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1 août 2025
L’EGLISE EN CROISADE CONTRE L’INSALUBRITE AU SENEGAL
L’Archidiocèse de Dakar va tenir la 66e édition de sa Grande kermesse, les 4 et 5 mai prochain. Et ce sera l’occasion pour l’église de sensibiliser pour un Sénégal propre et vert.
Un Sénégal propre et vert ! C’est ce pour quoi l’Archidiocèse de Dakar s’engage à travers la 66e édition de la Grande kermesse qu’elle organise les 4 et 5 mai prochain. «Soixante-six ans après la première édition, la Grande kermesse atteint un tournant décisif, dans un contexte où l’engagement citoyen prend tout son sens face à la détérioration progressive de notre environnement, ou comme aime à le dire le Pape François, de notre maison commune (in Laudato si)», a déclaré Monseigneur Benjamin Ndiaye qui a pris part à la conférence de presse tenue au jardin de l’Archevêché par le comité d’organisation de ladite kermesse.
En effet, inscrite depuis plusieurs années dans l’agenda culturel Dakarois, cette Grande kermesse autrement appelée kermesse Cathédrale, réunit chaque année des milliers de jeunes, enfants, adultes, de toutes classes d’âge et de toutes catégories sociales selon ses organisateurs qui notent qu’elle est donc par conséquent et naturellement un «cadre approprié d’échanges, de transmission de valeurs citoyennes et de développement durable» et pourquoi pas de sensibilisation sur la préservation du bien commun qui devient aujourd’hui aux yeux de l’archevêque de Dakar, une «nécessité». «Au regard de la situation, de l’état de nos quartiers et de nos villes, il est nécessaire de lutter avec ardeur contre l’insalubrité, par tous les moyens», a fait savoir Monseigneur Benjamin Ndiaye qui se félicite du thème de cette 66e édition : «Ville propre santé pour tous.» «A travers ce thème fort symbolique de notre engagement, c’est un message fort que nous lançons, une invite à toutes les villes du Sénégal et à tous les citoyens, à lutter activement contre l’insalubrité et pour l’embellissement de la capitale et par de-là du Sénégal», a souligné Monseigneur Ndiaye rappelant que lutter ne signifie pas seulement dénoncer mais aussi et surtout poser des actes, dans le sens d’un changement positif. Et c’est justement ce à quoi prétend cette kermesse qui se veut une tribune de plaidoyer, de sensibilisation et d’action en vue d’un changement de comportement, citoyen et durable pour in fine relever le défi d’un environnement plus sain et harmonieux.
Président du comité d’organisation de la Grande kermesse, Abbé Jean Marie Ndour est revenu pour sa part sur le déroulé du programme de cette kermesse prévue les 4 et 5 mai prochain. Elle sera précédée le 3 mai d’un dîner de gala et en fin avril vers le 20, d’une randonnée pédestre de sensibilisation. Il y aura en outre un concours pour primer l’école la plus propre et la plus verte de Dakar. Un concours ouvert à tous les établissements scolaires publics comme privés. Et pour mener à bien leurs activités, les organisateurs de cette kermesse s’honorent de pouvoir compter sur l’appui des ambassadeurs de l’événement à savoir Khalilou Fadiga, Didier Awadi et Boubacar Diallo entre autres, de même que la marraine de cette édition, Soham El Wardini, maire de la capitale.
Membre du comité d’organisation de cette kermesse, Valérie Ndione s’est réjouie de savoir que cette dite kermesse va joindre l’utile à l’agréable. «66 ans ce n’est pas rien. Il faut un nouvel élan. Cette kermesse est un évènement unique regroupant toutes les catégories sociales et faisant participer toutes les classes d’âge. Elle réunit chaque année plus de 20 000 participants. Il faudrait que cela puisse servir. C’est bien de divertir mais le contexte demande une certaine action. Nous avons un problème qu’il faut résoudre», a-t-elle réagi.
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POUR UN DIALOGUE VÉRITABLEMENT INCLUSIF
EXCLUSIF SENEPLUS - Gilles Olakounlé Yabi du Think Thank Wathi, évoque la nécessité de faire du dialogue annoncé par Macky Sall, un cadre d'échange au-delà du cercle politique
Youssouf Ba et Rokhaya Bassène |
Publication 05/04/2019
A l’occasion de chaque élection en Afrique de l’Ouest, WATHI ‘’le Think Thank citoyen de l’Afrique de l’Ouest’’, initie des échanges autour des enjeux pour présenter les candidats d'une part, et donner du contenu et du sens au scrutin. C’est dans ce cadre qu'un déjeuner débat a été organisé le 03 avril pour tirer les leçons de la présidentielle sénégalaise. "Nous nous sommes focalisés sur les leçons de cette présidentielle, notamment sur ce qui pourrait être le contenu et le type du dialogue annoncé par Macky Sall’’, a déclaré le Dr Gilles Olakounle Yabi au terme des échanges.
AFRICANS RISING APPELLE A LA MOBILISATION POUR LE 25 MAI
Organisation panafricaniste Africans Rising entend se mobiliser pour dénoncer l’esclavage qui existe encore sur le continent africain, en Lybie notamment, mais également dans les sociétés traditionnelles de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne
Le 25 mai marque la journée de l’Afrique. Pour cette année, l’organisation panafricaniste Africans Rising entend se mobiliser pour dénoncer l’esclavage qui existe encore sur le continent africain, en Lybie notamment, mais également dans les sociétés traditionnelles de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne.
C’est quand la chaîne américaine Cnn a diffusé un reportage dans un marché libyen où des noirs subsahariens étaient vendus à l’encan que le continent a semblé découvrir ces pratiques d’un autre âge. Seulement, bien avant cela, des Africains étaient victimes de traite des êtres humains. Parfois même, ce sont des personnes qui ont quitté leur pays par des canaux les plus officiels qui se retrouvaient esclaves dans des pays arabes.
L’histoire de la Gambienne Fatou Diagne est édifiante à ce sujet. A 22 ans, désireuse de gagner sa vie, elle quitte son emploi d’aide pharmacienne pour aller travailler en Arabie Saoudite. Succombant à des offres de salaires mirobolants, elle ne savait pas le calvaire qu’allait être son aventure. En effet, une fois dans ce pays, elle s’est retrouvée sur un marché aux esclaves où des travailleurs africains étaient vendus à des patrons qui avaient le droit de toucher et palper avant d’acheter. L’histoire est racontée par Mme Coumba Touré, coordonnatrice d’Africans Rising, qui a fait face à la presse en prélude à la célébration le 25 mai prochain de la Journée de l’Afrique. Cette année, l’organisation panafricaniste de Mme Touré va axer son plaidoyer sur la question de l’esclavage. «Les Africains ne sont pas à vendre, arrêtons l’esclavage et la traite des êtres humains», c’est le thème retenu pour célébrer cette journée qui marque la détermination des peuples d’Afrique à se libérer de la domination et de l’exploitation coloniale. Poursuivant de raconter les mésaventures de la jeune Fatou Diagne, Mme Touré explique que le séjour dans les pays arabes a été très traumatisant pour cette jeune fille réduite à travailler 22h par jour. Et quand elle réussit finalement à échapper à ses employeurs, c’est pour vivre dans la rue de mendicité.
De retour dans son pays, Fatou Diagne a mis en place une association pour venir en aide à ses compatriotes victimes des mêmes abus. «Plus de 75 personnes sont venues se confier à elle venant du Liban et d’autres pays arabes», indique Mme Touré. «Africans rising a décidé de faire le focus sur cette question par un plaidoyer très fort», souligne Mme Touré. Il y a quelques siècles que l’esclavage a été aboli mais jusqu’à nos jours, la pratique n’est pas reconnue par certains pays pour ce qu’elle est, c’est-à-dire un crime contre l’humanité. «Jusqu’à aujourd’hui, l’esclavage n’est pas reconnu comme un crime contre l’humanité par certains pays», fustige Mme Touré qui, a l’occasion de la célébration de la Journée de l’Afrique, appelle à une mobilisation. «On veut que toutes les organisations qui peuvent faire quelque chose le fassent pour qu’il y ait un mouvement d’ensemble contre l’esclavage ou le trafic des êtres humains.»
L’esclavage est une pratique ancienne sur le continent africain. En effet, dans les sociétés traditionnelles, il existait des stratifications dans la société. Cet esclavage par descendance persiste encore dans certains pays comme la Mauritanie, le Sénégal, le Niger, le Soudan ou le Mali. «Nous en appelons au sens des responsabilités de tous les dirigeants du continent et également à tous les citoyens et les Africains pour mettre fin à ce fléau», souligne Mme Touré. La tâche sera loin d’être simple puisque dans des pays comme la Mauritanie, malgré la criminalisation de la pratique, l’esclavage existe encore. «Il y a un travail d’éducation, de changement des mentalités à faire. Mais également un travail économique parce que ce sont des personnes qui n’ont ni terres ni biens», fait remarquer Mme Touré. Présidente de Lead Sénégal, Mme Rokhaya Dièye fait remarquer qu’il faut surtout mettre la bonne information à la disposition des jeunes qui veulent partir.
MALAL TALLA EN COLERE CONTRE LA MUNICIPALITE DE WAKHINANE
Dans leur engagement au profit de la communauté, les organisations citoyennes attendent aussi l’appui des autorités municipales.
Mais souvent tel n’est pas le cas et le rappeur Malal Talla alias Fou Malade n’a pas manqué de déplorer cet état de fait. C’était à l’occasion d’une rencontre avec la presse autour du projet dénommé Doundeul Wakhinane. Selon le responsable de Guédiawaye Hip Hop, qui s’exprimait en présence des représentants de la mairie de la commune de Wakhiane Nimzatt, les diverses interpellations faites aux autorités municipales n’ont pas reçu de réponses. «La mairie a été toujours saisie à travers une correspondance. Mais c’est dommage que nous n’ayons jamais reçu un accusé de réception ou un quelconque soutien», fustige M. Talla.
Pourtant, indique-t-il, les associations citoyennes sont quelque part une interface entre les municipalités et les jeunes des quartiers. «Des associations citoyennes comme nous méritent d’être soutenues mais elles sont vues comme des adversaires. Alors que nous sommes des contributeurs pour une meilleure citoyenneté de la localité. Parce que quand une zone est pauvre, il faut beaucoup de citoyenneté pour baisser la tension du côté des jeunes. Et nous comptons mobiliser une bonne partie des jeunes», souligne Malal Talla. Doundeul Wakhinane qui vient d’être mis sur pied par l’Association Guédiawaye Hip Hop, a pour objectif, selon les acteurs de ce projet, de réduire les inégalités sociales dans la commune de Wakhinane Nimzatt par le vecteur du Hip Hop.
En présence des jeunes femmes et responsables agents de la mairie, Malal Talla dit Fou Malade renseigne que cette activité permet aussi d’animer la ville. «On va mettre des espaces verts et aménager des espaces publics, créer des activités culturelles qui puissent permettre aux jeunes de contribuer à la réduction des inégalités sociales. Notre structure G Hip Hop existe depuis 2010 et nous avons aussi comme mission la lutte contre l’érosion côtière. On fait le reboisement et on anime des conférences de sensibilisation sur la gouvernance locale, mais surtout l’implication massive des jeunes.» Sur un autre registre, le porte-parole Malal Talla renseigne que pour réussir ce programme, des campagnes de sensibilisation, des caravanes, des débats et concerts sont prévus. «C’est un programme pour 1 an et nous verrons si ça sera possible d’en faire bénéficier les autres communes pour la lutte contre les inégalités sociales.»
«C’EST UNE INVITATION A LA CLASSE DIRIGEANTE, POUR DES MODÈLES DE CONDUITE DANS LA GESTION DE L’ETAT»
Pour lui, le thème a été bien choisi. Par conséquent, Idrissa Seck a félicité et rendu hommage aux forces de sécurité et de défense pour le très beau défilé.
Contrairement aux autres années, Idrissa Seck n’a pas été très «bavard», après le défilé du 4 Avril à Thiès. Cependant, le président du conseil Départemental de Thiès a lancé une pique dans le «Macky», en soutenant que le thème du défilé de cette année «est une invitation à la classe dirigeante, pour des modèles de conduite dans la gestion de l’Etat».
«Les forces de défense et de sécurité, dans l’éducation à la citoyenneté et à l’unité nationale». Voilà le thème de la célébration du 4 avril de cette année. Même si Idrissa Seck n’a pas été «bavard» après le défilé qui a marqué la célébration à Thiès, il s’est prononcé sur le thème. C’est ainsi que le président du Conseil Départemental de Thiès a lancé une pique acerbe dans le «Macky» en indiquant : «la citoyenneté étant à l’honneur, c’est une invitation adressée à l’ensemble de la population sénégalaise, mais surtout à la classe dirigeante, pour que des exemples et des modèles de comportement, de conduite, notamment dans la gestion des affaires de l’Etat, puissent être offerts à notre jeunesse et à l’ensemble des populations». Pour lui, le thème a été bien choisi. Par conséquent, Idrissa Seck a félicité et rendu hommage aux forces de sécurité et de défense pour le très beau défilé. Il a également félicité la jeunesse pour sa participation à la fête. Faisant allusion à la dernière élection présidentielle qu’il a largement gagnée dans la cité du rail, le Président de Rewmi a fait un clin d’œil aux Thiéssois, en les remerciant profondément «pour leur attachement et leur affection» à sa personne.
S’agissant du défilé proprement dit, l’évènement a impliqué 440 militaires 2.540 civils. Les populations sont sorties en masse pour assister à la manifestation qui s’est tenue le long de l’Avenue de Caen et sur la place Mamadou Dia et la Promenade des Thiessois où étaient dressées les tribunes. Pour le gouverneur Amadou Sy, le défilé a été impeccable de bout en bout. Il est le fruit d’une bonne organisation. A la suite de cela, le gouverneur a magnifié la prestation des majorettes du lycée Malick Sy de Thiès qui ont étalé tout leur savoir-faire.
IDRISSA SECK CLÔT LE DEBAT SUR LE PORT DE L’ECHARPE OFFICIELLE
Lors de la célébration de la fête de l’indépendance de l’année dernière, il y a eu une vive polémique sur le port de l’écharpe officielle par Idrissa Seck. En réalité, le maire Talla Sylla n’avait pas digéré que Idrissa Seck vienne au défilé au nom de tous les Thiessois, sans porter son écharpe. Mais ce débat a été clos, car le président du Conseil départemental de Thiès a respecté la volonté exprimée par Talla Sylla, en saluant le drapeau national, portant bel et bien l’écharpe officielle. Pour rappel, l’image de Talla Sylla resté assis alors que beaucoup de personnalités s’étaient levées pour saluer l’arrivée d’Idrissa Seck, président du Conseil Départemental à la tribune officielle lors du défilé du 4 avril de l’année dernière, avait suscité beaucoup de commentaires à Thiès et dans le pays. Revenant à l’époque sur les raisons qui l’ont poussé à adopter une telle attitude, Talla Sylla avait affirmé que c’est la troisième année consécutive qu’Idrissa Seck arrivait sur les lieux sans arborer l’écharpe de Président de l’institution qu’il incarne, en l’occurrence le Conseil Départemental. Et pour étayer ses propos, il avait convoqué l’article 32 du code général des collectivités locales qui stipule : «le Président du Conseil Départemental et les membres du bureau, sont élus pour la même durée que le Conseil départemental. A l’occasion des cérémonies officielles et des circonstances solennelles, le président et les membres du bureau portent en ceinture une écharpe aux couleurs nationales, avec franges dorées pour le Président et franges argentées pour les membres du bureau». Et d’ajouter : «si nous sommes invités en tant que maire de la Ville et en tant que président du Conseil départemental à aller nous incliner devant le drapeau, ce n’est pas parce que nous sommes plus citoyens que les autres. C’est parce que nous occupons des fonctions de représentation, qui nous imposent d’avoir cette démarche pour représenter les populations devant le drapeau national». Et dans le même sillage, il promettait d’adopter la même attitude cette année, si le Président Idrissa Seck venait à poser le même acte. Si le maire Talla Sylla était absent hier au défilé de Thiès parce qu’invité aux festivités de Dakar par le Président Macky Sall, Idrissa Seck a arboré l’écharpe.
LES MAUX DES PRISONS DU SÉNÉGAL
La principale difficulté qui affecte l’administration pénitentiaire, selon Jean Bertrand Bocandé, c’est la surpopulation carcérale qui reste, à l’en croire, un problème accru et mobilise la plus grande attention des autorités en charge de la justice
En marge de la célébration du 59ème anniversaire de l’indépendance du Sénégal, l’administration pénitentiaire a tenu hier, son traditionnel repas de corps. A cette occasion, les agents les plus méritants et qui se sont distingués dans le travail ont été récompensés. Ils ont reçu des médailles d’honneur. Faisant d’une pierre deux coups, le Directeur de l’Administration Pénitentiaire (DAP), Jean Bertrand Bocandé, a énuméré les nombreuses difficultés auxquelles fait face le service qu’il dirige.
La principale difficulté qui affecte l’administration pénitentiaire, de l’avis du Dap Jean Bertrand Bocandé, c’est la surpopulation carcérale qui reste, à l’en croire, un problème accru et mobilise la plus grande attention des autorités en charge de la justice. «Avant-hier, la Maison d’arrêt de Rebeuss affichait une population de 2582 pensionnaires», renseigne le Dap qui relève un autre problème relatif à la réinsertion sociale des détenus. «La politique pénitentiaire va permettre au détenu, une fois libéré, de mener une vie socialement responsable», dit-il. Car d’après Jean Bertrand Bocandé, «le retour réussi à une vie permet de prévenir les tentatives de récidiviste». Toutefois, il se veut prudent. «Le chantier de la réinsertion demande une bonne organisation et des moyens financiers et conséquents pour mener à bien ces actions», affirme le directeur Bocandé. Réagissant aux préoccupations soulevées par le Dap, le ministre de la Justice Ismaila Madior Fall indique cependant que le régime de Macky Sall a beaucoup œuvré en faveur des détenus. «Il y a la construction d’un établissement pénitentiaire d’une capacité de 500 places à la Maison de correction de Sébikotane, en cours de finition. On a la construction de 8 chambres pour une capacité totale de 480 places au Camp pénal de Koutal, dont les travaux sont en cours de finition, la construction d’un quartier pour femmes à la Maison d’arrêt et de correction de Fatick, la construction d’un parloir moderne à la Maison de correction de Sébikotane, la réhabilitation de trois (3) chambres à la Maison d’arrêt et de correction de Foundiougne, d’une capacité fixée à soixante (60) pensionnaires, la mise en place d’un système de biogaz à la Maison d’arrêt et de correction de Kolda». Au delà de l’amélioration des conditions de détention, ajoute Le garde des Sceaux, des actions sont entreprises pour préparer les détenus à la réinsertion sociale. Entre autres réalisations, le ministre de la Justice a cité la poursuite du Programme national d’Education de Base des Jeunes et des Adultes analphabètes (PNEBJA), avec l’ouverture de 03 classes spécifiques d’alphabétisation au Camp pénal de Liberté VI et aux Maisons d’arrêt et de Correction de Hann et de Thiès.
PLUS DE 327 AGENTS PENITENTIAIRES EN RENFORT
L’amélioration des conditions de vie et de détention, de l’avis de Ismaila Madior Fall, doit nécessairement s’accompagner de meilleures conditions de travail du personnel. «Pour ce qui est du renforcement du personnel, 327 agents pénitentiaires, tous grades confondus, sont récemment sortis de l’Ecole nationale d’Administration pénitentiaire de Sébikotane et affectés dans les différents services pénitentiaires. Au cours de l’année 2018-2019, une promotion de 300 agents pénitentiaires tous les grades confondus, recrutés à la faveur d’un concours organisé dans les meilleures conditions de transparence, vient d’intégrer l’Ecole nationale d’Administration pénitentiaire. Il s’y ajoute que l’Administration pénitentiaire bénéficie d’une autre autorisation de 72 agents pénitentiaires tous grades confondus dont le concours sera ouvert au courant de cette année 2019», informe Ismaëla Madior Fall. Ces actions, poursuit-il, ont pour but d’humaniser les conditions de détention des détenus et de favoriser leur reclassement social. Le ministre pense que le problème de l’incarcération ne peut être atteint que si les objectifs des peines d’emprisonnement et les autres mesures privant l’individu de sa liberté sont de protéger la société contre le crime et d’éviter les récidives.
La fête de l’Indépendance a été hier, une occasion pour la Police de décorer ses éléments les plus méritants comme le Directeur de la Sécurité Publique, Abdoulaye Diop, le Commissaire Central de Dakar Ndiarré Sène, les chefs de Division des Investigations criminelles (Dic) Ibrahima Diop, de la Sûreté Urbaine (Su) El Hadji Cheikh Dramé, de la Division spéciale de la cybercriminalité, Pape Guèye. Last but not least, l’agent Mouhamadou Amoul Yakar Diouf, révélé au public par «L’As» et qui donne du fil à retordre aux chauffards, etc.
La Police honore ses éléments distingués (bis)
Les agents Cheikh Sadibou Diallo, Magnick Diouf, Pape Sarr Guèye, Cécile Codou Faye, Lamine Ndour, Mamadou Ndiaye, Eugénie Augstin G. Kama, Mamadou Sow, Ndèye Fall, Rabih Fakih et Doro Gaye ont aussi été décorés de la médaille d’honneur. Pour l’ordre national du Lion, officier du Lion, il y a le brigadier des agents de Police à la retraite, Abdoulaye Diop. Au volet des chevaliers du Lion figurent le Commissaire de Police divisionnaire (Cpd) Arona Diakhaté, le Cpd Mamadou Ndour, le Commissaire Ousseynou Diagne, le Lieutenant Amidou Ba, l’adjudant Gaoussou Diallo, les Brigadier-chef (Bc) Malick Sène, Mbaye N. Mbaye, Moussa Faye. Il y a aussi Adama Sambou, Abdourahame Diallo, Insa Diatta respectivement commandant et Bc à la retraite. Le Dsp revient pour le Commandeur dans l’ordre du Mérite. Il est suivi sur la liste du Contrôleur général de Police Papa Mbacké Faye, officier dans l’ordre du Mérite. Au chapitre de Chevalier dans l’ordre du Mérite, il y a le chef de la Su, de la Division spéciale de la Cybercriminalité ;
le lieutenant Pape Emmanuel Mané de la Dsp, l’adjudant Makhtar Diop, les agents de Police El Hadji Mansour Guèye, Saliou Ndaw, Abdoulaye Mbaye, Birahim Sy, le Capitaine Boubou Fofana, le Brigadier Diama Soumah et l’agent de Police Saliou Sène.
L’UE renforce la Gendarmerie
Le Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (Garsi) de la Gendarmerie nationale a reçu, mercredi dernier, des «moyens de mobilité et d’équipements» offerts par l’Union européenne (UE). Selon, l’ambassadrice de l’UE au Séné- gal, Irène Mingasson, cette dotation s’inscrit dans l’engagement extérieur de l’UE à contribuer à la stabilité et à la sécurité régionale. Le matériel roulant est composé de quinze véhicules de type pickup cabine simple, d’une ambulance, d’un véhicule pickup cabine double, de douze motocyclettes, de trois véhicules blindés... «Les équipements sont constitués de matériels d’orientation, de franchissement, de transmission et de recherche du renseignement et permettra au personnel de durer sur le terrain», a expliqué le Haut commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la justice militaire, le Général de division Cheikh Sène. A l’en croire, l’équipement va participer au renforcement du caractère d’implication de la nouvelle unité de l’institution dans la lutte contre l’insécurité. Constitué de 150 éléments parmi lesquels deux femmes et implanté à Kidira, le Garsi sera dotée d’un budget de fonctionnement estimé à 6,4 millions d‘Euro soit 4,2 milliards Fcfa..
Une pétition contre le maire de Dieuppeul Cheikh Guèye
Une pétition a été initiée par des habitants de la Commune de Dieuppeul contre leur maire, Cheikh Guèye. Ils reprochent à leur édile « l’érection tous azimuts de cantines sur toutes les rues créant ainsi une occupation anarchique de l’espace public». Le goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’érection de cantines au jardin public de Dieuppeul en face de l’Université Dakar Bourguiba, sans une délibération du Conseil municipal, encore moins le consentement des populations de Dieuppeul. La pétition a déjà recueilli plus de 300 signatures. Pour les pétitionnaires lorsque le président de la République parle d’occupation anarchique des espaces publics, il peut trouver une illustration éloquente à Dieuppeul. Ils pro- mettent de se battre pour un meilleur cadre de vie pour l’épanouissement de leurs enfants dans des espaces dédiés.
Le comptable des matières de l’université de Thiès limogé
Le directeur de l’Institut universitaire de Thiès (IUT) après avoir réuni le Conseil d’Établissement (CE) de cet institut, a pris la décision de limoger le comptable. Officiellement, il parle d’organisation interne indépendante de sa volonté, mais il se dit que cela fait suite aux accusations de malversations dénoncées par le Pr Salif Gaye dans les colonnes de «L’As». Pr Mamadou Babacar Ndiaye l’a mis à la disposition du Rectorat. Aussi, apprend-on que le Conseil l’a instruit de porter plainte contre le comptable matière de l’IUT. Tout cela fait suite, à l’article paru dans votre canard préféré dans lequel Pr Gaye dénonce des « cas de détournements de deniers publics à l’Université de Thiès, mais jusque là impunis». On espère que d’autres mesures vont suivre car nul ne peut se permettre d’utiliser impunément les deniers publics.
Invités d’honneur
Le 59e anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale a été fêté, hier, à l’unisson. Et pour marquer l’idéal panafricaniste de notre pays, les Républiques sœurs de Madagascar, de la Gambie et du Liberia ont été les invitées d’honneur cette année. Macky Sall l’a rap- pelé, le mercredi 3 avril, lors de son adresse à la nation. Le Président Sall semble ainsi vouloir relever à son niveau d’antan la diplomatie sénégalaise. Ayant apparemment bien tiré les leçons de ses derniers déboires diplomatiques, le chef de l’Etat se révèle de plus en plus comme le leader naturel de la sous-région.
Grâce présidentielle à 1066
Le Président Macky Sall n’a pas dérogé à la tradition à l’occasion de la célébration de la fête de l’in- dépendance. Il a pris un décret pour accorder la grâce à 1 066 personnes condamnées pour des infractions diverses et incarcérées dans les différents établissements pénitentiaires du Sénégal. Parmi les personnes qui ont été élargies par le chef de l’Etat, il y a 810 remises totales de peines, 223 remises partielles de peines, 07 mineurs, 21 grands malades, 02âgésdeplusde65anset03 commutations de peine de perpétuité à 20 ans de travaux forcés. Le Président Macky Sall redonne ainsi une seconde chance à une catégorie de citoyens momentanément en conflit avec la loi. Toutefois, indique-t-on dans un communiqué du ministère de la Justice, le chef de l’Etat n’a pas jugé opportun d’élargir sa mansuétude aux auteurs de certaines infractions telles que le vol de bétail et le trafic illicite de bois ou d’espèces protégées.
Pas de grâce pour Khalifa Sall
Beaucoup s’attendaient à ce que l’ancien maire de Dakar fasse partie des personnes graciées, mais au finish Khalifa Sall reste en prison. D’après nos sources, une grâce présidentielle ne peut intervenir que quand la procédure judicaire est totalement épuisée. Or, avec le rabat d’arrêt déposé par l’ancien maire de Dakar, ce dernier ne peut pas bénéficier de grâce en l’état actuel de la procédure.
Akon reçu par Macky Sall
On se demandait pourquoi l’artiste international Akon investis- sait dans le secteur énergétique dans les pays d’Afrique alors que le Sénégal en a besoin. Désormais, c’est chose faite. Le chanteur Alioune Badara Thiam alias Akon, à la tête d’une forte délégation, a été reçu en audience par le Président Macky Sall le 3 avril dernier. La star a manifesté au chef de l’Etat sa volonté d’investir au Sénégal. Akon américaine d’origine sénégalaise veut contribuer au développement du secteur de l’agriculture et de l’énergie en ciblant les jeunes et les femmes.
Des amis de Marème Faye
A Fatick, le défilé marquant l’indépendance du Sénégal a été tout sauf républicain. Les couleurs et les effigies de la formation politique du président de la République ont dénaturé le caractère de la fête. Qui plus est, un fait inédit a attiré l’attention et choqué les populations averties. En effet, le gouverneur de la région de Fatick et le commandant de la zone ont laissé défiler des mouvements politiques tels que les «Les Amies de Marième Faye Sall», «Les jeunes dames républicaines» et «L‘Alliance des jeunes filles de l‘Apr ». Grande a été la surprise du public quand les sou- teneurs politiques du couple présidentiel se sont présentés avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : «Les jeunes dames républicaines de l‘Apr avec Macky Sall». « Les Amies de Marième Faye Sall» qui se sont données le luxe de s’habiller en beige-marron ont été les plus audacieuses.
Le couple présidentiel change de places
Le Président Macky Sall avait, sans doute, hier un problème de positionnement. A deux reprises, il a échangé de place avec son épouse Marième Faye Sall. Une situation qui fait rire la Première Dame. Assis à côté des généraux de l’Armée et de la Gendarmerie, le chef de l’Etat a changé, une première fois, de place pour prendre celle de sa femme qui s’est retrouvée de l’autre côté. Ça, c’était juste avant le début du dé- filé civil. Et à la fin de la parade, juste avant que ne défilent les militaires et paramilitaires, Macky Sall tout en sourire, se lève encore pour reprendre sa place initiale. Et ce, jusqu’à la fin de la cérémonie.
Absence intrigante de Ousmane Tanor Dieng
A côté du président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse et de la présidente du Conseil, Economique, Social et Environnemental (Cese) Aminata Tall, se trouvait la place du président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (Hcct) Ousmane Tanor Dieng occupée par une autre personnalité. Particulièrement intrigante, l’absence du boss du Hcct a suscité des commentaires les plus fous. Renseignement pris, Ousmane Tanor Dieng a pris «un coup de fatigue» et était un peu souffrant.
Décès de Serigne Sidy Ahmed Sy
La communauté Tidiane est endeuillée par la disparition de Serigne Sidy Ahmed Sy Babacar, Khalife de Serigne Babacar Sy. Le guide religieux est rappelé à Dieu le mercredi 3 avril vers 18h à l’hôpital Principal de Dakar. Serigne Sidy Ahmed Sy Babacar quitte ce bas monde à l’âge de 86 ans. La levée du corps a eu lieu hier vers 11h à la Zawiya El Hadj Malick Sy de Dakar suivie de son enterrement à Yoff.
La vérité sur Sarkozy
L’annonce de la présence de l’ancien Président français, Nicolas Sarkozy, au Sénégal pour les besoins de la prestation de serment du Président Macky Sall a suscité une polémique puisqu’il n’a pas été aperçu au Centre des Expositions à Diamniadio où se tenait la cérémonie. Pourtant, Sarko était bel et bien à Dakar, la veille de la cérémonie de prestation de serment. Mais d‘après nos sources, il n’était pas dans notre pays pour la prestation de serment, mais plutôt pour une affaire privée. En fait, redevenu «courtier d’affaires», Sarkozy tout comme François Hollande ont fait de l’Afrique leur terre de chasse où ils font dans l’intermédiation. L’ancien Président était dans l’avion du groupe Accor en provenance de Conakry. Il s’est envolé le lendemain pour Abidjan (Cote d’Ivoire).
Amadou Ba offre 40 bœufs et chameaux aux Layènes
Comme à l’accoutumée, Amadou Ba a cassé sa tirelire pour apporter sa contribution pour la réussite de la 139e édition de l’appel de Seydina Limamou Laye Al Mahdi prévu à partir d’aujourd’hui. Il a appuyé les familles Layènes de Yoff et de Cambérène. Le ministre de l’Economie et des Finances a offert une quarantaine de bœufs et autant de chameaux aux familles de Yoff et Cambérène. Il a dépêché une délégation conduite par Babacar Niang pour remettre ces dons aux layènes. En plus, le ministre de l’Economie a mis à la disposition de la communauté Layène un camion équipé d’un écran géant installé à la devanture du Mausolée à Cambérène et un autre camion de sonorisation. Un geste salué par Baye Moussa Laye, Seydina Mandione Laye et le porte-parole de la communauté Layène, Mamadou Lamine Laye.
par Jean Pierre Corréa
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L’EXPLOIT DE STEVEN LE HYARIC
Il l'a fait ! 5700 kms pour rallier Dakar à partir de Paris qu'il avait quitté le 15 mars, et ce en 20 jours en soufrant sur son vélo, seul, juste pour une cause, celle de la désertification
"Tout ce que je fais doit avoir du sens… Ma vie n'est que sens".
Steven Le Hyaric l'a fait. 5700 kms pour rallier Dakar à partir de Paris qu'il avait quitté le 15 mars, et ce en 20 jours en soufrant sur son vélo, seul, juste pour une cause, celle de la désertification et du changement climatique, cause à laquelle par son exploit il souhaite sensibiliser le monde entier et réveiller les consciences sur la « désertification » qui est à l’œuvre, symptomatique du réchauffement climatique, et qui verra l’Europe touchée sévèrement à l’horizon 2030 si nous ne nous mettons pas au diapason de l’urgence climatique.
Dakar a donc accueilli Steven Le Hyaric au pied du Monument de la Renaissance. Il est entré dans la capitale sénégalaise aux alentours de 15 heures, escorté par des dizaines de cyclistes, motards et rollers, qui l'ont conduit vers ceux et celles qui l'attendaient, dont plusieurs l'avaient suivi sur ses réseaux sociaux à travers ses live. Moment d'émotions, et surtout de délivrance, cette délivrance qui sanctionne l'effort extraordinaire que ce sportif de l'extrême s'est imposé chaque jour en pédalant sans relâche durant 350 kms, et en dépassant ses douleurs.
Des jeunes, des femmes qui fêtaient la Journée de la Renaissance Africaine lui ont procuré ces bonheurs indicibles parmi lesquels il a d'abord ressenti celui d'entendre de la musique, celle des percussions vers lesquelles, une fois l'accueil fait, il s'est dirigé avide d'émotions, après 20 jours de silence, de solitude et de dépassement de soi.
Steven Le Hyaric a donc réussi son pari fou. Parce que ce qui le fait vivre, c'est le sens donné à sa vie. " Même pour cette dernière étape en quittant Saint-Louis, je souffrais, je devais tenir, et ce qui me tient c'est le sens. Si je n'ai rien à transmettre, j'arrête" dit lorsqu'il fut reposé cet athlète impressionnant. Quel est le rapport entre le vélo et le changement climatique? " Je fais rêver les gens et les engage derrière moi", répond-il. Et tous les jours, genoux en flammes, fessiers en sang, il se devait de garder et le sens et le cap malgré ses douleurs.
Steven Le Hyaric donne une conférence de presse à 16 heures à la Brazerade à Ngor, où il est allé panser ses douleurs au bord de l'océan, où avec quelques personnalités sénégalaises engagées par les problématiques environnementales, il expliquera mieux son futur projet, celui de traverser en 6 mois, 6 continents, 6 déserts, le fameux "Projet 666", qu'il souhaite boucler en terre africaine, mais cette fois-ci dans sa partie sud. Ensuite, avant de quitter notre pays dans la soirée, il souhaite rencontrer tous ceux qui lui ont donné le courage et la force de réaliser cette aventure, en suivant ses "live" et en le motivant, les invitant à Ngor à La Brazerade pour les remercier et surtout les sensibiliser aux enjeux de ses combats.
SOKHAM EL WARDINI RÉCLAME LA LIBÉRATION DE KHALIFA SALL
(SénePlus.com, Dakar) la mairesse de Dakar a pris part hier à la 59iem édition de l’accession du Sénégal à la souveraineté nationale. Occasion pour Sokham El Wardini de réclamer encore la libration de son prédécesseur.
Selon l’actuelle maire de Dakar, il est vraiment temps de libérer Khalifa Sall.
MACKY SALL PRONE LA PROMOTION DES VALEURS DE CITOYENNETE
Dans la foulée de son discours d’investiture du 02 avril, le président Macky Sall n’a pas manqué d’appeler les Sénégalais à la culture des valeurs de citoyenneté.
Relevant en effet que « La citoyenneté est mise à mal à bien des égards », il a invité «gorgorlu» à une citoyenneté intégrale et assumée qui est « l’essence du contrat social qui fonde le vivre ensemble dans un Etat de droit ».
Macky Sall ne s’est pas seulement adressé aux forces de défense et de sécurité et aux jeunes qui sont particulièrement fêtés, à l’occasion de la célébration de l’indépendance du Sénégal. Le président nouvellement élu pour un second mandat s’est voulu, à la veille de la célébration du 59e anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale, direct à l’égard de tous ses concitoyens. Et de les inviter tout simplement à promouvoir les valeurs de citoyenneté qui fondent l’émergence.
Aussi dira-t-il : « Dans une société démocratique comme la nôtre, les droits et libertés individuels et collectifs, consacrés par la Constitution, sont partie intégrante de la citoyenneté. Il est juste et légitime qu’ils soient exercés sans entrave indue. Mais la citoyenneté n’est pas que droits et libertés. Elle est aussi devoirs et responsabilités ». Et de poursuivre : « Une citoyenneté intégrale et assumée veut que le citoyen soit à la fois libre et responsable de ses actes. Il n’y a pas de liberté sans responsabilité. C’est l’essence même du contrat social qui fonde le vivre ensemble dans un Etat de droit ».
Malheureusement, constate le chef de l’Etat : « Aujourd’hui, la citoyenneté est mise à mal à bien des égards ». Pour autant, a argué Macky Sall, « Elle est mise à mal quand l’honneur et la dignité de personnes innocentes sont mis à rude épreuve par la désinformation érigée en instrument de manipulation des consciences et de discorde sociale, quand l’espace public est occupé sans titre ni droit, au risque de poser de graves problèmes d’encombrement, d’insalubrité et de sécurité publique, quand, enfin, le bien commun n’est pas respecté et que les symboles de l’Etat, de la Nation et de la République sont ignorés ».
Dans la foulée, le chef de l’Etat indiquera dans son adresse : « Nous ne pouvons, mes chers compatriotes, nous résigner face à cette situation». Attestant que « C’est dans cet esprit que j’ai institué, dès ma prise de fonction en 2012, la cérémonie de levée des couleurs nationales au Palais de la République, le premier lundi de chaque mois », Macky Sall dira se réjouir « de constater que ce cérémonial citoyen est observé sur l’ensemble du territoire national ».
De même, a-t-il noté, « depuis 2012, en collaboration avec l’Etat-major général des armées, l’Ecole nationale d’Administration, qui forme une bonne partie de notre élite administrative, dispense à ses élèves l’instruction militaire dite « formation initiale commune de base », afin de mieux les préparer à l’exercice de leurs futures missions de service public». Macky Sall interpellera par suite les Sénégalais : « Ensemble, dans un effort national nous devons poursuivre la promotion des valeurs citoyennes; car l’esprit citoyen ne peut se construire par la seule action publique. Il s’acquiert surtout dans une démarche d’auto-régulation, où chaque citoyen se soumet volontiers aux exigences de l’intérêt général ». Qui plus est, a relevé le président de la République, « C’est ainsi que la conscience citoyenne s’élève en discipline nationale qui conforte le vivre ensemble et accélère le processus de développement. L’expérience montre en effet que la discipline individuelle et collective est un facteur de compétitivité et de croissance économique ».
PUBLICATION PROCHAINE DE L’HISTOIRE GENERALE DU SENEGAL, DES ORIGINES A NOS JOURS : Macky salue une œuvre d’«émancipation»
Le président de la République a également profité de son discours du 03 avril, pour saluer la publication prochaine des cinq premiers volumes de l’Histoire générale du Sénégal, des origines à nos jours. Et de dire : « Cette œuvre monumentale de 25 volumes, sur laquelle travaille depuis plusieurs années une équipe pluridisciplinaire d’éminents historiens et chercheurs sénégalais, est la première du genre pour notre pays. Elle vient à son heure, parce que l’âme des peuples, ce qui fait leur force et leur grandeur, s’incarne dans leur histoire ». Et de poursuivre : « N’oublions jamais que l’asservissement des peuples par l’esclavage et la colonisation, a toujours reposé sur la négation absolue de leur histoire, de leur culture et de leur civilisation. Ainsi, en faisant le récit authentique de notre passé, nous restaurons à la fois notre histoire et notre patrimoine culturel et civilisationnel. Ce faisant, nous confortons notre vocation naturelle de rester un peuple libre et souverain». D’ailleurs, a-t-il relevé en conclusion, « Tel est le sens premier de la fête de l’indépendance ».
JEUNESSE, FORCES DE DEFENSE ET DE SECURITE… Macky, en mode hommage et interpellation
La jeunesse et les forces de défense et de sécurité qui sont célébrées, à chaque fête de l’indépendance, ont été également au centre du discours du président la République. A l’adresse des premiers ciblés, Macky Sall dira tout simplement : « Chers jeunes, le 4 avril est également votre fête. Elle doit exalter en chacun de vous l’amour de la patrie, l’endurance dans l’effort, le culte de l’excellence dans le travail et la conscience de vos responsabilités futures dans la conduite des affaires de la Nation. Mais votre rendez-vous avec l’avenir commence dès aujourd’hui, par la construction citoyenne au sein de la famille. Et le premier acte citoyen, la clef qui ouvre les portes de la réussite, c’est l’amour et le respect des parents. Les parents méritent affection et respect, parce qu’ils sont les héros de tous les temps. Ce sont eux qui offrent le toit, qui nourrissent, éduquent et soignent. Ils se privent de tout pour votre réussite ». Et de poursuivre, en exaltant la jeunesse sénégalaise : « L’Etat, pour sa part, continuera de vous soutenir. C’est tout le sens de nos investissements dans l’éducation, la formation et l’emploi ». Non sans manquer de relever que « C’est aussi le sens des mesures que j’ai annoncées hier, lors de ma prestation de serment, en faisant de la jeunesse une priorité essentielle de mon mandat». Quid des forces de défense et de sécurité ? Là, Macky Sall s’est fait presque dithyrambique. « Je vous redis ma fierté et celle de la Nation. Vous pouvez toujours compter sur mon soutien dans la conduite de vos missions au service de la Nation et du maintien de la paix et de la sécurité internationales ».
Dans la foulée, il étalera sa foi à renforcer davantage les moyens et les conditions de vie des militaires et paramilitaires. Aussi dira-t-il, « Ainsi, les mesures déjà engagées, afin de renforcer les moyens opérationnels des forces de défense et de sécurité, et revaloriser la condition militaire, seront poursuivies ». Non sans les exhorter à plus d’efforts : « En tout temps et en tout lieu, je vous engage à vous inspirer des règles de conduite du Jambaar. Vous connaissez ces règles : c’est le respect strict des lois et règlements en vigueur, l’obéissance au commandement, l’obligation de réserve, le courage et la disponibilité à l’appel du devoir ». Des valeurs qui renvoient, selon le Président, au thème retenu cette année pour la fête de l’indépendance : « Forces de défense et de sécurité : un exemple dans l’éducation à la citoyenneté et à l’unité nationale ». Au final, Macky Sall qui avait rendu, à l’entame de son adresse du 03 avril, un vibrant hommage aux anciens combattants, fera un clin d’œil à la région Sud du Sénégal. Pour autant, a-t-il fait remarquer, « Garant de l’unité nationale, je renouvelle, dans cet esprit, mon engagement pour la consolidation de la paix en région naturelle de Casamance, y compris par la poursuite des mesures d’accompagnement déjà en cours».