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12 septembre 2025
UN DEVOIR DE MEMOIRE FACE A DES ARCHIVES LACUNAIRES
Dans le cadre de la commémoration des massacres de Thiaroye, le Musée des Civilisations Noires( MCN) de Dakar a organisé, samedi dernier, un panel réunissant divers acteurs et spécialistes.
Dans le cadre de la commémoration des massacres de Thiaroye, le Musée des Civilisations Noires( MCN) de Dakar a organisé, samedi dernier, un panel réunissant divers acteurs et spécialistes. Parmi les participants figuraient des archivistes, des documentalistes, des historiens, bibliothécaires et des élèves. Cette rencontre a également accueilli, en ligne, via le net, les directeurs des archives nationales du Bénin, Mali, Congo Brazzaville, RDC Congo et Cameroun. Cet événement dont le thème était « la problématique des sources documentaires » visait à mettre en lumière les enjeux de la documentation autour de cet épisode tragique de l’histoire sénégalaise et mondiale, au cours duquel, le 4 décembre 1944, plus d’une centaine de tirailleurs sénégalais furent abattus à Thiaroye.
Les discussions ont mis en évidence les nombreuses difficultés d’accès aux sources historiques. L'Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN), bien qu’étant une référence en matière de conservation patrimoniale, peine à fournir des éléments substantiels sur les événements de Thiaroye. Selon Mme Diop, responsable de la documentation à l’IFAN, le dépôt légal institué en 1946 a permis d’amasser un large corpus, mais les documents relatifs à la période de 1944 restent rares et souvent lacunaires. Les archives nationales, quant à elles, ne disposent que de quelques pièces fragmentaires, notamment des articles de presse et des rapports militaires partiels qui n’offrent qu’une vision incomplète de la tragédie..
Le Directeur du patrimoine culturel, Oumar Badiane, dans son intervention, a souligné la complexité liée à l’accès aux archives coloniales. Il a rappelé que ces documents, souvent conservés en France, sont soumis à des restrictions d’accès. Toutefois, des progrès notables ont été enregistrés, notamment avec la décision de l’ancien président français François Hollande de restituer certaines archives militaires aux autorités sénégalaises a révélé le directeur des archives nationales M. Makhone Touré. Ces fonds pourraient offrir de nouvelles perspectives sur les événements et aider à combler les vides documentaires.
Le panel a également exploré le rôle des universités et des bibliothèques dans la reconstitution historique. Selon Pierre Notambi, président de la sous-commission chargée de la cartographie des sources, moins de quarante documents académiques ont été identifiés à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), dont quelques mémoires et thèses. La faiblesse de cette production scientifique sur Thiaroye contraste avec l’ampleur des événements et révèle un manque d’investissements dans la recherche mémorielle au Sénégal et en Afrique.
UNE MÉMOIRE À RECONSTRUIRE
Le manque de sources fiables a entraîné de nombreuses polémiques sur la responsabilité et la portée exacte des massacres de Thiaroye. Les participants au panel ont appelé à une coopération renforcée entre les institutions nationales et internationales pour explorer les fonds d’archives encore inaccessibles et encourager de nouvelles recherches. Cet élan permettra non seulement de restituer une vérité historique, mais aussi de rendre justice à la mémoire des victimes.
Malgré les obstacles, les initiatives à l’image de cette commémoration montrent une volonté collective de dépasser les entraves pour éclairer un pan sombre de l’histoire sénégalaise. La vérité, bien que tardive, reste une priorité pour l’avenir mémoriel et historique du pays.
TERRAIN NIARY TALLY, UNE COMPOSANTE DU PROJET «VILLES VERTES» A L’ECHEC
Bancs publics délabrés, épaves de véhicules abandonnées, dépotoirs sauvages d’ordures, occupations anarchiques…Telle est la situation actuelle. Un après-midi à Niary Tally
Quelques années seulement après leur aménagement par l’ancien régime du président Macky Sall, dans le cadre de la promotion du cadre de vie dans toutes les villes du Sénégal, notamment avec le Projet «Villes vertes», dont la première phase concernait dix (10) chantiers d’aménagement paysager à Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque, les espaces verts publics du terrain de Niary Tally sont aujourd’hui à l’abandon.
Un après-midi à Niary Tally. Le soleil darde ardemment ses rayons sur le quartier populeux de la banlieue proche de Dakar ; mais la sensation de forte chaleur n’est pas au rendez-vous. Sur les deux voies de Niary Tally, l’ambiance est celle d’un lieu abandonné. Les ronronnements de moteurs et klaxons de voitures d’automobilistes impatients, sur une route abîmée, les cris des enfants jouant sur des terrains vagues parsemés de détritus, les échanges parfois «tendus» des joueurs de dame perturbent la quiétude des lieux.
Entre épaves abandonnées de voitures et autres cyclomoteurs, ordures ménagères et autres déchets solides, occupations irrégulières et anarchiques par des artisans (mécaniciens - de motos -, menuisiers…), et parkings irréguliers, etc. et des femmesmendiantes assises au sol sur les trottoirs et tendant la main à des passants, dans l’espoir de recueillir quelques pièces, des blancs publics délabrés et cassés ou envahis de détritus, cet espace n’offre plus de commodités aux usagers.
Les rares habitants qui osent encore le fréquenter, pour s’asseoir sur ces bancs publics, sont obligés de les nettoies des déchets et poussière, ou y posent des feuilles ; ou, au mieux, certains apportent (avec eux) des nattes qu’ils étalent à même le sol pour s’assoir. Du fait de l’état de délabrement et du défaut d’entretien de l’espace public. Quid des terrains, rues en mauvais état et de l’absence d’infrastructures sociaux et culturelles de base ? Bref, les espaces publics de Niary Tally ne répondent plus ni aux normes d’urbanisme, ni aux besoins des habitants.
LA FACE HIDEUSE DES ESPACES PUBLICS NIARY TALLY
Pourtant, il y a quelques années seulement, le ministère du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie, sous la houlette du ministre Diène Farba Sarr, dans le cadre de l’exécution de sa mission de promotion du cadre de vie dans toutes les villes du Sénégal, notamment avec le Projet «Villes vertes», a lancé une première génération de dix (10) chantiers d’aménagement paysager à Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque, à partir de 2015. Et l’espace compris entre les deux voies de Niary Tally, allant du rond-point Jet d’Eau au rond-point Zone B (Bopp), éligible à ce projet, a été aménagé par le gouvernement, pour offrir un cadre de vie meilleur aux populations locales
Mais, environ quatre ans seulement après sa réception, cet espace se meurt déjà, faute d’entretien. Non seulement les populations pour qui il est embelli ne se le sont pas appropriées, en maintenant l’espace propre et attrayant, mais les autorités notamment locales semblent briller par leur absence.
Ce que regrette M. Waly. «J’aime cet endroit parce qu’il est très apaisant. Mais, je suis déçu par ce qu’il est devenu aujourd’hui. Tu vois, je suis assis au sol, sur ma natte ; tout est devenu très détériorés et insalubre».
Constat similaire chez Fatoumata, vendeuse ambulante, qui cache mal sa déception, après tant d’investissement. «Parfois, je viens m’assois ici, sur un banc, après une longue journée. Mais souvent les supports ne sont plus solides. Et quand je vois des gens s’y appuyer, je crains qu’ils ne tombent.»
LA SANTE PUBLIQUE MENACEE
Il n’y pas que l’espace qui dérange plus d’un. Censées offrir une solution pratique d’environnement salubre aux habitants et commerçants, les toilettes publiques aménagées de Niary Tally sont aujourd’hui dans un état «catastrophique». Les portes sont endommagées, les sanitaires bouchés et l’odeur est insupportable.
Amina, mère de famille, témoigne : «les toilettes sont inutilisables ; je préfère rentrer chez moi, même si c’est loin, plutôt que de risquer d’attraper une maladie. Mais, les commerçants ou les enfants qui jouent ici, n’ont aucune autre solution». Et comme si cela ne suffisait pas, les déchets qui jonchent les espaces publics, le péril plastique, des canettes vidées de leurs contenus et autres détritus ménagers s’entassent partout ou presque, attirant les mouches et dégageant une odeur nauséabonde.
Madame Amy, une habitante, décrit la situation : «chaque soir, à la descente, je passe par ici et je vois des déchets partout. Même quand on essaie de nettoyer un peu, d’autres viennent y déposer leurs ordures ; cela devient nuisible, ils auraient dû penser aux bacs à ordures publics.» Ces déchets ne sont pas seulement une nuisance visuelle mais affectent aussi la santé des habitants, se plaignent les riverains.
LES PORTAILS ROUILLES, UN DANGER POUR LES ENFANTS
Certains espaces publics de Niary Tally sont délimités par des portails en métal. Mais, ces ouvertures, à l’abandon, constituent des menaces potentielles pour les usagers de ces espaces. Très rouillés, fragiles et souvent délogés de leurs charnières, ils représentent un réel danger, surtout pour les enfants.
M. Hamed, chauffeur de taxi, père de famille partage sa mésaventure. «Mon fils jouait près du portail, l’autre jour, quand une partie s’est détachée. Heureusement, il n’a rien ; mais cela aurait pu être grave. Ces portails ne tiennent plus debout et sont une menace constante». M. Abdoul rajoute : «ces lieux sont censés être des espaces sécurisés pour tous et favoriser la cohésion sociale. Je ne suis qu’un passant ; mais souvent, je joue au damier ici, avec mon frère. Que l’Etat prenne ses responsabilités, porte ses lieux à cœur, car ils favorisent le vivre ensemble»
Par ces voix, les habitants de Niary Tally souhaitent vivement la réhabilitation des espaces publics.
SIMA S’OFFRE UN DOUBLE, ISO SARR, JACKSON, HABIB DIARRA ET PAPE MATAR SARR DECISIFS
Pour les Lions, c’est sans conteste l’une des journées les plus prolifiques depuis le début de saison.
Pour les Lions, c’est sans conteste l’une des journées les plus prolifiques depuis le début de saison. En France, Abdallah Sima a signé son premier doublé et son 6e but avec Brest. Le Strasbourgeois Habib Diallo lui a suivi avec un but décisif face au Havre. En Premier League, Nicolas Jackson est resté sur sa bonne dynamique Chelsea à la victoire contre Brighton. Dans le championnat anglais, Ismaîla Sarr a enchainé les bonnes prestations avec un but et une passe décisive. Tout comme Pape Matar Sarr qui a participé à la large victoire de Tottenham.
Après ses bonnes prestations en Ligue des champions, Abdallah Sima a été le grand artisans de la large victoire de Brest face au FC Nantes (4-1). L’attaquant des Lions a signé son premier doublé en Ligue 1 qu’il a rejoint cette saison. Lancé à la 63e minuté, Sima s’est vite signalé en touchant le poteau (78e). Il réussit dix minutes plus tard à faire trembler les filet et offrir le but du (3-1 à 88e). Il réussira à cloturer la marque au cours du temps additionnel portant le score à 4-1.
Avec six buts, il devient le meilleur buteur de Brest cette saison. Il permet à l’équipe bretonne de se relancer et de pointer à la onzième place du classement. Toujours en Ligue 1 française, le RC Strasbourg a pu compter sur Habib Diarra pour renouer avec la victoire après cinq matchs. Opposé hier, dimanche au Havre lors de la 15e journée, le club alsacien s’est imposé sur la marque de (0-3). Le milieu de terrain du Sénégal a lancé son équipe en ouvrant le score à la 28 minute de jeu. Suite à un corner, il a décoché une reprise de volée pour envoyer la balle au fond et marquer du son troisième but de la saison. Ce qui permet à son équipe de mettre fin à une série de quatre défaites.
En Premier League, Nicolas Jackson a encore été décisif lors du succès obtenu par Chelsea devant Brendford (2-1). Le buteur sénégalais a marqué le but du break à la 80e permettant aux Blues d’assurer leur deuxième place du classement derrière Liverpool.
Son partenaire en sélection Ismaila Sarr s’est également illustré avec Chrystal Palace. L’attaquant des Lions a encore été convaincant et a sorti l’un de ses meilleurs matchs sur la pelouse de Brighton. Auteur d’une passe décisive pour l’ouverture du score, le natif de Saint-Louis a doublé la mise. C’est son deuxième but dans ce club qu’il a rejoint cette saison. Pape Matar Sarr, l’autre Lion du championnat anglais n’a pas été en reste lors du déplacement de son équipe Tottenham à Southampton. Le milieu de terrain sénégalais à participer à la victoire écrasante des Spurs en marquant le but du 4 à 0. Il signe son quatrième but de la saison
Découverte tragique de deux corps à Saint-Louis
Les sapeurs-pompiers de Saint-Louis ont été informés hier de la découverte de deux corps dans les eaux du petit bras du fleuve Sénégal, à hauteur du quartier Guet-Ndar. Le drame s'est produit dans la matinée, à quelques mètres des cimetières de Thiaaka Ndiaye. Il s’agit de deux corps d’enfants qui sont transportés à l'hôpital régional de Saint-Louis. Ces deux garçons sont âgés respectivement de 12 et 9 ans. Selon les premières informations, aucune trace de blessures n'a été trouvée sur les corps des victimes. Il s'agirait probablement de cas de noyade et les corps sont rejetés par le fleuve. L'une des victimes identifiée se nomme Ousmane Faye âgé de 9 ans. Après leur repêchage, les dépouilles ont été déposées à la morgue de l’hôpital régional de Saint-Louis. Les autorités locales, en collaboration avec l’hôpital régional, ont lancé un appel pour l’identification du deuxième garçon. Cette découverte remet sur la sellette la lancinante question de vigilance des parents à la langue de barbarie où des situations similaires ont été notées.
Toul capitale du développement local
Touba Toul a abrité ce week-end la première édition des Journées du développement local (JDL). Selon Balla Moussa Fofana ministre de l'Urbanisme, des collectivités Territoriales et de l'Aménagement du Territoire qui présidait l'événement, c'est pour sensibiliser, mobiliser et fédérer les acteurs territoriaux autour de projets de développement. « Gouvernance de proximité et stratégie de développement économique des Collectivités territoriales dans les pôles territoires.», tel est le thème qui a été collé à cette édition, qui ouvre la voie à des discussions constructives sur des solutions adaptées à nos réalités locales. "Le développement ne se limite pas à des chiffres ou des indicateurs, mais il doit avant tout être conçu avec et pour les acteurs territoriaux, mais aussi avec tous les citoyens. Il est crucial de respecter et de prendre en compte leurs aspirations et leurs besoins fondamentaux", a indiqué le ministre devant les acteurs territoriaux. Il ajoute : "dans le cadre de la territorialisation des politiques publiques, il est essentiel, en tant qu'acteurs, de nous interroger sur la manière d'optimiser les missions qui nous sont confiées. La décentralisation ne doit pas être considérée comme une simple répartition des tâches, mais comme un véritable levier de développement". Il a par ailleurs noté que cette première édition des Journées du développement local (JDL) coïncide avec une nouvelle vision de refondation des fondamentaux du développement du pays, marquée par l'émergence des pôles territoires. Mise en place d'administrateurs de quartier A l'occasion de cette première édition des Journées du développement Locale (JDL), le ministre Balla Moussa Fofana a également annoncé le projet de l'État de mettre en place des administrateurs de quartier. Il note qu'ils sont "chargés d'administrer des cadres de concertation territoriaux, entre autres missions : d’établir une relation constructive entre les autorités et les habitants du quartier en facilitant la communication entre ces deux(2) entités, de participer à l'élaboration des projets concernant le quartier et suivre leur mise en œuvre, ainsi que recueillir les idées et propositions des populations pour améliorer leur cadre de vie et valoriser leur quartier". Au regard de toutes ces considérations, il est d'avis que ces cadres de concertations territoriaux sont donc nécessaires pour renforcer la capacité des populations à s'organiser et à prendre en main la gestion de leur environnement, tout en répondant aux besoins sociaux, économiques et culturels qui émergent dans les quartiers, les villages et tous les établissements humains.
Manque criant d'infrastructures à l'UIDT
Ce week-end, en marge de la cérémonie de réception du terrain de basket-ball moderne, construit au niveau du campus social de la Voie de Contournement Nord (VCN) de l'Université Iba Der Thiam (UIDT) de Thiès, les étudiants se sont encore désolés du manque criant d'infrastructures. C'est Adama Sow Kébé Président de la conférence des amicales d'étudiants qui a évoqué la question. Selon lui, le nombre d'étudiants a actuellement doublé avec les nouveaux bacheliers, alors que la capacité d'accueil est restée intacte. « Nous lançons un dernier appel au président de la République et au Premier ministre Ousmane Sonko pour qu'ils fassent que le nouveau pavillon et le nouveau restaurant soient fonctionnels dans les meilleurs délais », lance l’étudiante. Le terrain de basket porte la signature de l'entreprise Eramet Grande Côte qui détient un siège au niveau du conseil d'administration du Centre Régional des Œuvres Universitaires et Sociales de Thiès (CROUS-T). Pour le DG Frédéric Zanklan, le projet réalisé dans le cadre du programme de Responsabilité Sociétale d'Entreprise (RSE), fait suite à un partenariat de longue durée entre l'entreprise minière et l'UIDT. Il découle d'un besoin exprimé par les étudiants, d'avoir un cadre leur permettant de s'exercer au sport, en dehors des activités pédagogiques. Les étudiants ont salué «ce geste de très haute portée» non sans poser sur la demande une autre doléance liée à un terrain de football moderne.
Diomaye, le missionnaire de la Cedeao
Le président Bassirou Diomaye Faye a pris part à la 66e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tenue au Nigeria. Félicité par ses pairs pour ses efforts de médiation entre la CEDEAO et les pays de l’AES, Diomaye va poursuivre sa mission. Car, la conférence lui a renouvelé sa confiance et il se rendra prochainement dans ces pays pour poursuivre le dialogue diplomatique en vue de leur réintégration. Le Président Faye avait nommé le Pr Abdoulaye Bathily, envoyé spécial pour rapprocher la Cedeao et l’Aes. Par ailleurs, face aux défis sécuritaires, socio-économiques et politiques qui impactent l’intégration régionale, la CEDEAO s’engage à se réformer pour relever ces enjeux.
L’étudiant délivre un faux chèque à son camarade
Étudiant et âgé de 26 ans, P. I. Diène habitant les Parcelles Assainies est dans de beaux draps. Il est interpellé par la police pour escroquerie, faux et usage de faux sur l’émission d’un chèque à la suite de la vente d’ordinateurs. L’étudiant nie sa culpabilité. Son camarade S. Sow habitant Guédiawaye voulait vendre ses ordinateurs et il a posté l’annonce sur les réseaux sociaux. Sans tarder, P. I. Diène réagit par appel téléphonique pour manifester son désir d’acheter les ordinateurs. Et après discussion, les protagonistes tombent d’accord sur la rondelette somme de 250 mille francs. Et Diène demande à Sow de venir avec les ordinateurs. Et arrivé sur le lieu du rendez-vous à l’Unité 17 des Parcelles, Diène lui remet un chèque sans provision et prend les 02 ordinateurs. Alors la victime se rend à la Banque pour retirer l’argent. A sa grande surprise, le caissier lui fait comprendre que le chèque était faux. Voyant alors qu'il avait affaire à un escroc, S. Sow se rend alors à la police des Parcelles assainies pour raconter sa mésaventure avant de porter plainte contre le mis en cause. Cueilli par les limiers, P. I. Diène a nié dans un premier temps les faits. Mais il ne s’imaginait pas que le fastfood où il avait donné rendez-vous à Sow disposait de caméras de surveillance. Et une capture des vidéos a permis d’identifier P. I. Diène qui passe alors aux aveux. Mieux, il dit avoir bazardé les ordinateurs au marché de Colobane pour subvenir à ses besoins. Il est placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour escroquerie et faux et usage de faux sur émission d’un chèque.
4 individus interpellés avec 13,5 millions francs en faux billets
Quatre personnes dont un élève sont tombées dans les filets de la police des Parcelles assainies (Unité 15). Ils s’adonnaient au trafic de faux billets et de monnayage. Il s'agit entre autres de M. Dème, M. Diouf chauffeur de profession, C.T Thiam bijoutier et M. Diop élève en classe de Terminale qui risque de passer son Bac en prison. Selon nos sources, les mis en cause entretenaient un réseau entre la Cité Soprim et Diamaguène. Ils ont vite été démasqués. Suite à une information reçue par les limiers faisant état de l’existence d’un vaste trafic de faux billets dans la zone, les limiers de l'Unité 15 se sont très vite mis aux trousses des mis en cause. Ils passent la commande auprès d'un élément de la bande, en l’occurrence M. Dème qui a livré la marchandise. Il est interpellé au lieu du rendez-vous. Une perquisition à son domicile à Diamaguene a permis aux limiers de découvrir un important lot de faux billets de banque d'une valeur de 13 millions 500 mille francs et un important lot de matériels dont des paires de ciseaux, des rames de papiers et une imprimante. M. Dème, tailleur de profession, a livré le restant de la bande à savoir M. Diouf, C. Thiam et l'élève M. Diop qui est mis aux arrêts. Et au terme de leur garde à vue, le groupe est déféré au parquet pour association de malfaiteurs, faux monnayage, détention et trafic de faux et complicité de ces chefs entre autres. Nos sources renseignent également que le fournisseur de mercure à la bande qui est activement recherché a pris la tangente.
Des coronarographies réalisées à l’Hôpital Dalal Jamm
Les médecins sont en train de faire des exploits sans tambours ni trompettes. Pr Abdoul Kane et son équipe de cardiologues de l’Hôpital Dalal Jamm ont réalisé avec succès les premières coronarographies ce samedi. Bravo les blouses blanches !
Madiambal Diagne à la police ce lundi
Le patron du groupe Avenir Communication n’a pas encore fini ses auditions à la police. Madiambal Diagne retourne aujourd’hui à la Sûreté urbaine de Dakar pour un interrogatoire pour diffamation. Deux plaintes l’attendent à la police en plus de celle d’Ousmane Sonko. Aujourd’hui, M. Diagne sera entendu sur la plainte de l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla et Diop Taif. Le patron du groupe Avenir Communication était auditionné vendredi sur la plainte du Premier ministre déposée pendant la campagne électorale. Madiambal Diagne va-t-il échapper à la prison au terme de ces auditions ? On sera édifié ce lundi.
Lutte contre l’impunité
Le Directeur exécutif de la Section Sénégalaise d’Amnesty international tire le chapeau aux nouvelles autorités. Seydi Gassama salue la décision du gouvernement d’inscrire 5 milliards dans la loi de Finances initiale 2025 pour indemniser les victimes des violences qu’a connues le pays entre 2021 et 2024. Aussi le défenseur des droits humains note-t-il la ferme volonté du ministre de la Justice de lutter contre l’impunité
CHEIKH TIDIANE DIEYE RESILIE DES CONTRATS D’ENTREPRISES DEFAILLANTES…
Face à l’urgence sanitaire et aux enjeux de l’assainissement dans des régions comme Fatick, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement n’a pas hésité à sévir
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, a marqué un tournant décisif, le samedi 14 décembre 2024, lors de la célébration de la Journée mondiale des toilettes à Colobane, région de Fatick. Dans un discours ferme et attendu, il a annoncé la résiliation des contrats signés avec des entreprises jugées défaillantes dans la mise en œuvre de projets d’assainissement, dénonçant des lenteurs inacceptables qui freinent l'accès des populations à des infrastructures sanitaires dignes.
Face à l’urgence sanitaire et aux enjeux de l’assainissement dans des régions comme Fatick, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement n’a pas hésité à sévir. «Il m'est arrivé de demander à mes services la résiliation pure et simple de contrats confiés à des entreprises défaillantes, incapables de respecter leurs engagements. Ces lenteurs inacceptables sont incompatibles avec l'importance que j'accorde à l'accès à des toilettes décentes», at-il déclaré avec fermeté.
Cette décision vise à accélérer les projets retardés et à rétablir la confiance des communautés affectées par le manque de progrès dans l’assainissement individuel.
…ET ENGAGE DES REFORMES AMBITIEUSES
En parallèle, Dr Cheikh Tidiane Dièye a dévoilé une série de réformes destinées à renforcer les capacités des structures publiques et à mobiliser des financements pour l’assainissement. Parmi les mesures phares : La construction de 150.000 latrines et 700 édicules publics sensibles au genre et à l’hygiène menstruelle d’ici 2029 ; Une meilleure coordination entre la Direction de l’Assainissement et l’ONAS (Office National de l'Assainissement du Sénégal) pour garantir l’exécution efficace des projets ; L’intégration de l’assainissement comme priorité nationale dans l’agenda «Sénégal 2050», sous la supervision du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko. «Ces initiatives ne se limiteront pas à des actions ponctuelles, mais viseront des solutions pérennes pour améliorer durablement la qualité de vie des citoyens», a affirmé le ministre.
Malgré les défis persistants, le ministre a souligné les avancées réalisées à Colobane et dans d'autres localités. Plusieurs ouvrages d’assainissement individuel ont été mis en place, améliorant les conditions de vie de nombreuses familles. Cependant, il reste encore beaucoup à faire. À Fatick, environ 15% de la population pratique encore la défécation à l’air libre, un chiffre supérieur à la moyenne nationale.
Le ministre a rappelé l’Objectif de développement durable 6.2 qui vise à mettre fin à cette pratique d’ici 2030. «Il est impératif de renforcer nos efforts pour garantir à chaque citoyen un accès équitable à des infrastructures sanitaires sûres, en particulier pour les femmes, les jeunes filles et les personnes vivant avec un handicap», a-t-il déclaré.
Lors de la cérémonie, le maire de Colobane, Dame Ndiaye, a salué la détermination du ministre et renouvelé l’engagement des autorités locales à soutenir ces réformes. «Nous accompagnerons ces projets en sensibilisant nos populations à l’entretien des infrastructures et en mobilisant des partenaires pour produire localement des détergents et désinfectants», a-t-il affirmé. Le maire a également rappelé les efforts déployés, depuis 2018, pour améliorer l’assainissement rural dans les écoles de la commune, avec l’appui des programmes étatiques.
ACCES A L’ASSAINISSEMENT : LE DEFI DE RESORBER LES DISPARITES ENTRE LES MILIEUX URBAINS (71%) ET RURAUX (52,6%)
Au-delà des infrastructures, Cheikh Tidiane Dièye a insisté sur la nécessité de former et de sensibiliser les populations. «Les infrastructures seules ne suffisent pas. Nous devons changer les comportements pour promouvoir l’hygiène et garantir une utilisation optimale des installations», a-t-il souligné. Les chiffres mondiaux restent préoccupants. Selon l’OMS et l’UNICEF, 2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à des services d’hygiène de base, et parmi elles, 653 millions ne disposent d’aucun service sanitaire. Au Sénégal, bien que le taux d'accès global atteigne 61,2%, les disparités entre les milieux urbains (71%) et ruraux (52,6%) persistent, avec des défis majeurs dans des régions comme Fatick.
La résiliation des contrats défaillants, combinée aux réformes ambitieuses et aux progrès déjà réalisés, illustre l’engagement du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement à relever les défis de l’assainissement au Sénégal. Sous le leadership de Dr Cheikh Tidiane Dièye, l'État s'est engagé à ne ménager aucun effort pour garantir un environnement sain et digne à tous ses citoyens.
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MOMAR THIAM INVITE LE REGIME PASTEF À SE CONCENTRER SUR LA MISE EN ŒUVRE DE SON PROJET
Alors que le parti dispose d'une majorité confortable à l'Assemblée nationale avec 130 députés, l'expert met en garde contre les distractions politiques qui pourraient compromettre la mise en œuvre des promesses électorales
Expert en communication politique, Momar Thiam invite le parti au pouvoir, Pastef à éviter les tensions politiques età se concentrer sur la mise en œuvre de son « Projet » de gouvernance vendu aux Sénégalais lors de l’élection présidentielle du 24 mars dernier et des législatives du 17 novembre. Invité de l'émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 15 décembre, le docteur en communication politique a indiqué au sujet de la décision du préfet de Dakar de démettre Barthélémy Dias de son mandat de conseiller municipal de la ville de Dakar qu’il n’y a rien à dire du point de vue juridique. Il a cependant dénoncé l’intervention des forces de l’ordre dans une institution comme la mairie de Dakar.
Selon le docteur en communication politique, Momar Thiam,le parti au pouvoir, Pastef, doit éviter les tensions politiques et se concentrer sur la mise en œuvre de son « Projet » de gouvernance vendu aux Sénégalais lors de l’élection présidentielle du 24 mars dernier et des législatives du 17 novembre. Invité de l'émission Objection de la radio Sudfm(privée) hier, dimanche 15 décembre, le spécialiste en communication politique s’est livré à une étude comparative avec la situation politique que vit la France actuellement..C’est ainsi que pour lui, le Sénégal a la « chance extraordinaire » de sortir d’élections législatives qui ont conféré une majorité écrasante au parti Pastef avec130 députés à l'Assemblée nationale.
Une situation selon lui, différente de ce qui se passe en France, avec une Assemblée nationale éclatée dont les parlementaires qui n'arrivent pas à voter le budget 2025 ont par contre voté la motion de censure qui a fait tomber le gouvernement du Premier ministre Barnier . Une situation qui a ainsi obligé le président Macron à choisir François Bayrou comme Premier ministre alors que 61% des Français ne luifont pas confiance. Partant de ce constat, il invite la majorité écrasante du parti Pastef à l’Assemblée nationale et le gouvernement à saisir leur chance et travailler à mettre à la disposition des Sénégalais les solutions à leurs problèmes promises dans le cadre du « Projet ». Il leur demande de« s'éviter des tensions politiques qui pourront devenir sous peu l'arbre qui cache la forêt ».
Auparavant, répondant à une interpellation du Dg de Sudfm notre confrère, Baye Oumar Guèye, sur le cas Barthélémy Dias, déchu de son mandat de conseiller municipal de Dakar par le préfet de Dakar suite à sa saisine par Beyna Guèye, aux fins de l’application de l’article L.277 du Code électoral, Momar Thiam précise que, « du point de vue juridique, il n’y a rien à dire ». Toutefois, poursuivant son analyse sur cette question, l’expert en communication politique a indiqué que sur le plan politique, il fallait y mettre l’art et la manière, pour éviter les soubresauts en termes de force de l’ordre intervenant dans une institution comme la mairie de Dakar. « C’est peut-être là qu’il faut déplorer la manière », a-t-il fait remarquer Et de préciser : « Aujourd’hui, Barthélémy Dias, en tant que maire de Dakar même s’il est déchu de son poste, a la possibilité de faire appel à la Cour d’Appel, puis d’aller jusqu’à la Cour Suprême. À ce moment-là, on verra si la décision sera confirmée ou infirmée ».
LE MAGICIEN DES BOISSONS FRUITEES
Une dose de détermination, un zeste de volonté et le tout mélangé à la soif de réussite ; voilà les secrets de Mamadou Lamine Greou. À la Médina, le vendeur de cocktails n’est plus à présenter. Ses cocktails ont fait de son affaire un véritable succès.
Une dose de détermination, un zeste de volonté et le tout mélangé à la soif de réussite ; voilà les secrets de Mamadou Lamine Greou. À la Médina, le vendeur de cocktails n’est plus à présenter. Ses cocktails ont fait de son affaire un véritable succès.
La nuit a couvert de son manteau noir le ciel. La Médina ne dort pas en ce début de soirée. La rue 09 de ce quartier est animée et bondée, un cadre propice au commerce. En effet, les marchands se sont installés. De la vendeuse de couscous à base de mil, au vendeur de ‘ngalax’, en passant par celui des brochettes ou encore de la soupe, il y a un peu de tout. Il faut croire que la nuit nourrit bien son homme ! Mais un des marchands attire irrémédiablement le regard. Debout derrière son comptoir, la sueur perle sur le front de cet homme habillé en débardeur, jean et baskets. À la Rue 9 X 12, Mamadou Lamine Greou n’a rien à envier à Panoramix (Ndlr : principal druide de la bande dessinée Astérix) dans l’art de faire des mélanges. Le trentenaire est un as, non pas des potions en tout genre, mais des cocktails. Pas de Molotov, rassurons les plus sceptiques !
« Ses cocktails sont littéralement une tuerie », lâche Mame Diarra Sanon. Cette habituée vient de recevoir son mojito. Après la première gorgée, elle n’a pu s’empêcher de complimenter le mixologue. « Il maîtrise vraiment les cocktails. Ils sont très bons, bien dosés et rafraîchissants. Je reste toujours ébahie par le goût de ses boissons », témoigne-t-elle, tout sourire.
Mamadou Lamine Greou a fini de se faire un nom grâce à la vente de ses boissons. Du mojito (cocktail traditionnel de la cuisine cubaine) en passant par les cocktails fruités, il sait faire bouger le shaker lorsqu’il s’agit de préparer des boissons. Sur sa table, différentes liqueurs sont soigneusement disposées. Il est 20h et c’est déjà le grand rush. Mais l’heure n’est pas à la panique. Chaque minute est précieuse pour le sieur. En cette période de chaleur où la fraîcheur semble se faire désirer, Lamine écoule aisément ses cocktails. Devant une foule qui commence à former une file indienne, il assure le show sans stress ni chichi. Imperturbable.
D’une main de maître, il commence par mettre les glaçons dans le shaker, suivis de quelques feuilles de menthe et du sucre. À l’aide d’un petit pilon, il écrase le tout avant d’y ajouter une boisson gazeuse. La douce musique du shaker peut enfin se faire entendre au grand bonheur des clients. D’un geste presque machinal, il remue le tout et laisse la magie de la potion opérer. Tchin ! Les clients peuvent enfin commencer à savourer cette dose de fraîcheur estivale.
Bakhaw est également un habitué des lieux. Après quelques échanges courtois, il opte pour le tropical (un cocktail à base d’ananas, de melon, de sirop de grenadine et de sucre de canne). Après un passage au shaker, le mélange prend forme. Visiblement satisfait, Bakhaw ne tarit pas d’éloges. « C’est bon et rafraîchissant. Il est très doué et ses cocktails sont savoureux », reconnaît-il. Derrière le comptoir, Lamine lâche discrètement un sourire avec le sentiment du devoir accompli.
Des bars d’hôtels au stand à cocktails
Le parcours de Mamadou Lamine Greou n’a pas été de tout repos. Tel un héros dans un roman, il a sué avant de pouvoir gérer sa propre affaire. Entre son passage à l’école de cuisine où il a appris à faire des cocktails et son expérience dans les hôtels, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. En effet, l’homme de 38 ans a commencé sa carrière en tant que cuisinier dans un établissement privé. Le nouveau diplômé s’intègre facilement et propose en prime des repas et des cocktails fruités aux élèves. Une nouvelle touche savoureuse qui fait mouche.
Mamadou Lamine Greou ne tarde pas à naviguer vers de nouveaux horizons. Après cette odyssée enrichissante, il atterrit dans un grand hôtel de la place. « Je suis resté deux ans au chômage avant de trouver ce travail. J’ai travaillé pendant quatre ans en tant que serveur. Cela m’a permis de mieux côtoyer les barmen, de les voir à l’œuvre et de me perfectionner dans la création de cocktails », avoue-t-il d’un brin nostalgique.
Après cette expérience juteuse, le « mixologue » trouve du travail en tant que barman dans un restaurant sis sur la Corniche des Almadies pendant quatre ans. « C’était très enrichissant comme expérience car cela m’a permis de vraiment savoir dans quel business je voulais me lancer. La préparation de cocktails s’est révélée être une évidence pour moi », avoue-t-il, un sourire béat au bout des lèvres.
« Je voulais lancer mon propre business. Mais il me fallait cette touche qui allait me permettre de sortir du lot. J’ai d’abord démarré avec la vente de smoothies à 1500 FCFA. J’ai tenté le coup pendant deux ou trois mois, mais ce n’était pas vraiment rentable. Je me suis dit qu’il fallait aussi penser aux réalités du marché », se remémore-t-il avec amertume. Mais il en faut plus pour décourager cet homme avide de réussite.
Rendre les cocktails accessibles
Le milieu détermine l’individu. Cela a tout son sens chez Mamadou Lamine Greou. En digne fils de la Médina, ce dernier a naturellement opté pour ce quartier afin de lancer son business de stand à cocktails. « Les retours sont très positifs. Mon objectif était vraiment de rendre les cocktails accessibles à tous. Je voulais apporter ce savoir-faire à la Médina, loin des bars d’hôtels et autres restaurants », explique-t-il en balayant d’un regard les passants. Le « mixologue » propose ainsi des mojitos et des cocktails à base de fruits à 500 FCFA. « Les retours sont très positifs. Je suis le seul à proposer ce service à des prix abordables et j’en suis particulièrement fier. Je voulais vraiment apporter cette valeur ajoutée à ce business », confie-t-il, tout en remerciant ses voisins pour leur « soutien constant ».
Le gérant d’un stand de cocktails se dit reconnaissant de pouvoir compter sur ses clients, qui n’hésitent pas à lui prêter main forte. « La gestion de la logistique est un véritable défi. Mais, fort heureusement, je peux compter sur mes clients. Ils m’aident souvent à ranger les bagages », dit-il, visiblement ému.
En dépit des obstacles, Mamadou Lamine Greou ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il a récemment ouvert un fast-food pour renflouer ses caisses. « J’ambitionne d’ouvrir des bars à cocktails afin d’étendre mon business à des prix accessibles », espère-t-il. Une perspective fraîche à en faire saliver les amoureux de boissons.
DEMENTI OFFICIEL SUR L’INTERDICTION DE L’IMPORTATION DE VETEMENTS DE SECONDE MAIN « FËGG JAY »
Le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des PME PMI a tenu dans un communiqué, à apporter des clarifications suite aux informations erronées qui circulent concernant l’interdiction de l’importation des vêtements de seconde main, dits « fëgg jay »...
Le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des PME PMI a tenu dans un communiqué, à apporter des clarifications suite aux informations erronées qui circulent concernant l’interdiction de l’importation des vêtements de seconde main, dits « fëgg jay », au Sénégal.
Cette confusion fait suite à l’atelier sur le développement des champions nationaux de la filière coton, organisé par la GIZ à Dakar le 9 décembre 2024. Le Ministère précise que « il ne s’agit en aucun cas d’une mesure immédiate ou d’une interdiction brutale, comme cela a été interprété. » La décision annoncée fait partie d’une stratégie à moyen et long terme visant à soutenir et développer le secteur textile local, en « encourageant la production nationale et la création d’emplois dans ce secteur clé de notre économie.» La mesure sera mise en œuvre après la réouverture des usines textiles et la mise en place de sites de production pour valoriser la filière coton, de sa production à sa transformation, dans le but de «favoriser le consommer local» et de renforcer le secteur du vêtement local.
Protection du secteur textile local
Le Ministère souligne également qu’il est « pleinement conscient de l’importance des vêtements de seconde main pour de nombreuses familles sénégalaises », qui en dépendent pour leur subsistance. « La mesure ne vise en aucun cas à pénaliser ou à mettre en difficulté les acteurs économiques et les consommateurs. Elle s’inscrit plutôt dans un projet de « protection du secteur textile local », avec des solutions alternatives et un accompagnement pour les personnes concernées. La stratégie sera mise en œuvre de manière progressive, en respectant « les réalités économiques et sociales du pays. »
Le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des PME PMI reste ouvert à « l’écoute des acteurs concernés » et s’engage à mettre en place des mécanismes de concertation pour garantir une transition harmonieuse et bénéfique pour tous les citoyens. « Le Ministère réaffirme son engagement à soutenir les populations vulnérables» tout en favorisant «l’émergence d’une industrie textile locale durable et compétitive.»
QUAND LE SOULAGEMENT TEMPORAIRE CACHE UNE SOUFFRANCE A VIE
Effets indésirables du planning familial - Elles sont toutes sous planning familial, avec chacune, la méthode qui semble être moins risquée tant pour sa santé que pour son cycle de reproduction
Elles sont toutes sous planning familial, avec chacune, la méthode qui semble être moins risquée tant pour sa santé que pour son cycle de reproduction. Toutefois, ces femmes interrogées redoutent les effets secondaires des méthodes contraceptives modernes à longue durée.
« Je fais le planning familial pour espacer les naissances. On me l’a proposée à la maternité, après mon accouchement. C’est la première fois. Mais, depuis lors, je ressens des douleurs lorsque je suis en période de règles, alors que je ne les vois plus. Elles se sont interrompues depuis que j’ai fait mon implant », se plaint Soukeyna, une jeune fille d’une vingtaine d’années et résidente à Thiaroye-Sur-Mer.
Donnée en mariage à l’âge de 18 ans, à son cousin, en pleine année scolaire, elle confie qu’elle n’avait aucune idée de la vie conjugale. La fille ne tarde pas à contracter sa première grossesse après un an de mariage. Elle se souvient que cette grossesse a failli lui coûter la vie au moment de l’accouchement. Et donc, c’est après avoir eu son bébé que les sages-femmes lui ont proposé le planning. Ce qu’elle a accepté avec méfiance. « Je le fais pendant juste deux ans, le temps d’allaiter mon fils. Mais, ce n’est pas quelque chose que je compte continuer », poursuit notre interlocutrice, un peu embarrassée.
Cependant, Soukeyna confie qu’elle a opté pour l’implant avec l’accord de son époux. Ce qui est le contraire pour Astou, une jeune dame mariée logeant dans le même quartier. Celle-ci s’est mise à la contraception de longue durée sous la contrainte de son mari, qui ne désire plus avoir d’autres enfants. « La contraception, ce n’est pas mon choix. Dans ma vie, j’ai toujours refusé le planning familial à cause des effets secondaires. Mais, là, je n’ai pas le choix », narre Astou, le regard baissé. Âgée de trente ans, la mère de famille allaite son cinquième bébé d’à peine un mois. Elle a opté pour les pilules.
Toutefois, Astou regrette le silence des sages-femmes sur les effets secondaires des méthodes contraceptives. Après la naissance de sa quatrième fille, elle prenait, au quotidien, la pilule de manière continue, pendant plus de deux ans. Ce qui lui a valu des complications.
A la maternité, c’est le silence sur les effets néfastes du planning
« À la maternité, aucune sage-femme ne m’a parlée des effets. Elles n’expliquent rien sur ce point. Elles vous disent juste comment prendre les comprimés. J’ai eu des douleurs au ventre qui m’ont conduite à l’hôpital, après ma première expérience. Et ce sont les conseils du médecin qui m’a consultée ce jour-là, qui m’ont sauvée. J’avais alors arrêté. J’ai repris les prises après la naissance de ma dernière fille », confie-t-elle.
La planification familiale, c’est également l’affaire de certains hommes comme Amath, qui estime qu’elle n’est que bénéfique pour la femme. « Elle permet aux femmes d’espacer les naissances et à être en bonne santé. En plus, la planification familiale aide la femme à se reposer, le temps qu’elle allaite correctement son enfant. Personnellement, je milite pour le planning familial. En plus, cela permet aux parents de mieux prendre soin de leurs enfants », soutient-il. Contrairement à certains hommes, cet homme, originaire du monde rural, refuse de croire aux prétendus effets néfastes de la contraception à longue durée. « Pour moi, ce sont des rumeurs. Le problème est lié au fait que certaines femmes ne respectent pas leurs rendez-vous », défend Amath.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE LUNDI 16 DECEMBRE 2024
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