Dakar, 25 sept (APS) – ‘’Un siècle d’humanisme se referme’’, ‘’Un baobab s’effondre’’, ‘’Une vie cent fins’’, ‘’témoin de son époque et figure incontournable de la scène nationale sénégalaise’’, ‘’un patrimoine mondial’’: les quotidiens reçus mercredi à l’APS rendent hommage à l’ancien Directeur général de l’Unesco, Amadou Mahtar Mbow, décédé, mardi, à l’âge de 103 ans.
Selon le quotidien Bës Bi, ‘’une bibliothèque s’est éteinte avec le rappel à Dieu du professeur Amadou Mahtar Mbow. C’est un pan de l’histoire du Sénégal qui s’effondre’’. Le journal revient sur le parcours de ‘’cette personnalité emblématique, enseignant, homme politique et premier Noir Directeur général de l’Unesco’’ et note que depuis l’annonce de son décès, ‘’les réactions et témoignages se sont enchainés sur cette figure incontournable du monde intellectuel’’.
‘’’Un siècle d’humanisme se referme’’, selon L’As qui écrit : ‘’Beaucoup ne peuvent se targuer d’avoir sa longévité. Beaucoup ne peuvent se targuer, d’avoir son parcours. Amadou Mahtar Mbow est un météore aux confluents de deux siècles qu’il a su illuminer. C’est un passeur d’humanité et d’excellence. Né à Louga en 1921, il fait partie du cercle fermé des rares Sénégalais qui portent à eux seuls le prestige de tout un pays. Comme Senghor, Cheikh Anta Diop, Souleymane Bachir Diagne, Baye Niasse, Sadio Mané, son nom se confond avec le Sénégal à l’étranger’’.
Le Quotidien salue ‘’une vie cent fins’’. ‘’Amadou Mahtar Mbow est un mortel : il est décédé hier à l’âge de 103 ans, après avoir traversé les époques et les générations. Mais, il restera éternel comme le montre sa longévité au service de son pays. C’est le dernier plus grand témoin de l’histoire politique moderne du Sénégal. Le dernier des 10 ministres du premier gouvernement du pays mis en place le 20 mai 1957. Le dernier père fondateur du Sénégal en vie après les décès de Senghor, Dia, Abdoulaye Ly, entre autres, qui étaient les poutres d’une Nation sénégalaise en construction. Il l’a accompagnée jusqu’après l’âge adulte en mettant son expertise, son expérience et son amour à son service’’, souligne la publication.
”Amadou Mahtar Mbow, à jamais !’’, s’exclame Sud Quotdien, soulignant que c’est ‘’un monument de l’éducation et de la culture, le père du Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication qui s’est effondré’’.
Selon Le Soleil, ‘’un baobab s’affaisse’’. Le journal qui salue ‘’une vie au service de la mémoire et de l’identité’’ se fait écho des hommages unanimes à ‘’un géant de la vie politique sénégalaise’’. Dans le quotidien, le chef de l’Etat souligne que Amadou Mahtar Mbow ‘’laisse un héritage inestimable marqué par son combat pour une justice éducative et culturelle mondiale’’.
”Témoin de son époque et figure incontournable de la scène nationale sénégalaise, le quotidien EnQuête souligne que Amadou Mahtar Mbow n’a jamais cédé à l’idée de prendre un repos pourtant bien mérité. Son parcours exceptionnel, marqué par des engagements tant au Sénégal qu’à l’échelle internationale, fait de lui une personnalité unanimement respectée dans un pays souvent traversé par des polémiques. Monsieur Mbow, l’un des rares personnages publics à susciter une telle admiration sans contestation, a reçu l’hommage de son peuple bien avant son décès. Il y a trois ans, à l’occasion de son centenaire, ”de nombreux compatriotes lui ont rendu un vibrant hommage, exhortant les jeunes générations à s’inspirer de son impressionnant parcours’’.
Le Sénégal a perdu ‘’son patrimoine mondial’’, dit WalfQuotidien. ”Amadou Makhtar Mbow, un nom qui brille au Sénégal, en Afrique et dans le monde. Son parcours durant sa vie d’ici bas a inspiré des générations mais dans les faits, il reste une copie unique. L’Homme a vécu avec ses convictions.
Il était l’incarnation de la sacralité de la parole. Dans un monde où le reniement est le sport favori de la classe politique, le patriarche Amadou Mahtar Mbow était d’une honnêteté remarquable. En témoignent ces innombrables mérites et l’avalanche de louanges qu’anonymes comme célébrités lui ont bien évidemment réservés. A juste titre. En ces heures de deuil quasi national, son legs ne doit pas être vain’’, écrit Walf.
PARCOURS D’UN SIECLE D’UN ARCHITECTE DU SAVOIR
L’ancien Directeur général de l’UNESCO, de 1974 à 1987, est devenu au fil des années un sage incontournable dans la vie politique nationale.. Une vie marquée par un parcours riche
Amadou Makhtar Mbow est décédé hier, à l’âge de 103 ans. L’ancien Directeur général de l’UNESCO, de 1974 à 1987, est devenu au fil des années un sage incontournable dans la vie politique nationale. Son engagement pour la consolidation de la démocratie est sans commune mesure. Il a consacré une grande partie de sa vie à la défense des valeurs humanistes. Une vie marquée par un parcours riche et de nombreux accomplissements.
Amadou Makhtar Mbow était de ceux dont la pensée lumineuse éclairait les zones d’ombre de l’humanité. Cet homme possédait une dimension exceptionnelle. Durant des décennies, son esprit a été une source intarissable de savoir, de sagesse et de réflexion. Livres, colloques, interventions : tout ce qu’il touchait semblait imprégné d’une rare profondeur. Il n’était pas simplement un intellectuel, mais un phare qui brillait dans les nuits incertaines de notre époque troublée.
Né en mars 1921, Amadou Makhtar Mbow a grandi à Louga, dans le nord-ouest de notre pays. À la fin des années 1920, la région est frappée par la famine. Le jeune garçon voit des gens mourir, des images qui le marqueront à vie. « Il faut avoir vécu cela pour en comprendre l’angoisse », disait-il. La Seconde Guerre mondiale éclate alors qu’il a 18 ans. Choqué par l’idéologie nazie, il s’engage volontairement en février 1940 dans l’armée de l’air française — le Sénégal était alors une colonie —, où il rejoint l’École des radiotélégraphistes, nouvellement ouverte à la caserne Rocabey à Saint-Malo. Dans la ville encerclée, il parvient régulièrement à franchir la ligne de démarcation. Durant la même année, il est démobilisé et retourne au Sénégal où il travaille au service économique de la circonscription de Dakar et dépendances. Alors que la guerre prend une dimension mondiale, il est rappelé sous les drapeaux puis affecté à la base aérienne de Thiès. De là, il réussit le concours d’entrée à l’École supérieure de tir aérien d’Agadir, ce qui lui permet de servir jusqu’en octobre 1945 au Maroc puis en France. Après la guerre, il reste en métropole, obtient son baccalauréat en 1948 à Paris et s’inscrit en licence d’histoire à la Sorbonne avec l’ambition de se préparer à une carrière politique.
Un homme engagé
Amadou Makhtar Mbow est membre fondateur de la célèbre Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF) et du Parti du regroupement africain (PRA-Sénégal). Il a côtoyé les plus grands cercles intellectuels et militants de la diaspora africaine à Paris, notamment ses contemporains comme Amady Ali Dieng, Abdoulaye Ly, Assane Seck, Cheikh Anta Diop, Alioune Diop et le célèbre historien burkinabé Joseph Ki-Zerbo. Face à la montée de l’idéologie raciste et suprémaciste, Makhtar Mbow et ses amis battent le pavé pour déconstruire cette idéologie fasciste. Pour l’écrivain et ancien ministre sénégalais Cheikh Hamidou Kâne, « ce qui fascine dans cette existence d’Amadou Makhtar, et celle de la génération des autres membres des “Aînés du XXe siècle africain”, qui ont pour noms, entre autres, Senghor, Cheikh Anta Diop, Ahmadou Hampaté Bâ, Alioune Diop et Joseph Ki-Zerbo, c’est à la fois leur indéfectible fidélité au génie de cette “Afrique-Mère” si universellement décriée, et leur combat victorieux pour sa renaissance et son nouvel avènement au monde. Pour ce qui les concerne, eux tous, il n’est que de citer les combats qui s’opposent au mépris comme un défi victorieux. ».
Un retour au bercail marqué par un engagement en faveur de l’éducation
Après son militantisme en outre-mer, Amadou Makhtar Mbow rentre au bercail dès l’été 1951. Il est nommé professeur à Rosso, en Mauritanie. En 1953, il est chargé de créer et de diriger les services d’éducation de base à l’échelle du Sénégal et de la Mauritanie. Son objectif : éduquer, transmettre bref, former les futurs cadres sénégalais et africains. Il fait alors de l’éducation des populations rurales son cheval de bataille. Pour lui, la démocratisation du savoir est un sacerdoce. De Badiana à Darou Moukhty en passant par Gaya, Amadou Makhtar Mbow sillonne les zones les plus reculées du Sénégal pour enseigner en tant que professeur d’histoire et de géographie.
Après les indépendances, il occupe le poste de ministre de l’Éducation nationale (1966-1968), puis de la Culture et de la Jeunesse (1968-1970). Il fut également député à l’Assemblée nationale, membre du Conseil exécutif en 1966 et du Conseil municipal de Saint-Louis. En 1970, il devient le représentant du groupe des États africains. Par conséquent, il contribue à établir des relations entre l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) et l’UNESCO, ce qui conduit l’organisation internationale à adopter plusieurs résolutions affirmant son soutien aux différents mouvements de libération nationale agissant sur le continent africain.
En 1974, c’est le Graal : le triomphe d’un homme qui s’est engagé en faveur de l’éducation pour tous. Amadou Makhtar Mbow est porté à la tête de l’UNESCO. C’est la première fois qu’un Africain est nommé à la tête d’une organisation des Nations Unies. Il y passe treize ans (1974-1987), remplissant deux mandats salués pour les avancées notées par l’institution. Des succès qui lui ont valu des félicitations, comme celles du pape Jean-Paul II : « En faveur d’une alphabétisation qui, tout en répondant à des besoins économiques et pratiques, vise fondamentalement à la promotion et à l’épanouissement de l’homme au niveau de sa vocation spirituelle. J’invoque sur tous ceux qui se consacrent ou donnent le temps dont ils disposent à cette expansion de la culture humaine chez les peuples et les individus les plus déshérités la lumière et la force du Dieu tout-puissant. »
Il a glané de nombreuses distinctions à travers le monde, recevant pas moins de 42 titres de docteur honoris causa. Amadou Makhtar Mbow a été l’un des premiers intellectuels africains à demander la restitution des œuvres d’art pillées en Afrique lors de la colonisation, en 1978. Quarante ans après, le Président français Emmanuel Macron n’a fait qu’emprunter le sillon tracé par Mbow avec le rapatriement de plusieurs objets précieux. Ce n’est pas tout : le concept de Nouvel Ordre mondial de l’Information et de la Communication (NOMIC) porte également son empreinte.
De nos jours, les flux d’informations favorisés par la mondialisation sont devenus plus que jamais une préoccupation majeure. « On lui reprochera de vouloir sauver la conscience du monde, de donner trop de place à l’éthique et à l’humanisme, et son combat pour un nouvel ordre économique international et pour un nouvel ordre de l’information et de la communication lui vaudra l’inimitié des plus nantis et lui coûtera son poste », écrit à son propos l’écrivain Fadel Dia.
L’incarnation d’un leadership hors-pair
Humble et discret, l’homme qui vient de nous quitter avait accepté, à la demande générale, de présider les Assises nationales (du 1er juin 2008 au 24 mai 2009) tenues dans notre pays après quelques années sabbatiques passées au Maroc. « C’est donc après mûre réflexion que j’ai accepté de présider ces assises… C’est cet engagement de toute une vie qui, vous vous en doutez, ne fut pas un long fleuve tranquille qui me vaut encore d’être aujourd’hui parmi vous », avait-il déclaré. Pour lui, être sollicité pour diriger des «Assises nationales» présentées comme «une solution concertée de sortie de crise» pour le Sénégal, c’était un autre combat à mener.
Arrivé au pouvoir, le président Macky Sall avait confié à Amadou Makhtar Mbow la tâche de réfléchir à des institutions solides capables de prévenir les dérives de tout dirigeant au pouvoir. Hélas, les recommandations de la CNRI (Commission nationale de réforme des institutions) ont été snobés par le président Sall. L’écrivain Fadel Dia résume bien la situation : « La seule occasion qui lui fut offerte de donner une démonstration de sa lucidité fut la présidence des Assises nationales du Sénégal, rare moment de communion nationale qui fut malheureusement snobé par un président et rangé au placard par le suivant ! »
La disparition d’Amadou Makhtar Mbow est un choc pour toute la nation mais aussi pour tous ceux qui l’avaient suivi de loin à travers le monde. Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, lui a ainsi rendu hommage, saluant la mémoire d’un patriarche de la nation au legs inestimable. “C’est avec une profonde émotion que j’apprends la disparition du Professeur Amadou Makhtar Mbow, ancien Directeur général de l’UNESCO et un grand défenseur du multilatéralisme”, a-t-il indiqué dans un message partagé sur un réseau social.
Le chef de l’État a tenu à saluer la mémoire d’un “des patriarches de la Nation sénégalaise qui s’est éteint, en laissant un héritage inestimable, marqué par son combat pour une justice éducative et culturelle mondiale”.
A New York dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations unies, le Président Faye a prié pour que la sagesse et l’engagement d’Amadou Makhtar Mbow continuent d’inspirer l’Afrique et le monde.
Les ouvrages du défunt, ses articles de recherche et ses communications, remplis d’idées et de sa vision du monde, resteront intacts. L’ancien patron de l’Unesco n’était peut-être pas un homme de grandes foules, mais son influence s’étendait bien au-delà de ce que l’on pourrait imaginer. Depuis sa disparition, les hommages affluent des quatre coins du monde poursaluer la dimension de l’homme. Aujourd’hui, le Sénégal pleure un de ses plus éminents fils, un patriarche respecté et adulé tout en sachant que son héritage intellectuel continuera à vivre éternellement. Dors en paix, Mame Boye !
LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI 25 SEPTEMBRE 2024
La coalition «Takku Wallu Sénégal»
Les états-majors politiques avancent à grands pas dans les préparatifs des élections législatives. Ils rivalisent d’inspiration pour trouver des noms originaux de leurs coalitions. A cet effet, il nous revient que la coalition Alliance pour la République (Apr), Parti démocratique sénégalais (Pds) et Rewmi se nomme «Takku Wallu Sénégal ». Les couleurs de la coalition seront bientôt dévoilées aussi au public.
Coalition «Jamm Ak Njarin» d’Amadou Ba
Restons sur les législatives pour signaler que l’ancien Premier ministre a baptisé sa coalition. Le staff d’Amadou Ba a révélé que la coalition porte le nom de «Jamm Ak Njarin ». Amadou Ba et Cie ont choisi une couleur vert olive.
Le dossier de Jérôme Bandiaky sur la table du doyen des juges
Le sniper file directement vers une instruction. Jérôme Bandiaky a fait l'objet d'un deuxième tour de parquet. Mais son dossier est confié au doyen des juges Abdoul Aziz Diallo pour l'ouverture d'une information judiciaire. Jérôme Bandiaky est poursuivi pour escroquerie, détention illégale d’arme et usurpation de fonction.
Lat Diop toujours en garde à vue
L'ancien directeur général de la Lonase était encore hier dans les locaux de la Division des investigations criminelles (DIC). Toutefois, des sources de Dakaractu renseignent que l'ancien ministre des Sports n'a pas été auditionné et qu'il n'y a pas non plus eu de confrontations avec son accusateur, Mouhamed Dieng, patron de 1XBet Sénégal. Il a été conduit au commissariat du Port où il a passé la nuit.
Audition de l'ex-Sg de la Lonase, Mamadou Guèye
Restons sur l’affaire Lat Diop pour signaler que l'ex-secrétaire général de la Lonase, Mamadou Guèye a été auditionné par les enquêteurs de la Division des Investigations criminelles. Mais ignore les raisons de sa convocation. Sans doute, elle doit être liée à l’affaire de son ancien patron Lat Diop. Au terme de son audition par les enquêteurs, Mamadou Guèye est rentrée libre.
Plainte d’Abdoulaye Sylla pour faux et usage de faux
L’homme d'affaires Abdoulaye Sylla se dit victime d’une cabale pour l’envoyer en prison. Auditionné deux fois par la Division des Investigations Criminelles (DIC), dans l’affaire des 2 700 kg d’or, il a saisi le procureur de la République d’une plainte. Alors qu'aucune prévention ne m'a préalablement ps été notifiée, il m'a été donné d'apprendre au cours de l'interrogatoire qu'il m'est imputé d'avoir fait sortir du pays une quantité d'environ deux mille sept cents kilogrammes (2 700 kg) d'or sur la base d'un ordre de mission signé par le Président Macky SALL, par Jet-privé, de Dakar à Dubaï en passant par Paris (Orly) courant février 2021, écrit-il dans sa plainte. Selon l’homme d’affaires, outre cet ordre de mission qu’il venait de voir pour la première fois, les enquêteurs lui ont montré un manifeste (ou lettre de transport aérien) au nom de Ecotra. Il poursuit dans sa plainte que même s’il n'a pu obtenir des enquêteurs une copie du dossier, il affirme que ces documents sont des faux manifestes. «Il s'y ajoute qu'il est de notoriété publique que de fin décembre 2020 jusqu'au mois de juin 2022, j'étais hors du Sénégal en raison des difficultés et obstacles rencontrés dans l'exécution de mes activités industrielles du fait des abus perpétrés par l'ancien régime pour anéantir toutes mes activités économiques », lit-on sur la plainte. A l’en croire, la production de la copie de ses passeports et les vérifications faites par les enquêteurs auprès de la police des frontières, en pleine audition, ont suffi à démontrer le caractère fallacieux desdites accusations.
Plainte d’Abdoulaye Sylla pour faux et usage de faux (bis)
Restons avec Abdoulaye Sylla qui estime que compte-tenu de l'irrégularité qui entache les documents incriminés et de l'usage qui en a été fait dans le seul but de nuire à sa personne et à ses intérêts et intrigué ses partenaires internationaux, il veut la lumière sur cette affaire qui a failli paralyser définitivement ses activités industrielles tant au niveau national qu'à l'international. Ainsi il porte plainte pour faux et usage de faux contre toutes personnes ayant confectionné ou usé de ces documents destinés à lui nuire et demande que Justice soit rendue avec la plus grande rigueur.
Tekki soutient Pastef aux législatives
Dans une note rendue publique, hier, le mouvement Tekki dit soutenir sans réserve et sans condition la liste Pastef de Ousmane Sonko. D’ores et déjà, les camarades de Mamadou Lamine Diallo militent pour majorité qualifiée à l'Assemblée nationale de l’actuel pouvoir pour engager les ruptures patriotiques nécessaires pour le bien-être des populations. Sous ce rapport, le mouvement Tekki a appelé ses responsables, militants et sympathisants à se mobiliser pour la victoire éclatante de la liste Pastef, le 17 novembre 2024 dans la paix et la stabilité et défaire ainsi l'opposition adepte du présidentialisme absolu et de la prédation des ressources du peuple et ses coalitions, inter-coalitions, liste parrainée.
Alioune Sarr crée «Alliance Nguir Samm Sunu Sénégal»
L'ancien ministre du Tourisme et candidat recalé à la présidentielle de mars 2024, Alioune Sarr, va présenter sa liste aux élections législatives du 17 novembre prochain. Le maire de Notto Diobass, Alioune Sarr, compte briguer les suffrages des Sénégalais sous la bannière « Alliance Nguir Samm Sunu Senegal». Sa coalition est composée de la CAP2024, de plusieurs mouvements et partis politiques, d'élus dont des maires en exercice et d'anciens maires, renseigne-t-il dans le communiqué.
Le gouvernement livre les résultats de la gestion de Macky
Le gouvernement va présenter au public jeudi, les résultats du diagnostic de la gestion du Président Macky Sall. Un communiqué de la Primature renseigne que, fidèle à ses engagements de transparence, de redevabilité et de vérité envers le peuple souverain, le chef de l’Etat avait demandé au Premier ministre de coordonner un travail exhaustif et minutieux pour dresser un état des lieux de la situation du pays. D’après le document, ce diagnostic approfondi a été conduit en parallèle avec l'élaboration du nouveau cadre de référence économique, Sénégal 2050 (Agenda National de Transformation). Ce travail a permis de mettre en lumière la situation de référence du Sénégal, souligne la même source, d'en analyser les conséquences et de définir les mesures correctives nécessaires pour redresser et stabiliser la situation. Ainsi le gouvernement va partager les résultats avec l'ensemble de la nation à travers un point de presse. Il s’agira de présenter au public les conclusions de ce travail rigoureux, les altérations identifiées, ainsi que les mesures de mitigation de cette situation héritée.
Réforme de l’Acte III de la décentralisation
L’Intersyndicale des travailleurs des Collectivités territoriales promet une rentrée scolaire mouvementée. Les travailleurs qui étaient en assemblée générale à Guédiawaye ont demandé au gouvernement de respecter les accords signés avec les acteurs pour la généralisation de la hausse des salaires des agents municipaux. Une rencontre qui a servi de tribune à ces responsables pour réclamer aussi le toilettage des textes de l’Acte III de la décentralisation.
Financement des plans d'investissement dans l'irrigation
Afin d’appuyer la mise en œuvre des programmes ambitieux menés à l’échelle nationale pour l’accélération de la transformation des systèmes agroalimentaires, le Directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a lancé en 2019 l'Initiative « Main dans la main » (MdM). L’initiative vise en priorité les pays et territoires faisant face à de grands défis en matière de production agricole et de sécurité alimentaire. Ainsi pour cette initiative, la Fao a mené une mission conjointe régionale au Sénégal pour mieux promouvoir celle-ci et favoriser les partenariats pour le financement des plans d'investissement prioritaires pour une transition vers des systèmes agroalimentaires plus résilients, plus durables, plus compétitifs de la sous-région ouest-africaine en général et du Sénégal en particulier. Cette mission régionale conjointe de plaidoyer de la CEDEAO, du CILSS et de la FAO vise à renforcer l'engagement des organismes régionaux, des gouvernements, du secteur privé et des partenaires de ressources en faveur de la mobilisation des ressources afin de concrétiser les interventions pertinentes autour des propositions d'investissement soutenues par l'initiative « Main dans la Main » pour le Sahel. D'après le représentant de la Fao à Dakar, Robert Guei, la mission a rencontré des organismes sous-régionaux, des gouvernements, des institutions de financement multilatérales et nationales, ainsi que des acteurs du secteur privé, afin de les informer sur l'initiative « Main dans la Main » et de favoriser les partenariats pour le financement des plans d'investissement dans l'irrigation et d'autres investissements prioritaires dans la transformation des systèmes agroalimentaires au Sahel.
Amadou Ba enrôle l’Afp de Niasse
La Nouvelle responsabilité d’Amadou Ba est en train de récupérer tous les partis alliés de la défunte coalition Benno Bokk Yaakaar. Après les socialistes, l’ancien Premier ministre a enrôlé les progressistes. A l’issue d’une rencontre avec le leader de l’Afp, Moustapha Niasse, une alliance a été scellée. Ainsi les partis politiques Alliance des forces de Progrès (Afp) dirigé par Moustapha Niasse et la Nouvelle Responsabilité conduite par Amadou Ba seront ensemble aux élections législatives. Ils portent à la connaissance de l'opinion qu’ils s’engagent à participer ensemble aux prochaines élections législatives et cette union s'inscrit dans une volonté de répondre aux défis cruciaux auxquels notre pays est confronté et de proposer des solutions concrètes pour un avenir meilleur. A les en croire, le Sénégal traverse actuellement une période marquée par de profondes tensions sociales, économiques et politiques. La montée des inégalités, la précarité grandissante et les difficultés économiques fragilisent nos institutions et menacent la paix sociale, s’en désolent Moustapha Niass et Amadou Ba.
Vers la constitutionnalisation du droit à la connexion
Le chef de l’État sénégalais a pris part hier au « Moment ODD 2024 » rassemblant des leaders de quatre autres continents. Seul Président Africain invité au panel, Bassirou Diomaye Faye a exposé la vision du Sénégal pour accélérer l'atteinte des Objectifs de Développement Durable. Dans le même sillage, il a évoqué la politique étatique visant à réduire le coût d'accès à Internet au Sénégal. Selon lui, cette technologie a des répercussions significatives sur l'ensemble des secteurs de la vie quotidienne, qu'il s'agisse de l'éducation, de l'agriculture, de la santé ou d'autres services essentiels. Le Président de la République a par ailleurs exprimé son souhait de constitutionnaliser le droit à la connexion, à l'instar des droits déjà inscrits dans notre Constitution, tels que le droit à l'éducation et la liberté d'expression, renseigne la Présidence
CES MESURES POUR COMBLER LE DEFICIT D’ENSEIGNANTS
Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a assuré, mardi, que des mesures seront prises pour remédier au déficit d’enseignants, particulièrement dans les zones difficiles comme Louga.
Louga, 24 sept (APS) – Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a assuré, mardi, que des mesures seront prises pour remédier au déficit d’enseignants, particulièrement dans les zones difficiles comme Louga.
“Des solutions ont déjà été proposées pour remédier au déficit d’enseignants, particulièrement dans les zones difficiles comme Louga”, a t-il annoncé devant la presse lors d’un Comité régional de développement (CRD) spécial consacré à la rentée scolaire 2024-2025.
Il a rappelé l’engagement du président de la République à recruter de nouveaux enseignants dans un avenir proche.
”Une nouvelle méthode de gestion des ressources humaines a été mise en place au niveau central, afin de minimiser l’impact des départs massifs d’enseignants dans les académies”, a t-il fait valoir.
Cette stratégie vise à ”éviter que les départs ne créent de vides dans les établissements scolaires, garantissant ainsi la continuité pédagogique”, a-t-il ajouté.
Concernant les infrastructures scolaires, Moustapha Mamba Guirassy a invité “les autorités locales à être plus précises sur le nombre de tables-bancs disponibles et celles susceptibles d’être réparées”.
Il a également exhorté “les maires et les élus locaux à s’impliquer davantage dans la mobilisation des ressources locales pour améliorer les infrastructures”.
Prenant l’exemple de la commune de Koki, le ministre a souligné “l’importance de mobiliser les anciens élèves pour soutenir le développement des écoles, à l’image des Alumni des grandes universités comme Harvard Business School”.
Il a encouragé “les maires à établir des relations solides avec les anciens élèves et à explorer de nouvelles sources de financement, notamment par le biais de partenariats et de bailleurs de fonds”.
Selon lui, ”si les maires parviennent à mobiliser les anciens élèves et à renforcer les partenariats, cela pourrait grandement aider à combler les besoins des écoles”.
”Le gouvernement central travaille à la mise en place d’un système d’information pour suivre et détecter les anciens élèves ayant bénéficié de l’accompagnement de l’État, afin de capitaliser leur expertise et leur engagement envers l’éducation”, a-t-il conclu.
LE FORUM D’ORENBOURG OUVERT DANS L’EFFERVESCENCE ET LE BRASSAGE
Les participants au Forum Eurasia Global d’Orenbourg, en Russie, ont, dans une ambiance frénétique, procédé à une prise de contact marquée par l’installation de clubs d’amitié au rythme de pas de danse mettant en lumière les différentes cultures
Orenbourg (Russie), 25 sept (APS) – Les participants au Forum Eurasia Global d’Orenbourg, en Russie, ont, dans une ambiance frénétique, procédé à une prise de contact marquée par l’installation de clubs d’amitié au rythme de pas de danse mettant en lumière les différentes cultures, a constaté l’envoyée spéciale de l’APS.
‘’Tu n’auras pas une seconde chance pour faire une bonne première impression’’, a introduit le vice-président du directoire du Festival mondial de la jeunesse, en citant la célèbre icone de la mode Coco Channel.
Quelque 500 participants, répartis dans 91 clubs d’amitié se sont livrés à des séances d’interactions lors desquelles chacun aborde son voisin afin d’établir une communication fluide, un pas important dans une perspective de coopération internationale.
Main dans la main, sans distinction de race ou de nationalité, les participants ont effectué des mouvements circulaires en se laissant aller au rythme des musiques proposées.
Le stade Marsovo Pole, situé dans l’Oblast d’Orenbourg, qui accueillait la cérémonie a vibré à la cadence de la diversité culturelle.
Tareq est de Bangladesh. Venu chercher des opportunités de financement d’un projet qu’il développe dans son pays, il n’a pas pu s’abstenir de noyer momentanément ses idées dans cette frénésie musicale. ”C’est la meilleure cérémonie d’ouverture au monde’’, a-t-il lancé les yeux pétillant de joie.
Pour Anastasia, originaire de la République de Carélie, sur la frontière russe avec la Finlande, la gaieté et l’excitation sont indescriptibles. ‘’Voir autant de jeunes gens du monde entier s’assembler dans mon pays pour partager nos expériences, nos émotions, nos productions et nos connaissances est une source d’émerveillement pour moi’’, a t-elle déclaré.
La native carélienne dont les mouvements du corps suivent la musique indienne que propulsent les baffles installés de part et d’autre du stade, souhaiterait davantage de programmes de la sorte au bénéfice de la jeunesse mondiale qui s’en retrouve enrichie.
Ibrahim Jabbie, un autre participant venu porter le flambeau de la Sierra Leone, et dont les deux mains sont serrées entre le coude et l’avant-bras de deux autres camarades de nationalité distincte qui effectuent des rotations en chantant, les attentes au sortir de ce forum sont grands.
‘’J’espère développer des connections avec des gens de même vision que moi afin qu’on puisse travailler ensemble dans des domaines d’intérêt commun et si possible, de mettre en place quelque chose d’utile qui sera productive’’, a-t-il martelé.
Il n’a pas non plus manqué d’extérioriser son contentement né de l’opportunité que lui offre ce forum de diversifier son carnet d’adresse et de se lier d’amitié avec des pairs.
Le béninois Philomène, foulant le sol russe pour la première fois de sa vie, est fasciné par la variété et la complexité des cultures de même que la symbiose notée dans les actions des participants.
‘’Ce que j’ai trouvé ici cadre parfaitement avec l’un des éléments des bandes d’annonces du forum : la Russie terre d’opportunités’’.
LE VIRAGE DECISIF POUR LES LIONCEAUX
L’équipe du Sénégal U-20 va affronter ce mercredi 25 septembre au Samuel Do Stadium de Monrovia, celle de la Guinée en demi-finale du tournoi de l’UFOA A.
L’équipe du Sénégal U-20 va affronter ce mercredi 25 septembre au Samuel Do Stadium de Monrovia, celle de la Guinée en demi-finale du tournoi de l’UFOA A. Une place en finale sera précieuse pour les Lionceaux, candidats à leur propre succession dans le tournoi sous régional. Le vainqueur va composter son ticket pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de la catégorie en Egypte.
Le Sénégal dispute ce mercredi 25 septembre au stade Samuel Do du Liberia, la seconde demi-finale du tournoi de l’UFOA-A des moins 20 ans qui l’opposera à la Guinée. Un choc crucial puisque pour les Lionceaux. L’enjeu de cette rencontre sera une qualification pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de la catégorie. Plus de deux ans après leur premier trophée africain, la nouvelle génération conduite par Serigne Saliou Dia devra impérativement s’imposer si elle veut défendre et conserver le titre à la prochaine compétition continentale prévue en Égypte.
Dans cet élan, les coéquipiers de Serigne Fallou Diouf, Yaya Dimé, Adourahmane Dia et autre Ibrahima Diallo ont déjà rempli la moitié du contrat avec une bonne entame dans cette phase de poules réduite à deux équipes après le désistement de la Mauritanie. Après avoir démarré le tournoi par une probante victoire contre les Aiglons maliens (2-0), les Lionceaux ont ensuite terminé le match face aux voisins de la Gambie (2-2). Ce qui leur a permis de prendre la tête de la poule B avec 4 points et d’être sur une bonne lancée. De leur côté, Les juniors du Syli (5 points) bouclaient leur parcours avec une 2e place dans la poule A derrière la Sierra Léone. Ce, après le large succès face la Guinée-Bissau (3-1) suivis de ses deux nuls contre le Liberia, pays hôte (1-1) et la Sierra Leone (0-0). La dernière confrontation entre le Sénégal et la Guinée dans un tournoi UFOA-A U20 remonte à 2022. Les deux pays voisins s’étaient croisés au stade Cheikhna Boidya de Nouakchott en Mauritanie. Les Lionceaux avaient largement pris le dessus en s’imposant sur la marque de (3-1). Libasse Ngom, Malick Mbaye et Souleymane Basse, les buteurs sénégalais de cette rencontre avaient porté le Sénégal à la victoire finale du tournoi. A rappeler que la seconde demi-finale sera un duel anglophone qui opposera (13h) la Sierra Leone et la Gambie.
CES PROPOS QUI ONT PROVOQUE LA COLERE DU DOYEN MBOW
Toujours, concernant les faits qui ont marqué la vie du patriarche ces dernières années, nous pouvons également évoqué la question des desserts des tirailleurs sénégalais.
Toujours, concernant les faits qui ont marqué la vie du patriarche ces dernières années, nous pouvons également évoqué la question des desserts des tirailleurs sénégalais.
S’exprimant le 26 mai 2018, lors du lancement du premier tome de son livre « Conviction républicaine », Macky Sall qui voulait montrer la solidité des relations d'amitié entre la France et le Sénégal avait indiqué que « le régiment des tirailleurs sénégalais, quand ils étaient dans les casernes, avait droit à des desserts pendant que d’autres Africains n’en avaient pas. ». Ce bout de phrase avait alors suscité une pluie de réactions dont celle du patriarche, Amadou Mahtar Mbow.
Engagé volontaire dans l’armée de l’air française à 18 ans, en février 1940, Amadou Mahtar Mbow ne pouvait pas rester indifférent à cette sortie du chef de l’Etat. « Il ne sait pas de quoi il parle, quand il parle de desserts pour les tirailleurs. Dans l’armée de terre, j’étais dans des conditions telles qu’on ne parlait pas de desserts ou de tirailleurs », a-t-il indiqué avant de lancer. « J’ai vu des atrocités que je ne peux citer sans une certaine émotion. Le camp de Thiaroye… ceux qui n’ont pas fait l’armée ne savent pas ce que c’était l’armée. J’ai vu ce qu’on faisait aux tirailleurs dans les camps militaires où j’étais. Ces gens ne parleront jamais de cela sans avoir une certaine amertume. »
MBOW-MACKY, FRICTIONS AUTOUR D'UNE RÉFORME
Amadou Makhtar Mbow, mandaté par le président Macky Sall, s'est lancé dans un ambitieux projet de refonte. Mais ce qui devait être une collaboration fructueuse s'est transformé en source de tensions
Les épreuves du doyen Amadou Makhtar Mbow n’ont pas fini avec la tenue des assises nationales. Arrivé au pouvoir à la faveur de la deuxième alternance démocratique, le président Macky Sall et le doyen Amadou Makhtar Mbow ont eu une série de frictions. La première est partie du revirement opéré par le président de la République sur le travail de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri).
En effet, qualifié au second tour de la présidentielle de 2012, Macky Sall qui occupait les fonctions de président de l’Assemblée nationale au moment du lancement des Assises nationales le 1er juin 2008, avait sollicité une rencontre avec le doyen Amadou Mahtar Mbow et ses collègues membres du Comité de pilotage des Assises nationales, tenue le samedi 3 mars 2012. A l’issue de cette rencontre, Macky Sall avait annoncé avoir rejoint les Assisses nationales en apposant sa signature sur la charte de bonne gouvernance démocratique.
Elu troisième président de la République quelques temps après, à l’issue de second tour de la présidentielle de 2012, il a fait appel à nouveau au patriarche, Amadou Makhtar Mbow, pour présider la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) qu’il a créée par décret et dont la mission est de préparer un projet des réformes tirées des conclusions de ces Assises nationales. Seulement, après accomplissement de cette nouvelle mission, le patriarche Amadou Mahtar Mbow et ses collègues du Comité de pilotage des Assises nationales, en lieu et place de remerciements, avaient plutôt eu droit à des critiques de la part du Président Macky Sall et de son conseiller juridique d’alors, le Pr Ismaïla Madior Fall. Ces derniers les ont accusés d’avoir outrepassé leur mission tout simplement parce qu’ils ont eu l’idée de joindre au rapport remis au chef de l’Etat, un avant-projet de Constitution.
Profitant d’une rencontre tenue le 18 septembre 2014 avec les responsables de la Coalition « Macky 2012» qui avait soutenu sa candidature lors du 1er tour de la présidentielle de 2012, le Président Macky Sall a indiqué qu’il n’a jamais demandé à Amadou Mahtar Mbow et ses collaborateurs de mettre en place un projet de Constitution en précisant que sa commande concernée justes des modifications de certains articles de la Constitution. Et pour jeter davantage du discrédit sur la Commission nationale de réformes des institutions, le Pr Ismaïla Madior Fall est allé même jusqu’à reprocher publiquement au patriarche Amadou Mahtar Mbow et ses collègues de la Cnri d’avoir outrepassé leur mandat. « Il n’est nulle part question de proposition d’une nouvelle Constitution. Cela va donc de soi : la Cnri est allée audelà de son mandat. Elle a outrepassé ses attributions. Il faut peut-être le mettre au compte de la générosité de ses membres, de leur volonté de bien faire, mais la décision de proposer un avant-projet de Constitution est dépourvue de base juridique et viole l’article 3 dudit décret qui évoque une simple modification de la Constitution et des lois en vigueur », avait-il indiqué.
Divergence sur la signature de la charte des Assises nationales
Autre fait marquant la vie du patriarche, ces dernières années, c’est le débat sur la signature de la Charte de gouvernance démocratique avec ou sans réserve par le président Macky Sall. En effet, cherchant à mettre fin aux multiples interpellations sur les lenteurs dans la mise en œuvre effective des réformes préconisés par cette charte de gouvernance démocratique des Assises nationales, le président Macky Sall a indiqué avoir signé cette charte avec réserve, qu’il n’est pas tenu d’appliquer par conséquent toutes les recommandations. S’exprimant en marge de la commémoration du 10e anniversaire des Assises, le patriarche Mbow a précisé que toutes les parties prenantes avaient approuvé, sans réserve, les conclusions issues de ces Assises. « La Charte de bonne gouvernance a été adoptée à l’unanimité par consensus, mot à mot (…) Tous ceux qui ont adhéré à la charte de la bonne gouvernance, l’ont signée, sans aucune réserve », a-t-il martelé.
TOUJOURS PRÊT À SERVIR
De la lutte pour l’indépendance du Sénégal à la Commission de réformes des institutions en passant par les Assises nationales, le doyen Amadou Mahtar Mbow a été dans tous les fronts
La nation sénégalaise est endeuillée avec le rappel à Dieu du professeur Amadou Makhtar Mbow dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 septembre à Dakar, à l’âge de 103 ans. Universitaire et homme politique, plusieurs fois ministre, le professeur Amadou Mahtar Mbow a marqué d’une encre indélébile la vie politique du Sénégal, ces dernières années, par son engagement sans réserve à l’amélioration et la consolidation de la gouvernance démocratique. De la lutte pour l’indépendance du Sénégal à la Commission de réformes des institutions en passant par les Assises nationales, le doyen Amadou Mahtar Mbow a été dans tous les fronts.
Décédé dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 à Dakar, à l’âge de 103 ans, le professeur Amadou Mahtar Mbow sera inhumé ce mercredi 25 septembre au cimetière de Yoff. Universitaire et homme politique, plusieurs fois ministre, le patriarche Amadou Mahtar Mbow a marqué d’une encre indélébile la vie politique du Sénégal, ces dernières années par son engagement sans réserve à l’amélioration et à la consolidation de la gouvernance démocratique. De la lutte pour l’indépendance du Sénégal au sein du Bloc Démocratique Sénégalais (BDS) fondé par l’ancien président Léopold Sédar Senghor et son ancien président du Conseil des ministres, Mamadou Dia, à la Commission de réformes des institutions en passant par les Assises nationales, le doyen Amadou Mahtar Mbow a été dans tous les fronts.
ARTISAN DES ASSISES NATIONALES POUR UNE GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE AU SÉNÉGAL
En 2008, il avait accepté, malgré le poids de l’âge (87 ans), la demande générale des organisateurs des Assises nationales de présider ces concertations nationales sans précédent initiées par le Front « Siggil Senegaal » (Sénégal débout). Ces concertations nationales avaient réuni plus de 140 acteurs de la vie publique dont des acteurs politiques, des représentants de la société civile et des personnalités diverses en vue de réfléchir sur « une solution consensuelle, globale, efficace et durable à la grave crise multidimensionnelle (éthique, politique, économique, sociale et culturelle) qui sévit dans le pays ». Tenues du 1er juin 2008 au 24 mai 2009, ces assises ont été sanctionnées par une Charte de gouvernance démocratique, adoptée le 16 mai 2009, par l’Assemblée générale des parties prenantes et présentée à la plénière de restitution des travaux des Assises nationales le 24 mai 2009, à Dakar.
QUAND LE PRÉSIDENT WADE DÉCONSEILLAIT MBOW D’ACCEPTER LA PRÉSIDENCE DU COMITÉ NATIONAL DE PILOTAGE DES ASSISES
C’est le patriarche Amadou Makhtar Mbow lui-même qui a fait état de la tentative de l’ancien chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, arguments à l’appui, de lui faire changer d’avis. Dans son discours lors de la cérémonie d’ouverture de ces assises, le 1er juin 2008, le patriarche Mbow est même revenu sur quelques aspects de son entretien avec le président Wade, lors d’une audience tenue peu avant la cérémonie d’ouverture pour montrer sa détermination à relever le défi de conduire ces Assises. « Je le remercie de m’avoir reçu dès que j’en ai fait la demande, même s’il n’a pas partagé mon point de vue sur l’opportunité de tenir ces Assises ni sur la nécessité d’y participer ou d’y faire participer son parti. Car ces Assises, je voudrais le rappeler, ne sont fermées à personne comme elles ne sont dirigées contre personne », avait-il martelé avant de préciser. « En tant que Président de ces Assises, je voudrais dire haut et fort que je reconnais sans restriction la légitimité du Président de la République et des pouvoirs établis. Et rien dans ces Assises ne sera fait pour empêcher cette légitimité de s’exercer, selon la Constitution et les lois de la République ».
Poursuivant son propos, il a toutefois tenu à faire remarquer que cette position du chef de l’Etat ne peut remettre en question sa volonté d’exercer le droit que lui confère sa qualité de citoyen libre dans un pays libre et démocratique, y compris celui de réfléchir sur les destinées de notre peuple et sur le présent et l’avenir de notre pays. « Rester sourd serait un reniement de soi surtout lorsqu’on a intégré très tôt dans sa vie les valeurs de solidarité si chères aux cultures africaines, confortées par le principe sacré du scoutisme que j’ai pratiqué dans mon adolescence : « toujours prêt à servir ».
LEVEE DU CORPS A LA MOSQUEE OMARIENNE SUIVIE DE L’ENTERREMENT A YOFF, CE MATIN
Le Sénégal perd un de ses illustres fils. Le Professeur Amadou Mahtar Mbow a été rappelé à Dieu hier, mardi 24 septembre 2024.
Le Sénégal perd un de ses illustres fils. Le Professeur Amadou Mahtar Mbow a été rappelé à Dieu hier, mardi 24 septembre 2024. Sa famille porte à la connaissance des proches et amis que la levée du corps est prévue ce matin du mercredi 25 septembre 2024, à 10 heures à la mosquée Omarienne sis à la corniche de Dakar. Elle sera suivie de l’enterrement au cimetière musulman de Yoff et les condoléances seront reçues à la maison mortuaire sise au Point E.
Universitaire, ancien ministre de l’Education nationale puis de la Culture et ancien Directeur général de l’Unesco de 1974 à 1987, Professeur Amadou Mahtar Mbow, est décédé, hier mardi, à l’âge de 103 ans (1921-2024). «Amadou Mahtar Mbow vient de quitter ce monde dont il été le serviteur toute sa vie. Il fait partie de ceux et celles qui ont mené une vie utile pour le genre humain. A 103 ans, il peut reposer en paix. Que le Firdaws (paradis) soit sa demeure (….)», a écrit le journaliste Mademba Ndiaye dans un hommage sur X.
La triste nouvelle a vite gagné tout le pays et l’étranger avec des pluies de témoignages et d’hommages pour immortaliser la vie et l’œuvre de l’universitaire et homme politique sénégalais. Amadou Mahtar Mbow a fait ses études supérieures en France. Il a enseigné l’histoire et la géographie et a été ministre de l’Education, puis de la Cuture, entre 1966 et 1970. Il a été Directeur général de l’Unesco pendant treize ans et largement contribué à l’écriture de la vraie histoire de l’Afrique. L’une des empreintes indélébiles de son passage à la Direction générale de l’Unesco aura été sa trouvaille pour l’instauration du Nouvel Ordre Mondial de l’information et de la Communication (NOMIC).
L’actualité de ce NOMIC inspirera les organisateurs, en mars 2021, du Centenaire de Amadou Mahtar Mbow, sous le parrainage de l’ancien chef de l’Etat Macky Sall. D’ailleurs, les débats de cet événement marqué par la tenue d’un colloque international et d’une exposition sur la vie et à l’œuvre du Professeur Amadou Mahtar Mbow se sont déroulés sous les signes de : «Amadou Mahtar Mbow, l’éducateur émérite», «Amadou Mahtar Mbow, le visionnaire : actualité du Nouvel Ordre Mondial de l’information et de la Communication (NOMIC) et du consensus» et ‘’Amadou Mahtar Mbow, permanence d’un engagement politique et citoyen»
Auparavant, resté pendant des années en retrait de toute activité politique publique, Amadou Mahtar Mbow a été choisi pour présider, en juin 2008, les Assises nationales du Sénégal, initiées par l’opposition sous l’ancien président Abdoulaye Wade. Après la deuxième alternance qui a porté le président Macky Sall au pouvoir, ce dernier le désignera ainsi pour piloter la Commission nationale de réformes des institutions (CNRI). Le Groupe Sud Communication présente ses condoléances à sa famille et tout le peuple.