créant deux ordres de collectivités locales : les communes et les communautés rurales. En 1996 l’Etat densifie la réforme en créant la régionalisation avec trois ordres de collectivités locales : - La région, la commune et la communauté rurale. En 2012 après la deuxième alternance, lors du conseil des ministres délocalisé tenu à StLouis, le Président de la République a demandé le bilan de la politique de décentralisation au Sénégal afin d’ouvrir un nouveau chantier pour une démocratie participative de proximité à la base. Au conseil des ministres du 17 Janvier 2013 le gouvernement manifeste fortement une volonté politique de développement et de mise en valeur des potentialités des terroirs et territoires. Ainsi une nouvelle réforme dénommée Acte III est mise en œuvre.
Objectifs spécifiques, stratégie organisationnelle et opérationnelle.
Les objectifs spécifiques suivant sont visés : I-Construire une cohérence territoriale par une réorganisation de l’espace et l’émergence de pôle de développement. II-Assurer la lisibilité des échelles de gouvernance territoriales en clarifiant les relations entre les acteurs et en articulant les compétences à transférer aux ressources techniques, financières et humaines. III-Améliorer les mécanismes de financement du développement territorial et de la gouvernance budgétaire pour un véritable développement économique et social de nos territoires.
Diagnostic de la réforme
Cette réforme progressiste de notre système de décentralisation, n’est opérationnelle d’une manière partielle ou parcellaire qu’à la première phase sur la communalisation intégrale. Toutes ces réformes ont permis des avancées considérables de notre architecture et armature institutionnelle et administrative de la gouvernance des territoires. Mais des limites objectives et des problématiques plombent encore la mise en marche de notre système de décentralisation :
- Des faiblesses criardes d’organisation et de participation citoyenne
- Du manque de viabilité de certaines collectivités territoriales
- L’Inefficacité et l’inopportunité du département comme collectivités territoriale
- Absence de centralité de la territorialisation des politiques publiques
- Manque de transparence dans la région des affaires locales (gouvernance foncière et budgétaire)
- Déficit de coordination entre privé, société civile, citoyens et institution municipale.
- De la faiblesse de cadres de concertation d’assemblées consultatives inclusives.
Achèvement de la réforme
Organiser des élections locales sans finaliser la réforme, c’est encore élire des assemblées politiques statiques incapables de répondre aux besoins primaires des populations à la base. Un Etat se construit à partir de ses terroirs, de ses territoires dans un concept “voir global et agir local’’. L’Acte III est un nouveau défi qui entend mettre notre pays aux normes des standards internationaux des Etats modernes. Par ailleurs le Ministre Ismaël Madior Fall révélait que la phase II de la réforme va permettre de corriger certaines imperfections. Il disait même que la phase II est la substance de cette réforme. Cette réforme si innovant doit visiter d’autres pistes de réflexions : - La suppression du conseil départemental et faire revenir le conseil régional et les assemblées inter – régionales qui portent les pôles territoires. - L’élection du Maire au suffrage universel direct (tête de liste majoritaire) et élire un président du conseil municipal (parlement municipal) au suffrage indirect qui préside les assemblées délibératives. - Rétablissement de la liste transversale de la ville (liste proportionnelle) - Le prélèvement de 15 à 20 % sur la TVA pour alimenter le FDD et le FECL - La généralisation du BCI aux compétences transférées. Les élections locales constituent un moment fort de la respiration de notre système démocratique où les populations elles-mêmes prennent en charge leur propre destin. Il ne doit avoir ni parrainage ni caution. Notre Etat a les moyens d’organiser ces joutes nawétanes politique et il l’a prouvé en 2014.
Il est impératif de saisir les enjeux, les défis et les perspectives de la politique de décentralisation et déconcentration. Il est d’une nécessité impérieuse que les acteurs à la base comprennent que tous les plans de développement local ou territorial s’adossent sur le PSE et les ODD pour une meilleure cohérence des politiques publiques. La formulation des plans stratégiques de développement inclusif et durable susceptible d’apporter les réponses adéquates à la demande sociale. L’émergence d’un environnement municipal et régional attractif dynamisant pour appuyer et développer toutes les initiatives locales (initiatives privées, entreprenariat féminin, projet de Jeunes, développement et promotion des micros réalisations).
Aliou Badara Diouck est ancien maire de Djeddah Thiaroye Kao
L'ELEVE DE TERMINALE FAISAIT CHANTER SA COPINE DE 15 ANS QUI LUI REMETTAIT DES IPHONES ET DES BIJOUX EN OR
Extorsion de fonds et d'étention d'images à caractère pornographique
Agée à peine d’une quinzaine d’années, M.C.K est tombée follement amoureuse de Mouhamadou M Falilou Tall qu’elle couvre constamment de cadeaux (fortes sommes d’argent, iPhones et bijoux en or). S’apercevant que son amour pour ce garçon de 22 ans et élève en terminale n’est pas réciproque, la fille se résout à mettre un terme à la relation. Mais le jeune homme qui détenait ses photos nues a entrepris de la faire chanter, en menaçant de publier ses images sur les réseaux sociaux. A bout, la fille a décidé de poursuivre en justice Mouhamadou Falilou Tall pour extorsions de fonds, possession de représentation à caractère pornographique infantile dans un système informatique et détournement de mineure. Jugé hier, le prévenu a été condamné à 2 ans de prison avec sursis et à une amende de 3 millions FCFA.
A peine sortie de l’enfance (15 ans), M C K s’est amourachée d’un élève qui fréquente son ancienne école et qui a bouclé ses 22 berges. S’étant connus en 2015, ils ont eu une idylle deux ans plus tard (14 février 2017). Au moment des faits, la petite avait 13 ans. Généreuse et issue d’une famille aisée, M. C. K offre la somme d’un million FCFA à Mouhamadou M Falilou Tall dès le début de leur relation. Chaque semaine, elle lui remet tait entre 150 000 et 200 000 FCFA. Cerise sur le gâteau, elle invitait son petit ami dans les restaurants les plus huppés de la capitale et mettait le véhicule de son papa à la disposition du jeune homme. Consciente que son copain n’en a que pour son argent, elle décide de mettre fin à la relation.
Rusé, Falilou Tall, qui détenait des photos d’elle toute nue, la fait chanter en menaçant de balancer les images dans le net. Pour préserver son honneur, la petite lui a remis 2 millions FCFA, 2 iPhones 6, un iPhone 8 et X, un i Pad, et autres bijoux en or. A bout et désarmée, la fille s’en ouvre à son père qui prend les choses en main. C’est ainsi que le mis en cause qui réclamait 400.000 francs est arrêté par la police. A l’enquête, Falilou Tall a reconnu tous les faits qui lui sont reprochés.
Devant le prétoire du Tribunal de Grande Instance de Dakar pour répondre des chefs d’extorsions de fonds, possession de représentation à caractère pornographique infantile dans un système informatique et détournement de mineure, il a reconnu les faits à moitié. Il raconte que sa copine lui avait offert des bijoux, des téléphones, la somme de 1,5 million FCFA en guise de cadeaux. Revenant sur les photos qu’il a gardées dans son téléphone, l’élève en classe de terminale l’explique par le fait qu’il savait que, tôt ou tard, cela allait mal tourner. «Je ne l’ai jamais aimée. Au contraire, c’est elle qui me faisait la cour, car elle savait que j’avais d’autres copines», clame le prévenu qui dément avoir reçu 4 millions FCFA d’elle. Cependant, il a menacé M C K, révèle-t-il, d’envoyer la photo à son frère.
LA VICTIME : «FALILOU TALL M’A TRAUMATISÉ RAISON POUR LAQUELLE JE SUIS PARTIE VOIR UN PSYCHOLOGUE»
D’après la victime M. C. K qui a battu en brèche la version du mis en cause, elle a envoyé par Snapchat des photos à son copain à sa demande. Depuis lors, dit-elle, ce dernier l’a fait chanter. C’est ainsi que Falilou Tall a envoyé les photos à une de ses copines et à son frère le message suivant : «ta sœur suce des bi… et envoie des photos nues». Et la fille d’ajouter : «Je l’aimais d’un amour sincère et il m’avait même promis le mariage. Lorsque j’ai su qu’il sortait avec d’autres filles, j’ai mis fin à la relation. Je ne travaillais plus à l’école à cause de lui, car j’étais traumatisée. Ma mère m’a amenée chez le psychologue avant de m’imposer des vacances forcées. Chaque semaine, il me rackettait à hauteur de 20.000 ou 30.000 FCFA. Il prenait aussi les 5.000 francs que mon père me remettait pour le petit déjeuner». L’avocat de la partie civile, Me Arona Basse, avait espéré que le prévenu allait faire une amende honorable. «Le prévenu n’était pas amoureux et il a mis la pression sur ma cliente afin de se faire remettre de l’argent. Le préjudice moral est largement établi», souligne la robe noire qui a ainsi réclamé la somme de 30 millions FCFA pour les préjudices causés.
LE PARQUET REQUIERT 2 ANS DONT 3 MOIS FERME
Selon le ministère public, la tentative d’extorsion de fonds est avérée de même que le détournement de mineure, d’autant que la victime s’est déplacée sans l’autorisation de ses parents. Par contre, le parquet a demandé la relaxe pour la détention d’image et de représentation à caractère pornographique. Convaincu de la mauvaise foi du prévenu, il a requis 2 ans dont 3 mois ferme. Me Bamba Cissé de la défense considère que, de nos jours, ce sont les hommes qui font perdre la raison aux femmes. «Je suis choqué de voir qu‘une fille de 15 ans reçoit 150.000 francs par semaine de ses parents. Le prévenu a été un dépendant de la fille en matière d’argent », dit le conseil du prévenu. Il reconnait toutefois que son client a fait une erreur. Raison pour laquelle, il demande l’application bienveillante de loi. Le mis en cause a été condamné à une peine de 2 ans assortis de sursis et devra payer à la partie civile de 3 millions de francs.
LE PARCOURS ATYPIQUE DU REPRIS DE JUSTICE D. SOW
D. Sow a de nouveau été déféré au parquet, par les gendarmes de la section de recherches, pour escroquerie, usurpation d’identité et de titre. Il se faisait passer pour le doyen des juges d’instruction, le Dg des Impôts...
Les gendarmes de la Section de recherches de Colobane ont de nouveau déféré au parquet le nommé D. Sow pour les faits d’usurpation d’identité et de titre. Cette personne atypique se faisait passer pour le doyen des juges d’instruction Samba Sall, le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye, Cheikh Tidiane Ba, le Dg des Impôts et domaines, du commissaire Mame Seydou Ndour, le directeur de la Police des étrangers et des titres de voyage (Dpetv), de Malick Lamotte de la Fédération sénégalaise de football. L’escroc a fait de nombreuses victimes. Selon nos interlocuteurs, le sieur Sow s’arrangeait pour obtenir le contact de sa victime. Et, selon son besoin, il se présentait comme son interlocuteur idéal, celui qui lui permettrait de régler tous ses problèmes.
Ainsi, si la cible avait un parent qui a maille à partir avec la justice, il pouvait se présenter comme le doyen des juges ou un magistrat. Moyennant le paiement des frais de dossier, il pouvait promettre de lui obtenir une liberté provisoire. A d’autres citoyens, il promettait des facilités administratives contre toujours paiement de frais de dossier. De ce fait, selon nos sources, il pouvait encaisser des sommes qui varient entre 50 000 et 300 000 F Cfa. Avant son arrestation, l’enquête révèle qu’il a annoncé le décès de sa mère, pour mieux ferrer ses cibles, dans le but de les escroquer, alors que sa génitrice se porte comme un charme. Nos interlocuteurs renseignent qu’après son arrestation, dernièrement, plusieurs de ses victimes ont été identifiées. Elles sont de différentes couches sociales. Parmi elles, il y a un ambassadeur, actuellement en poste en Afrique centrale, deux administrateurs civils, deux maires de grandes villes économiquement importantes, un commissaire aux enquêtes économiques, un Pdg d’un grand institut privé d’enseignement supérieur de la région de Dakar.
Il s’est évadé du commissariat central de Thiès
Son audition devant les enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie a également permis de savoir que l’homme est bien connu de la maison, pour ne pas dire des archives judiciaires. Nos interlocuteurs renseignent que D. Sow avait été arrêté, en 2016, toujours par la section de recherches, pour les mêmes faits, avant d’être jugé et condamné à une peine de 6 mois ferme. Après ce séjour carcéral, Sow ne s’est pas amendé. Il a repris de plus belle ses activités délictuelles. Il a été à nouveau mis aux arrêts par des agents de la brigade de la gendarmerie de Thiès. Mais, cette fois-là, il a profité d’un retour de parquet au commissariat central de la capitale du Rail, après son déferrement, pour s’évader. Depuis lors, il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt du juge du tribunal de Thiès. Fin de cavale.
TANOR FACE A UNE SECONDE FRONDE
Des membres du Bureau politique et d’autres instances de base ont mis en place le Front pour la vérité et la justice au Ps, pour fustiger la gestion du parti.
Alors que son secrétaire général Ousmane Tanor Dieng est jusqu’ici en France pour des soins médicaux, le Parti socialiste fait face à une nouvelle fronde. Des membres du Bureau politique et d’autres instances de base ont mis en place le Front pour la vérité et la justice au Ps, pour fustiger la gestion du parti.
L e Parti socialiste s’enlise davantage dans la crise qu’elle traverse depuis un bon moment. Outre le départ de son porte-parole national adjoint, Me Moussa Bocar Thiam, la formation que dirige Ousmane Tanor Dieng devra faire face à une nouvelle fronde déclarée par des membres du Bureau politique et d’autres instances de base. Ces derniers, regroupés dans le Front pour la vérité et la justice au Ps, s’insurgent contre la gestion du parti. Ils dénoncent ainsi une “seconde crise’’ extrêmement grave, due à la confiscation de l’intérêt général. Dans un contexte interne actuel, ils estiment que la frustration et le mécontentement de l’écrasante majorité des militants et responsables socialistes ont atteint des proportions rarement égalées.
Ce front, selon son porte-parole Abdoulaye Gallo Diao, est fort de plus d’une centaine de membres, tous issus du Comité central et dirigé par un comité de pilotage de 15 membres parmi lesquels Boubacar Baldé dit “Sarkozy’’, Malamine Diatta et Doudou Gnagna de la 19e coordination de Thiès. Contacté hier par “EnQuête’’, Abdoulaye Gallo Diao confie d’ailleurs que le comité de pilotage du front fera face à la presse, la semaine prochaine, pour décliner sa feuille de route. En attendant tout cela, le front annonce une tournée de sensibilisation et de mobilisation auprès des responsables socialistes, pour une session urgente du Comité central.
Le front, qui réitère son soutien à Me Moussa Bocar Thiam, s’en prend violemment aux ministres socialistes Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Niaye qu’il qualifie de conspirateurs et de comploteurs contre le Ps. “A ces deux voleurs de postes de ministres du Ps, nous déclarons, persistons et signons que le Sen qu’ils ont convoqué samedi 11 mai 2019 à la Maison du Ps, pour légitimer leur hold-up, est totalement illégal et illégitime pour ces raisons suivantes : le Secrétariat exécutif national, élargi aux élus nationaux, n’est pas statutaire, ni réglementaire, car n’étant pas prévu par les statuts et le règlement intérieur du Ps’’, fulminent-ils dans une déclaration rendue publique hier.
Avant de préciser que, selon l’article 18 du règlement intérieur du Ps, “le secrétaire général peut, à l’occasion de l’examen de certaines questions, convier, ponctuellement, des personnalités ressources du parti à une réunion du Bureau politique ou du Secrétariat exécutif national’’. L’esprit et la lettre de cette disposition réglementaire renvoient exclusivement, selon eux, à la compétence et à l’expertise individuelles, mais non pas à la qualité d’élus nationaux. En outre, “l’absence, à cette réunion du Sen, du secrétaire général du parti, de ses deux adjoints, du secrétaire général du Mouvement national des jeunesses socialistes, de la présidente des Jeunesses féminines socialistes, du porte-parole et de son adjoint, et l’absence d’autres responsables socialistes membres du Sen, enlève à cette 67e séance toute sa légitimité et sa légalité, car n’ayant pas atteint le quorum de ses membres pour statuer sur quoi que ce soit’’.
Pour faire face à cette forfaiture, le front opte pour la sensibilisation auprès des militants de base. Sur ce, il vise à organiser une grande résistance à l’intérieur et à l’extérieur du Parti socialiste, en vue de mettre fin à ce que ses initiateurs considèrent comme une conspiration inédite. Pour une sortie de crise, ils appellent le secrétaire général du Ps, Ousmane Tanor Dieng, dont le mandat est arrivé à expiration, à la convocation, dans les plus brefs délais, du Comité central, en vertu de l’article 28 des statuts du Ps. Celui-ci dispose : “Le Ps est dirigé, entre deux congrès ordinaires, par le Comité central (…).’’
En plus de l’article 28 de leurs statuts, ils citent également l’article 12 qui stipule que “le Comité central tient trois sessions au moins dans l’année. Il peut également se réunir à tout moment, à la demande des 2/3 de ses membres ou sur décision du Bureau politique. Le Comité central, en tant que parlement du parti, contrôle l’exécution des décisions du Congrès, du Bureau politique et du Secrétariat exécutif national’’. Or, le Comité central ne s’est réuni qu’une seule fois, depuis le 15e Congrès ordinaire de 2014. Ce qu’ils jugent inadmissible et inacceptable, au regard du mode d’organisation et de fonctionnement du Ps.
Tentative de chantage
Cette “agitation’’, selon le secrétaire général du Mouvement national des jeunesses socialistes, le député Mame Bounama Sall, n’est rien d’autre qu’une tentative de chantage. “En vérité, Gallo cherche à avoir une planque. Il verse dans le chantage. On peut ne pas être d’accord sur certaines décisions, mais la manière dont il procède pour décrier cela n’est pas la méthode la plus appropriée. Nous sommes un parti structuré où le débat démocratique a toujours prévalu dans nos instances’’, confie-t-il d’emblée, lorsque joint par téléphone. Le secrétaire général du Mnjs d’expliquer d’ailleurs que son absence au Sen du 11 mai dernier est due à des raisons professionnelles. “En tant que parlementaire, j’étais sur le terrain. J’étais à Ziguinchor, dans le cadre d’une activité parlementaire. Mais j’ai été convoqué au Sen. Abdoulaye Wilane, Mamadou Wane et autres sont aussi en mission hors de nos frontières’’, précise le jeune socialiste. Qui n'a d’ailleurs pas manqué de souligner que jusqu’à ce jour, la légitimité d’Ousmane Tanor Dieng à la tête du Ps ne souffre d’aucun doute. “Au dernier Congrès qui a permis au Ps de soutenir Macky Sall, le mandat des différents responsables du parti a été prolongé jusqu’au prochain Congrès. Ils doivent travailler à la base pour être responsabilisés, s’ils se pensent plus légitimes que les autres’’, persifle-t-il. Mame Bounama Sall d’ajouter également que lors de la mise en place du gouvernement, le président Tanor n’était pas au Sénégal. “Jusque-là, les gens n’ont pas eu un entretien avec lui pour comprendre les contours de ces nominations (Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam). Tous les responsables avisés ont préféré attendre le moment venu pour discuter de la question’’, renchérit-il.
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO EFFACE AMADOU BA
Sans grand bruit, le nouveau ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, continue de dérouler. Il place ses hommes et remet en selle certains actes administratifs naguère bloqués par son prédécesseur Amadou Ba.
Il en est ainsi de la décision du directeur général des Douanes relative à l’érection de certains bureaux de l’intérieur du pays en bureaux de plein exercice.
Il s’agit des bureaux de Karang, Keur Ayib, Rosso, Kidira, Moussala, Ziguinchor et Vélingara. Il faut signaler que cette décision, très controversée, qui date du 26 juin 2018, a été longtemps bloqué par Amadou Ba. De quoi s’agit-il ? En fait, cette mesure porte sur “la levée de la domiciliation du dédouanement de certains produits’’. Autrement dit, désormais, le Port autonome de Dakar (Pad) n’a plus le monopole de la compétence sur le dédouanement de certains produits comme les véhicules automobiles, la farine de blé, les concentrés de tomate, le poivre, les piles électriques, les cahiers scolaires, les pesticides…
Pour certains spécialistes, ceci est la porte ouverte à la fraude. Le Sénégal, si on les en croit, risque de devenir un grand marché à ciel ouvert que les produits venus de tous les horizons viendront inonder. Par ailleurs, nos sources soulignent également qu’avec cette mise en œuvre de la décision n°1970/DG/DRCI/BRD, c’est le Port autonome de Dakar qui risque de se retrouver en eaux troubles.
Le Dg des Douanes appelle à la vigilance
Pendant ce temps, les commerçants, eux, surtout ceux établis dans certaines zones transfrontalières, ne manqueront pas de saluer la mesure qui va leur alléger les coûts du transport. Nos sources précisent, par ailleurs, que le sucre et les huiles végétales raffinées ne sont pas concernés par la mesure. Conscient des difficultés et risques que la mise en œuvre d’une telle décision peut entrainer, le directeur général des Douanes invite les agents chargés du dédouanement à accorder une plus grande vigilance au contrôle de la valeur, de la quantité et de l’espèce tarifaire, afin de préserver les intérêts du Trésor public. Il demande, en outre, aux chefs de bureaux compétents de veiller à ce que les opérations de dédouanement soient effectuées dans le respect strict de la règlementation en vigueur ;
LE DG DE LA SOCIÉTÉ ADI ET SON COMPTABLE RISQUENT GROS
Cheikh Abdoulaye Touré et Gabriel Bartolini ont été attraits hier à la barre des flagrants délits de Dakar pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux et trafic de migrants
Cheikh Abdoulaye Touré et Gabriel Bartolini respectivement comptable et Dg de la société ADI Sénégal ont été attraits hier à la barre des flagrants délits de Dakar pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux et trafic de migrants. Ils auraient ourdi un plan en confectionnant de faux documents pour faire voyager en Europe des personnes qui ne travaillaient pas au sein de l’entreprise. Pour leurs actes, ils encourent 2 ans, dont 6 mois de prison ferme.
Délibéré au 17 mai prochain. L’Europe continue d’attirer les jeunes africains en dépit des drames notés au quotidien. Khadidiatou Samba Sow en fait partie.
Son seul rêve est de regagner l’Europe pour y vivre dans l’espoir d’un avenir meilleur. C’est dans ces circonstances qu’elle a rencontré Mamadou Baldé qui l’a mise en rapport avec Cheikh Abdoulaye Touré, le comptable de la société ADI Sénégal.
Elle a soumis à ce dernier son désir de se rendre en France. Pour l’obtention du visa, Cheikh Abdoulaye Touré a promis de lui trouver une attestation de travail et des bulletins de salaires, moyennant 3 millions de francs CFA. La dame a accepté cette demande sans négocier, dans l’espoir de se procurer un visa afin de partir vivre en Europe.
Quelques temps après, le sieur Touré lui a remis une attestation de travail et des bulletins de salaires en la faisant passer pour l’assistante du Directeur général. Munie de ce document, la dame Khadidiatou Samba Sow est partie faire sa demande au consulat de France mais sa requête a été rejetée à trois reprises à cause de ses faux documents.
C’est ainsi que le consulat de France a saisi la Division des investigations criminelles (Dic) de même que Gabriel Bartolini, le Dg de ADI. Ce dernier a déposé une plainte lorsque les faux ont été découverts. Arrêté, Cheikh Touré a reconnu les faits qui lui sont reprochés.
Il ajoute avoir confectionné lesdits documents pour la dame avec l’aval de son directeur Gabriel Bartolini à qui il aurait remis les 3 millions de francs. Entendu à son tour, M. Bartolini nie en bloc les accusations. A la barre, Touré a réitéré ses déclarations faites à l’enquête préliminaire.
A l’en croire, c’est son co-prévenu qui lui aurait demandé de confectionner les faux documents. Dans sa narration des faits, son acolyte l’a joint au téléphone pour lui demander de gérer le montage de ce dossier. Ainsi, dit-il, il a confectionné les documents et a apposé sa signature scannée avant de lui remettre les 3 millions de francs Cfa.
Des propos balayés d’un revers de main par le directeur de l’ADI Sénégal, qui soutient mordicus que ce dernier a imité sa signature pour commettre cette manœuvre frauduleuse. Tout de même, il reconnait avoir reçu du comptable 3 millions de francs Cfa dans un autre cadre.
Le parquet estime dès lors que les faits sont constants et a requis 2 ans dont 6 mois ferme à leur rencontre. Etant tous les deux parties civiles et prévenus en même temps dans ce dossier, ils ont mutuellement formulé des dommages et intérêts.
L’avocat de Cheikh Touré, après avoir plaidé à titre principal la relaxe et subsidiairement l’application bienveillante de la loi pour son client, a réclamé 20 millions de francs Cfa pour toutes causes et préjudices confondus. Là où le conseil de Gabriel Bartolini demande 10 millions de francs pour la réparation du préjudice subi par son client. Délibéré au 17 mai prochain.
VIDEO
LA DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE EST EN CRISE
EXCLUSIF SENEPLUS – La société est dépassée dans son ensemble – Il faut réenchanter le citoyen - Nous avons un gouvernement de plus en plus autoritaire – Il faut discuter avec Salif Sadio – SANS DÉTOUR AVEC ALIOUNE TINE
Nous sommes seuls au monde, s'alarme Alioune Tine, parlant des crises diverses qui secouent l'Afrique. Selon l'expert indépendant des droits humains pour le Mali, le continent est actuellement confronté à une situation globale de fin cycle, à laquelle il convient d'apporter des réponses endogènes et concertées. Cela reviendrait, estime-t-il, à réfléchir sur un nouveau modèle démocratique qui ne soit plus fondé uniquement sur la représentativité des élus. L'invité de Sans Détour salue à ce propos, l'initiative du dialogue voulu par macky Sall et y convie la société dans son ensemble.
Sur la question de la crise casamançaise, le fondateur du laboratoire d'idées Afrika Jom Center, suggère de discuter avec Salif Sadio, malgré ses revendications indépendantistes. "Les gens font toujours de la surenchère. Mais il faut aller discuter avec lui", recommande Alioune Tine, ajoutant qu'il serait judicieux de surseoir à l'exploitation des mineraies en Casamance, le temps de régler définitivement le conflit.
La question de la redevabilté des gouvernants, de l'efficacité des entités de lutte contre la corruption, les crises communautaires au Mali et dans la sous-région, ont meublé également cette édition de Sans Détour, spécialement dédiée au défunt journaliste, analyste politique, Momar Seyni Ndiaye, qui fut par ailleurs, grand animateur de l'émission.
Voir en vidéo, l'intégralité de l'émission produite par SenePlus en collaboration avec l'école d'imagerie, Sup'Imax.
«JINNE MAIMOUNA N’EXISTE PAS »
Par une approches scientifique, le psychologue Babacar Diop éclaire dans son livre, «Jinne Maïmouna, crisesPsycho sociales et hystériformes dans l’école sénégalaise»
Par une approches cientifique, le psychologue Babacar Diop éclaire dans son livre, «Jinne Maïmouna, crisesPsycho sociales et hystériformes dans l’école sénégalaise», le phénomène des crises hystériques notées périodiquement dans les lycées et collèges et qui serait dû à des esprits.
«En pédagogue, j’aimerais que les élèves entendent et retiennent que le Jinne Maïmouna n’existe pas», décrète l’auteur de l’ouvrage Jinne Maïmouna, crises psychosociales et hystériformes dans l’école sénégalaise. Le psychologue a en effet expliqué le phénomène avec l’œil du scientifique. Il explique ainsi que les crises dont les jeunes filles sont victimes s’expliquent plutôt par «des phobies», mais aussi «des craintes irrationnelles, an - goissantes des devoirs, de l’échec, des compositions et autres examens». Allant plus au fond des choses, il souligne que ces manifestations d’hystérie collectives qui se déroulent dans les établissements scolaires s’expliquent par «la faim qui déclenche des réactions biochimiques et le contexte de pauvreté noté dans la société». Il souligne en outre que «des représentations traumatisantes, angoissantes et stressantes», culturelles et ou cultuelles observées dans la société sénégalaise sont aussi des facteurs à prendre en compte.
A en croire l’auteur, cette production littéraire est animée par une volonté d’éclairer la lanterne de certains Sénégalais qui pensent qu’un esprit causerait les crises psychosociales hystérie formes. Et ces Sénégalais sont par ailleurs victimes de tradi-praticiens qui font de ce phénomène un fonds de commerce. «Dans la société sénégalaise, quand des phénomènes paraissent à premier vue incompréhensible, l’être sénégalais a tendance à se référer aux jinns (esprits), un héritage de l’islam», regrette M. Diop. Ce dernier suggère d’aller au-delà des idées reçues en partant d’une approche scientifique, notamment psychologique et sociologique, afin d’éclairer les causes, conséquences et proposer des techniques de prise en charge de ce phénomène.
Le spécialiste révèle toute fois que depuis l’antiquité, ce sont les femmes qui sont touchées par de tels phénomènes. «Les adolescentes sont caractérisées par une fragilité émotionnelle et psychophysiologique», dit-il. Conséquence, quand des événements de cette nature arrivent,«elles en sont les victimes». Aterme, ces crises peuvent occasionner «des troubles de mé -moire, de concentration, de l’humeur, la stigmatisation, des blessures psychosomatiques, la peur de la solitude».
Pour y faire face, «l’Etat devrait former davantage le corps enseignant et solliciter les compétences qui sont au niveau du ministère de l’Education nationale, à savoir les psychologues-conseillers», a plaidé Babacar Diop.
LATIF COULIBALY CANDIDAT À LA MAIRIE DE SOKONE
El hadji Moustapha Guèye, est averti - Il a un adversaire de taille
Maintenant, c’est chose faite. Abdou Latif Coulibaly à qui l’on prêtait des ambitions de briguer les suffrages des populations de la commune de Sokone a annoncé sa candidature. En effet, l’ancien ministre de la Culture est déterminé à éjecter El Hadji MoustaphaGuèye de son fauteuil de maire. Il l’a fait savoir ce week-end à l’occasion d’un Ndogou cmilitants de la mouvance présidentielle du département de Foundiougne. ollectif avec les responsables et
Le maire de Sokone, El hadji Moustapha Guèye, est averti. Il a un adversaire de taille en la personne d’Abdou Latif Coulibaly qui lorgne son fauteuil de maire.
Récemment limogé du gouvernement, l’ancien ministre de la Culture n’entend pas laisser la voie libre à l’actuel édile de Sokone. D’autant qu’il a décidé d’aller à la conquête de la municipalité. Après avoir renouvelé son soutien au Président Macky Sall, l’ancien journaliste d’investigation a souligné que son engagement à la base est aussi fort aujourd’hui qu’hier.
«J’avais décidé de m’impliquer en politique, de revenir à la base. J’aurai pu ne pas le faire, mais c’est un choix personnel», affirme Abdou Latif Coulibaly qui a décidé de rester à la base et d’y travailler pour aller à la conquête de la commune de Sokone pour le compte de l’Alliance pour la République (Apr) et de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby). Pour lui, cela aurait été indigne de sa part de perdre son poste de ministre et d’abandonner la politique. «Il n’en est absolument pas question.
Je suis là, je ne bouge pas d’un iota», clame-t-il avant d’indiquer que sa volonté d’être maire de Sokone ne souffre d’aucune ambiguïté. Toutefois, il s’en remet au parti en bon militant discipliné. «Maintenant, c’est au parti de choisir. Et, je ne pense pas que notre formation politique choisisse quelqu’un d’autre que moi», affirme-t-il.
Se présentant comme l’homme de la situation de Sokone, Abdou Latif Coulibaly s’engage d’ores et déjà à apporter des solutions aux multiples maux qui gangrènent sa commune. Ainsi, il promet de résoudre les problèmes liés à l’extension de l’électricité, à la canalisation, à la prise en charge des zones inondables, mais aussi et surtout à la politique agricole en faveur de la jeunesse afin de réduire le sous-emploi.
A souligner qu’Abdou Karim Sakho, urbaniste et ancien camarade de classe de Macky Sall, a également déclaré sa candidature. Un combat épique en perspective.
IMBROGLIO AUTOUR DE LA GRÂCE DE MAMADOU OURY DIALLO
Condamné en première instance à 5 ans de prison dans le fameux dossier des faux médicaments saisis à de Touba, il a curieusement bénéficié d’un grâce présidentielle à la veille des fêtes de Pacques alors que son dossier n’était pas définitivement vidé
Le cas Mamadou Oury Diallo, condamné à 5 ans de prison ferme en première instance dans le dossier des faux médicaments de Touba estimés à 1,3 Milliard Fcfa et qui venait hier devant la Cour d’appel de Thiès a suscité un grand étonnement dans la salle d’audience.
Le document prouvant qu’il a été libéré par grâce présidentielle était introuvable. Résultat des courses, le Président a renvoyé l’affaire au 27 Mai.
C’est la grande nébuleuse sur l’affaire de la grâce présidentielle accordée à Mamadou Oury Diallo. Condamné en première instance à 5 ans de prison ferme dans le fameux dossier des faux médicaments saisis par la Brigade de gendarmerie de Touba pour une valeur de 1,3 Milliard Fcfa, il a curieusement bénéficié d’un grâce présidentielle à la veille des fêtes de Pacques alors que son dossier n’était pas définitivement vidé.
L’Ordre des Pharmaciens avait tenu une conférence de presse pour s’en offusquer et leur conseil Me Abdoulaye Babou a fait plusieurs sorties dans la presse pour dénoncer le fait. Pendant ce temps, Mamadou Oury Diallo qui a laissé son codétenu Bara Sylla (condamné à 7 ans) en prison, serait rentré chez lui en Guinée Conakry.
Les deux prévenus avaient tous les deux interjeté appel et l’affaire venait hier, lundi 13 avril 2019 en appel. «Tous les deux, ils ont formé appel par le biais de leurs conseils. Mais à la surprise générale, il n’y avait aucun document prouvant l’existence de la grâce présidentielle.
C’était la stupéfaction générale. C’est la première fois dans l’histoire de la justice sénégalaise qu’une telle chose arrive. Devant l’étonnement de tout le monde, le président du Tribunal a demandé qu’on lui fasse la situation carcérale de Mamadou Oury Diallo et renvoyé l’affaire au 27 Mai prochain.
Le président a dit qu’il ne comprend pas. Qu’il s’agisse de libération simple ou de grâce, il doit forcément y avoir une trace dans le dossier», a déclaré l’avocat. Joint hier, le Directeur de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Diourbel a soutenu que les décrets de grâce sont envoyés dans les prisons qui se chargent de libérer les concernés.
Si la justice veut un document, les fonctionnaires du ministère de la Justice, précisément ceux de la Direction des affaires criminelles et de grâces (Dacg) sont chargés de le produire». Comme pour dire que l’administration pénitentiaire n’a aucune responsabilité dans ce cas de figure. Nos multiples tentatives de joindre le Directeur des affaires criminelles et des grâces, le magistrat Mame Mandiaye Niang, sont restées vaines.